Informations

IMPORTANT : pour que la participation de chacun aux discussions reste un plaisir : petit rappel sur les règles du forum

Regenbogen

Les Fan-Fictions avortées ou à l’abandon depuis plus de six mois sont disponibles à la lecture dans ce sous-forum.

Retourner vers Les Archives (textes inachevés)

Règles du forum
CHARTE & FAQ des forums SWU • Rappel : les spoilers et rumeurs sur les prochains films et sur les séries sont interdits dans ce forum.

Messagepar Code 44 » Jeu 15 Déc 2011 - 4:12   Sujet: Regenbogen

Hey folks !

Vous voyez ? J'ai pas pu m'empêcher de replonger dans le monde de la FF SW ! Je sais, j'avais dit que je faisais une pause pour mes propres romans...mais mon échec cuisant au NanoWriMo m'a prouvé que j'aurais dû écrire quelque chose entre juin et aujourd'hui. Ben finalement, le Nano m'a servi d'échauffement et i'm back !

Ce n'est pas la grosse fic dans la continuité de l'Eclosion que je voulais faire mais elle tourne en partie, fortement, pas mal, autour du même univers, COMPORN et cie.
Pour plus de facilité, je vous invite à lire ou à relire l'Eclosion, histoire de bien comprendre de quoi on va traiter.

A priori, je suis pas parti encore pour un an comme pour mes grosse fics habituelles. Mais bon.

On verra bien :)
Modifié en dernier par Code 44 le Jeu 15 Déc 2011 - 4:18, modifié 2 fois.
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Code 44 » Jeu 15 Déc 2011 - 4:14   Sujet: Re: Regenbogen

L'habitude me fit ouvrir les yeux environ une minute avant que le réveil ne se mette à sonner et à résonner dans toute la chambre.
D'un bras encore engourdi par le sommeil, je tâtonnais sur la table de nuit, manquant de renverser une énième fois ce qui traînait dessus, holophoto de mon fils y compris avant que ma main ne trouve l'appareil et ne le désactive quelques secondes avant qu'il ne hurle sa musique.
Instinctivement, mon bras droit recouvrit mon corps des draps du lit, tandis que ma main gauche se plaquait contre mes yeux, pour les protéger de la lumière du matin, filtrée par la fenêtre.
Je n'avais pas envie de me lever. Ou plutôt, je n'avais pas envie de me lever aussi tôt. J'étais une adepte des grasses matinées, capable d'ouvrir pour la première fois les yeux sur le coup de midi. Mais quand on travaillait au Palace des Cygnes Azurés, on avait rarement l'occasion de se prélasser au lit. Mes journées commençaient toujours à six heures.
_Allez chérie, me souffla la voix familière de mon mari à l'oreille, il faut te lever.
Je voulus lui répondre que j'allais le faire dans cinq minutes mais ne réussis qu'à émettre un son inarticulé, parfaitement incompréhensible pour le plus complexe et le mieux programmé des droïdes de protocoles.
Avant mon bol de café du matin, je ne pensais même plus en basique.
Sachant très bien que si je ne me levais pas maintenant, je ne me lèverais jamais, j'arrachais violemment mon corps à la chaleur de mon lit et tentai tant bien que mal de me maintenir droite sur le chemin de la douche. L'eau froide acheva de chasser les dernières bribes de mes rêves et je pus me concentrer sur le présent.
Sortie de la cabine, j'enfilais un peignoir bleu marqué des initiales du Palace, entourais mes cheveux roux d'une serviette-éponge et me dirigeai vers la salle commune.
La plupart des employés étaient en train de s'attabler ou comme moi, sortaient des pièces d'eau, le regard encore un peu vague, cherchant presque à l'instinct leur place et leur petit-déjeuner habituel, autour des grandes tables communes.
Je pris place à côté de mon mari, peu surprise de voir qu'il avait déjà enfilé son costume-cravate de chef de la sécurité et qu'il passait plus de temps à faire attention à ne pas renverser de miel sur ses habits qu'à vraiment manger.
Un grand bol de café noir m'attendait et je ne fus pas longue à l'entourer de mes mains et à le boire sans plus attendre.
Ce ne fut qu'une fois le bol vidé que mon cerveau se mit définitivement en état de fonctionner. Je me resservis en café que j'agrémentais de sucre et d'une touche de lait bleu. Si mon tout premier bol du matin était toujours pur, n'ayant pas d'autre but que de me réveiller, le suivant que je prenais par plaisir, se devait d'être agréable au palais.
Les employés discutaient entre eux des dernières informations glanées à l'Holonet du matin ou encore, colportaient les ragots et les rumeurs qui faisaient le sel de toute vie en communauté.
Attendant que le sucre se dissolve parfaitement dans le café, je saisis un croissant encore chaud entre le pouce et l'index, l'ouvris en deux et y déposai une bonne couche de confiture de shuura avant de refermer la viennoiserie et d'y mordre avec entrain. Mon mari, le coude sur la table et le menton reposant sur sa paume, me regardait d'un air légèrement moqueur.
_Ca va bientôt faire dix ans que je te connais et je comprends toujours pas ta façon de manger des croissants au petit déjeuner, me sourit-il. Ca serait pas mieux si tu mettais ta confiture sur une tartine, tout simplement ?
_Tu ne comprends rien aux femmes Tal, lui répliquais-je d'un air professoral en tentant de ne pas exploser de rire. Et encore moins aux mirialannes.
_T'es qu'à moitié mirialanne, me fit-il remarquer en imitant mon air sérieux.
_Alors ça veut dire qu'il te faudra encore au moins dix ans pour comprendre la moitié de ce que je suis. On est mal partis.
_Très mal partis, conclut-il avant de se mettre à hoqueter de rire, puis à rire franchement.
Je rejoignis mon époux dans son rire et le coupai d'un baiser. Nous nous embrassâmes quelques secondes avant de revenir à nos petits déjeuners respectifs. Mon mari fut le premier à le finir et à quitter la tablée. Il se leva, épousseta son pantalon des quelques miettes de pain qui s'y étaient logées et se prépara à quitter la pièce. Je le retins avant qu'il ne s'en aille en lui attrapant le poignet.
_Tu déjeunes avec moi ce midi ? lui demandais-je, afin de planifier ma journée.
_Non, avec les gars on travaille sur la mise à jour du nouveau système de sécurité, il arrête pas de planter. Je crois que je suis bon pour manger des chips devant les écrans toute la journée.
_Tu dis ça comme si ça avait l'air de t'embêter d'être payé à manger des chips.
_Je préférerais être payé à manger des sandwichs, gloussa t-il avant de m'embrasser une dernière fois et de quitter la salle commune.
Une fois mon mari parti, je finis mon bol de café tout en discutant avec mes collègues. J'allais reprendre un dernier croissant quand Eshivar, le maître d'hôtel du Palace, reconnaissable à sa petite taille et à son éternel smoking tiré à quatre épingles, fit son apparition dans la pièce, une pile de datablocs sous le bras.
_Mesdames et messieurs les employés, bonjour, annonça t-il de sa voix flutée tout en parcourant la salle à grands pas et en distribuant les datablocs qui contenaient les modifications d'emploi du temps aux employés concernés. J'attire votre attention sur le fait que madame la baronne de Kuat m'a signifié avoir passé un excellent séjour au Palace et en conséquence, a laissé un généreux pourboire aux employés de l'hôtel qui l'ont personnellement servie. Comme d'habitude, la somme sera annexée à votre salaire mensuel.
Des cris d'approbation et de félicitation résonnèrent auprès du personnel qui avait servi la baronne. Ce n'était pas si souvent que les clients de l'hôtel laissaient des pourboires de groupe et quand ça arrivait, ils étaient toujours généreux. Je ne profiterai pas des largesses de la baronne cela dit, je n'avais pas été attachée à son service pendant son séjour au Palace.
Eshivar, en passant près de moi, me tendit un databloc que j'attrapai presque au vol, tant le maître d'hôtel se déplaçait rapidement.
_A compter d'aujourd'hui madame de Res, vous serez au service de monsieur et madame Landié, me confia t-il en un souffle avant de passer à une de mes collègues.
Tiens, les Landié ? Ca faisait un petit moment que le Palace ne m'avait pas placée à leur service. C'étaient des habitués malgré tout et ce ne serait pas la première fois que je travaillerais pour eux.
J'aimais bien mon travail et même si je n'étais pas la mieux payée de l'hôtel, le gîte et le couvert ne me coûtait rien, comme tout le personnel du Palace. Et au moins, mon travail était plus gratifiant que de laver le sol ou de rester toute la journée en cuisine. J'étais attachée au service de nos clients pendant toute la durée de leur séjour, devenant en quelque sorte, leur domestique personnelle temporaire.
C'était surtout vrai pour les clients les plus réguliers, qui se réjouissaient de revoir les mêmes têtes qui leur avaient donné si bien satisfaction lors de leurs précédentes haltes au Palace.
De cette façon, je pouvais travailler pour la même personne pendant plusieurs semaines d'affilées voire des mois entier ou bien encore seulement quelques jours. Avec les habitués, tout se passait bien : par définition, je les connaissais, je savais comment ils fonctionnaient, les petites attentions qui leur faisaient plaisir. C'était plus dur quand le Palace m'attachait à de nouveaux clients mais je n'étais jamais longue à prendre mes marques. J'aurais été une mauvaise employée de l'hôtel dans le cas contraire de toute façon.
Je finis mon petit-déjeuner, souhaitai une bonne journée aux collègues les plus proches de moi puis me levai pour regagner ma chambre et me préparer. Peignoir et serviette furent rapidement mises dans le bac à linge sale avant que je ne fouille dans mon placard pour en tirer mon uniforme.
Rien de bien complexe en vérité : sous-vêtements noirs, bas, jupe noire, chemisier rouge sang et veste de tailleur noir. J'enfilai ensuite ma paire d'escarpins, tout en priant pour ne pas me tordre la cheville - le jour où l'hôtel nous laisserait porter des chaussures à talon plat, j'irai personnellement embrasser le directeur - et fixai à hauteur de ma poitrine, la petite plaque dorée gravée de mon nom. Une touche de maquillage discret et cinq bonnes minutes pour dompter ma chevelure me furent encore nécessaires à parfaire ma tenue pour aujourd'hui. Satisfaite, je me renvoyai un sourire dans le miroir et quittai ma chambre et l'aile des employés du Palace, prête à aller servir la famille Landié.
En passant par le hall d'entrée, j'eus la chance de voir l'aube mourir et la lumière passer à travers les grandes fenêtres à croisillon et irradier le sol marbré. Je pris quelques secondes pour apprécier la beauté de l'instant puis me hâtai de rejoindre la chambre des Landié et de frapper à leur porte. Employée habituelle d'accord mais ce n'était pas pour autant que je pouvais me permettre d'arriver en retard...
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Code 44 » Jeu 15 Déc 2011 - 4:16   Sujet: Re: Regenbogen

