Message du staff :
Cette fan-fiction a fait l’objet d’une publication sur SWU. Vous pouvez la retrouver en texte intégral, au format pdf et epub (sauf pour les nouvelles les plus anciennes) en cliquant sur ce lien.
N’hésitez pas à revenir sur ce topic après votre lecture pour donner votre avis et en parler avec l’auteur(e).
Bonne lecture !
Le staff fan-fictions.
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Le staff fan-fictions.
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Je pourrais faire comme beaucoup ici et succomber à la mode du teasing, des avatars Ahsoka, des retards interminables (
) mais je me suis dit que puisque le texte est disponible en entier, autant vous en faire profiter, bandes de petits veinards 
.Quelques informations en vrac avant de commencer : il m'a fallu environ un mois pour tout faire : de l'idée de base à la fin des corrections. Ce texte s'éloigne un peu de ce que je fait d'habitude car il aborde des thématiques très courantes dans Star Wars que j'avais jusqu'ici ignorées. J'ai bien entendu ajouté un certain piment à la chose car à mon humble avis, les sabres laser sont trop présents aussi bien en Fan fiction qu'en fan films ou en produits plus "officiels". J'en ai profité pour expérimenter un peu : les gens attentifs se rendront rapidement compte que j'ai été avare en dialogues pendant une bonne partie de mon récit. Après tout, si c'est correctement raconté, les protagonistes n'ont pas besoin de prendre la parole pour faire de l'exposition à l'intention du lecteur.
Je remercie enfin Minos d'avoir pu dégager un peu de temps au milieu des ses innombrables projets en cours pour me relire. On ne remercie jamais assez ses relecteurs !
J'espère que vous prendrez autant de plaisir à lire cette nouvelle que je n'en ai eu à l'écrire.
***
Le sabre laser
Chapitre 1
Chapitre 1
À son zénith, l’unique soleil du système dardait de ses rayons le plateau battu par les vents. Ça et là poussaient de rares buissons d’épineux, unique végétation à des kilomètres à la ronde. Les seules formes de vies actives à cette heure étaient des reptiles volants qui planaient haut dans le ciel, attendant de découvrir le corps de quelque animal trop téméraire, pour en faire leur festin.
Ce spectacle se reproduisait chaque jour depuis des centaines d’années sans que rien ne vienne jamais le troubler. L’un des rapaces qui tournoyait repéra un nuage de poussière plus grand que les autres. Curieux, il vira majestueusement sur l’aile pour se porter à la rencontre de cet étrange phénomène. Sa vision acérée lui permit de constater qu’il n’y avait pas un mais deux nuages et qu’ils se rapprochaient de lui. Il ne fallut pas longtemps pour que des bruits mécaniques parviennent à ses oreilles. Il put enfin avoir une vue détaillée de la scène : deux objets métalliques fonçaient au ras du sol dans le désert. L’origine de ces nuages de poussière n’étant pas organique, le rapace n’avait aucune raison d’espérer en faire son prochain repas. Il s’aida donc des courants d’air chaud pour remonter dans le ciel et reprendre sa veille aux côtés de ses congénères.
Les deux objets qui avaient intrigué le rapace continuaient leur course. Il s’agissait de deux landspeeders lancés moteurs à fond sur le sol inégal du plateau. À bord du premier, le pilote ne quittait pas ses rétroviseurs des yeux pour surveiller la distance qui le séparait du second. Il tentait régulièrement des manœuvres brusques pour essayer d’augmenter cet écart, en vain.
Une volée de rayons lasers surgit du second speeder. Le pilote du vaisseau de tête l’esquiva sans mal mais comprit trop tard qu’il était tombé dans le piège tendu par son poursuivant, car ce dernier tira une nouvelle rafale de lasers dans sa direction. Il ne pouvait l’éviter sans risquer une manœuvre trop brusque pour le fragile équilibre de son vaisseau. Il sembla se résigner à son sort et, au dernier moment, il prit les commandes d’une main et de l’autre dégaina un cylindre métallique.
La lame d’énergie bleue s’activa au dernier moment et dévia les rayons lasers de leur course, renvoyant une partie d’entre eux vers le second speeder. Son occupant dut faire une embardée pour ne pas être atteint. Satisfait d’avoir gagné de précieuses secondes sur son poursuivant, l’occupant du premier speeder poursuivit sa route.
Son répit fut de courte durée car l’autre speeder rattrapa vite son retard. Le poursuivant ouvrit le feu dès qu’il arriva à portée. L’occupant du véhicule de tête ressortit son sabre laser pour réitérer la manœuvre précédente avant de remarquer que sa trajectoire l’emmenait vers un rocher plus gros que les autres. Il tenta de dévier sa course d’une main tout en déviant les rayons lasers de l’autre. Il ne réussit qu’à moitié : les moteurs à répulsion de son speeder réagirent pour lui faire sauter l’obstacle or, comme il avait amorcé un dérapage contrôlé, le côté gauche du speeder se retrouva plus haut que le droit et la tuyère du réacteur tribord heurta le sol. Le moteur vola en éclat dans une gerbe de flammes qui acheva de déstabiliser le véhicule, l’emportant dans une série de tonneaux.
Son occupant fut jeté par-dessus bord et roula sur une dizaine de mètres, la peau écorchée par les rochers et le sable. Le visage grimaçant de douleur, l’homme se releva. Malgré les nombreuses écorchures qui parsemaient son visage et ses mains, on reconnaissait un homme à la carrure athlétique, vêtu des habits traditionnels des Jedi. Sa barbe de plusieurs jours et son visage creusé par la fatigue montraient que la poursuite durait déjà depuis trop longtemps, même pour un Jedi.
Reprenant difficilement sa respiration, il activa son sabre laser et se mit en garde. À une dizaine de mètres de là, le second speeder venait de stopper et son occupant en descendit. L’armure noire et le casque de la même couleur masquaient les traits d’une silhouette indiscutablement féminine. La large visière offrait sans nul doute un excellent champ de vision tout en ne laissant rien voir de son propre regard. Aucun signe distinctif ne venait agrémenter cet uniforme. Elle fit quelques pas, contemplant l’épave du speeder et le Jedi aux vêtements en lambeaux et à la respiration haletante qui lui faisait face.
Sans quitter sa poursuivante des yeux, l’homme fit appel à la Force. Tout autour de lui, un nuage de cailloux et d’éclats de rocher s’éleva et fut projeté en direction de la silhouette en armure. Cette dernière leva les deux mains et les projectiles qui lui arrivaient dessus furent soudainement déviés. Ce qu’elle n’avait pas prévu était qu’une partie des projectiles soit envoyée vers le réservoir – encore intact – du speeder du Jedi.
Tout se déroula en un éclair : réalisant son erreur, la poursuivante pointa l’une des ses mains vers son propre speeder tandis que les premiers projectiles atteignirent le réservoir. Il se perça et commença à fuir. Pour la plupart d’entre eux, les projectiles suivants ouvrirent d’autres trous dans la carcasse métallique. Les autres agrandirent les ouvertures déjà existantes en produisant des étincelles. L’une d’entre elles enflamma le carburant qui s’écoulait.
Instantanément, l’épave du speeder fut transformée en une boule de feu qui masqua le second speeder et son occupante. Le Jedi, lui, fut projeté en arrière. Sans attendre que les flammes s’éteignent, il se releva et courut avec toute l’énergie qu’il put rassembler. Il n’avait pas besoin de regarder en arrière pour savoir que sa mystérieuse poursuivante avait survécu à l’explosion et ne tarderait pas à se lancer sur ses talons.
Il ressentit un cri de rage dans la Force, si puissant qu’il faillit trébucher mais il tint bon et poursuivit sa fuite. D’interminables secondes s’écoulèrent alors qu’il courait comme il n’avait jamais couru, même pendant les épreuves les plus difficiles que ses maîtres lui avaient imposées. Il sentait plus qu’il n’entendait sa poursuivante à ses trousses. L’aura de haine et de détermination qu’elle projetait lui indiquait qu’il ne pourrait pas la semer comme ça. Il ne pouvait pourtant pas lui faire face : même la Force ne pourrait lui permettre de la vaincre. Cette évidence s’était imposée à lui dès que son vaisseau avait ouvert le feu sur lui, en orbite autour de cette planète désertique, trois jours auparavant
Depuis, il n’avait fait que fuir, espérant trouver un endroit où se cacher. Elle arrivait pourtant à déjouer ses plans malgré les trésors d’ingéniosité qu’il déployait. Et les choses n’allaient pas s’arranger car le Jedi se rendit compte qu’il arrivait au bord du plateau. Il s’arrêta de justesse et contempla le précipice vertigineux qui s’étendait à ses pieds. Il ne pourrait jamais survivre à une telle chute. Ou alors rejoindre une de ces aiguilles rocheuses un peu plus loin… Malheureusement, ses forces l’abandonnaient, et sa poursuivante était trop proche. Il se retourna pour le vérifier.
