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[En cours] Destins Brisés : Ombres - Chapitre 13

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Messagepar Vaxude » Mar 20 Nov 2012 - 14:22   Sujet: [En cours] Destins Brisés : Ombres - Chapitre 13

Bonjour à toutes et à tous !
Après avoir commencer d'écrire pour mon bon plaisir une fanfiction depuis maintenant plus de deux ans, l'arrêtant et la reprenant au gré de mes envies et de mes pulsions littéraires, j'ose enfin la montrer à des yeux extérieurs. Et pas à n'importes lesquels puisqu'ils vous appartiennent, fiers lecteurs de SWU :D

Si je viens ici, c'est évidemment pour avoir des retours sur mes écrits. Donc toute réponse, positive ou négative (du moment que c'est constructif hein :paf: ), est la bienvenue !

J'ai actuellement 9 chapitres d'écrits, et je pense en poster un par semaine, histoire de me donner le temps de continuer la suite en simultané :)

Donc, remettons l'histoire dans son contexte avec un petit préface :
"Nous sommes en l'an 22, en pleine nouvelle république. Valem D'Agri, jeune homme originaire de la planète d’Emmer, est l'un des nombreux apprentis Jedi de l'académie qu'a créée Luke Skywalker sur la lune de Yavin 4. Mais depuis plusieurs mois, sa vie a totalement basculé : son amie d'enfance et Jedi elle aussi, Alancia Pole, a quitté l'académie sans laisser le moindre message, et plusieurs indices tendent à prouver qu'elle serait liée à un potentiel nouveau culte Sith. Evidemment, Valem ne veut pas y croire, et cela marque pour lui le début d'une quête qui remettra en question autant ses convictions que sa propre vie..."


Ci-dessous les chapitres déjà "publiés". Bonne lecture :whistle:

CHAPITRE UN
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CHAPITRE UN


La nuit. L’obscurité. Valem D’Agri n’arrivait pas à voir quoi que ce soit autour de lui. La pâle lueur bleue de son sabre n’était pas suffisante pour lui servir de source de lumière et seul le grondement de la pluie tombant sur lui et le gelant jusqu’aux os lui permettait de savoir qu’il était à l’extérieur.

Soudain, un éclair zébra le ciel, dévoilant un instantané presque noir et blanc de l’endroit où se trouvait Valem. Il était dans une sorte de clairière entourée d’arbres avec un vieil édifice à moitié démoli en son centre. Le flash avait duré moins d’une demi-seconde, mais le jeune Jedi aurait juré voir quelqu’un ou quelque chose bouger dans les ruines devant lui, comme une ombre se déplaçant sans bruit. Cette image lui collait à la rétine et il se mit à marcher en direction de l’édifice, son sabre devant lui. Il avançait lentement, tâtonnant à chaque pas. Il arriva finalement près de l’édifice et son pied percuta une marche. Toujours lentement, il gravit le reste d’escalier et se tint ensuite immobile, essayant de percevoir le moindre bruit.
Comme il n’entendait toujours rien à part le tambourinement continu de la pluie, il appliqua les techniques de méditation que l’on lui avait enseignées à l’académie Jedi et ferma les yeux. Lui qui n’avait jamais prêté grande attention aux conseils de ses maîtres pour les exercices quotidiens, il le regrettait à présent. Il se concentra et mit tout ses sens en éveil. Au bout de quelques instants, il parvint à oublier la pluie, à occulter son bruit, pour ne plus entendre que le battement de son cœur. Il lui sembla alors bien percevoir une autre présence et se focalisa sur elle. Il essayait de savoir précisément où cette dernière se trouvait, mais elle semblait s’évanouir dans la nature à chaque fois qu’il pensait l’avoir cernée. Valem allait essayer une dernière fois quand il entendit distinctement le son d’un sabre laser que l’on allume.

Il se retourna en un mouvement et eut juste le temps de placer son sabre pour contrer celui de son adversaire. Une série d’attaques rapides s’enchaina et Valem dut user de tout son talent pour parer les assauts de son adversaire : ses coups semblaient contourner sa garde et il avait toutes les peines du monde à ne pas se faire blesser. Il esquiva une dernière attaque destinée à sa tête en exécutant une roulade sur le côté et se releva en un bond, faisant face à son mystérieux assaillant.
Tenant un sabre laser de couleur turquoise de sa seule main gauche, ayant sa droite au dessus de sa tête à la manière de certains escrimeurs, l’assaillant était plus grand et plus élancé que Valem. Ses mouvements était d’une extrême vivacité et pouvaient presque être comparés à une danse tant ils étaient fluide. Valem connaissait ce style de combat dérivé de la forme IV de maniement du sabre, l’Ataru. Et pour cause, son maître en était l’inventeur.

Le jeune Jedi voulut interpeler son assaillant, mais un nouvel éclair lui révéla la personne qui se tenait devant lui sans qu’il n’eu à poser de question.

Alancia Pole, son amie d’enfance et son maître, lui faisait face. Son petit mètre soixante –dix, ses yeux verts si envoûtants, des taches de rousseur empourprant ses joues et de longs cheveux châtains encadrant son visage fin : aucun doute possible, c’était bien elle. Mais son habituel sourire joueur avait laissé place à une expression froide qui glaça le sang de Valem. Celle qu’il avait connu n’était plus.

En un bond elle fut sur lui. Le choc des sabres lasers éclairait le combat par à-coups, aveuglant à moitié Valem et l’obligeant à essayer de prévoir à l’avance les assauts d’Alancia. Mais Valem n’était pas complètement dans le duel. Sa tête était remplie de questions auxquelles il n’arrivait pas à répondre : Pourquoi Al’ se trouvait-elle sur une planète de la bordure extérieure presque inconnue comme Omwat ? Etait-ce elle qui avait envoyé le message disant que le culte de Zaar était là ? Mais surtout, comment en étaient-ils arrivés là tout les deux, après tout ce qu’ils avaient vécu ensemble ?

C’est justement au moment précis où il se posait cette question qu’il n’arriva pas à esquiver complètement une attaque d’Alancia en direction de son torse. Il la para tout de même, par réflexe, mais pas assez rapidement pour surpasser la technique de combat si particulière de son maître. En un simple mouvement de poignet et de hanche, le sabre turquoise d’Alancia contourna la garde de Valem et le toucha sur le flanc droit. En sentant la lame d’énergie s’enfoncer de quelques centimètres dans sa chair, Valem étouffa un cri de douleur et riposta violement, par pur instinct, en donnant un coup de sabre dans lequel il mit toute sa force. Mais Alancia évita sans peine son attaque impulsive et plaqua sa main droite sur le cœur de Valem. Les regards du maître et de l’élève se croisèrent alors.

- Je suis déso… commença Alancia sans terminer sa phrase.

Puis il y eut un éclair éblouissant, ne venant pas du ciel cette fois, mais de la main posée sur le torse de Valem. Il fut projeté à plus de dix mètres et alla s’écraser contre un mur.




* * *



Valem se réveilla en sursaut. Il mit un certain temps à réaliser qu’il venait de faire un cauchemar, ou plutôt de revivre un souvenir, un des nombreux qu’il faisait chaque nuit depuis plus d’un mois et demi à présent. Et à chaque fois il ressentait la même douleur, le même chagrin.

Valem s’assit sur son lit et prit le temps de souffler. Il était en sueur et avait la respiration lourde. Ayant finalement repris ces esprits, il se leva et alla boire de l’eau. En se regardant dans la glace, il se rendit compte que sa « barbe de trois jours » devenait un peu plus fournie et qu’elle le vieillissait, lui donnant vers les 25 ans, soit cinq ans de plus que son âge véritable. Il observa aussi la cicatrice que lui avait laissée son ancien maître au niveau de son cœur. Une brûlure formant une sorte d’étoile. Il passa sans s’en rendre compte la main dessus et se surprit à ne penser à rien, à laisser son esprit divaguer. Il se ressaisit instantanément : il devait consacrer tout son être à retrouver Alancia, il n’avait pas le temps de rêvasser.
Sa chambre, qui était jadis submergée de posters et d’Hologrammes à l’effigie de ses modules de course préférés, était maintenant un endroit dénudé et austère. Tout ce qui ne pouvait pas aider Valem à perfectionner son entrainement avait disparu du jour au lendemain. Seule exception à la règle, une petite statuette en pierre taillée qui trônait sur une étagère : un souvenir d’enfance. Un souvenir d’Alancia.

Il était 5 heures du matin et Valem n’avait plus sommeil. Il décida donc d’aller dans la salle d’entrainement de l’aile ouest de l’académie, la plus proche de sa chambre. A cette heure-ci, les couloirs étaient vides et aucun son ne venait perturber le calme ambiant. Arrivé à destination, il commença, comme à son habitude, par une séance de méditation, s'asseyant en tailleur. Mais dix minutes à peine après l’avoir commencée, il fut interrompu par l’arrivée de quelqu’un.

- Bonjour Valem. Toujours aussi matinal à ce que je vois.
- Bonjour maître Skywalker.

Le maître Jedi lui sourit amicalement avant de reprendre, toujours sur le même ton posé qui mettait immédiatement ses auditeurs en confiance.

- Voudrais tu bien interrompre quelques instants ton entrainement ? J’ai à te parler.
- Bien sûr maître Skywalker.

Valem se releva et suivit le maître Jedi en silence. Une fois arrivés dans son bureau, tous deux s’assirent et Skywalker prit une grande inspiration avant de parler.

- Valem, je sais que ta dernière mission fut pour toi un échec personnel cuisant. Cependant, tes ordres étaient de retrouver les restes du temple Kulishna sur Omwat et de vérifier si les informations sur la présence en son sein d’une secte ayant rapport avec Zaar étaient vraies. Et sur ce point, comme le temple s’est avéré être un tas de ruines, tu as réussi. Tout comme pour les multiples autres missions qui t’ont été confiées avant celle-ci. J’aimerais donc que tu reconsidères ton choix. Tu as plusieurs fois démontré ta sagesse, ton talent et ta connaissance de la Force. Ton enseignement en ces lieux est comme terminé maintenant. Es-tu sûr de ne pas vouloir être promu chevalier Jedi lors de la prochaine cérémonie et de rester Padawan ? Même si ceux étant entrés en même temps que toi à l’académie le seront ?

Valem laissa un long blanc avant de répondre à la question, cherchant la meilleure formulation à sa réponse, mais surtout essayant de se détendre.

- Je… Je ne peux pas. Quand je me suis réveillé dans le vaisseau qui me rapatriait à l’académie, ma première pensée ne fut pas d’être content d’être encore en vie, non, mais de me demander pourquoi j’étais encore en vie. J’ai été projeté contre un mur et assommé ! Maître Pole… Alancia aurait très bien pu me tuer mais je suis encore en vie. En plus, ce n’est pas moi qui ai envoyé le message de détresse que vous avez reçu. C’est Alancia qui a dû l’envoyer, tout comme les informations pour me faire venir sur Omwat. Elle aurait pu me tuer sans soucis, mais elle a choisi de me sauver, même si je ne comprends pas pourquoi… Pourquoi m’attaquer ? Pourquoi m’épargner ?

Valem fit une pause avant de reprendre, soutenant le regard bleu acier de Luke Skywalker.

- Pour en revenir à mon rapatriement, je me suis donc fait une promesse pendant celui-ci. Je dois comprendre pourquoi Alancia m’a attaqué et je n’aurais de cesse de chercher jusqu’à ce que je trouve le pourquoi du comment.
- Et donc tant tu n’auras pas satisfait cette promesse, tu resteras Padawan ?
- Exactement.

Luke se leva et croisa les bras derrière son dos. Il se retourna et contempla par l’embrasure de la fenêtre le soleil rouge Yavin qui se levait à présent. Il reprit alors la parole, sans pour autant quitter le soleil des yeux.

- Je comprends parfaitement tes motivations, mais je ressens un trouble au plus profond de toi, une appréhension, un sentiment refoulé…

Luke se retourna et regarda de nouveau Valem dans les yeux.

- Je respecte cependant ton choix. Mais fais très attention dans tes recherches à ce que tes sentiments ne te fassent pas prendre de décisions que tu seras amené à regretter ensuite. De plus, tu me feras un rapport complet et détaillé de chaque détail que tu trouveras : je veux moi aussi comprendre ce qui a pu mener un chevalier Jedi tel qu’Alancia à commettre un tel acte, et surtout savoir comment la considérer à présent. Pour le moment, mon jugement reste en suspens et elle est considérée comme disparue. Mais selon ce que tu découvriras, cela pourrait changer. Et si la situation l’exige, je serai peut-être amené à prendre de difficiles décisions… Alancia… Que t’est-il arrivé ?

Valem ne pouvait que se poser cette même question et acquiesça en silence. Il se leva, et après avoir remercié le maître Skywalker se tourna vers la porte. Mais au moment où il s’apprêtait à sortir, il perçut une présence approchant à vive allure et un pilote arriva en trombe dans la salle, le bousculant sans qu’il n’ait le temps de l’esquiver.

-Désolé, s’excusa ce dernier en un souffle.
Il s’adressa ensuite au maître Jedi en se mettant presque au garde-à-vous.
- Maître Skywalker, je viens vous avertir que… commença-t-il à toute vitesse.
- Du calme, du calme Jerol. Qu’est-ce qui peut être important au point que tu arrives en courant ici ?

Valem, qui était resté dans la pièce, regardait le pilote fixement. Ce dernier s’en rendant compte lança un regard interrogateur à Skywalker pour savoir s’il devait attendre que le Padawan sorte pour lui parler, mais le maître Jedi lui fit signe de la tête que cela ne le dérangeait pas que Valem écoute. Rassuré, le pilote reprit.

- Je viens donc vous avertir que nous venons de retrouver le vaisseau abandonné du chevalier Alancia Pole.


CHAPITRE DEUX
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CHAPITRE DEUX


Valem marchait dans la grand-salle les bras croisés dans le dos et tournait en rond depuis maintenant des heures. Depuis que le pilote avait annoncé la découverte du vaisseau d’Alancia, Skywalker avait réuni toute une équipe composée des meilleurs techniciens présents dans l’académie pour essayer de tirer le plus d’information possible. Ils avaient d’ailleurs trouvé le journal de bord du vaisseau, mais les informations étant cryptées, elles prenaient du temps à être retranscrites. Et pour Valem, elles mettaient beaucoup trop de temps à l’être. Il avait beau essayer de se détendre en pratiquant des méditations Jedi, il n’arrivait pas à se concentrer.

Depuis un mois et demi il n’avait pas eu la moindre piste, le moindre indice sur ce que pouvait bien faire son maître, et maintenant qu’il en avait un, chaque minute lui semblait être une éternité. A chaque fois qu’il fermait les yeux, il la revoyait l’attaquer, ses yeux verts plus froids que jamais.

Valem sortit de ses pensées quand Luke Skywalker entra dans la pièce. Le Padawan se dirigea immédiatement vers le maître Jedi et n’eut pas besoin de poser de question pour avoir la réponse qu’il désirait.

- Nous avons finalement réussi à décrypter le code du journal de bord. Et je dois avouer qu’Alancia s’y connaît en programmation pour avoir créé un code comme celui-là. Encore un talent que je ne lui connaissais pas. Ainsi, nous avons pu déterminer les planètes sur lesquelles elle est allée avant d’abandonner son vaisseau sur Nal Hutta.

Valem sursauta pratiquement en entendant ce nom.

Al', pourquoi es-tu donc retournée sur Nal Hutta ??

- Sur Nal Hutta ? L'aile-X d’Alancia a été retrouvé sur Nal Hutta ?!
- En effet, lui répondit paisiblement le maître Jedi.

Nal Hutta était la planète jusqu’à laquelle Valem avait suivi Alancia à son insu il y avait des mois de cela, et c’était surtout l'endroit où il l’avait vue pour la dernière fois avant son combat contre elle sur Omwat. Ils avaient tous deux eu une importante dispute quelques semaines auparavant, et en réaction à cela, elle s’était refermée sur elle-même, se plongeant à corps perdu dans la mission qu'on leur avait confiée : la recherche du tueur à gage Rodien Mok’Nelar et de son mystérieux commanditaire se faisant appeler le « maître Zaar ». Elle partait enquêter aux quatre coins de la galaxie sans même prévenir Valem, ne revenant que des jours plus tard, sans dire où elle était allée et ce qu’elle y avait appris. Et malgré les demandes de son Padawan, elle se bornait à le garder hors de ces recherches, laissant Valem sans mission, décontenancé et ne sachant pas vraiment que faire.

Il avait donc fini par décider de la suivre et avait suivi son vaisseau jusqu’à Nal Hutta. Ce « glorieux joyau » en langage Hutt, n’était maintenant plus que l’ombre d’une planète, l’appât du gain des Hutts et leur industrie lourde ayant totalement pollué les sols, l’eau et même l’air de la planète. Ils l’avaient faite à leur image : immonde et puante.

Valem ne comprenait pas vraiment ce que son maître pouvait bien venir chercher dans ce secteur de la galaxie. Mais il ne la comprenait pas tout court depuis quelques temps, et comptait bien trouver des réponses en la prenant en filature. Prenant bien soin d'entrer dans son transpondeur une des fausses identités pré-enregistrées dans sa base de données, il posa son aile-A modifiée à trois hangars de distance de celui d'Alancia, laissant le soin à son astromec de série R4-E1 de garder le vaisseau. Localisant Alancia grâce à la Force, de la manière la plus légère, la plus discrète possible pour ne pas qu'elle le remarque, il la suivit dans le dédale de rues et d’impasses de la ville, lui laissant toujours cinq minutes d’avance sur lui. Mais après seulement vingt minutes de marche, il perdit sa trace. Son aura s’était tout simplement envolée. Valem se concentra autant qu’il le put, mais ce n’est qu’une dizaine de minutes plus tard qu’il la localisa enfin. Il ressentit immédiatement une vague impressionnante de Force obscure, masse presque palpable de sentiments de haine et de colère, jaillissant à l’endroit même où était son maître : le Padawan se mit à courir à toute allure dans la direction où elle se trouvait, bousculant les passants dans sa course sans qu’aucun ne le ralentisse, fusse-t-il aussi imposant qu’un Hutt. Cette Force, elle l’avait pris aux tripes : elle était pleine de haine et de dédain, tranchante comme une vibrolame… Il arriva dans une sombre ruelle donnant sur l’entrée d’un appartement d’aspect miteux. La porte avait été défoncée et gisait sur le sol, mais aucun impact n’était visible à sa surface. «Ouverte à l'aide de la Force », se dit de suite Valem en lui-même. Il sortit son sabre laser, l’alluma, et entra. Aucun bruit. Il commença à chercher dans les salles du rez-de-chaussée, puis finalement monta à l’étage, toujours sur ses gardes. Et il tomba nez-à-nez avec Mok’Nelar. Ou plutôt avec le cadavre du tueur-à-gages Rodien. Il était en effet coupé en deux au niveau du torse. Valem se rendit tout de suite compte de deux choses : cette blessure était due à un sabre laser et la personne ayant tué Mok’Nelar l’avait fait alors qu’il ne pouvait se défendre. En effet, le Rodien était encore en peignoir quand il s’était fait tuer, et n’avait aucune arme sur lui.

Valem ne pouvait se résigner à penser que son maître, qu’Alancia, l’avait tué de sang froid. Cela était contraire à tous leurs principes Jedi et elle ne les aurait jamais transgressés. Du moins pas volontairement. Mais alors quelle explication pouvait-il y avoir à cet assassinat ? Car aux yeux du Padawan, cela en était bel et bien un. Même si Mok’Nelar avait, six mois auparavant, tenté de les tuer lui et son maître, et qu'il était depuis recherché par l'Ordre Jedi (et plus précisément par Alancia et Valem), il aurait dû être interrogé puis jugé, et non exécuté tel du bétail. Cet état d’esprit n’était pas digne de celui d’un Jedi, mais bel et bien d’un partisan du coté obscur. D’un Sith…

Au moment même où il pensait cela, il ressentit de nouveau l’aura d’Alancia dans la Force. Il se précipita au balcon de l’étage où il se trouvait et regarda droit devant lui. Au loin, dans une ruelle en contrebas, il l’aperçut marchant au milieu des passants. Il cria son nom et augmenta sa propre aura de telle sorte qu’elle ne puisse l’ignorer. Elle s’arrêta. Puis elle se retourna dans sa direction, levant la tête pour le voir. Valem était à plus d’une centaine de mètres d’elle, mais il vit son visage plus clairement que jamais. Elle pleurait. Et juste quelques secondes après que leurs regards se soit croisés, elle baissa les yeux et reprit sa route.

Le temps que Valem arrive là où elle se tenait un instant auparavant, elle avait évidemment disparu et il lui fut impossible de la localiser de nouveau grâce à la Force, malgré ses efforts répétés. Et de retour au hangar où s'était posé le vaisseau d’Alancia, son aile-X avait disparu. Après plusieurs heures de recherches, le Padawan devait se rendre à l’évidence : son maître était parti. Et depuis ce jour, elle n’était plus jamais réapparue, ni à l’académie, ni autre part, jusqu’à son attaque dans les ruines de Kulishna sur Omwat.

En repensant à cela, il ne comprenait même pas comment une simple dispute avait pu les mener à la situation actuelle. Il ne se souvenait même plus des motifs de celle-ci ! Il se rappelait juste qu’il était question de leur relation, mais dès qu’il essayait de s’en rappeler plus, il était refoulé par un mal de crâne qui le stoppait net dans ses pensées.

Skywalker remarqua que Valem avait la tête ailleurs et toussota légèrement pour lui faire reprendre ses esprits.

- Je… Maitre Skywalker, je suis désolé. J’ai eu un moment d’égarement, bafouilla le Padawan.

- Ce n’est rien, je comprends aisément que des milliers de pensées se bousculent dans ta tête à l'heure actuelle. Des dizaines de questions et si peu de réponses. Mais maintenant que nous savons où est allée Alancia durant les quelques semaines précédant sa disparition, nous pourrons sûrement assembler les pièces du Puzzle et remonter la piste jusqu’à elle. Il ne te reste maintenant plus qu’à être patient.

- Oui maître Skywalk...

Valem laissa sa réponse en suspens et mit un certain temps à comprendre ce que pouvait sous-entendre la dernière phrase de Luke Skywalker.

- Être patient ? Cela veut-il dire que je ne suis plus chargé de cette mission ?!

Le Padawan s'était efforcé de garder la voix la plus neutre possible, mais la surprise et l'incrédulité y transparaissaient clairement. Luke Skywalker le perça de ses yeux verts et prit une profonde inspiration avant de parler, pesant chacun des mots qu’il allait prononcer pour essayer de ménager au plus le Padawan.

- Valem, tu es loin d’être un simple d’esprit. Depuis peu, depuis ton rétablissement en fait, tu es devenu le Padawan s’exerçant le plus à l'académie. Le grand potentiel inexploité que tu avais en toi commence tout juste à émerger. Tu en es d’ailleurs conscient et cela te pousse à te dépasser. Ainsi, étudiant mieux que quiconque les préceptes Jedi, je suis sûr que tu te rends compte que cette mission te touche de trop près pour pouvoir garder un regard objectif. Je sais que tu t’es promis de la retrouver et que je t’ai donné mon accord, mais quand bien même tu serais le meilleur Jedi de la galaxie, en l’état actuel des choses j’ai bien peur que tu puisses être amené à faire de mauvais choix. Et cela de part les liens étroits que tu entretiens avec celle qui est ton maître, mais avant tout avec celle qui est ton amie d’enfance, avec Alancia. Et puis il y a toujours cette sensation étrange que je ressens en toi. Cette marque… Cette présence...

Skywalker s’arrêta quelques brèves secondes, regardant Valem dans les yeux comme s'il voyait au-delà d'eux, avant de finalement reprendre.

- Je pense donc que ce n’est dans l’intérêt de personne, ni du tien, ni de celui de l’académie, de te charger de cette mission.

Valem ne savait que répondre. Oui, il connaissait Alancia depuis ses 3 ans, oui il avait des liens très étroits avec elle. Une des raisons de son entrée à l’académie Jedi avait même été l’espoir de la revoir à nouveau, et cela contre l’avis de ses propres parents. Il avait même pour cela renoncé à son titre de Baron d’Emmer, c’est-à-dire à être un des hommes les plus influents de sa planète d’origine. Donc oui, sa relation avec Alancia était particulière, presque fusionnelle, mais cela était justement sa force. La raison pour laquelle il devait se charger de la retrouver.

- Maître Skywalker, c’est ma relation avec Alancia qui fait que je la connais mieux que quiconque. Là où un autre Jedi mettra des jours à trouver sur quelle planète elle est allée et pourquoi, je ne mettrai qu’une heure ! Je suis le plus qualifié pour mener à bien cette mission et vous le savez ! Aucun autre ici ne peut avoir plus de chance de la retrouver que moi.

Le maître Jedi dévisagea le Padawan et Valem se rendit compte qu’il était peut-être allé trop loin en répondant d’un ton si énergique. Il avait en face de lui le Jedi qui avait sauvé la galaxie de l’empire, et lui devait le respect que cela sous-entendait. Skywalker regarda Valem dans les yeux une fois de plus, cherchant à sonder son âme, et le Padawan soutint son regard. Après une longue minute pendant laquelle aucun des deux ne parla, Skywalker se tourna et reprit la parole en croisant les bras derrière son dos.

- Très bien. Je te laisse en charge de cette mission. Cependant, je veux un rapport complet de chacune de tes découvertes et je veux que tu passes par moi avant de prendre n’importe quelle décision. Pas d’initiatives hasardeuses ou d’impulsions impromptues. Tu iras là où est allée Alancia, récolteras un maximum d’informations et reviendras ensuite à l’académie. Nous aviserons ensuite de la suite des opérations. Est-ce bien compris ?

