Informations

IMPORTANT : pour que la participation de chacun aux discussions reste un plaisir : petit rappel sur les règles du forum

La Fédération Impériale [T1][Achevé]

Retrouvez ici toutes les Fan-Fictions publiées sur le forum achevées par leur auteur. N’hésitez pas à laisser un commentaire !

Retourner vers La Bibliothèque (textes achevés)

Règles du forum
CHARTE & FAQ des forums SWU • Rappel : les spoilers et rumeurs sur les prochains films et sur les séries sont interdits dans ce forum.

Quels personnages principaux de La Fédération Impériale préférez-vous ? (Deux choix possibles)

Carth Poldrei
11
35%
Gilad Pellaeon
11
35%
Celric Tavill
6
19%
Derth Beny'lya
0
Aucun vote
Grodin Tierce
1
3%
Corran Horn
2
6%
 
Nombre total de votes : 31

Messagepar L2-D2 » Dim 24 Jan 2016 - 19:19   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 52 lu !

En un smiley : :love:

En un peu plus long : une discussion longue et réellement passionnante entre Poldrei, Thrawn et Pellaeon ? Des références au Vol vers l'Infini et au Fantôme de Tatooine, aux jeux Dark Forces et The Force Unleashed ? Et surtout, surtout, les prémices de la Fédération Impériale qui donne son titre à ton récit ? Comme si ça ne suffisait pas, en plus, un indice sur le "basculement" entre la partie "UE" et la partie "Infinities" avec la petite phrase de Poldrei concernant la sécurité de Thrawn ? Et tout ça dans le même Chapitre ? N'en jettes plus, c'est trop pour moi ! :lol:

J'ai dévoré ce dialogue qui, en plus, en révèle beaucoup sur Poldrei, ses motivations et sa relation avec Thrawn, d'autant plus qu'à travers ce Chapitre, on comprend l'importance du Moff pour les plans du Grand Amiral... Oui, j'ai adoré ! Bon, en deux Chapitres, on apprend tout de même beaucoup de choses, et j'imagine que les prochains vont se concentrer sur les autres personnages du récit... Qu'importe ! S'ils sont aussi réussis que ce Chapitre 52, je suis preneur !

Bravo !
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

Staffeur Fan-Fictions & Littérature VF
L2-D2
Modérateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 9278
Enregistré le: 26 Fév 2013
Localisation: Nîmes
 

Messagepar Jagen Eripsa » Dim 24 Jan 2016 - 21:11   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm... Très enthousiaste. :D

L2-D2 a écrit:Comme si ça ne suffisait pas, en plus, un indice sur le "basculement" entre la partie "UE" et la partie "Infinities" avec la petite phrase de Poldrei concernant la sécurité de Thrawn ?


Serait-ce aussi simple ? :sournois:

L2-D2 a écrit:J'ai dévoré ce dialogue qui, en plus, en révèle beaucoup sur Poldrei, ses motivations et sa relation avec Thrawn, d'autant plus qu'à travers ce Chapitre, on comprend l'importance du Moff pour les plans du Grand Amiral...


Pour créer le personnage de Poldrei, je me suis très largement inspiré du personnage principal d'une saga littéraire & cinématographique d'exception : Michael Corleone, le "héros" créé par Mario Puzo, incarné par Al Pacino et filmé par Francis Ford Coppola.
Il y a beaucoup de similitudes dans le caractère et le vécu des deux personnages : des idéalistes, propulsés dans le camp du Mal par les évènements tragiques survenus à leurs proches (la tentative d'assassinat de Vito et le meurtre de Sonny pour Corleone, le massacre de sa famille par les Séparatistes pour Poldrei), dotés d'une volonté de revanche particulièrement prononcée... Et quelques autres ressemblances qui apparaîtront au fur et à mesure, mais je préfère ne pas en dire davantage pour le moment. :D

L2-D2 a écrit:Bon, en deux Chapitres, on apprend tout de même beaucoup de choses, et j'imagine que les prochains vont se concentrer sur les autres personnages du récit...


Bien évidemment. :jap:

L2-D2 a écrit:Qu'importe ! S'ils sont aussi réussis que ce Chapitre 52, je suis preneur !


Je ne peux pas le garantir... Je me suis vraiment éclaté pour écrire celui-ci, et j'attends avec impatience le prochain avec Poldrei... Mais je vais faire de mon mieux ! :D
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar L2-D2 » Lun 25 Jan 2016 - 13:13   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Bien qu'ayant lu Le Parrain, je n'avais jamais fait attention aux éventuelles ressemblances entre Michael Corleone et Poldrei, mais maintenant que tu le dis, c'est vrai !
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

Staffeur Fan-Fictions & Littérature VF
L2-D2
Modérateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 9278
Enregistré le: 26 Fév 2013
Localisation: Nîmes
 

Messagepar Jagen Eripsa » Mar 26 Jan 2016 - 23:01   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Un nouveau chapitre, si tôt ? Ben ouais !

<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 53

Celric ne put s’empêcher de siffler en caressant le panneau solaire à sa portée.
— Eh bien, ce sont de beaux engins, aucun doute là-dessus, déclara-t-il, admiratif.
— Et tu n’as encore rien vu ! s’exclama Nash Tarsin, enthousiaste.
Ils étaient tous les deux dans le hangar principal du Nemesis, au niveau de la passerelle supérieure où étaient accrochés les chasseurs. Celric avait réintégré depuis deux jours à peine l’équipage du destroyer polcaphréen, et reprenait depuis lors le fil de la vie qui avait été la sienne avant sa capture par les Bothans.
Cela semble si loin, songea-t-il, et pourtant cela fait moins de trois mois…
Depuis son retour à bord, Nash se faisait un devoir de le suivre partout. Son lieutenant n’avait pas oublié qu’ils se trouvaient ensemble lors du déclenchement de l’alerte… Et que de nombreux hommes à lui n’avaient pas survécu à cette funeste journée. Ceux qui avaient été faits prisonniers comme Celric avaient pour la plupart réintégré le bord depuis bientôt trois semaines, et Tarsin les avait accompagnés dans leur réadaptation.
Aujourd’hui, il s’était mis en tête de montrer à Tavill son nouveau jouet, et c’est ce qui avait amené les deux hommes à se retrouver installés précairement sur le cockpit sphérique d’un TIE aux ailes plus sophistiquées encore que celles de l’Intercepteur qu’il connaissait déjà.
— Il est plus puissant que beau, et ce ne sont pas des paroles en l’air, s’enthousiasmait le lieutenant.
Celric s’en doutait déjà. Il avait repéré sans trop de difficulté les tubes lance-missiles et les canons ioniques, ainsi que des structures de taille réduite qui semblaient abriter un générateur de bouclier, le projecteur associé et un hyperdrive d’autonomie respectable.
Pour un chasseur TIE, cela faisait beaucoup d’atouts.
— Le Defender est réservé aux pilotes les plus doués, expliqua Nash. Les usines du Moff sont parvenues à en fabriquer plusieurs dizaines avec les pièces qui étaient encore disponibles dans leurs réserves, mais la production est interrompue faute de matériel. Ces bijoux coûtent plus cher que leurs équivalents rebelles ! 
— La Flotte ne pourra jamais remplacer l’ensemble des vieux chasseurs par ce modèle, comprit Celric.
— Non, regretta Tarsin. De toute façon, le maniement en est tellement complexe que les débutants ne peuvent le piloter. Du coup, on planche sur d’autres modèles…
D’un geste de la main, il l’invita à regagner la passerelle qu’il rejoignit avec moult précautions ; c’était un numéro de haute voltige sans jetpack, où le moindre mauvais pas pouvait être fatal, même pour les baroudeurs de l’espace.
— Les soutes du Nemesis sont pleines de prototypes de chasseurs, révéla le lieutenant en s’appuyant contre la balustrade latérale. Il paraît même qu’il y en a un similaire à celui de Dark Vador ! Nous les testons un par un devant des experts de l’Académie d’Heduris…
— C’est passionnant ?
— Ça dépend pourquoi. Parfois, ça me dépasse de voir les designs branlants que des « cerveaux » ont mis sur pied. Un cockpit, une aile, un canon – aucune notion de visibilité réelle ou de stabilité atmosphérique. Certains peuvent être cools, admit-il.
Il jeta un regard amoureux derrière lui.
— Mais aucun ne l’est autant que le Defender.
— Je veux bien le croire, rit Celric.
— On l’a même piloté en situation de combat, expliqua Tarsin. Enfin, ce n’était pas prévu, au départ… Nous devions aller faire une démonstration de vol au gouverneur Harkusy de Cademimu, mais quand nous sommes arrivés là-bas, il n’y avait plus ni chantiers ni gouverneur… Nous avons fait une passe et pilonné un destroyer rebelle. Je crois même que c’était celui qui a joué les trouble-fêtes ici…
— Moi, j’ai affronté les Rogues sur Ord Mantell, crâna Tavill.
Tarsin rigola franchement.
— Ouais, et moi je suis le baron Fel ! Allons, redescends sur le plancher des storms, Celric.
— Je ne plaisante pas, se défendit le jeune homme. Ils étaient concentrés sur nos navettes, donc je leur suis tombé dessus. J’en ai même touché deux…
— C’est…
— Tu crois que j’ai gagné mon chasseur comment ?
Tarsin jeta un coup d’œil vers le sol, en direction du coin du hangar où était parqué le Z-95 qui avait amené le jeune homme à bord.
— Admettons. Mais comment…
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’une sirène retentit.
— Ah non, pas encore ! grogna-t-il.
Celric ne dit rien, car il avait reconnu l’alerte précédant les messages à l’équipage. Il ne fut pas déçu, car le son se dissipa rapidement pour laisser la place à une voix rauque.
— Tous les officiers supérieurs sont attendus dans le hangar principal, dit-elle lentement. Les bataillons de troupes de choc doivent rejoindre leur position de cérémonie.
— On dirait qu’on attend un invité de marque, commenta Tavill.
— Effectivement, confirma Tarsin. Dire que je l’avais complètement oublié ! Bien sûr, tu ne pouvais pas savoir… C’est aujourd’hui que le remplaçant d’Yvanion doit arriver.
— Le colonel Garind ?
Il se souvenait assez bien du second du Moff Poldrei qui les avait reçus, Nash et lui, après les essais atmosphériques. Il n’avait fait aucun mystère de ses ambitions de commandement.
— Non, ce n’est pas lui, corrigea le lieutenant.
— J’aurais cru…
— Apparemment, il est trop précieux pour que Poldrei s’en sépare, plaisanta Tarsin. Le nouveau est un amiral du nom de Rogriss.
— Un polcaphréen ?
— Non. Il s’est fait une assez mauvaise réputation auprès du Conseil Intérimaire pendant la campagne contre Zsinj, à ce que j’ai compris, et le Moff a choisi de lui donner une seconde chance. Il sera aux commandes du Nemesis jusqu’à ce que le Virulence soit de nouveau opérationnel.
— Ça va prendre du temps, dit Celric qui ne se souvenait que trop bien des couloirs de divertissement de l’ex-Aventurier Errant.
En-dessous d’eux, des troupes aux armures immaculées se positionnaient par escouades derrière un rang d’officiers aux uniformes gris et noirs. Deux hommes habillés des mêmes tenues avancèrent jusqu’à une zone dégagée et s’y positionnèrent ; l’un dénotait par sa grande stature et sa tignasse blonde. 
— C’est Garind ! murmura Tarsin en le reconnaissant.
— Ah, tu vois ?
— Ce n’est pas lui qui remplace Yvanion…
— Peu importe. D’ailleurs, c’est le capitaine qui est à côté ?
— Ouais, on dirait bien.
Une navette Lambda franchit alors le champ de confinement du hangar, ses ailes se repliant alors qu’elle approchait du sol. Son train d’atterrissage se déploya et elle se posa finalement dans un chuintement de vapeur. Celric entendit la rampe s’abaisser, mais il ne la vit pas à cause du cockpit proéminent de l’appareil.
Toutefois, quelques instants plus tard, un officier à l’air vigoureux apparut sur la piste du hangar et s’approcha de ses homologues pour les saluer.  
— Je sais pourquoi Garind est là, dit Tarsin. Poldrei aurait dû accueillir le nouveau commandant de son destroyer en personne… Mais il n’est pas sur Polcaphran, donc il a envoyé son second le représenter. Logique.
— Ça doit être ça, approuva Celric. Je crois qu’il est sur le Chimaera
— Avec l’amiral Thrawn, comprit Nash.
Tavill acquiesça silencieusement.
— Je l’ai vu, dit-il après quelques instants. Thrawn.
— Vraiment ? demanda vivement Tarsin en se tournant vers lui. Alors ? Comment est-il ?
— Impressionnant. Vraiment. Il a une sacrée prestance, une intelligence froide mais majestueuse…
— Et ce qu’on raconte… Il paraît qu’il est…
— Ouais. C’est un non-humain.
— Blast… Un non-humain Grand Amiral de l’Empire… Il doit être vraiment doué.
— C’est ce qu’il dégage en tout cas. Et Poldrei travaille avec lui, maintenant.
— Je sens que quelque chose de gros se prépare, lui confia Nash, le visage grave. Vraiment très gros. Ce qu’on a vécu l’autre fois n’était qu’un avant-goût de ce qui nous attend.
— M. Tavill ? fit alors une voix dans leur dos.
Piqués au vif, ils firent volte-face pour découvrir un homme peu avenant qui les toisait d’un regard méprisant. Grand, pâle et émacié, il ressemblait à ces vieux archivistes qui n’avaient jamais quitté leur étude. Sa tunique étroite, d’une coupe rigide mais différant beaucoup des standards impériaux, leur fit comprendre qu’il n’était pas un de leurs supérieurs – ce qui les soulagea un peu.
— Qui êtes-vous ? demanda Nash, téméraire.
— Maître Wernan Tadenbaum, du cabinet notarial Tadenbaum & Associés, répondit l’autre sans se démonter. Je représente messieurs Haldon, Waldan et Juviun Tavill. Vous êtes bien Celric Jaikim Tavill ? insista-t-il, le regard fixé sur sa cible.
— Effectivement, répondit le jeune homme.
Il ne prononçait jamais son deuxième prénom, qu’il n’aimait pas vraiment. Il savait que c’était celui que sa mère aurait voulu lui donner, et en pensées il remerciait souvent son père d’avoir gagné cette manche-là.
— Que me veulent mes oncles ?
— Suite à votre disparition au cours de la bataille de Polcaphran, mon cabinet a été sollicité pour une procédure d’héritage, laquelle a été interrompue dernièrement par le Commandement Impérial. Mes clients aimeraient néanmoins avoir une attestation de votre identité.
— Ce que les autorités militaires vous ont dit n’a pas suffi ?
— Monsieur Tavill, nous avons l’habitude de traiter des affaires civiles. Jusqu’à preuve du contraire, les certificats militaires peuvent être sujets à manipulations.
Il ne pouvait malheureusement pas le contredire. L’Armée Impériale n’avait jamais fait grand-cas de ses pertes, et ses registres étaient parmi les moins complets de la Galaxie. Les numéros d’identification étaient utilisés et réutilisés autant de fois que nécessaire, ce qui n’aidait pas à la bonne tenue des comptes.
— En tant que citoyen polcaphréen, vous disposez normalement d’un dossier d’identité unique, dont nous aimerions recevoir une copie.
— Il est en lieu sûr. Je ne pourrai pas vous le remettre avant ma prochaine permission.
— Alors nous attendrons que ce moment arrive pour poursuivre l’instruction de ce dossier.
Il les salua d’un signe de tête et s’éloigna, silhouette incongrue au milieu des TIE prêts à décoller.
— C’est étrange qu’il soit venu jusqu’ici en personne pour une si brève conversation… murmura Tarsin.
— Il pensait peut-être que j’avais le dossier sur moi, proposa Celric.
— Ouais… C’est peut-être ça.
Le jeune homme l’espérait de tout cœur. Il suivit l’homme du regard jusqu’à ce qu’il ait quitté la pièce, se demandant ce que ses diables d’oncles avaient encore pu lui concocter comme mauvaise surprise. 
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar L2-D2 » Mer 27 Jan 2016 - 10:54   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 53 lu !

Comme par hasard, après un one-shot sur Celric Tavill, nous reprenons le récit avec ce même Celric Tavill (avec une nouvelle référence à ses parents, de surcroit)... :sournois:

Alors forcément, difficile de faire aussi "passionnant" que les deux précédents Chapitres. Pourtant, dans un registre différent, tu réussis à saisir l'intérêt du lecteur. Petit rappel des évenements passés, point sur la situation du Virulence/Aventurier Errant, quelques noms lancés ça et là... Et puis l'irruption d'un notaire en plein hangar d'un Destroyer Stellaire, et dont le but, s'il semble anodin, risque fort de plonger Celric dans son passé ! C'est plutôt malin ! :)
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

Staffeur Fan-Fictions & Littérature VF
L2-D2
Modérateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 9278
Enregistré le: 26 Fév 2013
Localisation: Nîmes
 

Messagepar Jagen Eripsa » Mer 27 Jan 2016 - 16:17   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm' ! :jap:

Normalement, avec les indices dispersés ici et dans la nouvelle, il devient possible de deviner l'identité de la mère de Celric, un personnage de l'UEL apparaissant dans au moins deux romans et deux guides. Ce n'est pas facile, mais quand même possible. :cute:
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar L2-D2 » Jeu 28 Jan 2016 - 17:27   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Pas facile, pas facile, c'est rien de le dire !

Alors, vu l'âge de Celric, il a dû naître une dizaine d'années avant la bataille de Yavin, donc on peut tabler sur une mère qui serait adolescente/jeune adulte au moment de l'Ordre 66... allez, je me lance : Scout ?

Argh, je ne sais même pas si je veux la confirmation ! :x
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

Staffeur Fan-Fictions & Littérature VF
L2-D2
Modérateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 9278
Enregistré le: 26 Fév 2013
Localisation: Nîmes
 

Messagepar Jagen Eripsa » Jeu 28 Jan 2016 - 17:53   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Gagné. :D

[spoiler="Indices"]- Le diminutif, Lysie, pour Tallisibeth
- Le second prénom de Celric, Jaikim, pour les deux (éphémères) maîtres de Scout : Jai Maruk et Chankar Kim[/spoiler]
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar Jagen Eripsa » Dim 31 Jan 2016 - 0:10   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Je ne m'arrête plus ! :D