Résigné, il se prépara à faire face et tendit la main vers sa ceinture pour dégainer son sabre et ne rencontra que le vide. Surpris, il porta son regard là où aurait dû se trouver son arme de Jedi. Son cœur se glaça. Sans armes, pris au piège, il ne pouvait pas s’en sortir.
Alors, avant que l’autre n’ait pu le rattraper, il sauta dans le vide.
Ce spectacle se reproduisait chaque jour depuis des centaines d’années sans que rien ne vienne jamais le troubler. L’un des rapaces qui tournoyait repéra un nuage de poussière plus grand que les autres. Curieux, il vira majestueusement sur l’aile pour se porter à la rencontre de cet étrange phénomène. Sa vision acérée lui permit de constater qu’il n’y avait pas un mais deux nuages et qu’ils se rapprochaient de lui. Il ne fallut pas longtemps pour que des bruits mécaniques parviennent à ses oreilles. Il put enfin avoir une vue détaillée de la scène : deux objets métalliques fonçaient au ras du sol dans le désert. L’origine de ces nuages de poussière n’étant pas organique, le rapace n’avait aucune raison d’espérer en faire son prochain repas. Il s’aida donc des courants d’air chaud pour remonter dans le ciel et reprendre sa veille aux côtés de ses congénères.
Les deux objets qui avaient intrigué le rapace continuaient leur course. Il s’agissait de deux landspeeders lancés moteurs à fond sur le sol inégal du plateau. À bord du premier, le pilote ne quittait pas ses rétroviseurs des yeux pour surveiller la distance qui le séparait du second. Il tentait régulièrement des manœuvres brusques pour essayer d’augmenter cet écart, en vain.
Une volée de rayons lasers surgit du second speeder. Le pilote du vaisseau de tête l’esquiva sans mal mais comprit trop tard qu’il était tombé dans le piège tendu par son poursuivant, car ce dernier tira une nouvelle rafale de lasers dans sa direction. Il ne pouvait l’éviter sans risquer une manœuvre trop brusque pour le fragile équilibre de son vaisseau. Il sembla se résigner à son sort et, au dernier moment, il prit les commandes d’une main et de l’autre dégaina un cylindre métallique.
La lame d’énergie bleue s’activa au dernier moment et dévia les rayons lasers de leur course, renvoyant une partie d’entre eux vers le second speeder. Son occupant dut faire une embardée pour ne pas être atteint. Satisfait d’avoir gagné de précieuses secondes sur son poursuivant, l’occupant du premier speeder poursuivit sa route.
Son répit fut de courte durée car l’autre speeder rattrapa vite son retard. Le poursuivant ouvrit le feu dès qu’il arriva à portée. L’occupant du véhicule de tête ressortit son sabre laser pour réitérer la manœuvre précédente avant de remarquer que sa trajectoire l’emmenait vers un rocher plus gros que les autres. Il tenta de dévier sa course d’une main tout en déviant les rayons lasers de l’autre. Il ne réussit qu’à moitié : les moteurs à répulsion de son speeder réagirent pour lui faire sauter l’obstacle or, comme il avait amorcé un dérapage contrôlé, le côté gauche du speeder se retrouva plus haut que le droit et la tuyère du réacteur tribord heurta le sol. Le moteur vola en éclat dans une gerbe de flammes qui acheva de déstabiliser le véhicule, l’emportant dans une série de tonneaux.
Son occupant fut jeté par-dessus bord et roula sur une dizaine de mètres, la peau écorchée par les rochers et le sable. Le visage grimaçant de douleur, l’homme se releva. Malgré les nombreuses écorchures qui parsemaient son visage et ses mains, on reconnaissait un homme à la carrure athlétique, vêtu des habits traditionnels des Jedi. Sa barbe de plusieurs jours et son visage creusé par la fatigue montraient que la poursuite durait déjà depuis trop longtemps, même pour un Jedi.
Reprenant difficilement sa respiration, il activa son sabre laser et se mit en garde. À une dizaine de mètres de là, le second speeder venait de stopper et son occupant en descendit. L’armure noire et le casque de la même couleur masquaient les traits d’une silhouette indiscutablement féminine. La large visière offrait sans nul doute un excellent champ de vision tout en ne laissant rien voir de son propre regard. Aucun signe distinctif ne venait agrémenter cet uniforme. Elle fit quelques pas, contemplant l’épave du speeder et le Jedi aux vêtements en lambeaux et à la respiration haletante qui lui faisait face.
Sans quitter sa poursuivante des yeux, l’homme fit appel à la Force. Tout autour de lui, un nuage de cailloux et d’éclats de rocher s’éleva et fut projeté en direction de la silhouette en armure. Cette dernière leva les deux mains et les projectiles qui lui arrivaient dessus furent soudainement déviés. Ce qu’elle n’avait pas prévu était qu’une partie des projectiles soit envoyée vers le réservoir – encore intact – du speeder du Jedi.
Tout se déroula en un éclair : réalisant son erreur, la poursuivante pointa l’une des ses mains vers son propre speeder tandis que les premiers projectiles atteignirent le réservoir. Il se perça et commença à fuir. Pour la plupart d’entre eux, les projectiles suivants ouvrirent d’autres trous dans la carcasse métallique. Les autres agrandirent les ouvertures déjà existantes en produisant des étincelles. L’une d’entre elles enflamma le carburant qui s’écoulait.
Instantanément, l’épave du speeder fut transformée en une boule de feu qui masqua le second speeder et son occupante. Le Jedi, lui, fut projeté en arrière. Sans attendre que les flammes s’éteignent, il se releva et courut avec toute l’énergie qu’il put rassembler. Il n’avait pas besoin de regarder en arrière pour savoir que sa mystérieuse poursuivante avait survécu à l’explosion et ne tarderait pas à se lancer sur ses talons.
Il ressentit un cri de rage dans la Force, si puissant qu’il faillit trébucher mais il tint bon et poursuivit sa fuite. D’interminables secondes s’écoulèrent alors qu’il courait comme il n’avait jamais couru, même pendant les épreuves les plus difficiles que ses maîtres lui avaient imposées. Il sentait plus qu’il n’entendait sa poursuivante à ses trousses. L’aura de haine et de détermination qu’elle projetait lui indiquait qu’il ne pourrait pas la semer comme ça. Il ne pouvait pourtant pas lui faire face : même la Force ne pourrait lui permettre de la vaincre. Cette évidence s’était imposée à lui dès que son vaisseau avait ouvert le feu sur lui, en orbite autour de cette planète désertique, trois jours auparavant
Depuis, il n’avait fait que fuir, espérant trouver un endroit où se cacher. Elle arrivait pourtant à déjouer ses plans malgré les trésors d’ingéniosité qu’il déployait. Et les choses n’allaient pas s’arranger car le Jedi se rendit compte qu’il arrivait au bord du plateau. Il s’arrêta de justesse et contempla le précipice vertigineux qui s’étendait à ses pieds. Il ne pourrait jamais survivre à une telle chute. Ou alors rejoindre une de ces aiguilles rocheuses un peu plus loin… Malheureusement, ses forces l’abandonnaient, et sa poursuivante était trop proche. Il se retourna pour le vérifier.
Résigné, il se prépara à faire face et tendit la main vers sa ceinture pour dégainer son sabre et ne rencontra que le vide. Surpris, il porta son regard là où aurait dû se trouver son arme de Jedi. Son cœur se glaça. Sans armes, pris au piège, il ne pouvait pas s’en sortir.
Alors, avant que l’autre n’ait pu le rattraper, il sauta dans le vide.
***
Quand elle vit sa proie sauter pour lui échapper, la colère submergea la poursuivante. Ce sentiment fut suivi par un mépris sans bornes pour la lâcheté de ce Jedi qui avait préféré la mort à un combat singulier. Elle s’arrêta à son tour au bord du précipice et contempla l’abîme. L’examen attentif des parois lui montra que le Jedi ne s’était pas accroché à l’une des saillies qui émaillaient la paroi rocheuse. Le pied de la falaise lui étant masqué par la brume soulevée par un torrent infernal, elle leva les yeux et examina les aiguilles rocheuses en face d’elle.