-Oui. Parfaitement. Merci maître Skywalker. Merci, répondit Valem en un souffle, un poids s’envolant d’un coup de ses épaules. Je vais de suite commencer. Je vais aller voir les ingénieurs qui ont décrypté le journal de bord et je pars dans l’instant.

- Et n’oublie pas de me tenir au courant de l’avancée de ta mission régulièrement. Tu n'es pas le seul à vouloir savoir ce qui est arrivé à Alancia.

-Oui maître.

Une fois cela dit, Valem partit à grands pas, avec une seule et unique idée en tête : retrouver Alancia.


CHAPITRE TROIS
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CHAPITRE TROIS


Le soleil levant. Le calme d’une cité encore endormie. Valem aimait cette paix relative du petit matin précédant l’agitation et le fourmillement continuel des grandes villes. Mais la planète de Gerrenthum étant située au carrefour de trois importantes routes commerciales, elle ne s'endormait jamais réellement et Valem commençait d’ailleurs à le remarquer. Si aucun bruit n’était perceptible au premier abord, en tendant bien l’oreille et en laissant la Force le guider, il pouvait ressentir les robots mécanos s’affairant continuellement aux abords des hangars, les taxis effectuer leurs va-et-vient continuels, les trafiquants revendant leurs cargaisons secrètes au plus vite… Le petit matin sur Gerrenthum n’était pas si calme que cela tout compte fait.

Valem s’étira bruyamment tout en marchant, baillant de telle sorte que l’on pouvait facilement compter toutes ses dents.

- Eh bien ! Voilà une manière de se comporter pour un baron !
- Oh, tu veux bien arrêter de m’appeler comme ça Al’ ?! Je n’aime pas ça et tu le sais !
- Justement. Et puis de toute façon, un Padawan n’a pas à contredire son maître je te signale.
- Tu sais ce qu’il te dit ton Padawan hein ?
- Tu es mal luné aujourd’hui Val’.

Alancia rit de bon cœur et continua sa route, suivie de près par Valem. Le problème avec elle, c’était que peu importait ce qu’elle lui disait, Valem n’arrivait jamais à lui en vouloir. Rien qu’en entendant son rire enjôleur et en la voyant lui envoyer un clin d’œil, il ne pouvait s’empêcher de sourire. Valem ressentit une légère douleur à la tête en la regardant lui faire le clin d’œil et reprit la conversation d’un air ronchon.

- Bon, on est bientôt arrivés ?
- Patience jeune Padawan ! Patience ! lui répondit-elle sur le même ton narquois qu’auparavant.
- Et depuis quand suis-je ton « jeune Padawan » ?!
- Depuis que je suis ton maître, c'est-à-dire maintenant bientôt un an, et depuis toujours en fait, vu que je suis plus âgée que toi.
- De trois ans ! Trois ans seulement je te signale !
- Et alors ? Tu restes donc mon jeune Padawan.
- Mais…

Alancia mit fin à la conversation en posant son index sur la bouche de Valem et en lui montrant une échoppe du regard.

- Nous sommes arrivés. Maintenant tais-toi et tiens-toi sur tes gardes. La dernière fois que nous avons eu des nouvelles du chevalier Gorduni, c’était il y a plus d’un mois et cela venait d’ici. On ne sait pas ce qui lui est arrivé, donc reste vigilant. Cela n’est peut-être qu’un problème de communication, mais on ne sait jamais.

Valem hocha la tête et ils se dirigèrent tous deux vers le petit magasin de pièces détachées devant eux. Il était fermé et paraissait ne pas avoir ouvert depuis une éternité. Une épaisse couche de poussière était visible sur tous les objets présents en devanture et de multiples insectes y avaient apparemment élu domicile. Alancia voulut ouvrir la porte d’entrée, mais elle était verrouillée.

- Je vais aller voir s’il n’y a pas une porte derrière, dit Valem, plus à lui-même qu’à l’attention d’Alancia.
- Pas la peine, lui répondit-elle en un sourire.

D’un simple mouvement de main, elle débloqua les verrous grâce à la Force.

- Tu vois, c’était facile.
- Je ne suis pas sûr que cela soit très légal en revanche…
- Nous sommes des Jedi en mission, ce n’est pas une porte qui va nous stopper non ?

En entendant le ton plein de malice de son maître, Valem n’eut pas le cœur de répondre. Il se contenta de hausser les épaules et de la suivre à l’intérieur en se massant la tempe pour essayer de faire passer son léger mal de tête qui persistait. Une fois entrés, tout deux se rendirent bien compte que la devanture était en fait en assez bon état contrairement à l’intérieur de l’échoppe. Des morceaux de robots traînaient ça et là, des restes de nourriture jonchaient le sol, des centaines d’insectes fuyaient les visiteurs à chacun de leurs pas et une odeur pestilentielle agressait les narines des deux Jedi.

- Pouah ! C’est vraiment immonde ! s’exclama Valem se plaquant la main sur le nez.
- Ce n’est pas très accueillant en effet.
- Tu es vraiment sûre que c’est d’ici que venait le dernier message du chevalier Gorduni ?
- Certaine malheureusement. Il faut chercher quoi que ce soit qui puisse nous indiquer ce qui lui est arrivé.
- Comme ça par exemple ?

Valem pointa du doigt une partie de mur située au fond de la pièce. Deux marques d’impacts de blaster y étaient bien visibles.

-Comme ça oui, acquiesça Alancia en s’approchant du mur. Va regarder dans les rayonnages, et je m’occupe de l’arrière-boutique. Sois en alerte, je ressens comme des présences dans le coin. Mais ténues, très lointaines… Et pas très amicales.
- Entendu.

Les deux Jedi continuèrent leurs recherches dans tout le magasin mais ne trouvèrent rien d’intéressant, mis à part les traces évidentes qu’un combat s’était bel et bien déroulé ici : les débris de pistolets lasers et de vibrolames en témoignaient.

- Bon. C’est sûr que Gorduni a combattu ici, d’après les restes de fusils blasters tranchés que j’ai trouvés. Mais à part cela, rien, nada. Et aucune trace des personnes que tu as ressenties. Cela ne nous avance pas vraiment… Que fait-on maintenant, maître ? dit Valem en insistant bien sur le maître, d’un air sournois.
- Alors comme ça, tu m’appelles maître seulement quand je dois prendre les décisions hein ?
- Fine déduction,
maître.

Alancia ne pu réprimer un rire nerveux en voyant à quel point son Padawan se moquait d’elle et relâcha son attention. Il ne la considérait comme son aînée que quand il ne voulait prendre aucune responsabilité. Cela avait toujours été ainsi avec Valem de toute façon. Il avait fui les responsabilités de son rang de Baron d’Emmer en devenant Jedi, et ne faisait que le strict minimum dans son entraînement, au grand désarroi d’Alancia. Mais il fallait dire qu’elle avait du mal à le réprimander et à le motiver comme un bon maître Jedi le devait envers son Padawan : étant passée chevalier avant lui, elle avait insisté pour devenir son maître et on lui avait accordé cette tâche car les Jedi formés avaient déjà tous plusieurs apprentis chacun, et que toute aide était donc la bienvenue. Mais elle reconnaissait maintenant qu’elle n’aurait peut-être pas dû. Son amitié avec lui et les sentiments particuliers qu’elle portait à son égard l’empêchaient peut-être d’avoir une vue objective. Et c’est ainsi qu’en mission, ils se parlaient plus en tant qu’amis, d’égal à égal et se narguant l’un l’autre, plutôt que de maître à élève, se conseillant et s’entraidant. Mais Alancia n’y pouvait rien, elle n’arrivait pas à être dure avec lui.
Valem, continuant dans son jeu, fit mine de se prosterner devant Alancia. Cette dernière pouffa de rire devant cette fausse marque de respect caricaturale. Elle sécha les larmes de joie qui perlaient à ses paupières et émit un profond soupir pour se reconcentrer. Quand elle rouvrit les yeux, tout se passa très vite.

Valem eut seulement le temps de voir son maître bondir sur lui et dégainer son arme. Elle le plaqua violemment au sol et Valem entendit un bruit de sabre laser, de blasters, puis un grand cri. Quand il rouvrit les yeux pour se relever, une dizaine de silhouettes se détachaient devant lui, arme au poing, et encore plus inquiétant, il ne sentait plus la Force autour de lui. Il était comme coupé d’elle. Il se retourna et vit un zabrak gisant sur le sol, une balafre encore fumante au niveau de son torse, et Alancia, allongée la main sur son épaule gauche en sang. Il se précipita vers elle, ignorant les personnes qui l'entouraient à présent, mais se prit un violent coup de pied dans les côtes, le mettant de nouveau au sol. Son assaillant se dirigea alors vers lui, pointant son pistolet laser vers sa tête.

- Bien bien bien ! Les Jedi ont finalement entendu notre appel et ont daigné venir ! Nous commencions à douter de votre venue.

Devant l’absence de réaction de Valem, qui était sous le choc de voir son maître blessé car il ne l’avait jamais vu en difficulté de toute sa vie, le Rodien reprit la parole.

- Oh, mais pardonnez mon impolitesse. Je me présente, Mok’Nelar, tueur à gages, contrebandier, fugitif, fin limier, parieur invétéré, coureur de ces dames et chasseur de primes à mes heures perdues, pour vous servir.

Le tueur à gage était un Rodien d’un bon mètre quatre-vingts à la peau jaune cireuse et dont les yeux gigantesques semblaient narguer les deux jedis. Il fit une moue qui devait sûrement être très charmeuse pour la gente Rodienne et toutes les autres personnes présentes dans la pièce, mis à part Valem et Alancia, rirent de bon cœur.

- Que nous voulez-vous ? Comment diable êtes-vous arrivés ici ? finit par dire Valem en un souffle.
- Oh ! Il parle ! Voyez-vous ça ! Et en plus il pose deux questions très pertinentes ! Je ne pensais pas les Jedi si perspicaces !

Nouveau rire de l’assemblée. Le Rodien s’approcha de Valem jusqu’à ce que le Padawan puisse sentir sa respiration saccadée.

- Ce sont deux questions pourtant bien distinctes. Pour le comment, disons simplement que les trappes de contrebande de ce magasin sont très efficaces, et que l’ysalamir que nous avons acheté à prix d’or sur le marché noir fait des merveilles.

En effet, un des gorilles armés qui l’encerclaient portait d’une main une cage dans laquelle une espèce de lézard à fourrure semblait dormir. Valem était sûr d’avoir déjà eu un cours à l’académie parlant des animaux sensibles à la Force et sachant l’utiliser, ou la contourner, mais n’y avait pas vraiment prêté attention. Il aurait dû.

- Et pour le pourquoi, c’est aussi assez simple : nous voulons retrouver l’un des vôtres qui nous a engagé moi et mes hommes pour un travail, et qui, maintenant qu’il doit nous payer, a tout simplement disparu. Nous voulons savoir où est le maître Jedi Zaar.

Valem réfléchit quelques secondes, mais il ne connaissait personne de ce nom. Il lança un regard à Alancia qui, tout en serrant les dents, lui fit un hochement de tête signifiant qu’elle en savait autant que lui sur ce mystérieux maître Zaar.

- Je ne connais aucun Jedi de ce nom, je suis …

Le Rodien ne le laissa pas finir sa phrase et le prit par les cheveux pour le jeter à terre deux mètres plus loin, à quelques pas d’Alancia.

- Ne joue pas à ça avec moi ! C’était un Jedi, et tout les Jedi se connaissent ! cria le tueur à gage excédé.
- Mais comment pouvez-vous être sûr que c’était bel et bien un Jedi ?! Vous avez pu vous tromper !!
- Non ! Seul un Jedi aurait pu abuser de mes services comme il l’a fait ! Il s’est servi d’un de ses
tours pour m’embobiner ! Et puis, il avait un sabre, tout comme votre autre ami, Gordu-machin.

Tout en disant cela, il sortit un sabre laser de l’une de ses besaces et l’alluma. Une lame jaune apparut : c’était bien le sabre du chevalier Gorduni. Il le bougea un peu en l’air, le contemplant, avant de l’éteindre et de le ranger.

- Que… Qu’avez-vous fait au chevalier Gorduni? réussit à articuler Alancia entre deux respirations.
- La même chose que nous allons vous faire si vous ne parlez pas.

Mok’Nelar prit le menton d’Alancia entre ses doigts avant de reparler à Valem.

- Ce serait dommage qu’une si belle tête finisse trouée tu ne penses pas ?

Le Padawan fit mine de se relever, mais immédiatement le rodien plaqua son blaster sur la tempe d’Alancia.

- Tututu… Ce ne serait pas raisonnable pour ta jeune amie. Elle t’a sauvé et tu la remercierais en la faisant tuer ? Pas très sympathique ça… En plus, c’est un blaster façon Mok’Nelar ! Je l’ai modifié moi-même et cela envoie de puissants vibro-rayons en même temps que le laser traditionnel. Et la combinaison des deux se révèle… détonante. J’espère que ton amie tient vraiment à toi car elle doit souffrir le martyr à l’heure actuelle.

Ce n’est qu’en entendant cela que Valem comprit que son maître venait de le protéger en ayant fait bouclier de son corps. Réalisant cela, il regarda Alancia droit dans les yeux. Son visage était blême et trempé de sueur. Mais malgré la douleur qui transparaissait sur son visage, elle s’efforça de lui sourire et de lui lancer un clin d’œil. Son clin d’œil. Et encore une fois, Valem ne put s’empêcher de sourire, en même temps que son mal de tête revenait. Le Rodien s’en aperçut et plaqua un peu plus son arme sur Alancia.

- Qu’est-ce qui te fait sourire Jedi ? Ne vois-tu pas que vous allez mourir tous les deux si vous ne nous dites pas où se cache le maître Zaar ?!
- Encore une fois, nous ne savons pas qui est ce Zaar.

Le tueur à gages émit un grognement avant de violement repousser Alancia qui alla percuter le sol en un cri de douleur. Il tourna alors les talons et se dirigea vers la sortie de l’échoppe. Arrivé au niveau de la porte, il reprit la parole avant de partir.

- Saleté de fierté Jedi. Occupez-vous en comme pour le précédent.



* * *


Valem étouffa un cri en reprenant ses esprits. Il s’était assoupi après avoir mis son vaisseau en pilotage automatique en direction de Nal Hutta et venait, encore une fois, de faire un rêve l’ayant amené dans les méandres de son passé. Il venait de revivre le guet-apens dans lequel son maître et lui étaient tombés un peu plus de neuf mois auparavant.

Il se souvenait encore parfaitement de sa sensation d’impuissance quand Alancia avait été blessée, et surtout du fait que s’il avait été un meilleur Jedi à ce moment, elle n’aurait pas eu à le protéger et donc à être blessée. Il se souvenait aussi de comment il avait réussi à mettre en déroute ses assaillants après le départ de Mok’Nelar, étant entré dans une sorte de transe suite au poids de la culpabilité. Il s’était jeté sur le garde tenant l’ysalamir et avait réussi à lui reprendre la cage et à la jeter le plus loin possible de lui : et il avait senti la Force revenir. Il se souvenait de cette sensation de puissance et presque de joie quand il avait abattu ceux qui avaient blessé son maître, en même temps que cette intense douleur qui l’avait saisi dans tout le corps, irradiant de l’intérieur. Et Il se souvenait avoir, rien qu’un moment, laissé la colère l’envahir et le guider. Mais il se rappelait aussi de son maître qui s’était relevée malgré la douleur pour l’arrêter dans sa folie meurtrière, d’Alancia qui s’interposait en lui lançant un dernier clin d’œil avant de défaillir. Et ce clin d’œil fut ce qui l’avait sauvé de cette rage meurtrière.

C’était après cette journée, une fois rentré à l’académie Jedi pour faire leur rapport, qu’Alancia et Valem avaient été chargés d’enquêter sur le mystérieux maître Zaar et de retrouver Mok’Nelar. Et Valem se souvenait avec nostalgie de ces longues soirées passées à éplucher des rapports en compagnie d’Alancia, dans sa chambre de convalescence. Il se souvenait s’être plus que jamais senti en osmose avec elle, sur la même longueur d’onde. Il se souvenait…

Valem se ressaisit et arrêta de ressasser son passé. Un mal de tête lancinant s’était installé pendant qu’il repensait à ces moments passés avec Alancia et il se massa vigoureusement les tempes. Ce qui l’avait réveillé était le signal du vaisseau indiquant qu’il approchait de Nal Hutta. D’ailleurs, il reçut un message du spatioport vers lequel il se dirigeait et on lui indiqua un hangar. Une fois posé, il sortit et la puanteur de l’air lui rappela immédiatement sa dernière venue sur cette planète. Une fois descendu de son vaisseau, il s’arrêta un instant pour remettre ses pensées en ordre. Une fois fait, il reprit sa marche, plus motivé que jamais.


CHAPITRE QUATRE
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CHAPITRE QUATRE

Valem remontait dans son vaisseau, le cœur lourd. Une nouvelle journée venait de passer, et il n’avait pas réussi à récolter une seule information viable. Cela faisait maintenant une semaine qu’il visitait les planètes où Alancia s’était rendue avec son aile X, mais personne n’avait été en mesure de lui donner des renseignements jusqu’à présent. Plus exactement, ses interlocuteurs prétendaient tous de ne rien savoir ou ne prenaient même pas la peine de lui répondre et s’en allaient. Ils avaient tous peur de quelqu’un ou de quelque chose, et Valem commençait à désespérer de trouver ne serait-ce qu’un indice. Il avait d’ailleurs fait part de cette menace à Luke Skywalker, qui lui avait évidemment recommandé de redoubler de prudence : si une personne n’osait pas parler en présence d’un Jedi, qui devrait normalement pouvoir la protéger, c’était que ladite menace était réelle.

Valem allait donc repartir de la cité volante de Bespin, et avait même allumé les moteurs de son aile A, quand un caillou rebondit sur le plastacier de son cockpit en un « bang » sonore. Le Padawan se demanda qui avait pu faire cela – sans pour autant en tenir compte - et mit ses propulseurs en marche. Mais avant même qu’il ne puisse décoller de plus de 10 centimètres, un, puis deux autres cailloux rebondirent encore sur sa carlingue. Valem arrêta ses moteurs et sortit en trombe de son vaisseau, courant presque dans la direction d’où venaient les projectiles. Il n’était pas d’humeur.

- Eh ! Eh toi là ! Cela t’amuse?! lança-t-il à l’encontre de la personne encapuchonnée qui se tenait maintenant à quelques mètres de lui, une petite pierre à la main.
- Chut, Jedi. Suivez-moi. lui répondit l’inconnu.

Puis, sans un mot, il s’en alla. Valem ne savait pas comment réagir. Fallait-il le suivre ou non ? Mais il prit rapidement sa décision : c’était la première personne entrant délibérément en contact avec lui depuis le début de ses investigations, et malgré ces méthodes douteuses tout renseignement était bon à prendre. Il se pouvait aussi qu’il ne soit qu’un citoyen recherchant de l’aide ou bien un malfrat lui tendant un piège pour gagner quelque notoriété en tuant un Jedi – ce qui était plausible si l’on se fiait à l’imposante vibrolame attachée dans son dos - et le Padawan se tint sur ses gardes en verrouillant son vaisseau avant de suivre son interlocuteur. Arrivé à son niveau, il voulu l’arrêter pour parler, mais ce dernier continua son chemin sans ralentir.

- Pas ici. Pas dans la rue. Il nous guette.
- Il ? Qui nous guette ?
- Pas ici.
- Je comprends, nous devons parler dans un endroit au calme.
- Non, Jedi idiot. Nous devons parler dans endroit avec du monde. Beaucoup de monde. Il n’osera pas se montrer avec tant de témoins.
- Ah. Répondit simplement Valem, ayant du mal à saisir en quoi la rue peuplée dans laquelle ils se trouvaient maintenant ne convenait pas à son nouvel ami du jour.

Ils marchèrent ainsi pendant un bon quart d’heure sans qu’aucun des deux ne parle, prenant deux turbo-ascenseurs pour remonter vers les niveaux supérieurs – ceux des hôtels de luxe et des casinos huppés – pour finalement arriver au niveau 0, soit à la surface de la cité des nuages : La lumière dorée du soleil couchant de Bespin fit cligner des yeux Valem. Les passants n’étaient maintenant plus que de riches vacanciers pouvant se payer le coût exorbitant des chambres de luxe. Les seules personnes « menaçantes » qui restaient dans les rues étaient les gardes du corps qui escortaient certains clients, devant sûrement être haut placées dans leurs mondes respectifs.
Puis, sans prévenir, l’encapuchonné entra dans une cantina bondée dont la pancarte luminescente criarde avait sûrement pour but d’être vue depuis l’espace (ou du moins Valem le soupçonnait) : le « Gloden Ace ». Valem emboita le pas de son compagnon, et se retrouva dans la cantina du plus mauvais goût qu’il n’avait jamais vu. La salle ronde de vingt mètres de diamètre sur cinq de haut avait le sol tapissé d’une moquette mauve, les murs de plastacier couleur blanc nacre surchargés de tableaux multicolores et d’imposants lustres de similicristal pendant à son plafond. On aurait dit que le propriétaire de la cantina avait essayé de réunir en un seul endroit le summum du chic venant de toutes les planètes connues de la galaxie. Et venant d’autant de styles artistiques différents… Après que son compagnon eut parlé à un des barmans, un Dévaronien curieusement habillé en costume violet, ils allèrent tous deux s’installer dans une alcôve située dans une arrière salle du premier étage un peu plus clairsemée. Cette salle, plus petite, avait la lumière tamisée et était plus sobre que celle du bas, à l’exception notable d’une imposante statue de marbre noir qui trônait en son centre représentant un Toydarien. Une fois assis à leur table, ils commandèrent à boire à un droïde serveur - toujours sans qu’un mot ne soit échangé entre eux - et ce n’est qu’au moment où ils reçurent les boissons que le compagnon providentiel retira sa capuche, révélant de petites cornes saillantes sur le haut de son front et des tatouages faciaux géométriques. Un Zabrak. Devant avoir une trentaine d’années, il ne se démarquait du quidam lambda que par son cou saillant – signe d’une musculature développée – et sa vibrolame d’un bon mètre cinquante de long qu’il avait posée à coté de lui en s’asseyant.

- Bien, jeune Jedi, maintenant nous pouvons parler.
- Parfait, lui répondit Valem, je vous écoute.

Le Zabrak croisa les mains et se rapprocha de lui, baissant sensiblement le ton de sa voix, comme s’il avait peur de se faire entendre malgré la musique et le brouhaha régnant dans la cantina.

- J’ai entendu dire que tu recherchais des informations sur un Jedi étant venu il y a quelques mois. Parles-tu de la fille ? Alenci Pole si je me souviens bien.
- Alancia Pole oui ! C’est elle !

Enfin ! Enfin quelqu’un qui est entré en contact avec Alancia ose me parler !

Valem était aux anges. Il prêta toute son attention à ce que disait le Zabrak sans se soucier du fait que ce parfait inconnu le tutoyait, voulant graver chacun de ses mots dans sa mémoire. Il s’était même à demi levé sous le coup de l’émotion, les deux mains appuyées sur la table, mais se rassit promptement.

- Elle est effectivement venue me voir il y a environ cinq mois, pour me poser des questions. Elle était à la recherche d’un autre Jedi qui était passé dans ce secteur de la bordure extérieure, et comme je suis au courant de tout ce qui se passe dans le coin…

Le Zabrak fit un arrêt dans son récit dont profita Valem pour lui poser les questions qui lui brûlaient la langue depuis maintenant plus de trois mois, depuis qu’Alancia avait disparu.

- A-t-elle donné le nom de celui qu’elle recherche ? Etait-elle seule ? A-t-elle dit où elle allait ? A-t-elle donné n’importe quel renseign…
- Woh woh woh ! Tout doux Jedi. Avant toute chose, as-tu la moindre idée de la personne à laquelle tu t’adresses en ce moment ?
- Non. répondit honnêtement Valem après quelques secondes.

Le Zabrak s’adossa sur son fauteuil et éclata d’un rire sonore. Il écarta ensuite les bras avant de parler, prenant une pose qui se voulait magistrale.

- Tu as devant toi le plus redoutable chasseur de primes de toute la bordure extérieure, le survivant aux mille combats, et bientôt l’une des personnes les plus riches de ce coin de la galaxie - si les actions que je possède dans Zabhum Tibanna Guns n’arrêtent pas d’augmenter comme elles le font depuis des mois ! Bref, je suis celui que l’on surnomme « la fine lame » : le légendaire Toomba Dorno.

Le chasseur de primes termina sa tirade par un sourire ravageur avant de s'adosser à sa chaise en un nouvel éclat de rire. Et en effet, il avait le droit de rire à gorge déployée. Sa réputation était belle et bien phénoménale. Il était connu dans toute la bordure extérieure comme étant un des chasseurs de primes ayant capturé le plus de criminels, comme celui qui ne ratait jamais une chasse qu’il entreprenait, ou encore comme la personne maniant le mieux la vibrolame de la galaxie. Et même si toutes ses rumeurs sur lui étaient sûrement exagérées et absolument impossibles à vérifier, elles devaient tout de même avoir un fond de vérité. Valem se rendit donc compte qu’il ne parlait pas à n’importe qui, mais à un combattant aguerri, et apparemment assez pour braver la mystérieuse menace qui avait effrayé tous ses précédents interlocuteurs.

Une fois que Toomba eut terminé de rire, Valem reprit la conversation.

- En effet, vous êtes un chasseur de primes renommé. Même très renommé. Et je comprends aisément pourquoi Alancia est venue vous voir. Que vous a-t-elle demandé ? Si vous connaissiez Mok’Nelar ? Si vous…
- Ah ! Ne me parle pas de ce fumier ! A cause de lui, les gens assimilent les honnêtes chasseurs de primes comme moi aux abjects félons et criminels comme lui. Je le hais ! Si je pouvais tomber un jour sur lui, je ne te dis pas le plaisir que j’aurais à le descendre…
- Et bien je suis désolé, mais vous n’en aurez jamais l’occasion.