<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 54

Le champ de force qui barrait l’entrée de la cellule s’interrompit et le panneau de métal coulissa pour laisser entrer le premier visiteur reçu par Derth Beny’lya en près d’un mois de détention.
Et quel visiteur…
— Mais c’est mon cher cousin ! ironisa le bothan, dans sa tenue orange de prisonnier. Quel honneur…
Borsk Fey’lya ne réagit pas à ces sarcasmes. Il adressa un signe de tête aux gardes pénitentiaires restés dans le couloir, qui refermèrent l’accès derrière lui, laissant les deux bothans seuls.
— Tu viens te débarrasser de moi ? demanda Beny’lya, l’air blasé.
— Cesse donc de faire des remarques idiotes, lui intima le Conseiller, le regard dur. Je suis ici pour te faire libérer.
La remarque fit son effet sur le prisonnier. En un mois de solitude et d’enfermement, il avait eu beaucoup de temps pour penser à ce qui lui était arrivé et ce qu’il risquait désormais. Il avait envisagé des évasions dangereuses, des fins misérables et divers moyens de mettre un terme à ses jours sans ternir son honneur.
Mais s’entendre promettre la libération par son propre cousin ? Non, ça ne lui avait jamais effleuré l’esprit.
Borsk semblait rechignant à en dire plus, et ce fut donc à Derth de briser le silence.
— Tu peux parler, il n’y a pas de micros.
— Comment le sais-tu ? demanda Fey’lya, intrigué.
Beny’lya faillit lui répondre honnêtement « J’ai proposé à voix haute des renseignements sur tes activités en échange d’une porte de sortie » ; mais il opta finalement pour une solution plus… Diplomatique.
— L’instinct, affirma-t-il.
— Alors, il est bien affûté. Tu as raison, il n’y a rien. En fait, j’attendais de voir quelle serait ta réaction…
— Les promesses ne m’intéressent pas, Borsk. Je veux sortir d’ici. Ça fait un mois… Un mois !
Un mois que tu me laisses moisir dans ce trou pour humains !
La colère qui émanait du général déchu semblait inefficace contre l’armure de glace figée du conseiller.
— Un mois, confirma Borsk, impassible. J’ai pensé qu’il en faudrait deux, au début, mais l’évolution de la situation m’a amenée à revoir ma stratégie.
— Deux mois ? répéta Derth. Quelle stratégie ?
— La seule qui vaille. Celle qui m’offrira bientôt sur un plateau le poste d’Ackbar.
— Et en quoi cela me concerne-t-il ?
— Tu peux m’y aider.
Beny’lya eut un sourire entendu.
— Je ne fais pas de miracles.
— Tu doutes de la faisabilité du projet ?
— Même un arcona drogué au sel ne te proposerait pas comme Commandeur Suprême.
Rien sur le visage de Fey’lya ne laissa penser qu’il venait de se faire insulter, et c’est avec un grand sourire dévoilant ses dents luisantes qu’il poursuivit :
— Tu sais parfaitement que c’est un marchepied vers… Autre chose. Et quand je serai arrivé à cette position-là, j’aurai besoin d’un remplaçant. Un héros de guerre ferait parfaitement l’affaire.
— Pour l’heure, je suis plutôt dans le camp des criminels…
— Officiellement. Officieusement, c’est un peu plus compliqué.
Les oreilles de Beny’lya se dressèrent ; l’intérêt du général venait de monter de quelques crans.
— Je t’écoute.
— Je n’ai pas chômé pendant ce mois que tu as passé à te reposer, lui asséna Borsk. J’ai transformé un désastre en triomphe.
— L’image que je garde de mon arrestation est loin d’un épisode héroïque…
— En fait, Cracken a fait exactement ce que je voulais. Il a tiré le premier. Au départ, c’était juste la conclusion logique d’une affaire de désobéissance, somme toute banale. Mais je suis parvenu à retourner ton arrestation à notre avantage.
— Arrête de tourner autour du pot.
— Tu es devenu un officier de la Nouvelle République ayant attaqué une planète impériale et qui s’est fait sanctionner pour cela.
— C’est la vérité, se défendit Beny’lya.
— Exactement !  Pourquoi sanctionner une initiative malheureuse ? J’ai suggéré que si tu avais réussi l’invasion de Polcaphran, le Conseil Provisoire t’aurait sans doute remis une médaille. Dès lors, je donne à Cracken le mauvais rôle : celui d’un type zélé guettant la moindre faute de ses adversaires politiques pour les envoyer derrière les barreaux.
— C’est ce qu’il est, ronchonna le général.
— Les plus pacifistes – le camp d’Ackbar – souscriront à la vision légaliste de Mon Mothma. Mais tous ceux qui doutent des intentions de la Conseillère sur le long terme crieront au complot politique. Ils craindront qu’elle ne finisse par devenir une héritière de Palpatine, continuatrice de sa politique pro-humaine… C’est l’impression qu’elle donnerait en tolérant que l’Empire survive, même si ce n’est que sur une seule planète. Ils voudront anéantir ce qui reste des forces et des idéaux de l’Ordre Nouveau. Et qui de mieux que les Bothans pour incarner cette guerre totale ?
— Personne.
C’était l’essence même du concept d’ar’kai qui avait guidé Beny’lya tout au long de sa vie. L’ar’kai était un état de guerre totale et définitive du peuple bothan contre un ennemi, jusqu’à son extermination. Mais Derth avait prononcé son propre vœu belliqueux : il voulait voir l’anéantissement de la domination humaine sur la Galaxie.
Et son cousin était sans doute le meilleur moyen d’y parvenir.
— C’est donc ça, ton plan ? lui demanda-t-il. Faire de moi la « victime » d’un complot politique ?
— Et ça marche plutôt bien, surtout avec les récents déboires d’Ackbar. Les compétences de l’amiral sont remises en cause jusque dans l’état-major.
— Il a dû se passer beaucoup de choses pendant mon absence.
— Nous avons perdu la flotte d’escorte elomin qui accompagnait les négociateurs envoyés par Mon Mothma sur Obroa-Skai. Et, avec ce qui s’est passé sur Ord Mantell, nous manquons à présent de vaisseaux de transports…  Solo a même suggéré de faire appel à des contrebandiers, mais ils n’ont pas envie de subir le même sort que Terrik. Et, pour couronner le tout, ils craignent que les Mon Cals en profitent pour les repérer et les neutraliser quand ils n’auront plus besoin d’eux. Le clan d’Ackbar est sous pression et il a dû faire des concessions – dont ta libération.
— Parfait.
— Il restera quelques questions à régler. En premier lieu, tu n’as pas le droit de t’approcher des installations militaires – y compris de l’Ar’kai.
Beny’lya accusa le coup ; il s’était vraiment attaché à ce destroyer qui reflétait de plus en plus son âme.
— Bien sûr, avec les réparations en cours, tu n’aurais pas pu en reprendre le commandement de sitôt…
— Il a été transféré ?
— J’ai fait en sorte qu’il soit envoyé sur Kuat. Le chantier est bien mieux approvisionné que celui de Sluis Van. Reste ensuite… Le procès.
— Ah.
Il l’imaginait déjà : une arène où les fidèles de la Conseillère en Chef se livreraient à une exécution en règle du bothan qui était parvenu à leur tenir tête.
— Là, j’ai un petit problème, avoua Fey’lya. L’accusation a choisi un procureur… Bothan. Maître Eramuth Bwua’tu.
— Il salira l’honneur de son clan, déclara solennellement Beny’lya.
— Mothma nous montre ses talents politiques en agissant ainsi ; impossible de l’accuser de discrimination à l’égard de notre peuple. Ce sera donc à quitte ou double. Nous avons au moins quatre mois devant nous. Le dernier procès militaire de cette importance concernait l’affaire Celchu, juste après la prise de Coruscant. À l’époque, il s’agissait de faire preuve de fermeté et de rapidité, rien d’autre… Ce jugement-ci pourrait être bien plus décisif. J’en ferai mon arme pour renverser Mon Mothma.
Ou tu nous précipiteras plus bas que terre, songea le général avec un amusement teinté de désillusion.
— Je suppose que tu ne me fais pas libérer pour aller passer quelques jours de repos à Drev’starn ?
— En fait, c’est précisément ce que tu vas faire, lui répondit Borsk avec un rictus de carnassier. Les Clans vont t’auditionner – une formalité, guère plus. Ensuite, je te communiquerai d’autres instructions qui nous permettront de rallier un maximum de soutiens à notre cause. À moins que tu ne préfères rester ici, ajouta-t-il dans un sarcasme.
Derth regarda autour de lui : les murs nus et froids, le coin sanitaire archaïque, le lit étroit, l’unique lumière au plafond.
— Comme toujours, cousin, tu sais trouver les mots justes pour me convaincre. 
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar L2-D2 » Dim 31 Jan 2016 - 18:30   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 54 lu !

C'est donc au tour de Beny'lya de reprendre du service avec un équivalent de libération sous caution puisque si le bothan est désormais libre, il n'est pas pour autant innocenté de l'invasion de Polcaphran... Et bien sûr, avec Beny'lya, son cousin n'est jamais bien loin ! :sournois:

Le Chapitre rappelle bien les derniers rebondissements concernant Beny'lya et lance donc l'intrigue du personnage sur cette deuxième partie. Je ne m'attendais pas à le revoir de sitôt, ni même à ce qu'il soit libéré, mais c'est une fois de plus bien vu et totalement fidèle au personnage de Borsk Fey'lya. Et dans la foulée, tu continues à nous gâter avec des références à l'UE ; cette fois, c'est au tour d'un certain avocat que les lecteurs de la série Le Destin des Jedi devraient reconnaître ! :love:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

Staffeur Fan-Fictions & Littérature VF
L2-D2
Modérateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 9278
Enregistré le: 26 Fév 2013
Localisation: Nîmes
 

Messagepar Jagen Eripsa » Dim 31 Jan 2016 - 22:26   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm' ! :jap:

L2-D2 a écrit:Le Chapitre rappelle bien les derniers rebondissements concernant Beny'lya et lance donc l'intrigue du personnage sur cette deuxième partie. Je ne m'attendais pas à le revoir de sitôt, ni même à ce qu'il soit libéré, mais c'est une fois de plus bien vu et totalement fidèle au personnage de Borsk Fey'lya.


Je tiens à rester fidèle, autant que possible, au système de rotation que j'ai mis en place : Pellaeon/Poldrei/Tavill/Beny'lya/Tierce/Horn. Cela me permet d'équilibrer au mieux les points de vue et de conserver une trame plutôt dynamique !

L2-D2 a écrit:Et dans la foulée, tu continues à nous gâter avec des références à l'UE ; cette fois, c'est au tour d'un certain avocat que les lecteurs de la série Le Destin des Jedi devraient reconnaître ! :love:


En l'occurrence, le personnage du vieil avocat m'a semblé convenir parfaitement pour cette mention. Qu'en sera-t-il de l'apparition ? La réponse... Pas tout de suite ! :transpire:
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar Jagen Eripsa » Jeu 18 Fév 2016 - 10:40   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Petit retour après une courte pause. Ce chapitre est court, mais il n'a pas été facile à écrire... J'espère que le résultat convient malgré tout. :jap:

<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 55

Quand il avait reçu son affectation des mains de Thrawn lui-même, Grodin s’était senti honteusement humilié.
Bon, d’accord, la mission sur Obroa-Skai avait foiré sur la fin. Mais il avait rapporté les données complètes, celles que recherchait le Grand Amiral. C’était le principal, non ?
Puis il avait découvert sa nouvelle mission, et son humeur basculait à présent entre la fierté, l’acceptation… Et l’effroi.
Une peur profonde, bien plus angoissante que l’aiguille que le médecin venait de retirer de son bras.
— Avec cet échantillon, ça devrait être bon, assura le praticien en inspectant les données envoyées par l’analyseur. Voyons… Moelle osseuse, échantillon capillaire, tissu épidermique et prélèvement sanguin. Oui, c’est bon. Nous devrions avoir ce qu’il faut.
Avec un petit grognement, Grodin se redressa sur le lit médical, enleva sa blouse protectrice et se remit debout – un peu trop vite, malheureusement. L’afflux de sang dans la tête lui causa un effroyable tournis et une perte d’équilibre qui aurait pu l’envoyer au sol sans le secours du médecin.
— Vous êtes tous pareils, vous, les soldats, dit-il avec une pointe d’amusement. Toujours prêts à foncer, même quand il faut y aller doucement.
Ce n’était pas pour plaire à l’ancien Garde, qui se dégagea du support fourni et passa la porte sans ajouter un mot.
— Tu es encore tombé ? lui demanda Carson en le voyant quitter le complexe médical.
Il était adossé à la paroi du tunnel qui reliait l’endroit aux autres sections de la base du mont Tantiss. L’architecture de cette installation était plutôt déroutante pour les vétérans impériaux comme eux ; elle mélangeait les standards du genre avec des inserts naturels massifs et intimidants, qui rappelaient à intervalles réguliers qu’ils étaient à des dizaines – ou centaines – de mètres sous terre, et non à bord d’un destroyer.
— Je crois que c’est un passage obligé.
— Ouais. En même temps, vu ce qu’ils te pompent, ce n’est pas étonnant.
Daiven avait dit cela avec d’un ton égal où pointait un soupçon de cynisme que Grodin ne lui connaissait pas. Depuis leur arrivée sur Wayland, le stormcommando était plutôt morose, ce qui ne cadrait guère avec son humeur habituelle. Et, parmi les instructeurs désignés pour le programme du mont Tantiss, c’était le seul qui n’était pas passé par l’étape du prélèvement médical.
Ce point en particulier intriguait Tierce, car il savait que le Grand Amiral y tenait plus que tout. Il s’en était ouvert à Daiven, qui avait éludé ses questions en prétendant que Thrawn lui avait accordé une dispense. Mais cette réponse n’était en rien satisfaisante pour l’ancien Garde, qui comptait bien revenir sur le sujet par la suite. La dernière fois qu’il avait été engagé dans une mission d’une telle importance, cela lui avait coûté son meilleur camarade… Aujourd’hui, il ne comptait pas payer une nouvelle fois ce prix terrible.
D’un commun accord, ils partirent vers le mess et prirent un repas consistant. Là encore, Carson demeura silencieux, ne lâchant que des réponses brèves aux questions que Tierce lançait de temps à autre pour tenter d’engager la conversation.
Grodin prit finalement congé de son ami maussade et entama une petite promenade dans les couloirs percés au cœur de la montagne. Il s’efforçait de connaître au mieux l’organisation des lieux pour pouvoir s’y repérer aisément en cas d’urgence – dans le cadre d’une attaque, par exemple. Les niveaux supérieurs n’étaient accessibles qu’aux équipes spéciales du Moff Poldrei, qui en extrayait de nombreuses banques de données et du matériel mis sous scellé qui était convoyé vers Polcaphran. Mais il pouvait explorer à sa guise les autres zones de l’immense complexe du mont Tantiss, et il le ne s’en privait pas.
Ce fut au détour d’un corridor surplombant le garage des TR-TTs qu’il fit une rencontre à laquelle il ne s’attendait pas.
— Grodin, vieux forban ! s’entendit-il appeler par une voix familière.
Surpris, il se retourna pour voir Elfric Juliers, en tenue de médic impérial, venir lui serrer la main.
— J’ignorais que tu étais affecté ici ! s’exclama son vieil ami.
— C’est réciproque, répondit Tierce. Ne me dis pas que tu fais partie de l’équipe du Projet Tantiss ?
— Partiellement. Je veille à la santé des nouvelles unités et de leurs instructeurs. C’est pour ça que je suis surpris de ne pas avoir encore eu ton dossier en mains !
— Je suis plutôt solide…
— Ça, je n’en doute pas. Alors, qu’est-ce que ça fait d’avoir été choisi ?
Elfric venait de faire preuve de son talent pour poser les questions les plus dérangeantes. Grodin ne savait pas quoi lui répondre, malgré de longues heures de réflexion.
— C’est une sensation étrange, admit-il. D’une part, je suis fier, fier d’avoir été sélectionné parmi tous les soldats que comporte la flotte impériale, fier d’être jugé digne de confiance malgré mon parcours chaotique. Mais j’ai aussi peur.
Elfric parut surpris.
— Toi ?
— Ouais. Thrawn est ambitieux, mais je me demande s’il n’a pas trop confiance en lui. Et si tout foirait ? J’ai entendu assez d’histoires, pendant mes premières années…
— Ça ne risque pas d’arriver, assura Juliers. Mes collègues qui se sont penchés sur le sujet ont validé les données apportées par le Grand Amiral. Avec les bestioles fournies par le Chimaera, nous pourrons assurer un développement parfaitement sain.
Il hésita quelques instants, puis reprit :
— Tu veux peut-être aller visiter la salle principale ? J’ai les accréditations nécessaires.
L’intérêt de Grodin se trouva titillé par cette proposition. La salle principale… On racontait bien des histoires sur le cœur du Mont Tantiss, mais il n’avait eu jusqu’à présent aucun moyen de vérifier leur véracité.
— Entendu. Je te suis !
Elfric l’invita à faire demi-tour et le mena vers la zone de haute sécurité de la montagne, au moyen d’ascenseurs qu’il déverrouilla avec son cylindre d’identification. À l’entrée du complexe scientifique, le garde avisa son badge d’un simple regard et s’écarta de leur passage.
— Eh bien, tu as l’air d’être connu… remarqua Tierce.
— Je ne suis pas encore colonel, répondit Juliers en désignant d’un signe de tête les insignes épinglés à la poitrine de Grodin, mais j’ai mes accréditations. Le Grand Amiral a apprécié les données que j’ai pu lui faire parvenir.
Ils entrèrent dans un large turbolift qui semblait conçu pour le transport de marchandises. L’ambiance bien plus aseptisée qui régnait dans cette partie de la base arracha quelques frissons à l’échine de Grodin.
Après la dizaine de secondes que dura l’ascension, les portes s’ouvrirent et Tierce put enfin contempler l’endroit incroyable qu’il avait contribué à redécouvrir.
La salle s’étendait au-dessus et en-dessous de la passerelle où il se tenait, mesurant en tout une centaine de mètres de hauteur. De forme cylindrique, son diamètre était aussi très large. De très nombreux niveaux, une cinquantaine en tout, semblables à celui où il se trouvait, encerclaient la fosse principale.
Le plus impressionnant, outre les dimensions de l’endroit, consistait en cet alignement de cylindres de transparacier qui occupaient les parois de tous les étages. À chaque cuve était associée une machinerie complexe qui ne ressemblait guère aux équipements médicaux que Grodin avait déjà visités.
— C’est ton niveau, déclara solennellement Juliers, l’air grave.
Tierce acquiesça distraitement ; il s’en doutait déjà. Il embrassa du regard les dizaines – les centaines même – de cylindres qui couvraient les murs de cet unique étage, et un frisson lui parcourut l’échine. Il s’approcha de la cuve la plus proche ; le verre lui renvoya son reflet flou, rajeuni par l’absence des petites rides et des cheveux blancs qui agrémentaient désormais son visage.
Un malaise le prit soudainement en repensant à ce qui allait se produire.
La prochaine fois qu’il viendrait dans cette salle, cette image ne serait plus une illusion, mais l’apparence d’un nouvel être, de centaines de nouveaux êtres, partageant avec lui son génome.
Et ils seront ses élèves.
Ses frères d’armes.
Ses clones. 
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar L2-D2 » Jeu 18 Fév 2016 - 12:11   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 55 lu !

Petit Chapitre, certes, mais très intéressant ! La chute est bien trouvée, même si je m'en doutais un peu au vu de la check-list des médecins au début du Chapitre...

En revanche, ce qui suscite aussi l'intérêt, c'est bien l'attitude de Carson. Étrange... Il semble ne pas avoir été choisi comme source de génome pour les clones, mais il est difficile de savoir pourquoi... et de comprendre les raisons de son attitude Est-il déçu, voire jaloux de Tierce ? A-t-il peur que les choses tournent mal ? A moins que Thrawn ne lui ait confié une autre mission... Rah, que de questions ! :x
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

Staffeur Fan-Fictions & Littérature VF
L2-D2
Modérateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 9278
Enregistré le: 26 Fév 2013
Localisation: Nîmes
 

Messagepar Jagen Eripsa » Jeu 18 Fév 2016 - 13:10   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm' ! :jap:

L2-D2 a écrit:En revanche, ce qui suscite aussi l'intérêt, c'est bien l'attitude de Carson. Étrange... Il semble ne pas avoir été choisi comme source de génome pour les clones, mais il est difficile de savoir pourquoi... et de comprendre les raisons de son attitude Est-il déçu, voire jaloux de Tierce ? A-t-il peur que les choses tournent mal ? A moins que Thrawn ne lui ait confié une autre mission... Rah, que de questions ! :x


Ce n'est pas qu'il n'a pas été choisi ; il a été dispensé, et cela pour une raison très particulière... Mais on ne la découvrira pas tout de suite. :sournois:
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar Ve'ssshhh » Sam 20 Fév 2016 - 0:13   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Je n'ai lu que quelques chapitres pour l'instant, les derniers. Compte tenu du nombre de chapitres, il va me falloir du temps!
Cette idée d'introduire le lecteur dans les coulisse de l'Histoire ( les romans de Zahn mais aussi d'autres, si j'ai bien compris) aux côtés de personnages connus et d'y insérer les tiens me plait beaucoup. J'ai cru comprendre en lisant certains posts que l'histoire pourrait glisser vers quelque chose d'inédit?
J'attends la suite,en espérant rattraper rapidement mon retard.
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
Ve'ssshhh
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 956
Enregistré le: 02 Fév 2016
Localisation: Quelque part sur la voie Hydienne
 

Messagepar Jagen Eripsa » Sam 20 Fév 2016 - 10:57   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour ta lecture !

Effectivement, je m'inspire des romans de Zahn pour la structure et certains personnages, j'en pioche d'autres ailleurs... Mais attention, c'est de l'Infinities, donc ça ne s'intègre pas dans la continuité officielle. Le but est justement de proposer une autre histoire en partant de bases similaires. ;)

La suite est en cours d'écriture et devrait arriver assez vite par rapport au chapitre précédent ! :cute:
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar Ve'ssshhh » Mar 23 Fév 2016 - 19:15   Sujet: Re: La Fédération Impériale

J'avais écrit qu'il me faudrait du temps pour lire tous les chapitres. c'est fait!

Que dire? Un foisonnement de personnages, plusieurs intrigues menées en parallèle, mais c'est si bien construit qu'on ne s'y perd jamais.
Une intrigue prenante qui s'appuie sur des évènements connus des lecteurs de l'univers Legend pour basculer vers... Autre chose.
Quelque chose qui pourrait ressembler, avec des décennies d'avance, à l'empire Fel. ( cette hypothèse n'engage que moi)
Quoi d'autre? Le plaisir de retrouver des personnages comme Thrawn, Pellaeon, Mara jade ( je suppose qu'elle aura un rôle plus important par la suite) et bien sûr les pilotes du Rogue Squadron.

En résumé: passionnant!
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
Ve'ssshhh
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 956
Enregistré le: 02 Fév 2016
Localisation: Quelque part sur la voie Hydienne
 

Messagepar Jagen Eripsa » Mer 24 Fév 2016 - 0:15   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci, ça fait plaisir ! :jap:

Ton hypothèse est intéressante, la période Legacy est effectivement l'une de mes inspirations... Mais l'évolution à venir est un peu plus complexe ! ;)

Et voici venir la suite !