Elles se trouvaient à distance raisonnable. Pourtant, le Jedi ne se trouvait pas sur l’une d’entre elles. Il avait donc réellement sauté dans le vide. Elle se concentra pour retrouver sa trace au pied de la falaise mais ne ressentit rien. L’aura du Jedi était toujours présente dans la Force tout en apparaissant comme distante, presque effacée. Il avait donc survécu à sa chute.
Supposant que le Jedi avait utilisé des aspérités dans la paroi rocheuse pour se déplacer le long de celle-ci et éventuellement remonter un peu plus loin, elle choisit un côté au hasard et longea la falaise, ses sens aux aguets, prêts à repérer le Jedi et à lui faire subir le sort qu’il méritait.
Elles se trouvaient à distance raisonnable. Pourtant, le Jedi ne se trouvait pas sur l’une d’entre elles. Il avait donc réellement sauté dans le vide. Elle se concentra pour retrouver sa trace au pied de la falaise mais ne ressentit rien. L’aura du Jedi était toujours présente dans la Force tout en apparaissant comme distante, presque effacée. Il avait donc survécu à sa chute.
Supposant que le Jedi avait utilisé des aspérités dans la paroi rocheuse pour se déplacer le long de celle-ci et éventuellement remonter un peu plus loin, elle choisit un côté au hasard et longea la falaise, ses sens aux aguets, prêts à repérer le Jedi et à lui faire subir le sort qu’il méritait.
Chapitre 2
Alors que la nuit tombait sur le plateau, quelques nuages avaient fait leur apparition à l’horizon. Revenue bredouille de sa traque, la femme en armure avait finalement rapproché son landspeeder du bord de la falaise et s’était assise en tailleur à côté. L’ordinateur de bord du véhicule contenait les coordonnées du point où elle avait fait atterrir son vaisseau, le seul moyen qu’ils avaient de quitter cette planète. Le Jedi finirait donc par revenir vers le speeder et elle n’aurait plus qu’à fondre sur sa proie. Confiante, elle leva une dernière fois le regard vers ce paysage de mort, né du chaos primordial et laissa ses sentiments les plus violents la submerger.
Au centre de ce maelström, elle laissait le Côté Obscur se nourrir de sa rage et de sa haine. En retour, il lui donnait les forces dont elle aurait besoin pour terrasser le Jedi. La mort du Jedi n’était que le prélude à sa propre ascension au sein de l’Ordre Sith. Elle leur ferait ravaler le mépris qu’ils avaient eu pour elle quand elle avait débuté les épreuves qui devaient faire d’elle un membre à part entière de leur confrérie. Elles les avait passées haut la main, aussi lui avaient-ils ordonné de vaincre un Jedi. Et ceci dans l’espoir qu’elle échouerait. Elle ne leur donnerait pas ce plaisir, oh que non. Et elle ferait ce qu’il faudrait pour gravir les échelons de la hiérarchie de l’Ordre, jusqu’au Conseil Sombre. Et là, elle leur montrerait que la mépriser avait été la plus grave erreur qu’ils aient commise.
Au centre de ce maelström, elle laissait le Côté Obscur se nourrir de sa rage et de sa haine. En retour, il lui donnait les forces dont elle aurait besoin pour terrasser le Jedi. La mort du Jedi n’était que le prélude à sa propre ascension au sein de l’Ordre Sith. Elle leur ferait ravaler le mépris qu’ils avaient eu pour elle quand elle avait débuté les épreuves qui devaient faire d’elle un membre à part entière de leur confrérie. Elles les avait passées haut la main, aussi lui avaient-ils ordonné de vaincre un Jedi. Et ceci dans l’espoir qu’elle échouerait. Elle ne leur donnerait pas ce plaisir, oh que non. Et elle ferait ce qu’il faudrait pour gravir les échelons de la hiérarchie de l’Ordre, jusqu’au Conseil Sombre. Et là, elle leur montrerait que la mépriser avait été la plus grave erreur qu’ils aient commise.
***
On ne pouvait le remarquer du sommet de la falaise mais plusieurs des saillies visibles de là-haut s’ouvraient en fait sur des crevasses dans la roche. La plupart n’étaient que des anfractuosités, à peine capable d’accueillir un Jawa. D’autres s’ouvraient quant à elles sur de véritables grottes.
La Force avait voulu que dans sa chute, le Jedi réussisse à s’agripper à une saillie donnant sur l’une de ces grottes. Il s’était traîné à l’intérieur pour se soustraire à l’œil inquisiteur de sa poursuivante et avait fait appel à toutes les techniques qu’il connaissait pour masquer au maximum sa présence dans la Force.
Quand il sentit la présence de la Sith s’éloigner, il s’autorisa un soupir et se mit en quête d’une issue à cette grotte. Il constata que la Force était avec lui car il avait toujours une lampe torche à sa disposition. Il put donc explorer plus loin que ne lui aurait permis la seule lumière du jour qui filtrait par l’entrée qu’il avait emprunté.
La grotte n’avait rien d’extraordinaire. De rares concrétions calcaires montraient que de l’eau s’écoulait bien en cette région désertique. Ces structures n’étaient guère imposantes à cause des trop faibles précipitations. Un unique chemin aurait pu s’ouvrir à lui s’il n’était bloqué par un énorme rocher, résultat d’un éboulement antérieur. Le Jedi eut beau se contorsionner dans tous les sens, il ne put deviner si le chemin remontait vers la surface ou non. Il aurait pu sans peine découper ce rocher, s’il avait eu les outils appropriés, comme son sabre laser par exemple. Il se maudit encore une fois de l’avoir perdu. Il avait dû lui être arraché des mains par l’explosion du réservoir de son speeder.
Il revoyait encore son ancien maître lui faire la leçon à ce propos. « Cette arme est ta vie, ne la perd jamais, etc. » Ne pouvant rien faire d’autre ici, il revint vers l’entrée de la grotte et s’assit, l’esprit constamment à la recherche d’un moyen de s’en sortir.
Le soir venu, il sentit que la Sith – que pouvait-elle être d’autre ? – était revenue près du bord du précipice et attendait. Il jeta un œil vers les aiguilles de pierre qui lui tendaient presque la main, à portée de saut de n’importe quel apprenti. Il renonça à toute tentative de fuite par là car l’autre le suivrait sans peine. Elle était plus reposée et certainement beaucoup plus déterminée et confiante qu’il ne l’était en ce moment. Il savait qu’il ne devait pas se laisser aller au désespoir. Que pouvait-il faire d’autre ? Un Jedi sans son sabre laser n’était rien. Surtout face à un adepte du Côté Obscur assoiffé de sang.
L’affrontement lui serait certainement fatal. La fuite ? En puisant dans ces dernières réserves, il pourrait prendre une certaine avance tout en sachant pertinemment que cela ne l’amènerait pas bien loin car il resterait piégé sur cette planète avec l’autre à ses trousses.
Sa seule chance de s’échapper serait donc de voler le vaisseau de la Sith ou de lancer un appel de détresse si l’épave du sien n’était pas trop endommagée. Mais cela signifiait, rebrousser chemin à travers plus d’une centaine de kilomètres de désert, à pied de surcroît. Et surtout, de tromper la vigilance de sa poursuivante. Autant dire mission impossible, même pour un Jedi. Et il ne voyait aucun moyen de créer une diversion assez crédible pour tromper sa vigilance.
Un dernier plan se forma dans son esprit : être plus patient que la Sith et attendre qu’elle s’en aille, persuadée qu’il avait succombé à la soif, à la faim ou à une quelconque blessure. Et les Jedi avaient de la patience à revendre. De plus, si ça ne marchait pas, il pourrait toujours tenter une de ces autres options. Sa ceinture contenait de maigres rations de survie et un peu d’eau, plus qu’il n’en fallait à un Jedi entraîné pour tenir une semaine dans un désert aussi aride que celui-ci. Et la fraîcheur offerte par sa grotte lui garantissait de ne pas mourir de déshydratation, du moins dans l’immédiat.
Oui, c’était sans nul doute la meilleure solution.
La Force avait voulu que dans sa chute, le Jedi réussisse à s’agripper à une saillie donnant sur l’une de ces grottes. Il s’était traîné à l’intérieur pour se soustraire à l’œil inquisiteur de sa poursuivante et avait fait appel à toutes les techniques qu’il connaissait pour masquer au maximum sa présence dans la Force.