Il y eut un bref silence avant que Toomba ne reparle.

- Comment ça je ne pourrais pas ? Tu as l’intention de le protéger ?! De m’empêcher de…
- Ce n’est pas ça, calmez –vous. Vous ne pourrez pas le « descendre » car il est déjà mort.
- Hein ? Cette ordure s’est finalement fait tuer ? Par qui ? Que j’aille le féliciter pour cet acte de bienveillance !
- Justement, il y a des chances que cela soit par Alancia Pole. Et c’est une des raisons pour laquelle je veux savoir tout ce qu’elle vous a demandé.


* * *


Valem se trouvait devant la cantina et conversait avec Luke Skywalker grâce à la borne d’intercom longue portée payante (et extrêmement chère) que le Golden Ace avait eu la bonne idée de placer là. Il venait de parler pendant plus d’une heure avec Toomba, et ce qu’il avait appris était très instructif : Alancia était effectivement venue voir le chasseur de primes pour avoir des renseignements sur Mok’Nelar, mais elle s’était surtout intéressée au fameux « Maître Zaar », et à ce qui s’apparentait à une secte du même nom qui prenait de l’ampleur. D’après ce qu’elle avait dit à Toomba, dans chaque système qu’elle avait visitée elle avait noté des disparitions d’adolescents et de multiples meurtres - chefs d’entreprise, chercheurs, dignitaires - apparemment sans aucun lien entre eux. Et, de manière récurrente, un homme encapuchonné se faisant appeler Zaar était venu et avait « pacifié » la pègre locale, la réduisant au silence ou bien la mettant à son service.

Plus inquiétant encore, à chaque fois qu’Alancia parlait à quelqu’un de cela, elle perdait le contact avec ce dernier dans la semaine qui suivait, et apprenait son assassinat sous peu. D’ailleurs, la seule raison pour laquelle Toomba Dorno n’avait pas été inquiété par cette vague de meurtres fut qu’il était parti en chasse juste après la venue d’Alancia : ne revenant sur Bespin que deux mois plus tard il avait alors appris que des gens à l’allure lugubre l’avaient recherché. Et comme il aimait être le chasseur et non le chassé, il avait tout intérêt à faire cesser cette traque et c’était pour cela qu’il collaborait maintenant avec Valem.

Luke Skywalker prenait ces révélations très au sérieux car si tout cela était vrai, il devrait sans doute prévenir la Nouvelle République de cette menace. Mais avant toute chose, il devait évidemment vérifier la véracité de ces accusations. Mais au-delà de cela, tout comme Valem, les agissements de ce mystérieux Zaar le laissaient perplexe. Pourquoi ces meurtres ? Pourquoi ces adolescents disparaissaient-ils ? Etait-ce des enlèvements ? Mais alors pourquoi aucune rançon n’était-elle demandée ? Maintenant que Luke et Valem avançaient enfin sur la piste d’Alancia, il semblait que les informations recueillies soulevaient autant de réponses qu'elles n'apportaient de questions.

- Valem, il faut que tu retournes voir Toomba Dorno pour retranscrire l’exacte conversation qu’il a eue avec Alancia. Peu importe le temps que cela prendra. Rémunère-le s’il le faut, mais nous devons récolter le plus d’informations possible pour pouvoir reprendre l’enquête là où Alancia l’avait laissée, pour comprendre ce qu’elle avait découverte. Je pense que c’est ainsi que nous aurons le plus de chances de remonter jusqu’à elle.
- Oui maître Skywalker. Dois-je amener le chasseur de primes à l’académie pour qu’il puisse être en sécurité ?
- Je ne pense pas, lui répondit simplement Luke Skywalker. Tu es avec lui et si les rumeurs que j’ai entendues à propos de ce Toomba sont justes, il n’y a pas trop de soucis à se faire pour sa sécurité.
- C’est aussi ce que je pens…

Valem interrompit sa phrase en entendant un grand vacarme venant de la cantina : des bruits de blasters et de cris mêlés. Valem réagit dans l’instant.

- Je dois vous laisser. Je vous recontacte, dit-il en éteignant l’intercom sans plus de cérémonie et entrant dans la cantina.

Il se fraya un chemin à travers la foule apeurée en allumant son sabre laser, ce qui la dispersa presque immédiatement. Arrivé dans l’arrière salle, il trouva tous les clients levés et massés autour de la table de Toomba, blaster à la main. Une fois à leur niveau, il vit le cadavre du chasseur de prime, décapité, sa vibrolame gisant sur le sol encore dans sa main.

Non !! Pas maintenant !Qui ?! Comment ?!

Il se tourna vers la première personne à sa portée et l’empoigna par le col de sa main libre. Pour toute réponse, le client apeuré - un bothan - lâcha son arme et pointa l’un de ses doigts velus vers une porte de service entrouverte derrière le comptoir, autour de laquelle de nombreuses marques encore fumantes d’impacts de blaster étaient visibles. Et le bothan ne dit qu’un seul mot, bégayant.

- Je… Jedi.

Valem lâcha prise et se précipita vers la sortie. Il se retrouva sur une sorte de balcon, les rues bordées de casinos sinuant en contrebas devant lui. Et au loin, une personne courait et sautait de toits en toits, au dessus de la foule de vacanciers profitant du magnifique coucher de soleil. Valem ferma les yeux et se concentra : une aura sombre s’enfuyait. Valem prit alors une profonde respiration et sauta sur la toiture devant lui. La poursuite venait de commencer.


CHAPITRE CINQ
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CHAPITRE CINQ


Valem n’aurait jamais réussi à poursuivre la personne en fuite quelques mois auparavant, mais son entrainement intensif à l’académie avait bel et bien porté ses fruits, et il s’en félicita intérieurement. Après moins d’une minute de poursuite, Valem sauta par dessus une rue mesurant bien cinq mètres de large et il dut s’aider de la Force pour y arriver, atterrissant sur la devanture lumineuse d’un casino. Ce faisant, la personne à l’aura obscure se retourna, l’aperçut, et accéléra. Elle bifurqua vers le quartier des music-halls et autres théâtres, slalomant entre les statues fantaisistes culminant sur leurs toits. Sa silhouette sombre était cachée par intermittence par les dénivelés des infrastructures, et Valem avait de plus en plus de mal à la suivre.

- Et merde ! C’est qu’il se débrouille…

Valem se faisait peu à peu distancer, et si cela continuait à ce rythme, il allait perdre sa proie en moins de deux minutes. Tout en gardant son allure, il se mit à réfléchir au meilleur moyen de la rattraper en regardant tout autour de lui.

Réfléchis Valem, réfléchis. Tu n'as jamais été doué pour improviser, mais là il va bien falloir parce que sinon tu vas le perdre, ce tueur… Réfléchis, réfléchis !

Le regard de Valem s’arrêta alors sur un Zabrak en train de garer sa moto-speeder – un petit modèle de course de couleur rouge - juste en contrebas du toit de l’Opéra où Valem se trouvait actuellement.

Bon, c’est un cas d’extrême urgence là, j’ai absolument besoin de rattraper le tueur. L’éthique passe après…

Le Padawan sauta de son perchoir, ralentissant sa chute en s’aidant de la Force, et atterrit en une roulade six mètres plus bas. Il se précipita alors vers le Zabrak tel une tornade. Ce dernier – un jeune Zabrak devant avoir à peu près le même âge que Valem mais dont la cicatrice barrant sa pommette droite, la vibrolame et les deux pistolets attachés à sa ceinture donnaient l’air d’un vieux briscard - prit peur et sortit le BlasTech DH-17 situé dans son holster droit. Valem le lui fit voler des mains d’une pichenette de Force.

- Mais t’es qui to… commença à aboyer le Zabrak.
- Désolé, mais j’en ai vraiment besoin.

Valem le mit au sol prestement à l’aide d’une prise qu’on lui avait enseignée à l’académie - utiliser l’inertie de sa course et son poids pour pousser le haut du corps de l’adversaire d’une main, tout en envoyant une poussée de Force lui faucher les pieds dans le sens opposé : galipette garantie - et enfourcha la moto-speeder dans la continuation de son mouvement. Sans même prendre le temps de voir le Zabrak s’écraser lourdement au sol, il ferma les yeux et se concentra pour ressentir où était le tueur.

Par là.

Il poussa le propulseur au maximum de sa puissance et la moto-speeder s’élança en un hurlement caractéristique. Valem slaloma entre les passants indignés, les yeux mi-clos, se laissant presque entièrement guider par la Force. Les lumières colorées des devantures des établissements de luxe dansaient devant lui et il ne voyait plus tant les touristes grâce à sa seule vue qu’à l’aide de la Force sous forme de boules d’étonnement, d’indignation et de peur. A plusieurs reprises, il faillit s’encastrer dans d’autres véhicules, les évitant de peu à chaque fois. Il dut même se servir d’un escalier comme tremplin pour éviter la collision avec un énorme animal – un Veermok d’après la pancarte colorée « Venez voir Baafsa, le Veermok apprivoisé ! » - qui bloquait pratiquement toute la rue dans laquelle il était engagé. Il lui passa juste au-dessus et son réacteur brûla quelques poils de l’animal qui rua instantanément en un rugissement de colère.

Désolé, désolé, désolé, pardon.

Même avec la vitesse que lui procurait la moto-speeder, les détours que devait prendre Valem ne lui permettaient pas de regagner tant de terrain : le fuyard ne courait pas en ligne droite, sautant toujours adroitement de toits en toits, et il prenait un grand soin à ne pas longer les rues. Valem se retrouvait obligé de tourner à presque chaque intersection, et se demanda s'il avait bien fait de "prendre" cette moto-speeder. Ce ne fut qu’au bout d’une dizaine de minutes, quand ils bifurquèrent vers un des quartiers de résidences privées, que Valem put réellement accélérer en profitant du fait que les rues étaient de moins en moins passantes. Et bientôt Valem sentit que sa proie ralentissait. Il se rapprocha d’elle jusqu’à garder une cinquantaine de mètres de distance entre eux, et arrêta la moto-speeder au coin d’un hôtel particulier, composé harmonieusement de roche et de plastacier, qui se situait à l’angle de la rue dans laquelle il sentait la présence du meurtrier. Valem se colla au mur au coin de l’imposante bâtisse, minimisa au maximum sa présence dans la Force, et jeta un coup d’œil. La rue était longée par de nombreux petits palais (Valem ne voyait pas comment les appeler autrement vu leurs tailles) pour la plupart construits en plastacier. Ils alternaient de manière plus ou moins régulière avec des hangars privés ; bien plus esthétiques que fonctionnels, ils n'étaient sûrement achetés que par de grandes entreprises ou par de richissimes particuliers. Et la silhouette qu’il poursuivait depuis maintenant près de vingt minutes se tenait justement à l’entrée d’un de ces hangars, tapant le code de sécurité de la porte.

Un hangar privé hein ? Je ne te laisserais pas partir de cette station orbitale si facilement !

Valem essaya d’améliorer sa vision grâce à la Force, mais il était trop loin et la porte de métal s’ouvrit en coulissant vers le haut sans qu’il n’ait réussi à voir la combinaison. Une fois que la silhouette eut totalement disparu dans l’embrasure, la porte commença à se refermer. Il fallait agir vite.

Valem sortit de son point d’observation et se dirigea en marchant vers le hangar, tendant la main droite vers la porte et se concentrant au maximum sur elle. Cette dernière continua à descendre sans changement et Valem redoubla d’efforts tandis qu’il en appelait à la Force. Finalement, la porte commença à ralentir dans sa fermeture, sans pour autant se stopper. Valem était maintenant à moins de trente mètres de la porte mais il savait que s’il relâchait son emprise pour courir, même aidé par la Force, il n’arriverait pas à la passer à temps. Mais de toute façon, il n’arriverait pas à empêcher la porte de se refermer : les servomoteurs hydrauliques étaient trop puissants pour lui. Il ferma alors les yeux et prit le premier objet qu’il trouva – une petite fontaine décorative située dans le jardin d’un des petits palais – et le fit léviter vers la porte pour finalement le poser en douceur sous elle. Il continua ensuite à maintenir son emprise sur la porte elle-même pour la ralentir au maximum avant qu’elle ne touche la fontaine de pierre : lorsqu’elle le fit, seul un léger « poum » se fit entendre, et la porte coulissante s’immobilisa.

Valem rouvrit les yeux. Il se trouvait seulement à une dizaine de mètres de la porte. L’effort qu’il avait effectué avait été plus intense qu’il ne l’aurait cru et il sentait maintenant la sueur couler dans son dos à grosses gouttes et ruisseler sur son front. Mais l’essentiel était qu’un espace de cinquante centimètres séparait maintenant le sol de la porte, soit assez pour le laisser passer. Il prit juste le temps de reprendre son souffle et d’essuyer son front du revers de sa manche avant de se faufiler dans le hangar.

Il sortit son sabre laser, prêt à l’allumer au moindre signe de danger, et avança en faisant bien attention de rester caché dans la pénombre du hall d’entrée du hangar. Ce dernier se composait juste d’une grande pièce rectangulaire de duracier de trente mètres sur vingt à ciel ouvert, dans laquelle de nombreuses carcasses de droïdes trainaient. Au milieu de l’ère d’atterrissage vide, une personne encapuchonnée se tenait debout, en train d’écrire sur un datapad. Le meurtrier. Valem avança à la lumière maintenant orangée du jour tombant, alluma son sabre laser et s’arrêta à une dizaine de mètres du meurtrier. Entendant le grésillement si particulier de la lame de plasma, la silhouette sombre se retourna pour faire face au Padawan. Son visage était caché par la capuche de son manteau.

- Qui êtes-vous et pourquoi avez-vous tué Toomba Dorno ? demanda Valem d‘une voix forte. Et pas d’entourloupes, vous êtes coincé ici, vous ne pouvez plus fuir.

En guise de réponse, l’encapuchonné leva lentement sa main droite, bras tendu, en direction de Valem. Il l’arrêta au niveau de son torse et attendit. Nul ne bougea.

- Bon, vous allez me répondre au lieu de faire des gestes théâtraux ? Parce que là, j’ai pas vraiment la patience pou…

Un mauvais pressentiment assaillit soudain Valem. Trop tard. L’encapuchonné ouvrit la main et projeta une puissante vague de Force en direction de Valem, qui ne réussit qu’à la dévier partiellement. Il eut l’impression de se prendre le coup de poing d’un wookiee en colère dans son épaule gauche et fut déséquilibré. Il grogna de douleur en se remettant sur ses appuis et prit la garde de son arme à deux mains. Son assaillant profita de ce bref moment pour fondre sur lui, sortant de sa cape ce qui ressemblait à un fin tube métallique de trente centimètres de long : un sabre laser. Il l’alluma et frappa d’un même geste en direction de la tête de Valem, mais le Padawan interposa son propre sabre juste à temps. La lame bleue et la lame rouge restèrent un moment l’une sur l’autre, pendant lequel le meurtrier parla, sa voix haut perchée pleine d’une joie malsaine :

- Ma mission ne consiste peut être pas à te tuer, mais je vais faire une petite exception rien que pour toi !

Repoussant la lame écarlate et faisant gémir le plasma, Valem attaqua à son tour. Son adversaire para son coup et sauta en arrière, atterrissant au même endroit où il s’était tenu à peine trente secondes plus tôt.

Si ce n’est pas un Sith, je veux bien être transformé en Jawa !

Comme pour répondre à la pensée de Valem, son adversaire laissa tomber sa longue cape, découvrant sa peau d’un vert azuré et son visage sévère encadré de deux lekkus. Valem fut surprit de constater qu’en dépit de leurs carrures respectives, son adversaire était une femelle.

Une Twi’lek.

- Alors, petit Jedi, qu’est-ce qui t’amène dans cette belle citée volante de Bespin ? demanda la Twi’lek d’un ton mièvreux, montrant ses dents en un sourire carnassier.
- Je ne pense pas que vous soyez en position de poser des questions. C’est vous qui all…
- Au contraire ! le coupa-t-elle. Je t’ai senti me suivre dans presque toute la ville. Et même si je n’aurais peut-être pas dû, j’ai baissé la cadence pour que tu puisses me suivre. Et maintenant que tu es là, j’ai envie de jouer avec toi !

Baissé la cadence ? Elle rigole ou qu…
Modifié en dernier par Vaxude le Ven 22 Nov 2013 - 9:48, modifié 14 fois.
"- Alors comme ça, tu m’appelles maître seulement quand je dois prendre les décisions hein ?
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mar 20 Nov 2012 - 16:08   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Sois le bienvenu dans la Section, j'ai lu ton texte avec plaisir :) Écoute, l'histoire me plait, d'abord parce que contrairement aux romans officiels, les fan-fics sur les Jedi période Nouvelle République ne sont pas légions alors qu'on peut proposer des visions bien différentes, mais surtout parce que le point de départ paraît intriguant :) Le personnage principal a aussi un bon potentiel en cela qu'on peut faire un bon développement psychologique. Concernant, le style, ça se lit sans problème, mais j'ai quand même eu la sensation d'un léger manque de fluidité dû à une ponctuation trop uniforme, rallonger les phrases avec plus de virgules/points-virgules une fois de temps en temps, ou encore en laisser en suspens peut apporter un peu plus de couleur ; tu peux aussi mettre des interrogations ou des exclamations pour que ce soit moins plat, mais attention, point trop n'en faut !

Bref, ça m'a l'air bien parti, je lirai la suite avec plaisir :)

Ci-dessous, quelques remarques plus techniques sur l'écriture :

de l'académie qu'à créé


"qu'a" ; c'est du verbe de possession qu'il s'agit ici, pour rattacher le verbe "créé" à Luke :wink:

à quitté


Idem ;)

La pale


Pâle, une pale c'est dans une hélice, hein :D

pour ne plus qu’entendre le battement de son cœur.


Pour ne plus entendre, étourderie, je pense.

et Valem dû user


Dut.

de son adversaires


Un "s" en trop^^

ses coups semblait


Semblaient.

une roulade sur le coté


Côté, il n'est pas coté en bourse ! :D

presque être comparés à une dance tellement ils étaient fluide.


En français, ça s'écrit "danse"^^ Il manque aussi un "s" à "fluide", mais je voulais surtout relever l'usage de "tellement", peu approprié, on dit plutôt "tant" dans ces cas-là :wink: "Tellement" précède classiquement un adjectif.

Et pour cause, son maître en était l’inventeur.


Euh... On est pas sous la Nouvelle République ? :perplexe:

Le choc des sabres lasers éclairaient


Le sujet est un choc ; donc "éclairait".

depuis plus d’un mois-et-demi à présent


Les traits d'union sont inutiles.

Il se décida donc d’aller


Il se décida donc à aller ou il décida donc d'aller, il me semble :neutre:

c’est avéré être


s'est avéré ; le "c'est" ne sert qu'à désigner quelque chose, tandis que le "s' " renvoie directement au sujet.

Ton enseignement en ses lieux


En ces lieux, sinon ça veut dire que l'enseignement est propriétaire de l'Académie^^

Mais fait très attention


Fais.
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Messagepar Hiivsha » Mar 20 Nov 2012 - 16:48   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Mitth'raw Nuruodo a écrit:
de l'académie qu'à créé


"qu'a" ; c'est du verbe de possession qu'il s'agit ici, pour rattacher le verbe "créé" à Luke :wink:



Je dirais même plus, comme dirait notre cher professeur Tournesol,

"de l'académie qu'a créée"

en effet, "créer" s'accorde ici avec le COD "académie" placé avant l’auxiliaire "avoir", donc au féminin (Luke étant le sujet du verbe "créer") ;)
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Messagepar Yorkman » Mar 20 Nov 2012 - 16:59   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

"Je dirais même plus"...ne serait-ce pas plutôt une célèbre phrase des Dupondt? :cute:
"Luke, we are what they grow beyond. That is the true burden of all masters."
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Messagepar Hiivsha » Mar 20 Nov 2012 - 17:03   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Tout à fait, au temps (ou autant) pour moi... Tournesol, c'est "un peu plus à l'ouest"... où avais-je donc la tête tout à l'heure ! :whistle:
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Messagepar Hiivsha » Mar 20 Nov 2012 - 17:10   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Mitth'raw Nuruodo a écrit:
pour ne plus qu’entendre le battement de son cœur.


Pour ne plus entendre, étourderie, je pense.



Non, je crois qu'il veut effectivement dire, qu'il n'entend plus rien HORMIS le battement de son cœur.

Pour ne plus qu'entendre le battement = pour ne plus entendre que le battement

la seconde forme aurait moins prêté à confusion. ;)
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Messagepar Jagen Eripsa » Mar 20 Nov 2012 - 17:35   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Bienvenue dans la Section Fan-Fictions, Vaxude ! :hello:

Je ne m'y connais pas du tout sur la période du Nouvel Ordre Jedi (le vilain bonhomme bleu qui t'a répondu précédemment suffit pour deux :D ) mais ça m'a l'air de bien partir. Bon courage pour la suite. :)
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mar 20 Nov 2012 - 17:42   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

En l'an 22, ce n'est pas du NOJ, hein :P
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Messagepar Jagen Eripsa » Mar 20 Nov 2012 - 17:46   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

C'est pareil :D
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Messagepar Vaxude » Mar 20 Nov 2012 - 18:02   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Tout d'abord, merci d'avoir pris le temps de lire, ça fait plaisir :)

Ensuite, les fautes de français sont comme les Siths: elles reviennent toujours même quand on pensent les avoir complètement éradiquées. J'ai donc procédé aux corrections. Merci Mitth'raw Nuruodo et Hiivsha pour les avoir trouvées. Pour les prochains chap', je vais me re-re-re-lire une dernière fois pour essayer de minimiser tout ça au possible.

Ensuite, pour le "Et pour cause, son maître en était l’inventeur", je ne parle bien évidement pas de l’Ataru, mais de la forme de combat en étant dérivée. Une adaptation propre de l'Ataru créée par le maître quoi :)

En ce qui concerne le style, il va évoluer. L'écriture des 9 chapitres déjà existants s'étalant mine de rien sur une certaine période, je me rend compte que mon écriture a changé. En mieux ? Ce sera à vous de voire :paf:

Ensuite, effectivement Valem n'entendait plus rien à part les battements de son coeur. Comme quoi, ce qui parait clair quand on écrit ne l'est pas forcément :neutre:

En tout cas, merci pour les commentaires :hello:
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mar 20 Nov 2012 - 18:07   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Ne te fais pas de soucis pour les coquilles, j'en trouve moi-même de nouvelles à chaque relecture :transpire: L'essentiel est de connaître les règles et de faire son possible pour les appliquer...

OK pour le style, je ne l'avais pas compris comme ça :wink:
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Messagepar Hiivsha » Mar 20 Nov 2012 - 18:07   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Je ne reviens pas sur les fautes signalées par Mitth hein :whistle:

Vaxude a écrit:est un des nombreux apprenti Jedi


est un des nombreux apprentis Jedi ("est l'un" serait plus joli)

Vaxude a écrit:sa vie a totalement basculée


sa vie a totalement basculé (sans e)


Vaxude a écrit:quelque-chose


quelque chose

Vaxude a écrit: les techniques de méditations


les techniques de méditation

Vaxude a écrit:prêté grande attentions


prêté grande attention

Vaxude a écrit: il arriva oublier la pluie


il arriva à oublier la pluie

(en plus je préfère "parvint" ou "réussit")

Vaxude a écrit:et eu juste le temps


et eut juste le temps

Vaxude a écrit:d’interposer son sabre contre celui de son opposant.


heuuu… on "interpose" quelque chose ENTRE deux autres choses. Tu ferais mieux de mettre "de placer son sabre" ou simplement "de contrer le sabre de son adversaire".
Parce qu'en plus "opposant" ici, n'est pas un choix adéquat. On a un "ennemi", un "adversaire", un "rival" éventuellement… mais l'opposant, c'est sur un terrain d'idées.

Vaxude a écrit:ses coups semblait contourner sa garde


semblaient

Vaxude a écrit:Le jeune Jedi voulu interpeler son assaillant


voulut

Vaxude a écrit:sans qu’il n’eut à poser de questions


question (ok, c'est un point toujours litigieux ;) )

Vaxude a écrit:ses yeux verts si envoutants


envoûtants

Vaxude a écrit:des taches de rousseurs


rousseur

Vaxude a écrit:et de long cheveux châtains


longs

Vaxude a écrit:après tout ce qu’ils avaient vécus ensemble


vécu

Vaxude a écrit:Puis il y eu un éclair


eut

Vaxude a écrit:chaque nuits


nuit

Vaxude a écrit:Valem s’assis sur son lit et pris le temps de souffler


s'assit + prit

Vaxude a écrit:Ayant finalement repris ces esprits,


ses

Vaxude a écrit:sa « barbe de trois jours » devenaient un peu plus fournie


devenait

Vaxude a écrit:et se surpris à ne penser à rien


surprit

Vaxude a écrit:


Vaxude a écrit:de ces modules de course préférés


ses

Vaxude a écrit:Seul exception à la règle


seule

Vaxude a écrit:le même ton posé qui mettait immédiatement ses orateurs en confiance


l'orateur étant celui qui parle, je suppose que tu voulais dire "auditeurs" ?