<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 56

La malle militaire s’écrasa avec force sur le lit, sa chute à peine atténuée par le mince matelas. Aussitôt, sa propriétaire l’ouvrit et commença à y fourrer toutes ses affaires civiles.
Appuyé contre le montant de la porte de la chambre, Corran regardait le spectacle avec une peine non feinte.
— Tu es sûre de ton choix ? demanda-t-il une fois encore.
Inyri Forge s’arrêta quelques instants en entendant cette question à laquelle elle pensait avoir déjà clairement répondu.
— Oui, Corran, dit-elle en se tournant vers son ancien supérieur. J’ai passé trois semaines en convalescence, et j’ai eu le temps de réfléchir à ce que je voulais.
Son regard se floua, comme perdu dans le lointain.
— Tu sais quelle est la dernière chose que j’ai dite à ma sœur avant qu’elle ne rejoigne la Rébellion ? Qu’elle était folle. Que son idéalisme était dépassé dans cette galaxie cynique. Qu’en venant de Kessel, on ne devait pas éprouver ces sentiments naïfs. On s’est fâchées, et elle est partie. Pour se faire tuer dans son sommeil par des lâches.
— Inyri…
— Je ne t’en veux pas, dit-elle immédiatement. Je sais que tu as fait le maximum. Seulement, sur Ord Mantell, je suis passée à deux doigts de la mort, moi aussi. Et je ne vois plus la vie de la même façon depuis… Flotter dans le vide, avec une unique combinaison de quelques millimètres d’épaisseur pour seule protection…
— Je comprends, dit Corran en frissonnant à cette seule perspective. J’ai eu peur pour toi, moi aussi. Tu sais, je n’ai jamais rendu à ta sœur cette faveur que je lui devais pour m’avoir aidé à m’intégrer dans l’équipe…
— Et tu voulais la reporter sur moi ? devina Inyri en souriant. Corran, tu as eu raison pour Zekka. Tu m’as extraite des griffes de ce sale type, et même si je ne m’en rendais pas compte sur le coup, ça m’a sauvé la vie. Et grâce aux évaluations que tu as envoyées au Haut Commandement, on m’a proposé un nouvel avenir.
— Je n’ai fait que relater la vérité.
— C’est bien plus que ça pour moi. Ce job sur la Nouvelle Aldérande, c’est vraiment ce qu’il me fallait. Un petit boulot peinard et une vaste planète à coloniser où je vais pouvoir emmener mes parents et mes frères et sœurs. Loin de Kessel, de ses épices et de Moruth Doole…
Elle termina d’empiler ses affaires et referma sa malle, au moment où Mirax entrait dans la chambre, en combinaison de vol.
— Le Pulsar est prêt au décollage, annonça-t-elle en déposant un baiser sur la joue de son époux.
— Moi aussi, répondit Inyri.
Elle prit sa valise de la main gauche et tendit l’autre à Corran.
— Je t’embrasserais bien, dit-elle en rigolant, mais je n’ai pas envie d’être balancée dans le vide stellaire à la première escale !
— Tu ne me connais pas, répondit Mirax. Je peux être beaucoup plus méchante que ça… fit-elle en se donnant un sourire sadique exagéré.
— Bon vent, Inyri, dit Corran, rieur. Veille bien sur toi.
Il la regarda s’éloigner en compagnie de son épouse, puis, après un dernier regard à la chambre désormais inoccupée, il se dirigea vers le bureau qu’occupait Wedge pour honorer son rendez-vous.
Les Rogues n’étaient qu’un des nombreux escadrons qui occupaient cet ancien complexe de la Chasse Impériale, au cœur de Coruscant, mais ils disposaient d’un hangar privé et de quelques installations exclusivement réservées au groupe. Lors de la reformation de l’escadron sur Folor, ces privilèges avaient fait grincer quelques dents – notamment celles du général Salm – mais après la prise de Coruscant et la guerre du Bacta, plus personne ne les avait remis en cause.
Le « bureau » de Wedge était une ancienne remise attenante au mess privé de l’escadron où quelques sièges dépareillés avaient été installés de part et d’autre d’une table de travail équipée d’un holoprojecteur. On y accédait depuis le couloir ou depuis la salle de repas et de repos. Comme d’habitude, le commandant Antilles avait placé en évidence un portrait de ses parents disparus.
Pensif, Wedge contemplait cette image de son passé quand Corran entra. Le bruit de la porte le tira de ses réflexions.
— Elle n’a pas changé d’avis, devina-t-il en voyant l’air déconfit du lieutenant.
— Non, admit Horn. Elle vient de partir avec Mirax.
Wedge soupira, les bras croisés.
— Tu veux que je te dise, Corran ? Ce n’est jamais agréable de perdre un membre de son équipe, surtout quand le temps passe et que tu crées des liens. Mais, à choisir, je préfère ce genre de départs.
— Moi aussi.
Le commandant se leva et fit mine de s’étirer. Sans sa combinaison orange, vêtu d’une simple combinaison militaire et d’une veste assortie, il semblait singulièrement « normal ».
— Koobis est toujours en convalescence et il va y rester encore un bon moment ; quand il sortira du bacta, il n’aura sans doute plus les mêmes réflexes… Avec le départ d’Inyri, ça nous fait deux pilotes à recruter dans l’équipe. Heureusement, le Commandement prend soin de nous et a déjà sélectionné des candidates prometteuses.
— Des candidates, dis-tu ?
— Une zabrak et une humaine. Pourquoi ?
— Wes va être ravi.
— Je lui ferai la leçon… Elles attendent dans le mess.
Voyant que son supérieur allait les rejoindre, Corran lui attrapa la manche.
— Attends, Wedge, lui intima-t-il.
L’air inquiet de son compatriote incita Antilles à s’interrompre.
— Que se passe-t-il ?
— Tu es sûr que c’est une bonne idée de me confier une novice ? Je n’ai jamais eu de pilote à former…
— Tu en es certain ?
— Ooryl et moi avons commencé ensemble, évolué ensemble. Asyr est passée par l’Académie Martiale Bothane. Et Inyri a été entraînée par son père avant de rejoindre un gang des rues.
— Corran, les Rogues ne reçoivent que rarement des novices. Surtout maintenant. À une époque, nous prenions tous les volontaires, parfois pour une mission ou deux… Heureusement, c’est terminé. Nos nouvelles recrues sont aguerries, elles sont déjà allées au feu… Tu verras, l’adaptation sera instinctive.
Après une tape amicale sur l’épaule de Horn, il passa dans la pièce adjacente, Rogue Neuf sur ses talons.
Comparé au bureau exigu de Wedge, le mess laissait passer la lumière forte du coucher de soleil sur l’horizon des buildings. Corran cligna des yeux, pour que l’aveuglement passe, et put enfin distinguer le petit comité qui les attendait.
Tycho et Myn Donos étaient là et discutaient avec les nouvelles recrues. En entendant le sifflement du sas, ils se retournèrent et l’officier en second de l’escadron lança aussitôt :
— Garde à vous !
Corran retint un sourire. L’aldéranien était toujours pointilleux avec les nouvelles recrues, mais il devenait beaucoup plus coulant une fois l’intégration terminée.
— Repos, mesdemoiselles, dit Wedge en s’approchant. Je suppose que le capitaine Celchu et le lieutenant Donos vous ont briefées ?
— Oui, Commandant, répondirent-elles.
— Parfait. Enseigne Jooler, au rapport. Présentez-vous.
La zabrak s’avança en relevant le menton. Elle avait une peau de la couleur de l’ivoire sombre et de petites cornes qui pointaient à travers sa chevelure noire tirée en arrière.
— Enseigne Knysso Jooler, intégrée à l’escadron Rogue par ordre d’affectation NRS-RS1-34, énonça-t-elle.
— D’où venez-vous, mademoiselle Jooler ?
— Du centre de formation de Folor. Pendant la Guerre Civile, j’ai servi dans la cellule rebelle d’Iridonia. Quand la planète a été libérée, j’ai décidé de poursuivre le combat et on m’a placée en formation. J’ai volé avec l’escadron Liberator aux batailles de Ketaris et Haltar IV, où j’ai participé à la destruction du destroyer Hssiss.
— Ce sont des états de service honorables, admit Antilles avec un signe de tête respectueux. Jooler, vous serez Rogue Huit, en remplacement de Koobis Nu. Vous volerez sous les ordres du lieutenant Janson. Ce sera… Intéressant.
— Comme vous voudrez, Commandant.
— Il sera là d’une minute à l’autre… S’il a fini de cuver après ce qui s’est passé hier soir, ajouta Wedge en jetant un regard à Tycho qui leva les yeux au ciel. Bien. C’est à vous, enseigne Jaderan.
— À vos ordres, répondit la jeune humaine.
Ses yeux d’un gris d’acier et ses cheveux châtains étaient très différents de ceux de Mirax, mais Corran ne put s’empêcher de remarquer qu’elle était belle. Très belle.
— Enseigne Siveline Jaderan, ordre d’affectation NRS-RS1-35. Début de cursus d’apprentissage à l’Académie Impériale de Curamelle, puis intégration dans la Rébellion, où j’ai rejoint l’escorte du Guardian of Azure.
— C’est pour cette raison que votre dossier a été signé par l’amiral Barton ? demanda Wedge.
— Exact, Monsieur. En remerciement de mes services.
— Ma foi, ça me convient. Votre identifiant sera Rogue Douze, et vous serez du vol du lieutenant Horn ici présent.
— Ce sera un plaisir, dit Siveline en jaugeant Corran du regard.
— Tant que vous restez en vie et obéissez aux instructions, ce sera partagé, répondit Horn en guettant la réaction de son supérieur du coin de l’œil.
— Vous commencerez les simulations dans une heure, annonça celui-ci en sortant de sa poche deux insignes. Tenez, accrochez ça. Vos ailiers vous retrouveront dans la salle des ordinateurs pour des échauffements, puis vous affronterez une force adverse menée par Tycho et Myn. Nous pourrons ainsi nous faire une meilleure idée de vos capacités, ajouta-t-il en voyant l’air peu rassuré des deux femmes, paniquées à l’idée d’être confrontée à des vétérans des Rogues.
Il perçut une note de soulagement chez Jooler, mais Jaderan continuait d’être tendue.
— Je vais être honnête, dit Wedge avec une soudaine gravité. Maintenant que vous êtes des Rogues, votre vie ne sera plus jamais comme avant. L’Empire a fait de nous ses ennemis jurés et vous recevrez sans doute des marques de mort sur vos têtes dès qu’il connaîtra votre nom. Mais n’oubliez jamais que cet escadron en vaut la peine. Pour Yavin, Hoth, Endor, Coruscant et toutes ces autres batailles où nous avons fait la différence. Rompez.
Corran fronça les sourcils en s’ouvrant aux sentiments des deux femmes. Jooler ressentait le poids de sa charge et une très grande fierté, deux sentiments tout à fait normaux en une telle occasion. Mais Jaderan… Le doute, la tension et une immense colère.
Quelque chose ne cadrait pas.
Quand les deux femmes furent sorties, suivies par Tycho et Myn qui partaient préparer l’exercice, Wedge prit Corran à part :
— Alors ?
— Je pourrai les juger une fois que nous aurons les résultats de leurs simulations, se défendit-il.
— Je ne parlais pas de ça. Tu as senti quelque chose d’anormal ?
Voyant que Corran hésitait, il ajouta :
— Concernant Siveline Jaderan ?
— Dis-moi tout.
— Leight Barton n’est pas un Rebelle comme les autres. C’est un ancien Impérial convaincu qui s’est retrouvé empêtré dans les ennuis à cause de sa liaison avec une espionne de l’Alliance. Pour échapper à l’Empereur, il a déserté avec son destroyer tout entier. Pendant toute la Guerre Civile, il s’est cantonné à des opérations peu risquées dans l’Espace Sauvage… Et voilà qu’il intervient pour nous imposer une pilote. Tu crois aux coïncidences ?
— Pas vraiment.
Wedge jeta un coup d’œil vers la porte principale du mess, puis retourna vers son bureau.
— Garde un œil sur elle, Corran, dit-il sans se retourner. Je ne veux pas d’une nouvelle Erisi Dlarit dans nos rangs.
— Moi non plus, Wedge, répondit Horn qui ne savait que trop bien ce que leur avait coûté l’espionne d’Ysanne Isard. Moi non plus. 


******


Ce chapitre signe le retour dans "ma" continuité de Leight Barton, héros de mon histoire éphémère Star Wars : Empire... Et il est appelé à avoir davantage qu'une simple évocation ! :sournois:
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar L2-D2 » Jeu 25 Fév 2016 - 18:20   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 56 lu !

Après les révélations, mystères et avancées scénaristiques des précédents Chapitres, en voilà un qui fait retomber un peu la pression ! Du moins en apparence... car entre un départ et deux arrivées, voilà du bouleversement au sein de l'Escadron Rogue. D'autant plus qu'on sent bien que l'humaine va sans doute jouer un rôle dans l'avenir !

Par contre, j'ai eu un peu de mal sur la fin : que vient faire Leight Barton là-dedans ? Il n'est dit nulle part dans le Chapitre que c'est lui qui impose sa pilote il me semble, Wedge parlant du "Commandement" au sens large... :?
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

Staffeur Fan-Fictions & Littérature VF
L2-D2
Modérateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 9278
Enregistré le: 26 Fév 2013
Localisation: Nîmes
 

Messagepar Jagen Eripsa » Jeu 25 Fév 2016 - 21:11   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm. :jap:

L2-D2 a écrit:Après les révélations, mystères et avancées scénaristiques des précédents Chapitres, en voilà un qui fait retomber un peu la pression ! Du moins en apparence... car entre un départ et deux arrivées, voilà du bouleversement au sein de l'Escadron Rogue. D'autant plus qu'on sent bien que l'humaine va sans doute jouer un rôle dans l'avenir !


:sournois:

L2-D2 a écrit:Par contre, j'ai eu un peu de mal sur la fin : que vient faire Leight Barton là-dedans ? Il n'est dit nulle part dans le Chapitre que c'est lui qui impose sa pilote il me semble, Wedge parlant du "Commandement" au sens large... :?


Tu as loupé un petit passage :

Jagen Eripsa a écrit:— C’est pour cette raison que votre dossier a été signé par l’amiral Barton ? demanda Wedge.


Barton fait partie du Commandement, effectivement, mais il n'a pas une très bonne réputation auprès des ex-Rebelles...
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar L2-D2 » Sam 27 Fév 2016 - 13:30   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Argh, oui, j'avais loupé ce passage ! :transpire: Effectivement, c'et plus clair !
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

Staffeur Fan-Fictions & Littérature VF
L2-D2
Modérateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 9278
Enregistré le: 26 Fév 2013
Localisation: Nîmes
 

Messagepar Jagen Eripsa » Lun 07 Mar 2016 - 18:19   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Voici un chapitre un peu plus court que d'habitude, plus laborieux à rédiger... Mais le suivant devrait largement relever le niveau ! :sournois:

<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 57

Une fois la confirmation qu’il attendait obtenue, le navigateur activa le passage entre l’hyperpropulsion et les moteurs subluminiques ; le Chimaera réintégra l’espace réel au beau milieu du vide intersidéral, à des centaines d’années-lumière du premier système habité.
— Rapport des senseurs, ordonna immédiatement Pellaeon.
— Scan négatif, répondit aussitôt le chargé de détection.
— Vaisseau pleinement opérationnel, affirma aussitôt le contrôleur de vol. Tous les systèmes sont en état de marche optimale.
— Excellent, approuva le capitaine. Qu’en est-il des autres vaisseaux ?
— Ils sont arrivés dans le système.
— Vérifiez la connexion holocom et récupérez les messages qui nous sont destinés.
— Oui, Capitaine.
C’était devenu une routine pendant leur voyage hyperspatial particulièrement long et complexe. Pour rejoindre leur nouveau théâtre d’opération, Thrawn avait choisi un itinéraire comprenant de nombreux sauts qui permettaient d’éviter le Noyau activement surveillé et de rejoindre l’autre bout de la Galaxie en toute discrétion.
L’escale actuelle était la dixième depuis le début de leur voyage, et la troisième de la journée. Le capitaine savait qu’il en faudrait encore au moins cinq autres pour rejoindre leur base d’attache sur Dekanon.
Le lieutenant en charge des communications s’approcha avec une carte de données sécurisée et la lui remit. Pellaeon l’installa immédiatement dans son databloc et consulta les fichiers confidentiels avec intérêt. Les éclaireurs de la Flotte étaient bien arrivés et s’attelaient à la remise en état des installations abandonnées depuis la Guerre des Clones ; d’autre part, le Moff Poldrei venait de confirmer son arrivée sur Bimmisaari. Et il y avait un troisième rapport, plus encourageant encore.
— Amiral sur le pont ! annonça un des gardes en faction.
Thrawn venait de faire son entrée, avec comme toujours Rukh sur ses talons. Un ysalamir était accroché sur ses épaulettes dorées.
— Capitaine, le salua-t-il poliment.
— Bonjour, Amiral. Nous venons de sortir de l’hyperespace.
— C’est la raison de ma présence ici. Avons-nous reçu des nouvelles ?
— Je viens d’en prendre connaissance. Notre équipe de reconnaissance a envoyé une confirmation pour Dekanon : la base est bien abandonnée et presque prête à l’emploi. À notre arrivée, il restera quelques travaux de réfection à mener, mais ils devraient aller vite. Et, le plus important… Il n’y a aucune présence rebelle dans le système.
— Les Archives de l’Empereur sont donc toujours aussi efficaces, commenta le non-humain avec un sourire mystérieux. D’autres nouvelles ?
— Le Nemesis est entré dans le système de Bimmisaari et le Moff Poldrei a pris contact avec les natifs. Et il y a un troisième rapport, venant de Bilbringi. Vos cargos sont bien arrivés et les matériaux seront bientôt acheminés jusqu’à Polcaphran. Et…
Il regarda autour de lui, inquiet, mais Thrawn parut seulement s’en amuser.
— Il n’est pas là, Capitaine. Vous pouvez parler librement.
— Oui, Amiral.
Espérons quand même que ce foutu Jedi Sombre est incapable d’entendre ce qui va suivre…
— Les prélèvements pour l’opération du Mont Tantiss seront acheminés sur Wayland dans les prochaines heures.
Pellaeon avait été assez surpris par cet arrivage venu tout droit des Régions Inconnues. Pour autant qu’il sache, cette partie de l’espace était avant tout hostile et sauvage, sans la moindre trace de civilisation ; pourtant le Grand Amiral venait d’en faire sortir une dizaine de transporteurs lourds remplis de minerais et un ensemble d’échantillons génétiques jugés suffisamment dignes pour servir de modèles aux futurs soldats de l’Empire.
Thrawn disposait-il encore d’hommes et de vaisseaux hors de sa connaissance ? Et, si oui, pourquoi ne les impliquait-il pas dans le combat contre la Rébellion ? De telles questions laissaient Pellaeon perplexe, et il se promit de questionner plus tard l’amiral à ce sujet.
— Nous sommes donc parfaitement dans les temps, commenta l’intéressé sans masquer sa satisfaction.
— Nous avons même un peu d’avance sur le planning.
— Avez-vous eu le temps d’étudier mon ébauche de plan de bataille, pour la grande opération à venir ?
— Oui, Amiral, répondit Pellaeon en cherchant l’holodisque que lui avait remis Thrawn.
L’ayant trouvé, il le sortit et l’activa. Les schémas tactiques s’affichèrent entre eux ; aux yeux du capitaine, les formes géométriques relativement simples occultaient le génie de l’attaque planifiée.
— Il va fonctionner, confirma-t-il en regardant son supérieur. Néanmoins, Amiral, si vous me le permettez, j’aurais une suggestion à vous faire.
— Je vous écoute.
— Je pense que c’est l’occasion idéale pour utiliser les Défenseurs TIE du Moff Poldrei.
Il afficha une vue détaillée du centre du plan tactique.
— Selon votre stratégie, nos chasseurs doivent servir de diversion pendant l’approche du gros des forces. Mais je doute que les TIE standards effrayent réellement les Rebelles s’ils semblent en nombre limité et sans vaisseau de soutien. Des Défenseurs, en revanche, pourraient nous faire gagner un temps précieux.
— Si nous les utilisons, les Rebelles seront peut-être trop alarmés…
— Tant que nous respectons le chronométrage, l’opération fonctionnera, avec ou sans les Défenseurs.
L’étrangeté de la situation l’amusa. Le voilà en train de tenter de convaincre le Grand Amiral du bien-fondé d’une idée ! Les rôles s’étaient inversés…
Mais depuis l’accrochage avec le Moff Poldrei, il semblait légèrement moins audacieux et faisait davantage preuve de prudence. Comme si la flamme qui l’avait animé depuis son retour des Régions Inconnues vacillait, s’étouffait, risquant à tout moment de s’éteindre…
Il fallait que Pellaeon agisse, et il décida donc de prendre l’initiative.
— Puis-je vous parler en privé, Amiral ?
Thrawn acquiesça et suivit le capitaine dans la salle des communications. D’un signe, il indiqua à Rukh de monter la garde devant la porte qui les séparait de la passerelle de commandement ; le sas se referma derrière eux.
— Qu’y-a-t-il, Capitaine ?
— Vous semblez soucieux, Amiral. Si je peux faire quelque chose pour vous aider… Faites-le moi savoir.
Le non-humain sourit, amusé par la remarque.
— Sur les autres vaisseaux de la Flotte Impériale, je considérerais une telle phrase comme de la flagornerie mal placée. Mais vous, capitaine Pellaeon, vous m’offrez votre aide pour le bien de l’Empire. J’aime ça.
— Ma question était sincère, Monsieur.
— Je le sais. Voyez-vous, je viens de passer de longues heures à songer à cette récente discussion avec notre allié polcaphréen… Et, avec le temps, j’en suis venu à sérieusement douter de ce qu’il se promet de réaliser. Refonder l’Empire… Je suis l’un des mieux placés pour savoir quels ravages le spécisme a fait dans nos rangs. Mais je doute que cela soit réalisable. Nous sommes en guerre ; est-ce vraiment le moment de lancer une restructuration ?
— Je me suis également posé la question, admit Pellaeon, et j’en suis venu à considérer qu’il ne pouvait y avoir de meilleur moment. Vous incarnez le changement, Amiral. Un vent nouveau qui souffle sur la Galaxie. Tous les membres d’équipage du Chimaera sont prêts à se battre pour vous, et bientôt à mourir pour vous. Après, ce sera au tour de nos vaisseaux de soutien, puis à celui de tous les citoyens impériaux… Face à cela, la prétendue « Nouvelle République » créée de toutes pièces par les Rebelles va traverser une mauvaise passe. Vous savez déjà que leurs politiciens se déchirent alors qu’ils sont portés par les évènements… Que se passera-t-il quand ils commenceront à les subir ? Au final, pour les habitants de la Galaxie, ça se résumera à un choix entre l’Ordre et le Chaos. Et si l’Ordre est débarrassé des vicissitudes de l’ère de Palpatine… Je pense qu’il triomphera.
Il avait parlé avec son cœur, emporté par son élan, s’étonnant lui-même de sa soudaine éloquence. Mais ce choix semblait payant, à en croire le regard que portait sur lui le Grand Amiral Thrawn.
— Belle analyse, Capitaine, déclara-t-il de son habituelle voix posée. Nous ferons en sorte qu’elle se concrétise…
Sans ajouter un mot de plus, il sortit de la salle, laissant Pellaeon seul et désorienté. 
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar L2-D2 » Lun 07 Mar 2016 - 20:35   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 57 lu !

Peut-être plus laborieux à écrire, mais à la lecture, on ne se rend compte de rien ! Il faut dire que j'aime bien cette relation entre Thrawn et Pellaeon donc forcément, ici, ça m'a plu ! Si je rentre davantage dans les détails, je dois dire que la tirade finale de notre cher Capitaine est bien trouvée, comme le fait de montrer un Thrawn un peu plus soucieux, moins confiant dans la réussite, dans la vision qu'à Poldrei de son oeuvre. ça fait plaisir de voir Pellaeon dans un rôle plus actif, un peu moins suiveur !