Quand il sentit la présence de la Sith s’éloigner, il s’autorisa un soupir et se mit en quête d’une issue à cette grotte. Il constata que la Force était avec lui car il avait toujours une lampe torche à sa disposition. Il put donc explorer plus loin que ne lui aurait permis la seule lumière du jour qui filtrait par l’entrée qu’il avait emprunté.
La grotte n’avait rien d’extraordinaire. De rares concrétions calcaires montraient que de l’eau s’écoulait bien en cette région désertique. Ces structures n’étaient guère imposantes à cause des trop faibles précipitations. Un unique chemin aurait pu s’ouvrir à lui s’il n’était bloqué par un énorme rocher, résultat d’un éboulement antérieur. Le Jedi eut beau se contorsionner dans tous les sens, il ne put deviner si le chemin remontait vers la surface ou non. Il aurait pu sans peine découper ce rocher, s’il avait eu les outils appropriés, comme son sabre laser par exemple. Il se maudit encore une fois de l’avoir perdu. Il avait dû lui être arraché des mains par l’explosion du réservoir de son speeder.
Il revoyait encore son ancien maître lui faire la leçon à ce propos. « Cette arme est ta vie, ne la perd jamais, etc. » Ne pouvant rien faire d’autre ici, il revint vers l’entrée de la grotte et s’assit, l’esprit constamment à la recherche d’un moyen de s’en sortir.
Le soir venu, il sentit que la Sith – que pouvait-elle être d’autre ? – était revenue près du bord du précipice et attendait. Il jeta un œil vers les aiguilles de pierre qui lui tendaient presque la main, à portée de saut de n’importe quel apprenti. Il renonça à toute tentative de fuite par là car l’autre le suivrait sans peine. Elle était plus reposée et certainement beaucoup plus déterminée et confiante qu’il ne l’était en ce moment. Il savait qu’il ne devait pas se laisser aller au désespoir. Que pouvait-il faire d’autre ? Un Jedi sans son sabre laser n’était rien. Surtout face à un adepte du Côté Obscur assoiffé de sang.
L’affrontement lui serait certainement fatal. La fuite ? En puisant dans ces dernières réserves, il pourrait prendre une certaine avance tout en sachant pertinemment que cela ne l’amènerait pas bien loin car il resterait piégé sur cette planète avec l’autre à ses trousses.
Sa seule chance de s’échapper serait donc de voler le vaisseau de la Sith ou de lancer un appel de détresse si l’épave du sien n’était pas trop endommagée. Mais cela signifiait, rebrousser chemin à travers plus d’une centaine de kilomètres de désert, à pied de surcroît. Et surtout, de tromper la vigilance de sa poursuivante. Autant dire mission impossible, même pour un Jedi. Et il ne voyait aucun moyen de créer une diversion assez crédible pour tromper sa vigilance.
Un dernier plan se forma dans son esprit : être plus patient que la Sith et attendre qu’elle s’en aille, persuadée qu’il avait succombé à la soif, à la faim ou à une quelconque blessure. Et les Jedi avaient de la patience à revendre. De plus, si ça ne marchait pas, il pourrait toujours tenter une de ces autres options. Sa ceinture contenait de maigres rations de survie et un peu d’eau, plus qu’il n’en fallait à un Jedi entraîné pour tenir une semaine dans un désert aussi aride que celui-ci. Et la fraîcheur offerte par sa grotte lui garantissait de ne pas mourir de déshydratation, du moins dans l’immédiat.
Oui, c’était sans nul doute la meilleure solution.
***
Au soir du deuxième jour, le ciel était presque entièrement recouvert d’un voile blanc de nuages. Un phénomène inhabituel dans la région mais qui n’intrigua pas plus le Jedi car, passé tout ce temps à méditer, il sut que son plan avait échoué. La présence de la Sith se faisait toujours sentir dans la Force, aussi forte qu’au premier jour, lorsque son vaisseau avait forcé le sien à se poser en catastrophe sur cette planète désertique. Il était pris au piège.
Il espérait secrètement distancer sa poursuivante assez longtemps pour revenir aux vaisseaux même si ce n’était qu’une illusion : sa chute de speeder et la poursuite l’avaient laissé épuisé, bien plus qu’il ne voulait l’admettre. Son adversaire, elle, était bien reposée et attendait toute erreur de sa part. L’aura de haine qui émanait d’elle le faisait presque suffoquer même à cette distance.
L’espace d’un instant, il se prit à imaginer ce qui se passerait si il cessait de se dissimuler. Il pourrait peut-être espérer une mort rapide…
Un ricanement lui répondit. Étonné, il parcourut la grotte du regard. Alors qu’il pensait être seul, il découvrit son ancien maître assis en tailleur, non loin de lui. Ce dernier arborait un sourire sardonique.
« Tu crois vraiment avoir échoué, n’est-ce pas ? Tu penses avoir épuisé toutes tes options ?
– Mais Maître, se plaignit le Jedi, je ne peux pas fuir et je ne pourrais jamais me cacher assez longtemps pour qu’elle quitte cette planète.
– Fuir ou se cacher, beau discours pour un Jedi, rétorqua l’autre, sa voix pleine de mépris. Je croyais t’avoir entraîné mieux que ça. Où est passé le jeune homme qui voulait prouver à la galaxie qu’un Jedi ne recule jamais ? Tu vas te laisser abattre au premier coup du sort venu ? Pas étonnant qu’on ait du te repêcher à l’Épreuve de la Chair.
– Que puis-je faire face à elle ? Je suis désarmé, Maître !
– Désarmé ? Il te reste pourtant la Force, non ? Évidemment, seuls les Jedi peuvent y faire appel, précisa-t-il amèrement.
– Que peut la Force face à un sabre laser ? gémit l’ancien apprenti. Si ce n’est que pour la laisser me découper en deux avec sa lame, autant me jeter du haut de cette falaise. »
Le vieux maître Jedi soupira. Puis il reprit la parole, cette fois sur le ton du professeur qui répète une leçon toute simple à un élève particulièrement dissipé.
« Le sabre laser a beau être l’arme qui définit les Jedi et leur ordre, il n’est qu’une arme. Les Jedi sont avant tout des protecteurs. Les armes ne doivent parler qu’en dernier recours. Si la diplomatie échoue, il y a encore tout un éventail de possibilités pour dissuader son adversaire d’entreprendre toute action hostile. Il suffit simplement de faire confiance à la Force et surtout à sa propre ingéniosité. Il faut surprendre l’adversaire, lui faire voir ce qu’il redoute.
– Le surprendre ? »
Le Jedi n’eut jamais de réponse à cette question car son maître leva les yeux vers le plafond et un éclat de rocher heurta la tête de l’homme. Surpris, il se massa le cuir chevelu et, quand il porta de nouveau son regard vers son maître, ce dernier n’était plus là.
Sa gorge desséchée et les étoiles qui dansaient devant ses yeux lui apprirent alors qu’il avait été victime d’une hallucination. À regret, il dévora ce qu’il lui restait de nourriture et d’eau.
Un souffle d’air s’engouffra alors dans l’entrée de la grotte. Au-dehors, la nuit était tombée et la lumière de rares étoiles perçait à travers les nuages. Ce paysage de désolation inspirait la quiétude et l’humilité au Jedi. Ici, en cet endroit reculé de la galaxie, la toute puissance de la Force était palpable. Aucun son ne troublait la scène. Pourtant, le Jedi crut discerner une dernière fois la voix de son ancien maître :
« Crois-tu vraiment qu’avoir perdu ton sabre laser t’ais fait perdre ton rang de Jedi ? »
Il espérait secrètement distancer sa poursuivante assez longtemps pour revenir aux vaisseaux même si ce n’était qu’une illusion : sa chute de speeder et la poursuite l’avaient laissé épuisé, bien plus qu’il ne voulait l’admettre. Son adversaire, elle, était bien reposée et attendait toute erreur de sa part. L’aura de haine qui émanait d’elle le faisait presque suffoquer même à cette distance.
L’espace d’un instant, il se prit à imaginer ce qui se passerait si il cessait de se dissimuler. Il pourrait peut-être espérer une mort rapide…
Un ricanement lui répondit. Étonné, il parcourut la grotte du regard. Alors qu’il pensait être seul, il découvrit son ancien maître assis en tailleur, non loin de lui. Ce dernier arborait un sourire sardonique.
« Tu crois vraiment avoir échoué, n’est-ce pas ? Tu penses avoir épuisé toutes tes options ?
