~ ~ Avec ou sans la Force: Chapitre 8 ~ ~
Ici, la population se couchait tôt car le travail commençait dès l’aurore pour échapper aux fortes chaleurs de la journée. Ouralle installa sa couche dans la chambre et regarda Full qui pianotait sur son Datapad. En le voyant ainsi on ne se serait jamais douté qu’il était grièvement blessé.
Maintenant, la native pouvait différencier les deux clones par leurs regards, leurs gestuelles... Ils étaient peut être physiquement identique mais leurs personnalités étaient complètement opposées, et elle les appréciait tout les deux.
Jiss monta les escaliers et arriva dans la chambre.
- Mon commandant, je vais faire le premier tour de garde.
Son supérieur hocha simplement la tête. Le soldat se tourna ensuite vers la jeune fille.
- Euh… Ouralle ?
- Oui ?
- Pourriez-vous me refaire… ce que vous avez fait lorsqu’on était dans la forêt…
- Ah, oui bien sûr !
Full resta incrédule, Jiss en redemandait…
- Oui, c’est vraiment très efficace, se justifia le soldat en s’essayant par terre. C’est comme si je passais une bonne nuit de sommeil en l’espace d’une minute.
- Fermez les yeux… relâchez vos muscles, dit-elle d’une voix calme en posant ses mains sur sa tête.
L’effet désiré fut presque immédiat sur le soldat et son commandant se força à se concentrer sur son Datapad pour ne plus y prêter attention.
- Full, vous voulez réessayer ? demanda la native malicieuse.
- Ca ira.
- Sûr ?
- Sûr.
Ouralle sourit. Il semblait vraiment jaloux ! Full continuait à travailler sur son appareil malgré la journée éreintante. Il ne s’accordait pas un moment de détente. D’ailleurs elle n’avait jamais vu des clones s’amuser ou faire autres choses.
- Qu’est ce que vous feriez lorsque vous serez à la retraite, Full ?
Il releva la tête étonné par cette question.
- Je n’en sais rien, je n’y ai jamais réfléchi, répondit-il en reprenant son occupation.
- Ah bon ?
Elle laissa tomber, devinant qu’il n’avait pas envie de discuter.
- Bon aller, Jiss on se réveille !
Elle frappa des mains près de ses oreilles ce qui le réveilla en sursaut.
- Merci Ouralle, c’est vraiment génial ! jubila t-il après avoir rapidement repris ses esprits
Il redescendit et la native s’allongea pour s’endormir. Elle regarda Full quelques secondes avant de fermer les yeux.
Lorsqu’elle les rouvrit, la lanterne était éteinte. Les rayons de la lune illuminaient délicatement la pièce par la fenêtre. Jiss et Full dormaient. Tout était silencieux dans la maison. Elle venait encore de faire le même cauchemar. Il faisait chaud et elle ne se rendormirait pas dans cet état, elle devait prendre l’air. Alors pieds nus, elle se leva et sortit par la porte de derrière menant à la grange et aux étables des Illok’s. A sa grande satisfaction Plo Koon, qui devait se reposer ici car l’air étouffante de la maison lui était presque insupportable, était absent.
C’est aussi derrière la maison que se situait la réserve d’eau potable dans un tonneau de bois protégé des insectes par un couvercle. Elle en remplit un seau pour ensuite s’asperger le visage et boire quelques gorgées. Cela la rafraichit même si l’eau était tiède. Puis elle resta un moment assise pour se vider la tête de ces images terrifiantes.
Ouliss servait un liquide blanc à Jiss et à Full quand Ouralle les rejoignit. L’odeur crémeuse du lait avait envahit la pièce.
- Bonjour Ouralle ! As-tu bien dormi ? demanda la maitresse de maison.
- Bonjour, oui, ca va, menti-t-elle. Euh, non merci, ajouta t-elle lorsqu’Ouliss voulu la servir.
- Vous ne prenez rien ? lui demanda Jiss.
- Je n’ai pas faim.
- Vous devriez manger, vous avez que la peau sur les os.
- Oui, je sais, répondit-elle en comprenant sa réaction.
- Vous arrivez à tenir debout en mangeant si peu ?