Bon, j'attends le suivant maintenant, vu qu'il doit "relever le niveau" ! :D
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

Staffeur Fan-Fictions & Littérature VF
L2-D2
Modérateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 9278
Enregistré le: 26 Fév 2013
Localisation: Nîmes
 

Messagepar Jagen Eripsa » Mer 09 Mar 2016 - 22:59   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm', et content qu'il t'ait plu ! :jap:

Pour le chapitre suivant, c'est parti ! :cute:

<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 58

— Ils arrivent, indiqua le stormtrooper en s’approchant de Poldrei.
Le Moff tapotait les doigts sur la table de conférence au bout de laquelle il était installé. La couleur jaune surreprésentée dans la décoration du bâtiment s’étalait sur tous les murs et touchait même le mobilier.
— Merci, répondit-il en accompagnant la parole d’un signe de tête. Maintenant, retournez à côté.
— Le capitaine Quarvin insiste pour que vous soyez protégé.
— Mon autorité est supérieure à celle du capitaine, rappela Carth. Et de toute façon, vous n’avez pas d’arme. Allez.
Sans ajouter un mot, le soldat se retira et rejoignit ses camarades la pièce adjacente par la porte dérobée à la gauche du Moff.
Nous y sommes presque, se dit-il pour se redonner du cœur à la tâche. Malgré ce qu’il avait dit au stormtrooper, le doute et un certain stress l’assaillaient. Il tenta de ne pas y penser, en se demandant notamment ce que Thrawn aurait pu déduire de la décoration de l’endroit – à supposer que le Grand Amiral supporte un tel étalage de mauvais goût.
Il entendit soudainement le pépiement croissant d’un essaim de bimms – soit, suivant leurs standards, deux ou trois individus horriblement bavards. La voix métallique haut perchée d’un droïde de protocole tentait de couvrir ces couinements :
— …et la décoration de ce couloir imite celle de l’ère pré-républicaine… Oui, oui, désolé, elle date de l’ère pré-républicaine. Les Bimms vous font savoir qu’ils sont ouverts pour la vente de pièces similaires si cela vous intéresse.
— Si j’ai envie de m’installer dans une omelette ? railla une voix masculine. J’ai déjà assez de kitsch avec un certain droïde doré.
— Une fois que la planète aura rallié la Nouvelle République, le marché de l’art de Coruscant leur sera plus facilement accessible, indiqua une femme d’un ton remarquablement posé.
Nouvelle avalanche de pépiements.                  
— Votre Altesse, il semblerait que les négociations aient pris un nouveau tournant depuis notre départ de Coruscant.
— Je n’en ai pas été informée. Peuvent-ils m’en dire plus ?
La voix était à présent juste derrière la porte. Carth prit une inspiration. Il était prêt.
Quelques boutons furent pressés sur le panneau de contrôle, et la porte coulissa, révélant les visages de trois des plus implacables ennemis de l’Empire.
Luke Skywalker, le dernier Jedi, fut le seul à demeurer impassible alors que Carth se levait en signe de respect pour les nouveaux venus. La princesse Leia Organa, figure éminente de la Nouvelle République, afficha un air indéchiffrable entre la surprise, la douleur et la résignation – comme si elle avait déjà vécu cette même scène. Quant à son époux, l’ex-général Han Solo, il porta la main à son holster, prêt à tirer le premier – pour s’apercevoir finalement qu’il était désarmé, comme le voulait la coutume de Bimmisaari.
— C’est un foutu piège ! tempêta le contrebandier avec un regard assassin envers leurs hôtes.
— Je suis honoré de vous rencontrer, indiqua le Moff avec un signe de tête respectueux. Prenez place, si vous le voulez bien.
— Vous êtes Carth Poldrei, devina Organa, qui s’était bien vite remise de ses émotions.
— Tout à fait, Votre Altesse, répondit le polcaphréen avec un sourire courtois. Nous nous sommes déjà rencontrés, comme vous vous en souvenez peut-être.
— Non, désolée…
— Je comprends tout à fait. C’était au Palais Impérial, voilà dix ans. Il y avait de nombreux officiers ce soir-là, et peu de demoiselles de votre qualité, ajouta-t-il en se remémorant sans peine les turpitudes de la Cour tandis qu’il se rasseyait.
Les trois rebelles l’imitèrent, et leur droïde de protocole alla se placer près de l’entrée tandis que leurs guides bimms s’éclipsaient discrètement.
— J’imagine que vous n’avez appris mon nom que tout récemment, reprit-il en les regardant à tour de rôle.
— Vous voulez dire : quand vous avez commencé à organiser des opérations en douce pour déstabiliser la Nouvelle République et ses alliés ? lança Solo. Comme voler un destroyer…
— Si vous parlez du Virulence, ce n’était qu’une opération de récupération, répliqua le Moff. D’un ancien navire impérial… Et il n’y a eu aucun mort parmi les civils, ajouta-t-il en tournant le regard vers Skywalker.
Des trois, le jeune Jedi était celui qui l’intéressait le plus. Les rapports sur lui avaient toujours été mal renseignés, tant sur ses origines que ses capacités. Il savait que c’était l’homme qui avait détruit l’Étoile Noire – tuant du même coup Thalas et Lyn Garind, les parents d’Ahris et ses meilleurs amis – et anéanti à la fois Vador et l’Empereur. Plus encore, c’était le dernier représentant d’un ordre qu’il avait longtemps cru éteint – exterminé – et il semblait en suivre les préceptes avec autant de zèle qu’un maître de l’ancien temps.
Et, pour finir, il offrait un agréable contraste avec cet effrayant C’Baoth que Thrawn avait déniché sur Wayland.
— C’est tout à votre honneur, répondit le jeune homme.
— Je vous en remercie, mais le mérite ne m’en revient pas directement. Je n’ai pas supervisé la bataille.
— C’est ce que vous dites, remarqua le contrebandier. Ce n’est pas un gage de vérité.
— Pourtant, capitaine Solo, dit-il en se tournant vers l’intéressé, un ancien de la Marine Impériale devrait savoir qu’on ne renie jamais une victoire. Et, de toute façon, victoire ou pas, je ne suis plus militaire. J’ai suffisamment à faire sur le plan diplomatique.
— C’est pour cette raison que vous êtes ici ? demanda Leia Organa. Pour que participer aux discussions avec les Bimms ?
— Les négociations n’auront pas lieu, corrigea Poldrei. J’ai déjà réglé la situation.
— Je ne vois pas ce que vous pourriez leur offrir de mieux que nous. Vos forces militaires ne sont plus ce qu’elles étaient il y a cinq ans encore, et le spécisme impérial les empêcherait de bénéficier d’un statut équivalent à celui des humains.
— Vous avez raison, naturellement, sur tous les points, lui accorda Carth. Même si les choses pourraient évoluer bien plus vite que vous ne l’imaginez. Mais vous oubliez une chose : les Bimms n’ont pas une mentalité de militaires ou de diplomates, mais de commerçants. En fait, je ne leur ai proposé qu’une simple chose : un statut neutre.
Il eut un sourire sardonique.
— Je les ai autorisés à commercer avec nous sans être rattachés à un gouverneur impérial. Je n’ai eu qu’à leur dire la vérité : la guerre est encore incertaine et pourrait bien se renverser prochainement. Alors, ceux qui auront attendu de voir comment la situation évolue pourront tirer leur épingle du jeu.
— Vous présumez beaucoup des forces de l’Empire, répondit bravement Leia Organa – mais son air impassible peinait à masquer sa profonde contrariété ; elle savait qu’elle avait perdu toute chance de rallier prochainement les Bimms à la Nouvelle République.
— Et vous de ses faiblesses, répliqua le Moff avec le même calme.
— Je ne fais que constater une évidence, dit-elle avec un air presque désolé pour son interlocuteur. Depuis la mort de l’Empereur, nous sommes parvenus à conquérir la moitié de la Galaxie, et les mondes qui cherchent à nous rallier augmentent de jour en jour. Ce que vous avez fait ici avec les Bimms ne masquera pas ce mouvement qui concourt, inévitablement, à la chute finale de votre Empire.
— Vous omettez un facteur essentiel, Votre Altesse, avança le Moff en se penchant vers l’aldéranienne. L’adhésion des populations de la Galaxie à l’idéologie impériale.
Leia le dévisagea comme s’il venait de se transformer en Hutt sous ses yeux.
— L’adhésion des populations… ?
— Vous n’avez plus que vos partisans humains, lança Solo, confiant. Tous les autres sont ligués contre vous – et votre foutue « Haute Culture Humaine ».
— C’est vrai, concéda Carth. Et ça le restera tant que le spécisme fera partie des mœurs de l’Empire… C’est-à-dire plus très longtemps, si j’ai mon mot à dire. Cela étant, je pense que vous faites fausse route. L’euphorie conquérante de la Nouvelle République aura très bientôt fait long feu. Vous avez éliminé Zsinj, vous avez éliminé Isard… Qui chasserez-vous à présent ? Et sous quel motif ? Qui paraîtra suffisamment dangereux pour unir vos forces ?
Il fixa intensément la jeune femme.
— Vous savez de quoi je parle, ajouta-t-il. La dislocation de votre coalition…
— Un tel évènement ne surviendra jamais, assura Leia sans trembler.
— En êtes-vous certaine ? Les Bothans ont déjà agi sans votre consentement pour m’attaquer.
— Il y aura toujours des crises, prophétisa Skywalker, mais nous pourrons les traverser. L’Ancienne République a tenu vingt-cinq mille ans…
— C’est une vision très théorique, maître Skywalker. Et qui, malgré votre connaissance de la Force, vous dépasse de beaucoup. Lorsque la Crise Séparatiste a éclaté, dix mille Jedi n’ont pas suffi à ramener l’ordre. Aujourd’hui, vous êtes seul.
— Pour un impérial, vous semblez hautement tempéré à l’égard des Jedi, nota le jeune homme avec curiosité.
— J’en ai connu un, autrefois…
Comme il laissait ces paroles planer, Leia Organa poursuivit à sa place.
— Maître Plo Koon, déclara-t-elle sans cligner.
— Je vois que les services du général Cracken méritent leur réputation ! confirma Carth. Plo Koon. Un être hors pair. Quand il est arrivé, nous – la Résistance Polcaphréenne - étions à bout de forces. Deux ans de lutte sans espoir, et le voilà, avec quelques commandos clones, prêt à inverser le sens de la bataille. Il s’est battu avec son sabre, il nous a protégés avec la Force, mais ce n’était pas l’important. Il nous a offerts de l’espoir.
— Et pourtant, vous êtes devenu un soldat de l’Empire qui l’a assassiné et détruit tout ce pour quoi il s’était battu, nota Luke.
Carth soupira, autant par agacement que par regrets. Ce débat le travaillait régulièrement depuis… Vingt ? Vingt-cinq ans ? Avec le temps, il s’était peu à peu forgé une réponse convenable.
— C’est bien plus complexe que vous ne le croyez. Ce que Plo Koon a fait sur Polcaphran, c’est ce qu’il avait fait sur Rendili avant, ou surtout lors de la Guerre Hyperspatiale de Stark. Ce soutien moral, aucun vétéran ne l’a jamais oublié.
Son regard se perdit dans de vieux souvenirs.
— Ça me rappelle une anecdote qu’on m’a racontée… C’était trois ou quatre ans après la Guerre des Clones, dans une station spatiale du côté de New Holstice. Un groupe d’officiers déjeunait dans le mess quand des clones du même rang sont arrivés. Là-dessus, ils entament une discussion sur leurs états de service, et elle bascule très vite sur l’Ordre 66. L’un des soldats se vante alors d’avoir abattu maître Koon. Un tir de chasseur par derrière, sur Cato Neimoïdia. Éclats de rire de la part du groupe. Un des officiers se lève ; c’est un vétéran de la Guerre de Stark. Sans un mot, il s’approche du groupe et sort son arme. « Goûte à présent à ton honneur », lui lança-t-il avant de tirer. Le clone s’abattit sur la table, mort.
— Qu’est-il arrivé à l’officier ? demanda Leia.
— Ses homologues l’ont applaudi. L’incident n’a jamais été consigné.
— Alors c’est une fable, le railla Solo. L’absence de punition, passe encore… Mais celle du rapport, c’est de trop !
— Et pourtant, Général… Palpatine savait que chez les vieilles générations d’officiers, l’anéantissement de l’Ordre n’était pas sa mesure la plus populaire. Il a pu endoctriner les jeunes recrues, mais ceux qui avaient vu la vérité… Des gens comme Dodonna ou Tallon, par exemple.
— Mais ils nous ont rejoints, rappela Organa. Au contraire de vous.
— Nous avons tous fait nos choix, dit gravement Poldrei. J’ai préféré rester fidèle à mon serment et faire évoluer l’Empire en y impliquant mes convictions et mon honneur.
— L’Empire n’a rien de tout cela, contre-attaqua la jeune femme. Et il l’a prouvé en détruisant ma planète.
— La destruction d’Aldérande était un crime impardonnable, approuva le Moff.
— Mais, une fois encore, vous êtes resté.
— Et, une fois encore, vous ne comprenez pas. Tarkin était mort… Et, avec lui, sa stupide Doctrine de la Peur. Du moins, c’est ce que je croyais… Avec le recul, je comprends qu’il n’en était rien. Puis Endor est venue… Et l’Empire s’est divisé entre tous ces Seigneurs de Guerre qui se sont entretués ou que vous avez éliminés. Aujourd’hui, ces… Ces pourritures qui ont corrompu l’Empire ont presque disparues. Les plus sages, et les plus raisonnables – Voilà ceux qui ont survécu. Et qui ont aujourd’hui la possibilité de bâtir quelque chose de différent, bien plus en accord avec les véritables principes de l’Ordre Nouveau.
— Ils n’existent pas, assura Leia. Ils n’ont jamais existé. L’Empire est né dans le sang de la volonté d’un seul homme. Palpatine avait tout planifié pour renverser la démocratie, jusqu’à la Guerre des Clones elle-même. Vous en avez conscience ?
— C’est une théorie parmi d’autres. J’ai aussi entendu dire que les Jedi avaient déclenché la guerre pour prendre le contrôle de la République, ou que c’était une tentative des conglomérats commerciaux pour s’affranchir de toute législation. Quelle hypothèse est vraie, quelle hypothèse est fausse ? Pour ma part, je considère que le conflit était hélas inévitable. Pendant que le Noyau regorgeait de richesses, la Bordure était étouffée, sans pouvoir choisir son destin.
Un groupe de Bimms arriva sur ces faits pour leur proposer des rafraîchissements. Carth décida de prendre un verre de jus de shuura ; sur un signe de tête de Skywalker, les autres l’imitèrent.
— Vous n’avez toujours pas répondu à ma première question, rappela Leia après quelques instants où ils dégustèrent leurs boissons en silence. Si votre mission auprès des Bimms est terminée, que faites-vous encore ici ?
— Je voulais juste parler, éluda Carth.
Une nouvelle fois, il eut un sourire mystérieux.
— J’ai toujours admiré Bail Organa. Dans les derniers jours de l’Ancienne République, il était l’un des derniers sénateurs que j’appréciais vraiment. Il avait cette prestance, cette éloquence… J’ai assisté à une de ses conférences, avant la crise séparatiste. C’était, je crois, sur Ord Cantrell. Il était venu avec la sénatrice Amidala – une autre pacifiste. Ses mots sonnaient juste, et on voyait clairement qu’il éprouvait ses convictions. Vous tenez de lui, je crois, ajouta-t-il avec un petit rire.
— Merci, répondit Leia. C’est plaisant de voir qu’il y a encore un Impérial qui se souvient de mon père en tant qu’homme de bien.
— Votre père adoptif, corrigea Poldrei. On dit que vous êtes la sœur de maître Skywalker ? demanda-t-il en se tournant vers le Jedi.
— C’est exact, confirma l’intéressé.
— Et vous êtes les enfants d’Anakin Skywalker.
— Oui.
— Le « Héros sans Peur »… Il était extrêmement populaire, à une époque. Et c’était un véritable génie tactique. Il a fait de la Cinq Cent-Unième une unité d’élite, le fer de lance de la lutte contre les Séparatistes. Il a mis au point une cinquantaine de tactiques qui sont entrées dans le programme d’instruction des cadets, sur terre comme dans l’espace… L’Empire s’est abondamment servi de ce qu’il avait construit, et Vador plus que tout autre.
Il ajouta, après un instant de silence :
— Vous avez eu votre vengeance, d’ailleurs ? lança-t-il en regardant plus précisément le Jedi. Vous avez éliminé Vador.
Luke acquiesça, en silence, l’air mal à l’aise.
— Et vous étiez son lieutenant, l’attaqua Leia.
— L’un d’entre eux, corrigea Carth.
— Alors vos belles paroles ne sont que du vent. Vador était un criminel de guerre. Un monstre qui a observé impassiblement la destruction de ma planète. Voilà pour qui vous vous battiez.
— J’obéissais aux ordres, répondit Carth en faisant mine de se lever de sa chaise.
Solo réagit immédiatement, avec les réflexes aiguisés d’un vétéran n’aimant guère être pris au dépourvu.
— Je n’ai jamais eu à affronter de cas contrevenant à ma conscience. Si cela avait été le cas… Qu’aurais-je fait ? Je l’ignore. J’aurais sans doute cherché une échappatoire, une issue me permettant de rester fidèle à mes convictions. Et si je n’avais rien trouvé… Mais on ne bâtit rien avec des « si », surtout dans le passé.
— Vous vous dérobez.
— Et vous ne comprenez pas de quoi je parle. C’est très caractéristique des Rebelles.
Il se rassit confortablement au fond de son siège, bien décidé à ne plus rien laisser paraître de son agitation intérieure.
— Pour vous, un officier de l’Empire n’est rien de plus qu’un sadique avec un bel uniforme et un vaisseau triangulaire.
— Ou une armure blanche bien brillante, corrigea Solo.
— Je ne nierai pas qu’une bande d’imbéciles et de crétins à l’ego hypertrophiés ont donné corps à cette réputation. Mais de là à la généraliser ? Derrière ces caricatures, il reste des hommes avec leurs blessures… Des hommes comme moi. J’en ai connu beaucoup. Des vétérans qui ont vu des choses si horribles pendant la Guerre des Clones qu’ils ont pris des sédatifs chaque nuit pendant toute leur carrière… Ou se sont mis leur blaster sous le menton, avant d’appuyer sur la détente. Moi, j’ai retrouvé ma famille massacrée par une bande de lâches utilisant des droïdes de combat contre des civils désarmés. Tout ça parce que l’Ancienne République avait été trop faible pour négocier et imposer un compromis satisfaisant les deux camps. Combien de temps pensez-vous tenir avant d’être confronté à la même erreur ?
— Ce sera toujours mieux qu’un Empire tyrannique prêt à détruire des planètes pour « l’exemple » !
— Bon courage pour trouver ne serait-ce qu’un seul officier sous mes ordres qui soit encore favorable aux superarmes et autres gadgets inutiles et hors de prix !
— Vous oubliez « bourré de défauts », intervint le contrebandier. Ce gars-là peut en témoigner, ajouta-t-il en désignant son beau-frère.
— Mais vous ne représentez pas l’Empire, asséna Leia. Je doute que vos idées soient majoritaires dans votre propre camp.
— Peut-être pas pour l’heure, admit Carth. Et pour nos dirigeants. Mais le temps viendra où cela changera… Bientôt, très bientôt.
— Ce sont des menaces ?
— Un avertissement. Votre Nouvelle République finira par sentir le vent tourner inéluctablement.
Il sortit un morceau de flimplast et un stylo.
— Comme vous l’aurez peut-être saisi, je peux éprouver un certain respect pour mes ennemis, dit-il en griffonnant une série de coordonnées. Vous en faites partie. Aussi, quand la situation deviendra ingérable pour vous, je serai prêt à vous aider.
Il tendit à Leia la feuille ; la jeune femme s’en saisit et la regarda d’un air dubitatif.
— Cette ligne de comlink est toujours ouverte. J’y répondrai, et vous aurez droit à un traitement équitable.
— Une cellule grand luxe dans une prison impériale ? maugréa Solo.
Les autres n’y prêtèrent pas attention ; Skywalker semblait perturbé et Organa hésitait sur la conduite à tenir.
— Merci, répondit-elle finalement. Je peux vous promettre la pareille…
— Je doute que cela soit nécessaire. Néanmoins, si tel était le cas, je serais prêt à négocier une reddition.
— C’est raisonnable de votre part.
— Conseillère, répondit le Moff, le regard brillant, malgré mon idéalisme, je suis avant tout un homme pragmatique.
 
*  * 
  Quinze minutes plus tard, la corvette CR-90 du Moff quittait la surface de Bimmisaari.
Installé dans un siège à l’arrière du poste de pilotage de l’Iron Consular, Carth suivait le décollage d’un air distrait, en repensant à l’entretien qu’il venait d’avoir.
Il était plutôt satisfait de lui. Les Noghris de Thrawn n’auraient pas pu accomplir un tel travail de sape… Il savait que le sentiment de danger était capable d’unir même les adversaires les plus farouches, et il ne voulait pas que les Rebelles se sentent menacés. Non, il voulait au contraire qu’ils aient la paix… Et tout ce qu’elle impliquait, à commencer par des dissensions politiques. D’après les sources du Grand Amiral au Palais Impérial, cette phase-là était en bonne voie.
Et il avait pu jauger Solo, Organa et Skywalker. Ces trois-là avaient un sacré palmarès à leur actif… Et il comprenait maintenant pourquoi. Même si la situation s’y prêtait mal, il avait perçu leur complicité de combattants, celle d’une amitié forgée dans le creuset de la guerre… Ce qu’il avait jadis partagé avec Thalas, Lyn et…
Mais il y a quelque chose d’autre, réalisa-t-il soudainement. Skywalker avait l’air mal à l’aise quand j’ai évoqué Vador. Bien loin de la propagande rebelle qui l’érige en Jedi victorieux… Il a fallu que sa sœur lui vienne en aide. C’est étrange…
Ce n’était qu’un point de détail, pourtant il l’intriguait plus que le reste de la discussion.
Que s’est-il passé ce jour-là sur l’Étoile de la Mort, avec l’Empereur ?
Avec la campagne qui se préparait, ç’aurait dû être la dernière de ses préoccupations. Mais son instinct lui soufflait que cette question était d’une importance cruciale.
Il se morigéna ; d'autres soucis étaient désormais prioritaires. Il s'était chargé des Rebelles avec succès, et la suite de sa mission ne les concernait plus désormais.
À présent, l’Alignement de Pentastar l’attendait.
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar L2-D2 » Jeu 10 Mar 2016 - 12:58   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 58 lu !