– Mais Maître, se plaignit le Jedi, je ne peux pas fuir et je ne pourrais jamais me cacher assez longtemps pour qu’elle quitte cette planète.
– Fuir ou se cacher, beau discours pour un Jedi, rétorqua l’autre, sa voix pleine de mépris. Je croyais t’avoir entraîné mieux que ça. Où est passé le jeune homme qui voulait prouver à la galaxie qu’un Jedi ne recule jamais ? Tu vas te laisser abattre au premier coup du sort venu ? Pas étonnant qu’on ait du te repêcher à l’Épreuve de la Chair.
– Que puis-je faire face à elle ? Je suis désarmé, Maître !
– Désarmé ? Il te reste pourtant la Force, non ? Évidemment, seuls les Jedi peuvent y faire appel, précisa-t-il amèrement.
– Que peut la Force face à un sabre laser ? gémit l’ancien apprenti. Si ce n’est que pour la laisser me découper en deux avec sa lame, autant me jeter du haut de cette falaise. »
Le vieux maître Jedi soupira. Puis il reprit la parole, cette fois sur le ton du professeur qui répète une leçon toute simple à un élève particulièrement dissipé.
« Le sabre laser a beau être l’arme qui définit les Jedi et leur ordre, il n’est qu’une arme. Les Jedi sont avant tout des protecteurs. Les armes ne doivent parler qu’en dernier recours. Si la diplomatie échoue, il y a encore tout un éventail de possibilités pour dissuader son adversaire d’entreprendre toute action hostile. Il suffit simplement de faire confiance à la Force et surtout à sa propre ingéniosité. Il faut surprendre l’adversaire, lui faire voir ce qu’il redoute.
– Le surprendre ? »
Le Jedi n’eut jamais de réponse à cette question car son maître leva les yeux vers le plafond et un éclat de rocher heurta la tête de l’homme. Surpris, il se massa le cuir chevelu et, quand il porta de nouveau son regard vers son maître, ce dernier n’était plus là.
Sa gorge desséchée et les étoiles qui dansaient devant ses yeux lui apprirent alors qu’il avait été victime d’une hallucination. À regret, il dévora ce qu’il lui restait de nourriture et d’eau.
Un souffle d’air s’engouffra alors dans l’entrée de la grotte. Au-dehors, la nuit était tombée et la lumière de rares étoiles perçait à travers les nuages. Ce paysage de désolation inspirait la quiétude et l’humilité au Jedi. Ici, en cet endroit reculé de la galaxie, la toute puissance de la Force était palpable. Aucun son ne troublait la scène. Pourtant, le Jedi crut discerner une dernière fois la voix de son ancien maître :
« Crois-tu vraiment qu’avoir perdu ton sabre laser t’ais fait perdre ton rang de Jedi ? »
Chapitre 3
Le soleil se levait pour la troisième fois depuis que le Jedi avait sauté du haut de la falaise pour échapper à sa poursuivante. Le vent s’était tu sur le plateau et le ciel était couvert de nuages aussi noirs que l’armure de la Sith. Il ne faisait aucun doute que l’orage le plus violent qu’ait connu la région depuis des décennies, voire des siècles, se préparait mais la Sith n’en avait cure.
Sa proie avait escaladé la falaise et lui faisait face. Enfin.
Ses vêtements étaient en lambeaux et ses nombreuses écorchures n’avaient pas toutes cicatrisées. Un cylindre métallique pendait à sa ceinture et sa main droite ne s’en éloignait pas. Malgré la faim et la soif qui devaient le tenailler, il trouvait la force de lui sourire. Où était-ce un rictus de douleur ? Difficile à dire avec son apparence hirsute mais la Force était catégorique : il la défiait de venir le chercher.
Ils restèrent là à s’observer pendant de longues minutes. Les nuages masquant le soleil, ils avaient perdu toute notion du temps.
Finalement, ce fut le Jedi qui effectua le premier mouvement : il lança un clin d’œil à son adversaire et effectua un impressionnant saut périlleux arrière qui l’amena sur l’une des aiguilles rocheuses à près d’une centaine de mètres de là. Il lui fit signe de son piédestal, comme pour l’encourager à le suivre ou la narguer avant de faire demi-tour et prendre la fuite en sautant de piton en piton.
Il sut que son plan avait marché quand il entendit la Sith atterrir sur une aiguille proche de lui. Il n’avait plus qu’à être plus rapide qu’elle pour se masquer à son regard pendant un court instant. Il comptait mettre à profit ce délai pour rebrousser chemin et atteindre le landspeeder avant elle. Ainsi, il pourrait quitter cette planète et n’aurait pas à l’affronter en combat singulier. Et qui sait ? Il pourrait peut-être retrouver son sabre laser près du lieu de l’accident.
C’était sans compter avec la détermination et la vivacité de la Sith. Elle ne gagnait pas de terrain sur lui mais il n’arrivait pas non plus à la distancer.
Pendant une éternité ce ne fut qu’une succession de sauts plus audacieux les uns que les autres, d’une étroite pointe rocheuse vers une autre tout aussi traître. Plus d’une fois les deux protagonistes faillirent perdre l’équilibre alors que le rocher sur lequel ils se posaient faisait mine de céder sous la violence du choc.
On ne comptait plus les fois où ils lançaient la Force pour faire s’écrouler le fragile piédestal qui abritait leur adversaire, tentant ainsi de l’envoyer s’écraser sur ce sol qui leur était masqué par les restes de la brume matinale qui peinait à se dissiper dans le fond du canyon.
Sa proie avait escaladé la falaise et lui faisait face. Enfin.
Ses vêtements étaient en lambeaux et ses nombreuses écorchures n’avaient pas toutes cicatrisées. Un cylindre métallique pendait à sa ceinture et sa main droite ne s’en éloignait pas. Malgré la faim et la soif qui devaient le tenailler, il trouvait la force de lui sourire. Où était-ce un rictus de douleur ? Difficile à dire avec son apparence hirsute mais la Force était catégorique : il la défiait de venir le chercher.
Ils restèrent là à s’observer pendant de longues minutes. Les nuages masquant le soleil, ils avaient perdu toute notion du temps.
Finalement, ce fut le Jedi qui effectua le premier mouvement : il lança un clin d’œil à son adversaire et effectua un impressionnant saut périlleux arrière qui l’amena sur l’une des aiguilles rocheuses à près d’une centaine de mètres de là. Il lui fit signe de son piédestal, comme pour l’encourager à le suivre ou la narguer avant de faire demi-tour et prendre la fuite en sautant de piton en piton.
Il sut que son plan avait marché quand il entendit la Sith atterrir sur une aiguille proche de lui. Il n’avait plus qu’à être plus rapide qu’elle pour se masquer à son regard pendant un court instant. Il comptait mettre à profit ce délai pour rebrousser chemin et atteindre le landspeeder avant elle. Ainsi, il pourrait quitter cette planète et n’aurait pas à l’affronter en combat singulier. Et qui sait ? Il pourrait peut-être retrouver son sabre laser près du lieu de l’accident.
C’était sans compter avec la détermination et la vivacité de la Sith. Elle ne gagnait pas de terrain sur lui mais il n’arrivait pas non plus à la distancer.
Pendant une éternité ce ne fut qu’une succession de sauts plus audacieux les uns que les autres, d’une étroite pointe rocheuse vers une autre tout aussi traître. Plus d’une fois les deux protagonistes faillirent perdre l’équilibre alors que le rocher sur lequel ils se posaient faisait mine de céder sous la violence du choc.
On ne comptait plus les fois où ils lançaient la Force pour faire s’écrouler le fragile piédestal qui abritait leur adversaire, tentant ainsi de l’envoyer s’écraser sur ce sol qui leur était masqué par les restes de la brume matinale qui peinait à se dissiper dans le fond du canyon.
***
Au-dessus des nuages, le soleil était arrivé à son zénith. En-dessous, la poursuite implacable continuait. Le Jedi échappa de peu à l’éboulement de l’aiguille sur laquelle il se trouvait et sauta sur un sommet plus large que les autres : peut-être une dizaine de mètres de diamètre. Sans chercher à reprendre son souffle, il fonça vers le bord opposé et se prépara à sauter vers son prochain appui.
Il entama une glissade et se rattrapa in extremis avant de tomber dans le vide, quand il se rendit compte qu’il n’y avait pas de prochain appui. Il était arrivé à la limite extérieure de cette forêt minérale et il devait rebrousser chemin s’il voulait continuer.
L’esprit trop occupé pour céder à la panique, il se mit en quête du sommet le plus proche et renonça quand il vit que la Sith l’occupait. Il était pris au piège !
