par Dark-Solaris » Mar 29 Avr 2008 - 23:24 Sujet:
bonjour bonjour, ça faisait longtemps ^^
on a quand même terminé le petit arc dans lequel on avait laissé nos heros, depuis le chapitre 9, jusqu'au 12e.
voici ici tout le chapitre 11... on s'en souviendra toujours de ce maudit chapitre. en espérant ne pas en voir un autre pareil lol ^^ (sinon HDLF sera finit dans 874 ans)
le chapitre 12, terminé, suivra en debut de mois prochain lol, cette fois c'est pas une blaguei l sortira vraiment peu aprés ce 11e.
apres le 12e, qui finit l'arc donc, on évitera de donner les chapitre au fur et a mesure. c'est trop galere si comme lors de ces 3 dernière années, on écrit plus tous les jours.
donc ensuite, nous écrirons de notre côté, sans poster, et nous reposterons quand nous aurons bien avancé.
voilà le 11 sans plus attendre apres 9 mois et 12 jours.
Chapitre 11
Thyferra était une planète très accueillante avec des plaines verdoyante, des océans d’un beau bleu clair transparent sur plusieurs mètres, des forêt et des jungles s’étendant sur plusieurs millions d’hectares, et quelques rares cités parfois assez majestueuse. Le peuple natif de cette planète, les Vratix, des êtres ressemblant à de gros insectes pour le moins hideux, n’avait pas grand intérêt pour la galaxie. Ils créent le bacta, sans se soucier des autres. Ils restent rares à voir, se terrant dans leurs ruches pour produire ce produit miraculeux.
C’était vers l’une d’entre elles que le transporteur Etoile Brillante se dirigeait, juste après être sortit de l’hyperespace à quelques minutes seulement de la planète. Assis du côté d’un hublot, je contemplais les étoiles, et leurs mouvements me permirent de savoir que le transporteur rectifiait son assiette, l’arrivée dans le système s’étant effectué « à l’envers ».
Le vaisseau atterrit en douceur. Dehors, le vent soufflait calmement, apportant la fraîcheur du matin de la planète aux nouveaux arrivants. La plate-forme sur laquelle s’était posé le transport était quelque peu en hauteur par rapport à la ville. En fait, l’astroport semblait avoir été construit sur une falaise, avec à ses pieds un océan, et à l’horizon on apercevait le soleil, Polith, qui commençait à émettre ses rayons à travers une faible couche de nuages orangés pour l’occasion.
Très vite, les autres passagers du vaisseau se dispersèrent, certains en empruntant un spacieux turboascenceur pour descendre en ville, d’autres en empruntant des speeder directement. Alex et moi en profitâmes quelques instants pour regarder cette cité au contrebas, une cité qui reflétait les rayons orange du soleil, ce qui donnait une couleur particulière aux murs de l’architecture locale. L’architecture de cette ville était assez classique, avec des tours rectangulaires de hauteurs toutes différentes, côtoyant d’autres tours aux formes plus arrondies et dont le sommet dépassait le haut des rectangulaires.
- Elles devraient arriver d’ici quelques heures, nous devrions trouver de quoi nous occuper… me fit Alex.
- Ouais, allons voir à l’accueil, il doit y avoir un terminal pour étudier les plans de la ville…
Sans dire un mot de plus, nous nous dirigeâmes vers ce qui semblait être le seul bâtiment de la plate forme, juste à côté du turbo-ascenseur. A l’intérieur, personne, à part un droïde aspirateur qui faisait son travail au bout du tapis rouge qui partait de l’entrée où nous nous tenions jusqu’au mur opposé : un élément purement décoratif sans intérêt… Sur notre droite, ce qui devait être l’accueil avec un petit bureau avec plein de paperasses dessus. Sur la gauche, plusieurs consoles. Certaines pour effectuer des achats par holonet, d’autres pour le divertissement de jeunes joueurs, et enfin les dernières pour s’informer des nouvelles de la ville, de la planète, du système, et de la galaxie. C’est vers cette console que nous nous dirigeâmes prestement. Un message y était indiqué sur l’unique écran : « _Indiquez votre requête_ »
Ce que je fis, et ce que nous obtînmes : le plan de la ville. Je cherchais rapidement s’il y avait des lieux officiels pour des organisations telles que l’OAA ou l’AMC. Mais je ne trouvais rien du tout. Je passais les minutes suivantes à visualiser quelques hôtels pour la nuit prochaine, et d’autres infrastructures, tel des restaurants, le centre de sécurité de la ville, la centrale énergétique…
- Finalement, nous n’avons pas perdu beaucoup de temps… me fit Alex après avoir lui-même utilisé la console.