Assis sur la souche d'un arbre encore fraichement coupé, Cnaeus passa sa langue sur ses lèvres craquelées et porta à sa bouche un peu d'eau de sa gourde. Autour de lui, à moitié abrutis par le soleil de plomb de Ninn, ses camarades du peloton Hagalaz de la 33° division de combat blindée de la CompForce faisaient de même ou s'éventaient à même la main, en espérant qu'ils bougeraient bientôt. La chaleur de Ninn était encore supportable quand ils étaient en marche mais depuis qu'ils s'étaient arrêtés, l'étouffante fournaise de la planète avait repris le dessus.
Le peloton avait pris place dans une petite clairière de la forêt de Ninn, certains soldats cherchant la fraicheur à l'ombre des arbres verts des alentours. Les soldats discutaient entre eux, fumaient des cigarettes ou jouaient aux cartes, tout était bon pour occuper l'esprit et qu'il arrête de songer à la chaleur.
Au nord de la clairière, à demi-enfoncé dans la frondaison, la raison pour laquelle le poloton cuisait comme un oeuf de quor'sav sous les soleils de Tatooine, le monastère des prêtres de Ninn. Ou plus précisement, un des monastères, la planète toute entière servant d'église au culte. L'ensemble de bâtiments était fermé par un mur d'enceinte de quatre ou cinq mètres de haut qui courait en rectangle sur plusieurs dizaines de mètres.
On voyait le sommet des ceps de vignes pointer à la limite des murs ou purement et simplement passer à travers les petites failles de la muraille. L'entrée principale et unique entrée du monastère était une lourde porte en bois renforcé, qui datait, comme le reste des lieux, du Moyen-Age de Ninn, quand les prêtres avaient dû construire des bâtiments fortifés pour pouvoir prier en paix et tenir pillards et bêtes sauvages à l'écart. Même si ce temps était révolu depuis longtemps, les prêtres avaient conservé les installations et y vivaient toujours.
Près de la porte entrebaillée, en grande conversation avec un des prêtres, reconnaissable à sa bure verte, le capitaine Ok Wolfqus, chef du peloton Hagalaz tentait de faire valoir les droits de la CompForce depuis un peu plus d'une demi-heure à présent. Cnaeus ne pouvait pas entendre distinctement ce que disait le moine mais il était clair que le religieux était aussi buté qu'auparavant. Il semblait toujours refuser que le peloton fouille le monastère. C'était pourtant une question de sécurité galactique : un petit groupe de rebelles, échappés de Yavin IV quand la base était finalement tombée, six mois après la destruction de l'Etoile Noire s'était réfugié dans le Secteur Corporatif.
Et tout semblait indiquer qu'ils avaient choisi Ninn dont les prêtres, fidèles à leur esprit d'hospitalité pouvaient les cacher de la justice de l'Empire.
La 33° division de combat blindée avait dépéché de nombreux polotons comme celui de Cnaeus et de ses camarades pour fouiller les monastères et les retraites des prêtres dans le but de mettre la main sur les terroristes.
Une ombre passa devant Cnaeus et lui masqua le soleil pendant quelques secondes. Le jeune lieutenant lui en fut reconnaissant. L'ombre s'assit à ses côtés et sans même lui demander son avis, pris sa gourde et la fixa à ses propres lèvres. L'ombre but pendant quelques secondes avant de déposer la gourde aux pieds de Cnaeus. Ce dernier n'avait même pas besoin de porter son regard à sa droite pour découvrir qui venait d'agir ainsi. Il aurait reconnu le style du lieutenant Adiasean à des kilomètres, tout simplement parce que c'était son meilleur ami.
_T'aurais pû me demander avant de me piquer de l'eau, Kaeso, souffla Cnaeus dans un ton faussement réprobateur.
_Priorité aux membres de l'Observ, lieutenant Kultan, quand est-ce que vous allez comprendre ça ? lui répondit son ami sur le même ton professionnel.
_Le jour où les planqués de l'Observ, vous irez au feu avec nous, y aura peut-être moyen de négocier de la flotte, ironisa Cneaus.
_Continuez à insulter la section Observation et vous finirez au mieux à trier des papiers aux archives du département Art, mon vieux.
_Je crois que je préfère encore la cour martiale...
Au silence qui suivit, s'enchaîna un grand éclat de rire. C'était si rare de voir un membre de la section d'Assaut être ami avec un de la section Observation que les deux lieutenants ne perdaient pas une occasion de se jeter des piques.
_Ca a pas l'air d'avancer des masses avec les tonsurés, fit remarquer Kaeso en passant la main dans son éternel bouc blond.
_Et c'est pas près d'avancer si tu veux mon avis, lui répondit Cnaeus en massant son épaule, siège d'une vieille blessure douloureuse. Je crois qu'un neti a le temps de mourir dix fois, on aura pas bougé de cette clairière.
_Ca peut mourir vite un neti...ça dépend juste dans quel Zone de Protection Alien on le parque.
Cnaeus pouffa de rire. Il aimait bien l'humour de son meilleur ami. Les autres membres de l'Observ qu'il avait rencontré étaient toujours si froids, si peu empathiques...de vrais petits agents du BSI. C'était différent avec Kaeso. Dès leurs classes dans les Subs-Adultes, il s'était bien entendu avec ce gamin des rues de Corulag, lui, le fils de bourgeois de Metellos.
Quand ils avaient pu partir se frotter à la CompForce, il n'auraient jamais vraiment imaginé en faire partie. Après tout, les exercices en conditions réelles coûtaient la vie à de nombreux aspirants sans compter ceux qui, effrayés, préféraient retourner ventre à terre dans le reste du Comité pour la Préservation de l'Ordre Nouveau, ô combien plus bureaucratique.
Et puis ils avaient étés acceptés. Cnaeus en section Assaut, Kaeso en section Observation.
Ils avaient littéralement bondi de plaisir quand voici six mois, à peu près au moment de la défaite de Yavin, l'ancien membre de la section Observ du peloton Hagalaz avait été mis au placard pour une obscure faute professionnelle et remplacé au pied levé par Kaeso.
Comme à l'époque bénie de la SA, ils partaient chasser du non-humain et défendre l'Empire mais en tant qu'adultes désormais. C'était d'une excitation sans nom.
Par moment, ils avaient encore un peu l'impression de jouer aux stormtroopers et aux jedi.
Wolfqus revint vers ses hommes, le regard pensif, la tête tournée vers le sol.
_Alors mon capitaine ? demanda un soldat. On peut y rentrer dans leur foutu monastère ?
_Ils refusent toujours de nous laisser entrer armés, lâcha d'un ton irrité le chef du peloton Hagalaz. Et il est pas questions que nous franchissions ces portes sans nos E-11. Ca pue le rebelle à plein nez jusque ici.
_On peut forcer le passage, proposa un autre militaire. C'est pas des puceaux en robe verte qui vont arrêter des soldats de la CompForce.
Wolfqus grimaça :
_Je préfère ne rien faire tant que je n'ai pas le feu vert de la 33°. Donnez moi cinq minutes soldats, je vais voir ce qu'en dit le haut commandement.
Cnaeus n'était pas surpris de voir son capitaine s'assurer de l'aval de ses chefs avant de faire quoi que ce soit. Dans la mesure du possible, Wolfqus évitait toute exaction sans être sûr que rien ne retomberait sur le nez de la 33° après coup. Plusieurs divisions de la CompForce avaient attiré l'attention du public par la cruauté de leurs membres à l'encontre de la population civile. Certes c'était la guerre et si en sa grande majorité, le citoyen impérial de base se moquait du sort des aliens et des rebelles, il lui déplaisait de voir un charnier dans ses nouvelles holonet. L'impérial lambda aimait la guerre propre. Et Cnaeus avait fini par apprendre que la guerre propre, ce n'était pas ne pas commettre de crimes de guerre, juste s'assurer qu'ils resteraient cloisonnés dans la division.
_Foutus moines, persifla Kaeso en reprenant une gorgée d'eau.
Les cinq minutes de communication entre Wolfqus et le général Zay, commandant de la 33° division blindée de combat, en poste sur le pont du Titan, le vaisseau amiral de l'unité, parurent longue à tout le peloton. Enfin, Wolfqus coupa la liaison, se retourna vers ses hommes et leur ordonna avec un demi-sourire :
_A vos fusils messieurs. Nous allons entrer dans le monastère.
Un murmure d'appropation parcourut Hagalaz alors que ses soldats se relevaient de l'herbe tendre et se saisissaient de leurs E-11.
Wolfqus revint frapper à la porte du monastère, ses cinquante hommes derrière lui. Cnaeus qui se tenait non loin de son capitaine put distinctement suivre l'échange qui suivit entre le gardien du portail, qui entrebailla la porte et passa la tête au travers et l'officier de la CompForce.
_Capitaine, dit le prêtre avec un large sourire et une voix aimable, nous serons heureux, encore une fois, de vous inviter à visiter notre monastère. Mais vous devez respecter la tranquilité de ce lieu en déposant vos fusils à terre.
_Assez de discours. Laisse nous fouiller les bâtiments.
_Vous n'avez qu'à laisser vos fusils à l'extérieur et vous pourrez rester autant de temps que vous voudrez.
Wolfqus dégaina son pistolet et le braqua sur la tête du moine. Ce dernier ne sembla pas apeuré pour autant.
_Dernier avertissement.
_La violence ne résoudra rien capitaine.
_On parie ? demanda Wolfqus en accompagnant sa question d'un coup de crosse dans le visage du prêtre.
Le moine poussa un cri de douleur et tomba en arrière. Wolfqus en profita pour ouvrir la porte en grand.
_Allez, allez ! ordonna t-il à son peloton en faisant de grands gestes de la main pour l'inviter à investir les lieux plus vite. Divisez vous en deux groupes : un rassemble tous les moines dans la cour, l'autre fouille les bâtiments. Si vous trouvez les rebelles, vous les metez hors d'état de nuire mais vous ne les tuez pas ! Execution !
Cnaeus franchit le portail avec ses camarades, enjambant sans un regard le prêtre qui plaquait ses mains sur son visage. Son fusil E-11 fermement en main, le lieutenant se précipitait sur tous les prêtres qu'il apercevait pour les conduire manu militari dans la courette du monastère. En une dizaine de minutes, plus d'une vingtaine de religieux s'entassaient déjà en une grosse masse verte.
Il faisait toujours très chaud mais l'adrénaline avait remplacé toute plainte du corps. L'odeur de sueur, de peur et de vigne mêlée donnait un cocktail assez agréable.
Cinq minutes après que les soldats aient arrêté d'ammener des moines dans la cour, fautes de prêtres, les militaires chargés de la découverte des rebelles revinrent au raport.
_On a trouvé une cache mon capitaine, dans le cellier, affirma un des soldats. Y avait des couvertures, des vivres, des médicaments...mais pas un seul rebelle. Ils ont pas eu le temps de ranger derrière eux. Y avait un espèce de tunnel qui part dans le sol aussi. Y doivent pas avoir plus d'une demi heure d'avance sur nous...
_Ils nous ont bien bernés, cracha un soldat en donnant un coup de pied à un moine qui se trouvait à sa portée.
_Du calme, ordonna Wolfqus à ses hommes. On va simplement demander à nos amis ici présents où arrive ce fameux tunnel et on aura qu'à cueillir les rebs à la sortie. Quelqu'un se dévoue ici pour nous donner la réponse ? cria t-il aux religieux d'une voix forte.
Silence.
_Je vois, affirma le capitaine en retournant auprès du gardien de la porte, le nez toujours en sang, recroquevillé sur lui même. Nos armes doivent leur faire peur. On va leur montrer qu'on est prêts à les rendre devant eux.
Le capitaine pointa son pistolet sur le genou du prêtre et pressa la détente. Un cri de douleur sans nom fit écho au tir laser.
_On va faire ça cartouche par cartouche mais on va rendre les armes, juré !
Second tir, dans l'autre genou. Le moine se mit à pleurer.
Les prêtres détournaient le regard ou feignaient l'indifférence. Wolfqus grimaça et tira une nouvelle fois, dans la main de sa victime. Quelques moines furent pris de nausée.
_Tout ça peut s'arrêter à n'importe quel moment ! cria le capitaine d'une voix forte pour couvrir les hurlements du blessé. Il suffit juste que l'un de vous nous dise où conduit le tunnel par lequel les rebelles se sont échappés. Combien ils sont, leur équipement...juste ça et j'arrêterai de faire du mal à votre ami. Encore mieux, j'irai jusqu'à faire un don personnel au monastère pour le récompenser de sa collaboration !
Devant l'hésitation des moines, Wolfqus pointa à nouveau son arme sur le malheureux. Une voix s'élèva alors de la masse silencieuse :
_Stop, s'il vous plaît !
Le capitaine laissa son bras en position mais ne tira pas, laissant l'opportunité au moine qui venait de parler d'en dire plus. Cnaeus le tira de force de la masse verte pour le conduire devant son chef. Le moine ne devait pas avoir plus de vingt ans et ses joues étaient baignées de larmes.
_Alors ? lui demanda Cnaeus. T'as quelque chose à dire au capitaine ?
_Les rebelles sortiront près du lac de Llir, hoqueta le jeune homme. Ils sont entrés dans le tunnel il y a peu près une demi-heure. Ca veut dire qu'ils sortiront dans une heure, à peu près.
_Combien sont-ils ? Leur équipement ? Y a quelqu'un avec eux ?
_Ils sont douze, pleura le prêtre. Ils ont des pistolets, quelques uns ont des fusils comme vous. Un de nos frères les guide dans les tunnels.
_Parfait, affima Wolfqus avec un sourire carnassier. Quels sont les polotons les plus proches de notre position ?
_Gebo et Isaz mon capitaine, lui répondit un soldat.
_Parfait, répéta le capitaine en se détournant du religieux. Contactez les et dites leur de prendre position le plus vite possible autour du lac Llir. Qu'ils bouclent le périmètre, je ne veux pas que ces salauds nous échappent encore une fois. Et précisez leur bien qu'ils nous les faut vivants.
_A vos ordres.
_Une dizaine des nôtres vont rester ici avec le lieutenant Kultan si les rebs avaient l'idée de faire demi-tour. Le reste part avec moi au lac. Allez, on se bouge !
Alors que les soldats se dirigeaient vers leur nouvelle affectation, le jeune prêtre revint timidement vers Wolfqus.
_Et...je...pour le don ? Au monastère ?
_Je paye en laser, ça vous va ? demanda le capitaine en expédiant une décharge dans la tête du jeune homme.
Un mouvement d'horreur traversa les moines.
_Kultan ! ordonna Wolfqus alors qu'il tournait les talons avec le reste du peloton, laissant neuf soldats au lieutenant. Vous me collez ces prêtres au mur, entendu ? Ca leur apprendra à héberger des terroristes.
_A vos ordres mon capitaine. Allez ! cria à son tour le jeune lieutenant aux religieux sans défense. Vous avez entendu ? Tous au fond contre le mur d'enceinte !
Quelques prêtres tentèrent de protester, de plaider leur cause ou de pleurer. Aucune de ces solutions n'empècherent les soldats de la CompForce d'adosser leurs victimes au mur et de les mettre en joue.
Ni Cnaeus d'abaisser le bras pour signifier aux soldats de faire feu. Alors que la première rangée des prêtres s'écroulait, un trou fumant dans la poitrine, Cnaeus ne put s'empêcher de penser que c'était bien dommager de gâcher de bons ceps de vigne ainsi.
C'était moche la guerre.
Modifié en dernier par Code 44 le Dim 18 Déc 2011 - 3:28, modifié 3 fois.
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 15 Déc 2011 - 12:42   Sujet: Re: Regenbogen

