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Une mauvaise décision

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Messagepar Uran » Dim 02 Déc 2012 - 18:41   Sujet: Une mauvaise décision

Bonjour à tous, alors voilà, je me décide à publier le début d'une fan fiction. Je suis fan depuis toujours et j'aime beaucoup la science fiction (voilà pour les présentations).

Je ne sais pas si ça correspond à la "ligne éditoriale" de Star Wars Universe, à vous de me dire. Disons que ça commence tranquillement, mais ensuite ça risque d'être très très sombre. C'est une nouvelle composée de mini-chapitres.

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1 Une mauvaise décision.
Le plus gênant avec les mauvaises décisions, c’est que lorsqu’on s’en rend compte, il est souvent un peu tard.
C’était bien une mauvaise décision qu’avait pris Deim Sayal. Le genre de chose que l’on regrette même si ça ne sert plus à rien.
En quelques jours, il était passé d’une vie banale à une vie mortelle. Ce n’était pourtant pas le genre d’homme à aimer frôler la mort. Pourtant, là, avec les deux contrebandiers à ses trousses, il allait avoir du mal à quitter la planète.

Deim avait englouti toutes ses économies durement gagnées dans un pari risqué. On lui avait proposé l’affaire du siècle : transporter une marchandise de Denon à Corellia avec une tonne de crédit à la clef.
Maintenant que Deim se retrouve à courir dans les rues de Corellia, il se dit que cela ressemble plus à une histoire dont il avait entendu parler : le Tangreese (une arnaque).
La marchandise… il aurait dû s’en soucier dès le départ. Il se doutait bien que ce n’était pas clair et qu’il pourrait avoir des problèmes à un moment donné. Ce qu’il ignorait, c’était que d’autres contrebandiers lui voleraient sa cargaison et en profiteraient pour tenter de l’abattre.
Sur les deux types en qui il avaient confiance, visiblement l’un d’eux avait trahi l’autre. Le corps gisait au fond de l’impasse, près des docks où Deim s’était rendu. Il n’avait pas compris tout de suite. Il imaginait que le survivant était retenu en otage par un Trandoshan, alors que le contrebandier venait de tuer son collègue. Quand quatre autres Trandoshans sont sorti de leur cachette, le message est devenu limpide.
Deim a abandonné le chariot anti-gravité et a décampé sans réclamer sa paye ! Ainsi, il laissa derrière lui des caisses pleines d’armes dont il aurait bien besoin maintenant…

L’humain et le Trandoshan lui collent aux talons. Deim court vite, mais il n’est pas très endurant. Lorsqu’il traverse les quais, il en profite pour semer la zizanie et parviens à prendre de l’avance sur ses poursuivants. Les deux malfrats n’apprécient pas de se faire distancer et ils commencent à ouvrir le feu.
Lorsque les tirs sifflent autour de Deim, il se rend compte que ce n’était vraiment pas une bonne idée la contrebande !
« Pourquoi j’ai accepté ? il faut vraiment être fou ! ». Fou ou naïf, peu importe, la mort sera la même s’il ne parvient pas à rejoindre son vaisseau.
Deim ne réalise pas pourquoi les deux bandits veulent le tuer, mais il n’a pas vraiment le temps de réfléchir. Arrivé dans son vaisseau, Deim reprend son souffle. Veulent-ils le supprimer pour éviter un témoin ? Quel intérêt ?!? Il n’ira pas se vanter d’avoir transporté une cargaison d’armes ! Peut-être veulent-ils aussi son vaisseau ? Ce n’est pas bien grand, mais il y a une bonne soute. La soute ! Il n’avait même pas fini de la décharger… !
Pas le temps de réfléchir ou de tenter de négocier, Deim empoigne les commandes du vaisseau cargo et tire dessus à fond ; il décolle pratiquement à la verticale et frôle une gros corvette entrain d’amarrer.
C’est la deuxième fois en quelques minutes qu’il joue avec sa vie.

Les deux contrebandiers continuent de lui tirer dessus, en vain. Deim s’éloigne rapidement de l’astroport. Aucune alerte ni forces de l’ordre ! Rien ne vient freiner sa fuite.
Modifié en dernier par Uran le Ven 14 Déc 2012 - 17:55, modifié 1 fois.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Dim 02 Déc 2012 - 19:11   Sujet: Re: Une mauvaise décision

Bonjour Uran, bienvenue dans la section Fan-Fictions, content de voir un nouvel auteur de plus :)

Sache tout d'abord qu'il n'y a pas de ligne éditoriale ici, chacun publie ce qu'il veut, c'est tout^^ Les seules limites sont celles du règlement du forum lui-même. Et puis, il faut que ce soit à sa place, bien sûr, donc être une fan-fic.

Bon, ton texte commence avec une bonne couche de mystère... Ce n'est pas plus mal, cette histoire de contrebandiers peut s'avérer plus originale que ce qu'on a habituellement. Mais pour l'heure, ça l'est justement un peu trop sur plan de la narration, c'est un peu confus, relis ton texte en essayant de voir ce que lecteur verra, on a du mal à se situer. Ah, surtout : ta conjugaison est très bizarre, tu passes du passé au présent voire au futur sans qu'on comprenne pourquoi :perplexe:

J'attends d'en voir plus :wink: Si c'est sombre, tant mieux !