Je ne répondis que d’un hochement de tête, puis je me dirigeais vers un petit turbo-ascenseur, celui qui vraisemblablement servait aux employés seulement. Je le dépassais pour finalement débouché dehors, sur une sorte de terrasse aménagée. Quelques arbres étaient plantés là, surplombant plusieurs bancs blancs. Derrière ces bancs se trouvait une petite pelouse verte, et devant on pouvait admirer la beauté du paysage, avec un petit souffle qui nous caressait le visage.
Lentement, je marchais sur la pelouse pour m’y placer au milieu, à l’ombre des feuillages des arbres. Je m’y accroupi, tourné vers l’horizon, fermais les yeux et commençais un petit repos dans la Force. Très vite, Alex, qui préféra tout d’abord rester debout sur les dalles blanches de la terrasse, vint me rejoindre en se plaçant à ma droite.
Le temps passa plus vite. Le soleil dépassa son zénith puis commença sa descente. Ce n’est que quelques heures avant le crépuscule que nous fûmes réveillés par l’atterrissage du transport dans lequel devait se trouver Aya et Ildara. Nous nous levâmes calmement et nous dirigeâmes vers le site d’atterrissage pour y voir le vaisseau s’y poser à l’instant même.
- Ah, tout de même, fit Alex à côté de moi.
- Ce sont des filles… normales qu’on doit toujours les attendre, répondis-je en souriant.
Un sourire qui s’effaça très vite. En effet, une petite perturbation dans la Force nous alarma. Nous eûmes tout juste le temps de nous mettre à couvert dans le corridor lorsque le vaisseau explosa, alors même que des passagers descendaient déjà la rampe d’accès. Le bruit fut assourdissant, les débris volaient dans tout les sens et déjà on sentait un air ambiant beaucoup plus chaud.
On se releva pour contempler le désastre. Sous le choc, la plate forme s’était à moitié enfoncée, des corps, ou plutôt, des morceaux de corps, gisaient un peu partout. Pris d’une certaine panique, Alex et moi nous avançâmes vers la carcasse toujours brûlante du transport. Par la Force, on cherchait la présence des deux Jedi, mais on n’apercevait rien, à par un tout petit écho, mais pas de signe de vie.
Avec difficultés, nous déplaçâmes plusieurs plaques, qui formaient le blindage du vaisseau, à l’aide de la Force. L’air ici était presque irrespirable, mais on tenait à rester tant qu’on n’aurait pas retrouvé les filles. Finalement, après avoir soulevé une autre plaque carbonisée, nous aperçûmes un morceau de tissus encore brun. C’est ce morceau de tissu qui rendait l’écho dans la Force. Aucun doute, c’était un morceau d’une toge Jedi. En m’y approchant, je me rendis compte qu’aucun autre morceau n’était visible, comme ci seul celui-ci existait. Je le pris dans ma main, et en le soulevant, un objet tomba par terre. Il s’agissait d’un holodisque, encore intact malgré le choc. Je le pris dans ma main, et malgré la chaleur qui me brûlait la paume, je le serrais très fort, les larmes aux yeux.
Je retournai sur la petite terrasse, Alex sur mes talons. Ensemble, nous activâmes l’holodisque : un message y était enregistré. On y apprit que les deux filles sur Gamorr avaient rencontrées quelques problèmes, et qu’elles s’étaient senties suivi, observé… Elles nous laissèrent ce message avec quelques indications : des noms, et leurs fonctions au sein de l’organisation. La fin du message finit par faire tomber nos larmes :
Ce n’est pas grand-chose, mais nous espérons que cela vous servira si jamais vous vous retrouvez seuls. La mission doit être un succès. Bonne chance, jeunes Jedi.
Pendant plusieurs minutes, nous restâmes au même endroit, à laisser couler nos larmes, tandis que des secours arrivaient enfin sur le lieu de l’accident. Puis, je me ressaisi enfin. Je mis l’holodisque dans une poche de ma bure de jedi et je me dirigeai vers l’ascenseur prévu pour les employés de l’astroport. Alex me suivait toujours.
- Nous les pleurerons plus tard, à notre retour sur Coruscant et une fois notre mission achevée. Pour le moment, nous devons nous concentrer sur la mission, pour que leurs morts ne soient pas inutiles… tu comprends ?