Ouf, revoilà Code. Étrange histoire, en vérité, on dirait que les deux parties sont complètement séparées entre cette employée d'hôtel et la brute épaisse de la CompForce :? J'attends de voir. Deux trucs :

Et tout semblait indiquer qu'ils avaient choisi Ninn dont les prêtres, fidèles à leur esprit d'hospitalité pour les cacher de la justice de l'Empire.


Elle est pas un peu bancale, cette phrase? :?

Et au fait, on est bien dans un monastère? Alors pourquoi le clergé séculier fait-il son apparition ici et là dans le lexique?
"Ma chérie, ma chérie, je vis en toi ; et je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi." (Carmilla, Sheridan le Fanu)
Mitth'raw Nuruodo
Ancien staffeur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 5594
Enregistré le: 16 Sep 2007
Localisation: Plongé dans le monde de l'eau et des ténèbres, bientôt perdu pour celui de l'air et de la lumière...
 

Messagepar Code 44 » Jeu 15 Déc 2011 - 13:35   Sujet: Re: Regenbogen

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Ouf, revoilà Code. Étrange histoire, en vérité, on dirait que les deux parties sont complètement séparées entre cette employée d'hôtel et la brute épaisse de la CompForce :?


Pour l'instant oui et ça va se rejoindre plus tard :)

Elle est pas un peu bancale, cette phrase? :?

Effectivement, elle est pas jolie. Je vais la réecrire.

Et au fait, on est bien dans un monastère? Alors pourquoi le clergé séculier fait-il son apparition ici et là dans le lexique?

Tu parles du fait que je parle ici des moines et là des prêtres ? C'est tout simplement pour éviter les répétitions. Je sais bien que techniquement, y en a qui sont à l'écart du reste de la population et d'autres non mais étant donné que sur le wookie, doit y avoir maximum deux lignes sur les prêtres de Ninn, j'ai étoffé, comme d'hab. Et on peut supposer que dans SW, qui différe quand même de notre monde, les organisations ne suivent pas les mêmes règles.

Ou alors je me suis bêtement planté comme un gros naze dès les premières lignes de la FF c'est au choix. :transpire:


Ah oui et pendant que j'y suis, on est re pour le jeu des clins d'oeils : pourquoi la 33° ? Et pourquoi le nom du peloton est-il Hagalaz ?
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Minos » Jeu 15 Déc 2011 - 14:32   Sujet: Re: Regenbogen

Code 44 a écrit:
Mitth'raw Nuruodo a écrit:Et au fait, on est bien dans un monastère? Alors pourquoi le clergé séculier fait-il son apparition ici et là dans le lexique?

Tu parles du fait que je parle ici des moines et là des prêtres ? C'est tout simplement pour éviter les répétitions.

Le souci c'est que ce ne sont PAS des synonymes ! Le clergé régulier, c'est le monde monacal, tandis que les prêtres appartiennent au clergé séculier. Ce sont deux choses différentes qui ne peuvent être assimilées.

(Et sinon, non, j'ai pas lu, je me suis contenté des comms, désolé) :paf:
Les hommes sont si nécessairement fous, que ce serait être fou, par un autre tour de folie, de n'être pas fou.
Blaise Pascal.
Minos
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 3033
Enregistré le: 14 Jan 2007
 

Messagepar Code 44 » Jeu 15 Déc 2011 - 14:47   Sujet: Re: Regenbogen

Voui, c'est ce que j'ai compris après avoir approfondi mes recherches. Erreur de ma part donc.
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Notsil » Jeu 15 Déc 2011 - 16:33   Sujet: Re: Regenbogen

Tu postes à des heures de malade :)

Deux parties sympa, donc on ne pige pas encore le lien, j'imagine que ça va venir.
"Qui se soumet n'est pas toujours faible." Kushiel.
Notsil
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 2967
Enregistré le: 24 Mar 2006
Localisation: Dans un livre
 

Messagepar Code 44 » Jeu 15 Déc 2011 - 16:47   Sujet: Re: Regenbogen

Je suis rentré tard de la soirée à Virgin et j'ai l'inspi nocturne moi ^^
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Code 44 » Jeu 22 Déc 2011 - 2:40   Sujet: Re: Regenbogen