J'A-DO-RE ! :love:

Poldrei face au Big Three : Luke, Leia et Han pour une confrontation idéologique ? Chapeau ! Belle bataille d'arguments, et on dirait presque que les Rebelles sont aux abois, peu aimables (Leia passerait presque pour une "rageuse" et Luke semble éteint), alors que l'Impérial respire le savoir-vivre, le respect ou le courage de ses opinions. Parfois peut-être un peu trop, d'ailleurs ; mais j'imagine que c'est dû à la focalisation sur le Moff. Mais c'est vraiment pour chipoter, hein. :wink:

J'ai beaucoup apprécié les références à Plo Koon ou encore à Anakin Skywalker, elles encrent vraiment ta Fédération Impériale dans la grande histoire de Star Wars.

Ce Chapitre 58 est vraiment une nouvelle fois une belle réussite et, surtout, je ne m'attendais pas à un tel contexte pour ce Chapitre. Bien joué ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

Staffeur Fan-Fictions & Littérature VF
L2-D2
Modérateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 9278
Enregistré le: 26 Fév 2013
Localisation: Nîmes
 

Messagepar Jagen Eripsa » Jeu 10 Mar 2016 - 14:01   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm' ! :jap:

L2-D2 a écrit:et on dirait presque que les Rebelles sont aux abois, peu aimables (Leia passerait presque pour une "rageuse" et Luke semble éteint), alors que l'Impérial respire le savoir-vivre, le respect ou le courage de ses opinions.


Les Rebelles sont surtout sur leurs gardes. Leia s'attendait à une négociation préparée de longue date, et elle se retrouve mise devant le fait accompli par un Poldrei qui joue la confiance en soi jusqu'à l'arrogance. Elle a de quoi fulminer... :transpire:
De l'autre côté, Luke est plutôt calme et même mal à l'aise. Il est présent, mais guère plus : ce n'est pas lui le négociateur, mais sa soeur, et il ne veut pas interférer. :wink:
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar Jagen Eripsa » Lun 14 Mar 2016 - 12:28   Sujet: Re: La Fédération Impériale

<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 59

La porte s’ouvrit dans un sifflement d’air, soulevant un nuage de poussières étincelant sous le mince rayon de soleil qui passait à travers l’ouverture.
Pris à la gorge par les particules, Celric toussa en chassant de la main celles qui tournaient encore devant son visage. Quand il put enfin y voir plus clair, le découragement s’empara de lui. Voilà trois ans que le droïde d’entretien n’était plus activé, et l’état de l’intérieur de la maison familiale s’en ressentait…
Il se renfrogna à cette idée. Trois ans. Il avait du mal à réaliser que tout ce temps s’était écoulé depuis la mort de ses parents, et pourtant… Les faits étaient là.
Le voyage qu’ils avaient effectué sur Coruscant leur avait coûté la vie. Dès le début, les choses étaient allées de travers ; la rupture des communications par faute des Rebelles, un mois à peine après leur arrivée, les avait empêchés de contacter Celric. S’ensuivirent de longs mois d’attentes, jusqu’à la capture de Coruscant par la Nouvelle République. C’est à ce moment-là que le virus Krytos, lâché par les scientifiques d’Isard, s’était répandu dans la Cité Galactique et que des émeutes avaient éclatées, emportant les vies d’Edwin et Lysie Tavill.
Il secoua la tête, faisant mine de chasser ces idées noires. Ces souvenirs étaient la raison de sa fuite de la maison et de son installation au centre d’Heduris ; mais aujourd’hui, il avait une mission personnelle à accomplir… Et elle requérait son entrée dans le manoir.
Il franchit le pas de la porte.
Malgré l’épaisse couche de poussière, tout était resté identique à ses souvenirs ; la position de la table basse du salon, celle des chaises de la cuisine, ce fauteuil dans la bibliothèque où il était assis quand le professeur Vandrens lui avait annoncé la terrible nouvelle…
Arrête, Cel. Inutile de ressasser le passé. Tu as un dossier d’identité à retrouver, alors concentre-toi là-dessus, oublie le reste et tu pourras vite repartir.
Ses pas le conduisirent dans le bureau de ses parents, au sommet de la bâtisse. Par la verrière qui s’ouvrait du côté de la façade, il observa les alentours ; un coin verdoyant où les élevages et les vergers se mélangeaient. Il distingua même ce petit plan d’eau où, enfant, il s’était aventuré en cachette… Et sans conscience du danger. Seule l’intervention de son fidèle droïde gardien lui avait évité une noyade rapide.
Son regard revint enfin vers la demeure et se posa un instant sur la balustrade en pierre de son balcon, cet endroit où, enfant, il aimait tant observer les étoiles en compagnie de sa mère.
Ignorant la douleur qui lui serrait le cœur, il se détourna en direction du compartiment sécurisé où les dossiers d’identité étaient rangés. Il appuya son pouce contre la platine d’identification, espérant que ses empreintes étaient bien enregistrées…
Elles l’étaient. Dans un chuintement insupportable témoignant d’un manque flagrant d’entretien, le verrou s’ouvrit, libérant la lourde porte que Celric repoussa pour examiner le contenu du coffre. Il était constitué de plusieurs tiroirs. Le premier comprenait divers flimplasts sur les biens de ses parents, notamment les parts de son père dans le groupe Tavill. Le genre de documents sur lequel ses oncles aimeraient mettre la main…
Pris d’un drôle de pressentiment, il décida de faire changer la serrure aussi vite que possible.
Le deuxième était rempli de vieilles décorations ; l’héritage de sa famille, un ensemble de titres et de médailles venus de la nuit des temps. Il l’examina et se découvrit une lointaine ascendance anaxsi.
Le troisième était celui qu’il cherchait. Dans des logements en mousse autoformante, une quinzaine de cylindres étaient empilés, dont trois que Celric identifia comme étant des dossiers d’identité. Ces petits objets étaient employés sur Polcaphran depuis la fin de la Guerre des Clones, pour faciliter l’identification des habitants si la banque de données centrale d’Heduris venait à être détruite une fois encore. Rares étaient les procédures qui l’exigeaient, mais chaque polcaphréen était tenu de le conserver. Il décida de prendre les cylindres de ses parents en plus du sien.
Il allait refermer le tiroir quand son regard se posa sur les autres cylindres. Il s’agissait des clés de certaines pièces de la maison. Poussé par la curiosité, il les examina une à une et en trouva finalement une où étaient inscrites quatre lettres en aurabesh : « Cave ».
Son pouls s’accéléra. Du vivant de ses parents, il n’avait jamais eu le droit de descendre dans le sous-sol de la demeure familiale ; après leur mort, il n’avait plus repensé aux trésors cachés dans les fondations qu’il avait autrefois fantasmés…
Puisqu’il était en permission pour trois jours encore et que l’état de la cave ne pouvait pas être pire que celui du reste de la maison, il décida de tenter l’aventure.
Il redescendit au rez-de-chaussée et traversa le hall jusqu’à cette petite ouverture dérobée qu’il connaissait bien ; quelques marches menant à un vestiaire au-delà duquel se dressait une porte solide et bien verrouillée. Le cœur battant, il approcha la clé de la porte et l’inséra dans le lecteur.
Le panneau coulissa. Au-delà, il faisait si sombre qu’il devenait impossible de voir le sol ; aussi décida-t-il d’allumer le projecteur de son comlink militaire avant d’avancer.
Il se félicita très vite de cette idée ; à moins d’un mètre de l’entrée, la descente reprenait jusqu’à une fin inconnue. Il s’y engagea, et, après une avancée prudente, parvint dans la salle principale.
Les speeders de la famille s’alignaient là ; des modèles de pointe légèrement dépassés aujourd’hui mais qui intéresseraient sans doute nombre de collectionneurs ; il remarqua aussi la lourde porte blindée qui leur permettait de sortir, et le monte-charge qu’utilisaient les droïdes d’entretien pour accéder au reste de la maison.
Il rejoignit la pièce où ces derniers reposaient sur leur support de charge. Lorsqu’il les avait placés en mode veille, à distance, c’est là qu’ils s’étaient rendus pour plonger dans un sommeil sans rêves… Il eut presque l’impression de violer un sanctuaire, tant l’ambiance était lourde et presque inquiétante.
— Halte, entendit-il soudainement.
Au fond de la pièce, deux lumières rougeoyantes s’allumèrent, accompagnées d’un concert de grincements.
— Ne bougez plus et déclinez votre identité, ordonna une voix qu’il connaissait bien.
— Lassie ? C’est bien toi ? demanda-t-il, surpris, en pointant son projecteur vers le droïde.
Les traits étaient bien ceux similaires aux protocolaires de Cybot Galactica qu’arborait LA-CI, son fidèle droïde gardien, et ça le troubla davantage encore. La dernière fois qu’il avait vu le droïde en fonctionnement, il avait dix ans et venait de risquer la noyade dans ce fameux étang trop froid… Le sacrifice de Lassie lui avait permis de survivre.
Et ce même droïde pointait à présent une arme sur lui. À croire qu’il regrette son geste…
— Dernière sommation avant exécution ! menaça le droïde, qui tenait un imposant blaster DC-17 de façon hautement professionnelle.
— Du calme, Lassie ! s’exclama le jeune homme. C’est moi, Celric Tavill !
Son cerveau fonctionnait à deux cents à l’heure. Ce droïde réparé était un signe de son père, qui se plaisait à bricoler les machines – C’était de lui que Celric avait hérité son amour inconditionnel des vaisseaux.
Et si Papa a réparé Lassie, c’est qu’il n’est pas…
Il se morigéna, furieux d’avoir envisagé cette possibilité absurde. LA-CI avait été endommagé bien avant le départ de ses parents pour Coruscant.
Mais, dans ce cas, pourquoi ne m’a-t-il pas dit qu’il l’avait remis en état ?
— Identification confirmée, annonça le droïde. Protocole Héritage enclenché. Bienvenue, Celric.
Il avait à peine terminé sa phrase qu’une porte s’ouvrit derrière lui ; le droïde s’écarta pour laisser le jeune homme entrer.
Celric n’en croyait pas ses yeux. Depuis longtemps, il connaissait les plans approximatifs du sous-sol, bien qu’il n’y ait jamais mis les pieds… Et voilà qu’une pièce secrète s’ouvrait devant lui, gardée par un droïde qu’il croyait détruit depuis dix ans !
Il avança pas à pas et pénétra dans une salle encombrée par des caisses de plastacier. Elles n’étaient pas verrouillées ; il ouvrit la plus accessible et y trouva du matériel électronique. Dubitatif, il passa à la suivante et y découvrit des vêtements militaires. Un vieux stock de la Résistance Polcaphréenne, songea-t-il d’abord…
Puis il remarqua l’emblème cousu sur l’épaule de la veste qu’il venait de sortir : une forme abstraite évoquant un oiseau épris de liberté en plein envol.
Le symbole de la Rébellion.
Les questions se bousculèrent dans sa tête. Que faisaient ces tenues ici ? Pourquoi cet emblème ? Comment…
— Celric.
Il frissonna en entendant cette voix claire et douce, et se retourna lentement.
Pendant qu’il examinait les caisses, Lassie était entré à son tour et avait rejoint un terminal resté dans l’ombre, au fond de la pièce, pour lancer ce mystérieux protocole « Héritage ». Et, à présent, Celric se trouvait face à une image qu’il n’aurait jamais espéré revoir.
Sa mère.
— Maman…
Les larmes aux yeux, il tendit la main vers celle qui l’avait autrefois réconforté, mais sa main se referma sur le vide. Ce n’était qu’un hologramme.
— Edwin, tu es sûr que ça marche ? demanda-t-elle en fixant un point sur sa droite.
— Sûr et certain, répondit la voix chaleureuse de son père. Vas-y.
— Celric, mon chéri, j’espère que tu ne verras jamais ce message et que je pourrai encore te serrer dans mes bras pendant de longues années. Mais la vie n’est pas toujours clémente, et je préfère prendre certaines précautions avant notre départ pour Coruscant.
Nous t’avons élevé dans une galaxie en guerre, mais en prenant soin de te préserver des troubles, pour que tu n’aies pas à vivre les tourments qui ont été les nôtres pendant l’enfance. Mais malgré notre amour pour toi, nous avons choisi de nous impliquer et de lutter pour nos convictions.
Ce voyage sur Coruscant – sans doute funeste, si tu regardes cet enregistrement – n’a que peu de rapports avec nos affaires. Ton père et moi faisons partie d’une opération plus vaste, qui à terme arrachera le cœur de la Galaxie des mains d’Ysanne Isard.
Une opération de la Rébellion.
Je sais ce que tu entends à son sujet depuis des années : une organisation du chaos menée par des ambitieux cherchant à accaparer un pouvoir sur lequel ils n’ont aucun droit. C’est entièrement faux. L’Empire est illégitime. Maintenant que l’usurpateur Palpatine est mort, l’heure est venue de restaurer la République.
Ne te fie pas à ce que tu connais. Polcaphran est un îlot de liberté et de sérénité dans une mer d’ombres. Le Moff Poldrei te paraît peut-être débonnaire, mais il représente un régime fondé sur l’oppression qui a détruit Aldérande, Aeten et tant d’autres mondes. Il a massacré des peuples entiers et des ordres vénérables. Depuis sa création, des hommes et des femmes de toutes les espèces sont traqués pour ce qu’ils sont… Et j’en fais partie. Depuis ta naissance, tu en fais partie, Celric, à cause de moi. De grâce, ne les laisse jamais mettre la main sur toi.
Reste toujours fidèle aux valeurs que nous t’avons transmises, et, au fond de ton cœur, tu comprendras notre choix.
Son père apparut dans l’enregistrement, tel qu’il était dans ses derniers souvenirs.
— Sois fort, mon fils, dit-il alors – et son regard brillait de fierté. Nous t’avons donné les clés, à toi de t’en servir.
— C’est vrai, approuva Lysie. Pour toutes les questions que tu te poses, tu as déjà les réponses – inscrites dans ton cœur et ta mémoire. Le plus dur sera d’accepter.
— Mais ne doute jamais d’une chose : nous t’aimons.
— Nous t’aimons.
L’hologramme se figea un moment, puis vacilla, laissant Celric seul dans l’obscurité.
Les questions se bousculaient dans l’esprit du jeune homme, accompagnées d’une vague de panique dont il se serait bien passé. Il tenta de faire le point.
Ses parents étaient des Rebelles, c’est-à-dire des alliés de ces mêmes types qui avaient tenté de le tuer lui, quelques semaines plus tôt… Et qu’il avait tenté de tuer aussi.
Parce qu’il était un pilote de l’Empire, au service d’un régime que ses parents avaient combattu…
Quant à leur mort… Il ne savait plus trop quoi penser. Les hypothèses étaient trop nombreuses.
Se mordant les lèvres, il sortit de la pièce secrète avec une nouvelle certitude.
Cette maison était décidément trop liée à lui pour qu’il s’en sépare. 
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar Angedabe » Lun 14 Mar 2016 - 12:43   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Dis-donc, 59 chapitres! Je vais un peu m'intéresser à ton histoire dans les prochains jours. :wink:
Je vais jongler avec Riposte. :D

En tout cas j'aurai de la lecture là où j'irai pendant 8 mois dès cet été. :lol:
"Si un plus grand nombre d’entre nous préférait la nourriture, la gaieté et les chansons aux entassements d’or et au côté obscur, le monde et la galaxie seraient plus remplis de joie." J.R.R. Tolkien & Angedabe.
Angedabe
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1473
Enregistré le: 18 Juil 2015
Localisation: Kijimi. Snowhouse tavern. First chamber on the left. Writing stories...
 

Messagepar L2-D2 » Lun 14 Mar 2016 - 13:34   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 59 lu !

Voilà donc un joli retournement de situation concernant les parents de Celric ! Encore une très bonne trouvaille, qui fait que vraiment, Tavill junior ne sera guère épargné... Je me demande bien ce qui va lui arriver par la suite ! :?

Par contre : "Lassie, chien fidèle" ! :lol:

Angedabe a écrit:Dis-donc, 59 chapitres! Je vais un peu m'intéresser à ton histoire dans les prochains jours. :wink:
Je vais jongler avec Riposte. :D

En tout cas j'aurai de la lecture là où j'irai pendant 8 mois dès cet été. :lol:


Tu peux, c'est clairement un récit qui vaut le coup et qui, j'ose le dire, est largement supérieur à Riposte !
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

Staffeur Fan-Fictions & Littérature VF
L2-D2
Modérateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 9278
Enregistré le: 26 Fév 2013
Localisation: Nîmes
 

Messagepar Jagen Eripsa » Lun 14 Mar 2016 - 14:03   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Fichtre, déjà deux réponses !

L2-D2 a écrit:Voilà donc un joli retournement de situation concernant les parents de Celric ! Encore une très bonne trouvaille, qui fait que vraiment, Tavill junior ne sera guère épargné... Je me demande bien ce qui va lui arriver par la suite ! :?


De tous les personnages, c'est celui pour lequel j'ai envisagé le plus d'évolutions. J'espère que l'orientation choisie plaira ! :D

L2-D2 a écrit:Par contre : "Lassie, chien fidèle" ! :lol:


Je n'ai jamais vu ni film ni série, mais l'idée d'un droïde protecteur, avec un acronyme comme nom et qui protégerait un secret m'a orienté vers ce choix !
(Au départ, c'était plutôt NA-NI, mais c'était déjà pris par le droïde de Ben Skywalker. ^^")

Angedabe a écrit:Dis-donc, 59 chapitres! Je vais un peu m'intéresser à ton histoire dans les prochains jours. :wink:


J'espère qu'elle te plaira autant qu'à L2 ! :cute:

D'ailleurs,

L2-D2 a écrit:Tu peux, c'est clairement un récit qui vaut le coup et qui, j'ose le dire, est largement supérieur à Riposte !


Je vais rougir. :oops:
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar Ve'ssshhh » Mar 15 Mar 2016 - 19:44   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Des parents rebelles? Un jeune pilote impérial sensible à la Force?
Un joli retournement de situation, en effet!
Quoique, en relisant " un regard tourné vers les étoiles", on se rend compte que tout y est: les histoires de Jedi, un cargo et sa mystérieuse cargaison...
Comment elle disait déjà, la princesse? Ah oui: "Dantooine, ils sont sur Dantooine!"
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
Ve'ssshhh
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 956
Enregistré le: 02 Fév 2016
Localisation: Quelque part sur la voie Hydienne
 

Messagepar Jagen Eripsa » Mar 15 Mar 2016 - 21:06   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Content que ça t'ait plu ! :jap:

Ve'ssshhh a écrit:Quoique, en relisant " un regard tourné vers les étoiles", on se rend compte que tout y est: les histoires de Jedi, un cargo et sa mystérieuse cargaison...
Comment elle disait déjà, la princesse? Ah oui: "Dantooine, ils sont sur Dantooine!"


Je me demandais si quelqu'un allait le remarquer. :D
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar Dark Sheep » Jeu 31 Mar 2016 - 13:20   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Par où commencer ? Par où continuer ? Euh…
Il faut dire que j'ai pris le train en route, un peu :transpire:

Bon, je suis à jour à présent, donc commenter sera plus aisé. Quoi qu'il en soit, et sans répéter ce que j'avais mis dans mon précédent commentaire, je dirai que j'apprécie vraiment beaucoup cette lecture.
Je reste plus fan de personnages comme Carth et Celric que des héros Rogues, toutefois j'arrive mieux à accrocher aux chapitres des héros républicains à présent (je rappelle que je n'ai pas du tout de connaissances sur l'ecadron, et Horn).
J'aime toujours autant suivre les plans du Grand Amiral, et même si je suis également néophyte en ce qui le concerne, j'ai retrouvé des choses que j'avais vues dans l'adaptation BD du cycle de Thrawn. J'ai d'ailleurs bien aimé le "cameo" de Mara, pas trop appuyé, mais clin d'œil efficace :wink:
Ça me fait repenser au combat aérien dans lequel Tavill s'empare de son chasseur, "Xwing 0", que j'avais aimé, et dans lequel tu amènes bien la Force, un peu comme dans le combat spatial de l'épisode IV… il ne manquait qu'une voix fantomatique pour lui lancer un bon vieux "Celric, la Force est avec toi, à jamais." :lol:
Question vaisseaux de combat, les nouveaux chasseurs TIE ont l'air d'en avoir dans le ventre aussi…
Le plan du chiss semble passer par le clonage de militaires triés par lui-même, ça annonce une sacrée armée :whistle:
C'Baoth est aussi fou que ce dont je me souvenais :paf:
La petite apparition du trio de tête (Luke, Leïa, Han) face à Poldrei était intéressante, et je trouve que tu as réussi à les rendre crédibles vis-à-vis du matériau d'origine, ce qui n' est pas toujours facile (d'autant que chaque lecteur ici a probablement vu les films plusieurs fois, et est donc imprégné des personnages tels qu'ils sont).
Ton dernier chapitre, sur Celric, m'a bien plu. Il y avait un petit quelque chose d'initiatique/héroïque, et ce personnage que j'appréciais a pris une toute autre dimension (enfin, disons que ton texte "un regard tourné vers les étoiles" nous avait déjà indiqué la voie :wink: ).