Alex ne me répondit pas… il semblait beaucoup plus affecté que moi. Il était vrai qu’Ildara était le Maître Jedi qui l’avait formé et pris en tant que padawan. Il avait vécu plusieurs années à ses côtés. Cette perte devait lui côuter terriblement. Pourtant, cela me touchait aussi. Je voyais toujours le visage d’Aya, et même si je m’efforçais de penser à l’enquête, elle me revenait toujours… souriante… Le pire, c’est que je ne l’avais pas senti disparaître dans la Force… Mais maintenant que je la cherchais, je ne la trouvais pas…
La porte de l’ascenseur s’ouvrit, nous en sortîmes. Notre attention étant très focalisée, nous ne faisions pas attention à tout ce qui se passait maintenant autour de nous. Ainsi on ne faisait qu’avancer parmi la rue principale… Jusqu’à ce que quelque chose me rappel Manaan… Je m’arrêtais, utilisant la Force pour écouter autour de moi, et entendit plus précisément. Il s’agissait de la langue parlée des Selkath. En me tournant dans sa direction, je parvins aisément à deviner de qui il s’agissait : Dame Shama. Je me précipitai vers elle :
- Dame Shana ! Qu’est-ce que vous faites ici ?
Etonnée de nous voir, elle mit un petit moment à nous répondre… en Selkath. Heureusement, elle portait sur son épaule gauche un petit droïde traducteur, lequel nous répondit clairement, avec un certain ton dans la voix, quelque chose d’un peu inhabituel…
- Maîtres Jedi ! Je suis ici à cause de vous ! Le Hutt que vous avez arrêté a pu se libérer ; et il envoie des mercenaires à mes trousses. J’ai trouvé refuge sur cette planète.
- Son comportement prouve encore qu’il faut bien l’enfermer.
- Nous ne devrions pas rester là, fit Alex, si vous êtes pourchassé, il nous faut une cachette.
- J’ai une chambre d’hôtel, ce n’est pas très loin, fit le droide après la Selkath. Suivez-moi.
Elle se mit à courir à travers une rue très empruntée. Nous la suivîmes, moi juste derrière elle, Alex un peu plus en retrait.
Sans incident, nous arrivâmes devant l’hôtel, un haut bâtiment d’une cinquantaine d’étages, d’allure bien entretenue… Seuls deux speeders étaient garés devant le bâtiment, de simple speeders grisés devant un hôtel pour les riches touristes.
L’intérieur était intégralement automatisé et informatisé. Quelques droides s’occupaient du ménage, ou du renseignement. Le décor, or, argent et bleuté, reflétait toujours l’atmosphère de Thyferra.
Plus calmement, on se rendit à un ascenseur pour atteindre le quarante-deuxième étage. Là-haut, nous prîmes un couloir pour entrer dans la chambre 42-127. Je ne m’attardais guère sur le décor de la majestueuse suite. Je remarquai simplement la large baie vitrée en face de la porte. J’allais refermer la porte métallique lorsque celle-ci vola en éclat suite à une petite explosion venant du couloir. Des morceaux de métal jaillirent sur moi, et je reculai en tentant de me couvrir le visage de mes bras.
A peine les avais-je rabaissés, que je vis une silhouette tout de noir vêtue s’approcher rapidement, le poing serré sous un gant noir. Je me reculai une nouvelle fois pour éviter le coup, mais mon adversaire semblait très doué : ce n’est pas le poing droit qui me frappa, mais le poing gauche, qui me donna un coup au ventre. Surpris, essoufflé, je me penchais légèrement, les mains à mon estomac. Le coup n’avait pas été doux… Sans attendre plus longtemps, mon ennemi me porta un uppercut qui me fit presque voler et atterrir sur une table de verre. Celle-ci ne se cassa pourtant pas et je restai affalé dessus... La Force m’avertit.
Je me remis à genoux rapidement et effectuai une roulade sur le côté. Je parvins ainsi à éviter un coup qui aurait pu m’être fatal : l’homme habillé d’une épaisse cape noir, recouvrant une tunique de combat et possédant une capuche qu’il avait enfilée, avait sauté de tout son poids. La table de verre, pourtant fait d’un matériau extrêmement solide, se brisa sous le simple contact du pied de l’inconnu. Quelques débris de verres s’envolèrent jusque devant son visage… que je pus enfin distinguer lorsqu’il se tourna lentement vers moi…
Un masque… un masque blanc, osseux, assez terrifiant… Il recouvrait tout son visage, du haut du front jusqu’au cou, jusqu’à derrière les oreilles. Je tirai ma bure de Jedi pour attraper mon sabre laser à ma ceinture, mais il se jeta sur moi rapidement. Alors que je relevai mon bras tenant le sabre laser, il m’infligea un puisant coup de pied juste sous l’épaule. Je titubai sur le côté, tandis que je restai paralysé quelques secondes de mon bras. Il en profita pour m’attraper le poignet. Il me serrait tellement fort que je n’arrivai pas à appuyer sur le bouton d’activation de la lame. Il m’agrippa de son autre main par ma tunique blanche de jedi, et me souleva à sa hauteur : il était bien plus grand que moi, et sa cape lui donnait une allure massive… Sous la douleur, je lâchai mon sabre qui tomba par terre en silence, le bruit étant aspiré par la moquette rougeoyante… A cette distance, je pu discerner les yeux de mon adversaire derrière ce masque : des yeux très clairs, verts pales…
- Qui es-tu enfoiré, demandai-je difficilement en tentant de me libérer de ma main gauche sans succès…
- Oh ?