Restée en retrait, à deux pas derrière monsieur Landié, j'avais croisé les mains dans mon dos, à hauteur du bassin, attendant qu'il termine sa phrase.
_...et un verre de whisky correlien pour moi Anaeli. Sans glaçons. Vous serez gentille.
J'inclinai la tête, libérant ainsi involontairement quelques mèches de cheveux qui s'échappèrent en sautant par dessus mes oreilles. Je replaçai les fugitives à leur place et commençai à battre en retraite à l'intérieur de l'hôtel, pour prendre la boisson de mon client. Landié allait prendre place sur une des chaises longues du patio quand sa femme me fit signe d'attendre tandis qu'elle apostrophait son mari.
_Vous n'allez quand même pas commencer à boire si tôt Georges ! Pensez à ce que vous a dit le docteur !
_On trouverait plus de vide dans la tête de ce médecin que dans le Maw tout entier ! grommela Landié. Ce n'est quand même pas un idiot en blouse blanche qui va m'empêcher de boire ce que je préfère à la galaxie ! Anaeli, me précisa t-il en prenant place sur le transat, j'apprécierai une double dose.
J'inclinais la tête une nouvelle fois, plaçant mes mains de façon stratégique pour éviter que ma chevelure se sente éprise de liberté encore une fois.
Il faudrait vraiment que j'apprenne à faire des chignons ou des queues d'equines qui tenaient moi.
Laissant madame Landié reprocher à son mari son goût un peu trop prononcé pour les alcools forts, je tournai les talons pour rentrer à l'intérieur du palace. Le patio où les Landié et d'autres clients étaient installés, était une extension directe d'un des salons de l'hôtel, aux tons crème et brun. Il n'était pas encore tout à fait onze heure et la pièce était presque déserte : à cette heure ci, la plupart des clients préféraient prendre le frais à l'extérieur, comme les Landié ou encore, faire la grasse matinée dans leur chambre.
Généralement, avant la mi-journée, le Palace des Cygnes Azurés était toujours calme.
Je me dirigeai vers le bar où le droïde barman utilisait trois de ses nombreux bras pour composer un cocktail très élaboré dans un shaker démesuré.
_Bonjour PTS, lui lançais-je en lui faisant un petit signe de tête. Pas trop dur le travail aujourd'hui ?
_Bonjour Ana, me répondit-il sans cesser de faire voltiger le shaker d'une de ses mains à l'autre. Ca peut aller. Après tout, je suis un droïde barman, c'est pour ça qu'on m'a programmé. Mais qu'on ne me demande pas de faire des extras au restaurant ! Franchement, tu me vois moi, avec mes grands bras, au milieu de toute cette vaisselle et de ces fourneaux ? Je casserais tout ! Non, si YBV veut donner un coup de main en cuisine, libre à lui mais qui ne compte pas sur moi pour l'aider !
Je souris. YBV était l'autre droïde barman du salon avec qui PTS tournait toutes les douze heures, afin d'assurer un service continu. Et il semblait que même chez les robots, les petits problèmes du quotidien soient les même que chez les employés humains.
PTS émit ce que je compris être l'équivalent robotique d'un soupir.
_Enfin, je suppose que tu n'es pas là pour m'écouter parler de ça hein ? De quoi est-ce que tu as besoin ?
_Double dose de whisky correlien sans glace pour monsieur Landié s'il te plait.
_Ca marche ! me répondit-il alors que deux de ses bras se saisissaient d'un verre et d'une belle bouteille ambrée.
En un soupir, PTS remplit largement le récipient, le posa sur un sous verre et un de ses bras déposa le tout sur un plateau argenté.
_Et voilà Ana, me dit le droïde en faisant glisser le tout jusqu'à moi. Tu sais, je me demande tout de même...
_Oui ? le questionnais-je alors que je prenais la commande de Landié.
_Est-ce qu'un jour, demanda le robot en baissant le volume de sa voix et en me forçant à tendre l'oreille, un des clients pensera simplement à passer commande ici plutôt que de passer par les gens de l'hôtel ?
_J'espère pas, avouais-je franchement à PTS en quittant le salon, le plateau bien en main. Parce que sinon, autant que je donne ma démission tout de suite ! gloussais-je.
Je ne plaisantais qu'à moitié. La plupart de nos clients répugnaient à traiter directement avec les droïdes de l'hôtel, trouvant avilissant et rabaissant de discuter avec eux. C'était la raison pour laquelle ils passaient par nous, employés humains qui transmettaient les ordres aux robots concernés. Une chaine de commandement en clair.
Je retrouvais avec plaisir la fraicheur de l'extérieur quand je m'engageai sur le patio, balayé par une brise légère, pour retourner auprès de mes clients. Le panorama qui donnait une vue plongeante sur une mer turquoise me faisait frissonner à chaque fois, malgré toutes ces années à voir quotidiennement ce spectacle naturel.
_Votre boisson monsieur Landié, annonçais-je à l'intéressé en lui apportant le plateau à portée de main.
_Merci Anaeli, me répondit-il en se penchant pour prendre son verre.
Tandis qu'il accomplissait ce geste, je glissai un cigare de sa marque préférée dans sa poche de poitrine, en prenant bien garde que sa femme, anti-tabagiste notoire, ne nous surprenne. Landié me remercia tacitement d'un discret mouvement de tête, que je lui rendis.
Rentrant à l'intérieur une nouvelle fois pour rendre le plateau à PTS, je ne pus m'empêcher de pensée que le pourboire de fin de séjour de monsieur Landié serait sans doute plus généreux que d'habitude.


Allongé dans son lit de camp, le dos bien droit, le regard fixé vers le plafond et les mains jointes sous l'édredon, Cnaeus ne dormait pas. Sa montre réglementaire de lieutenant de la CompForce, posée sur sa table de nuit, indiquait trois heures du matin, même si le vide spatial que l'on pouvait voir depuis la fenêtre de transparacier semblait être une nuit perpétuelle.
Au dessus de lui dans le lit superposé supérieur, enroulé dans plusieurs couvertures, Kaeso ronflait paisiblement depuis un moment. Les deux autres officiers subalternes, avec qui les lieutenants partageaient la petite chambre qui était la leur à bord du Titan semblaient eux aussi, dormir profondément.
Cnaeus passa plusieurs fois ses mains sur son visage, comme une sorte de rituel ou de tour de magie pour faire venir le sommeil. L'insomnie était un réel problème chez lui. Elle n'était pas fréquente mais quand elle était là, elle restait pour de bon. Cnaeus tentait le sommeil avec le seul appât qu'il connaissait : la patience.
Prendre des somnifères ou des médicaments n'aurait pas été une solution viable, tout simplement parce qu'un soldat de l'Empire et qui plus est, de la CompForce, se devait d'être alerte en permanence. Des cachets l'auraient soulagé pour cette nuit mais il aurait été tenté d'en reprendre la nuit d'apprêt, puis la suivante. En fin de compte, il aurait fini dopé aux médicaments, incapable d'assurer son travail de soldat correctement.
Le lieutenant évitait de faire le vide dans sa tête. Pour la simple et bonne raison que s'il agissait ainsi, son esprit se serait rapidement mis à vagabonder, à repenser aux évènements parfois douloureux de son existence de guerrier de l'Empire. Malgré sa formation et son expérience dans la CompForce, il lui arrivait encore d'avoir du mal devant certains faits. Comme au récent massacre sur Ninn par exemple, avec la mort de tous ces moines. Bien que Kaeso lui ait expliqué plus tard qu'il s'agissait uniquement de prêtres et que le terme de moines ne pouvait être confondu.
Prêtre, moine, quelle différence ? avait songé Cnaeus. Un laser dans le ventre et ça hurle tout autant.
La réalité crue et le cynisme lui permettait de se remettre dans les rails.
Un soldat politique ne pouvait se permettre de dévoyer.
Cnaeus bailla, renonça à relire une nouvelle fois le dernier numéro de la Volonté d'Acier, le journal officiel du Comité et préféra aller s'offrir un verre d'eau. Peut-être que boire un peu l'aiderait à s'endormir ?
Il se leva et quitta son lit de camp, s'éclipsant silencieusement de la pièce. Il ne protesta pas plus qu'il ne frissonna quand ses pieds nus touchèrent le métal glacé des coursives du Titan. Il avait déjà combattu dans des conditions hivernales bien pires que maintenant.
Le Titan était silencieux. Seuls les bips et les sifflements des droïdes de sécurité ou le pas régulier des hommes de garde rappelait que le Star Destroyer était habité. Il y avait pourtant des milliers d'hommes à bord mais le vaisseau semblait s'être assoupi.
Cnaeus franchit la porte du mess et marcha jusqu'à la fontaine à eau. La lumière se divisait dans le ballon, projetant une lueur bleutée dans toute la pièce. Le lieutenant se servit une bonne rasade d'eau pure qu'il but sans attendre.
L'eau était glacée mais elle lui fit du bien. Ce ne fut que lorsque il voulut se servir un second verre qu'il remarqua qu'il n'était pas seul dans la pièce : adossé contre un des murs de la pièce, un jeune garçon avait la tête baissée et le menton posé contre sa poitrine. Sa respiration régulière indiquait à Cnaeus que l'adolescent dormait.
Cnaeus se rapprocha doucement de lui et ne fut pas surpris de découvrir des habits gris, très stricts à la coupe militaire, ni la matraque électrique qui pendait au ceinturon du garçon.
Un SA. Le petit était un de ces innombrables Subs-Adultes qui servaient d'aide et de bras droit à tout le COMPORN en attendant d'être versé dans une cellule particulière. Pratiquement chaque membre du Comité était passé par là. C'était l'équivalent des jeunes cadets de l'armée régulière.
_Réveille-toi, lui ordonna Cnaeus. Allons, dépêche toi.
L'adolescent papillonna des yeux, resta sans réaction pendant une seconde ou deux avant de brusquement se rendre compte de la présence du lieutenant juste en face de lui. Comme frappé par un choc électrique, le jeune garçon se mit au garde à vous et balbutia :
_Sub-Adulte Bemi au rapport monsieur !
_C'est "lieutenant", précisa Cnaeus même s'il devait avouer pour la défense du SA, que le fait qu'il soit en caleçon n'aidait pas à se faire une idée précise de son grade.
_Oui mon lieutenant. Pardon mon lieutenant.
_Qu'est-ce que tu fais debout à cette heure là, toi ? Tu sais que tu violes le couvre-feu ?
Ironique dans le sens où Cnaeus lui-même faisait de même mais qu'en raison de son grade, personne n'irait le lui reprocher.
_Je sais mon lieutenant, s'excusa Bemi mais j'exécute mes ordres.
_Les ordres de qui ?
_Du caporal-chef Antilles lieutenant. Il m'a dit que si je montais la garde dans le mess toute la nuit, il appuierait mes demandes d'entrée dans la CompForce.
Cnaeus étouffa un rire discret. Se jouer des SA en les bizutant. Du pur Antilles. En même temps, ça faisait presque partie de la tradition de l'armée politique.
_Tu penses pourvoir être en mesure de prétendre entrer dans la CompForce ? Tu sais qu'il y a chaque année, des millions de SA qui tentent leur chance et y sont rares, ceux qui décrochent leur place. Et je ne te parle même pas de ceux qui meurent à l'entraînement.
_Je sais tout ça mon lieutenant. Mais je veux servir l'Empereur.
_Et pourquoi dans la CompForce ? lui demanda le lieutenant en tirant une chaise jusqu'à lui et en s'asseyant face au SA. Il y a d'autres branches dans le Comité. Le département Science par exemple ou Éducation. Y a le BSI aussi. Qu'est-ce ce qui te fais dire que tu serais plus à ta place le blaster au poing qu'enfermé dans un bureau ?
_Je veux me battre, répondit le jeune garçon. Je veux combattre les rebelles et les aliens.
Cnaeus haussa les épaules. Réponse typique d'un SA endoctriné jusqu'au cou par la propagande officielle.
_Et pourquoi est-ce que tu veux les combattre ?
Bemi le regarda d'un air interloqué :
_C'est mon devoir en tant qu'humain, non ? De protéger ma race...
Cnaeus souffla par les narines et croisa les mains sur la table :
_Ecoute. Je vais être très clair. Des gamins comme toi, qui pensent qu'il suffit de partir en sifflotant contre les aliens et les rebelles, j'en ai vu des tas. Revenir du front, très peu. Et ceux qui en sont revenus, ils avaient compris quelque chose : tu ne dois pas t'embarrasser d'idéologie complexe à la CompForce. Dans le reste du Comité, je ne dis pas mais pas ici. Il faut comprendre quelque chose de simple : en face, les rebs te feront pas de cadeaux. Les aliens non plus. Après tout, on leur a confisqué le pouvoir, on peut comprendre qu'ils se débattent pour essayer de le reprendre.
_Je ne comprends pas mon lieutenant. Dans mes classes SA, on nous dit qu'il faut combattre la menace alien partout où elle se trouve et en particulier chez l'Alliance Rebelle.
_Je n'ai pas dit le contraire. Il faut juste que tu comprenne la différence entre toi, si tu entres à la CompForce et un soldat ordinaire. Pourquoi est-ce qu'un stormtrooper se bat ? Parce qu'il a été crée pour. Pourquoi est-ce que les volontaires de l'armée régulière se battent ? Parce que ce sont leurs ordres. Mais nous, à la CompForce, pourquoi est-ce qu'on se bat ?
_Pour la race humaine ?
_On se bat pour Sa Majesté l'Empereur Palpatine. L'Armée est et restera toujours loyale avant tout envers elle-même plutôt qu'envers l'Empereur. Nous, au COMPORN, nous sommes les plus loyaux sujets de Palpatine, nous avons prêté serment de donner notre vie et celle des nôtres pour le protéger, lui et la Haute Culture Humaine. A la CompForce, nous sommes la vibrolame de l'organisation. On se bat dans des conditions si terribles qu'aucun clone n'arriverait à tenir et on est parfois amenés à faire des choses que le dernier des mercenaires refuserait de faire. Et pourquoi ? Parce que sans nous, l'Empire pourrait vaciller. C'est à nous de nous baigner dans le sang de nos ennemis, de faire fusiller en masse les opposants, de torturer les espions pour qu'ils révèlent ce qu'ils savent. Sur le terrain, ce n'est pas un combat idéologique. C'est une guerre dans tout ce qu'elle a de simple et d'horrible à la fois, une sale guerre même. Mais elle doit être menée. Et par nous. On est les gardiens du régime. On se salit les mains pour que des milliards d'êtres sensibles puissent dormir en paix chaque jour.
Bemi hocha la tête, l'air pensif. Cnaeus comprit qu'il était temps d'arriver à la conclusion.
_Le COMPORN a passé un pacte avec l'histoire petit : un peu de sang aujourd'hui et des lendemains qui chantent. Dans les siècles à venir, on respectera jusqu'au dernier de tes petits enfants parce la galaxie saura que son grand-père a sacrifié son bonheur personnel pour celui du plus grand nombre. A toi de voir si t'es prêt à signer ce pacte aussi.
_Je le suis, répondit sans hésiter Bemi.
On en reparlera quand tu devras coller au mur une femme et son nouveau né, pensa Cnaeus.
_J'en suis persuadé, lui répondit-il.