Je reste intéressé par l'avenir que les "bons" impériaux veulent donner à la galaxie, et j'attends la suite ! :jap:
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

"Cette galaxie a besoin d'un sauveur, pas d'un héros."
Dark Sheep
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 928
Enregistré le: 20 Avr 2007
Localisation: à l'origine le pâturage pas loin de chez toi... mais mon envie de liberté a triomphé
 

Messagepar Jagen Eripsa » Ven 01 Avr 2016 - 14:16   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm ! :jap:

Je suis content que le texte soit quand même accessible pour ceux qui ne connaissent pas ou presque cette période et ces personnages... C'était l'un de mes objectifs. ^^
Et je conseille le matériel de base, qui offre de très bons moments. ;)

On va s'en éloigner un peu avec le chapitre à venir, plutôt compliqué à cause des noms (d'où entre autres raisons le temps de rédaction) mais qui nous plonge dans la politique bothane :

<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 60

Beny’lya savait qu’il venait de remporter la partie, mais il tenta de garder un air aussi impassible que possible pour ne pas braquer ses interlocuteurs, au premier rang desquels le Premier Secrétaire des Clans Bothans Unis, le vieillissant Savielk Trey’dra, qui l’observait d’un air particulièrement inquiet.
— C’est une accusation extrêmement grave, Général, dit-il en tentant de couvrir les nombreuses discussions qui s’étaient levées quelques instants plus tôt. Êtes-vous sûr de la maintenir ?
— Sûr et certain, affirma Derth en relevant le museau. Les faits parlent d’eux-mêmes.
— Je n’ai jamais rien entendu d’aussi invraisemblable ! s’exclama un bothan à sa gauche.
Il n’eut même pas besoin de tourner la tête pour visualiser la fourrure noir et crème et les yeux turquoise de Tymariuth Gal’lar, son principal accusateur depuis le début de la séance.
Les autres représentants installés dans la salle d’audience des Clans Bothans Unis gardaient une certaine tempérance, mais Gal’lar se montrait des plus agressifs. Les intérêts du clan Ular dans l’exportation de produits de luxe rendaient son délégué particulièrement sensible aux remises en question de la place de Bothawui dans la Nouvelle République.
— Le gouvernement de Mon Mothma est composé de vétérans qui se battent contre l’Empire depuis son avènement, rappela-t-il avec véhémence. Bien des membres de cette assemblée ne pourraient pas en dire autant !
Ses dernières paroles provoquèrent un tollé fort bruyant ; un des représentants les plus en colère se leva, et Derth reconnut en lui son oncle Kol Ask’benyth, plus jeune fils de son grand-père maternel.
— Vos accusations ne nous touchent pas ! proclama-t-il violemment. Le clan Drilar pense peut-être aux intérêts de Coruscant avant ceux de Drev’starn, mais ce n’est pas le cas de ses homologues ! J’apporte le soutien plein et entier de notre clan à l’éminent général Beny’lya, qui s’est toujours investi pour la gloire de Bothawui sans renier ses origines – contrairement à d’autres !
La référence à peine masquée au cas d’Asyr Sei’lar fit grincer des dents Gal’lar. La jeune bothane s’était faite promotrice de la diversité et du mélange culturel en s’affichant publiquement au bras d’un jeune pilote humain de l’escadron Rogue, ce qui n’était pas pour plaire aux membres les plus conservateurs des Clans. Un autre représentant ne goûta pas l’allusion et afficha une mine féroce : Pors Dra’seik, qui appartenait au clan maternel de Sei’lar.
C’était là toute la complexité de la politique bothane et de l’identité de tous les membres de l’espèce. Afin de nouer des alliances selon les circonstances, de nombreux mariages étaient arrangés entre les jeunes bothans des deux sexes ; les rejetons appartenaient alors à deux clans, celui de son père et celui du père de sa mère, le premier prenant l’ascendant sur l’autre. Seuls ceux nés de deux parents du même clan, comme Koth Melan, gardaient leur patronyme complet – mais ils étaient très rares.
Ainsi, Derth était affilié au clan Benyth de sa génitrice, mais sa prime allégeance allait au clan Alya, auquel appartenaient son cousin Borsk – neveu de son grand-père paternel – et son neveu, Tav Brei’lya, qui se trouvait être l’assistant personnel de Borsk et l’ambassadeur des Alya en ce jour.
— Je vous remercie pour cette marque de confiance, dit-il à l’adresse d’Ask’benyth. De fait, je vous invite tous à peser la déclaration du général Beny’lya avant de vous poser la seule question qui compte : la Nouvelle République se montre-t-elle trop accommodante avec les Impériaux ?
Derth ne put qu’admirer le flegme de Brei’lya. Âgé d’à peine trente-quatre ans – ce qui restait jeune dans le monde de la politique bothane – il se révélait pourtant capable de désamorcer les situations les plus explosives.
— La réponse me semble évidente, lança Iorin Vam’kre. Sans la Rébellion, nous subirions encore les affronts permanents de l’Empire. Sans les troupes de l’Alliance, jamais nous n’aurions pu nous libérer de son emprise. Je continuerai à soutenir toute mesure visant à nous rapprocher de la Nouvelle République.
Derth ne fut pas surpris de l’avis de Vam’kre ; il était proche du défunt général Larin Kre’fey – et sans doute apparenté, mais Beny’lya ne parvenait pas à se souvenir comment.
— Vous parlez du passé, Iorin, répondit Ask’benyth. Le général, en revanche, évoque le présent. Et, pour ma part, je m’inquiète de l’avenir. L’hypothèse selon laquelle le Conseil Provisoire passe des accords avec des dignitaires impériaux est assez inquiétante.
— C’est pour cette raison que je tenais à vous en faire part, intervint Beny’lya en se redressant.
Il détestait se trouver au cœur de l’hémicycle, au centre des attentions, surplombé par Trey’dra et son second Ceok Orou’cya.
— C’est malheureusement la piste la plus vraisemblable pour expliquer le comportement des autorités de la Nouvelle République envers moi.
Il regarda plus particulièrement Gal’lar, qui n’avait toujours pas abandonné son air hostile.
— Repensez à ce qui s’est produit ; j’ai été suspendu et placé en détention – avec des conditions dignes du plus insignifiant criminel humain – pour avoir attaqué une planète contrôlée par un dirigeant impérial. Que vous faut-il de plus ?
— Vous avez fait preuve d’insubordination, répliqua vivement Gal’lar. 
— Pour le bien de Both…
— Le général soulève une piste intéressante, souligna le Premier Secrétaire Trey’dra en l’interrompant avant que la situation ne s’envenime. Délégué Brei’lya, vous vouliez ajouter quelque chose ?
— Je tenais seulement à souligner que l’arrestation du général Beny’lya lui a été notifiée par Airen Cracken, que toute cette assemblée connaît de nom et de réputation…
Cette fois, aucune voix ne s’éleva pour prendre la défense du natif de Contruum. Les Renseignements de la Nouvelle République qu’il dirigeait étaient en rivalité constante avec le Bothan Spynet qui demeurait sous le contrôle des Clans Unis.
Il apprécia une fois encore l’intelligence politique de son neveu ; Tav avait asséné le coup de grâce à leurs opposants, tout en gardant une objectivité feinte, puisque Derth avait été le premier à accuser le Conseil Provisoire d’accords secrets avec l’Empire.
— Il reste à définir notre position, rappela Orou’cya en se retournant vers le podium de Trey’dra. Celle des Clans Unis.
Un murmure d’agrément parcourut l’assemblée.
— Il me semble évident que nous ne devons pas condamner l’action du général, lança Vam’kre. Bien que je ne sois pas d’accord avec son opinion sur le comportement des partisans de Mon Mothma, mon cœur reste convaincu que la lutte totale contre l’Empire doit être notre priorité – pour réparer les erreurs du passé.
Il ne fit aucune précision à ce sujet, et ce n’était pas nécessaire, car les autres représentants savaient parfaitement à quoi il faisait référence.
La dévastation de Caamas était l’un des actes les plus marquants des premières années de l’Empire. Jadis, les Caamasis constituaient l’un des peuples les plus pacifiques de la Galaxie, et on leur reconnaissait unanimement un talent inné pour l’apaisement. Pas de guerriers, mais de grands diplomates ; voilà l’apport de ce peuple à l’Ancienne République.
Pendant les dernières décennies du régime, des voyageurs caamasis de passage sur Bothawui avaient donné naissance sans le vouloir à un nouveau courant de pensée au sein de la société bothane : une idéologie qui mettrait un terme au système des clans afin d’établir une véritable démocratie. Une idée inacceptable pour le représentant d’alors du clan Benyth, Fisk Kre’benyth – le grand-père de Derth.
Devenu Premier Secrétaire des Clans Bothans Unis, il approcha le nouveau maître de la Galaxie : Palpatine lui-même, qui venait de renverser la République pour proclamer son Empire. L’Empereur et Kre’benyth étaient d’accord sur un point : les Caamasis – et leur idéologie similaire à celle des Jedi d’antan – devaient disparaître. L’opération fut organisée dans le plus grand secret, Fisk ne recrutant que des bothans en qui il avait toute confiance, au premier rang desquels son petit-fils. Le sabotage des boucliers planétaires de Caamas eut l’effet escompté ; une flotte de vaisseaux séparatistes assemblée de toutes pièces par Palpatine et – rapidement éliminée ensuite – enflamma l’atmosphère du monde et fit périr ses habitants. Fin de l’histoire.
Ou presque. Fisk Kre’benyth demeura Premier Secrétaire pendant dix-huit ans, une durée record dans un monde politique bothan où les carrières suivaient les lois de la gravitation. La chute était finalement venue par l’action des sympathisants rebelles de Koth Melan, qui avaient attiré l’attention de Palpatine avant la bataille de Yavin. L’Empereur s’était posé à Benyth’iln, et il avait massacré la population de la ville à mains nues.
Fisk Kre’benyth était mort le dernier. Son successeur, Trey’dra, avait découvert quelques temps plus tard l’implication de bothans dans le sabotage des boucliers de Caamas – sans trouver le moindre nom, car tous les données de l’opération disponibles dans les archives du clan Benyth avaient été emportées ou détruites par l’Empereur.
Derth se risqua à regarder Loyg Gre’vai, Vul To’men et Qiff Dam’gor, les trois représentants qui avaient jadis pris part à l’opération Caamas. Ils gardaient un air impassible, à l’instar de la plupart de leurs collègues.
— Nous ne pouvons pas accorder notre soutien au général, répliqua Gal’lar. Il en va de notre influence dans la République… Laissons la justice faire son travail.
— Et si Cracken s’y implique ? attaqua Ask’benyth.
— Alors nous aviserons…
— Il en va de l’honneur des Clans de ne pas laisser tomber l’un des leurs…
— Messieurs… tenta Trey’dra, impuissant.
— Je ne requiers pas votre soutien, lança alors Derth d’une voix forte.
Il repoussa son siège et se leva, fixant d’un regard féroce le représentant Gil’lar, avant de s’exprimer avec vigueur :
— Vous avez voulu que je m’exprime sur les actes qui me sont reprochés ; je suis venu et je l’ai fait. Je ne regrette rien, insista-t-il en appuyant sur le dernier mot, mais je ne vous demande pas de m’approuver. Je laisse ma conscience pour seule juge ; et son échelle de mesure est celle du bien du peuple bothan, qui passe avant tout le reste, y compris les intérêts des différents Clans.
Il les salua d’un signe de tête et se détourna d’eux pour sortir par la porte centrale, sous les regards médusés des représentants frappés de mutisme. Son pas était vif, son visage grave, mais il se sentait plus euphorique que jamais. Son intervention ne pouvait que crisper les Clans « Unis », chacun voulant paraître plus bothancentrique que les autres… Y compris le clan Satu, auquel appartenait le procureur choisi par la Nouvelle République pour son procès, Eramuth Bwu’atu.
Lequel allait sans doute perdre très prochainement son affectation… 


**********


En raison d'une période assez chargée IRL, il risque d'y avoir d'autres longs interludes comme celui entre les chapitres 59 et 60, mais je me rattraperai cet été. ;)
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar L2-D2 » Sam 02 Avr 2016 - 17:16   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 60 lu !

Un Chapitre court, mais riche en personnages ! Le hic, c'est qu'ils sont tous Bothans, donc qu'ils sont tous cousins éloignés, chacun étant le neveu du fils d'un grand-oncle et autres joyeusetés généalogiques ! :lol: J'avoue que pour bien comprendre le Chapitre, il vaut mieux s'y impliquer totalement dès le début, mais ça fait du bien aussi d'avoir une proposition exigeante pour le lecteur !

En tout cas, sympa de voir que Beny'lya reste droit dans ses bottes, ne se renie pas, assume ses actes... et se permet même, au passage, d'égratigner l'unicité des Clans Unis. Et en plus, tu continues de mêler la grande histoire de Star Wars avec celle de tes personnages inédits, avec cette fois-ci Beny'lya qui se révèle avoir contribué au sabotage des boucliers planétaires de Caamas ! :shock:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

Staffeur Fan-Fictions & Littérature VF
L2-D2
Modérateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 9278
Enregistré le: 26 Fév 2013
Localisation: Nîmes
 

Messagepar Jagen Eripsa » Sam 02 Avr 2016 - 18:15   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm'. :jap:

L2-D2 a écrit:Un Chapitre court, mais riche en personnages ! Le hic, c'est qu'ils sont tous Bothans, donc qu'ils sont tous cousins éloignés, chacun étant le neveu du fils d'un grand-oncle et autres joyeusetés généalogiques ! :lol: J'avoue que pour bien comprendre le Chapitre, il vaut mieux s'y impliquer totalement dès le début, mais ça fait du bien aussi d'avoir une proposition exigeante pour le lecteur !


Le côté généalogique, c'était la partie marrante de l'écriture. ^^

L2-D2 a écrit:En tout cas, sympa de voir que Beny'lya reste droit dans ses bottes, ne se renie pas, assume ses actes... et se permet même, au passage, d'égratigner l'unicité des Clans Unis. Et en plus, tu continues de mêler la grande histoire de Star Wars avec celle de tes personnages inédits, avec cette fois-ci Beny'lya qui se révèle avoir contribué au sabotage des boucliers planétaires de Caamas ! :shock:


Ce n'est pas une nouveauté... C'est évoqué depuis la seconde apparition de Beny'lya, vers le chapitre 10. :transpire:
(Et je me souviens même écrit un rêve où il s'en souvenait... Même si j'aimerais développer un peu plus cet épisode, à l'occasion... :sournois: )
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar L2-D2 » Dim 03 Avr 2016 - 16:50   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Jagen Eripsa a écrit:Ce n'est pas une nouveauté... C'est évoqué depuis la seconde apparition de Beny'lya, vers le chapitre 10. :transpire:
(Et je me souviens même écrit un rêve où il s'en souvenait... Même si j'aimerais développer un peu plus cet épisode, à l'occasion... :sournois: )


:oops:

Pour ma défense, le Chapitre 10, ça remonte ! :D Mea culpa donc, j'avais oublié cet élément...
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

Staffeur Fan-Fictions & Littérature VF
L2-D2
Modérateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 9278
Enregistré le: 26 Fév 2013
Localisation: Nîmes
 

Messagepar Dark Sheep » Dim 03 Avr 2016 - 18:50   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 100% bothan, et c'est vrai qu'on se sent immergé dans une autre civilisation.
C'est le point fort de ce passage, je trouve. Tu distilles des informations sur le fonctionnement des clans, ainsi qu'un peu d'histoire, et ça m'a bien plu. Je te remercie d'ailleurs, puisque je grâce à toi je comprends désormais la composition des noms bothans :wink:
J'ai hâte de voir ce que tu nous réserves pour la suite :)
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

"Cette galaxie a besoin d'un sauveur, pas d'un héros."
Dark Sheep
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 928
Enregistré le: 20 Avr 2007
Localisation: à l'origine le pâturage pas loin de chez toi... mais mon envie de liberté a triomphé
 

Messagepar Jagen Eripsa » Lun 04 Avr 2016 - 12:16   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour ce retour !

Dark Sheep a écrit:Chapitre 100% bothan, et c'est vrai qu'on se sent immergé dans une autre civilisation.
C'est le point fort de ce passage, je trouve. Tu distilles des informations sur le fonctionnement des clans, ainsi qu'un peu d'histoire, et ça m'a bien plu. Je te remercie d'ailleurs, puisque je grâce à toi je comprends désormais la composition des noms bothans :wink:


Attention, ce n'est pas entièrement officiel ! (Enfin, Legends ^^")

Les Clans Bothans Unis existent, leur siège à Drev'starn aussi, mais la composition des noms, bien que cohérente avec ce qu'on trouve dans l'UE, est de mon fait. De même, le premier secrétaire et son adjoint apparaissent dans l'UE, mais les autres délégués (sauf Tav Brei'lya) sont de mon fait. ;)
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar Jagen Eripsa » Jeu 21 Avr 2016 - 16:55   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Pfiou, j'ai bien cru que je ne le finirais jamais celui-là ! :transpire:

<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 61

Depuis trois heures, les douze travailleurs de l’Équipement s’attelaient sans relâche à la distribution des armes, armures, rations de survie – tout le matériel de base des soldats – nécessaire aux nouveaux stormtroopers à peine sortis de leurs cuves.
Appuyé contre un mur, sur la passerelle qui surplombait la salle de distribution, Grodin examinait ce défilé avec intérêt, particulièrement depuis que son groupe était arrivé un quart d’heure plus tôt. Il parvenait difficilement à réaliser que ces hommes dans la force de l’âge n’étaient même pas des fœtus quelques semaines plus tôt. Physiquement, rien ne le laissait penser ; ils arboraient tous des muscles saillants marqués sous leur combinaison noire en polymère ignifugé, et leurs gestes étaient parfaitement mesurés ; ils étaient d’un calme et d’une patience résistants à toute épreuve.
Mais il leur manquait cette individualité qu’apportait l’apprentissage de la vie par l’expérience ; les émotions étaient absentes de ce visage qu’ils arboraient tous – le sien. Tierce avait l’impression de voir des droïdes de chair, chacun exécutant les mêmes gestes mécaniques, les traits figés dans une expression indéchiffrable absolument identique d’un être à l’autre ; ils étaient tout simplement privés de ce qui faisait d’eux des individus.
C’était un spectacle absolument terrifiant à ses yeux.
— Étrange, non ?
Il détacha son regard de la scène et vit Daiven qui approchait en marchant lentement, le visage figé.
— Ouais, marmonna Grodin. Une armée d’androïdes portant mon visage… C’est difficile à supporter.
— C’est tout à fait normal, lui assura son ami.
Il semblait particulièrement mélancolique aujourd’hui, mais Tierce ne s’en inquiéta pas outre-mesure. Depuis qu’ils étaient arrivés sur Wayland, Carson était assez lunatique… Ce qui rendait cette affectation souterraine encore plus désagréable que les longues heures passées dans la planque de Brentaal.
— Notre cerveau a du mal à intégrer cette similitude organique… D’où le casque. Tu assisteras à la prise d’armes ?
— En tant qu’instructeur, j’y suis obligé, non ?
— Très juste. Je ne voulais pas que tu loupes mon discours…
— Si tu y tiens tant que ça… répondit Grodin d’un ton très peu enthousiaste…
Encore quelque chose qu’il ne comprenait pas… Le Grand Amiral tenait à ce que le début de la phase d’entraînement soit similaire à celui des académies impériales conventionnelles : une cérémonie d’accueil, un discours sur l’Empire… Mais pour l’ex-Garde, c’était une perte de temps, rien de plus. Les droïdes se fichaient bien des cérémonies. Alors pourquoi les clones s’y intéresseraient-ils ?
Il suivit malgré tout Daiven dans le dédale des couloirs de la base creusée au cœur du Mont Tantiss. En chemin, ils croisèrent d’autres instructeurs qui discutaient entre eux pour préparer le programme des entraînements. Tous avaient sous leur responsabilité leurs propres clones, à l’exception de Carson, qui supervisait les exercices d’infiltration. Plus tard, des groupes mixtes seraient constitués, mais le Grand Amiral tenait à expérimenter cette méthode en premier.
Ils arrivèrent dans le Hall des Honneurs. Cette salle ressemblait à de nombreuses autres creusées au cœur de la montagne : elle était vaste, avec des parois artificielles impeccables et un sol brillant dans le plus pur style impérial. En arrivant sur Wayland, l’équipe de Thrawn avait découvert un complexe immense et de nombreux lieux désaffectés. Il avait donc été décidé que cette pièce, proche de la Salle de Guerre, deviendrait un lieu de rassemblement pour les occasions telles que celles-ci. D’autres cavités avaient été reconverties en casernes, en réfectoires, en réserves ou en terrains d’entraînement.
Des bataillons complets étaient déjà alignés dans la salle, face à une estrade où était installé un pupitre très officiel. D’autres arrivaient et se mettaient en position, leurs pas résonnant dans la vaste caverne artificielle. Mais une fois en place, ils ne bougeaient plus et restaient bien droits.
Des droïdes, pensa encore une fois Grodin.
Daiven alla s’installer devant le pupitre, sans un mot. Au cours de la demi-heure qui suivit, il regarda arriver toujours plus de soldats, et les quelques instructeurs qui les accompagnaient rejoignirent Tierce sur l’estrade au fond de la salle. Le colonel attendait, l’esprit plongé dans des considérations funestes ; il pensait à la dernière fois qu’une armée clone avait été assemblée ainsi et à la période qui avait suivi.
Puis le manège cessa ; chacun avait trouvé sa place. Carson se dressa pleinement, et posa son regard sur cette marée d’armures blanches à ses pieds.
— Vous êtes l’élite.
Grodin fut surpris par le ton de Daiven ; l’homme qu’il avait connu enthousiaste et conciliant et qui était devenu très mélancolique ces derniers temps parlait d’une voix dure et forte qu’il ne lui avait jamais entendue.
— N’oubliez jamais cela. Toute votre vie, en apprenant votre statut, votre nature, des gens vous traiteront de monstres et d’abominations, ils nieront votre individualité et vous éjecteront de la société. Pourtant, vous ne devez pas craindre ces réactions. Et vous devez avoir de la pitié pour ceux qui se les permettent. Car ils ont peur. Peur de votre potentiel génétique, peur de votre entraînement poussé, peur du lien indéfectible qui existe déjà entre vous et que nous travaillerons à renforcer. Ils craignent tout cela, parce qu’ils se sentent inférieurs et n’y sont pas habitués.
Tierce avait douté du choix de Daiven comme orateur inaugural. Certes, c’était le seul instructeur à ne pas avoir de groupe attitré… Mais l’ancien stormcommando n’était pas un meneur.
À présent, il semblait transcendé.
— Les plus clairvoyants, eux, vous remercieront car ils sauront ce qu’ils vous doivent. Ils sauront que leur avenir dépend de vous et quel sacrifice suprême vous êtes tous prêt à faire pour eux. Car votre vie, c’est l’Empire. L’Empire vous a fait don de la vie, et vous devez vous battre à son service pour rembourser cette immense dette. Il y a aura des pertes. Peut-être qu’aucun de vous ici ne survivra assez longtemps pour voir la fin de la guerre. Mais cela ne doit pas vous faire reculer. Un jour, ce conflit prendra fin et une nouvelle existence s’ouvrira à tous ceux qui auront survécu, une existence où ils pourront enfin goûter aux plaisirs de la vie civile. C’est pour cela que nous devons nous battre… Pour eux, pour tous nos frères d’armes, pour les citoyens de la Galaxie…
Il prit une inspiration avant de lâcher, avec gravité :
— Et pour l’Empire.
— POUR L’EMPIRE ! répétèrent les clones d’une seule voix.
Tierce regarda ses collègues ; ils étaient aussi perplexes que lui. Le général Draikar, qui commandait pour l’heure l’Opération Tantiss, s’avança et, après avoir remercié Daiven, énonça des consignes pour les troupes ;
Mais Grodin ne l’écoutait pas. Voyant Carson quitter l’estrade, il le suivit jusque dans la Salle de Guerre et le trouva appuyé sur une console, en train d’inspecter les systèmes de surveillance de la base.
Mais Daiven voyait et ne regardait pas. Dans ses yeux brillait une lueur étrange de tristesse et de concentration.
— Beau discours, dit Tierce.
Carson ne se retourna pas.
— Tu as su trouver les mots, poursuivit l’ex-Garde en pesant les siens. J’ignorais qu’on pouvait stimuler les clones comme cela.
— Tu parles de l’acclamation ? demanda-t-il sans bouger la tête. C’est une idée de Draikar. Le texte est apparu sur l’HUD de leur casque au moment propice… Mais, ouais, en effet, je sais parler aux clones.
Il y avait une amertume profonde dans sa voix.
— Tu as appris ça où ? Tu as servi avec des bataillons clones ?
Carson eut un petit rire sans joie.
— C’est plutôt parce que j’en suis un. 
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar Dark Sheep » Ven 22 Avr 2016 - 10:22   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Et à la fin… "Ah ouiiiiii ! Ben ouais, voilàààà pourquoi !!!"