Il semblait posséder une voix calme, humaine, bien que légèrement résonnante. Il me souleva un peu plus haut tout en se tournant de façon à ce que la baie vitrée soit derrière moi. Il sembla se cabrer, recula son bras gauche pour me frapper et avant même d’avoir pu invoquer la Force pour m’aider, il me donna un violent coup avec la paume de sa main au thorax qui me fit percuter violement la vitre, sans qu’elle ne casse. Je tombai à terre avec le dos et la poitrine très douloureux…
D’un pas lent, mais certain, il se rapprocha de moi, qui tentai de se relever en vain. Il se mit à genoux face à moi.
- Tu me déçois, tu sais ?
Il me rattrapa par le col, me releva avec une facilité déconcertante, puis me plaqua contre la vitre qui se brisa sous la force de l’inconnu. J’étais maintenant suspendu dans le vide, et je tentai de m’agripper au bras droit de mon ennemi avec mon bras encore valide. Le vent tentait de m’emporter, nos capes risquaient de s’envoler.
- Pourquoi es-tu si faible ?
- Quoi, fis-je en rouvrant mon œil gauche pour l’observer.
Alors que je me voyais déjà chuter, il sembla y avoir un temps mort. Un court instant où l’on resta face à face. Je me servis de ce petit moment pour enfin user de la force. J’ouvris d’un coup la paume de ma main droite et poussait mon ennemi via la Force. Tandis qu’il allait percuter le mur d’en face, à côté de la porte fracassée, je tombai. Mais je parvins à me retenir sur le rebord avec mon bras gauche. Bien qu’il restait des débris de verre qui me tranchait le bras, je m’efforçai d’oublier la douleur et de me remettre sur pied. J’observai ensuite rapidement la pièce devant moi, après m’être relevé. L’inconnu était debout mais ne bougeait pas. La selkath était sur ma gauche, elle semblait plutôt calme malgré le combat qui se déroulait sous ses yeux…
Mon ennemi fit un bref mouvement, et par précaution, je me précipitai au devant de la selkath. J’utilisai dans le même temps la Force pour faire venir à moi mon sabre laser qui était encore sur la moquette. D’une rapidité fulgurante, l’homme masqué se déplaça, mais pas vers moi. D’un simple geste sec, il parvint à saisir mon sabre en plein vol. Toujours dans son mouvement, il propulsa le sabre par delà la fenêtre brisé… Alors qu’il me tournait le dos, je me précipitai vers lui. Il fit un simple mouvement rotatif, et plaça son coude entre les deux poumons, au niveau du cœur, choquant tout mes organes du médiastin et me faisant presque perdre connaissance sur le coup. Il m’attrapa par le col lorsqu’Alex intervint. Il passa les restes de la porte et activa son sabre laser. L’inconnu se retourna vivement, Alex chargea. Pour se protéger, l’homme en noir me jeta sur Alex, qui me rattrapa tant bien que mal, nous nous écroulant tous les deux au sol. L’inconnu en profita pour sauter par dessus nous et s’enfuir par la porte…
Alex me poussa sur le côté, et sortit lui aussi pour tenter de le rattraper. Je me relevai lentement. Je ne comprenais plus : je venais de me faire battre par un inconnu… mais surtout ridiculisé. A genoux, je me tournai vers la Selkath, qui était resté en retrait tout ce temps. Pourquoi cet homme ne s’était-il pas attaqué à elle ? Il devait probablement être à la solde du hutt… il ne pouvait pas s’attaquer au Jedi pour son propre compte, personne ne devait savoir qu’on allait se trouver à cet endroit en cet instant précis… et personne ne pouvait tenir tête à un Jedi ainsi à part un autre jedi, ou un mandalorien peut-être… était-ce un chasseur de prime ?