Vaxude a écrit:interrompre quelques instant ton entrainement


instants

Vaxude a écrit:Valem se releva et suivi le maître Jedi


suivit

Vaxude a écrit:Une fois arrivé dans son bureau, tout deux s’assirent et Skywalker pris


arrivés + tous deux + prit

Vaxude a écrit:un tas de ruine


ruines

Vaxude a écrit:J’aimerais donc que tu reconsidère ton choix


reconsidères

Vaxude a écrit:si ceux étant rentré en même temps


rentrés (d'ailleurs ici il faudrait dire "entrés")

Vaxude a écrit:Valem fit une pause avant de reprendre, maintenant le regard bleu acier de Luke Skywalker


"maintenant" ? tu veux dire "soutenant" ?

Vaxude a écrit:tu me feras un rapport complet et détaillé de chaque détail que tu trouverais


trouveras

Vaxude a écrit:Et si la situation l’exige, je serais peut-être amené à prendre de difficiles décisions


je pense que "serai" (futur) serait plus juste

Vaxude a écrit:il perçu une présence


perçut

Vaxude a écrit:je viens vous avertir que… commença-t-il à pleine vitesse.


mmm… à "toute" vitesse ?

Vaxude a écrit:mais le mettre Jedi lui


Maître

Vaxude a écrit:


Bon, l'histoire, enfin le début de l'histoire est intéressant et intriguant. Qu'est-il arrivé au maître de Valem ???

Sur la ponctuation, moi, je ne trouve pas grand-chose à redire mais Mitth et moi différons sur ce sujet ;)

Par contre beaucoup trop de fautes d'orthographe et de grammaire. Il faut apprendre à te relire lentement, phrase après phrase à tête reposée. Je me sens incapable de lire une fiction avec autant de fautes. ;)

Le style est plutôt maladroit par moment et mériterait d'être travaillé, notamment dans les scènes d'action.
"il avait toutes les peines du monde à ne pas se faire blesser"
"Il esquiva une dernière attaque destinée à sa tête en exécutant une roulade sur le coté"
"Tenant un sabre laser de couleur turquoise de sa seule main gauche, ayant sa droite au dessus de sa tête à la manière de certains escrimeurs, l’assaillant était plus grand et plus élancé que Valem."
"dans le vaisseau de transport en train de me rapatrier" => "le vaisseau qui me rapatriait"

Le vocabulaire est plutôt pauvre ou imprécis :
- évite d'utiliser les verbes "passe-partout" comme "essayer", "arriver"… quand un autre verbe plus précis peut faire l'affaire : "tenter", "parvenir" etc… ce qui permet de varier le vocabulaire.
- éviter les formes "passives" du texte : un exemple :
"Mais cette attaque impulsive fut évitée sans peine et Alancia plaqua sa main droite"
Préfère quelque chose comme :
"Mais Alancia évita sans peine son attaque impulsive et plaqua sa main droite…"
"se positionnant en tailleur" => "s'asseyant en tailleur"

Que cela ne te décourage pas. Il faut persévérer et surtout, surtout, chercher à l'améliorer en prenant en compte les critiques qui sont faites pour t'aider et non pas pour te démolir. :)

A quand la suite ?
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Messagepar Vaxude » Mar 20 Nov 2012 - 18:30   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Wahou... :shock: Wah. :perplexe: Wouch... :paf:

Je me sens... si... hum... humble et confus. La vache, je n'avais jamais vraiment fait attention au nombre de fautes que je pouvais faire. Que d'accords et de conjugaisons étant passés du côté obscur :evil:

Mais au moins, maintenant je sais ce que je dois faire : triple relecture de mes chapitres dès ce soir. Ordre 66 lancé.

Et pour la suite, ce sera dès que le chapitre suivant sera relu/corrigé/remanié, soit demain sûrement. :paf:
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mar 20 Nov 2012 - 18:32   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Eh, pas de panique, hein :whistle:
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Messagepar Nicravin » Mar 20 Nov 2012 - 18:50   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Là où Hiivsha passe, l'herbe nauséabonde de l'erreur syntaxique ne repousse plus. :D

Sur le fond, je dois dire que j'aime bien c'est frais et rafraichissant. Je vois venir une petite histoire intimiste (qui peut-être tournera à la tragédie ? :love: ), en marge de l'Histoire Générale, ça me plait bien.
Concernant le forme, je vais pas enfoncer une porte ouverte, Mitth' et Hiivsha ont déjà dit tout ce qu'il y avait à dire (enfin non mais je voudrais pas te décourager^^).
Modifié en dernier par Nicravin le Mer 28 Nov 2012 - 16:41, modifié 1 fois.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mar 20 Nov 2012 - 18:50   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

frais et rafraichissant


Fail.
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Messagepar Nicravin » Mar 20 Nov 2012 - 18:56   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Mitth'raw Nuruodo a écrit:
frais et rafraichissant


Fail.

Non. :non:
C'est une tournure que j'ai choisi volontairement après l'avoir mûrement réfléchie, dans le but d'illustrer le propos d'Isil quant aux pléonasmes.Ou pas.
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Messagepar Vaxude » Mar 20 Nov 2012 - 23:09   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Bon, finalement la relecture ne m'aura pris que la soirée. Et normalement le nombre de fautes d'accord/de syntaxe/de fatigue/d'étourderie devrait chuter drastiquement :diable:

Dans ce second chapitre, petit retoursur les évènements qui se sont passés avant le combat entre l'élève et le maître.

La suite, c'est tout de suite :whistle:


CHAPITRE DEUX


Valem marchait dans la grand-salle les bras croisés dans le dos et tournait en rond depuis maintenant des heures. Depuis que le pilote avait annoncé la découverte du vaisseau d’Alancia, Skywalker avait réuni toute une équipe composée des meilleurs techniciens présents dans l’académie pour essayer de tirer le plus d’information possible. Ils avaient d’ailleurs trouvé le journal de bord du vaisseau, mais les informations étant cryptées, elles prenaient du temps à être retranscrites. Et pour Valem, elles mettaient beaucoup trop de temps à l’être. Il avait beau essayer de se détendre en pratiquant des méditations Jedi, il n’arrivait pas à se concentrer.

Depuis un mois et demi il n’avait pas eu la moindre piste, le moindre indice sur ce que pouvait bien faire son maître, et maintenant qu’il en avait un, chaque minute lui semblait être une éternité. A chaque fois qu’il fermait les yeux, il la revoyait l’attaquer, ses yeux verts plus froids que jamais.

Valem sortit de ses pensées quand Luke Skywalker entra dans la pièce. Le Padawan se dirigea immédiatement vers le maître Jedi et n’eut pas besoin de poser de question pour avoir la réponse qu’il désirait.

- Nous avons finalement réussi à décrypter le code du journal de bord. Et je dois avouer qu’Alancia s’y connaît en programmation pour avoir créé un code comme celui-là. Encore un talent que je ne lui connaissais pas. Ainsi, nous avons pu déterminer les planètes sur lesquelles elle est allée avant d’abandonner son vaisseau sur Nal Hutta.

Valem sursauta pratiquement en entendant ce nom.

Al', pourquoi es-tu donc retournée sur Nal Hutta ??

- Sur Nal Hutta ? L'aile-X d’Alancia a été retrouvé sur Nal Hutta ?!
- En effet, lui répondit paisiblement le maître Jedi.

Nal Hutta était la planète jusqu’à laquelle Valem avait suivi Alancia à son insu des mois auparavant, et c’était surtout l'endroit où il l’avait vue pour la dernière fois avant son combat contre elle sur Omwat. Ils avaient tous deux eu une importante dispute quelques semaines auparavant, et en réaction à cela, elle s’était refermée sur elle-même, se plongeant à corps perdu dans la mission qu'on leur avait confiée : la recherche du tueur à gage Rodien Mok’Nelar et de son mystérieux commanditaire se faisant appeler le « maître Zaar ». Elle partait enquêter aux quatre coins de la galaxie sans même prévenir Valem, ne revenant que des jours plus tard, sans dire où elle était allée et ce qu’elle y avait appris. Et malgré les demandes de son Padawan, elle se bornait à le garder hors de ces recherches, laissant Valem sans mission, décontenancé et ne sachant pas vraiment que faire.

Il avait donc fini par décider de la suivre et avait suivi son vaisseau jusqu’à Nal Hutta. Ce « glorieux joyau » en langage Hutt, n’était maintenant plus que l’ombre d’une planète, l’appât du gain des Hutts et leur industrie lourde ayant totalement pollué les sols, l’eau et même l’air de la planète. Ils l’avaient faite à leur image : immonde et puante.

Valem ne comprenait pas vraiment ce que son maître pouvait bien venir chercher dans ce secteur de la galaxie. Mais il ne la comprenait pas tout court depuis quelques temps, et comptait bien trouver des réponses en la prenant en filature. Prenant bien soin d'entrer dans son transpondeur une des fausses identités pré-enregistrées dans sa base de données, il posa son aile-A modifiée à trois hangars de distance de celui d'Alancia, laissant le soin à son astromec de série R4-E1 de garder le vaisseau. Localisant Alancia grâce à la Force, de la manière la plus légère, la plus discrète possible pour ne pas qu'elle le remarque, il la suivit dans le dédale de rues et d’impasses de la ville, lui laissant toujours cinq minutes d’avance sur lui. Mais après seulement vingt minutes de marche, il perdit sa trace. Son aura s’était tout simplement envolée. Valem se concentra autant qu’il le put, mais ce n’est qu’une dizaine de minutes plus tard qu’il la localisa enfin. Il ressentit immédiatement une vague impressionnante de Force obscure, masse presque palpable de sentiments de haine et de colère, jaillissant à l’endroit même où était son maître : le Padawan se mit à courir à toute allure dans la direction où elle se trouvait, bousculant les passants dans sa course sans qu’aucun ne le ralentisse, fusse-t-il aussi imposant qu’un Hutt. Cette Force, elle l’avait pris aux tripes : elle était pleine de haine et de dédain, tranchante comme une vibrolame… Il arriva dans une sombre ruelle donnant sur l’entrée d’un appartement d’aspect miteux. La porte avait été défoncée et gisait sur le sol, mais aucun impact n’était visible à sa surface. «Ouverte à l'aide de la Force », se dit de suite Valem en lui-même. Il sortit son sabre laser, l’alluma, et entra. Aucun bruit. Il commença à chercher dans les salles du rez-de-chaussée, puis finalement monta à l’étage, toujours sur ses gardes. Et il tomba nez-à-nez avec Mok’Nelar. Ou plutôt avec le cadavre du tueur-à-gages Rodien. Il était en effet coupé en deux au niveau du torse. Valem se rendit tout de suite compte de deux choses : cette blessure était due à un sabre laser et la personne ayant tué Mok’Nelar l’avait fait alors qu’il ne pouvait se défendre. En effet, le Rodien était encore en peignoir quand il s’était fait tuer, et n’avait aucune arme sur lui.

Valem ne pouvait se résigner à penser que son maître, qu’Alancia, l’avait tué de sang froid. Cela était contraire à tous leurs principes Jedi et elle ne les aurait jamais transgressés. Du moins pas volontairement. Mais alors quelle explication pouvait-il y avoir à cet assassinat ? Car aux yeux du Padawan, cela en était bel et bien un. Même si Mok’Nelar avait, six mois auparavant, tenté de les tuer lui et son maître, et qu'il était depuis recherché par l'Ordre Jedi (et plus précisément par Alancia et Valem), il aurait dû être interrogé puis jugé, et non exécuté tel du bétail. Cet état d’esprit n’était pas digne de celui d’un Jedi, mais bel et bien d’un partisan du coté obscur. D’un Sith…

Au moment même où il pensait cela, il ressentit de nouveau l’aura d’Alancia dans la Force. Il se précipita au balcon de l’étage où il se trouvait et regarda droit devant lui. Au loin, dans une ruelle en contrebas, il l’aperçut marchant au milieu des passants. Il cria son nom et augmenta sa propre aura de telle sorte qu’elle ne puisse l’ignorer. Elle s’arrêta. Puis elle se retourna dans sa direction, levant la tête pour le voir. Valem était à plus d’une centaine de mètres d’elle, mais il vit son visage plus clairement que jamais. Elle pleurait. Et juste quelques secondes après que leurs regards se soit croisés, elle baissa les yeux et reprit sa route.

Le temps que Valem arrive là où elle se tenait un instant auparavant, elle avait évidemment disparu et il lui fut impossible de la localiser de nouveau grâce à la Force, malgré ses efforts répétés. Et de retour au hangar où s'était posé le vaisseau d’Alancia, son aile-X avait disparu. Après plusieurs heures de recherches, le Padawan devait se rendre à l’évidence : son maître était parti. Et depuis ce jour, elle n’était plus jamais réapparue, ni à l’académie, ni autre part, jusqu’à son attaque dans les ruines de Kulishna sur Omwat.

En repensant à cela, il ne comprenait même pas comment une simple dispute avait pu les mener à la situation actuelle. Il ne se souvenait même plus des motifs de celle-ci ! Il se rappelait juste qu’il était question de leur relation, mais dès qu’il essayait de s’en rappeler plus, il était refoulé par un mal de crâne qui le stoppait net dans ses pensées.

Skywalker remarqua que Valem avait la tête ailleurs et toussota légèrement pour lui faire reprendre ses esprits.

- Je… Maitre Skywalker, je suis désolé. J’ai eu un moment d’égarement, bafouilla le Padawan.

- Ce n’est rien, je comprends aisément que des milliers de pensées se bousculent dans ta tête à l'heure actuelle. Des dizaines de questions et si peu de réponses. Mais maintenant que nous savons où est allée Alancia durant les quelques semaines précédant sa disparition, nous pourrons sûrement assembler les pièces du Puzzle et remonter la piste jusqu’à elle. Il ne te reste maintenant plus qu’à être patient.

- Oui maître Skywalk...

Valem laissa sa réponse en suspens et mit un certain temps à comprendre ce que pouvait sous-entendre la dernière phrase de Luke Skywalker.

- Être patient ? Cela veut-il dire que je ne suis plus chargé de cette mission ?!

Le Padawan s'était efforcé de garder la voix la plus neutre possible, mais la surprise et l'incrédulité y transparaissaient clairement. Luke Skywalker le perça de ses yeux verts et prit une profonde inspiration avant de parler, pesant chacun des mots qu’il allait prononcer pour essayer de ménager au plus le Padawan.

- Valem, tu es loin d’être un simple d’esprit. Depuis peu, depuis ton rétablissement en fait, tu es devenu le Padawan s’exerçant le plus à l'académie. Le grand potentiel inexploité que tu avais en toi commence tout juste à émerger. Tu en es d’ailleurs conscient et cela te pousse à te dépasser. Ainsi, étudiant mieux que quiconque les préceptes Jedi, je suis sûr que tu te rends compte que cette mission te touche de trop près pour pouvoir garder un regard objectif. Je sais que tu t’es promis de la retrouver et que je t’ai donné mon accord, mais quand bien même tu serais le meilleur Jedi de la galaxie, en l’état actuel des choses j’ai bien peur que tu puisses être amené à faire de mauvais choix. Et cela de part les liens étroits que tu entretiens avec celle qui est ton maître, mais avant tout avec celle qui est ton amie d’enfance, avec Alancia. Et puis il y a toujours cette sensation étrange que je ressens en toi. Cette marque… Cette présence...

Skywalker s’arrêta quelques brèves secondes, regardant Valem dans les yeux comme s'il voyait au-delà d'eux, avant de finalement reprendre.

- Je pense donc que ce n’est dans l’intérêt de personne, ni du tien, ni de celui de l’académie, de te charger de cette mission.

Valem ne savait que répondre. Oui, il connaissait Alancia depuis ses 3 ans, oui il avait des liens très étroits avec elle. Une des raisons de son entrée à l’académie Jedi avait même été l’espoir de la revoir à nouveau, et cela contre l’avis de ses propres parents. Il avait même pour cela renoncé à son titre de Baron d’Emmer, c’est-à-dire à être un des hommes les plus influents de sa planète d’origine. Donc oui, sa relation avec Alancia était particulière, presque fusionnelle, mais cela était justement sa force. La raison pour laquelle il devait se charger de la retrouver.

- Maître Skywalker, c’est ma relation avec Alancia qui fait que je la connais mieux que quiconque. Là où un autre Jedi mettra des jours à trouver sur quelle planète elle est allée et pourquoi, je ne mettrai qu’une heure ! Je suis le plus qualifié pour mener à bien cette mission et vous le savez ! Aucun autre ici ne peut avoir plus de chance de la retrouver que moi.

Le maître Jedi dévisagea le Padawan et Valem se rendit compte qu’il était peut-être allé trop loin en répondant d’un ton si énergique. Il avait en face de lui le Jedi qui avait sauvé la galaxie de l’empire, et lui devait le respect que cela sous-entendait. Skywalker regarda Valem dans les yeux une fois de plus, cherchant à sonder son âme, et le Padawan soutint son regard. Après une longue minute pendant laquelle aucun des deux ne parla, Skywalker se tourna et reprit la parole en croisant les bras derrière son dos.

- Très bien. Je te laisse en charge de cette mission. Cependant, je veux un rapport complet de chacune de tes découvertes et je veux que tu passes par moi avant de prendre n’importe quelle décision. Pas d’initiatives hasardeuses ou d’impulsions impromptues. Tu iras là où est allée Alancia, récolteras un maximum d’informations et reviendras ensuite à l’académie. Nous aviserons ensuite de la suite des opérations. Est-ce bien compris ?

-Oui. Parfaitement. Merci maître Skywalker. Merci, répondit Valem en un souffle, un poids s’envolant d’un coup de ses épaules. Je vais de suite commencer. Je vais aller voir les ingénieurs qui ont décrypté le journal de bord et je pars dans l’instant.

- Et n’oublie pas de me tenir au courant de l’avancée de ta mission régulièrement. Tu n'es pas le seul à vouloir savoir ce qui est arrivé à Alancia.

-Oui maître.

Une fois cela dit, Valem partit à grands pas, avec une seule et unique idée en tête : retrouver Alancia.
Modifié en dernier par Vaxude le Ven 14 Déc 2012 - 12:39, modifié 4 fois.
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Messagepar Hiivsha » Mer 21 Nov 2012 - 13:20   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

C'est mieux dans l'ensemble, le texte "accroche" moins la lecture. L'intrigue continue... à être intrigante :whistle: , on a envie de savoir ce qui est arrivé à Alancia.

Toujours rien à dire de ma part sur la ponctuation. Evite au maximum de faire ce que nous avons tous tendance à faire, c'est-à-dire d'utiliser trop souvent les verbes "passe-partout" : être, avoir, aller, dire, regarder, sembler, pouvoir etc... au profit d'un synonyme qui précise souvent mieux le sens qu'on veut donner à ces verbes.

Voici ma contribution hebdomadaire à la correction : :whistle:

Vaxude a écrit:mais les informations étant cryptées, et elles prenaient du temps à être retranscrites.


soit tu mets "étant cryptées, elles prenaient du temps…"
soit tu mets "étaient cryptées, et elles mettaient du temps…"

Vaxude a écrit:il la revoyait l’attaquer, ces yeux verts plus froid que jamais.


"ses yeux"

Vaxude a écrit:nous avons put


pu

Vaxude a écrit:où il l’avait vu pour la dernière fois


vue (il s'agit de Alancia)

Vaxude a écrit:"que l’on leur avait confié"


confiée (la mission)
=> ça accroche… mets plus simplement "qu'on leur avait confiée"


Vaxude a écrit:Prenant bien soin d'enter dans son transpondeur


"entrer" je suppose

Vaxude a écrit:une des fausses identité pré-enregistrées dans sa base de donnée


identités
données

Vaxude a écrit:il l’a suivi dans le dédale


la

Vaxude a écrit:Valem se concentra autant qu’il le pu,


put

Vaxude a écrit:elle ne les aurait jamais transgressé.


transgressés

Vaxude a écrit:que leur regard se soit croisé


polémique en vue :) => en effet, la forme singulière "échanger un regard" peut se défendre. "leur regard se porta au loin", "ils échangèrent leur regard" est correct vu qu'on considère là que chacun a UN regard.
Pour autant, l'emploi du verbe "se croiser" suppose ici que le sujet est au pluriel car pour "se croiser" il faut au minimum 2 choses et pas une seule. C'est pour cette raison que personnellement avec le verbe "se croiser" je mettrais le sujet au pluriel : "leurs regards se croisèrent". :)


Vaxude a écrit:autre-part


autre part

Vaxude a écrit:Luke Skywalker le perça de ces yeux verts


ses

Vaxude a écrit:s'il voyait aux delà d'eux


au-delà

Vaxude a écrit:ni du tient, ni de celui de l’académie


tien

Vaxude a écrit:je ne mettrais qu’une heure


Le début de la phrase étant au futur ("Là où un autre Jedi mettra"), il faut réutiliser le futur avec : "mettrai"



Quelques remarques en vrac :

Parfois on a tendance (moi également) à en mettre trop. Il faut rester au plus simple.
"Il avait donc fini par décider de la suivre pour voir où elle allait" => on se doute bien que c'est "pour voir où elle allait". De plus, ici, le verbe "se rendre" serait encore plus exact que "aller" plus général ;)

"dans la direction où elle était" => "où elle se trouvait" ("être" est déjà très usité dans un texte comme auxiliaire, autant employer d'autre verbes plus précis)
"de l’étage où il était" => idem ("se trouvait" c'est mieux)
"Le temps que Valem arrive là où elle avait été" => idem ("elle se tenait un instant auparavant")
"son aile-X n'était plus là" => "avait disparu"

"se dit de suite Valem à lui-même" => la forme pronominale du verbe "dire" sous-entend déjà que c'est A LUI qui le dit. Inutile donc de le répéter. Par contre tu peux précise "EN lui-même" pour signifier qu'il le fait intérieurement et non à voix basse ou haute, si tu vois ce que je veux dire.

[Luke] "des milliers de pensées se bousculent dans votre tête à l'heure actuelle" => pourquoi le vouvoie-t-il ici puisqu'il le tutoie ailleurs ?

"où et pourquoi elle est allée sur une planète," => je pense que tu ne peux pas associer le complément "elle est allée sur une planète" à "où" et à "pourquoi" de la même façon. En effet : "où elle est allée sur une planète" n'est pas très français.
La phrase serait plus correcte me semble-t-il ainsi : "sur quelle planète elle est allée et pourquoi".
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Messagepar Vaxude » Mer 21 Nov 2012 - 15:28   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Comme d'habitude, les fautes ont frappé, et Hiivsha a riposté :paf:

Un peu moins de fautes d'accord, mais ces maudits ces/ses m’énervent vraiment...

Vaxude a écrit:
que leur regard se soit croisé


polémique en vue => en effet, la forme singulière "échanger un regard" peut se défendre. "leur regard se porta au loin", "ils échangèrent leur regard" est correct vu qu'on considère là que chacun a UN regard.
Pour autant, l'emploi du verbe "se croiser" suppose ici que le sujet est au pluriel car pour "se croiser" il faut au minimum 2 choses et pas une seule. C'est pour cette raison que personnellement avec le verbe "se croiser" je mettrais le sujet au pluriel : "leurs regards se croisèrent".

Et zut ! J'avais justement corrigé en enlevant le pluriel :transpire:

Bon, je remarque en fait que beaucoup de fautes viennent des corrections/ajouts/remaniement de texte que j'ai fait hier soir. Grumpf. Que je n'ai pas pris le temps de relire, évidement... Rah... Flemme quand tu nous tiens ! :pfff:
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Messagepar Dark Sheep » Sam 24 Nov 2012 - 12:40   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Un nouveau membre du forum, une nouvelle aventure avec des jedi du Nouvel Ordre... pourquoi pas ? :wink:

Je n'ai pas écrit une ligne depuis plus d'un mois et je cherche à me remotiver, je me suis donc remis à la lecture de fanfictions que j'avais un peu laissées... et je viens également d'en entamer une nouvelle : Destins Brisés !
Alors tout d'abord je dois avouer que je suis généralement plus attiré par les histoires pré Empire Galactique, et surtout celles en période KoTOR. Quoi qu'il en soit j'ai été bercé aux épisodes 4, 5 et 6 dans mon enfance et je les aime énormément. Par ailleurs j'ai aussi pas mal joué à Jedi Outcast à l'époque, et je dois dire que ton histoire m'a intéressé par le fait qu'elle se passe dans cette période où Luke est le maître de l'Ordre Jedi :)

Je me suis donc laissé emporter par ton histoire, l'ambiance est bien retranscrite et le personnage "non original" agit de manière crédible à mes yeux. J'entends par là que Luke me semble crédible, ce qui est important ! C'est le risque lorsqu'on incorpore un personnage dont on n'est pas le créateur : si on le fait agir à notre guise sans souci de cohérence avec sa version d'origine on risque de perdre le lecteur averti :x
Dans ton cas pas de problème, ton Luke me plaît bien et je trouve le maître jedi qu'il pouvait devenir après l'épisode 6.
Par ailleurs, l'intrigue est intéressante et tu comptes un lecteur de plus pour Destins Brisés :wink:
Je dois tout de même dire qu'un détail m'a "gêné", si je peux dire : peut-être l'ai-je zapé mais je ne connais pas l'âge de Valem et Alancia, ou du moins la différence d'âge entre les deux. Du coup j'ai toujours ce détail qui me frappe quand tu parles d'Alancia comme étant le maître de Valem et ami d'enfance également. Ont-ils le même âge, dans ce cas la jeune femme a commencé sa formation bien avant Valem, ou est-elle son aînée de quelques années ?
Quoi qu'il en soit ça n'a pas réellement gâché ma lecture, ne t'en fais pas :D
J'attends donc la suite ;)
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

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Messagepar Vaxude » Sam 24 Nov 2012 - 16:12   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

En ce qui me concerne, j'ai vraiment deux souvenirs particuliers qui me rattachent à la période de la nouvelle république :
- Je me souviens avoir passé des journées entières à jouer à Jedi Knights : Jedi Academy sur mon ordinateur, incarnant le fier Jaden, jeune Padawan dans l'académie Jedi de Yavin 4
- Et je me rappelle aussi être tombé tout jeune sur les deux premiers tomes de la saga des jeunes chevaliers Jedi et avoir tanné mes parents pour qu'ils me les prennent : j'avais littéralement dévoré les aventures de Jacen, Jaina, Tenel Ka et Lowbacca (Il a bien changé le premier bougre pendant que j'y pense :transpire: )

Tout ça pour dire que j'aime bien cette époque. Ah, et pour info la fan-fic se passe pile au moment du premier tome des jeunes chevaliers Jedi, "Les enfants de la Force".