Il entama une glissade et se rattrapa in extremis avant de tomber dans le vide, quand il se rendit compte qu’il n’y avait pas de prochain appui. Il était arrivé à la limite extérieure de cette forêt minérale et il devait rebrousser chemin s’il voulait continuer.
L’esprit trop occupé pour céder à la panique, il se mit en quête du sommet le plus proche et renonça quand il vit que la Sith l’occupait. Il était pris au piège !
***
La Sith prit son temps, sachant sa proie acculée. Elle exécuta avec une grâce inattendue le dernier saut qui l’amena en face du Jedi. Elle dégaina son sabre laser sans l’activer.
Jouant le tout pour le tout, le Jedi décrocha à son tour le cylindre qui pendait à sa ceinture et fit mine de se mettre en garde. L’objet lui échappa des mains et vint flotter à quelques centimètres du casque de la Sith. Quelques secondes s’écoulèrent, puis elle partir d’un long éclat de rire, son casque rendant sa voix sinistre. Elle prit le cylindre de la main gauche et appuya sur l’interrupteur.
La lampe torche s’alluma. Nouvel éclat de rire, plein de mépris pour la maigre ruse du Jedi, puis elle projeta la lampe vers le fond du précipice.
Le Jedi eut à peine la force de déglutir. Sa dernière ruse étant éventée, il vendrait sa peau aussi chèrement que possible. Maigre consolation face à l’ampleur de son échec.
Jouant le tout pour le tout, le Jedi décrocha à son tour le cylindre qui pendait à sa ceinture et fit mine de se mettre en garde. L’objet lui échappa des mains et vint flotter à quelques centimètres du casque de la Sith. Quelques secondes s’écoulèrent, puis elle partir d’un long éclat de rire, son casque rendant sa voix sinistre. Elle prit le cylindre de la main gauche et appuya sur l’interrupteur.
La lampe torche s’alluma. Nouvel éclat de rire, plein de mépris pour la maigre ruse du Jedi, puis elle projeta la lampe vers le fond du précipice.
Le Jedi eut à peine la force de déglutir. Sa dernière ruse étant éventée, il vendrait sa peau aussi chèrement que possible. Maigre consolation face à l’ampleur de son échec.
***
La Sith activa son sabre laser et fondit sur le Jedi en poussant un hurlement à glacer le sang. Il s’attendait à ce qu’elle ouvre ainsi le combat, aussi put-il esquiver. De même pour les attaques suivantes qu’elle assenait dans sa direction avec toute la hargne qu’elle pouvait rassembler. Elle ne cherchait pas à appliquer un quelconque style de combat : ce n’était qu’une succession de coups tous plus violents les uns que les autres.
Un coup de taille obligea le Jedi à s’éloigner par une roulade. La Sith fondit sur lui alors qu’il était à peine relevé et le combat reprit de plus belle. Sentant qu’il ne pourrait pas tenir longtemps à ce rythme, le Jedi fit appel à la force et délogea du sol plusieurs cailloux de la taille d’un poing. La scène se déroulait maintenant au ralenti : la Sith abaissait son sabre sur lui, comme si elle voulait le trancher en deux de la tête aux pieds.
Il lança les projectiles improvisés sur elle. Le premier rocher la toucha au tibia, elle trébucha et son sabre dévia de la trajectoire prévue. Un second roc s’écrasa contre son casque, la forçant cette fois à ramener son sabre vers elle pour parer les autres.
Le Jedi n’avait jamais vu quelqu’un bouger aussi vite : un halo de lumière rouge entourait maintenant son adversaire. Quand il disparut, les derniers rochers avaient tous été réduits en miettes et s’écrasaient au sol, inoffensifs.
Ses propres sens étaient dorénavant comme asphyxiés par l’aura obscure qui émanait de la Sith. Il était comme un insecte prisonnier de la toile d’une araignée : ses membres lui obéissaient toujours mais il ne pouvait se mouvoir qu’avec difficulté. Quand il vit le sabre laser pointé sur son visage, il sut que tout était terminé.
Un coup de taille obligea le Jedi à s’éloigner par une roulade. La Sith fondit sur lui alors qu’il était à peine relevé et le combat reprit de plus belle. Sentant qu’il ne pourrait pas tenir longtemps à ce rythme, le Jedi fit appel à la force et délogea du sol plusieurs cailloux de la taille d’un poing. La scène se déroulait maintenant au ralenti : la Sith abaissait son sabre sur lui, comme si elle voulait le trancher en deux de la tête aux pieds.
Il lança les projectiles improvisés sur elle. Le premier rocher la toucha au tibia, elle trébucha et son sabre dévia de la trajectoire prévue. Un second roc s’écrasa contre son casque, la forçant cette fois à ramener son sabre vers elle pour parer les autres.
Le Jedi n’avait jamais vu quelqu’un bouger aussi vite : un halo de lumière rouge entourait maintenant son adversaire. Quand il disparut, les derniers rochers avaient tous été réduits en miettes et s’écrasaient au sol, inoffensifs.
Ses propres sens étaient dorénavant comme asphyxiés par l’aura obscure qui émanait de la Sith. Il était comme un insecte prisonnier de la toile d’une araignée : ses membres lui obéissaient toujours mais il ne pouvait se mouvoir qu’avec difficulté. Quand il vit le sabre laser pointé sur son visage, il sut que tout était terminé.
Chapitre 4
Son plan ayant échoué, le Jedi décida d’accepter son destin. Il ferma une dernière fois les yeux et attendit l’inéluctable.
Il sentit la Sith préparer son sabre pour le coup de grâce. L’homme revit alors le visage sévère de son ancien maître. On aurait dit qu’il était déçu de son élève. Pris d’une soudaine impulsion, le Jedi fit de nouveau appel à la Force et projeta une nouvelle pluie de rocs sur son adversaire.
Elle ne s’attendait pas à une nouvelle tentative de résistance de sa part et ne put parer tous les projectiles lancés contre elle. Un rocher plus gros que les autres s’écrasa sur la face avant de son casque et la visière se craquela. La Sith chancela mais tint bon et écarta les derniers rocs d’un geste de la main.
Tenant le Jedi en joue avec son sabre, elle enleva le casque endommagé. Le Jedi put enfin découvrir le visage de sa poursuivante : ses cheveux bruns en désordre, ses yeux injectés de sang… Son cœur défaillit quand il comprit enfin comment elle l’avait retrouvé dans ce système isolé, pourquoi elle l’avait attaqué et pourquoi elle n’abandonnerait jamais la poursuite.
Il sentit la Sith préparer son sabre pour le coup de grâce. L’homme revit alors le visage sévère de son ancien maître. On aurait dit qu’il était déçu de son élève. Pris d’une soudaine impulsion, le Jedi fit de nouveau appel à la Force et projeta une nouvelle pluie de rocs sur son adversaire.
Elle ne s’attendait pas à une nouvelle tentative de résistance de sa part et ne put parer tous les projectiles lancés contre elle. Un rocher plus gros que les autres s’écrasa sur la face avant de son casque et la visière se craquela. La Sith chancela mais tint bon et écarta les derniers rocs d’un geste de la main.
Tenant le Jedi en joue avec son sabre, elle enleva le casque endommagé. Le Jedi put enfin découvrir le visage de sa poursuivante : ses cheveux bruns en désordre, ses yeux injectés de sang… Son cœur défaillit quand il comprit enfin comment elle l’avait retrouvé dans ce système isolé, pourquoi elle l’avait attaqué et pourquoi elle n’abandonnerait jamais la poursuite.
***
« Tu viens donc te venger, déclara-t-il.
– Bravo pour la déduction, ironisa-t-elle. Tu as brisé ma vie, qu’est-ce que tu attendais ? Tu croyais peut-être que j’allais tendre l’autre joue et que tout irait pour le mieux, comme on l’enseigne à vous autres Jedi ? Je pensais que tu me connaissais mieux que ça, Galen. »
L’homme ne répondit pas.
« Alors, ça fait dix ans et tu n’as rien à me dire ? Je suppose que tu n’as jamais dit la vérité à Maître Neh’leen ? »
Galen restait obstinément muet. Seuls les tressaillements involontaires des muscles de son visage trahissaient les émotions qu’il ressentait. Il luttait pour ne pas perdre le contrôle de lui-même, ce qui n’échappa pas à la Sith.
« Avoue ! hurla-t-elle. Pourquoi tu n’as jamais pu dire la vérité ? Pourquoi tu n’as pu me défendre ?