J’entendis la Selkath recevoir un appel. Elle répondit brièvement. Je ne fus pas en mesure de comprendre ce qu’elle disait, le droide traducteur ayant été bizarrement mis en veille… Je serrai les dents, prononçai une célèbre insulte corellienne et tapait le sol de mon poings. Alex arriva, alors que la selkath venait de terminer sa communication. Elle réactiva son droide traducteur et s’approcha d’Alex et moi.
- J’ai reçu une communication d’un de mes petits mercenaires. Il a trouvé la planque de l’organisation que nous cherchons tous. Je peux vous y conduire, si vous me protégez du Hutt.
- Vous avez déjà trouvé leur base, fit Alex, étonné.
- Ne sous-estimez pas les non-jedi, jeune padawan.
Cette remarque me fit décocher une grimace. Des jeunes padawans… c’était effectivement ce que l’on était encore… des jedi incapable de mener parfaitement une simple mission…
- Ressaisis-toi, finissons notre mission, et on partira à la recherche de cet inconnu.
Sur le coup, j’écarquillai les yeux, et relevai la tête vers Alex. Je ne m’étais même pas encore rendu compte qu’il n’avait pas réussi à le poursuivre…
- Ouais… (Je me relevai péniblement, mes membres étant endoloris) Allons-y, ça commence à m’ennuyer tout ça. Il y a bien trop de mystères.
« Et de difficultés qui n’auraient pas eu lieu d’être », me dis-je simplement.
Nous sortîmes de l’appartement quelques peu bordélique après le combat, et nous prîmes à nouveau l’ascenseur. Finalement, nous y étions restés que très peu de temps dans cet appartement… assez longtemps pour se prendre une raclé en fait… mais…
- Dame Shana, où se trouve la base que votre mercenaire à trouvé ?
- Vers le Sud Est, à environ cinquante kilomètre de la ville.
Ce n’était pas le même endroit que nous avaient indiqué les filles sur l’holodisque…
- Et qui est votre informateur ? Comment a-t-il trouvé cette information ?
Je regardai la selkath, qui soutint mon regard. Alex, qui était devant nous, devant la porte de l’ascenseur, pivota la tête légèrement dans ma direction.
Je ne connaissais aucune mimiques des selkath, il m’était impossible de savoir qu’elle réaction elle avait… Et la Force ne me disait rien d’alarmant non plus.
- Pourquoi toutes ces questions, jedi, fit le traducteur droide.
- Je cherche à m’informer, c’est tout.
Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent. Alex regarda rapidement s’il n’y avait aucun danger, puis nous sortîmes dehors. La selkath sortit de sa petite tunique bleuté une carte d’activation et se dirigea vers un speeder vert pomme, à toit ouvrant. Elle activa le speeder avec sa carte, monta au siège conducteur et nous fit signe de nous asseoir derrière.
- C’est un joli speeder que vous avez là, fit Alex, comprenant la même chose que moi. Où l’avez-vous loué ?
- Je ne l’ai pas loué, il est à moi depuis longtemps, dépêchez-vous avant qu’on se fasse attaquer par le mercenaire de cette bave de hutt.
Alors qu’on s’asseyait comme elle nous l’avait demandé, elle démarra le speeder. Je croisais le regard d’Alex. Nous nous méfions peu à peu de la selkath, mais nous ne savions pas encore quel rôle elle avait réellement dans toute cette histoire…
Mes côtes gauches me firent tout à coup mal, et Alex s’approcha pour utiliser l’un de ses pouvoirs de soins qu’il avait consciencieusement appris. Je lui fis signe de ne pas intervenir, malgré la grimace que je faisais. Il m’avait déjà sauvé la vie plus d’une fois, je venais de me faire laminer, je n’avais pas besoin de ce genre de réconfort. Je commençais à regretter le chemin que j’avais choisi : un apprentissage poussé du maniement du sabre laser et de la Force à des fins offensifs et défensifs. Un contrôle de la Force curative m’aurait bien servi, mais se faire battre minablement comme ça, alors que le combat devait être ma spécialité… ma fierté venait d’en prendre un coup
La Selkath nous fit découvrir la cité à vive allure, ne nous laissant pas le temps de contempler l’architecture. Nous quittâmes la ville en quelques minutes, nous laissant admirer l’étendue presque sauvage des champs. Nous arrivâmes finalement en vue de l’entrepôt de bacta isolé, à l’intérieur duquel devait se trouver le réseau que l’on cherchait à démanteler.
La selkath arrêta le speeder trop près à notre gout. Elle sorti rapidement du véhicule et couru jusqu’à l’entrepôt. Une large porte de fer était ouverte. Elle allait y pénétrer.
- Mais qu’est-ce qu’elle fout, demanda Alex.
- J’ai un mauvais pressentiment.