Penché en arrière jusqu'à en tomber de sa chaise, Tal de Res se passa plusieurs fois les poings devant les yeux pour en chasser les étoiles qui s'y accumulaient depuis plusieurs minutes maintenant. Les écrans géants qui lui faisaient face étaient tous remplis de barres de chargements, de messages d'erreurs et de séries de chiffres complexe.
Par le Corridor Ecarlate, qu'est-ce que Tal détestait les mises à jour !
Le vieux système de sécurité de l'hôtel avait fait ses preuves des dizaines et des dizaines de fois et le directeur s'était mis dans la tête qu'il fallait malgré tout en changer. Et bien sûr, rien ne marchait plus correctement depuis l'installation du nouveau logiciel.
Tal avait failli s'arracher les cheveux quand il avait vu l'ordinateur activer les droïdes pompiers au beau milieu du spectacle d'un pyromancien de renommée galactique en plein gala hier soir !
Sa tenue de chef de la sécurité s'était considérablement débraillée depuis ce matin : la veste de costume traînait sur le dossier de sa chaise, les deux premiers boutons de sa chemise étaient ouverts et il avait dénoué sa cravate. Au diable l'apparence s'il devait passer la journée dans le centre de sécurité.
Tal trompa son ennui en piochant dans l'énorme sac de chips à la mode dantooinienne qui bâillait sur le bureau de bois noir. Tout en mâchonnant sans grande conviction, il jeta un coup d'œil à l'horloge murale. Quinze heures, déjà ? Ca allait bientôt faire dix heures d'affilée que le nouveau logiciel de sécurité refusait de marcher et qu'il n'avait pas pris un semblant de repas, chips mis à part. Il avait décidément besoin de quelque chose à vraiment se mettre sous la dent, avec quelque chose de frais pour faire descendre le tout.
Signalant à ses collègues qu'il allait manger un bout dans son bureau, Tal renfila sa veste sur les épaules, noua assez simplement sa cravate et quitta le centre de sécurité.
Les couloirs des locaux réservés au personnel étaient infiniment plus sobres que leurs cousins empruntés par les clients du palace. Des murs presque nus la plupart du temps, d'une couleur coquille d'œuf assez déplaisante à l'œil.
Le bureau de Tal était un peu en retrait du reste de l'aile de la sécurité, avec un turboélévateur privé, directement relié aux derniers étages, ceux de la direction. Ainsi, en cas de besoin, Tal pouvait immédiatement monter voir le directeur et ses bras droits ou eux descendre voir le chef de la sécurité si la situation l'exigeait.
Tal, à peine rentré dans son bureau, ôta une nouvelle fois sa veste de costume, qu'il déposa sur le portemanteau, avec sa cravate et ôta purement et simplement sa chemise de son pantalon.
Il brancha sa chaîne sur sa playlist préférée et alla fouiller dans son minifrigo. Tout en se saisissant d'un sandwich de belle taille et d'une cannette de soda, Tal se dit une fois de plus qu'être chef de la sécurité dans un palace hors de prix, c'était pas si mal pour un ancien pro de wegsphere.
Il se cala dans son fauteuil de cuir noir, ouvrit la cannette dans un pshitt caractéristique et mordit à belles dents dans son casse-croûte. Ana l'aurait tué si elle avait su que son mari s'offrait de véritables petits repas en plein après-midi. Mais une chance pour Tal, sa femme ne pénétrait jamais ici.
Elle n'en avait d'ailleurs pas le droit, ni l'accréditation.
Tal finit son repas en un petit quart d'heure, jeta emballage du sandwich et cannette dans l'incinérateur domestique, régla la position de son fauteuil sur allongé, posa les jambes à même son bureau et ferma les yeux.
Il somnolait ainsi depuis plusieurs minutes quand la musique changea brusquement pour quelque chose de plus doux et de moins rythmé. Tal étouffa un juron et ouvrit les yeux, persuadé que sa chaîne avait encore un problème technique et qu'elle avait sauté les titres préférés sa playlist.
La raison du changement de musique était toute autre : une femme, blonde et jolie, d'une vingtaine d'années aux yeux noirs, triturait le bouton de sélection de sa chaîne.
_Glaz, l'apostropha Tal, qu'est-ce que tu fous ?
_Je mets un truc plus approprié, lui répondit la jeune femme. Voilà, sourit-il en laissant jouer un titre au saxophone prononcé.
Glaz était la détective privée du Palace des Cygnes Azurés, engagée bien avant que Tal et sa femme ne viennent y vivre et y travailler. Le poste de Glaz, conservé par tradition par le directeur de l'hôtel lui donnait un statut un peu flou dans le personnel de la sécurité du palace. Techniquement, elle n'en faisait pas partie et n'était donc pas sous les ordres de Tal même si dans les faits, les agents de sécurité la considéraient comme une des leurs.
_T'as des soucis avec le nouveau logiciel à ce qui paraît ? demanda Glaz en se rapprochant du bureau de Tal.
_Ouais, répondit ce dernier en étouffant un bâillement. On est dessus depuis six heures ce matin et y a rien qui marche correctement.
_T'es trop gentil avec les machines Tal, je l'ai toujours dit. Du temps de la guerre des clones, un coup de blaster et elles marchaient au pas !
Tal esquissa un sourire au trait d'humour de la jeune femme.
_T'as peut-être raison...eh là, qu'est-ce que tu fais ?
La détective s'était placée derrière le chef de la sécurité et lui massait les épaules avec application.
_Ca se voit non ? lui répondit-elle. Massage. T'es tendu comme un dug qui sent des mains.
_Elle est complètement idiote ton expressION !
Glaz venait d'apposer les doigts sur un nœud de douleur.
_Désolée s'excusa t-elle. Je vais y aller plus doucement.
La jeune femme adoucit ses gestes et se pencha à l'oreille de Tal.
_Tu aimes quand j'y vais plus doucement, non ? lui murmura t-elle alors que les pointes de ses cheveux blonds venaient chatouiller son cou.
Une odeur de fruit frais vint envahir le nez de Tal. Il supposa que c'était son nouveau parfum. Quelque chose entre la pomme du soleil geldan et le jiqui.
_Arrête ça, lui intima le chef de la sécurité en tournant la tête pour parler à Glaz.
_Que j'arrête quoi ? minauda t-elle. Ca ?
Joignant le geste à la parole, sa main droite tentait de s'aventurer sur la poitrine de Tal tandis qu'elle déposait un baiser léger sur sa nuque. Il se dressa subitement, manquant de tomber et la repoussa sans douceur.
_J'ai dit : arrête ça.
Cette fois, le ton était plus sec. Elle fronça les sourcils.
_Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal ?
_Tu le sais bien, lui reprocha t-il. Ca, tout ça, me faire des massages, essayer de m'embrasser...
Il marqua une pause, cherchant ses mots.
_...je suis un homme marié Glaz.
_Ca t'avait pas vraiment arrêté la dernière fois, lâcha t-elle d'un ton enjoué.
Tal recula de quelques pas dans son bureau, par sécurité et se passa la main sur le visage. A plusieurs reprises. Constatant que la détective n'était pas une illusion de son esprit et qu'elle était toujours là devant lui, il reprit la parole.
_La dernière fois, articula t-il avec difficulté, c'était une erreur d'accord ? J'avais beaucoup bu, toi aussi, les choses ont dérapé, point. En ce qui me concerne, ce n'est même jamais arrivé.
_Dommage que ce soit jamais arrivé, souffla t-elle d'un ton amusé. Parce que c'était vachement bien.
_Bien ou pas, ce n'est même pas la question Glaz. Je suis marié, j'aime ma femme et je ne peux pas lui faire ça. Ce qui s'est passé entre nous était une erreur, je le répète et ça ne recommencera jamais.
_Donc, il y a un "nous" ? demanda t-elle après avoir eu une sorte de minuscule sourire en coin.
_Tu sais ce que je veux dire. Je continuerai de te saluer et de bosser avec toi Glaz mais tu dois tirer un trait sur cette nuit-là. Ca vaudra mieux pour toi, pour moi...pour tout le monde.
_Comme tu veux, dit la détective en enroulant une de ses mèches de cheveux autour de son index et en se dirigeant vers la sortie du bureau de Tal. Mais toi tu sais aussi que si un jour ça se passe mal avec Anaeli...ou simplement si t'as besoin de compagnie et de quelqu'un à qui parler...
Il la coupa.
_Sors. S'il te plaît.
_C'est toi le chef, chef. Pense simplement à ce que je t'ai dit, c'est tout, lui dit-elle en franchissant la porte. Ah et avant que j'oublie, lui confia t-elle avant qu'elle ne referme la porte, pour ton souci de logiciel, utilise pas la dernière mise à jour, elle est toujours foireuse. Celle de juste avant, normalement, ça devrait bien marcher. Bonne journée ! lui souhaita t-elle avec un petit signe de main.
Resté seul dans son bureau, Tal passa près de cinq minutes à se demander comment est-ce qu'il allait devoir gérer les avances de Glaz dans sa vie de tous les jours et cinq de plus à se maudire d'avoir cédé deux semaines auparavant sous l'effet de l'alcool. Puis, il coupa la musique, se rhabilla convenablement et retourna au centre de sécurité.
Voulant tenter le coup au cas où, il demanda aux techniciens d'installer l'avant dernière mise à jour du logiciel. Après un temps de téléchargement sans fin, les premiers écrans d'installation se succédèrent, sans message d'erreur.
Et en plus son truc marche, grimaça Tal.
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Notsil » Mar 03 Jan 2012 - 0:02   Sujet: Re: Regenbogen

Oh, des soldats qui réfléchissent (quoique pas dans le bon sens ^^) et des amourettes à 3 qui approchent :)

Toujours pas de lien, mais ça donne toujours envie d'avoir la suite ^^
"Qui se soumet n'est pas toujours faible." Kushiel.
Notsil
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 2967
Enregistré le: 24 Mar 2006
Localisation: Dans un livre
 

Messagepar Dark Sheep » Ven 06 Jan 2012 - 12:56   Sujet: Re: Regenbogen

Comme quoi, on ne peut pas se fier à ces satanés auteurs de fanfictions... :D

Mais je ne suis pas mécontent de te voir nous offrir une nouvelle histoire !
Premières constations :
- le Comporn te plait bien :diable:
- écrire à la première personne aussi :lol:

Jusque là on a droit à des scènes quotidiennes de la vie de l'héroïne, qui ne semblent pour l'instant pas avoir grande importance ; on a aussi l'opportunité de découvrir que son mari l'aime mais a déjà été infidèle :pfff:
Et on découvre également deux soldats sur lesquels j'attends d'en savoir plus...