Maintenant que Deim se retrouve à courir dans les rues de Corellia, il se dit que cela ressemble plus à une histoire dont il avait entendu parler : le Tangreese (une arnaque).


Pourquoi des parenthèses, qui cassent la narration, quand une simple virgule suffirait ?

Sur les deux types en qui il avaient confiance


Avait.

Lorsqu’il traverse les quais, il en profite pour semer la zizanie et parviens


Parvient.
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Messagepar Jagen Eripsa » Dim 02 Déc 2012 - 19:14   Sujet: Re: Une mauvaise décision

Bienvenue dans la Section Fan-Fictions, Uran ! :hello:

Pour le reste, mon co-staffeur a plutôt bien résumé ma position. :jap:
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Messagepar Nicravin » Dim 02 Déc 2012 - 19:19   Sujet: Re: Une mauvaise décision

Bienvenue sur SWU (si tu veux te présenter, tu peux aller - ce n'est pas obligatoire, je précise :D ).
Uran a écrit:Je ne sais pas si ça correspond à la "ligne éditoriale" de Star Wars Universe, à vous de me dire. Disons que ça commence tranquillement, mais ensuite ça risque d'être très très sombre. C'est une nouvelle composée de mini-chapitres.

Il n'y a pas de ligne éditoriale claire sur SWU, à fortiori sur les forums, sauf la Charte (que je te conseille de lire ou relire si c'est chose faite). Cependant, je trouve ton texte trop court, j'ai à peine eut le temps de déterminer si j'aimais ou pas ; ce qui te donne une idée de l'effet que ça fait sur le lecteur. Les tournures sont généralement heureuses, l'écriture est immersives phrases bien écrites, mais c'est juste trop court pour moi. Je crois que je continuerai la lecture quand tu auras posté un peu plus de matière. :jap:

Ah oui : j'ai bien aimé la référence à la clef Laxienne. :sournois:
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Messagepar Uran » Dim 02 Déc 2012 - 23:16   Sujet: Re: Une mauvaise décision

La clef Laxienne et les parenthèses, c'était justement un clin d'oeil comme tu l'as vu Nicravin.

J'ai délibéremment choisit le présent pour être dans un rapport différent avec la narration, avec ou sans action d'ailleurs.
Pour ce qui est des temps et leurs conjugaisons, c'est mon point faible. D'ailleurs, j'aimerais autant recevoir des MP, ça ne poluera pas le sujet comme ça :)
Mais en fait c'est simple : on démarre sur une course-poursuite, puis je parle du comment du pourquoi et on revient à la course poursuite. Mais je regarderai si je ne peux pas améliorer ou simplifier cela.
Je pense que ça va vous surprendre, pendant quelques temps du moins, mais je tiens à préciser que ce n'est pas vraiment une histoire de contrebandier. Peut-être dans un prochain volume, je vous parlerai de son frère :wink:

C'est vrai que c'est court, surtout pour une intro, du coup je vous poste le second et le troisième mini-chapitre ou paragraphes du coup. En fait là où vous auriez mis *********** je mets un titre, je trouve ça plus sympa.

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2 Seul parmi les étoiles.

Arrivé dans la haute atmosphère de la planète, Deim se prépare à se lancer en hyperespace pour retourner chez lui. Une fois sur Denon, c’est sûr, ils ne pourront pas le retrouver. Il n’est pas difficile de se noyer dans la population d’une ville comme Menon.
Tout à coup, le vaisseau s’affole et signale une menace ! Espérer s’échapper sans encombre était prématuré… Deux chasseurs Chir’Daki l’arrosent de tirs et finissent par toucher son vaisseau. Deim réalise que ses poursuivants ne sont pas des rigolos : pour avoir des chasseurs Chir’Daki il faut soit avoir les Twi'leks de son côté, soit leur avoir volé les vaisseaux, soit avoir éliminé les propriétaires.
Aucune de ces hypothèses ne rassure Deim. De plus, son système de navigation est endommagé et il est maintenant obligé de le réparer avant de partir pour Denon !
Un bip résonne dans le cokpit, c’est le contrebandier avec qui il avait passé le marché. Deim décroche l’intercom :
- Nous avons touché des zones vitales de ton vaisseau ! Accompagne-nous et nous te laisserons la vie sauve. Nous voulons récupérer la cargaison, pas la détruire !
- Et une fois sur les docks, vous me tuerez ! Pas question ! J’ai été naïf jusque-là, mais il faudra la faire exploser votre cargaison !
- Comme tu voudras.

Deim a tenté un bluff, mais il sait qu’il ne faudra pas longtemps pour que les deux chasseurs réduisent en morceaux son vaisseau pour de bon. Il largue une soute secondaire contenant des déchets métalliques et profite de cette diversion pour enclencher l’hyperdrive.
Son vaisseau fait un bond dans l’hyperespace en suivant les coordonnées altérées de la navigation.