Et pour répondre à ta question quand à l'âge d'Alancia, il suffit de lire le troisième chapitre :oui:

La suite, c'est tout de suite :whistle:

CHAPITRE TROIS


Le soleil levant. Le calme d’une cité encore endormie. Valem aimait cette paix relative du petit matin précédant l’agitation et le fourmillement continuel des grandes villes. Mais la planète de Gerrenthum étant située au carrefour de trois importantes routes commerciales, elle ne s'endormait jamais réellement et Valem commençait d’ailleurs à le remarquer. Si aucun bruit n’était perceptible au premier abord, en tendant bien l’oreille et en laissant la Force le guider, il pouvait ressentir les robots mécanos s’affairant continuellement aux abords des hangars, les taxis effectuer leurs va-et-vient continuels, les trafiquants revendant leurs cargaisons secrètes au plus vite… Le petit matin sur Gerrenthum n’était pas si calme que cela tout compte fait.

Valem s’étira bruyamment tout en marchant, baillant de telle sorte que l’on pouvait facilement compter toutes ses dents.

- Eh bien ! Voilà une manière de se comporter pour un baron !
- Oh, tu veux bien arrêter de m’appeler comme ça Al’ ?! Je n’aime pas ça et tu le sais !
- Justement. Et puis de toute façon, un Padawan n’a pas à contredire son maître je te signale.
- Tu sais ce qu’il te dit ton Padawan hein ?
- Tu es mal luné aujourd’hui Val’.

Alancia rit de bon cœur et continua sa route, suivie de près par Valem. Le problème avec elle, c’était que peu importait ce qu’elle lui disait, Valem n’arrivait jamais à lui en vouloir. Rien qu’en entendant son rire enjôleur et en la voyant lui envoyer un clin d’œil, il ne pouvait s’empêcher de sourire. Valem ressentit une légère douleur à la tête en la regardant lui faire le clin d’œil et reprit la conversation d’un air ronchon.

- Bon, on est bientôt arrivés ?
- Patience jeune Padawan ! Patience ! lui répondit-elle sur le même ton narquois qu’auparavant.
- Et depuis quand suis-je ton « jeune Padawan » ?!
- Depuis que je suis ton maître, c'est-à-dire maintenant bientôt un an, et depuis toujours en fait, vu que je suis plus âgée que toi.
- De trois ans ! Trois ans seulement je te signale !
- Et alors ? Tu restes donc mon jeune Padawan.
- Mais…

Alancia mit fin à la conversation en posant son index sur la bouche de Valem et en lui montrant une échoppe du regard.

- Nous sommes arrivés. Maintenant tais-toi et tiens-toi sur tes gardes. La dernière fois que nous avons eu des nouvelles du chevalier Gorduni, c’était il y a plus d’un mois et cela venait d’ici. On ne sait pas ce qui lui est arrivé, donc reste vigilant. Cela n’est peut-être qu’un problème de communication, mais on ne sait jamais.

Valem hocha la tête et ils se dirigèrent tous deux vers le petit magasin de pièces détachées devant eux. Il était fermé et paraissait ne pas avoir ouvert depuis une éternité. Une épaisse couche de poussière était visible sur tous les objets présents en devanture et de multiples insectes y avaient apparemment élu domicile. Alancia voulut ouvrir la porte d’entrée, mais elle était verrouillée.

- Je vais aller voir s’il n’y a pas une porte derrière, dit Valem, plus à lui-même qu’à l’attention d’Alancia.
- Pas la peine, lui répondit-elle en un sourire.

D’un simple mouvement de main, elle débloqua les verrous grâce à la Force.

- Tu vois, c’était facile.
- Je ne suis pas sûr que cela soit très légal en revanche…
- Nous sommes des Jedi en mission, ce n’est pas une porte qui va nous stopper non ?

En entendant le ton plein de malice de son maître, Valem n’eut pas le cœur de répondre. Il se contenta de hausser les épaules et de la suivre à l’intérieur en se massant la tempe pour essayer de faire passer son léger mal de tête qui persistait. Une fois entrés, tout deux se rendirent bien compte que la devanture était en fait en assez bon état contrairement à l’intérieur de l’échoppe. Des morceaux de robots traînaient ça et là, des restes de nourriture jonchaient le sol, des centaines d’insectes fuyaient les visiteurs à chacun de leurs pas et une odeur pestilentielle agressait les narines des deux Jedi.

- Pouah ! C’est vraiment immonde ! s’exclama Valem se plaquant la main sur le nez.
- Ce n’est pas très accueillant en effet.
- Tu es vraiment sûre que c’est d’ici que venait le dernier message du chevalier Gorduni ?
- Certaine malheureusement. Il faut chercher quoi que ce soit qui puisse nous indiquer ce qui lui est arrivé.
- Comme ça par exemple ?

Valem pointa du doigt une partie de mur située au fond de la pièce. Deux marques d’impacts de blaster y étaient bien visibles.

-Comme ça oui, acquiesça Alancia en s’approchant du mur. Va regarder dans les rayonnages, et je m’occupe de l’arrière-boutique. Sois en alerte, je ressens comme des présences dans le coin. Mais ténues, très lointaines… Et pas très amicales.
- Entendu.

Les deux Jedi continuèrent leurs recherches dans tout le magasin mais ne trouvèrent rien d’intéressant, mis à part les traces évidentes qu’un combat s’était bel et bien déroulé ici : les débris de pistolets lasers et de vibrolames en témoignaient.

- Bon. C’est sûr que Gorduni a combattu ici, d’après les restes de fusils blasters tranchés que j’ai trouvés. Mais à part cela, rien, nada. Et aucune trace des personnes que tu as ressenties. Cela ne nous avance pas vraiment… Que fait-on maintenant, maître ? dit Valem en insistant bien sur le maître, d’un air sournois.
- Alors comme ça, tu m’appelles maître seulement quand je dois prendre les décisions hein ?
- Fine déduction,
maître.

Alancia ne pu réprimer un rire nerveux en voyant à quel point son Padawan se moquait d’elle et relâcha son attention. Il ne la considérait comme son aînée que quand il ne voulait prendre aucune responsabilité. Cela avait toujours été ainsi avec Valem de toute façon. Il avait fui les responsabilités de son rang de Baron d’Emmer en devenant Jedi, et ne faisait que le strict minimum dans son entraînement, au grand désarroi d’Alancia. Mais il fallait dire qu’elle avait du mal à le réprimander et à le motiver comme un bon maître Jedi le devait envers son Padawan : étant passée chevalier avant lui, elle avait insisté pour devenir son maître et on lui avait accordé cette tâche car les Jedi formés avaient déjà tous plusieurs apprentis chacun, et que toute aide était donc la bienvenue. Mais elle reconnaissait maintenant qu’elle n’aurait peut-être pas dû. Son amitié avec lui et les sentiments particuliers qu’elle portait à son égard l’empêchaient peut-être d’avoir une vue objective. Et c’est ainsi qu’en mission, ils se parlaient plus en tant qu’amis, d’égal à égal et se narguant l’un l’autre, plutôt que de maître à élève, se conseillant et s’entraidant. Mais Alancia n’y pouvait rien, elle n’arrivait pas à être dure avec lui.
Valem, continuant dans son jeu, fit mine de se prosterner devant Alancia. Cette dernière pouffa de rire devant cette fausse marque de respect caricaturale. Elle sécha les larmes de joie qui perlaient à ses paupières et émit un profond soupir pour se reconcentrer. Quand elle rouvrit les yeux, tout se passa très vite.

Valem eut seulement le temps de voir son maître bondir sur lui et dégainer son arme. Elle le plaqua violemment au sol et Valem entendit un bruit de sabre laser, de blasters, puis un grand cri. Quand il rouvrit les yeux pour se relever, une dizaine de silhouettes se détachaient devant lui, arme au poing, et encore plus inquiétant, il ne sentait plus la Force autour de lui. Il était comme coupé d’elle. Il se retourna et vit un zabrak gisant sur le sol, une balafre encore fumante au niveau de son torse, et Alancia, allongée la main sur son épaule gauche en sang. Il se précipita vers elle, ignorant les personnes qui l'entouraient à présent, mais se prit un violent coup de pied dans les côtes, le mettant de nouveau au sol. Son assaillant se dirigea alors vers lui, pointant son pistolet laser vers sa tête.

- Bien bien bien ! Les Jedi ont finalement entendu notre appel et ont daigné venir ! Nous commencions à douter de votre venue.

Devant l’absence de réaction de Valem, qui était sous le choc de voir son maître blessé car il ne l’avait jamais vu en difficulté de toute sa vie, le Rodien reprit la parole.

- Oh, mais pardonnez mon impolitesse. Je me présente, Mok’Nelar, tueur à gages, contrebandier, fugitif, fin limier, parieur invétéré, coureur de ces dames et chasseur de primes à mes heures perdues, pour vous servir.

Le tueur à gage était un Rodien d’un bon mètre quatre-vingts à la peau jaune cireuse et dont les yeux gigantesques semblaient narguer les deux jedis. Il fit une moue qui devait sûrement être très charmeuse pour la gente Rodienne et toutes les autres personnes présentes dans la pièce, mis à part Valem et Alancia, rirent de bon cœur.

- Que nous voulez-vous ? Comment diable êtes-vous arrivés ici ? finit par dire Valem en un souffle.
- Oh ! Il parle ! Voyez-vous ça ! Et en plus il pose deux questions très pertinentes ! Je ne pensais pas les Jedi si perspicaces !

Nouveau rire de l’assemblée. Le Rodien s’approcha de Valem jusqu’à ce que le Padawan puisse sentir sa respiration saccadée.

- Ce sont deux questions pourtant bien distinctes. Pour le comment, disons simplement que les trappes de contrebande de ce magasin sont très efficaces, et que l’ysalamir que nous avons acheté à prix d’or sur le marché noir fait des merveilles.

En effet, un des gorilles armés qui l’encerclaient portait d’une main une cage dans laquelle une espèce de lézard à fourrure semblait dormir. Valem était sûr d’avoir déjà eu un cours à l’académie parlant des animaux sensibles à la Force et sachant l’utiliser, ou la contourner, mais n’y avait pas vraiment prêté attention. Il aurait dû.

- Et pour le pourquoi, c’est aussi assez simple : nous voulons retrouver l’un des vôtres qui nous a engagé moi et mes hommes pour un travail, et qui, maintenant qu’il doit nous payer, a tout simplement disparu. Nous voulons savoir où est le maître Jedi Zaar.

Valem réfléchit quelques secondes, mais il ne connaissait personne de ce nom. Il lança un regard à Alancia qui, tout en serrant les dents, lui fit un hochement de tête signifiant qu’elle en savait autant que lui sur ce mystérieux maître Zaar.

- Je ne connais aucun Jedi de ce nom, je suis …

Le Rodien ne le laissa pas finir sa phrase et le prit par les cheveux pour le jeter à terre deux mètres plus loin, à quelques pas d’Alancia.

- Ne joue pas à ça avec moi ! C’était un Jedi, et tout les Jedi se connaissent ! cria le tueur à gage excédé.
- Mais comment pouvez-vous être sûr que c’était bel et bien un Jedi ?! Vous avez pu vous tromper !!
- Non ! Seul un Jedi aurait pu abuser de mes services comme il l’a fait ! Il s’est servi d’un de ses
tours pour m’embobiner ! Et puis, il avait un sabre, tout comme votre autre ami, Gordu-machin.

Tout en disant cela, il sortit un sabre laser de l’une de ses besaces et l’alluma. Une lame jaune apparut : c’était bien le sabre du chevalier Gorduni. Il le bougea un peu en l’air, le contemplant, avant de l’éteindre et de le ranger.

- Que… Qu’avez-vous fait au chevalier Gorduni? réussit à articuler Alancia entre deux respirations.
- La même chose que nous allons vous faire si vous ne parlez pas.

Mok’Nelar prit le menton d’Alancia entre ses doigts avant de reparler à Valem.

- Ce serait dommage qu’une si belle tête finisse trouée tu ne penses pas ?

Le Padawan fit mine de se relever, mais immédiatement le rodien plaqua son blaster sur la tempe d’Alancia.

- Tututu… Ce ne serait pas raisonnable pour ta jeune amie. Elle t’a sauvé et tu la remercierais en la faisant tuer ? Pas très sympathique ça… En plus, c’est un blaster façon Mok’Nelar ! Je l’ai modifié moi-même et cela envoie de puissants vibro-rayons en même temps que le laser traditionnel. Et la combinaison des deux se révèle… détonante. J’espère que ton amie tient vraiment à toi car elle doit souffrir le martyr à l’heure actuelle.

Ce n’est qu’en entendant cela que Valem comprit que son maître venait de le protéger en ayant fait bouclier de son corps. Réalisant cela, il regarda Alancia droit dans les yeux. Son visage était blême et trempé de sueur. Mais malgré la douleur qui transparaissait sur son visage, elle s’efforça de lui sourire et de lui lancer un clin d’œil. Son clin d’œil. Et encore une fois, Valem ne put s’empêcher de sourire, en même temps que son mal de tête revenait. Le Rodien s’en aperçut et plaqua un peu plus son arme sur Alancia.

- Qu’est-ce qui te fait sourire Jedi ? Ne vois-tu pas que vous allez mourir tous les deux si vous ne nous dites pas où se cache le maître Zaar ?!
- Encore une fois, nous ne savons pas qui est ce Zaar.

Le tueur à gages émit un grognement avant de violement repousser Alancia qui alla percuter le sol en un cri de douleur. Il tourna alors les talons et se dirigea vers la sortie de l’échoppe. Arrivé au niveau de la porte, il reprit la parole avant de partir.

- Saleté de fierté Jedi. Occupez-vous en comme pour le précédent.



* * *


Valem étouffa un cri en reprenant ses esprits. Il s’était assoupi après avoir mis son vaisseau en pilotage automatique en direction de Nal Hutta et venait, encore une fois, de faire un rêve l’ayant amené dans les méandres de son passé. Il venait de revivre le guet-apens dans lequel son maître et lui étaient tombés un peu plus de neuf mois auparavant.

Il se souvenait encore parfaitement de sa sensation d’impuissance quand Alancia avait été blessée, et surtout du fait que s’il avait été un meilleur Jedi à ce moment, elle n’aurait pas eu à le protéger et donc à être blessée. Il se souvenait aussi de comment il avait réussi à mettre en déroute ses assaillants après le départ de Mok’Nelar, étant entré dans une sorte de transe suite au poids de la culpabilité. Il s’était jeté sur le garde tenant l’ysalamir et avait réussi à lui reprendre la cage et à la jeter le plus loin possible de lui : et il avait senti la Force revenir. Il se souvenait de cette sensation de puissance et presque de joie quand il avait abattu ceux qui avaient blessé son maître, en même temps que cette intense douleur qui l’avait saisi dans tout le corps, irradiant de l’intérieur. Et Il se souvenait avoir, rien qu’un moment, laissé la colère l’envahir et le guider. Mais il se rappelait aussi de son maître qui s’était relevée malgré la douleur pour l’arrêter dans sa folie meurtrière, d’Alancia qui s’interposait en lui lançant un dernier clin d’œil avant de défaillir. Et ce clin d’œil fut ce qui l’avait sauvé de cette rage meurtrière.

C’était après cette journée, une fois rentré à l’académie Jedi pour faire leur rapport, qu’Alancia et Valem avaient été chargés d’enquêter sur le mystérieux maître Zaar et de retrouver Mok’Nelar. Et Valem se souvenait avec nostalgie de ces longues soirées passées à éplucher des rapports en compagnie d’Alancia, dans sa chambre de convalescence. Il se souvenait s’être plus que jamais senti en osmose avec elle, sur la même longueur d’onde. Il se souvenait…

Valem se ressaisit et arrêta de ressasser son passé. Un mal de tête lancinant s’était installé pendant qu’il repensait à ces moments passés avec Alancia et il se massa vigoureusement les tempes. Ce qui l’avait réveillé était le signal du vaisseau indiquant qu’il approchait de Nal Hutta. D’ailleurs, il reçut un message du spatioport vers lequel il se dirigeait et on lui indiqua un hangar. Une fois posé, il sortit et la puanteur de l’air lui rappela immédiatement sa dernière venue sur cette planète. Une fois descendu de son vaisseau, il s’arrêta un instant pour remettre ses pensées en ordre. Une fois fait, il reprit sa marche, plus motivé que jamais.
Modifié en dernier par Vaxude le Ven 30 Nov 2012 - 16:46, modifié 5 fois.
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Messagepar Dark Sheep » Lun 26 Nov 2012 - 15:09   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Voilà donc un détail qui sort de l'ombre : la différence d'âge entre les deux jedi :wink:
Les pensées d'Alancia et sont questionnement intérieur sur le "peut-être n'aurais-je pas dû prendre Valem comme disciple" semblent légitimes, c'est aussi la question que le lecteur se pose (ou que je me pose en tout cas :) )
Ça amène aussi une autre question : pourquoi les maîtres ont-ils accepté qu'elle soit en charge du jeune homme ?
Je ne suis pas très calé en ce qui concerne le Nouvel Ordre Jedi, alors je n'ai pas d'objections à faire à ce sujet. Il me paraît simplement beaucoup plus laxiste que l'ancien ;)
Quoi qu'il en soit tu nous donnes envie d'en apprendre plus sur le jedi obscur Zaar, et sur tes héros :D
J'espère que ton écriture avance bien parce que tu as déjà posté un tiers de ce que tu disais avoir écrit :transpire:
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

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Messagepar Vaxude » Lun 26 Nov 2012 - 17:21   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

C'est un fait avéré, le Grand Maître Skywalker est beacoup plus "souple" sur les règles que ne l'était le conseil Jedi de l'ancienne république. Et pour cause : il apprend au fur et à mesure lui aussi. En même temps, c'est grâce à cela que l'on a pu voir des couples mythiques se former (qui a dit Luke & Mara et Han & Leia (oui oui, c'est une jedi elle aussi mine de rien :lol: )) en faisant abstraction de la vieille doctrine du "non-attachement".
Mais peut être n'ai-je pas été assez clair sur un point dans la FF : Alancia est bien le maître de Valem, mais pas un maître Jedi. Elle n'est qu'un chevalier Jedi. Faut pas abuser non-plus :non:

Ensuite, qui a parlé de jedi "obscur" Zaar ? A aucun moment je n'ai écris ça moi :siffle:

Et oui, je suis en pleine phase d'écriture là, il faut que je me motive :P
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Messagepar Hiivsha » Lun 26 Nov 2012 - 18:28   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Ma petite contribution de correction au fil de la lecture :D

Vaxude a écrit:Si aucun bruit n’était perceptible du premier abord


"au premier abord" ou "de prime abord"

Vaxude a écrit:sans soucis


Sujet à discussion : mais ici, "sans souci" étant mis pour "facilement", je mettrais "souci" au singulier (sans aucun souci, sans aucune difficulté).
D'ailleurs peut être que la tournure : "on pouvait facilement compter toutes ses dents" nous enlèverait le poids du doute :)

Vaxude a écrit:Et bien


Mitth va sourire puisque j'ai fait la faute plus de 30 fois dans ma FF "les aventures d'une jeune Jedi" et qu'il me l'a fort justement fait remarquer : on écrit "eh bien" !

Vaxude a écrit:pour un Baron


"pour un baron" (pas de majuscule, ici, c'est un nom commun "classique")

Vaxude a écrit:Le problème avec elle, c’était que peu importe ce qu’elle lui disait


"peu importait"

Vaxude a écrit:on est bientôt arrivé


"On" désignant Val et Al, je mettrais "arrivés" en vertu de la règle :
"Quand "on" a la valeur d'un pronom personnel ("on" représente des personnes particulières, il peut être remplacé par "je", "tu", "nous", "vous"), les accords peuvent se faire au masculin ou au féminin et au singulier ou au pluriel selon le genre et le nombre des personnes désignées par "on"."
Mais on t'en voudra pas pour autant (ici "on" est indéfini" ;) ) si tu le laisses ainsi. :D

Vaxude a écrit:Alancia mit fin à la conversation en mettant son index


"en posant" t'éviterait l'usage double du verbe "mettre" dans la même phrase.

Vaxude a écrit:tiens toi


"tiens-toi"

Vaxude a écrit:peut être


"peut-être"

Vaxude a écrit:des Jedi en missions


"en mission"

Vaxude a écrit:la devanture était en fait en assez bon état vis-à-vis de l’intérieur


tu veux dire "comparé à l'intérieur" ou "contrairement à l'intérieur" ?

Vaxude a écrit:ça-et-là


"ça et là"

Vaxude a écrit:Tu es vraiment sûr


"sûre" => c'est Valem qui parle à Alancia

Vaxude a écrit:Vas regarder dans les rayonnages


"Va" => verbes du premier groupe ("aller") pas de "s" à l'impératif :)

Vaxude a écrit:d’après les restes de fusils blasters tranchés que j’ai trouvé


"que j'ai trouvés" => COD = "les restes"

Vaxude a écrit:qu’elle n’aurait peut-être pas due


"dû"

Vaxude a écrit:Elle sécha les larmes de joies


"joie"

Vaxude a écrit:mais se pris un violant coup de pied dans les cotes


"prit" + "violent" + "côtes"
Le style est bien maladroit et plutôt oral :
"se prit" au lieu de "reçut".
"ignorant les personnes l’entourant maintenant" => 2 participes présent qui se suivent (avec un adverbe s'achevant par "ant" ! ;) ) : "ignorant les personnes qui l'entouraient à présent" ferait mieux non ? ("à présent" ou "maintenant "est facultatif tant on comprend bien qu'il est entouré "au moment même de l'action).

Vaxude a écrit: Devant l’absence de réaction de Valem, qui était sous le choc de voir son maître blessé car il ne l’avait jamais vu en difficulté de toute sa vie, le Rodien qui reprit la parole.


Je suppose que tu veux écrire : "le Rodien reprit la parole".

Vaxude a écrit:chasseur de prime


"primes"

Vaxude a écrit:tueur à gage


"gages" (plusieurs fois)

Vaxude a écrit:d’un bon mètre quatre-vingt

"quatre-vingts"

Vaxude a écrit:finit finalement


beuh !

Vaxude a écrit:En effet, un des gorilles armés qui l’encerclait portait d'une main


"encerclaient" => ce sont "les" gorilles qui encerclaient Valem (il faut être plusieurs pour le faire)

Vaxude a écrit:et savant l’utiliser


"sachant" sans doute ?

Vaxude a écrit:Il s’est servit


"servi"

Vaxude a écrit:en se prenant le tir de blaster à sa place


par beau, oral

Vaxude a écrit:Valem ne pu s’empêcher de sourire


"put"

Vaxude a écrit:Le Rodien s’en aperçu


"aperçut"

Vaxude a écrit:Qu’est ce qui te


"Qu'est-ce"

Vaxude a écrit:comme pour le précédant


"précédent"

Vaxude a écrit:quand Alancia avait été blessé


"blessée"

Vaxude a écrit:elle n’aurait pas eu à le protéger et donc à être blessé


"blessée"

Vaxude a écrit:qu’Alancia et Valem avaient été chargé d’enquêter


"chargés"

Sur le style, j'avais trouvé le 2e chapitre moins maladroit que celui-ci qui aurait avantage à être repris, retravaillé à de nombreux endroits. On a un peu l'impression que tu écris en couchant sur le papier les mots tels qu'ils te viennent à l'esprit, ce qui donne ce style un peu débridé et tellement oral. Tu devrais, une fois que tu as l'idée présente de ce que tu souhaites exprimer, faire un effort pour le retranscrire de façon "plus écrite", en faisant attention aux tournures de phrases, au choix des mots, des compléments, des adverbes, en allant au plus précis... la langue de Molière est si riche en mots ! :wink:

Sur le fond, l'histoire continue. Tu en as délivré un peu plus. Un autre mystère, un méchant un peu caricatural. Voyons où tu veux nous emmener avec la suite ! :D
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Messagepar Vaxude » Lun 26 Nov 2012 - 20:51   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Hum, il est vrai que je pratique un peu l'écriture systématique. L'histoire me vient et je la pose telle quelle.
Grumpf. Dur dur de rendre un chapitre clean, surtout avec Hiivsha :transpire: :grrr:
Mais je l'aurais un jour, je l'aurais ! :jap:
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Lun 26 Nov 2012 - 21:58   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

C'est lu ! Et enfin, il y a beaucoup moins de fautes, ce qui s'explique peut-être aussi par le passage de mon collègue Hiivsha, c'est bien ! Sur la forme, j'ai un gros reproche à faire : on a beaucoup de mal à dire quand tu es en mode flashback, où est-ce que ça commence et où est-ce que ça s'arrête. Et ce alors même que ce ne sont pas des passages à part, ça se passe dans la tête du héros... Fais comme moi, mets les passage concernés en italique, quitte à repasser en normal pour accentuer au lieu de l'inverse, ce sera beaucoup plus clair. À part ça, ça se lit, on sent que ça manque encore un peu de maîtrise par moments, mais je pense que ça viendra avec l'expérience?

Sur l'histoire, en revanche, je n'ai rien à redire, c'est parfaitement intriguant, on a aucune difficulté à se glisser dans la peau du personnage principal et on a soif de comprendre comme lui :jap:

ses yeux verts plus froid que jamais.