Donc pour l'instant on est au stade de la découverte, tout ce que je peux dire finalement c'est que ça fait plaisir que tu te sois mis sur une nouvelle fiction :wink:

Avé Palpy !
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

"Cette galaxie a besoin d'un sauveur, pas d'un héros."
Dark Sheep
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 928
Enregistré le: 20 Avr 2007
Localisation: à l'origine le pâturage pas loin de chez toi... mais mon envie de liberté a triomphé
 

Messagepar Code 44 » Mar 17 Jan 2012 - 6:22   Sujet: Re: Regenbogen

Dark Sheep a écrit:Comme quoi, on ne peut pas se fier à ces satanés auteurs de fanfictions... :D


En même temps, toujours en mouvement le futur est, toussa.

Mais je ne suis pas mécontent de te voir nous offrir une nouvelle histoire !


A défaut de finir les histoires, je les ouvre ! C'est ainsi : à Minos le St Siège du Retard, à mon humble personne le bâton du Maréchal-Ouvreur (et co empereur du flood avec la Mythe, of course).

Premières constations :
- le Comporn te plait bien :diable:
- écrire à la première personne aussi :lol:


Double oui ! J'avais envie de donner un éclairage plus intime sur le type d'univers SW qu'on découvre dans l'Eclosion, loin des grands personnages, plus terre à terre tout simplement.

Jusque là on a droit à des scènes quotidiennes de la vie de l'héroïne, qui ne semblent pour l'instant pas avoir grande importance ; on a aussi l'opportunité de découvrir que son mari l'aime mais a déjà été infidèle :pfff:


C'est pourtant les détails qui font tout mon cher Sheep ;)
Et on découvre également deux soldats sur lesquels j'attends d'en savoir plus...


Ah eux, je vous ai gratiné des personnages pas piqués des exorgoths !

Donc pour l'instant on est au stade de la découverte, tout ce que je peux dire finalement c'est que ça fait plaisir que tu te sois mis sur une nouvelle fiction :wink:


You're welcome !

Avé Palpy !

T'as déjà tout oublié hein ? :D
C'est Salut à l'Empereur, à l'Empire et au Nouvel Ordre ! Puisse sa droiture ne jamais vaciller !
Ou Vive Palpatine en version courte.
Ou Vive le Comité si t'es dans la faction de Alsh.
Voire Vive le Commandeur Nexhrn mais là, honnêtement, ça sent déjà le roussi :lol:
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Code 44 » Mar 17 Jan 2012 - 6:28   Sujet: Re: Regenbogen

Assise près d'un des cours d'eau du Palace, qui traversait l'arboretum, j'avais ôté mes escarpins brillants comme la nuit qui reposaient désormais à portée de main, couchés sur l'herbe tendre. Les brins d'herbe verte chatouillaient agréablement la plante de me pieds à travers le tissus de mes bas et le soleil, filtré par les feuilles des grands arbres, me chauffait avec plaisir. Il faisait toujours un temps idéal sur Neci mais c'était plutôt logique quand on savait que la petite lune n'avait d'autre but que de servir au mieux les riches clients du Palace. Rares étaient les milliardaires ou les grands capitaines d'industrie à aimer passer leurs vacances sur une boule de boue aux éléments atmosphériques aussi déchaînés que Kamino.
Cela dit, pour ceux qu'ils l’auraient voulu, le Palace l'aurait sûrement fait. L'hôtel se faisait une joie d'offrir à ses clients le paysage de villégiature de ses rêves : il y avait des plages paradisiaques, des hautes montagnes, des grottes et des sources thermales, une imposante forêt...tous les décors ayant étés créés sur place par des terraformeurs de talent, payés un prix d'or. Mais le Palace devait bien ça à ses hôtes, qui le rendaient tout aussi cher, sinon plus.
L'arboretum où je m'étais réfugiée pendant mon heure de pause était bien plus petit que ceux qu'on pouvait trouver dans les skyhooks du Noyau mais comme tout ce qui était sur Neci, le Palace privilégiait la qualité à la taille pure et simple.
Des espèces d'arbres des quatre coins de la galaxie étaient rassemblés ici pour qu'un dantooinien puisse retrouver avec plaisir la senteur des blbas ou qu'un qiilurien puisse lui, retrouver le plaisir du contact des feuilles d'un kuvara contre sa paume.
Le cours d'eau serpentait près d'un majestueux arbre wroshyr, importé directement de l'archipel Wawaat, sur Kashyyyk. On avait toutefois veillé à réduire artificiellement sa taille, qu'il ne dépasse pas les plus grands spécimens de l'arboretum.
Adossé contre l'écorce chaude de l'arbre, j'avais replié les genoux contre ma poitrine, posé le menton contre eux et ainsi recroquevillée, regardais avec attention le contenu d'un holodique.
Un simple enregistrement de trois minutes, montrant un tout jeune garçon de quatre ans, aux cheveux en bataille jouer à la wegsphere avec son père. Rien de bien complexe ou de recherché. Les plus pointilleux auraient même remarqué que l'holocaméra avait mal cadré à plusieurs reprises et que la qualité globale de l'image était plus que moyenne. Mais moi, il me suffisait de poser mes yeux sur l'holo pour être émue aux larmes.
La toute première partie de wegsphere entre Iar et son père, dans la salle d'entraînement privée de Tal, avec moi à l'holocaméra pour immortaliser le tout. C'était il y a combien de temps ? Cinq ans ans déjà ?
Je n'arrivais jamais à fixer les dates avec exactitude, quelque chose qui me faisait défaut depuis toujours. C'était juste avant que nous quittions Coruscant en tout cas : on voyait encore la masse silencieuse des gigantesques immeubles de la cité capitale derrière notre balcon. C'était avant qu'on ne doive quitter la cité monde en catastrophe pour venir se réfugier ici, sur Neci, à la limite de la Bordure Extérieure, là où l'Empire pourrait nous ficher un peu la paix.
Quelquefois, je me demandais ce que nous avions bien pu faire pour mériter de vivre cela. Nous n'avions rien demandé à personne. Notre bonheur, nous l'avions construit ensemble, d'abord à deux, Tal et moi, quand nous nous étions rencontrés et puis à trois, quand ce bonheur avait vraiment pris corps, avec la naissance de notre petit Iar. Nous étions bien tous les trois ensemble, à l'époque, sur Coruscant. A vivre notre petite vie, Tal gagnant des matchs et moi, m'occupant de notre enfant.
C'était un temps plus simple. Un temps que je regrettais.
Je soupirais puis, d'un effleurement du doigt, je relançai l'holodisque.
Quand les trois minutes s'achevèrent, je le fis rejouer encore une fois.
Et une fois encore.