Sortant enfin du speeder à notre tour, nous détachâmes en même temps nos sabre laser de leur ceinture, puis nous courûmes rejoindre dame Shana. Malgré notre bonne vitesse, nous ne la rattrapâmes pas. Lorsque nous fûmes à l’intérieur de l’entrepôt, elle avait déjà dépassé un rang de mercenaires armé, pointant vers nous leur armes diverses. Je serrais les dents. Tout cela n’avait encore aucun sens. Et il n’y avait pas de temps à la négociation avec des mercenaires. Sur un simple ordre de la Selkath, nous fûmes prit pour cible.
Des dizaines de traits laser fusèrent vers nous, nos sabres s’illuminèrent, et nous tentâmes de parer un maximum de tirs mortels. Nous en renvoyâmes quelques uns vers les tireurs, mais sans précision. Nous ne pouvions que reculer.
Seulement, la Force nous perturba un instant. L’image de mon agresseur de l’hôtel me vint à l’esprit, mais étrangement, ce n’était pas lui le danger potentiel qui nous menaçait… Derrière nous, de nombreux speeders venaient d’arriver. A bord, plusieurs vingtaines d’autres mercenaires. Nous semblions être pris au piège.
Je me retournai pour leur faire face, tandis qu’Alex se mettait dos à moi. Sabre en position horizontale, jambes légèrement fléchies, je m’attendais à devoir parer de nombreux traits laser. Mais les speeders ne ralentirent que très faiblement, et bientôt, les tourelles postées à l’arrière des véhicules commencèrent à cracher des jets d’énergie, et les mercenaires à côtés, empoignaient des fusils blaster et pointaient leurs armes devant eux.
Etonnamment, les tirs des tourelles nous passaient à côtés pour heurter violement les énormes caisses de marchandises de l’entrepôt, les perforants, créant par là même des étincelles lumineux et un dégagement de fumé grisâtre.
Très vite, les speeders nous dépassèrent, et les hommes à leurs bords ne nous regardèrent même pas. Nous n’étions aucunement leurs cibles. Je me retournai pour assister Alex à parer quelques traits laser qui fusaient encore vers nous, alors que le combat était plutôt engagé entre les deux forces de mercenaires. J’étais à nouveau dépassé par ce qui arrivait. Quelque chose nous échappait.
- La selkath ! Il faut la retrouver !
Je regardai Alex, hochai la tête, et ensemble nous nous jetâmes dans la mêlée. L’entrepôt devenait un vrai champ de bataille, et la fumée qui s’épaississait renforçait cette impression. A travers le brouillard du combat, quelques-uns des subordonnées de Dame Shana nous tiraient dessus, mais nous pouvions renvoyer les tirs facilement.
Nous nous enfoncions dans l’entrepôt, nul doute que la selkath s’était réfugié loin du combat. Alors qu’on courrait, un speeder nous dépassa, continuant de tirer sur quelques autres mercenaires qui fuyaient en vain.
Un frisson me parcourra l’échine, et je m’arrêtais, en même temps qu’Alex. Mon regard fut attiré par une silhouette en haut d’une pile de caisses de marchandises. En haut des douze mètres, cette silhouette noire que je connaissais déjà empoigna un lance-roquette qu’il mit à son épaule droite. Rapidement, sans vraiment viser, il tira. La roquette fila droit sur le speeder devant nous en un sifflement strident, avant d’exploser en une boule de feu éblouissante.
Grâce à la Force, ou juste à la chance, je m’étais abaissé à temps pour éviter qu’un débris de fer ne me coupe la tête. Je senti les quatre mercenaires mourir instantanément. Je n’avais rien pu faire d’autre que regarder.
Alex se releva avant moi, et serra son sabre laser. Mon attention se reporta sur le mystérieux assassin. Ce dernier laissa tomber son lance roquette et se redressa. De là haut, il semblait vouloir nous dire qu’on était très inférieur à lui. Il nous provoquait.
- Alex, laisse le moi, va chercher la selkath, fis-je en me redressant lentement.
Mon ami se retourna, et remarqua dans mes yeux des intentions pas tout à fait Jedi, mais il me laissa faire. Il jeta un dernier regard à l’homme vêtu de noir, puis se remit à courir vers le fond de l’entrepôt.
Je levai la tête. Il était toujours là. Il m’attendait. J’utilisai la Force pour percevoir ses intentions, mais je me heurtai à un mur… ou plutôt un vide… une sensation très étrange. Il ne semblait pas porter d’arme, je pensais pouvoir l’attaquer rapidement et le contrôler, maintenant que j’avais mon sabre bien en main.