3 Un nouvel espoir

Le vaisseau sort de l’hyperespace subitement. C'est dangereux, car, dans ce cas, il peut surgir dans une zone mortelle ou en plein cœur d’un soleil. Puis le vaisseau réenclenche son hyperdrive tout seul avec une gerbe d’étincelles. Les alarmes sonnent à bord et les voyants s’affolent. Le vaisseau sort une nouvelle fois de l’hyperespace. Deim est obligé de débrancher manuellement l’hyperdrive endommagé et d’éteindre le début d’incendie.
C’est fini.
Son vaisseau est au milieu de nulle part. Il va sans doute mourir de froid ou de soif.
L’espace tout entier est vide autour de lui. Le noir du désespoir… Seules les étoiles qui dansent lui font oublier un temps sa mort imminente. C’est comme une belle nuit d’été sur Denon, des étoiles à perte de vue. Mais ces étoiles qui tournent autour de lui, c’est surtout le signe que son vaisseau est totalement hors de contrôle : il dérive en faisant un tonneau qui n’en finit pas.

Deim n’est pas mécanicien, loin de là. Il a bien eu l’occasion de toucher à son speeder quelques fois, mais c’était surtout de l’entretien, pas de la réparation. Il sait comment il a débranché l’hyperdrive manuellement, il saura le remettre pour faire un autre bond n’importe où, pourvu que ce soit ailleurs que dans ce désert étoilé.

Lorsqu’il rebranche l’hyperdrive, Deim reçoit une décharge électrique qui le fait voler à l'intérieur du vaisseau. Il s’assomme.
La joue contre le sol, la tête en sang, Deim est réveillé par l’alarme qui s’est remise à sonner. Le feu a repris près de l’hyperdrive et la fumée pique déjà ses yeux qu’il a de la peine à ouvrir. En éteignant le début d’incendie, il réalise qu’il n’a aucune idée du temps qu’il a passé à dormir. Une heure ? Une demi-journée ?
L’hyperdrive a l’air d’être au bout de sa vie. Le vaisseau vient de sortir de l’hyperespace sans doute pour la dernière fois. Combien de sauts a-t-il fait ? 2 ? 5 ? 60 ? Impossible de le dire tout comme il est impossible de dire où il se trouve. L’ordinateur de bord a stabilisé le vaisseau et il y a une planète à proximité, c’est déjà ça…
La carte indique Ryloth, mais Deim n’est pas dans cette zone, c’est sûr. Il connaît Ryloth, car il y est déjà allé alors qu’il n’était qu’un enfant. C’est sans doute vrai que tout paraît plus grand lorsqu’on est petit, mais selon les instruments du vaisseau cette planète fait la taille d’une géante gazeuse !
Deim lance un scan pour savoir s’il peut s’y poser sans être écrasé par la gravité. Le scanner est abimé mais les informations sont claires : planète tellurique sans oxygène, gravité et pression acceptables, aucun trace de vie, -10°C. Deim esquisse une grimace. Il n’a pas le choix.
L’épurateur de son masque lui permettra peut-être de respirer quelques heures. Il faut qu’il sorte du vaisseau pour analyser les dégâts sur la coque et les instruments.
« Phase d’approche enclenchée » annonce l’ordinateur de bord. Deim n’est pas rassuré, mais il n’a plus le choix. Une lueur verte se dessine tout à coup sur le contour de la planète : pas de doute, c’est une lune. Deim tire sur les commandes de toutes ses forces pour faire sauter la phase d’approche. Maintenant, c’est réussir ou mourir : si la manœuvre prend trop de temps il aura un angle qui le détruira dans l’atmosphère de la planète géante.
La force d’attraction de la planète est importante et tout les voyants clignotent pendant que l’alarme n’en finit plus d’hurler. Il vient encore d’échapper à la mort.
La petite lune verte a l’air bien plus accueillante. A choisir entre du vert et du rouge, Deim espère trouver des arbres et de l’oxygène. Les scans sont formels, pour ce qu’ils valent : atmosphère respirable, gravité et pression idéales, trace de vie, 25°C. Un vrai paradis !
« Cette fois c’est la bonne » s’exclame Deim le sourire aux lèvres.
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Messagepar Uttini » Lun 03 Déc 2012 - 0:22   Sujet: Re: Une mauvaise décision

On évoque beaucoup la Clé Laxienne ces derniers temps...
Intéressant.
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Messagepar Notsil » Mer 12 Déc 2012 - 17:34   Sujet: Re: Une mauvaise décision

Tiens, encore une sortie à l'arrache de l'hyperespace qui se finit bien : on va finir par croire que c'est pas si dangereux que ça ;)

Le présent semble bien s'imposer dans ta 2ème partie, parfait ;)

Je serais lui, je me méfierai de ce paradis bien trop accessible et qui parait trop beau pour être vrai ^^
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Messagepar Uran » Mer 12 Déc 2012 - 20:39   Sujet: Re: Une mauvaise décision