- Je ne suis pas encore morte, répondit-elle en proposant aux clones le gros morceau de pain coupé pour elle.
Un soldat clone doit s’en doute faire le double de mon poids se dit la jeune fille. Pour vérifier cela, elle remonta sa manche et plaça son bras près de celui de Full à coté d’elle.
- Vous ne deviendrez jamais un soldat, conclu Jiss faussement résigné. Même avec toute la volonté du monde.
- C’est une évidence ! Mais j’aimerai bien savoir me servir correctement d’une arme.
- Pourtant vous vous êtes servis de mon DC-15s hier ? demanda Full.
- Oui, mais je ne savais pas l’utiliser, avoua t-elle un peu honteuse. C’était un coup de chance si j’ai mis hors course quelques machines.
Les clones se regardèrent perplexes.
- Ca ne va pas du tout ça… finit par dire le soldat.
- On y remédiera d’ici peu ! lui dit Full avec une tape dans le dos qui la secoua.
- Et je ne suis pas aussi résistante que vous…
- Désolé !
Avec Olare, Plo Koon partis inspecter les environs dans le but d’envisager leur sauvetage. A peine les clones eurent fini le petit déjeuner qu’Ouliss déposa plein d’ustensiles de cuisine sur la table.
- Comme mon mari n’est pas là, un coup de main ne sera pas de trop pour faire les
Byup ! dit-t-elle enjouée.
- C’est quoi du Byoup ? questionna Jiss.
- Des
Byup, le corriga Ouralle. Ce sont des biscuits traditionnels que l’on prend avec le Vadchiift.
- Et du
Vad…chii…ft ?
- C’est l’alcool local, vous y gouterez si vous m’aidez bien, dit Ouliss en apportant des ingrédients. A moins que vous avez d’autres choses à faire pour…vous sortir d’ici.
- C’est le général qui donne les ordres et... il n’est pas là, dit Jiss en jetant un regard interrogateur à son commandant qui acquiesça.
- C’est super ! A quatre on ira plus vite.
Full n’était pas parmi ses frères clones, le seul univers qu’il connaissait, cependant il remarquait que l’ambiance était tout aussi conviviale. Et à sa grande surprise, il trouva même cette activité plutôt amusante. Il y avait une procédure à suivre à la lettre comme dans l’armée. Il fallait prendre des céréales grossièrement moulu, les placer sur des petits ronds de pâte, appuyer délicatement pour les faire tenir avant de les placer dans un plat. Comme depuis tout petit il exécutait ce qu’il faisait à la perfection en reproduisant exactement les gestes que la femme lui avait montré. Les galettes étaient ensuite fris par Ouliss. Full était curieux de voir le résultat.
Quelqu’un gratta à la fenêtre. C’était Olare pour les prévenir qu’ils rentraient. Les deux clones arrêtèrent subitement ce qu’ils faisaient pour se mettre aux garde-à-vous.
- Mon général, vous avez trouvez des choses ? demanda Full.
- Il faut que je réfléchisse à une solution. Je vous informerai dès que possible. Le point le plus délicat sera de contacter la République sans trahir notre présence. L’antenne de communication de Pazgni est sous contrôle du roi et des séparatistes. On trouvera un moyen, ajouta t-il en remarquant l’inquiétude des natifs.
- Les séparatistes repoussent l’armée da le république vers la Sud... continua Olare
Ouralle fut rassurer d’entendre que sa famille à
Liaksu dans cette région n’était pas dans les combats et elle espérait alors que tout ce passait bien pour eux.
En fin de matinée, les
Byup étaient tous fais et emballés pour être vendus sur le marché sauf une dizaine resté sur la table.
- Merci de votre aide, Ouralle, Full et Jiss, dit Ouliss. On a gagné du temps.
- Après l’effort le réconfort, continua Olare en apportant six verres sur la table ainsi qu’une bouteille de
Vadchiift.
Les clones regardèrent avec curiosité l’agriculteur verser le liquide bleuté.
- Jedi ?
- Non, merci.
- C’est ce que je pensais. Vous autorisez quand même vos hommes à en boire un verre ?
Le Jedi acquiesça d’un geste nonchalant. Enfin Olare leva son verre et tout le monde limita.
- Alors… A la République, dit-il solennellement.