Mais euh… revenons a début :lol:

Eh bien, ça se lit vite, et j'ai ressenti un léger malaise en parcourant ce chapitre. C'est bien joué !
Tu déroules ton plan tel Thrawn, avec logique et sans pitié… et tu nous amènes à la conclusion. Implacable, évidente, inévitable…
Chapeau ! J'ai vraiment hâte de découvrir la suite de l'aventure côté Carson et Tierce, pour voir comment leur relation va évoluer. Le regard de Grodin va-t-il changer ? En tout cas, j'ai aussi bien envie de connaître les origines de Daiven. Il ne semble pas être un clone de base. Et on sait que certains clones peuvent être de très bons produits (qui a parlé de Boba ? :transpire: )

Bref, ton histoire est toujours aussi intéressante ! :jap:
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

"Cette galaxie a besoin d'un sauveur, pas d'un héros."
Dark Sheep
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 928
Enregistré le: 20 Avr 2007
Localisation: à l'origine le pâturage pas loin de chez toi... mais mon envie de liberté a triomphé
 

Messagepar Jagen Eripsa » Ven 22 Avr 2016 - 22:29   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm'. :jap:

Dark Sheep a écrit:Eh bien, ça se lit vite, et j'ai ressenti un léger malaise en parcourant ce chapitre.


J'espère que le malaise vient plus de l'ambiance générale du texte que du style d'écriture. :D
Comme dit plus haut, il a été très difficile à écrire... Mais je reviendrai dessus plus tard.

Dark Sheep a écrit:Chapeau ! J'ai vraiment hâte de découvrir la suite de l'aventure côté Carson et Tierce, pour voir comment leur relation va évoluer. Le regard de Grodin va-t-il changer ?


Bonne question !

Et pour l'évolution, je n'ai que de vagues idées. Tierce est de tous mes personnages celui dont j'aime le moins écrire les chapitres... J'ai toujours un peu de mal à les rendre fluides et agréables, alors qu'avec d'autres - surtout Poldrei - ça me vient naturellement. Et si j'ai une trame très bien définie concernant l'évolution de Poldrei et ses péripéties, je reste dans le flou sur le devenir de Tierce. J'ai bien quelques idées, mais je reste ouvert à toute évolution...

Et c'est plus vrai encore pour Daiven. C'est étrange, quand même, ce que peuvent devenir des personnages secondaires quand on s'y attache ! Je l'ai conçu lors de l'écriture du premier chapitre de Tierce, et depuis lors il apparaît dans presque tous les autres, interagit avec Celric... Que peut-il devenir ? Pour l'heure, je l'ignore. Même si j'ai encore quelques secrets sur lui en poche, notamment...

En tout cas, j'ai aussi bien envie de connaître les origines de Daiven. Il ne semble pas être un clone de base. Et on sait que certains clones peuvent être de très bons produits (qui a parlé de Boba ? :transpire: )


Ce n'est pas un clone de Fett. En fait ( :transpire: ), je sais déjà quel est son modèle génétique, mais j'ignore encore comment introduire cette information. C'est en tout cas un personnage de l'Univers Étendu Legends. ;)

Pour la suite, on retrouvera les Rogues !
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar Dark Sheep » Sam 23 Avr 2016 - 12:34   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Jagen Eripsa a écrit:J'espère que le malaise vient plus de l'ambiance générale du texte que du style d'écriture. :D

Évidemment oui !
->
Dark Sheep a écrit:C'est bien joué !


On sent qu'il se passe quelque chose, et on ne sait pas quoi. C'est ce qui installe le "malaise". Arriver à ce qu'on se dise ça est un bon point :lol:

Jagen Eripsa a écrit:Comme dit plus haut, il a été très difficile à écrire... Mais je reviendrai dessus plus tard.

-> Dans le "making of"… dans le roman édition reliée, avec les 200 chapitres dedans ? :transpire:


En ce qui concerne l'évolution des persos, c'est évidemment toi qui décides ce que tu feras… mais tu as mis en place des pistes intéressantes, et ça c'est chouette :wink:

Jagen Eripsa a écrit:Ce n'est pas un clone de Fett. En fait ( :transpire: ), je sais déjà quel est son modèle génétique, mais j'ignore encore comment introduire cette information. C'est en tout cas un personnage de l'Univers Étendu Legends. ;)

-> Bien joué… au fait !
Comme je ne suis pas connaisseur de l'UE, je ne risque pas de deviner :paf:
Mais le découvrir m'intéresse !

Jagen Eripsa a écrit:Pour la suite, on retrouvera les Rogues !

-> Si tel est ton destin… le notre, aussi, alors. :jap:
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

"Cette galaxie a besoin d'un sauveur, pas d'un héros."
Dark Sheep
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 928
Enregistré le: 20 Avr 2007
Localisation: à l'origine le pâturage pas loin de chez toi... mais mon envie de liberté a triomphé
 

Messagepar L2-D2 » Mar 26 Avr 2016 - 15:01   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 61 lu !

Voilà donc pourquoi Carson n'avait pas droit à son propre bataillon de clones ! :sournois:

Jolie révélation, qu'on n'avait pas vu venir et qui s'intègre pourtant parfaitement à "ton" univers. Maintenant se pose la question du matériel génétique d'origine... pourrait-il s'agir de Sa Cuis ou d'un autre personnage créé par Karen Traviss dans son cycle de clones ? Voire même de Kal Skirata ?

Ou alors je suis complètement à côté de la plaque ! :transpire:

Sinon, c'est toujours aussi bien écrit, la tension monte à mesure que les interrogations de Tierce se font plus présentes, jusqu'au moment où Carson s'exprime devant les troupes et où on se dit que, nous aussi, on pourrait se mettre debout et jurer allégeance à l'Empire. Bien joué !

A la suite, avec les Rogues donc ! :)
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

Staffeur Fan-Fictions & Littérature VF
L2-D2
Modérateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 9278
Enregistré le: 26 Fév 2013
Localisation: Nîmes
 

Messagepar Jagen Eripsa » Lun 02 Mai 2016 - 15:40   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm' !

En fait, tu es très proche de la solution... Ce qui signifie que je suis trop prévisible, ou que tu commences à me connaître un peu trop bien. :transpire:

Il est temps de remédier à cela... J'ai plein d'autres mystères sur le feu. :sournois:

<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>
Chapitre 62

— Rogue Neuf, ennemis à neuf heures !
— Bien reçu, Onze, répondit Corran en raffermissant la prise sur sa manette de commande.
Il mit le cap vers bâbord pour faire face aux nouveaux arrivants ; cinq chasseurs TIE suivant une formation en flèche des plus classiques. Ooryl le suivit immédiatement, puis leurs deux ailières exécutèrent la manœuvre à leur tour.
— Préparez-vous à ouvrir le feu, ordonna-t-il aux deux recrues. Dix, toute la puissance sur les boucliers avants.
Il augmenta lui-même l’alimentation de son écran déflecteur et se prépara à encaisser le coup. Comme les TIE attendaient avant de porter leurs coups, il consulta son radar. Asyr était positionnée juste derrière Ooryl, et Siveline le suivait lui, calquant sa trajectoire sur la sienne.
Voyons comment elle s’en tirera niveau ciblage…
L’ennemi ouvrit alors le feu. Dépourvus d’armes lourdes, les chasseurs impériaux ne représentaient pas une grande menace – Surtout comparé à ces Défenseurs infernaux, songea Corran avec un frisson en repensant aux chasseurs qu’ils avaient affrontés sur Cademimu – et le X-Wing n’eut à subir aucun dommage.
Et ils s’étaient considérablement rapprochés…
— Maintenant ! cria-t-il sur la fréquence comm tout en ramenant son manche directionnel vers lui.
L’appareil partit en chandelle, imité par Rogue Dix – Ooryl – pour laisser le champ dégagé à Asyr et Siveline.
La bothane fit montre de son efficacité habituelle en détruisant trois adversaires en un clin d’œil.
Corran retint de justesse le contrordre qui lui était venu à la bouche ; ce n’était pas son rôle d’intervenir dans la dynamique d’une autre paire que la sienne. Mais si Asyr faisait tout le travail…
Siveline attendit d’être plus proche avant d’ouvrir le feu, mais elle le fit avec une remarquable dextérité. L’appareil de tête, touché au cockpit, explosa instantanément tandis que le second, atteint sur l’aile, partit en vrille avant de se désintégrer.
— Manœuvre correcte, Douze, dit-il en ramenant son chasseur sur la trajectoire initiale. Un chouïa trop tardive peut-être. Pourquoi attendre aussi longtemps ?
— Monsieur, répondit Siveline, j’ai considéré qu’une portée réduite permettait d’augmenter à la fois la précision du tir et sa puissance.
— Bon raisonnement, mais très risqué. Une attaque coordonnée avec votre partenaire est plus raisonnable.
— Oui, Lieutenant.
— Parfait. On reprend.
Les deux phases suivantes de la simulation présentèrent de nouvelles vagues de chasseurs TIE, mais en plus grand nombre. La suivante introduisit des intercepteurs ; Siveline, qui avait corrigé sa manœuvre, se montra parfaitement à la hauteur.
Nous n’avons plus que la phase finale à exécuter… nota Corran en ramenant une nouvelle fois son chasseur sur la trajectoire de départ. Sur cette simulation très basique, il s’agissait de l’épreuve la plus formatrice ; le nombre et le type des ennemis était déterminé aléatoirement ou décidé par un officier ne participant pas à l’exercice. Cela garantissait une surprise totale pour les pilotes… Et permettait d’évaluer ce qu’ils avaient retenu de l’entraînement.
— Lieutenant, contacts non identifiés en approche à deux heures, annonça Asyr.
— Bien reçu, Onze, répondit Corran en corrigeant son cap. Combien de signaux ?
— Ils sont encore trop loin…  (Il y eut une pause.) Six !
— Très bien. Dix, avec moi, Douze, vous couvrez Onze et vous veillez…
— Attendez, le coupa Sei’lar. Ce sont des groupes ! Six groupes !
Le cœur de Corran manqua quelques battements. Six groupes contre un vol ?
— Des groupes de combien ? demanda-t-il en tentant de garder son calme.
— Quatre !
Ce qui plaçait le rapport à un contre six. L’ordinateur n’imposait que rarement une telle difficulté… Ce qui signifiait qu’ils étaient vraiment malchanceux.
Ou que quelqu’un voulait les mettre à l’épreuve.
Et il avait une petite idée du responsable…
— Restez sereins, ordonna-t-il autant pour lui-même que pour ses hommes.
Alors, comme ça, tu veux voir si j’entraîne bien mes hommes ?
— Nous pouvons les vaincre. Privilégiez une approche prudente, et n’entrez pas dans leur ligne de mire…
— Lieutenant ? l’interpella encore Asyr.
Son ton était très doux, et cela inquiéta Corran d’autant plus. J’ai un mauvais pressentiment…
— Oui, Onze ? répondit-il.
— Ce sont des Défenseurs.
Corran resta figé pendant quelques secondes.
— Vingt-quatre TIE Defenders ? dit-il d’une voix éteinte.
— Oui.
Si on s’en sort, vous me devrez un an de tournées, Commandant…
— Quels sont les ordres ? demanda Siveline, hésitante.
— Les mêmes qu’avant, répliqua le lieutenant avec résignation. Tâchez d’en détruire un maximum…
…Avant d’être abattue à votre tour.
La nuée approchait à pleine vitesse et était désormais visible à l’œil nu. Corran rassembla tout le courage qu’il pouvait avoir et augmenta la puissance des gaz à son maximum.
— Ooryl, interpella-t-il son ailier, nous allons tenter quelque chose. Dépassons-les et prenons-les à revers.
— Compris, répondit le gand. Je te suis.
Il pouvait à présent distinguer chaque appareil… Les TIE grossissaient à vue d’œil…
Ils ouvrirent le feu.
Corran fit appel à ses meilleurs réflexes pour éviter le déluge de salves dévastatrices qui fonçait dans sa direction. Son chasseur louvoya à un rythme ahurissant, imité par celui d’Ooryl qui mobilisait l’ensemble de ses sens insectoïdes pour élaborer la meilleure trajectoire. Enfin, après quelques secondes qui lui parurent des heures, ils franchirent le mur des TIE et se retrouvèrent de l’autre côté – à l’abri des tirs.
Le lieutenant contrôla ses écrans ; Asyr et Siveline étaient toujours présentes, mais leurs vaisseaux étaient endommagés.
— Allez, Ooryl, allons-y ! dit-il en effectuant un demi-tour serré.
La manœuvre les ramena vers les TIE, mais les rôles étaient désormais inversés ; les X-Wings avaient l’avantage de la position.
Corran décida d’exploiter le maximum des capacités de son chasseur. Il verrouilla ses cibles et lança ses torpilles à protons. L’une après l’autre, elles atteignirent les chasseurs ciblés et explosèrent à leur contact, endommageant tellement le bouclier que Ooryl n’avait plus qu’à utiliser les lasers pour les achever.
Quand le sixième chasseur fut descendu, Corran se risqua à observer ses senseurs. Onze et Douze avaient abattu trois TIE, mais Asyr était hors-jeu et Siveline n’allait pas tarder à la rejoindre. Et il n’avait plus d’arme secondaire…
— Dix, on inverse les rôles ! Tu…
— Ooryl a un problème ! signala précipitamment le gand.
De la fumée s’échappait de son chasseur.
— Ton moteur supérieur droit est endommagé par un débris, comprit Corran, le cœur lourd. Dégage-toi vite de là…
Mais les chasseurs TIE revenaient à présent vers eux. Siveline était neutralisée, l’appareil d’Ooryl endommagé…
Le gand tira ses torpilles en direction de la nuée, mais un Défenseur le neutralisa avec son canon à ions, laissant à ses ailiers le soin de l’achever. Le chasseur de Dix explosa, laissant Corran seul face à quinze TIE.
Il tira en direction de la première cible touchée par Ooryl, la fit exploser, mais la nuée revenait vers lui et tirait à tout va…
Les alarmes résonnaient partout dans son chasseur…
Les vibrations secouaient la carlingue…
Puis il y eut un grand bruit et un éclair lumineux.
L’habitacle fut alors plongé dans l’obscurité, à l’exception d’un petit voyant rouge que Corran frôla de sa main pour déverrouiller le simulateur. Le cockpit s’ouvrit, laissant entrer la lumière vive de la salle d’entraînement – légèrement aveuglante après cette séance d’exercice spatial.
Wedge Antilles attendait au pied de son appareil.
— Je suppose que c’est à toi qu’on doit cette petite surprise finale ? demanda Horn avec un mince sourire.
— Mieux vaut s’habituer au pire, dit Wedge avec son entrain habituel.
Les autres appareils s’ouvrirent, révélant les visages d’Ooryl, Asyr et Siveline, qui comme Corran transpiraient plus que de coutume.
Ce dernier numéro a été plutôt éprouvant…
— Nous ignorons toujours d’où viennent les Défenseurs TIE que nous avons rencontrés sur Cademimu, rappela le commandant avec gravité. Nous devons donc nous préparer à en affronter d’autres… Et à éviter qu’ils nous descendent. Ce sont des appareils très polyvalents, avec un armement lourd digne de nos B-Wings… Ne les sous-estimez pas.
— Ils ont quand même un défaut important, intervint Siveline en descendant de son simulateur. La visibilité. Les attaques sur le flanc ont de bonnes chances de fonctionner.
— Ils disposent de capteurs, comme tous les chasseurs TIE…
— Mais ça ne remplace pas un visuel classique. Surtout en combat.
— C’est vrai, admit Wedge en souriant. Gardez en tête cet avantage, mais ne misez pas tout sur lui, d’accord ? Et surtout, ne les attaquez pas toute seule.
— Oui, Commandant.
Il y eut à cet instant une brève sonnerie suivie d’un mouvement sensible autour d’eux ; leur croiseur-hôte venait de quitter l’hyperespace. C’était la cinquième fois de la journée.
— J’aimerais bien qu’on cesse ce petit jeu… marmonna Corran en jetant un regard agacé aux parois face à lui.
— C’est la procédure habituelle, répondit Antilles, flegmatique. Le Jalaadune a un plan de route bien établi avec des arrêts pour procéder à des contrôles sur les cargos…
— Je regrette déjà le Sewell.
L’escadron avait été affecté jusqu’à nouvel ordre sur le Jalaadune, un vieux – mais imposant – croiseur Bulwark qui servait de vaisseau de commandement au colonel Gallshus. Les Spires et les Anvils étaient eux aussi temporairement relocalisés sur d’anciens croiseurs de combat.
Le Jalaadune était le « vaisseau-amiral » d’une flotte de croiseurs de guerre d’ancienne génération employés comme cargos pour approvisionner les chantiers navals de Sluis Van en matières premières. La Nouvelle République manquait de cargos, et les négociations avec les transporteurs indépendants et les contrebandiers avaient toutes échoué, ce qui avait contraint l’amiral Ackbar à mettre au point ce dispositif contesté… Au grand dam des pilotes de la jeune démocratie, relégués au rang d’escortes.
— Commandant ? demanda soudainement Siveline.
Corran et Wedge se tournèrent vers elle. Le regard gris de la jeune femme était très pensif.
— Je vous écoute, l’informa Antilles.
— Vous avez déjà affronté des Défenseurs ?
Elle s’intéresse de très près à ses échecs et en tire le meilleur parti, devina Corran. C’est un bon état d’esprit…
— Pendant l’acmé de la Guerre Civile, confirma Wedge, intrigué par la question. Il y en avait un escadron à Endor et pendant quelques autres batailles, avant et après. Jamais en très grand nombre. Pourquoi cette question ?
— Étaient-ils liés au Grand Amiral Zaarin ?
La remarque surprit le lieutenant.
— Zaarin ? répéta-t-il, perplexe.
— Un Grand Amiral nommé par Palpatine, expliqua Wedge. Il l’a trahi quelques mois avant Endor… Et nos experts en technologie impériale pensent effectivement qu’il a participé au développement du programme Défenseur. Comment le savez-vous ?
— L’amiral Barton l’a rencontré à l’époque où il servait l’Empire, répondit calmement la jeune femme. Il disait que Zaarin était obsédé par la Chasse, qu’il prétendait que les TIE étaient la principale faiblesse de l’Empire…
— C’est en partie vrai, admit Antilles.
— Des chasseurs plus perfectionnés auraient pu facilement venir à bout des escadrilles rebelles, renchérit Corran.
— Mais l’Empire aurait alors eu à craindre plus de désertions… Mais Zaarin est mort, indiqua le commandant. L’Empereur ne lui a pas pardonné sa tentative d’assassinat.
— Mais ces nouveaux TIE Defenders sont peut-être liés à lui, insista Siveline. Le stock d’une de ses anciennes bases mis à jour, une usine réactivée…
— C’est une piste intéressante, admit Asyr avec prudence. Nos services de renseignement pourraient sans doute dresser une liste des lieux liés à Zaarin ou à ses alliés dans le coup contre Palpatine. Même si l’Empereur a fait le ménage dans ses rangs, nous pourrions y découvrir une piste…
— J’ai l’impression d’entendre parler les Spectres, plaisanta Wedge. Je vous promets que j’en toucherai un mot au…
Une alarme sourde l’interrompit. Les sens en alerte, Corran réalisa vite ce qui se passait.
— Tous aux chasseurs, dit-il en maîtrisant ses nerfs. C’est une attaque.
Une légère vibration indiqua que le croiseur repassait en vitesse supraluminique. Siveline fronça les sourcils.
— On est entrés dans l’hyperespace, non ? Alors pourquoi…
— Votre attention, déclara alors la voix éraillée du colonel Gallshus dans l’intercom du vaisseau. Une flotte impériale vient d’être détectée en limite du système de Bpfassh. Le Jalaadune a pour ordre de soutenir la garnison jusqu’à l’arrivée des renforts de Sluis Van. Le reste du convoi poursuivra le chemin jusqu’aux chantiers navals sans notre aide. Je veux que tous les chasseurs soient prêts au déploiement dans les plus brefs délais… Gallshus, terminé.
— Du grabuge en perspective, marmonna Wedge en prenant son communicateur. Venez.
Ils coururent en direction du hangar, sur les traces du commandant Antilles qui distribuait ses ordres aux autres chefs d’escadron. Pour l’heure, il était responsable de l’ensemble de la chasse du Jalaadune, et il prenait son rôle très à cœur.
Dès qu’il fut dans le hall d’envol, Corran rejoignit son X-Wing et s’installa aux commandes. Son appareil – au sens propre du terme, puisqu’il le « prêtait » officiellement à la Nouvelle République – était en parfait état, prêt à décoller.
— Salut, Whistler, dit-il en activant les réacteurs. On a du boulot.
L’astromech bipa d’un air entendu. Les vieux cockpits de simulation du Jalaadune ne permettaient pas l’utilisation d’un véritable astromech pour renforcer l’immersion, et cela avait de prime abord dérangé Corran ; à présent, il était ravi de trouver Whistler déjà installé. Tout était prêt…
…Prêt pour le combat contre l’Empire.
Encore un. N’abandonneront-ils jamais ?
Il eut un petit rire. Quelques années plus tôt, les Impériaux disaient la même chose de leurs adversaires rebelles…
À cette époque, je détestais déjà l’Empire, mais la Rébellion n’avait pas non plus ma sympathie… Je les prenais pour un ramassis de contrebandiers prêts à tout pour le pouvoir. Et maintenant… Je suis lieutenant au sein de l’unité la plus représentative de l’esprit de l’Alliance, j’ai épousé la fille de Booster Terrik et j’ai découvert que mon père était le fils d’un Jedi, dont j’ai hérité des pouvoirs. Comment aurais-je pu deviner que les choses allaient tourner ainsi ?
La leçon à tirer de ce constat était claire : il devait se battre contre l’Empire. Ne pas se relâcher, au risque de voir les sombres heures du règne de Palpatine revenir, anéantissant tout ce qu’il avait construit – une vie entière – depuis la mort de son père
Pilote de la Nouvelle République, descendant de Jedi, époux d’une contrebandière : il était impliqué jusqu’au cou, à présent.
Et il n’avait pas l’intention de laisser des autres mourir par sa faute. Il avait trois vies sous sa responsabilité, en plus de la sienne…
Soudain, le kaléidoscope de lumière au-delà du champ de force du hangar disparut. Ils étaient arrivés sur le champ de bataille.
Le décollage se déroula dans un ordre remarquable ; la piste du Jalaadune était très large et extrêmement pratique en comparaison de celles surchargées des croiseurs Mon Calamari sur lesquels il volait habituellement.
— Ici Leader Rogue, annonça Wedge une fois l’appel terminé. Nous sommes actuellement en orbite de la principale planète du système Bpfassh… Les combats se déroulent pour l’heure sur l’autre face. Nos ordres sont simples : nous devons attaquer en priorité les chasseurs et ne nous attaquer aux destroyers qu’une fois leurs escadrilles neutralisées.
— « Aux destroyers » au pluriel, Wedge ? demanda Janson.
— La flotte impériale en a déployé trois. Notre cible est le Stormhawk, qui fait cap sur la flotte de défense bpfasshi.
Les pilotes confirmèrent la réception des instructions ; l’escadron, désormais à pleine vitesse, se rapprochait à chaque seconde des vaisseaux impériaux.
— Corran ? fit alors la voix de Tycho sur une fréquence privée.
— Que se passe-t-il ?
— J’ai la liste des vaisseaux lourds ennemis : en plus du Stormhawk, on y trouve l’Inexorable… et le Chimaera.
Le cerveau du lieutenant ne mit que quelques secondes à discerner le sous-entendu du commandant en second.
— C’est le destroyer qui commandait la flotte d’assaut sur Ord Mantell ? Comment s’appelait son capitaine, déjà…
— Pellaeon. Oui, c’est exactement cela.
— Drôle de coïncidence… murmura Corran, mal à l’aise.
Il fut saisi d’une brève poussée de frissons, pas uniquement liée à ce que Celchu venait de révéler. Il palpa brièvement son front, mais ne sentit pas de fièvre. Tous ses capteurs vitaux étaient au vert, mais il se trouvait presque nauséeux. Son inquiétude redoubla d’autant plus ; s’il était en bonne santé, alors son état était à attribuer à autre chose… Un sixième sens qu’il ne comprenait pas encore très bien.
Quelque chose était à l’œuvre…
— Je ne parierais pas un pet de bantha sur la coïncidence. Et je pense que Wedge sera du même avis… Tiens-moi au courant si tu remarques quelque chose d’anormal.
— Entendu, Tycho.
Il se recentra sur l’instant présent. Son instinct lui soufflait que Tycho avait vu juste, mais il attendrait désormais la fin de la bataille pour s’en préoccuper. Il passa sur la fréquence de son vol, écoutant ses pilotes.
Ooryl était silencieux, comme d’habitude. Asyr marmonnait quelques mots en langage bothan… Rien d’inquiétant. Et Siveline…
Siveline avait le souffle court, la respiration haletante.
— Douze, ça va ? demanda-t-il en basculant sur une fréquence ciblée.
— Oui, Lieutenant, répondit-elle en tentant de se calmer. Oui, tout va bien.
— Vous êtes sûre ? Vous n’avez pas l’air…
— Tout va bien, répéta-t-elle d’une voix tranchante.
Elle semblait sûre d’elle, mais Corran ne s’y fia pas. Il prit une inspiration et projeta ses sens vers elle… Il n’avait jamais rien fait de tel, mais ça valait la peine d’essayer.
Ce qu’il ressentit le surprit. La peur. Une peur irrépressible. Pas l’habituelle crainte du combat, mais une véritable horreur pour l’inconnu approchant à grands pas.
Wedge lui avait pourtant assuré que tous les débutants de l’escadron Rogue étaient des vétérans. À ce stade, un pilote ne devait plus éprouver une telle panique à l’approche du combat, à moins d’avoir de sérieux problèmes de stress qui l’auraient d’office disqualifié pour l’entrée dans l’équipe d’élite.
Ce qui signifiait que Siveline Jaderan avait vu son dossier validé malgré son état nerveux… Ou qu’elle n’avait jamais affronté d’ennemis.
Bien décidé à tirer cette affaire au clair, Corran raffermit sa prise sur les commandes du chasseur et poussa les gaz au maximum. 
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar L2-D2 » Lun 02 Mai 2016 - 16:47   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Chapitre 62 lu !