Oui pour l'histoire des temps, j'essaierai de revoir l'intro. Sinon pour l'hyperespace, j'ai envie de dire que Deim a la fâcheuse habitude d'échapper à la mort de justesse :D
J'attendais une réaction pour poster la suite, alors la voilà :) :
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4 Des ombres et des cris
L’entrée dans l’atmosphère se passe calmement malgré l’état du vaisseau. Deim constate qu’il y aussi de la vie animal sur cette planète. Des troupeaux de bêtes étranges se mettent à courir puis déploient des ailes et rétractent leurs trois pattes pour former une queue. Elles s’approchent du vaisseau comme pour l’accompagner un moment, puis elles s’écartent comme le ferait un banc de poisson. Deim est surpris de ce chaleureux accueil et espère que ces gros animaux ne sont pas carnivores. Il pose son vaisseau au milieu d’une vaste prairie.
Il va falloir sortir, mais avant toute chose : s’armer. Il paraît évident que les autres caisses restées à bord de la soute son remplies d’armes. C’est le moment de vérifier. Deim n’a pas une bonne mémoire mais il retient parfois des mélodies simples. Celle de la combinaison des caisses n’a pas été difficile à retenir. Au moment du chargement il était dans le cockpit ; c’est là que l’un des deux contrebandiers a voulu « vérifier » le contenu d’une caisse. Ensuite il est parti rejoindre son comparse qui l’attendait dans un vaisseau d’escorte.
« Un jeu d’enfant », se dit Deim. A-t-il vraiment besoin d’un fusil A280 ? Ça a l’air lourd et encombrant. Il ouvre d’autres caisses et choisit un blaster Bryar et une carabine StarSlasher.
De vieux modèles mais efficaces. Il n’y connaît peut-être pas grand-chose en mécanique mais, grâce à son frère, il a de bonnes bases avec les armes. Il sait aussi qu’un bon couteau est un outil pratique et il prend donc celui que lui a offert son frère.
La première porte du sas s’ouvre. Deim a tout de même pris son respirateur : il angoisse toujours dans les sas. La deuxième porte ne s’ouvre pas ; elle a sans doute été endommagée par les tirs, il va falloir la forcer.
Quand il parvient à se glisser à l’extérieur par les portes entre-ouvertes, Deim est tout de suite saisi par la beauté du ciel. Cette couleur ! Et la grosse planète qui prend une bonne partie de la place dans le ciel. Elle est transparente par endroit, un peu comme une lune dans la brume. On dirait le même type de peinture que l’on peut trouver dans les maisons richement décorées sur Denon.

Assez rêvassé, il est temps de regarder l’état du vaisseau ! « Abimé » serait un euphémisme. La coque du petit vaisseau cargo a été littéralement labourée par les tirs, le système radar continue de fonctionner avec un trou à l’intérieur, les propulseurs sont touchés, un morceau de parois s’est envolé et les câbles mis à nu se vident lentement du fluide hydraulique. Une épave.
« Par Denon ! C’est un miracle si je suis encore en vie ! ». Deim tente de bricoler les fuites pour les stopper mais il a compris : il ne pourra jamais quitter cette planète avec son vaisseau. De plus, les scans n’ont détecté aucunes traces de civilisation sur la planète. La priorité est donc de trouver un cours d’eau et de la nourriture, car ses provisions ne dureront pas longtemps.
En traversant la prairie, Deim est songeur et se dit qu’il ne faut pas grand-chose pour en arriver là. En moins de deux jours il a tout perdu. Tous les crédits qu’il avait épargné en travaillant sur les chantiers ont été investi dans l’achat du vaisseau cargo et les taxes de transport. Les cours de pilotage lui avaient aussi coûté une fortune, mais c’était il y a plus longtemps.
De sa vie passée il ne reste désormais qu’un tas de ferraille bon pour la casse, quelques vêtements, un peu de nourriture et d’eau, et plusieurs caisses d’armes…!