J'ai du mal à imaginer que des yeux verts soient froids, bizarrement... Et tu as oublié le "s" à "froid".

Ils l’avaient rendue égale à leur image :


"Ils l'avaient faite à leur image", ou "ils l'avaient rendue égale à eux", encore que je dirais plutôt "pareille" à eux... mais rendue égale à leur image, même si ce n'était pas absolument faux, ce n'est pas l'expression tout en s'en approchant, ça fait bizarre.

il la suivi


Suivit.

Aucun autre ici ne peux


Ne peut ; tu ne trouveras jamais de "s" ou de "x" à la troisième personne.

Les deux Jedi continuèrent leur recherches


Leurs.

Il ne la considérait comme son aînée seulement quand il ne voulait prendre aucune responsabilité.


C'est un "que" qui va avec le "comme", pas un "seulement" :hello:

Cela avait toujours été comme cela


Hum :transpire:

son maître et lui étaient tombés un peu plus de neufs mois auparavant.


Pourquoi mets-tu un "s" à un nombre qui exprime par nature la pluralité ? :transpire:
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Messagepar Hiivsha » Lun 26 Nov 2012 - 22:17   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Mitth'raw Nuruodo a écrit:C'est lu ! Et enfin, il y a beaucoup moins de fautes, ce qui s'explique peut-être aussi par le passage de mon collègue Hiivsha, c'est bien ! Sur la forme, j'ai un gros reproche à faire : on a beaucoup de mal à dire quand tu es en mode flashback, où est-ce que ça commence et où est-ce que ça s'arrête. Et ce alors même que ce ne sont pas des passages à part, ça se passe dans la tête du héros... Fais comme moi, mets les passage concernés en italique, quitte à repasser en normal pour accentuer au lieu de l'inverse, ce sera beaucoup plus clair. À part ça, ça se lit, on sent que ça manque encore un peu de maîtrise par moments, mais je pense que ça viendra avec l'expérience?

Sur l'histoire, en revanche, je n'ai rien à redire, c'est parfaitement intriguant, on a aucune difficulté à se glisser dans la peau du personnage principal et on a soif de comprendre comme lui :jap:

ses yeux verts plus froid que jamais.


J'ai du mal à imaginer que des yeux verts soient froids, bizarrement... Et tu as oublié le "s" à "froid".

Ils l’avaient rendue égale à leur image :


"Ils l'avaient faite à leur image", ou "ils l'avaient rendue égale à eux", encore que je dirais plutôt "pareille" à eux... mais rendue égale à leur image, même si ce n'était pas absolument faux, ce n'est pas l'expression tout en s'en approchant, ça fait bizarre.

il la suivi


Suivit.

Aucun autre ici ne peux


Ne peut ; tu ne trouveras jamais de "s" ou de "x" à la troisième personne.

Les deux Jedi continuèrent leur recherches


Leurs.

Il ne la considérait comme son aînée seulement quand il ne voulait prendre aucune responsabilité.


C'est un "que" qui va avec le "comme", pas un "seulement" :hello:

Cela avait toujours été comme cela


Hum :transpire:

son maître et lui étaient tombés un peu plus de neufs mois auparavant.


Pourquoi mets-tu un "s" à un nombre qui exprime par nature la pluralité ? :transpire:


Enfer et damnation, j'en ai laissé échapper ! :x

:lol:
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Messagepar Vaxude » Mer 28 Nov 2012 - 16:22   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Comme d'habitude, merci pour les commentaires : les corrections sont faites, et j'ai mis les flash-back en italique. J'avoue que je ne suis pas fan à 100%, mais si cela permet d'être plus clair pour le lecteur, je suis preneur :wink:

Dans le chapitre d'aujourd'hui, on en apprend un peu plus sur ce Zaar (un peu :siffle: ). Mais qui est-il donc vraiment ?

La suite, c'est tout de suite :whistle:


CHAPITRE QUATRE

Valem remontait dans son vaisseau, le cœur lourd. Une nouvelle journée venait de passer, et il n’avait pas réussi à récolter une seule information viable. Cela faisait maintenant une semaine qu’il visitait les planètes où Alancia s’était rendue avec son aile X, mais personne n’avait été en mesure de lui donner des renseignements jusqu’à présent. Plus exactement, ses interlocuteurs prétendaient tous de ne rien savoir ou ne prenaient même pas la peine de lui répondre et s’en allaient. Ils avaient tous peur de quelqu’un ou de quelque chose, et Valem commençait à désespérer de trouver ne serait-ce qu’un indice. Il avait d’ailleurs fait part de cette menace à Luke Skywalker, qui lui avait évidemment recommandé de redoubler de prudence : si une personne n’osait pas parler en présence d’un Jedi, qui devrait normalement pouvoir la protéger, c’était que ladite menace était réelle.

Valem allait donc repartir de la cité volante de Bespin, et avait même allumé les moteurs de son aile A, quand un caillou rebondit sur le plastacier de son cockpit en un « bang » sonore. Le Padawan se demanda qui avait pu faire cela – sans pour autant en tenir compte - et mit ses propulseurs en marche. Mais avant même qu’il ne puisse décoller de plus de 10 centimètres, un, puis deux autres cailloux rebondirent encore sur sa carlingue. Valem arrêta ses moteurs et sortit en trombe de son vaisseau, courant presque dans la direction d’où venaient les projectiles. Il n’était pas d’humeur.

- Eh ! Eh toi là ! Cela t’amuse?! lança-t-il à l’encontre de la personne encapuchonnée qui se tenait maintenant à quelques mètres de lui, une petite pierre à la main.
- Chut, Jedi. Suivez-moi. lui répondit l’inconnu.

Puis, sans un mot, il s’en alla. Valem ne savait pas comment réagir. Fallait-il le suivre ou non ? Mais il prit rapidement sa décision : c’était la première personne entrant délibérément en contact avec lui depuis le début de ses investigations, et malgré ces méthodes douteuses tout renseignement était bon à prendre. Il se pouvait aussi qu’il ne soit qu’un citoyen recherchant de l’aide ou bien un malfrat lui tendant un piège pour gagner quelque notoriété en tuant un Jedi – ce qui était plausible si l’on se fiait à l’imposante vibrolame attachée dans son dos - et le Padawan se tint sur ses gardes en verrouillant son vaisseau avant de suivre son interlocuteur. Arrivé à son niveau, il voulu l’arrêter pour parler, mais ce dernier continua son chemin sans ralentir.

- Pas ici. Pas dans la rue. Il nous guette.
- Il ? Qui nous guette ?
- Pas ici.
- Je comprends, nous devons parler dans un endroit au calme.
- Non, Jedi idiot. Nous devons parler dans endroit avec du monde. Beaucoup de monde. Il n’osera pas se montrer avec tant de témoins.
- Ah. Répondit simplement Valem, ayant du mal à saisir en quoi la rue peuplée dans laquelle ils se trouvaient maintenant ne convenait pas à son nouvel ami du jour.

Ils marchèrent ainsi pendant un bon quart d’heure sans qu’aucun des deux ne parle, prenant deux turbo-ascenseurs pour remonter vers les niveaux supérieurs – ceux des hôtels de luxe et des casinos huppés – pour finalement arriver au niveau 0, soit à la surface de la cité des nuages : La lumière dorée du soleil couchant de Bespin fit cligner des yeux Valem. Les passants n’étaient maintenant plus que de riches vacanciers pouvant se payer le coût exorbitant des chambres de luxe. Les seules personnes « menaçantes » qui restaient dans les rues étaient les gardes du corps qui escortaient certains clients, devant sûrement être haut placées dans leurs mondes respectifs.
Puis, sans prévenir, l’encapuchonné entra dans une cantina bondée dont la pancarte luminescente criarde avait sûrement pour but d’être vue depuis l’espace (ou du moins Valem le soupçonnait) : le « Gloden Ace ». Valem emboita le pas de son compagnon, et se retrouva dans la cantina du plus mauvais goût qu’il n’avait jamais vu. La salle ronde de vingt mètres de diamètre sur cinq de haut avait le sol tapissé d’une moquette mauve, les murs de plastacier couleur blanc nacre surchargés de tableaux multicolores et d’imposants lustres de similicristal pendant à son plafond. On aurait dit que le propriétaire de la cantina avait essayé de réunir en un seul endroit le summum du chic venant de toutes les planètes connues de la galaxie. Et venant d’autant de styles artistiques différents… Après que son compagnon eut parlé à un des barmans, un Dévaronien curieusement habillé en costume violet, ils allèrent tous deux s’installer dans une alcôve située dans une arrière salle du premier étage un peu plus clairsemée. Cette salle, plus petite, avait la lumière tamisée et était plus sobre que celle du bas, à l’exception notable d’une imposante statue de marbre noir qui trônait en son centre représentant un Toydarien. Une fois assis à leur table, ils commandèrent à boire à un droïde serveur - toujours sans qu’un mot ne soit échangé entre eux - et ce n’est qu’au moment où ils reçurent les boissons que le compagnon providentiel retira sa capuche, révélant de petites cornes saillantes sur le haut de son front et des tatouages faciaux géométriques. Un Zabrak. Devant avoir une trentaine d’années, il ne se démarquait du quidam lambda que par son cou saillant – signe d’une musculature développée – et sa vibrolame d’un bon mètre cinquante de long qu’il avait posée à coté de lui en s’asseyant.

- Bien, jeune Jedi, maintenant nous pouvons parler.
- Parfait, lui répondit Valem, je vous écoute.

Le Zabrak croisa les mains et se rapprocha de lui, baissant sensiblement le ton de sa voix, comme s’il avait peur de se faire entendre malgré la musique et le brouhaha régnant dans la cantina.

- J’ai entendu dire que tu recherchais des informations sur un Jedi étant venu il y a quelques mois. Parles-tu de la fille ? Alenci Pole si je me souviens bien.
- Alancia Pole oui ! C’est elle !

Enfin ! Enfin quelqu’un qui est entré en contact avec Alancia ose me parler !

Valem était aux anges. Il prêta toute son attention à ce que disait le Zabrak sans se soucier du fait que ce parfait inconnu le tutoyait, voulant graver chacun de ses mots dans sa mémoire. Il s’était même à demi levé sous le coup de l’émotion, les deux mains appuyées sur la table, mais se rassit promptement.

- Elle est effectivement venue me voir il y a environ cinq mois, pour me poser des questions. Elle était à la recherche d’un autre Jedi qui était passé dans ce secteur de la bordure extérieure, et comme je suis au courant de tout ce qui se passe dans le coin…

Le Zabrak fit un arrêt dans son récit dont profita Valem pour lui poser les questions qui lui brûlaient la langue depuis maintenant plus de trois mois, depuis qu’Alancia avait disparu.

- A-t-elle donné le nom de celui qu’elle recherche ? Etait-elle seule ? A-t-elle dit où elle allait ? A-t-elle donné n’importe quel renseign…
- Woh woh woh ! Tout doux Jedi. Avant toute chose, as-tu la moindre idée de la personne à laquelle tu t’adresses en ce moment ?
- Non. répondit honnêtement Valem après quelques secondes.

Le Zabrak s’adossa sur son fauteuil et éclata d’un rire sonore. Il écarta ensuite les bras avant de parler, prenant une pose qui se voulait magistrale.

- Tu as devant toi le plus redoutable chasseur de primes de toute la bordure extérieure, le survivant aux mille combats, et bientôt l’une des personnes les plus riches de ce coin de la galaxie - si les actions que je possède dans Zabhum Tibanna Guns n’arrêtent pas d’augmenter comme elles le font depuis des mois ! Bref, je suis celui que l’on surnomme « la fine lame » : le légendaire Toomba Dorno.

Le chasseur de primes termina sa tirade par un sourire ravageur avant de s'adosser à sa chaise en un nouvel éclat de rire. Et en effet, il avait le droit de rire à gorge déployée. Sa réputation était bel et bien phénoménale. Il était connu dans toute la bordure extérieure comme étant un des chasseurs de primes ayant capturé le plus de criminels, comme celui qui ne ratait jamais une chasse qu’il entreprenait, ou encore comme la personne maniant le mieux la vibrolame de la galaxie. Et même si toutes ses rumeurs sur lui étaient sûrement exagérées et absolument impossibles à vérifier, elles devaient tout de même avoir un fond de vérité. Valem se rendit donc compte qu’il ne parlait pas à n’importe qui, mais à un combattant aguerri, et apparemment assez pour braver la mystérieuse menace qui avait effrayé tous ses précédents interlocuteurs.

Une fois que Toomba eut terminé de rire, Valem reprit la conversation.

- En effet, vous êtes un chasseur de primes renommé. Même très renommé. Et je comprends aisément pourquoi Alancia est venue vous voir. Que vous a-t-elle demandé ? Si vous connaissiez Mok’Nelar ? Si vous…
- Ah ! Ne me parle pas de ce fumier ! A cause de lui, les gens assimilent les honnêtes chasseurs de primes comme moi aux abjects félons et criminels comme lui. Je le hais ! Si je pouvais tomber un jour sur lui, je ne te dis pas le plaisir que j’aurais à le descendre…
- Et bien je suis désolé, mais vous n’en aurez jamais l’occasion.

Il y eut un bref silence avant que Toomba ne reparle.

- Comment ça je ne pourrais pas ? Tu as l’intention de le protéger ?! De m’empêcher de…
- Ce n’est pas ça, calmez –vous. Vous ne pourrez pas le « descendre » car il est déjà mort.
- Hein ? Cette ordure s’est finalement fait tuer ? Par qui ? Que j’aille le féliciter pour cet acte de bienveillance !
- Justement, il y a des chances que cela soit par Alancia Pole. Et c’est une des raisons pour laquelle je veux savoir tout ce qu’elle vous a demandé.


* * *


Valem se trouvait devant la cantina et conversait avec Luke Skywalker grâce à la borne d’intercom longue portée payante (et extrêmement chère) que le Golden Ace avait eu la bonne idée de placer là. Il venait de parler pendant plus d’une heure avec Toomba, et ce qu’il avait appris était très instructif : Alancia était effectivement venue voir le chasseur de primes pour avoir des renseignements sur Mok’Nelar, mais elle s’était surtout intéressée au fameux « Maître Zaar », et à ce qui s’apparentait à une secte du même nom qui prenait de l’ampleur. D’après ce qu’elle avait dit à Toomba, dans chaque système qu’elle avait visitée elle avait noté des disparitions d’adolescents et de multiples meurtres - chefs d’entreprise, chercheurs, dignitaires - apparemment sans aucun lien entre eux. Et, de manière récurrente, un homme encapuchonné se faisant appeler Zaar était venu et avait « pacifié » la pègre locale, la réduisant au silence ou bien la mettant à son service.

Plus inquiétant encore, à chaque fois qu’Alancia parlait à quelqu’un de cela, elle perdait le contact avec ce dernier dans la semaine qui suivait, et apprenait son assassinat sous peu. D’ailleurs, la seule raison pour laquelle Toomba Dorno n’avait pas été inquiété par cette vague de meurtres fut qu’il était parti en chasse juste après la venue d’Alancia : ne revenant sur Bespin que deux mois plus tard il avait alors appris que des gens à l’allure lugubre l’avaient recherché. Et comme il aimait être le chasseur et non le chassé, il avait tout intérêt à faire cesser cette traque et c’était pour cela qu’il collaborait maintenant avec Valem.

Luke Skywalker prenait ces révélations très au sérieux car si tout cela était vrai, il devrait sans doute prévenir la Nouvelle République de cette menace. Mais avant toute chose, il devait évidemment vérifier la véracité de ces accusations. Mais au-delà de cela, tout comme Valem, les agissements de ce mystérieux Zaar le laissaient perplexe. Pourquoi ces meurtres ? Pourquoi ces adolescents disparaissaient-ils ? Etait-ce des enlèvements ? Mais alors pourquoi aucune rançon n’était-elle demandée ? Maintenant que Luke et Valem avançaient enfin sur la piste d’Alancia, il semblait que les informations recueillies soulevaient autant de réponses qu'elles n'apportaient de questions.

- Valem, il faut que tu retournes voir Toomba Dorno pour retranscrire l’exacte conversation qu’il a eue avec Alancia. Peu importe le temps que cela prendra. Rémunère-le s’il le faut, mais nous devons récolter le plus d’informations possible pour pouvoir reprendre l’enquête là où Alancia l’avait laissée, pour comprendre ce qu’elle avait découverte. Je pense que c’est ainsi que nous aurons le plus de chances de remonter jusqu’à elle.
- Oui maître Skywalker. Dois-je amener le chasseur de primes à l’académie pour qu’il puisse être en sécurité ?
- Je ne pense pas, lui répondit simplement Luke Skywalker. Tu es avec lui et si les rumeurs que j’ai entendues à propos de ce Toomba sont justes, il n’y a pas trop de soucis à se faire pour sa sécurité.
- C’est aussi ce que je pens…

Valem interrompit sa phrase en entendant un grand vacarme venant de la cantina : des bruits de blasters et de cris mêlés. Valem réagit dans l’instant.

- Je dois vous laisser. Je vous recontacte, dit-il en éteignant l’intercom sans plus de cérémonie et entrant dans la cantina.

Il se fraya un chemin à travers la foule apeurée en allumant son sabre laser, ce qui la dispersa presque immédiatement. Arrivé dans l’arrière salle, il trouva tous les clients levés et massés autour de la table de Toomba, blaster à la main. Une fois à leur niveau, il vit le cadavre du chasseur de prime, décapité, sa vibrolame gisant sur le sol encore dans sa main.

Non !! Pas maintenant !Qui ?! Comment ?!

Il se tourna vers la première personne à sa portée et l’empoigna par le col de sa main libre. Pour toute réponse, le client apeuré - un bothan - lâcha son arme et pointa l’un de ses doigts velus vers une porte de service entrouverte derrière le comptoir, autour de laquelle de nombreuses marques encore fumantes d’impacts de blaster étaient visibles. Et le bothan ne dit qu’un seul mot, bégayant.

- Je… Jedi.

Valem lâcha prise et se précipita vers la sortie. Il se retrouva sur une sorte de balcon, les rues bordées de casinos sinuant en contrebas devant lui. Et au loin, une personne courait et sautait de toits en toits, au dessus de la foule de vacanciers profitant du magnifique coucher de soleil. Valem ferma les yeux et se concentra : une aura sombre s’enfuyait. Valem prit alors une profonde respiration et sauta sur la toiture devant lui. La poursuite venait de commencer.
Modifié en dernier par Vaxude le Ven 14 Déc 2012 - 12:40, modifié 7 fois.
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Messagepar Dark Sheep » Mer 28 Nov 2012 - 17:44   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Cette histoire de secte et ton chasseur de primes sont sympas :)

Dans ce passage tu as bien réussi à traduire l'aspect "enquête" de ton histoire, c'est intéressant.
J'ai trouvé que le fait que l'action se déroule sur Bespin faisait une référence aux films, c'est une bonne idée. En revanche je pense que ton récit gagnerait à ce que tu décrives un peu les ruelles dans lesquelles ils marchent jusqu'à la cantina. Dans mon esprit je visualisais bien Bespin au niveau de la plateforme d'appontage de l'aile A, en revanche mon esprit m'a amené sur Tatooine pour les ruelles et la cantina. J'aurais bien aimé rester sur Bespin :transpire:
À mon avis pas besoin d'en mettre des tonnes, mais quelques détails et descriptions pour qu'on puisse voir la scène comme tu la vois dans ton esprit :wink:

Pour ce qui est du final : tu nous laisses au départ d'une course poursuite !
C'est un bon moyen de tenir le lecteur en attention et à l'affut du prochain chapitre :lol:
Donc voilà, j'attends le prochain :cute:
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 29 Nov 2012 - 0:02   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Euh, je lirai quand j'en aurai le temps, mais je te conseille de publier tes chapitres moins vite, ce n'est pas attirant pour les nouveaux lecteurs d'avoir déjà trop de chapitres de retard :wink:
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Messagepar Vaxude » Jeu 29 Nov 2012 - 14:02   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Suite à tes remarques Dark Sheep, j'ai étoffé les descriptions de la cité / la cantina. Et ça donne mieux. Merci :)

Et pour répondre au messire à la peau bleue, je pense poster moins, genre un ou deux chapitres par semaine. Maintenant que je vois mieux les points à améliorer, il me faut du temps pour revoir ceux que j'ai déjà écrit. :wink:


PS : Ah, et je peux pas me retenir :siffle:
Spoiler: Afficher
Image


PPS : Sans méchanceté aucune hein :)
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Messagepar Dark Sheep » Jeu 29 Nov 2012 - 14:56   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Vaxude a écrit:Suite à tes remarques Dark Sheep, j'ai étoffé les descriptions de la cité / la cantina. Et ça donne mieux. Merci :)

Mais de rien, au plaisir que les fans que nous sommes s'améliorent et prennent plaisir à lire et écrire !
Je relirai ça quand j'aurai un peu de temps ;)

Pour le PS et le PPS : Tu as bien raison, faut pas trop se retenir (enfin ça dépend de quoi nous parlons hein) :D
L'image me plait bien d'ailleurs, et sa légende aussi :transpire:

Pour ce qui est du rythme de parution Mitt' a raison, et il me semblait avoir lu dans ton premier post que tu mettrais en ligne un chapitre par semaine. Je sais bien que c'est dur de s'y tenir quand on a beaucoup écrit et qu'on veut partager, mais je dois reconnaître que ça permet d'être plus accessible.
Alors, même si ça veut dire que je ne connaîtrai pas la suite avant la semaine prochaine, tu as à gagner à espacer davantage tes parutions :jap:
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Messagepar Hiivsha » Jeu 29 Nov 2012 - 16:55   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

L'histoire s'accélère me semble-t-il. Tant mieux, on a hâte de voir où tu veux en venir.
Voici ma petite contribution habituelle à l'amélioration de la forme ;)

[edit]Ma correction a été faite avant que tu ne retouches ton chapitre[/edit]

Vaxude a écrit:Il avait d’ailleurs fais part


fait

Vaxude a écrit:entrant délibérément en son contact


"entrant délibérément en contact avec lui" me pose moins de problème

Vaxude a écrit: se tint sur ces gardes


ses

Vaxude a écrit: en fermant son vaisseau avant de suivre son interlocuteur

:) c'est vrai qu'on a l'impression dans les films que ces vaisseaux sont ouverts à qui le veux ;)
Par contre du coup peut-être préciser "en fermant son vaisseau à clé" ou mieux "en verrouillant son vaisseau"

Vaxude a écrit: après que son compagnon ait parlé


règle immuable, "après que" est toujours suivi d'un indicatif. => "après que son compagnon eut parlé"

Vaxude a écrit: qu’il avait posé


posée (la vibrolame)

Vaxude a écrit: malgré la musique et le brouhaha régnants dans la cantina.


régnant => il s'agit ici d'un participe présent invariable qui marque l'action du verbe et non d'un adjectif verbal. Ici le verbe "régner" a un complément de lieu et 2 sujets.

Vaxude a écrit: sans ce soucier du fait que ce parfait inconnu le tutoie

se soucier
le tutoyait => le début de la phrase est au passé simple donc il faut utiliser l'imparfait

Vaxude a écrit: avant de se radosser sur le dossier de sa chaise


déjà, je ne parviens pas à trouver le verbe "radosser" dans le dico… mais en admettant, il me semble que son usage serait "s'adosser contre qq chose" ou "s'adosser à quelque chose"
Si quelqu'un trouve un dico qui accepte ce verbe, je prends l'info ;)

Vaxude a écrit: ayant capturés


capturé

Vaxude a écrit: n’importe-qui


n'importe qui

Vaxude a écrit: tous ces précédents interlocuteurs


ses

Vaxude a écrit: Ne me parles pas de ce fumier


parle

Vaxude a écrit: Cette ordure s’est finalement fait tuée


tuer

Vaxude a écrit: dans chaque système qu’elle avait visitée


visité

Vaxude a écrit: parlait à quelqu’un de cela, elle perdait le contact avec cette dernière


ce dernier (quelqu'un)

Vaxude a écrit: il avait alors appris que des gens à l’allure lugubre l’avaient recherchés


recherché

Vaxude a écrit: les informations recueillies soulevaient autant de réponses que de questions.


soulevaient autant (ou plus) de questions qu'elles n'apportaient de réponses

Vaxude a écrit: Rémunères-le


Rémunère-le

Vaxude a écrit: nous devons récolter le plus d’information possible


informations

Vaxude a écrit: pour comprendre ce qu’elle avait découverte


découvert

Vaxude a écrit: En toute réponse


Pour toute réponse

Vaxude a écrit: pointa d’un de ses doigts velus vers une porte


l'un
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Messagepar Vaxude » Jeu 29 Nov 2012 - 17:36   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Corrections effectuées. En revanche, il y en a certaines pour lesquelles je m'étais posé la question, et pour lesquelles j'étais allé sur internet. Notamment pour les deux suivantes :

Hiivsha a écrit:
Vaxude a écrit: dans chaque système qu’elle avait visitée


visité


Le COD est bel et bien avant le verbe avoir non ? :neutre:
Elle avait visité quoi -> chaque système


Hiivsha a écrit:
Vaxude a écrit: pour comprendre ce qu’elle avait découverte


découvert


Pareil je pense. Elle avait découvert quoi ? -> "ce"

Ensuite je peux me tromper, mais dans ce cas je n'y comprends plus rien :x
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Messagepar Nicravin » Jeu 29 Nov 2012 - 17:47   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Je n'ai pas encore lu la suite de la FF mais...
Vaxude a écrit:Le COD est bel et bien avant le verbe avoir non ? :neutre:
Elle avait visité quoi -> chaque système

Ouais, mais c'est un système. :paf:
Vaxude a écrit:Pareil je pense. Elle avait découvert quoi ? -> "ce"

Le "ce" ne représente pas un féminin. :wink:
Modifié en dernier par Nicravin le Jeu 29 Nov 2012 - 20:18, modifié 1 fois.
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Messagepar Hiivsha » Jeu 29 Nov 2012 - 18:59   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

T'as raison de poser des questions et de vouloir comprendre.