Je m’élançai en avant puis sautai en hauteur. Je m’appuyai de mon pied droit sur une caisse de marchandises pour aller plus haut. J’arrivai presque à sa hauteur quand à son tour il s’élança en avant, avec une vitesse et une force que je n’avais vu qu’en Rocka.
Je me cru un instant à un match de gravball : le choque fut brutal et me coupa le souffle. Sous sa grande cape noire, cet homme portait une sorte d’armure blanche osseuse très résistante. Tandis que je commençai à retomber en arrière, il se repositionna à la verticale en s’appuyant rapidement de ses mains sur mes épaules, puis, les pieds joints, il me flanqua un coup sec à l’abdomen. Alors qu’il se servit de ce coup pour pouvoir rejoindre une autre pile de caisses, je tombai rapidement et heurtai lourdement le sol. Ma tête percuta violement le durabéton et je commençais à sombrer dans l’inconscience.
Poussant quelques plaintes de douleurs, les yeux quasiment fermés à cause de la douleur, je parvenais tout de même à entendre des pas qui s’approchaient. Ces pas étaient lents, à la fois silencieux et lourd. Une démarche qui inspirait déjà de la crainte.
Serrant les dents, je me forçais à entrouvrir un œil en direction des pas qui s’étaient arrêté à… à peine deux mètres. Puis je relevai légèrement la tête, dévisageant toute sa silhouette une nouvelle fois. Pour moi, cela ne faisait aucun doute : l’homme qui se cachait derrière ce masque osseux ne devait être qu’un Sith pour pouvoir me vaincre si facilement, sans même sortir une arme. Après tout, on nous avait appris que les Sith allaient toujours par deux depuis des millénaires, et que Obi-Wan Kenobi en avait tué un huit ans plus tôt… C’était peut-être le second.
Le Sith se retourna, et s’en alla, alors qu’autour de nous encore, des tirs de blaster fusaient. Sans un mot, sans explications, sans raisons, il me laissa là, sur le sol, me tordant encore de douleurs.
Lorsque je me réveillais, j’étais adossé contre une pile de conteneur. Des mercenaires, une demi-douzaine, se tenaient devant moi, debout, armes à la main. Rapidement, je cherchai mon sabre laser. Encore une fois, je ne le trouvais pas à la place qui était la sienne Sans geste brusque, l’un des mercenaires, un rodien au visage quelque peu noirci, se pencha vers moi, le bras tendu. Il me remettait mon arme.
Sans hésiter, je le récupérais de la main gauche, puis de la droite, j’agrippai le bras du rodien qui m’aida à me relever. Sur le coup, j’eu un vertige, mais en me rendossant au mur, je parvins à reprendre clairement mes esprits.
- Cela fait longtemps que je suis inconscient, demandai-je au groupe.
- Au moins un bon quart d’heure… vous avez zappé le plus beau du combat, me répondit gravement un humain imposant à ma droite.
Je poussai un soupir…
- Et qu’en est-il de l’homme vêtu de noir ? Celui avec un masque blanc, précisai-je quand je remarquai que ça ne leur évoquait rien.
- Heu… jamais vu… fit le rodien après avoir interrogé ses comparses du regard.
- Je m’en doutais…
Un speeder s’approcha, slalomant entre plusieurs pile de container, avant de s’arrêter près du groupe. Un Hutt en descendit. Je fus surpris de voir ici Jucha Baradai Dure. Il était censé être en plein procès.
- Ne m’agressez pas de suite, Jedi, fit-il en s’approchant alors qu’il remarquait que je portai déjà la main à mon sabre laser.
- Qu’est-ce que vous faîtes là, Jucha ?
- Pour faire simple, fit-il en bavant un peu, je traque Shana. Elle m’a impliqué dans une affaire qui ne me concernait pas.
- C’était lors de votre procès que la question aurai dû être réglée.
- Il me fallait des preuves, et je les ai eu quand j’ai pris d’assaut son bureau sur Manaan… ce n’est pas bon pour mes affaires là-bas d’ailleurs…
- Mais comment vous avez pu quitter Coruscant ?
- Tout se paye Jedi, tout. La galaxie est bien plus corrompue que vous, Jedi, ne le pensez.
« Ça avait l’air vrai », pensai-je.
- Je suis désolé Jucha, mais je ne vais pas pouvoir vous laissez partir comme ça… heu, en fait si je peux, fis-je lorsque les six mercenaires pointèrent leurs armes sur moi.
- Je reviendrai de moi-même sur Coruscant avec les preuves et Shana en prime.
- J’espère qu’Alex l’a récupéré…
- On parle de moi ?