La forêt a l’air dense, et les hurlements qui s’en échappent ne sont pas rassurants. Il y a de drôles de bêtes dans les parages. Deim se cramponne à la carabine. Heureusement, les arbres sont grands et leur feuillage est imposant, de quoi faire assez d’ombre pour limiter la végétation au sol. Finalement il progresse plus vite qu’il ne l’aurait cru, mais c’est à l’aveuglette. Les scans du vaisseau avaient repéré un cours d’eau à proximité, mais Deim n’a pas de système de localisation portable : il ne lui restait plus un crédit, et jamais il n’aurait pensé en avoir besoin pour sa petite mission de contrebande.
Voilà près d’une heure qu’il explore les alentours. Il a rencontré des bêtes, mais elles sont craintives et décampent avant qu’il ne puisse voir à quoi elles ressemblent. Des ombres et des cris, c’est tout ce qu’il connait de la faune environnante.
Son rythme de marche est soutenu, il a besoin de faire une pause. Il cherche un endroit où s’asseoir sans être à même le sol. Un tronc d’arbre mort fera l’affaire. Ce sont les dernières gouttes d’eau dans sa gourde. S’il n’en trouve pas rapidement, il devra rebrousser chemin, à condition de ne pas se perdre.
Deim ne perd pas de temps et repart en quête d’eau. Il ignore combien de temps dure une journée sur cette lune grosse comme une planète. Il ne veut pas être surpris par la nuit, surtout qu’à l’ombre des arbres, la nuit tombe plus vite. Tout le long de son chemin, il a mis des petits fagots de brindilles ramassés au fur et à mesure. Et plus ils avancent, moins il les espace, de peur de ne plus les retrouver.
Le fait d’être armé le rend sûrement plus téméraire que de raison. Un explorateur avisé aurait sans doute attendu une journée standard à proximité du vaisseau, histoire d’avoir une idée de l’heure et de la durée des journées. Les nuits sont peut-être très froides, comment le savoir ? La végétation est peut-être résistante à des températures extrêmes. Une moyenne de 25°C, c’est tout ce que Deim possède comme information et c’était il y a plus d’une heure. En tout cas la température n’a pas baissé, et il est en sueur.
Un cri attire son attention, une silhouette de plus qui s’éloigne à son approche. Des animaux bien farouches comparés aux bêtes volantes à trois pattes qui l’ont accueilli sur la planète. Deim se dirige vers le cri, il essai de voir ce qui disparaît si vite entre les quelques herbes et arbustes qui gênent sa vue. Le cri continue de s’éloigner, mais Deim ne s’arrête pas et se met à courir. Encore un cri, plus lointain. Deim trébuche et tombe sur le sol, la carabine à la main, il déclenche un tir accidentel dans les fourrés. C’est tout un bruissement qui se produit autour de lui. Des oiseaux s’envolent, puis les cris cessent, c’est le silence, pur. En se relevant, il entend un bruit familier, un « chhhhhhhhhhhh ». Il comprend tout de suite : de l’eau ! Il y a de l’eau ! Le silence aidant, il n’a pas de mal à se diriger vers la rivière. Il doit être tombé sur celle repérée par les scans du vaisseau.
« Enfin » dit-il, « je meurs de soif !». Il se penche dessus et plonge l’analyseur : « eau potable, pas d’organismes étrangers ». C’est tout ce qu’il demandait ! Il remplit sa gourde, la vide presque d’un trait et la rempli à nouveau. Il plonge ensuite sa tête et se frotte énergiquement son crane tondu plein de sang coagulé. La blessure le pique un peu mais elle n’a pas l’air très importante. Il sort le blaster Bryar et tire sur quelques arbres pour les marquer, puis il essaie de revenir sur ses pas. Mais il a couru et c’est plus difficile d’être attentif dans ces cas-là.
Il parle à voix haute comme pour mieux se souvenir :
- Voyons un peu… je suis passé là, dit-il en tirant, je suis passé ici aussi, ensuite il y avait l’arbre avec l’écorce abimée, celui au tronc double…
Il continue de tirer et finit par trouver ses propres traces de pas. Il les suit jusqu’à un fagot de brindilles. Il se rend compte que ces fagots sont une corvée, il aurait pu marquer les arbres avec le blaster Bryar dès le départ. Mais il économise les cellules d’énergie. Il ne sait pas pour combien de temps il est bloqué ici. Un an ? 10 ans ? Jusqu’à sa mort ?
Mieux vaut ne pas y penser et se concentrer sur la recherche de nourriture. Maintenant qu’il a de l’eau, Deim est plus aventurier et n’hésite plus à progresser dans la forêt. Il retourne vers la rivière et décide de la remonter en marquant son chemin au pistolaser sur les arbres. Il ne faudrait pas qu’en redescendant il se trompe de rivière. Le silence est couvert par le bruit de l’eau. Mais les animaux se tiennent à distance. Vu du ciel, on pourrait repérer la progression de Deim rien qu’aux volées d’oiseaux qui s’envolent.
Il y a de drôles de poissons dans cette rivière ; l’eau est si claire qu’on peut les voir nager au fond du lit, se caler contre une pierre, puis remonter en affrontant le courant. Lorsque Deim aura besoin de nourriture, il pourra toujours tirer sur les poissons.

Deim arrive près d’une cascade d’une vingtaine de mètres. Il s’assoit sur un rocher et savoure ce spectacle. Le soleil est toujours aussi haut dans le ciel, pas de raison de s’inquiéter. En revanche la planète géante doit être entrain de se coucher. Avec les grand arbres, il ne peut pas voir où elle est exactement sur l’horizon. Deim s’allonge pour regarder ce petit bout de ciel et profiter du bruit relaxant de la cascade. Il ferme les yeux pour ne pas être ébloui par le soleil qui chauffe son visage. C’est ainsi qu’il s’endort, paisiblement.
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Messagepar Notsil » Mer 12 Déc 2012 - 21:02   Sujet: Re: Une mauvaise décision

Eh bien il a de la chance pour l'instant notre contrebandier ^^

Qu'il profite de son repos, je sens que ça ne va pas durer :)
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Messagepar Den » Ven 14 Déc 2012 - 17:45   Sujet: Re: Une mauvaise décision

Voici une sympathique petite histoire de contrebandier. J'aime bien les contrebandiers. Ca tombe bien, donc... :)

Ton histoire est plutôt plaisante à lire. M'est avis que ton contrebandier à aussi la fâcheuse tendance à se mettre dans le pétrin. :D Heureusement qu'il semble chanceux. ^^

Bonne continuation! :wink:
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Messagepar Uran » Ven 14 Déc 2012 - 17:54   Sujet: Re: Une mauvaise décision

Merci à tous.
J'ai voulu faire quelque chose de différent, un histoire qui commence tranquillement et une finalité qu'on ait du mal à cerner ; ça permet plus de surprises.
Deim n'est pas tout à fait un contrebandier, disons qu'il est apprenti contrebandier :D . Je ne vous en dis pas plus, mais le côté contrebandier lui vient surtout de son frère (peut-être une future fan fiction). Après le crash, Deim est plus proche du gars de Seul au Monde que d'un contrebandier. Mais je vous promets des surprises (des belles, et de très sombres). :diable: :cute:
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Messagepar Yorkman » Ven 14 Déc 2012 - 20:35   Sujet: Re: Une mauvaise décision

Uran a écrit:gars de Seul au Monde


Tom Hanks s'il te plaît!!