L'auditorium faisait salle comble et bruissait en attendant que le discours du général Zay ne débute. Que Cnaeus regarde à droite ou à gauche, il ne voyait qu'une masse presque compacte de soldats de la CompForce, tous en uniformes, placés par peloton. L'armée politique estimait qu'il valait mieux faire valoir l'esprit de corps de ses troupes d'abord entre la cinquantaine de soldats qui composait chaque peloton qu'au travers de la division entière. Cela allait directement dans la lignée idéologique de la CompForce qui privilégiait la qualité à la quantité. Contrairement aux divisions de l'armée régulière qui noyaient l'ennemi sous le nombre de leurs armures blanches, la CompForce préférait se conduire en corps d'élite et ne frapper qu'en un seul endroit, avec toute la force qu'il était possible d'y mettre.
Bien sûr, Cnaeus se sentirait toujours plus proche d'un soldat de la 33° division de combat blindée qu'envers un de la 25° par exemple. Mais mis à part ses camarades du peloton Hagalaz, le lieutenant ne se reposait aveuglément sur personne.
Tous les soldats de l'armée politique n'étaient pas comme lui, il le savait. Kaeso lui même plaisantait et discutait assez souvent avec des membres d'autres pelotons, même s'il était vrai que son statut d'agent de l'Observ lui donnait un rôle naturellement un peu à part dans la 33°.
Cnaeus avait la chance d'être assis, comme tous les officiers à partir d'un grade subalterne. Tous ceux qui dans la pièce, avaient un rang inférieur à celui de sous-lieutenant, se devaient de rester debout.
Au milieu de cette masse d'uniformes verts de gris, on pouvait apercevoir, ici et là, quelques taches de couleur brune. C'était les SA qui avaient prouvé leur valeur dans les jours précédents et à qui on avait fait une fleur en autorisant la présence dans l'auditorium. Les adolescents se tenaient tous très droits et silencieux, extrêmement concentrés pour éviter de faire la moindre gaffe. Les déstabiliser était d'ailleurs une des nombreuses règles non écrites de leur bizutage.
Kaeso, placé à l'extrémité droite du carré réservé au peloton Hagalaz faisait son possible pour attirer l'attention du jeune Sub-Adulte qui se tenait à côté de lui, dans l'allée vide.
_Psst ! chuchota le lieutenant au jeune homme qui transpirait abondamment sous ses vêtements bruns. Hé ! Tu savais que Sa Majesté l'Empereur Palpatine avait du sang alien ?
C'était la troisième fois qu'il répétait sa phrase au SA. Au bout de la quatrième, l'adolescent finit par craquer et tournant légèrement la tête vers l'agent de l'Observ, lui demanda plus de précisions.
_Ouais...sur le pare-brise de son landspeeder ! s'esclaffa Kaeso et ses voisins de carré.
Même Cnaeus, situé à quelques rangée de son meilleur ami ne put retenir un petit sourire. C'était une des blagues préféré de Kaeso avec celle du talz rétorquant au Directeur Raz qui lui reprochait d'être entré dans un parc malgré la mention "interdit aux chiens et aux aliens", d'y être lui-même entré en premier.
La CompForce devait être le seul endroit de la galaxie où plaisanter sur les dirigeants impériaux ne conduirait jamais à des ennuis. Peut-être parce que l'armée politique était d'une dévotion à toute épreuve et que sa loyauté était prouvée chaque jour, ce genre de blagues était bien accepté dans les hauts cercles impériaux. La rumeur disait même que Palpatine lui-même préférait les plaisanteries qui le visaient directement. Aucun soldat de la CompForce ne serait allé lui poser directement la question pour vérifier cela dit. Ils n'étaient pas suicidaires.
Le brouhaha dura encore quelques minutes le temps que le général Zay et le reste de son état-major ne gagnent l'estrade. Le commandant de la 33° division de combat blindée avait le visage sculpté par de profondes rides et autant de cicatrices. Contrairement à l'armée régulière, la CompForce ne voyait pas de généraux de bureaux. Tous avaient pris du galon sur le terrain et prouvé leur dévotion par leurs capacités martiales plutôt que par leurs relations avec la cour.
Zay s'empara du micro derrière le pupitre et tout bruit sembla s'être évaporé. Tous les soldats de la 33° attendaient de savoir ce que leur général en chef voulait leur dire.
Zay commença, respectant le protocole, par un salut impérial en règle : bras droit lancé droit devant soi, main tendue et pouce formant un angle droit avec le reste des doigts.
_Vive Palpatine ! cria le général à l'assemblée.
_PUISSE SA DROITURE NE JAMAIS VACILLER ! répondit d'une seule voix les cinq mille hommes massés dans l'auditorium.
Le salut impérial. Cnaeus ne pourrait jamais s'en lasser. Ce n'était à l'origine, que lorsque que l'on était SA que l'on avait à saluer comme ça mais le Comité tout entier avait gardé le pli. D'ailleurs, quand deux membres du COMPORN se croisaient dans la rue, il n'était pas rare qu'ils se saluent ainsi avant de se serrer la main.
C'était aussi la toute première chose que le Comité enseignait à ses jeunes nouveaux membres, à peine leur entrée dans les Subs-Adultes officielle. Cnaeus avait à peine signé son papier d'incorporation qu'on lui avait appris comment saluer. Et c'était pareil pour tout membre du COMPON.
_Soldats de la 33° division blindée, je voulais avant tout vous transmettre les félicitations officielles de l'Etat-Major pour l'opération sur Ninn. A l'heure où je vous parle, les terroristes sont en route pour Coruscant afin d'y être jugés. Ils devront répondre de leurs crimes devant un tribunal, entre autres, de la destruction d'Aldérande.
Les soldats natifs du monde détruit applaudirent spontanément et Cnaeus ne put se sentir que solidaire. Que les rebelles piratent l'Etoile de la Mort afin qu'elle ouvre le feu sur une planète pacifique...voilà qui était bien digne d'eux. Il ne fallait rien espérer de la clique de Mon Mothma et de Bel Iblis.
_Je sais que vous êtes tous fatigués et que vous auriez besoin de repos. Je ne demande pas mieux que de vous satisfaire mais c'est la guerre, dit-il d'un haussement d'épaules fataliste. Nous aurons tout le temps de nous reposer quand les rebelles seront exterminés pour de bon.
Zay humecta ses lèvres et repris.
_Nous avons une nouvelle mission, exposa t-il alors que derrière lui, une carte holographique de la galaxie se matérialisait, dans les Colonies.
La carte zooma. Cnaeus se sentit désappointé et il n'était pas le seul dans la pièce, il en était sûr. Les Colonies était acquises à l'Empire, c'était un fait indiscutable. Alors pourquoi les y envoyer ? Leur place devrait être sur la Bordure Extérieure à chasser les rebelles et à découvrir leur nouveau quartier général.
Zay dut sentir lui aussi la frustration de ses troupes puisque il se hâta de préciser :
_Moi aussi je préférerais faire comprendre aux rebs qu'ils n'ont rien à faire dans la galaxie mais nous sommes des soldats et nous obéissons aux ordres. Alors, ça sera la Voie Hydienne pour nous. Le Titan va nous amener jusqu'au secteur de de Nierport. Pour ceux qui auraient oublié leurs cours de géographie galactique, tout ce joli coin là est une gigantesque station service pour que les vaisseaux puissent refaire le plein avant de revenir vers le Noyau. Et d'après nos informations, les rebelles prépareraient un assaut du système dans les semaines à venir. Si Nierport tombe, ils auront assez de carburant pour un sacré bout de temps. De quoi remplir leurs bombardiers qu'ils pourront lancer sur les maisons de civils impériaux. Alors on va pas laisser faire ça.
Le général Zay fit zoomer la carte jusqu'à ce qu'une étoile avec une planète en orbite n'occupe la majeure partie de la pièce.
_Je vous présente la seule planète du secteur, Eeropha. Et y a aussi sept lunes qui se baladent autour d'elle. La plus grosse, Nierport VII sert de relais direct à Eeropha. Les petits vaisseaux vont se faire ravitailler là plutôt que directement sur la planète. Les six autres lunes ne présentent aucun intérêt : y a rien à tirer du sol, y caille et on peut même pas y respirer. Il n'empêche pas qu'on devra verrouiller ces petites lunes aussi, comme tout le reste du secteur.
_Excusez-moi mon général, fit remarquer un chef de peloton assis au premier rang mais il y a huit lunes en orbite là ?
Cnaeus regarda attentivement et vit qu'effectivement, le capitaine avait raison : une autre lune, plus petite que les autres, tournait autour de l'hémisphère sud de la planète.
_Vous avez raison, confirma Zay. Y avait que sept lunes avant que les promoteurs décident de faire du coin un paradis à richards et ne bâtissent un nouveau satellite artificiel. Comme Nierport VIII ça faisait pas assez vendeur, ils ont baptisé le coin Neci.
Un murmure silencieux parcourut l'assemblée. C'était donc là Neci ! Tout habitant de la galaxie en avait forcément entendu parler un jour mais personne ne savait vraiment où était cette planète-hôtel artificielle pour gros bonnets.
_On occupera aussi la zone, continua le général. Mais j'insiste sur le point suivant : notre présence dans le secteur devra être la plus pacifique possible. Il ne s'agit pas que la population locale nous poignarde dans le dos quand les rebelles nous tomberont dessus. Cela dit, ajouta t-il après un blanc, il est bien entendu que la première de nos missions là bas sera le maintien de l'ordre. Vous savez ce que ça veut dire...
Acquiescement tacite des soldats.
_Le détail des affectations des différents pelotons et des roulements vous sera donné par vos officiers supérieurs. Je sais que surveiller des dépôts de carburant n'est peut-être pas la meilleure façon de passer son temps mais dites vous bien que ce sont nos ordres et qu'on sera relevés tôt ou tard. Et puis, ajouta t-il avec un sourire, je me suis laissé dire qu'après cette mission, la 33° division partirait favorite pour participer à la traque des bases rebelles dans la Bordure Extérieure. On va bientôt botter le cul de Mon Mothma les enfants. Qu'est-ce que vous en dites ?
_Vive l'Empereur ! répondirent les soldats politiques.
Zay sourit, fit éteindre la présentation holographique et quitta l'estrade, signe que le briefing était terminé. Aussitôt, les conversations privées reprirent.
Cnaeus retrouva Kaeso alors qu'ils quittaient ensemble l'auditorium.
_Donc, on passe les prochains jours à jouer les pompistes, résuma amèrement le lieutenant de la CompForce.
_Et à chasser les mynocks, surenchérit son ami d'un ton pince sans rire. Ca donne vraiment le sentiment que le Comité est une organisation d'élite, non ?
Les deux officiers échangèrent un court rire.
_Sérieusement, dit Cnaeus en se grattant l'oreille droite, je sens qu'on va bien s'emmerder moi.
_Ca dépend où on est affectés, fit remarquer Kaeso. Ceux qui seront logés sur Neci auront la belle vie. Je te parie que là bas, même les mynocks ont les ailes en aurodium.
L'image d'un parasite volant aux ailes arc en ciel s'imposa étrangement facilement dans l'esprit du lieutenant qui la chassa d'une pensée.
_Arrête de rêver. Ca sera jamais nous. On surveillera du carburant toute la journée si on a de la chance. Sinon, on ira faire les guignols en apesanteur sur les lunes de Eeropha jusqu'à ce que les rebelles débarquent.
_Tu veux parier ? lui demanda son ami, un étrange sourire de défi sur les lèvres.
Cnaeus leva les yeux au ciel et accéléra la marche pour rattraper ses camarades qui leur étaient passés devant.
Au regard de ce qui se passerait dans les jours à venir, il aurait probablement dû tenir le pari.