"système" comme le souligne Nicravin est un nom masculin. "Un système". "Chaque système" est donc du masculin singulier d'où le "é" de l'accord.

et effectivement "ce" est un déterminant masculin.

Là où tu te trompes peut-être c'est que lorsque le COD est placé avant "avoir", le participe passé s'accorde en genre et en nombre AVEC le COD et NON PAS AVEC LE SUJET (ici féminin effectivement). ;)
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Messagepar Vaxude » Jeu 29 Nov 2012 - 19:04   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Aaaaaaaah. Je me sens petit là :transpire:
Au moins, je me coucherais moins bête ce soir :paf:
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Ven 30 Nov 2012 - 13:37   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

C'est lu :) Ben c'est marrant, mais même si je suis content d'en apprendre plus sur Zaar et sur ce qu'a fait Alancia, je suis quand même un peu déçu, finalement : je le sentais bien, ce nouveau personnage, résultat, il n'a pas tenu cinq minutes :transpire: Bon, ben j'attends de voir ce qui semble être un Jedi Noir, alors^^ Je dois dire que j'ai été assez satisfait de l'écriture sur ce chapitre en particulier, notamment la longueur des phrases, il faut sans doute de l'approfondissement, mais ça va dans la bonne direction :)

Ils avaient tous peur de quelqu’un ou de quelque-chose,


Le trait d'union à "quelque chose" est inutile, les deux mots sont bien séparés, c'est "quelque" comme le singulier de "quelques", une désignation mal connue donc, logiquement suivi de "chose", c'est tout.

Il se pouvait aussi qu’il ne soit juste qu’un citoyen


Décidément, tu bricoles un peu trop les formules, toi :transpire: "Qu'il soit juste un citoyen", mais c'est un peu trop oral, même pour moi, ou "qu'il ne soit qu'un citoyen", c'est inutilement redondant, sinon :wink:

il devrait sans doute prévenir la nouvelle république


Mieux vaut mettre les majuscules comme dans l'UE, "Nouvelle République", histoire qu'il soit bien clair qu'on parle d'un régime en particulier et pas de n'importe quelle république récemment formée, car dans Star Wars, comme la notion de territoire n'a pas cours s'agissant de régimes qui ont vocation à couvrir toute la Galaxie, le nom du régime fait un peu office de pays -outre qu'on ne se prive pas de mettre des majuscules même sur Terre, d'ailleurs.

Mais alors pourquoi aucune rançon n’était demandée ?


N'était-elle.

Maintenant qu’ils avançaient enfin sur la piste d’Alancia, les informations recueillies soulevaient autant de réponses qu'elles n'apportaient de réponses.


Euh, j'ai rien compris, là :paf: :lol:

Rémunère-le s’il le faut, mais nous devons récolter le plus d’informations possible pour pouvoir reprendre l’enquête où Alancia l’avait laissée,


Hmmm, je ne sais pas si c'est vraiment une faute, mais "là où" est plus clair... surtout dans un dialogue, on utilise plus facilement cette expression à l'oral, pour éviter l'homophonie avec le "ou".
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Messagepar Den » Ven 30 Nov 2012 - 16:58   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Chapitre I et II lu! :D (oui, je sais, j'ai du retard :cry: )

Tout d'abord, je te félicite pour le choix de l'époque. Ce n'est pas tous les jours qu'on a la chance de lire une histoire qui se passe à cette époque. C'est d'ailleurs ce qui a attiré mon oeil par-ici! :)

Ensuite, je trouve ta fic plutôt bien écrite. Tu as un bon style, tes phrases s'enchaînent avec plaisir. Rien à redire là-dessus non plus. Bon, il y a quelques maladresses, mais rien de bien grave. A mon avis, elles auront vite disparu dans les chapitres suivants.

Niveau histoire, c'est assez agréable. Les personnages me plaisent. Comme l'ont déjà dit mes compagnons, Luke agit comme il le devrait. L'ambiance est également bonne, que demander de plus? :wink:

En résumé, j'ai passé un très bon moment et je pense que je ne tarderai pas à lire la suite qui s'annonce bien.
Tu comptes désormais un nouveau lecteur! :lol:
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Messagepar Vaxude » Mar 04 Déc 2012 - 18:09   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Bonsoir bonsoir !
J'espère que vous avez passé un bon week-end :)

Me revoilà donc avec le chapitre suivant. Le cinquième déjà ! Petit chapitre cette fois, mais le prochain sera presque deux fois plus gros :D

Pour faciliter la lecture (ou pas), j'ai rassemblé les chapitres dans le premier post, mis en spoiler tout de même histoire de ne pas prendre 4 pages d'un coup.

La suite, c'est tout de suite :whistle:

CHAPITRE CINQ


Valem n’aurait jamais réussi à poursuivre la personne en fuite quelques mois auparavant, mais son entrainement intensif à l’académie avait bel et bien porté ses fruits, et il s’en félicita intérieurement. Après moins d’une minute de poursuite, Valem sauta par dessus une rue mesurant bien cinq mètres de large et il dut s’aider de la Force pour y arriver, atterrissant sur la devanture lumineuse d’un casino. Ce faisant, la personne à l’aura obscure se retourna, l’aperçut, et accéléra. Elle bifurqua vers le quartier des music-halls et autres théâtres, slalomant entre les statues fantaisistes culminant sur leurs toits. Sa silhouette sombre était cachée par intermittence par les dénivelés des infrastructures, et Valem avait de plus en plus de mal à la suivre.

- Et merde ! C’est qu’il se débrouille…

Valem se faisait peu à peu distancer, et si cela continuait à ce rythme, il allait perdre sa proie en moins de deux minutes. Tout en gardant son allure, il se mit à réfléchir au meilleur moyen de la rattraper en regardant tout autour de lui.

Réfléchis Valem, réfléchis. Tu n'as jamais été doué pour improviser, mais là il va bien falloir parce que sinon tu vas le perdre, ce tueur… Réfléchis, réfléchis !

Le regard de Valem s’arrêta alors sur un Zabrak en train de garer sa moto-speeder – un petit modèle de course de couleur rouge - juste en contrebas du toit de l’Opéra où Valem se trouvait actuellement.

Bon, c’est un cas d’extrême urgence là, j’ai absolument besoin de rattraper le tueur. L’éthique passe après…

Le Padawan sauta de son perchoir, ralentissant sa chute en s’aidant de la Force, et atterrit en une roulade six mètres plus bas. Il se précipita alors vers le Zabrak tel une tornade. Ce dernier – un jeune Zabrak devant avoir à peu près le même âge que Valem mais dont la cicatrice barrant sa pommette droite, la vibrolame et les deux pistolets attachés à sa ceinture donnaient l’air d’un vieux briscard - prit peur et sortit le BlasTech DH-17 situé dans son holster droit. Valem le lui fit voler des mains d’une pichenette de Force.

- Mais t’es qui to… commença à aboyer le Zabrak.
- Désolé, mais j’en ai vraiment besoin.

Valem le mit au sol prestement à l’aide d’une prise qu’on lui avait enseignée à l’académie - utiliser l’inertie de sa course et son poids pour pousser le haut du corps de l’adversaire d’une main, tout en envoyant une poussée de Force lui faucher les pieds dans le sens opposé : galipette garantie - et enfourcha la moto-speeder dans la continuation de son mouvement. Sans même prendre le temps de voir le Zabrak s’écraser lourdement au sol, il ferma les yeux et se concentra pour ressentir où était le tueur.

Par là.

Il poussa le propulseur au maximum de sa puissance et la moto-speeder s’élança en un hurlement caractéristique. Valem slaloma entre les passants indignés, les yeux mi-clos, se laissant presque entièrement guider par la Force. Les lumières colorées des devantures des établissements de luxe dansaient devant lui et il ne voyait plus tant les touristes grâce à sa seule vue qu’à l’aide de la Force sous forme de boules d’étonnement, d’indignation et de peur. A plusieurs reprises, il faillit s’encastrer dans d’autres véhicules, les évitant de peu à chaque fois. Il dut même se servir d’un escalier comme tremplin pour éviter la collision avec un énorme animal – un Veermok d’après la pancarte colorée « Venez voir Baafsa, le Veermok apprivoisé ! » - qui bloquait pratiquement toute la rue dans laquelle il était engagé. Il lui passa juste au-dessus et son réacteur brûla quelques poils de l’animal qui rua instantanément en un rugissement de colère.

Désolé, désolé, désolé, pardon.

Même avec la vitesse que lui procurait la moto-speeder, les détours que devait prendre Valem ne lui permettaient pas de regagner tant de terrain : le fuyard ne courait pas en ligne droite, sautant toujours adroitement de toits en toits, et il prenait un grand soin à ne pas longer les rues. Valem se retrouvait obligé de tourner à presque chaque intersection, et se demanda s'il avait bien fait de "prendre" cette moto-speeder. Ce ne fut qu’au bout d’une dizaine de minutes, quand ils bifurquèrent vers un des quartiers de résidences privées, que Valem put réellement accélérer en profitant du fait que les rues étaient de moins en moins passantes. Et bientôt Valem sentit que sa proie ralentissait. Il se rapprocha d’elle jusqu’à garder une cinquantaine de mètres de distance entre eux, et arrêta la moto-speeder au coin d’un hôtel particulier, composé harmonieusement de roche et de plastacier, qui se situait à l’angle de la rue dans laquelle il sentait la présence du meurtrier. Valem se colla au mur au coin de l’imposante bâtisse, minimisa au maximum sa présence dans la Force, et jeta un coup d’œil. La rue était longée par de nombreux petits palais (Valem ne voyait pas comment les appeler autrement vu leurs tailles) pour la plupart construits en plastacier. Ils alternaient de manière plus ou moins régulière avec des hangars privés ; bien plus esthétiques que fonctionnels, ils n'étaient sûrement achetés que par de grandes entreprises ou par de richissimes particuliers. Et la silhouette qu’il poursuivait depuis maintenant près de vingt minutes se tenait justement à l’entrée d’un de ces hangars, tapant le code de sécurité de la porte.

Un hangar privé hein ? Je ne te laisserais pas partir de cette station orbitale si facilement !

Valem essaya d’améliorer sa vision grâce à la Force, mais il était trop loin et la porte de métal s’ouvrit en coulissant vers le haut sans qu’il n’ait réussi à voir la combinaison. Une fois que la silhouette eut totalement disparu dans l’embrasure, la porte commença à se refermer. Il fallait agir vite.

Valem sortit de son point d’observation et se dirigea en marchant vers le hangar, tendant la main droite vers la porte et se concentrant au maximum sur elle. Cette dernière continua à descendre sans changement et Valem redoubla d’efforts tandis qu’il en appelait à la Force. Finalement, la porte commença à ralentir dans sa fermeture, sans pour autant se stopper. Valem était maintenant à moins de trente mètres de la porte mais il savait que s’il relâchait son emprise pour courir, même aidé par la Force, il n’arriverait pas à la passer à temps. Mais de toute façon, il n’arriverait pas à empêcher la porte de se refermer : les servomoteurs hydrauliques étaient trop puissants pour lui. Il ferma alors les yeux et prit le premier objet qu’il trouva – une petite fontaine décorative située dans le jardin d’un des petits palais – et le fit léviter vers la porte pour finalement le poser en douceur sous elle. Il continua ensuite à maintenir son emprise sur la porte elle-même pour la ralentir au maximum avant qu’elle ne touche la fontaine de pierre : lorsqu’elle le fit, seul un léger « poum » se fit entendre, et la porte coulissante s’immobilisa.

Valem rouvrit les yeux. Il se trouvait seulement à une dizaine de mètres de la porte. L’effort qu’il avait effectué avait été plus intense qu’il ne l’aurait cru et il sentait maintenant la sueur couler dans son dos à grosses gouttes et ruisseler sur son front. Mais l’essentiel était qu’un espace de cinquante centimètres séparait maintenant le sol de la porte, soit assez pour le laisser passer. Il prit juste le temps de reprendre son souffle et d’essuyer son front du revers de sa manche avant de se faufiler dans le hangar.

Il sortit son sabre laser, prêt à l’allumer au moindre signe de danger, et avança en faisant bien attention de rester caché dans la pénombre du hall d’entrée du hangar. Ce dernier se composait juste d’une grande pièce rectangulaire de duracier de trente mètres sur vingt à ciel ouvert, dans laquelle de nombreuses carcasses de droïdes trainaient. Au milieu de l’ère d’atterrissage vide, une personne encapuchonnée se tenait debout, en train d’écrire sur un datapad. Le meurtrier. Valem avança à la lumière maintenant orangée du jour tombant, alluma son sabre laser et s’arrêta à une dizaine de mètres du meurtrier. Entendant le grésillement si particulier de la lame de plasma, la silhouette sombre se retourna pour faire face au Padawan. Son visage était caché par la capuche de son manteau.

- Qui êtes-vous et pourquoi avez-vous tué Toomba Dorno ? demanda Valem d‘une voix forte. Et pas d’entourloupes, vous êtes coincé ici, vous ne pouvez plus fuir.

En guise de réponse, l’encapuchonné leva lentement sa main droite, bras tendu, en direction de Valem. Il l’arrêta au niveau de son torse et attendit. Nul ne bougea.

- Bon, vous allez me répondre au lieu de faire des gestes théâtraux ? Parce que là, j’ai pas vraiment la patience pou…

Un mauvais pressentiment assaillit soudain Valem. Trop tard. L’encapuchonné ouvrit la main et projeta une puissante vague de Force en direction de Valem, qui ne réussit qu’à la dévier partiellement. Il eut l’impression de se prendre le coup de poing d’un wookiee en colère dans son épaule gauche et fut déséquilibré. Il grogna de douleur en se remettant sur ses appuis et prit la garde de son arme à deux mains. Son assaillant profita de ce bref moment pour fondre sur lui, sortant de sa cape ce qui ressemblait à un fin tube métallique de trente centimètres de long : un sabre laser. Il l’alluma et frappa d’un même geste en direction de la tête de Valem, mais le Padawan interposa son propre sabre juste à temps. La lame bleue et la lame rouge restèrent un moment l’une sur l’autre, pendant lequel le meurtrier parla, sa voix haut perchée pleine d’une joie malsaine :

- Ma mission ne consiste peut être pas à te tuer, mais je vais faire une petite exception rien que pour toi !

Repoussant la lame écarlate et faisant gémir le plasma, Valem attaqua à son tour. Son adversaire para son coup et sauta en arrière, atterrissant au même endroit où il s’était tenu à peine trente secondes plus tôt.

Si ce n’est pas un Sith, je veux bien être transformé en Jawa !

Comme pour répondre à la pensée de Valem, son adversaire laissa tomber sa longue cape, découvrant sa peau d’un vert azuré et son visage sévère encadré de deux lekkus. Valem fut surprit de constater qu’en dépit de leurs carrures respectives, son adversaire était une femelle.

Une Twi’lek.

- Alors, petit Jedi, qu’est-ce qui t’amène dans cette belle citée volante de Bespin ? demanda la Twi’lek d’un ton mièvreux, montrant ses dents en un sourire carnassier.
- Je ne pense pas que vous soyez en position de poser des questions. C’est vous qui all…
- Au contraire ! le coupa-t-elle. Je t’ai senti me suivre dans presque toute la ville. Et même si je n’aurais peut-être pas dû, j’ai baissé la cadence pour que tu puisses me suivre. Et maintenant que tu es là, j’ai envie de jouer avec toi !

Baissé la cadence ? Elle rigole ou qu…
Modifié en dernier par Vaxude le Ven 14 Déc 2012 - 12:34, modifié 1 fois.
"- Alors comme ça, tu m’appelles maître seulement quand je dois prendre les décisions hein ?
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mar 04 Déc 2012 - 18:47   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

OK, c'est lu, petite surprise, en effet, puisqu'on ne s'attendait pas à trouver cette Twi'lek dans le rôle de l'assassin^^ N'oublie pas que les incises et les parenthèses, qui cassent la narration, sont à éviter dans la mesure du possible, parce que j'ai eu l'impression d'un manque de fluidité sur ce passage. Pour ce qui est de mettre les chapitres précédents dans le premier post, je te conseille plutôt de mettre les liens vers les messages correspondent, ça t'évitera d'avoir affaire à la redoutée limitation de caractères^^

Valem le mit au sol prestement à l’aide d’une prise qu’on lui avait enseignée à l’académie (utiliser l’inertie de sa course et son poids pour pousser le haut du corps de l’adversaire d’une main, tout en envoyant une poussée de Force lui faucher les pieds dans le sens opposé : galipette garantie)


Il n'y a vraiment pas d'autre moyen d'intégration que cette longue parenthèse ?

les évitant de peu à chaque fois en faisant même parfois crisser le métal tellement il les évitait de justesse.


Là encore, "tellement", c'est plutôt avant un adjectif... Tant, plutôt.
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Messagepar Jagen Eripsa » Mar 04 Déc 2012 - 18:58   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

[Conseil] Pour remplacer les parenthèses, tu peux utiliser des tirets :

Valem le mit au sol prestement à l’aide d’une prise qu’on lui avait enseignée à l’académie (utiliser l’inertie de sa course et son poids pour pousser le haut du corps de l’adversaire d’une main, tout en envoyant une poussée de Force lui faucher les pieds dans le sens opposé : galipette garantie)


--> Valem le mit au sol prestement à l’aide d’une prise qu’on lui avait enseignée à l’académie - utiliser l’inertie de sa course et son poids pour pousser le haut du corps de l’adversaire d’une main, tout en envoyant une poussée de Force lui faucher les pieds dans le sens opposé : galipette garantie.

:wink:

[/Conseil]
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Messagepar Hiivsha » Mar 04 Déc 2012 - 23:04   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Sur l'histoire, bon, poursuite et surprise. Sur le style, je trouve moins bien que les précédents chapitres. Ça accroche plus la lecture, les tournures sont maladroites, encore une fois comme couchées sur le papier telles qu'elles te sont venues à l'esprit. Ecrire, réclame une remise en forme textuelle des idées. On n'écrit pas comme on parle. Pour rendre intéressante une histoire qui en soit l'est réellement, il faut soigner l'écriture et la narration. Prendre le temps de relire ton texte plusieurs fois, en te demandant si la tournure est bonne, pas trop simpliste, pas trop orale... est-ce que les mots sont bien choisis, l'action bien rendue, etc... Petite baisse de forme sur le style en ce qui me concerne ;)
Sur l'histoire elle-même, rien à redire, j'attends la suite. :)

Quelques petites remarques en passant (tu en fais ce qui tu veux ;) )

culminants sur leurs toits => culminant (je pense que le verbe "culminer" est ici mal employé)

Réfléchis Valem, réfléchis. J’ai jamais été doué pour improviser, mais là il va bien falloir parce que sinon je vais le perdre, ce tueur… Réfléchis, réfléchis ! => il se parle à le 2e personne de l'impératif... la logique voudrait que : "réfléchis, tu n'as jamais été doué [...] sinon tu vas le perdre..."

tel une tornade => tu me poses une colle : "tel" ou "telle une tornade"... "tel" s'accorde-t-il avec "il" ou avec "tornade"... je ne sais pas... quelqu'un a une idée ?

et il ne voyait plus tant les touristes grâce à sa seule vue – silhouettes noirâtres -, qu’à l’aide de la Force – boules d’étonnement, d’indignation et de peur -.=> moi pas avoir tout compris :paf:

les évitant de peu à chaque fois en faisant même parfois crisser le métal tellement il les évitait de justesse => beurk :pfff:

au dessus => au-dessus

brula => brûla

de l’animal qui se rua instantanément en un rugissement de colère => un animal rue. Ou alors il se rue (se précipite) SUR quelque chose

le fuyard ne courait pas en ligne droite => il était donc à pieds ???? et en moto jet il n'arrive pas à le rattraper ??? Il court vite alors ;)

obligeant le Padawan à sans cesse en changer :pfff:
le genre qui ne pouvaient être achetés que par de grandes entreprises ou les plus riches des riches particuliers :pfff:

Je ne te laisserais pas partir => laisserai
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Messagepar Notsil » Mer 12 Déc 2012 - 16:26   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

A mon tour de débarquer par ici ;)

Cette petite FF s'annonce bien intéressante. L'intrigue est bien posée dès le départ.

Quelques remarques en vrac (ou plutôt, dans l'ordre de lecture ^^) :

- Bonjour Valem. Toujours aussi matinal à ce que je vois.
- Bonjour maître Skywalker.

-> un défaut assez récurrent chez pas mal de monde apparemment. On met une virgule avant les prénoms ou titres (genre maitre, capitaine...) dans la plupart des dialogues.
Ce qui donnerait ici :
- Bonjour, Valem. Toujours aussi matinal à ce que je vois.
- Bonjour, maître Skywalker.


Détail, tu mets une majuscule à Padawan mais pas à chevalier Jedi ou maitre Jedi... du coup, quand tu parles du "maitre" de Valem, on ne sait si tu utilises le terme maitre en tant que grade Jedi ou en tant que statut.


Valem avait suivi Alancia à son insu il y avait des mois de cela,

-> on peut facilement enjoliver une phrase en virant le "il y avait" et en remplaçant par "auparavant" : Valem avait suivi Alancia à son insu des mois auparavant


en suspend

-> vu quelques fois, on dit "en suspens"

il connaissait Alancia depuis ses 3 ans,

Mais avant même qu’il ne puisse décoller de plus de 10 centimètres, un

-> à moins que les chiffres soient utiles, on les écrit en toutes lettres.

Autre détail, tu écris parfois aile-X, parfois aile X, j'ai envie de dire, choisis ton camp ^^

Sa réputation était belle et bien phénoménale.

-> bel et bien (on considère bel et bien comme un adverbe, donc invariable).

Il eut l’impression de se prendre le coup de poing d’un wookie

-> wookiee

Je crois que le petit padawan va se rendre compte qu'il se frotte à plus fort que ce qu'il croyait ;)
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Messagepar Vaxude » Ven 14 Déc 2012 - 17:18   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Bonsoir à tous !

Comme d'habitude, merci pour vos commentaires.
J'essaie de tous les ingérer et de suivre vos recommandations quand je corrige mes chapitres. Et j'espère que je vais continuer de m'améliorer grâce à eux. :wink:

En ce qui concerne les majuscules, je pense que je vais uniformiser le tout : majuscules pour les noms d'espèces et les titres Jedi/Sith. Tout le monde à la même enseigne :)

Je vais continuer de "casser" toutes les tournures trop orales que je trouve dans mes textes. Mais j'avoue que je ne suis pas encore familiarisé avec le process. Ce qui est clair dans ma petite tête ne l'est pas forcément pour tout le monde une fois couché sur le papier. Je dois me mettre ça dans le crâne et corriger en conséquence :neutre:

Sur ce, je vous laisse admirer le combat des chef ! Bonne lecture !
La suite, c'est tout de suite :whistle:

CHAPITRE SIX


La Twi’lek se rua à nouveau sur lui. Elle tenait son sabre laser à deux mains et mit tout son poids derrière ses attaques. Elle visa le flanc droit de Valem qui bloqua sa lame sans trop de problème. Mais la puissance de ce coup de taille fut plus forte que ce à quoi il s’était attendu et sa lame fut repoussée, l’empêchant de contre-attaquer pendant un court instant. La Twi’lek mit immédiatement à profit ce temps gagné et enchaîna son assaut avec une seconde attaque. Elle fit un rapide tour sur elle-même et le nouveau coup de taille visa les genoux du Padawan en venant de la gauche. Valem voulut juste se reculer pour l’esquiver, mais il sentit un frisson dans sa colonne vertébrale – un avertissement de danger imminent - et se fit frapper dans le bas du dos par un morceau de plastacier. La Twi’lek ne le lui avait pas envoyé avec assez de vélocité pour le blesser, mais Valem fut juste assez surpris pour ne pas pouvoir se désengager avant que l’attaque n’arrive. Il ramena vivement son sabre pour protéger ses jambes, manche vers le haut et lame vers le bas. Il sentit la chaleur du plasma en fusion tandis que l’attaque de son adversaire coupait un pan de sa bure Jedi et s’arrêtait bien trop près de son genou gauche à son goût. Et encore une fois, Valem fut repoussé pendant un temps infime qui permit à la Twi’lek d’enchaîner avec une nouvelle botte. Ce ne fut qu’au bout de six autres assauts – quatre de taille et deux d’estoc qui manquèrent de peu la poitrine et la tête de Valem - que la Twi’lek se désengagea brièvement à l’aide d’un saut périlleux arrière. Puis elle revint à la charge en un bond.

A chacun de ses coups, la Twi’lek criait comme si elle voulait blesser Valem avec sa seule voix. Le Padawan n’arrivait pas à savoir si elle essayait de le déconcentrer ou tout simplement si elle se battait comme cela naturellement. Mais il devait reconnaitre que sa technique de combat était assez déconcertante : elle se précipitait sur lui tel un prédateur sur sa proie, enchainant une série d’attaques puissantes, avant de se désengager du combat grâce à une série d’acrobaties la menant à une dizaine de mètres de lui. Puis, elle recommençait. Ses attaques saccadées et imprévisibles, ses cris presque hystériques et son aura si agressive dans la Force qu’elle en picotait la peau de Valem, tout lui faisait clairement penser à la forme sombre de combat VII du sabre laser, le Vaapad. Et même si cette technique était employée de manière assez répétitive – charge, attaques, désengagement, charge, etc… - , la sith utilisait le terrain de manière adroite, projetant sur Valem à l’aide de la Force des barres de plastacier, des vis, des écrous, et tout autre projectile potentiel se trouvant sur le sol. En situation normale, Valem les aurait tous déviés rien qu’avec des chiquenaudes de Force, mais il avait le plus grand mal à le faire maintenant. Il se posait trop de questions : Qui était cette Twi’lek ? Quel était son lien avec Alancia ou Zaar ? Avait-elle un lien avec Alancia ou Zaar ? En vérité, il s’était tellement focalisé sur eux deux qu’il ne s’était pas vraiment préparé à rencontrer, et par extension à affronter, qui que ce soit d’autre. Il devait se rendre à l’évidence : si Alancia avait disparu, la situation devait forcément être complexe. De multiples pièces du puzzle manquaient au Padawan, et cette Twi’lek en était manifestement une. Il allait devoir réussir à la maitriser sans la tuer s’il voulait l’interroger et savoir où exactement elle se positionnait dans le puzzle.