Ce n'est pas un simple gars!! :evil:



==> []
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Messagepar Hiivsha » Mer 19 Déc 2012 - 20:20   Sujet: Re: Une mauvaise décision

Je viens de découvrir ton histoire... bienvenue par ici.
C'est sympa. Un peu résumée à mon goût... au début, j'avais presque l'impression de lire un script de film ou un synopsis de roman. Ça a du bon et du mauvais : y'en a qui n'aiment pas lire trop du coup, là c'est bon, mais je trouve que ça se passe si vite qu'on a du mal à l'immerger dans l'histoire et à se mettre à la place du héros. On "visualise" mal.
Après c'est selon que tu veux écrire une courte nouvelle ou un roman. ;) ... je pense que tu es parti sur une courte nouvelle, non ?
Dans l'ensemble c'est bien écrit, et agréable à lire. Quelques petites fautes par-ci par-là que j'ai eu la flemme de relever mais pas d'énormes fautes de style ou de gros "tic" d'écriture repérable d'emblée. :wink:
Pour les fautes, si un jour ta FF est publiée sur SWU, y'aura plein de gens payés grassement pour te les corriger ! :whistle:
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Messagepar Uran » Jeu 20 Déc 2012 - 0:35   Sujet: Re: Une mauvaise décision

Coucou. Alors effectivement, ça peut paraître rapide et même un peu télescopé.
En fait j'ai plusieurs styles d'écriture. Il y a une écriture lente et même un peu lourde. J'avoue que je n'aime pas trop, ça fait même un peu 19ème, avec des descriptions jusqu'à l'overdose. J'ai déjà écris 270 pages dans un style un peu plus léger et en essayant de ne pas en faire trop. Un entre-deux quoi. C'est vrai que c'est plus "roman", pour ce que ça vaut.
Comme je ne suis pas payé à la chronique publiée dans un journal, j'utilise aussi une écriture plus rapide et peut-être un peu plus abstraite. Mais j'aime bien ce côté qui permet de laisser beaucoup plus de place au lecteur. C'est vrai que ce n'est pas commun et du coup ça casse peut-être les habitudes. Je ne passe pas trois heures à décrire untel ou untel. Et puis j'évite les descriptions trop longues en général, c'est vrai que ça donne un côté "nouvelle" ou "script cinéma". Le gros avantage c'est que c'est aussi plus simple pour le lecteur de se projeter dans le décor. Je veux dire, moi j'y suis sur cette planète, vous me suivez là-bas ? :) Il y a un côté BD aussi avec pas mal d'ellipses.
Je pourrais changer de style, mais ce ne serait pas cool vu que j'ai commencé d'une certaine façon. Et puis ce serait peut-être mauvais. Si ça vous plaît quand même comme ça, je m'en réjouis et je vous en remercie. Je vais donc continuer à raconter l'histoire de Deim alias Tom Hanks de seul au monde :D
En revanche, j'ai une idée de la fin mais je suis bien incapable de dire dans combien de temps elle va arriver. Du coup, vous avez encore une paire de "pages" à voir venir. :cute:
Mais je reste très ouvert sur les critiques. C'est vrai que c'est un genre différent donc lâchez-vous si vous trouvez ça nul, je ne me vexerais pas. :wink:

Pour la peine, la suite :
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5 Un réveil difficile
Lorsque Deim reprend ses esprits. Quelque chose le choque tout de suite : il fait nuit. La seconde chose qui le frappe, c’est que la cascade est beaucoup moins bruyante qu’avant. Son débit a tellement diminué que la rivière ressemble plutôt à un ruisseau maintenant. « Quel phénomène étrange ! » pense t-il en levant ses yeux vers la cascade. Un mince filet d’eau coule, comme un rideau sur la roche. Deim est curieux de savoir s’il pourrait en tirer partie.
Il se précipite vers le mur de roche et n’hésite pas à s’enfoncer dans l’eau jusqu’au torse pour aller voir. Il passe la tête sous la cascade et colle son nez contre la paroi. Il escalade dangereusement le mur en glissant tout en se faisant arroser. Deim remarque un trou où l’on pourrait à peine passer la tête.
Il parvient jusque-là et, en tâtonnant avec sa main, il se rend compte que la roche derrière semble friable et sèche. L’eau ne sort pas de ce trou et n’y rentre pas non plus. Deim y voit une occasion.
A l’aide de son couteau, il tente d’attaquer la paroi tout en s’accrochant de l’autre main. A peine préoccupé par la nuit tombée, on pourrait se demander à quoi il pense… Mais Deim a autre chose en tête : se mettre à l’abri, justement !
Si ce trou-là peut être agrandi, il n’aura pas à retraverser la forêt de nuit. En plus, il est en pleine forme : sur Denon, sa planète de naissance, il doit faire jour à cette heure. Il a un peu faim mais son envie de se réfugier est plus forte que le reste.
La paroi finit par céder. Morceaux par morceaux, Deim arrache les pierres et creuse son trou dans la roche. Il attrape de l’eau avec la bouche et crache sur les cailloux pour enlever un peu de terre et pour creuser plus facilement. Il réussit à passer sa main derrière une grosse pierre, tout au fond. Il a une bonne prise : il tire. Il tire si fort qu’il gémit. Il pose son couteau sur la pierre et s’y prend à deux mains pour la hocher. L’effet n’est pas celui escompté : la pierre se détache d’un coup et emmène Deim dans sa chute ! Il aurait pu se tuer en tombant plus loin, mais la cascade a creusé une bonne profondeur et l’eau l’a sauvé. D’autres pierres tombent alors que Deim est encore sous l’eau. Pendant quelques secondes, le calme revient dans la forêt. L’aventurier semble s’être noyé. Il voulait simplement creuser un trou pour s’y cacher, telle une bête traquée. Le voilà au fond d’un trou d’eau.
Surgissant hors de l’eau en toussant, il brandit son couteau comme un trophée. Il se rend compte qu’il a eu de la chance et lève les yeux au ciel comme pour remercier la nuit d’avoir été clémente avec lui.
Le trou qu’il voulait faire s’est transformé en crevasse béante dans la paroi. Il tente d’escalader à nouveau et lorsque le vent vient lui caresser sa jambe trempée, il se rend compte qu’il est blessé. Qu’importe ! Plus motivé que jamais, il attaque la roche de toutes ses forces. Les pierres et la terre tombent. L’eau, si claire, devient trouble.
Il finit par avoir assez creusé pour tenir debout, telle une statue sculptée dans la roche. C’est assez pour se mettre à l’abri, le mince filet d’eau cache sa présence, mais ce n’est pas pratique du tout.
Pendant près de deux heures, Deim creuse à nouveau et arrache à la roche la terre et la pierre comme un bagnard. Il s’est blessé plusieurs fois mais sa petite grotte prend forme. Un peu moins de deux mètres de profondeur, c’est déjà énorme.
Il est exténué et a besoin d’une pause ; il descend donc de sa grotte pour aller au bord de la rivière. C’est là qu’il se rend compte que des poissons flottent sur la rive. Il va voir de plus près. Au passage il ramasse son blaster Bryak, au cas où, et son testeur d’eau et de nourriture. À première vue, les poissons n’ont pas supporté l’eau trouble et sont morts d’étouffement. Deim ouvre l’un d’eux et récolte un échantillon de chair jaunâtre. Le testeur est formel : c’est comestible ; reste à savoir quel goût ça peut avoir… !