– Je… J’étais terrorisé, avança-t-il. Je n’avais jamais vu notre maître dans cet état. Il avait l’air si furieux que tu te sois introduite dans la chambre où étaient stockés les artefacts interdits et encore plus que tu en aies ramené un.
– Peur ? Toi ? » Elle leva son sabre de nouveau, comme si elle voulait abréger cette conversation. Elle n’en avait pas besoin car le Jedi ne l’écoutait plus.
– Oui, tu sais comment j’étais : si peu de confiance en moi et moins bon élève que toi. Alors, quand Maître Neh’leen a demandé à savoir ce qui s’était passé, j’ai décidé de dire la vérité. Que c’était ton idée, que tu t’étais introduite dans cette chambre toute seule et tu en avais ramené un holocron. C’était une occasion de montrer que j’étais aussi impartial que n’importe quel Jedi.
– Et dire que je l’avais fait par jeu, pour t’impressionner, tu ne pouvais pas ?
– Tu as toujours dit ce que tu pensais, alors je croyais que tu l’aurais fait, que tu te serais défendue.
– Il ne m’a pas crue car personne n’a élevé la voix pour moi ! Il m’a exclue de l’Ordre et tu l’as laissé faire ! Depuis je ne vis que pour le jour où je te verrais reconnaître ton erreur et où je te tuerais pour ce que tu as fait. »
Le Jedi resta silencieux pendant une minute, soutenant le regard accusateur de son ancienne condisciple. Finalement, il inspira longuement et déclara :
« Je te demande pardon. J’ai trahi ta confiance et ce faisant, j’ai violé l’un des principes de l’Ordre : ne jamais abandonner ses camarades. Je suis désolé. »
Ne pouvant plus la regarder en face, il baissa les yeux. Il était maintenant complètement passif car non seulement, il ne pouvait pas affronter son ancienne camarade mais en plus ses accusations étaient vraies et, en tant que Jedi, il ne pouvait pas vivre avec le poids de cette faute.
– Bravo pour la déduction, ironisa-t-elle. Tu as brisé ma vie, qu’est-ce que tu attendais ? Tu croyais peut-être que j’allais tendre l’autre joue et que tout irait pour le mieux, comme on l’enseigne à vous autres Jedi ? Je pensais que tu me connaissais mieux que ça, Galen. »
L’homme ne répondit pas.
« Alors, ça fait dix ans et tu n’as rien à me dire ? Je suppose que tu n’as jamais dit la vérité à Maître Neh’leen ? »
Galen restait obstinément muet. Seuls les tressaillements involontaires des muscles de son visage trahissaient les émotions qu’il ressentait. Il luttait pour ne pas perdre le contrôle de lui-même, ce qui n’échappa pas à la Sith.
« Avoue ! hurla-t-elle. Pourquoi tu n’as jamais pu dire la vérité ? Pourquoi tu n’as pu me défendre ?
– Je… J’étais terrorisé, avança-t-il. Je n’avais jamais vu notre maître dans cet état. Il avait l’air si furieux que tu te sois introduite dans la chambre où étaient stockés les artefacts interdits et encore plus que tu en aies ramené un.
– Peur ? Toi ? » Elle leva son sabre de nouveau, comme si elle voulait abréger cette conversation. Elle n’en avait pas besoin car le Jedi ne l’écoutait plus.
– Oui, tu sais comment j’étais : si peu de confiance en moi et moins bon élève que toi. Alors, quand Maître Neh’leen a demandé à savoir ce qui s’était passé, j’ai décidé de dire la vérité. Que c’était ton idée, que tu t’étais introduite dans cette chambre toute seule et tu en avais ramené un holocron. C’était une occasion de montrer que j’étais aussi impartial que n’importe quel Jedi.
– Et dire que je l’avais fait par jeu, pour t’impressionner, tu ne pouvais pas ?
– Tu as toujours dit ce que tu pensais, alors je croyais que tu l’aurais fait, que tu te serais défendue.
– Il ne m’a pas crue car personne n’a élevé la voix pour moi ! Il m’a exclue de l’Ordre et tu l’as laissé faire ! Depuis je ne vis que pour le jour où je te verrais reconnaître ton erreur et où je te tuerais pour ce que tu as fait. »
Le Jedi resta silencieux pendant une minute, soutenant le regard accusateur de son ancienne condisciple. Finalement, il inspira longuement et déclara :
« Je te demande pardon. J’ai trahi ta confiance et ce faisant, j’ai violé l’un des principes de l’Ordre : ne jamais abandonner ses camarades. Je suis désolé. »
Ne pouvant plus la regarder en face, il baissa les yeux. Il était maintenant complètement passif car non seulement, il ne pouvait pas affronter son ancienne camarade mais en plus ses accusations étaient vraies et, en tant que Jedi, il ne pouvait pas vivre avec le poids de cette faute.
***
Ce ne serait plus très long maintenant : la colère de la Sith semblait électriser l’air environnant. Au-dessus de la scène, les nuages s’étaient encore épaissis, rendant l’atmosphère on ne peut plus lugubre.
Rompant le silence qui s’était installé, la Sith poussa un hurlement de rage et projeta un amas de cailloux sur Galen.
Il était comme pris dans une tempête de sable et ne cherchait plus à esquiver ou à atténuer la force des coups qu’il prenait. Chaque pierre qui meurtrissait sa chair était comme un coup de fouet reçu en expiation de ses fautes.
Au moment où le dernier projectile tomba au sol après avoir frappé le Jedi, elle abattit son sabre sur lui de toutes ses forces.
Galen attendit que le coup porte sans que rien ne vienne. Il se rendit compte qu’elle avait stoppé le sabre à moins d’un centimètre de son crâne. Surpris, il pointa son regard sur elle et ne vit plus de haine dans son regard, juste du mépris, des regrets et une froide détermination.
Répondant à sa question muette, elle se lança dans un monologue :
« Tu n’as aucune idée de ce que j’ai subi après avoir été exilée de l’Ordre. J’ai cherché à te voir une dernière fois avant de quitter la planète et on me l’a refusé. Ils n’ont pas voulu que je te laisse un message. Alors je me suis jurée de revenir me venger de toi et des tous ces maîtres si inflexibles, drapés dans leur Code, aveuglés par leur interprétation aussi stricte de ces règles. Et pour ça, je n’avais qu’à rejoindre les Sith. C’étaient les seuls qui pouvaient m’accepter et ils l’ont fait. Malheureusement, de leurs belles promesses à la réalité… »
Ses lèvres formèrent un sourire amer.
« Dans les académies Sith, les anciens Jedi sont accueillis avec suspicion, voire même avec franche hostilité. J’ai du batailler pour être intronisée dans leur Ordre. Et leurs épreuves… J’ai tué tous les élèves de ma classe. Tous. Soit ils voulaient éliminer une Jedi pour se faire bien voir, soit ils voulaient la première place. À chaque fois que l’un d’entre eux périssait de ma main, c’est ton visage que je voyais. Sans cesse, j’imaginais les tortures que je te ferais subir, comment je te ferais avouer tes fautes devant les autres Jedi. »
Nouvelle inspiration.
« Quand j’ai retrouvé ta trace en orbite de cette planète, j’ai su que je tenais ma vengeance. J’ai jeté toutes mes forces dans la poursuite, pour que tu puisses reconnaître tes erreurs. Et j’ai réussi. Maintenant, je pensais te punir mais… je n’en ai plus la force. »
Sa voix se brisa.
« Tout ce que je voulais en ramenant un trophée de mon expédition c’était t’impressionner. Tu m’ignorais, concentré sur tes études, alors que j’étais prête à t’aider. Pour peu que tu veuilles bien voir en moi plus qu’une énième condisciple. Bien entendu tu voulais à tout prix être l’élève modèle, pour devenir un Jedi modèle ! »
Galen en était abasourdi. Il avait tellement eu de mal à réussir sa formation qu’il était toujours concentré sur ses études et n’avait finalement accordé que peu de temps à ses camarades. La vie au Temple Jedi et son propre caractère l’avaient déconnecté de la réalité.
« Finalement, je vais renoncer à toutes les tortures Sith que j’avais imaginées pour toi. Et je vais aussi renoncer à ça. »
Joignant le geste à la parole, elle jeta par devers elle son sabre laser et alla chercher un objet accroché au creux de ses reins.