Tal était allongé dans son lit, le dos et la tête reposant contre son oreiller, feuilletant distraitement quelques pages de son hololivre favori. La lumière était encore allumée dans la salle de bain où sa femme se brossait les cheveux avant d'aller le rejoindre pour se coucher. S'il tendait l'oreille, il pouvait percevoir les crépitements de l’électricité statique à chaque coup de brosse que son épouse appliquait sur sa chevelure. Le chef de la sécurité n'arrivait pas à se concentrer sur son roman.
Il sautait une ligne sur deux et quand ce n'était pas le cas, il perdait le fil au bout de quelques mots.
Il n'arrivait pas à s'ôter le souvenir de l'incident de l'après-midi avec Glaz de la tête. C'était déjà assez problématique en soi d'avoir trompé Ana sous l'emprise de l'alcool alors s'il devait en plus faire face aux avances de la détective...
Tal se maudissait vraiment pour ce qu'il avait fait cette nuit là. Le personnel de la sécurité de l'hôtel s'était retrouvé pour enterrer la vie de garçon d'un des techniciens et le directeur de l'hôtel avait gracieusement laissé à leur disposition un des salons vides, dans les étages.
Tout le monde avait beaucoup ri, beaucoup dansé. Beaucoup bu aussi.
Tal ne savait même plus comment c'était arrivé très exactement. Du peu qu'il s'en souvenait, il avait raccompagné une Glaz toute aussi titubante que lui jusqu'à sa chambre et sur le pas de la porte, dans un sourire en coin, elle lui avait demandé "un bisou pour lui souhaiter bonne nuit."
Le reste...Tal avait vaguement le souvenir d'une étreinte, de vêtements qui tombaient au sol, d'eux tombant sur le lit...
de son parfum aussi, quelque chose à base de fleurs de la Bordure Médiane, là où la jeune femme était originaire.
Il s'était réveillé dans le lit de la détective, nu comme un ver aux premières heures de l'aube avec une migraine carabinée, une langue plus pâteuse qu'un marshmallow et une grosse envie de se jeter par la fenêtre pour expier sa faute.
Il s'était rhabillé à la va-vite et avait foncé se redonner tête humaine avant que quelqu'un ne le surprenne. Par chance cette nuit là, Anaeli avait dû s'occuper d'un client jusque très tard et au petit matin, quand Tal s'était glissé dans la chambre conjugale, sa femme dormait encore profondément.
Plus tard dans la journée, il avait croisé Glaz qui l'avait salué tout à fait normalement et ils avaient discuté de tout et rien. En fait, si la détective n'avait pas essayé de l'embrasser quelques heures auparavant, Tal aurait pu croire qu'il avait rêvé toute son aventure avec la jeune femme.
Il s'en voulait vraiment d'avoir trompé Ana. Ca faisait dix ans qu'il avait arrêté net de coucher à droite à gauche et malgré les opportunités qui s'étaient offertes à lui quand il était wegsphereur pro, il n'avait jamais cédé à la tentation. Jusqu'à maintenant tout du moins.
Ca n'allait pas être facile de faire correctement son boulot si Glaz continuait à lui faire du rentre-ded...
Tal prit brusquement conscience du fait que sa femme avait quitté la salle de bain et l'avait rejoint au lit, se blottissant contre lui. Lâchant son hololivre pour rendre son étreinte à son épouse, Tal resta ainsi quelques minutes enlacé avec Anaeli jusqu'à ce que cette dernière ne prenne la parole.
_Tal, dis moi, hésita t-elle...je me demandais...
_Oui ? Vas-y ? l'encouragea t-il.
_Si on ne pouvait pas aller sur Naboo le mois prochain, souffla t-elle d'un trait, comme si elle proposait une énormité.
Tal émis une grimace :
_Chérie, on en a déjà parlé. C'est encore trop dangereux pour nous de quitter les Colonies maintenant. Surtout que c'est la guerre là bas !
_Les combats ont pas encore atteint la Bordure Médiane que je sache. Et tu estimes pas que c'est important qu'on soit là pour l'anniversaire de notre fils ?
Tal regarda sa femme droit dans les yeux.
_Me fais pas dire ce que j'ai pas dit, lui répliqua t-il d'un ton plus sec qu'il ne l'aurait voulu. Bien sûr que j'ai envie de voir Iar. Mais on était d'accord pour limiter au maximum nos voyages hors des Colonies tant que l'Empire en aurait encore après nous.
Anaeli soupira fortement, faisant voltiger une de ses longues mèches de cheveux et se dégagea de son étreinte avec son mari, roulant sur son côté du lit.
_Tu crois pas que l'Empire à autre chose à faire que de nous retrouver nous quand il a une guerre à mener ? lui demanda t-elle sans le regarder.
Tal roula sur le flanc lui aussi pour parler à l'oreille de sa femme et passer sa main dans ses cheveux. Au bout de dix ans de vie commune, il avait fini par apprendre les gestes qui calmaient son épouse. Ces caresses en faisaient partie.
_Ils ont quand même perdu une grosse somme à cause de moi. Dix millions de crédits, c'est une somme. Je comprends qu'ils soient en colère.
_Dis pas ça, le réprimanda t-elle. A t'entendre, t'as fais quelque chose de mal. T'as fais ce qu'il fallait. Et même si je regrette qu'on ne puisse plus être tous les trois sur Coruscant, comme à l'époque, je suis fière d'être ta femme.
La chaleur des mots d'Anaeli rendaient Tal encore plus amer sur sa trahison.
Il passa sa main droite sur le ventre de sa femme, effleurant le tissu léger de sa nuisette, cala sa tête au creux de son épaule et embrassa son cou. Anaeli glissa sa main gauche contre sa joue droite afin de stabiliser sa tête et de sa main droite, libre, elle serra celle de son mari.
_On va voir ce qu'on peut faire pour Iar, lui promit son époux à l'oreille. Si on longe toutes les Colonies et qu'on évite le Noyau, on devrait pouvoir atteindre Naboo sans trop de problème. Et une fois là bas, on trouvera bien le moyen de s'infiltrer sans que les impériaux nous tombent dessus. T'en penses quoi ?
Seule une légère respiration régulière répondit à Tal de Res. Minée par sa longue journée de travail, sa femme s'était endormie.
Tal bâilla, éteint la lumière et ferma les yeux espérant à la fois s'endormir rapidement et trouver une solution à la fois pour son fils et pour régler le problème Glaz.
Le sommeil le terrassa avant qu'il ne puisse remettre ses idées en ordre.
Modifié en dernier par Code 44 le Sam 21 Jan 2012 - 0:51, modifié 1 fois.
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Dark Sheep » Ven 20 Jan 2012 - 16:52   Sujet: Re: Regenbogen

Ha ha ! :diable:
Mes débuts sur ta fiction au nom d'invocation de sorcellerie nordique furent difficiles, mais tel le phénix je renais de mes cheveux ... et me voici à jour !

À propos des noms venus d'ailleurs, je dois dire que tu sembles en faire ta discipline, parce que si j'ai bon souvenir tu nous avais pondu un "LAST BORDEXTPRESS" :whistle:

Bref, tout ça ne donne pas le droit de négliger le grillon qui sommeille au sommeil un soir de plein lune au printemps ouzbèque.
Hum...
D'accord, oui, je prends mes médocs et je reviens.

Bon, donc j'ai lu ce nouveau passage sympathique qui nous permet d'en apprendre plus au sujet du gentil couple. On découvre donc que le mari n'est autre que Buck (Bruce Willis dans Pulp Fiction) qui a fui après avoir gagné un match de boxe dans lequel il devait se coucher, ce qui n'a pas plus à Marcellus Wallas (enfin, Monsieur Marcellus Wallas) qui a envoyé ses tueurs les plus oufs à ses trousses : Jules et Vincent ("Jules c'est le noir, Vincent c'est le blanc")...

Euh... :paf:

J'aime bien, tu choisis un moment calme et posé (le couple au lit, si si c'est calme et posé) pour nous raconter leur histoire.
D'autre part tu nous dévoiles le lien qu'il va y avoir entre les différents protagonistes.
Au passage tu nous gratifies d'une p'tite séquence Nostalgie Comporn, pour ceux d'entre nous qui s'ennuient depuis la fin de l'Éclosion :transpire:

Je sens que tout ne sera pas aussi calme tout le long, et j'attends donc la suite :D
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

"Cette galaxie a besoin d'un sauveur, pas d'un héros."
Dark Sheep
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 928
Enregistré le: 20 Avr 2007
Localisation: à l'origine le pâturage pas loin de chez toi... mais mon envie de liberté a triomphé
 

Messagepar Code 44 » Ven 20 Jan 2012 - 17:47   Sujet: Re: Regenbogen

Dark Sheep a écrit:Ha ha ! :diable:
Mes débuts sur ta fiction au nom d'invocation de sorcellerie nordique furent difficiles, mais tel le phénix je renais de mes cheveux ... et me voici à jour !

À propos des noms venus d'ailleurs, je dois dire que tu sembles en faire ta discipline, parce que si j'ai bon souvenir tu nous avais pondu un "LAST BORDEXTPRESS" :whistle:


Tout à fait vrai, mis à part que le mot regenbogen existe bel et bien. Et qu'il aura bien sûr, une signification pour l'histoire.
Ce qui me fait penser que si j'édite pas pour écrire le nom des chapitres, ça va pas aider à la compréhension du titre en fait. :o

Bref, tout ça ne donne pas le droit de négliger le grillon qui sommeille au sommeil un soir de plein lune au printemps ouzbèque.
Hum...
D'accord, oui, je prends mes médocs et je reviens.


Ahhh, tu as voulu me fourrer, hein !? Tu as voulu fourrer Massoud…Massoud qui t’as amené la réussite sur un plateau. Et toi tu essayes de me la mettre, à moi !? Je vais t’apprendre ce que c’est que d’enculer un ouzbek !

A faire pour une prochaine FF, adapter la Vérité si je mens en version SW. On prendra un toydarien qui devient pote avec une bande de hutt et... :x


Bon, donc j'ai lu ce nouveau passage sympathique qui nous permet d'en apprendre plus au sujet du gentil couple. On découvre donc que le mari n'est autre que Buck (Bruce Willis dans Pulp Fiction) qui a fui après avoir gagné un match de boxe dans lequel il devait se coucher, ce qui n'a pas plus à Marcellus Wallas (enfin, Monsieur Marcellus Wallas) qui a envoyé ses tueurs les plus oufs à ses trousses : Jules et Vincent ("Jules c'est le noir, Vincent c'est le blanc")...


C'est pas si faux en tout cas, même si la wegsphere, c'est pas de la boxe. D'ailleurs, si t'as bonne mémoire, c'est le sport officiel de l'Empire dans lequel le meilleur ami d'Alsh excellait. Tout est toujours lié ;)

J'aime bien, tu choisis un moment calme et posé (le couple au lit, si si c'est calme et posé) pour nous raconter leur histoire.
D'autre part tu nous dévoiles le lien qu'il va y avoir entre les différents protagonistes.
Au passage tu nous gratifies d'une p'tite séquence Nostalgie Comporn, pour ceux d'entre nous qui s'ennuient depuis la fin de l'Éclosion :transpire:


Ca fait partie de mon style cher Sheep, dévoiler par petites touches pour comprendre petit à petit. :)

Je sens que tout ne sera pas aussi calme tout le long, et j'attends donc la suite :D


Y aura des scènes d'action bien sûr mais comme je l'ai déjà dit, je veux traîter cette fois ci l'occupation d'un point de vue plus intime, plus ordinaire.
Ce qui ne donnera que plus de cachet quand ça commencera à péter de partout.
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Sam 21 Jan 2012 - 0:17   Sujet: Re: Regenbogen

Allez, me revoilà. Eh bien, l'histoire progresse à un rythme très posé, mais les personnages commencent à se rapprocher les uns des autres... Déjà avec le mari qui a trompé sa femme sous l'emprise de l'alcool, on sent venir une histoire psychologeekement complexe qui viendra peut-être se greffer sur le reste, ou servira au contraire d'introduction. on découvre les histoires des personnages au fur et à mesure, ce n'est pas plus mal.

Euh, par contre, attention à l'homonymie avec le Général Arligan Zey, je crois qu'il n'apprécierais pas :transpire:
"Ma chérie, ma chérie, je vis en toi ; et je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi." (Carmilla, Sheridan le Fanu)
Mitth'raw Nuruodo
Ancien staffeur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 5594
Enregistré le: 16 Sep 2007
Localisation: Plongé dans le monde de l'eau et des ténèbres, bientôt perdu pour celui de l'air et de la lumière...
 

Messagepar Notsil » Lun 30 Jan 2012 - 17:33   Sujet: Re: Regenbogen

Oh j'ai cru voir un petit poney :)

Bien, on avance tranquillement, avec quelques zoulies révélations qui mènent à des questions, genre pourquoi ils se sont séparés de leur fiston, pourquoi ils sont recherchés, et pourquoi il n'avoue pas tout à sa femme avant qu'elle ne l'apprenne par quelqu'un d'autre, lui fasse une crise et le largue dans la foulée ? (ou le vende aux impériaux qui arrivent, tiens :p ^^).

Ahlala, veux la suite pour savoir :(
"Qui se soumet n'est pas toujours faible." Kushiel.
Notsil
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 2967
Enregistré le: 24 Mar 2006
Localisation: Dans un livre
 


Retourner vers Les Archives (textes inachevés)


  •    Informations