6 Une pelle et de la poussière
Voilà six long mois que Deim est arrivé sur cette planète verte. Son vaisseau est caché sous un amas de branchages et de feuilles. L’apprenti contrebandier n’a jamais pu le redémarrer. Il vit maintenant comme un hermite.
Cet exilé s’est aménagé une belle petite grotte sous la cascade. La roche qu’il croyait friable n’était apparemment qu’un remblai naturel. Il a tout de même étayé le plafond même si l’ensemble est aussi dur que du granit.
Deim n’a pas perdu son temps. Il a des vivres et de l’eau douce en abondance. Il s’est confectionné des outils, une table, un meuble pour les quelques biens qu’il possède ainsi qu’une grande armoire qu’il ferme en plaquant des planches dessus pour cacher les armes. Il a eu bien du mal pour tout transporter ici. Mais il connaît la forêt qui l’entoure comme sa poche.
Les quelques expéditions qu’il a fait se sont soldées par des échecs : jamais il n’a pu voir autre chose que des ombres d’animaux rapides. Aucun être intelligent dans les parages. Même les fameuses bêtes à trois pattes, il ne les a jamais revues. Il est las de cette vie de solitude, mais il n’est pas assez désespéré pour mettre fin à ses jours. L’espoir d’un vaisseau en approche, voilà ce qui le fait tenir. À ce stade, l’arrivée des contrebandiers lui feraient plaisir : il n’en peut plus !
En mangeant son poisson séché, Deim regarde le fond de sa grotte. Et s’il donnait quelques coups de pelles en plus ? Histoire de faire une chambre plus grande ou une autre pièce. S’il y a encore de la roche friable, il n’aura pas de mal. Son regard se porte ensuite sur le reflet d’un bout de tôle qui lui sert de miroir. Là il s’observe longuement : ses cheveux le gênent un peu lorsqu’il creuse. Ils ne sont pas encore très longs, mais c’est plus pratique lorsqu’il fait une queue de cheval. Sa barbe, elle, lui donne 10 ans de plus.
Il ouvre la cascade faisant glisser une sorte de grille faite de troncs d’arbres solidement fixée au plafond. A cette heure, le débit est au plus fort. Le rideau de la cascade est divisé et laisse entrer la lumière par de minces « fenêtres ». Par un jeu de tôle bien placées, il parvient à diriger les faisceaux lumineux jusqu’au fond de la grotte. En fait de lumière, il s’agit plus d’une faible lueur, mais c’est suffisant pour creuser.
Deim saisit une sorte de pelle et se lance à l’assaut de la roche.
« En avant Deim, c’est l’heure de creuser ! ». Pendant toute la matinée, il creuse, transporte la terre et amène le tout à l’entrée de la grotte. Quand il aura besoin de nourriture, il jettera la terre dans la rivière pour tuer les poissons et les récolter.
Comme à son habitude, Deim pensait aller vite et loin, mais il tape sur la roche mère plus tôt qu’il n’aurait cru. Il commence à dégager le plafond et se rend compte qu’il est bien dur lui aussi. Il est arrivé à la fin de sa grotte. Il se satisfait en partant du principe que c’est tout de même plus grand que chez lui sur Denon et c’est déjà bien assez !
Il entreprend de dégager le plafond mais quelque chose cloche. La voute est lisse, comme taillée proprement. Il dégage le mur pour mieux comprendre et tombe encore sur de la roche lisse et droite.
Soudain tout le remblai du fond s’effondre comme si la terre se décollait d’un mur. Deim a échappé de peu à l’ensevelissement. Et il sort de la grotte en toussant la poussière. Il descend par la corde et va s’assoir sur les pierres qui bordent la rivière. Quelques minutes après, c’est piqué de curiosité que Deim retourne au fond de la grotte.
Quand la poussière finit de tomber, Deim constate qu’il creusait sous un escalier. Cela y ressemble comme deux gouttes d’eau. Les pierres sont lisses, taillées, et l’éboulement a entrainé la chute de quelques marches. Il y avait sans doute un dénivelé que Deim n’a pas pris en compte en creusant droit. Le remblai n’était donc pas naturel. Et c’est surtout la trace d’une civilisation !
L’hermite commence à déblayer l’éboulement mais les marches sont si lourdes qu’elles en sont dangereuses et Deim ne les déplacent pas facilement.
Au bout d’un moment, un petit trou menant derrière l’autre côté de l’escalier permet à Deim de passer sa main. Un courant d’air lui envoi la terre dans la figure. Ça sent le renfermé et les vielles pierres.
Deim est tout excité et creuse comme il peut, entre les marches effondrées et les pierres de remblai.
Il traine son corps sous le ciseau de deux marches croisées et parvient à passer au travers des gravats pour sortir de l’autre côté.
La pièce est gigantesque, elle fait bien 100 mètres de long. Des cristaux verts et bleus éclairent l’ensemble dans une pénombre magique. Deim est pétrifié par une telle grandeur. L’escalier fait au moins 200 marches et lorsqu’il regarde derrière lui, il comprend que la sortie était bel et bien la cascade.
Il y a déjà eu des êtres intelligents qui ont vécu ici. C’est un soulagement et en même temps une déception. Lui qui croyait s’être perdu sur une planète vierge : il n’est pas le premier être intelligent à habiter cette planète. Il est heureux, mais il ne se fait pas d’illusion non plus : l’odeur de renfermé n’est pas le signe d’une vie actuelle ; et le remblai de la grotte n’est pas rassurant. Qui en est à l’origine ? Pourquoi vouloir cacher cela ?
L’exilé se décide à partir explorer, mais avant toute chose il prépare un sac avec quelques provisions et des armes.
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Messagepar Hiivsha » Dim 06 Jan 2013 - 14:22   Sujet: Re: Une mauvaise décision

Uran a écrit:Deim est curieux de savoir s’il pourrait en tirer partie


On tire les parties (avec un "e")… aïe… on joue une partie… mais on tire parti (sans "e") de qq chose

Uran a écrit:Il pose son couteau sur la pierre et s’y prend à deux mains pour la hocher


Ton style étant "actuel", ça fait bizarre d'utiliser le verbe hocher pour secouer car c'est un sens vieilli qui n'est plus usité.

Uran a écrit:comme un hermite


ermite

Uran a écrit:Les quelques expéditions qu’il a fait


faites

Uran a écrit:l’arrivée des contrebandiers lui feraient plaisir


ferait

Uran a écrit:Et il sort de la grotte en toussant la poussière


Tousser est un verbe intransitif. On ne tousse pas quelque chose. On tousse pas sa mère non plus :) On tousse sous l'effet de la poussière avalée.

Uran a écrit:Quand la poussière finit de tomber, Deim constate


Quand la poussière a fini de tomber

Uran a écrit:L’hermite commence à déblayer


ermite

Uran a écrit:Un courant d’air lui envoi la terre


envoie

Pour ma part, je trouve que bien trop de phrases commencent pas "Il" (surtout au chapitre 5). Tu devrais utiliser des connecteurs entre les phrases courtes et des participes présent pour éviter cette fastidieuse litanie de "Il". Varier plus le "il" avec "Deim", "le contrebandier", "le jeune homme", "le naufragé", "l'exilé" … que sais-je encore :) … comme tu l'as plutôt bien fait au chapitre 6.

Voilà une caverne bien mystérieuse. Que va-t-il y découvrir ?
Par contre, je n'ai pas très bien compris s'il débouche en haut de l'escalier de 200 marches ou en bas ?

Sur le style, rien de plus que les autres fois. Parfois, je trouve les phrases trop courtes alors qu'il n'y a pas d'action au final. Personnellement, j'essaye de raccourcir les phrases en fonction de l'accélération de l'action. Mais bon, après, chacun voit.
Hiivsha
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