Mais pour l’instant, le combat n’allait pas vraiment dans son sens. À chaque fois qu’un projectile envoyé par la Force le percutait, sa garde baissait pendant quelques instants. De cette manière, il faillit se faire toucher par le sabre laser rouge de la sith à plusieurs reprises, ne devant son salut qu’à ses réflexes.

Il serait temps… de… se ressaisir Valem… ou tu vas vraiment… y passer là. Concentre-toi… sur le combat. Les questions… viendront… après.

Le Padawan continua à subir les assauts de la sith en essayant de trouver une parade à son style de combat. Ce ne fut qu’après de trop nombreuses esquives in extrémis qu’il pensa enfin avoir la solution pour renverser la vapeur du combat. Il avait commencé à saisir le timing de son assaillante et à retourner quelques coups, même s’ils avaient été aisément parés par la Twi’lek . Mais pendant ce temps, la sith avait réussi à l’acculer près de la porte à demi fermée du hangar et elle s’apprêtait maintenant à lui sauter dessus, une fois de plus.

Elle a réussi à me mettre dans une situation où je ne peux plus esquiver en reculant. Et il est de toute façon hors de question que j’ouvre la porte du hangar pour sortir : il peut y avoir des passants dehors. Je dois réussir à neutraliser cette sith sans qu’elle ne blesse qui que ce soit ! Et si possible moi inclus…

Valem inspira profondément. Il avait un plan en tête, mais il devait d’abord se libérer de l’espace de manœuvre. Au moment ou la Twi’lek sauta pour l’attaquer, il prit impulsion sur le mur derrière lui et se projeta en avant à l’aide de la Force. Les deux protagonistes se rencontrèrent violement en plein vol, leur sabre laser rebondissant littéralement l’un sur l’autre. Valem esquiva un morceau de métal destiné à sa tempe puis se réceptionna en une roulade tout en envoyant une impulsion de Force derrière lui de sa main gauche. Il se releva en un éclair et se remit en garde. La Twi’lek se tenait maintenant à une dizaine de mètres de lui, et baissait les bras qu’elle avait croisés pour encaisser la vague de Force qu’il venait de lui envoyer.

- Pas mal, Jedi. lui dit-elle en un nouveau sourire sadique.

Puis elle se jeta à nouveau sur lui telle une furie. Mais maintenant que Valem était revenu au milieu du hangar, il devait prendre l’initiative pour vérifier que son plan pouvait bel et bien fonctionner.

En terme de technique pure, elle est supérieure à moi. Nom d’un Hutt, en terme de combat en général elle m’est supérieure ! J’espère que j’ai vu juste ou je vais vraiment y passer !

Valem abandonna son style équilibré habituel, le Shii-Cho, pour le style bien plus défensif de la forme III, le Soresu. Il dévia les attaques de la sith en essayant de contre attaquer quand il le pouvait, mais la sith para toutes ses tentatives aussi facilement qu’auparavant. À vrai dire, Valem ne poussait pas ses attaques jusqu’au bout : il se concentrait sur les mouvements de la Twi’lek, les observait tout en s’efforçant de rester en vie. La sith effectua à nouveau un désengagement acrobatique et réattaqua sans même prendre le temps de complètement retomber au sol, se propulsant sur sa seule jambe droite. Valem recula une fois de plus sous la puissance de l’assaut et il dut redoubler de vivacité pour éviter de se faire hacher menu. Puis il crut apercevoir un mouvement du pied de la sith qu’il avait déjà vu auparavant et riposta dans l’instant, continuant sa parade actuelle en un mouvement de sabre descendant destiné à trancher la sith de son cou jusqu’à son flanc gauche. La Twi’lek lâcha son sabre de la main gauche et para son attaque en un mouvement sec du poignet droit. Elle profita de l’ouverture pour se baisser et envoyer un puissant coup de son épaule gauche aidé de la Force, qui alla percuter Valem en plein dans son plexus solaire. Valem sentit l’air sortir de ses poumons avant d’atterrir violement sur le sol quelques mètres plus loin. Il se releva en grognant de douleur et en essayant de reprendre son souffle le plus rapidement possible, prêt à recevoir la prochaine attaque. Mais à sa grande surprise, la sith s’était arrêtée et se contentait de le regarder d’un air méprisant, de la déception pouvant se lire dans ses yeux.

- Alors, Jedi, cette fougue que tu m’as montrée juste avant, ce n’était que du bluff ?

La poitrine de Valem irradiait de douleur et il sentit le goût du sang dans sa bouche. Pour confirmer sa théorie, il s’était préparé à recevoir un coup ou deux, mais il ne s’était pas attendu à ce qu’ils soient si violents. Mais il sourit quand même face à la Twi’lek en signe de défi.

Je l’ai vu. J’ai vu le signal.

La Twi’lek se précipita vers lui en réaction à son sourire narquois. Valem para une série d’attaque de la sith, évitant en même temps un clou visant son œil droit, sans même essayer de riposter. Il se concentra et attendit. Et au bout d’une dizaine secondes de combat, d’un bref coup d’œil, il vit le pied droit de la sith prendre appui sur le sol de manière caractéristique : elle allait se désengager.

Maintenant !

Valem ne prit pas la peine d’éviter le morceau de métal que la sith lui avait envoyé dessus et le sentit douloureusement s’enfoncer de quelques centimètres dans son flanc droit au moment même où il prenait une puissante impulsion en direction de la Twi’lek. Il l’attaqua avant qu’elle ne puisse effectuer complètement son retrait stratégique : elle venait juste de sauter en arrière, aidée de la Force, et était à un petit mètre du sol. Une fois en l’air, elle n’avait aucun point d’appuis pour réussir à se défendre de manière optimale, non ? C’était le point faible de sa technique.

Elle tenait son sabre sur son coté droit et l’attaque de Valem arrivait vers son épaule gauche. Elle grogna de fureur et ramena sa lame sur sa gauche avec toute la rapidité que sa position précaire lui permettait. Mais Valem fut plus rapide qu’elle. Elle envoya alors une violente poussée de Force de sa main gauche pour s’extirper du corps-à-corps et envoya Valem s’écraser brutalement au sol tandis qu’elle atterrissait maladroitement sur un amas de caisses non loin de lui.

Valem avait clairement entendu un « crac » lorsqu’il avait percuté le sol et vit des étoiles danser devant ses yeux quand il essaya vainement de se relever, tellement la douleur était forte. Son bras gauche pendait sur le coté, inerte. La douleur irradiant de son épaule ne pouvait pas le tromper : elle était démise. Il savait que des blessures comme celle-là ne devaient pas être prises à la légère et être traitées par des professionnels, mais il ne pouvait pas s’autoriser ce luxe : il avait besoin de son bras, et tout de suite. Il était certain d’avoir blessé la Sith, mais ne savait pas à quel point : elle pouvait revenir à l’attaque à tout moment. Il ferma les yeux et en appela à la Force pour remettre son épaule en place. Il entendit son propre cri sortir de sa gorge tandis que son humérus se remettait dans la cavité articulaire.

-T…Toi ! Tu vas le regretter ! hurla la voix pleine de rage de la Twi’lek.

Valem se releva en tournant son regard vers elle et la vit porter une main à son Lekku gauche. Il lui en manquait un bout d’une dizaine de centimètres. Valem jeta un bref regard autour de lui et vit en effet le morceau qu’il venait de lui couper. Il ne savait pas grand-chose sur les Twi’lek, n’en connaissant aucun personnellement, mais il avait entendu des histoires à leur sujet : pour eux, les lekku étaient autant un moyen de communication non verbale qu’une représentation concrète de leur statut social. La perte d’un morceau de lekku devait donc être une perte inestimable pour la sith.

Bien fait pour elle tient !

En revanche, la sith était toujours en état de se battre malgré l’attaque surprise de Valem, et le prix qu’il avait payé pour l’atteindre était élevé. Bien trop élevé.

Chaque mouvement me fait maintenant mal et je n’ai réussi à la toucher qu’une seule fois. Je dois finir ça au plus vite ou je ne vais même plus pouvoir me protéger de ses attaques.

Valem profita de ce léger répit pour retirer la fine tige de métal fichée dans son flanc en grimaçant, gardant la Twi’lek au coin de l’œil. Elle semblait réellement dévastée par la perte d’une partie de son lekku, tenant le moignon dans sa main et le dévisageant comme si elle pouvait le faire repousser rien que par la pensée. Valem sut immédiatement qu’il fallait pousser son avantage et la déstabiliser au maximum. Peut-être allait-elle commettre des erreurs par la suite. Il prit donc la parole du ton le plus hautin qu’il put, en essayant de masquer au plus la douleur qui pouvait transparaitre dans sa voix.

- Vous n’auriez pas perdu quelque-chose par hasard ? Vous savez, un petit bout des trucs qui pendent à votre crâne là. Un Leko c’est ça ? Ah non, un Loki ! Ou bien est-ce un Keli ? Je ne sais plus. Et vous, est-ce que vous saur…

Valem n’eut pas le temps de finir sa phrase. La Twi’lek ne se contentait maintenant plus de crier à chacune de ses attaques : elle hurlait tout le temps. Elle avait abandonné le basic au profit d’un langage incompréhensible, et Valem se douta que cela était du Twi’lek. Mais il n’y prêtait pas grande attention. Ce qui le préoccupait vraiment, c’était que la sith était hors d’elle et appuyait tout ses coups encore plus qu’auparavant, ne se désengageant plus, et il avait du mal à tenir sa garde. À chaque fois que les deux lames d’énergie se rencontraient, le choc se transmettait jusque dans son épaule gauche et le visage de Valem affichait un rictus de douleur. Il devait vraiment finir ce combat rapidement.
Modifié en dernier par Vaxude le Mer 19 Déc 2012 - 12:14, modifié 3 fois.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Ven 14 Déc 2012 - 17:44   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

La narration se tient bien pour ce premier combat, pas de problème. J'ai eu un peu pitié de la Twi'lek :/

Bien fait pour elle tient !


"Tiens", sinon c'est de la troisième personne, ce qui n'aurait rien à faire là :wink:
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Messagepar Notsil » Ven 14 Déc 2012 - 20:01   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Ah ben il se défend pas mal le petit Jedi finalement :)

Elle va lui faire payer très cher sa blessure, m'enfin quand on est aveuglé par la rage, on est certes puissant, mais on réfléchit moins... saura-t-il mettre à profit ce nouvel avantage avant de succomber sous ses assauts dévastateurs ? ^^
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Messagepar Vaxude » Mar 18 Déc 2012 - 14:43   Sujet: Re: [En cours] Destins Brisés - 1

Bonjour à tous !

J'ai eu un peu pitié de la Twi'lek :/

Ah ? Cela m'intéresse de voir comment les personnages sont perçus. Pourquoi te fait-elle pitié ? Son style d'attaque mono-neuronal ? :x

Ah ben il se défend pas mal le petit Jedi finalement

Heureusement ! Et vu ce qu'il va devoir affronter, j'ai envie de dire tant mieux pour lui ! :paf:

Elle va lui faire payer très cher sa blessure, m'enfin quand on est aveuglé par la rage, on est certes puissant, mais on réfléchit moins... saura-t-il mettre à profit ce nouvel avantage avant de succomber sous ses assauts dévastateurs ? ^^

Qu'une seule manière de le savoir :jap:

Allez, sans plus attendre voilà la fournée du jour avec le chapitre 7 (déjà :P )

Dénouement du combat entre la Twi'lek déchaînée et le jeune Valem. Comment va-t-il réussir à s'en sortir ? Va-t-il réussir à s'en sortir ? Vous le saurez... En lisant la suite :D

La suite, c'est tout de suite :whistle:

CHAPITRE SEPT


Bon, j’ai réussi… à la mettre… en rogne. Et maintenant ?

Valem s’en voulut d’avoir élaboré un plan sur la simple supposition que son adversaire allait finir par faire une erreur. Il n’arrivait même plus à rendre les coups, concentrant toute son énergie à se défendre en serrait son sabre si fort que les articulations de ses mains en étaient blanches. Petit à petit, la Sith le faisait reculer sous le poids de ses attaques continuelles, et il faillit trébucher en marchant sur un morceau de plastacier qui gisait sur le sol. Et c’est au moment précis où la lame de la Sith décrivait un arc de lumière qui effleura sa tignasse brune, lui faisant sentir l’odeur âcre de cheveux brûlés, qu’il se rendit compte que la Twi’lek ne l’attaquait désormais plus qu’au sabre laser : elle n’utilisait plus la Force. Or, c’était précisément cela qui avait posé le plus de problème au Padawan pendant le début du combat.

Si j’ai eu tant… de mal… à dévier ses projectiles…. en pleine action… je ne vois pas comment… elle pourrait… y arriver… dans l’état dans lequel… elle est !

Mais avant qu'il ne tente quoi que ce soit, une attaque arriva vers sa tête par la gauche : ce ne fut qu'au moment où il la parait qu'il vit la jambe de la Sith venir par la droite pour le balayer. Il serra les dents. Le pied de la Twi’lek le percuta au genou droit et il sentit sa jambe se dérober sous lui en même temps qu'une vague de douleur, similaire à celle de son épaule gauche, lui remontait de sa rotule. Mais la Sith ne laissa pas à Valem le temps de tomber, poursuivant son mouvement pour brutalement cueillir le menton du Padawan d'un coup du manche de son sabre laser. Il sentit ses dents claquer et vacilla vers l'arrière, incapable de riposter. La Twi’lek fit tourner sa lame pourpre au dessus d'elle et l’abattit de haut en bas au niveau de l'épaule de Valem. Le Padawan eut juste le temps de pousser sur sa jambe intacte et de profiter de son déséquilibre pour se projeter en arrière. Le sabre laser l’effleura à la poitrine en laissant une traînée de cloques rouges dans son sillage. Valem atterrit lourdement sur le dos et glissa sur quelques mètres, arrachant un peu plus sa bure Jedi déjà malmenée.

 - As-tu seulement idée de ce que tu as fais, Jedi ?! Relèves-toi ! Je vais te couper morceau par morceau. Ta mort sera lente, crois-moi !

Valem commença à se relever et fut « aidé » par la Sith qui se précipita vers lui et lui assena un violent coup de pied dans le ventre qui le fit littéralement décoller de plusieurs mètres. Valem s'aida de la Force pour se réceptionner sur le sol et dut s'aider de sa main gauche pour empêcher son genou de céder pendant l’éprouvante manœuvre. Un liquide chaud et au goût métallique coulait abondamment dans sa bouche ainsi qu'un petit objet dur : une dent sûrement. Son épaule gauche l'empêchait de se défendre efficacement, et son genou droit d'attaquer efficacement. Son corps tout entier refusait maintenant le combat et le lui faisait bien comprendre à travers la douleur qu'il ressentait. Cette Sith le surclassait totalement.

Mais il était hors de question d'essayer de fuir, il n'était plus en état de toute façon. Valem avait enfin trouvé une piste tangible, une personne qui pourrait répondre à ses questions. L’incertitude, l’incompréhension et même le désespoir l’avaient rongé de l’intérieur pendant des mois : la douleur physique n’était rien en comparaison. Il ne devait pas fléchir maintenant ; il ne pouvait pas se le permettre, autant pour Alancia que pour lui.

Il eut juste le temps de recracher sa molaire cassée en même temps qu’une grosse gorgée de sang et de déchirer le reste de sa bure Jedi, qui l'entravait plus qu'autre chose maintenant, avant que la Sith ne soit à nouveau sur lui. Il para une attaque destinée à sa tempe droite et posa son regard sur un gros écrou de la taille d’un poing : il puisa dans ses réserves pour l’envoyer en direction du flanc de son adversaire grâce à la Force. La Sith n’y prit même pas garde et arrêta sa litanie tout comme son attaque quand elle se le reçut de plein fouet. Elle réattaqua ensuite de plus belle, mais Valem avait le sourire aux lèvres : il savait maintenant comment briser les séries d’attaques de son adversaire. Il reprit le même écrou et le balança sur le dos de la Sith une première fois, puis une deuxième, la faisant stopper ses assauts à chaque fois, et lui permettant surtout de prendre un peu de distance par rapport au sabre de plus en plus meurtrier de la Sith. Il chercha à le refaire une troisième fois, mais la Twi’lek, ayant compris son intention, se retourna et réduisit la pièce de métal à néant de deux coups de sabre laser enchainés. Valem saisit cette opportunité et sauta tant bien que mal derrière un petit amoncellement de carcasses de droïdes.

Allez Valem, tu peux y arriver.

Il rengaina son sabre laser et tendit les mains, faisant appel à la Force pour prendre le contrôle de chaque pièce de métal se trouvant devant lui. Cet effort supplémentaire qu’il demanda tant à son esprit qu’à son corps, alors qu’ils n’étaient tous deux clairement plus en état de le faire, lui donna l’impression d’avoir été lâché dans le vide de l’espace sans combinaison de survie et d’être la victime d’une décompression explosive. La douleur était presque insoutenable, mais le Padawan l'accueillit comme la condition sine qua non de sa survie. La Force avait répondu à son appel et il avait maintenant conscience de ce qui l’entourait, du visible comme de l’invisible : le sol poussiéreux empli de milliers de vies microscopiques ; les carcasses de droïdes sous lesquelles la Force se massait, bouillonnante ; la Sith, colère incarnée, se dirigeant vers lui ; et une autre présence sur le toit… les observant ? Puis, la Sith sauta vers lui pour essayer de le décapiter, se projetant juste au dessus de l’amas de débris.

Valem lâcha d’un coup la Force qu’il avait eu le temps d’accumuler et les morceaux de droïdes fendirent l’air à l’unisson vers la Twi’lek. En plein vol et ne pouvant esquiver cette menace venant du bas, elle essaya de les repousser par la Force mais ne fut capable que d’en dévier quelques-uns : le gros des débris la percuta violemment et la firent tomber au sol, inerte. De son coté, Valem chuta comme un pantin désarticulé une fois la pression relâchée, au bord de l’inconscience.

Pas maintenant. Je pourrais me reposer plus tard. Encore un peu. Juste encore... un peu.

La Sith gisait devant Valem, à moitié ensevelie sous la ferraille, juste à coté d’un gros générateur hors service d’un mètre de haut. Le Padawan se releva péniblement et boita pour s’approcher d’elle. Il était totalement vidé. Tout son corps tremblait, parcouru de spasmes intermittents, et le faisait atrocement souffrir. Il n’avait jamais eu aussi mal de sa vie, du moins jamais physiquement.

- Et bien, si cela n’avait pas marché, ce serait moi qui me trouverais au sol maintenant, se dit-il en grimaçant.

Une fois péniblement arrivé au niveau de la Sith, il voulut enlever les débris pour pouvoir l’attacher, mais la sensation de menace lui revint de plein fouet, le glaçant jusqu’à l’os. La Sith se releva en projetant une vague de Force tout autour d’elle, envoyant voler tout les morceaux de droïdes à plusieurs mètres. La violence de l’onde de choc plaqua Valem sur le vieux générateur et lui coupa instantanément le souffle tout en lui prouvant que son corps pouvait encore lui faire plus mal que quelques instants auparavant. Il croisa le regard de la Sith et n’y vit plus de la colère, mais de la pure démence. Et, devant une adversaire ayant perdu toute raison et continuant à attaquer peu importe ce qu’il subissait, et sachant qu’il n’avait plus la force de le combattre, il prit peur : cela lui sauva la vie.

Tout se passa très vite. Ce ne fut pas la Force qui le guida, mais l’animal traqué qui était en lui, un instinct de survie purement animal. Son cerveau fut submergé d’endorphines et son corps bougea de lui-même en ignorant la douleur qui l’incapacitait quelques secondes avant : il plongea sur le coté. Il esquiva de justesse le sabre pourpre de la Sith qui éventra le générateur, touchant du même coup une de ses anciennes cellules d’énergie. Le générateur explosa dans une boule lumineuse dorée et projeta Valem à plusieurs mètres en lui crevant le tympan droit.

Ce ne fut qu’une fois la poussière retombée que le Padawan se releva, hagard.

Je suis vivant.

Il dégaina son sabre laser de la main gauche, la droite étant cramponnée à son oreille. En plus de la douleur irradiant de sa tête et l’empêchant de penser clairement, sa cuisse gauche le brûlait et il se rendit compte qu’une imposante vis s’y était profondément enfoncée lors de l’explosion. Il regarda autour de lui et ne tarda pas à tomber sur son adversaire. Elle était assise contre un des pans de la pièce, son bras gauche et une partie de son visage arborant des cloques grosses comme des yeux de Mon Calamari et sa jambe droite pliée dans un angle anormal. Un gros morceau métallique d’un demi-mètre de long sur trente de large la transperçait maintenant au niveau du ventre, la « fixant » au mur. Valem resta quelques instants à la regarder avant de bien comprendre la situation.

Elle va mourir.

Une fois ses esprits à peu près repris, il avança en boitant vers la Sith en rangeant son sabre laser. Avec une telle blessure, elle n’allait pas survivre longtemps, et elle ne pourrait plus lui donner de renseignements une fois morte. Il devait la sauver, ou du moins essayer. Le voyant venir vers elle, et malgré le regard presque vitreux qu’elle avait maintenant, elle voulut donner un coup de sabre laser de son bras droit. Elle se rendit néanmoins compte avec un grognement de dépit que ce dernier refusait de s’allumer. Elle laissa alors retomber mollement son bras sur le flanc et regarda au dessus d’elle.

- Fais ton œuvre, je suis prête.
- Que… Quoi ?
- Tue-moi. lui dit-elle alors d’une voie gutturale, avant de cracher du sang en une toux rauque.
- Je ne vais pas vous tuer. Au contraire je vais faire tout mon possible pour vous sauv…
- Pourquoi, le coupa-t-elle en le fixant (il remarqua alors que son œil gauche était maintenant blanc et déglutit bruyamment en asseyant de minimiser au maximum son haut-le-cœur)
- Pourquoi quoi ?
- Pourquoi me sauves-tu alors que j’ai tenté de te tuer ?
- Ce n’est pas l’envie qui me manque, mais j’ai des questions à vous poser.

La regardant droit dans son œil valide, il reprit. Il savait que le temps était compté et alla droit au but.

- Connaissez-vous Alancia Pole ? demanda-t-il d’une voix déterminée.
- Ah. Elle. Tu es donc sûrement Valem D’Agri. Celui qu’elle a épargné.

Elle la connaît donc. Et « épargné »... Elle m’a donc bel et bien laissé la vie sauve sur Omwat. Et c’est même sûrement elle qui a appelé la navette qui m’a secouru. Mais « épargné »… Cela signifie qu’à l’origine elle devait me tuer ?

- Je… Continuez !
- Je n’ai rien à te dire. Sache juste que ta quête est vaine. Le Jedi que tu connaissais est mort. Elle est même maintenant la favorite de Maître Zaar ! Elle m’a volé ma place, à moi, la grande Knel’tu’la. J’allais enfin accomplir ma vengeance quand cette garce est arrivée. Elle l’a ensorcelé, elle ne mérite pas le respect du Maître. Même si elle est talentueuse, elle ne…

La Twi’lek s’interrompit le temps d’une autre quinte de toux sanglante. Elle s’apprêtait à continuer sa tirade à l’encontre d’Alancia quand Valem sentit un trouble dans la Force derrière lui. Une menace imminente. Il fit une roulade sur le coté en réprimant intérieurement la douleur que cette acrobatie faisait endurer à son corps déjà meurtri, et il entendit des tirs de blasters résonner dans le hangar. Il sauta derrière un tas de débris, évitant deux nouveaux tirs qui venaient du toit, et sortit son sabre laser avant de se relever pour faire vaillamment face à cette nouvelle menace. Dans l’état dans lequel il était, un adolescent Sullustéen aurait pu le mettre KO d’un simple coup de poing, mais il allait tout faire pour vendre chèrement sa peau. Mais à sa grande surprise il n’y avait déjà plus personne sur le toit, juste un écho de joie sinistre dans la Force.

Valem ne comprenait pas la raison de cette attaque soudaine. Pourquoi l’avoir attaqué et s’être sitôt retiré malgré son état physique et l’avantage stratégique que représentait la position surélevée du tireur ?

La personne qui nous observait… Quelque chose m’échappe. Cela ne sert strictement à rien de…

Valem se retourna. Un trou béant de fusil blaster était maintenant présent dans la poitrine de la Twi’lek. Il se précipita vers elle.

C’était elle la cible, pas moi ! Quel idiot j’ai été ! Quel idiot ! Quel idiot ! Que…

Valem vit à ce moment que les lèvres de la Sith remuaient encore légèrement. Il approcha son oreille encore valide et écouta les dernières paroles de la Twi’lek.

- Tmil… do… ran…
Modifié en dernier par Vaxude le Mer 19 Déc 2012 - 12:08, modifié 2 fois.
"- Alors comme ça, tu m’appelles maître seulement quand je dois prendre les décisions hein ?
- Fine déduction, maître."
Vaxude
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