Je n'y crois pas : tu nous laisses, comme ça, en plein cliffhanger ? Alors que la bataille démarre ? :grrr: :wink:

Je me répète, mais comme à chaque fois lors d'un Chapitre avec les Rogues, j'ai l'impression de lire Stackpole ou Allston. Ce passage, par exemple, en est la preuve :
Jagen Eripsa a écrit: À cette époque, je détestais déjà l’Empire, mais la Rébellion n’avait pas non plus ma sympathie… Je les prenais pour un ramassis de contrebandiers prêts à tout pour le pouvoir. Et maintenant… Je suis lieutenant au sein de l’unité la plus représentative de l’esprit de l’Alliance, j’ai épousé la fille de Booster Terrik et j’ai découvert que mon père était le fils d’un Jedi, dont j’ai hérité des pouvoirs. Comment aurais-je pu deviner que les choses allaient tourner ainsi ?

Franchement, cette réflexion pourrait être tirée d'un des romans X-Wings ! :oui:

Sinon, on débute par une bataille... qui s'avère être une simulation, avant de se retrouver avec les Rogues en pleine confrontation ! La bonne nouvelle, c'est que le Chimaera est présent, on peut donc s'attendre à entendre parler de cette bataille lors du prochain Chapitre avec Pellaeon... Et on se pose la question : le malaise ressenti par Horn serait-il, peut-être, lié à la présence de C'Baoth à bord du Destroyer ?

Tout cela, en faisant davantage connaissance avec l'une des nouvelles pilotes de l'Escadron Rogue, et les dernières lignes nous donnent envie d'en savoir plus sur elle. Pari réussi, donc, et j'attends la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

Staffeur Fan-Fictions & Littérature VF
L2-D2
Modérateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 9278
Enregistré le: 26 Fév 2013
Localisation: Nîmes
 

Messagepar Jagen Eripsa » Lun 02 Mai 2016 - 18:15   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm' ! :jap:

L2-D2 a écrit:Je n'y crois pas : tu nous laisses, comme ça, en plein cliffhanger ? Alors que la bataille démarre ? :grrr: :wink:


La bataille a déjà démarré depuis un bon moment ! Elle est même sur le point de s'achever... Mais ça, les Rogues ne le savent pas. ^^

L2-D2 a écrit:Je me répète, mais comme à chaque fois lors d'un Chapitre avec les Rogues, j'ai l'impression de lire Stackpole ou Allston.

Merci, ça fait vraiment plaisir. :jap:

L2-D2 a écrit:Sinon, on débute par une bataille... qui s'avère être une simulation, avant de se retrouver avec les Rogues en pleine confrontation ! La bonne nouvelle, c'est que le Chimaera est présent, on peut donc s'attendre à entendre parler de cette bataille lors du prochain Chapitre avec Pellaeon... Et on se pose la question : le malaise ressenti par Horn serait-il, peut-être, lié à la présence de C'Baoth à bord du Destroyer ?


Bon, ça confirme ce que je pensais : je deviens trop prévisible, et tu ne me connais que trop bien. :D

*Sors le Manuel pour un auteur qui veut mener ses lecteurs en bateau*

Ah, mais de toute façon, c'était un élément repris de L'Héritier de l'Empire, donc ça compte pas ! Et pis c'est pas le grand mystère qui va traverser les chapitres des Rogues dorénavant... Pour celui-là, je compte bien bénéficier de l'effet de surprise malgré les indices dispatchés un peu partout depuis le prologue ! :sournois:
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar Ve'ssshhh » Lun 02 Mai 2016 - 20:45   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Je viens de rouvrir l'héritier de l'empirer pour relire le passage sur la triple attaque du secteur Sluis. Effectivement, cette fois la cavalerie arrivera en retard (si tu suis encore la trame de Zahn pour ce passage), mais c'est fascinant de la découvrir du point de vue des rebelles.
Et L2 D2 a bien raison pour le malaise de Corran Horn!

Euh... :oops: est-ce que Talon Kaarde et Mara Jade feront une courte apparition dans le prochain chapitre? Après tout, ils étaient aux premières loges pour profiter du spectacle?
Alleeeez! juste une petite apparition... :love:

Edit: Je viens de découvrir un truc incroyable! :shock: là, à gauche, sur ma fiche! :hello: je suis un JEDI, je Suis un JEDI ( Swu)! :D
j'ai passé les épreuves et je ne le savais pas? Je peux couper ma tresse, maintenant? vrai de vrai?
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
Ve'ssshhh
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 956
Enregistré le: 02 Fév 2016
Localisation: Quelque part sur la voie Hydienne
 

Messagepar Jagen Eripsa » Lun 02 Mai 2016 - 21:15   Sujet: Re: La Fédération Impériale

Merci pour la lecture et le comm' ! :jap:

Ve'ssshhh a écrit:Je viens de rouvrir l'héritier de l'empirer pour relire le passage sur la triple attaque du secteur Sluis. Effectivement, cette fois la cavalerie arrivera en retard (si tu suis encore la trame de Zahn pour ce passage), mais c'est fascinant de la découvrir du point de vue des rebelles.


Je suis encore la trame de Zahn... Sauf sur la présence des Rogues. ^^

Ve'ssshhh a écrit:Euh... :oops: est-ce que Talon Kaarde et Mara Jade feront une courte apparition dans le prochain chapitre? Après tout, ils étaient aux premières loges pour profiter du spectacle?
Alleeeez! juste une petite apparition... :love:


Je reste attaché à ma rotation des six points de vue, la plupart du temps régulière (à deux-trois arrangements prêts). Je ne pense pas en déroger... Sauf dans un cas bien précis, mais c'est pas pour tout de suite. :D

Donc, pas de Talon ni de Mara pour l'instant, à part le caméo du chapitre post-bataille d'Ord Mantell.

Et pour le PS, c'est normal, automatique dès 66 messages. Je trouve d'ailleurs que c'est d'assez mauvais goût, mais bon. ^^
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

Messagepar Jagen Eripsa » Ven 06 Mai 2016 - 18:29   Sujet: Re: La Fédération Impériale

<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>

Chapitre 63

— Parés pour le passage en luminique, annonça le navigateur en se tournant vers le capitaine.
— Allez-y, confirma Pellaeon avec un bref signe de tête.
L’homme entra la commande sur son écran et le Chimaera quitta le système de Bpfassh pour plonger dans l’hyperespace.
— Bon travail, affirma le commandant du destroyer à ses équipes en cherchant du regard le Grand Amiral.
En fait, Pellaeon était en-dessous de la réalité – et il le savait. Quarante pour cent d’efficacité supplémentaire… Les théories de Thrawn sur la défaite de l’Empire à Endor prenaient d’un coup tout leur sens.
 Il se tenait à l’arrière du pont, son ysalamir sur les épaules. Il s’était volontairement placé à l’écart pour que la bulle neutralisatrice de la créature n’entame pas la méditation de combat de C’Baoth.
— Alors, Capitaine, demanda le non-humain quand Gilad l’eut rejoint, doutez-vous encore de ma décision ?
Pellaeon s’apprêta à répondre, mais un mouvement à la limite de son champ de vision attira son regard. C’Baoth, sorti de sa transe, venait à présent vers eux. Le « Jedi » n’avait guère l’air accommodant.
— J’ai fait ce que vous vouliez, Grand Amiral Thrawn, dit-il de sa voix la plus dure. À présent, j’exige d’avoir mes Jedi.
— Patience, Maître C’Baoth, répondit Thrawn sans se démonter. Patience. Au moment opportun, vous les aurez. Ce que vous avez fait aujourd’hui était un test…
— Nous étions en conditions réelles, gronda le clone. J’ai utilisé ma méditation de combat, j’ai gagné votre bataille – Alors, livrez-moi Skywalker et les siens !
— Ce que vous avez fait aujourd’hui était un test, répéta le non-humain.
— Vous osez douter de mes capacités !
— Si vous me laissiez finir, vous sauriez que non. C’était un test pour nos hommes, pour les habiter à votre présence et mesurer l’efficacité du dispositif. C’était une expérience pour appréhender la mesure de votre talent et déterminer l’étendue de vos capacités. À présent, je pourrai élaborer de meilleures projections pour les batailles à venir.
— Vous savez bien parler, Grand Amiral Thrawn, mais prenez garde à vous souvenir qui a besoin de l’autre ici, menaça C’Baoth. Vous avez vos vaisseaux, vos soldats, vos gadgets – mais j’ai la Force à mes côtés, et sans elle vous n’êtes rien.
— Je sais parfaitement ce qu’il en est. Pour en revenir à Skywalker, le capitaine Pellaeon a conçu une manœuvre audacieuse.
Voyant que Thrawn ne poursuivait pas, le corellien expliqua son idée.
— Skywalker est un Jedi accompli et nous ne devons absolument pas le sous-estimer, commença-t-il avec appréhension. Il a vaincu Vador et l’Empereur sur Endor… Une approche directe serait donc trop risquée. Le mieux serait de l’attirer à vous sans qu’il ait conscience du piège qui lui est tendu. Grâce aux Renseignements, nous savons que depuis son retrait de la hiérarchie militaire rebelle suite à la bataille de Mindor, Skywalker a passé le plus clair de son temps à rechercher les sources de savoir Jedi ayant échappées à l’Empire. Quoi de mieux pour cela qu’un maître en chair et en os ?
— Vous dites qu’il viendra à moi de lui-même, déclara C’Baoth. C’est normal. Je suis un maître Jedi ; si j’appelle, il viendra.
Alors vous pourriez le faire maintenant, sans mobiliser les ressources de l’Empire…
— Euh… Oui. Nous pourrions ainsi essaimer des rumeurs sur la réapparition d’un maître Jedi sur une planète distante ; il viendrait alors directement à vous, sans soupçonner votre affiliation à l’Empire.
Le Jedi fou ricana.
— Ou plutôt l’affiliation de l’Empire à moi.
— Exactement, approuva Thrawn avant que Pellaeon ait eu le temps de répliquer. Il ne se rendra compte de rien.
C’Baoth les regarda pensivement, sans parler, pendant quelques secondes, puis reprit :
— Je dois le faire venir sur Wayland ?
— Non, répondit immédiatement le Grand Amiral.
Le capitaine aurait bien hurlé la même chose, mais il ne voulait pas attirer les soupçons de C’Baoth sur l’opération en cours dans la base secrète mont Tantiss.
— Les Rebelles ignorent tout de Wayland, expliqua Thrawn, et ce serait dommage de gâcher cet avantage. J’ai sélectionné un système qui vous conviendra : Jomark. C’est un monde éloigné du Noyau… Et de notre secteur d’opération actuel. Son environnement est assez semblable à celui de Wayland, et il existe une vieille structure qui devrait convenir à vos activités. Et… Nous avons aussi une suggestion à vous faire.
— Une suggestion, vraiment ? demanda le Jedi avec un air hautain et dédaigneux.
— Vous pourriez prendre quelques élèves pour que Skywalker pense que vous cherchez à refonder les Jedi, avança le Grand Amiral avec prudence.
Pellaeon serra les dents, croisant les doigts pour que C’Baoth tombe dans le panneau. Il ne devait jamais comprendre l’importance de cette suggestion… Jamais…
— Des apprentis ? dit le Jedi, la voix aussi froide que l’espace. Aucun ne vaudra jamais le potentiel des jumeaux Jedi. Skywalker et sa sœur… Les enfants qu’elle porte… Ils ont quelque chose.
— Mais l’Ordre Jedi comptait des milliers de membres, autrefois, insista Thrawn.
— Et il a échoué.
— Vous pourriez former ces jeunes à la méditation de combat.
Le regard de C’Baoth se fit plus dur encore.
— Vous voulez me supplanter, Grand Amiral Thrawn ? Oseriez-vous-même envisager cette option ?
Le pouls de Pellaeon s’accéléra ; l’affaire était très mal engagée.
— Bien sûr que non, assura le non-humain. De nombreux êtres disposent du potentiel pouvant faire d’eux des Jedi… Ces apprentis pourraient vous permettre de n’assister qu’aux opérations-clés, où votre maîtrise de la Force serait exigée, tandis qu’ils se chargeraient des autres… Et cela vous laisserait davantage de temps pour briser Skywalker.
Voyant le regard peu convaincu que lui jetais le Jedi, il ajouta :
— Vous ne croyez quand même pas que je vais trahir mon plus puissant allié pour venir en aide aux pires ennemis de l’Empire.
— Très bien, j’accepte, annonça le Jedi en changeant radicalement d’humeur.
Ces évolutions rapides de caractère étaient, Pellaeon le savait, les conséquences du statut de C’Baoth – un clone n’ayant pas bénéficié des découvertes du Grand Amiral Thrawn sur l’influence de la Force lors de la gestation.
Le Jedi s’éloigna rapidement, mais s’arrêta juste avant de passer la porte du pont.
— Il y en avait un, dit-il doucement.
— Un quoi ? demanda Thrawn.
— Un de ces êtres au potentiel Jedi. Sur Bpfassh. Je l’ai senti, juste avant notre départ. Il avait conscience de ses dons, mais n’a pas reçu d’entraînement au maniement des arts de la Force. Pas encore.
Il sortit sur cette réflexion, laissant Pellaeon et Thrawn seuls avec l’équipage.
— Amiral, dit le capitaine à voix basse, serait-il possible que la Source Delta ait manqué une information sur les projets de Skywalker ?
— Je ne pense pas que ce soit le cas, répondit le Grand Amiral sur le même ton. Non, il s’agit probablement d’un être au potentiel dormant ou issu d’un peuple imprégné de la Force.
— Si vous le dites…
— Ne sous-estimez pas C’Baoth, Capitaine. Ses sens sont très aiguisés, et s’il dit avoir repéré cet être…
— C’est qu’il existe, acheva sombrement Pellaeon.
Comme si Skywalker ne suffisait pas…
— L’amiral Rogriss a-t-il transmis son rapport ?
— Oui, Monsieur. Le Nemesis est entré en contact avec le Moff Poldrei quelques minutes avant le début de l’opération. Si le plan de vol a été respecté à la lettre, il atteindra le cœur de l’Alignement de Pentastar dans quelques heures.
— Bien.
Voyant que Thrawn s’apprêtait à sortir à son tour, Pellaeon ne put retenir une exclamation :
— Amiral !
Le non-humain se retourna, intrigué.
— La réponse à votre question… Je ne doute pas de vos décisions.
Il posa un regard lourd de sens sur la porte franchie par le Jedi quelques instants plus tôt.
— Mais je crains que vous n’en maîtrisiez pas tous les éléments. 
“Nulla dies sine linea.” - Pline l'Ancien
Jagen Eripsa
Administrateur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 23429
Enregistré le: 07 Fév 2012
Localisation: Aunis Prime
 

PrécédenteSuivante

Retourner vers La Bibliothèque (textes achevés)


  •    Informations