« Ceci t’appartient je crois ? Je l’ai trouvé par hasard après ton accident et j’ai songé à m’en servir pour t’infliger le coup de grâce. »
C’était effectivement le sabre laser de Galen qu’elle tenait dans sa main. Il voulut lui dire quelque chose, la supplier de quitter les Sith, il était prêt à s’offrir prisonnier à leur Empire… Les mots ne pouvaient quitter ses lèvres. Il était comme paralysé. Non, il était réellement paralysé !
« Qu’est-ce que tu fais ? » lança-t-il mentalement.
« J’ai trouvé le châtiment le plus sévère qui soit, répondit la femme. Tes actes m’ont forcé à quitter l’Ordre Jedi, j’ai ensuite intégré les rangs des Sith où j’ai commis des actes innommables au nom de la vengeance. J’ai tenté de te tuer. Finalement, je ne le ferai pas. Ton châtiment sera la culpabilité. »
Sans relâcher la prise qu’elle exerçait mentalement sur le corps de Galen, elle fit léviter le sabre du Jedi. Lentement elle le fit pivoter de manière à ce que la lame s’active face à elle, puis le rapprocha. Enfin, elle lança un dernier regard à son ancien ami et activa le sabre.
À l’instant où la lame d’énergie traversait son cœur, Galen fut libéré de ses liens invisibles. Il se rua vers elle alors qu’il était déjà trop tard : il ne put que rattraper le corps de la femme avant qu’il ne tombe sur le sol. Il la serrait contre lui, faisant appel à toutes les techniques de guérison qu’il connaissait, tout en sachant que cela ne servirait à rien.
Au-dessus des deux êtres, l’orage éclata enfin dans un grondement apocalyptique. Des éclairs s’abattirent sur des sommets proches, projetant de la roche dans toutes les directions. Une pluie torrentielle se déversa sur la région. Au milieu de ce chaos, l’homme serrait toujours le corps de la femme. Personne n’aurait su dire où s’arrêtaient les gouttes de pluie sur le visage du Jedi et où commençaient les larmes.
Rompant le silence qui s’était installé, la Sith poussa un hurlement de rage et projeta un amas de cailloux sur Galen.
Il était comme pris dans une tempête de sable et ne cherchait plus à esquiver ou à atténuer la force des coups qu’il prenait. Chaque pierre qui meurtrissait sa chair était comme un coup de fouet reçu en expiation de ses fautes.
Au moment où le dernier projectile tomba au sol après avoir frappé le Jedi, elle abattit son sabre sur lui de toutes ses forces.
Galen attendit que le coup porte sans que rien ne vienne. Il se rendit compte qu’elle avait stoppé le sabre à moins d’un centimètre de son crâne. Surpris, il pointa son regard sur elle et ne vit plus de haine dans son regard, juste du mépris, des regrets et une froide détermination.
Répondant à sa question muette, elle se lança dans un monologue :
« Tu n’as aucune idée de ce que j’ai subi après avoir été exilée de l’Ordre. J’ai cherché à te voir une dernière fois avant de quitter la planète et on me l’a refusé. Ils n’ont pas voulu que je te laisse un message. Alors je me suis jurée de revenir me venger de toi et des tous ces maîtres si inflexibles, drapés dans leur Code, aveuglés par leur interprétation aussi stricte de ces règles. Et pour ça, je n’avais qu’à rejoindre les Sith. C’étaient les seuls qui pouvaient m’accepter et ils l’ont fait. Malheureusement, de leurs belles promesses à la réalité… »
Ses lèvres formèrent un sourire amer.
« Dans les académies Sith, les anciens Jedi sont accueillis avec suspicion, voire même avec franche hostilité. J’ai du batailler pour être intronisée dans leur Ordre. Et leurs épreuves… J’ai tué tous les élèves de ma classe. Tous. Soit ils voulaient éliminer une Jedi pour se faire bien voir, soit ils voulaient la première place. À chaque fois que l’un d’entre eux périssait de ma main, c’est ton visage que je voyais. Sans cesse, j’imaginais les tortures que je te ferais subir, comment je te ferais avouer tes fautes devant les autres Jedi. »
Nouvelle inspiration.
« Quand j’ai retrouvé ta trace en orbite de cette planète, j’ai su que je tenais ma vengeance. J’ai jeté toutes mes forces dans la poursuite, pour que tu puisses reconnaître tes erreurs. Et j’ai réussi. Maintenant, je pensais te punir mais… je n’en ai plus la force. »
Sa voix se brisa.
« Tout ce que je voulais en ramenant un trophée de mon expédition c’était t’impressionner. Tu m’ignorais, concentré sur tes études, alors que j’étais prête à t’aider. Pour peu que tu veuilles bien voir en moi plus qu’une énième condisciple. Bien entendu tu voulais à tout prix être l’élève modèle, pour devenir un Jedi modèle ! »
Galen en était abasourdi. Il avait tellement eu de mal à réussir sa formation qu’il était toujours concentré sur ses études et n’avait finalement accordé que peu de temps à ses camarades. La vie au Temple Jedi et son propre caractère l’avaient déconnecté de la réalité.
« Finalement, je vais renoncer à toutes les tortures Sith que j’avais imaginées pour toi. Et je vais aussi renoncer à ça. »
Joignant le geste à la parole, elle jeta par devers elle son sabre laser et alla chercher un objet accroché au creux de ses reins.
« Ceci t’appartient je crois ? Je l’ai trouvé par hasard après ton accident et j’ai songé à m’en servir pour t’infliger le coup de grâce. »
C’était effectivement le sabre laser de Galen qu’elle tenait dans sa main. Il voulut lui dire quelque chose, la supplier de quitter les Sith, il était prêt à s’offrir prisonnier à leur Empire… Les mots ne pouvaient quitter ses lèvres. Il était comme paralysé. Non, il était réellement paralysé !
« Qu’est-ce que tu fais ? » lança-t-il mentalement.
« J’ai trouvé le châtiment le plus sévère qui soit, répondit la femme. Tes actes m’ont forcé à quitter l’Ordre Jedi, j’ai ensuite intégré les rangs des Sith où j’ai commis des actes innommables au nom de la vengeance. J’ai tenté de te tuer. Finalement, je ne le ferai pas. Ton châtiment sera la culpabilité. »
Sans relâcher la prise qu’elle exerçait mentalement sur le corps de Galen, elle fit léviter le sabre du Jedi. Lentement elle le fit pivoter de manière à ce que la lame s’active face à elle, puis le rapprocha. Enfin, elle lança un dernier regard à son ancien ami et activa le sabre.
À l’instant où la lame d’énergie traversait son cœur, Galen fut libéré de ses liens invisibles. Il se rua vers elle alors qu’il était déjà trop tard : il ne put que rattraper le corps de la femme avant qu’il ne tombe sur le sol. Il la serrait contre lui, faisant appel à toutes les techniques de guérison qu’il connaissait, tout en sachant que cela ne servirait à rien.
Au-dessus des deux êtres, l’orage éclata enfin dans un grondement apocalyptique. Des éclairs s’abattirent sur des sommets proches, projetant de la roche dans toutes les directions. Une pluie torrentielle se déversa sur la région. Au milieu de ce chaos, l’homme serrait toujours le corps de la femme. Personne n’aurait su dire où s’arrêtaient les gouttes de pluie sur le visage du Jedi et où commençaient les larmes.
***
L’orage avait fini par passer et le ciel avait repris sa couleur bleu azur habituelle. Une nouvelle journée commençait : le soleil s’élevait lentement dans le ciel tandis que les rapaces avaient repris leur veille imperturbable.
On apercevait au loin la traînée laissée par les moteurs d’un vaisseau spatial qui quittait l’atmosphère de cette planète anonyme.
Au bord du précipice s’élevait maintenant un cairn. Celui qui l’avait érigé ne le verrait jamais mais la pluie avait permis à une myriade de plantes d’éclore. L’espace d’une journée, le cairn ne fut plus un tas de cailloux mais une minuscule colline couverte de fleurs aux couleurs toutes plus chatoyantes les unes que les autres.
On apercevait au loin la traînée laissée par les moteurs d’un vaisseau spatial qui quittait l’atmosphère de cette planète anonyme.
Au bord du précipice s’élevait maintenant un cairn. Celui qui l’avait érigé ne le verrait jamais mais la pluie avait permis à une myriade de plantes d’éclore. L’espace d’une journée, le cairn ne fut plus un tas de cailloux mais une minuscule colline couverte de fleurs aux couleurs toutes plus chatoyantes les unes que les autres.
(édit. : merci à Notsil pour les corrections)
Un personnage classique et pourtant attachant à sa manière.