Vadchiift !
-
Vadchiift ! répétèrent en cœur les deux femmes.
Les natifs burent cul-sec, imités juste après par les clones. Ouralle manqua de s’étouffer et toussa. Jiss fit la grimace. C’était finement pétillant et amer en bouche. Mais dès qu’on l’avalait cela glaçait la gorge et laissait un goût citronné.
- Laisse-moi deviner : tu as pris celle à vingt degrés de
Foulla ? demanda Ouralle enrouée.
- Il ne me restait plus que ça !
- Elle est bien forte, Zalass….
- Alors messieurs, vous en pensez quoi ? demanda Olare.
- Ca a du retour, dit Full les larme aux yeux.
- Exactement…, acquiesça Jiss. Ca rafraichit bien pour vous qui habitez sur une planète si chaude.
- Ah, c’est le but !
Plus tard, le couple partit sur le marché. Alors que la native rangeait la chambre, elle se redressa et remarqua que le Jedi était à l’entrée.
- Que voulez-vous ? demanda t-elle un peu méfiante.
- J’ai peut être trouvé une solution pour que nous retrouvons la République.
- Ah oui ?
- Mais… j’aurais besoin de votre aide.
- Bien sûr !
- Je vais me servir de la Force pour contacter un Jedi qui serait dans les environs… et votre sensibilité pourrait m’aider.
Le regard d’Ouralle s’assombrit.
- Dans ce cas, je ne pourrais pas vous aider, affirma t-elle en reprenant son occupation.
- Vous pensez cela alors que vous en avez les capacités…
- Non, je ne pourrai pas vous aider ! cracha t-elle en se retournant vers Plo.
- Pourquoi refusez vous d’admettre que vous êtes sensible à la Force ? continua tranquillement le Jedi.
- Mmmh, attendez laisser-moi réfléchir....Parce que je ne le suis pas ! affirma-t-elle en lui lançant un regard dédaigneux.
- Comment expliquez-vous alors que vous pouvez soigner des gens ?
- Ca s’appel un don ! expliqua t-elle en appuyant chaque syllabe lassée de répéter toujours la même chose. Ya des personnes de la galaxie qui naissent avec des dons. Cela ne veut pas toujours dire que c’est votre foutue Force !
- Soit, vous pouvez soigner les gens, alors comment avait vous fait pour aider le soldat Vere à mourir ?
- Je peux aussi léser des tissus vivants…
- Comment faites-vous pour apaisez Jiss ? Comment avez-vous fait pour stopper l’animal qui nous chargeait ?
- Je… !
- Et comment saviez vous que Full était encore vivant ?
- Parce que les droïds n’avaient pas tiré sur lui !
- Vous étiez dans la maison. Vous ne pouviez pas voir ce qu’il se passait.
- Full ne se laisserai pas avoir aussi facilement. Concernant les Krakmorph il ne sont pas stupide et reconnaissent les humanoïdes qui ne sont pas un danger pour lui.
- Les clones et moi-même sommes des étrangers...
- Qu’est ce que vous en savez ? Arrêtez de croire qu’il y a que votre fichue Force !
- C’est elle qui vous a aussi sauvez lorsque le dispensaire a été attaqué.
- Je n’était pas la seule survivante.
- Mais la plus vulnérable car sans armure. Inconsciemment vous vous êtes servit d’Elle pour vous protéger.
- Taisez-vous ! S’emporta Ouralle. Vous ne me connaissez pas, et... !
- Calme-toi…
- Non je ne me calmerai pas ! Je ne veux plus en entendre parler ! cria t-elle en quittant la pièce.
Manquant de bousculer le Jedi au passage, la native ne pu empêcher les larmes de rouler sur ses joues alors qu’elle descendait les escaliers.
~~~~
Voilà le Chapitre 8 tant attendu !
Désolé pour le retard
Bonne fic. J'ai mis longtemps à poster un comm ici mais je l'ai fait.
J'aime le ton de la fic : calme, posé et certainement quelque chose d'autre ta propre patte je suppose.
Il y a une certaine richesse dans la caractérisation des personnages ici et je pense qu'ils sont bien intégrés à l'univers
SW.
Bonne continuation.
Merci Joysstar, Je suis contente