Je levai la tête pour apercevoir Alex nous surplombant, couché sur le container. Rapidement, il sauta, et atterrit presque en douceur à côté de moi. Il fixa rapidement le Hutt, puis se tourna vers moi.
- Non, enfin si, enfin… en fait elle s’est suicidée quand j’ai réussi à la coincé, expliqua-t-il.
- Suicidé ? Comment ?
- Un poison très fort je crois… Si j’avais été plus prudent j’aurais surement pu la neutraliser avant qu’elle ne le boive. Mais je ne pensais pas qu’elle ferait cela.
Je poussai un nouveau soupir…
- Et toi, l’homme masqué ?
- Heu… on en parlera plus tard si tu veux bien…
Alex fronça les sourcils. Il devait sentir que le fait d’évoquer le sujet m’énervait déjà, mais il ne dit rien de plus.
- Où est-elle alors ?
- Dans un speeder, je me suis garé derrière l’entrepôt.
- Shana n’est sûrement pas le leader de tout ce trafic, elle doit avoir sur elle quelque chose qui puisse nous mener vers la tête.
- Alf Radeko, intervint le hutt.
Alex et moi le dévisageâmes un moment.
- Vous avez raison Jedi, Shana n’est pas la tête de cette organisation. D’après les gens que je paye pour obtenir des informations, le sénateur Alf Radeko, sur Coruscant, est l’homme qui permet l’entrée sur la planète de produits illégaux. Il est très influent au sein du groupe, semble-t-il.
- Ok, un sénateur… alors c’est lui que Maître Windu est censé attraper… mais arrêter un sénateur n’est pas forcément chose facile, même pour un jedi, fis-je l’air pensif.
- Et Coruscant est trop loin de toute façon, on ne va pas y aller pour ça comme ça. On enverra un message au temple Jedi plus tard, essayons de trouver le vrai entrepôt, ou spatioport, enfin l’endroit où l’organisation travail sur cette planète, proposa Alex.
Alors que j’acquiesçais de la tête, le Hutt rampa vers son speeder :
- Plus au nord, il y a une base souterraine, un bunker. Pratique car indécelable depuis l’orbite. C’est un terrain militaire construit et utilisé il y a très longtemps. Normalement c’est abandonné depuis des siècles. Je pense que nous devrions aller là-bas.
Je regardais Alex, qui opina de la tête.
- Très bien, montrez-nous, nous vous suivrons.
Alex conduisant le speeder à bord duquel se trouvait le corps de la Selkath sur la banquette arrière, nous nous dirigeâmes vers ce bunker à moitié secret.
Alors qu’on se rapprochait, je me mis à repenser à Ildara et Aya. Elles avaient péries tragiquement, en fourbe, en pleine mission. C’était à nous de terminer cette mission correctement, afin qu’elles n’aient pas disparues pour rien.
Avec cette pensée me vint une certaine force, la sensation de pouvoir réussir forcément, de briser n’importe quel obstacle par n’importe quel moyen, pour arriver au final que je voulais.
- Calme toi quand même, me dit Alex, ne laisse pas d’émotions te contrôler, tu le sais.
- Oui, oui, pas besoin de me le rappeler. « C’est moi qui contrôlerai mes émotions afin de parvenir à mon objectif. »
Nous nous arrêtâmes à une centaine de mètre de l’entrée du bunker. On avait pu s’approcher autant grâce à la nuit qui tombait, et surtout parce que le bunker se trouvait sous une colline. Nous étions arrivés par derrière. Il suffisait de faire le tour, puis de descendre à l’intérieur de la colline, par une sorte de rampe aménagée sur une vingtaine de mètres, au bout duquel se trouvait la première porte massive de la base souterraine.
- En cas d’inondation ça doit être pratique dis donc, fis-je à Alex alors qu’on descendait doucement.
- Je pensais la même chose, t’imagine si un idiot laisse la porte ouverte en cas de tempête ?
- Trop fort, on pourrait sûrement tous les noyer comme ça, répondis-je avec un petit sourire, me faisant oublier un court instant Aya.
J’arrivais face à la lourde porte blindée. L’endroit avait l’air toujours désert, il ne semblait y avoir aucun moyen de défense, ni de système de surveillance.
Je fis un petit geste de la main, et dans la minute qui suivit, un groupe d’une quarantaine de mercenaires se trouva face à la porte. L’un d’eux se mit au centre, et posa une charge à fragmentation pour desceller la porte. Une fois posé, le groupe recula de quelques mètres, et le poseur de la charge appuya sur un petit objet cylindrique : le détonateur.
Au moment où la charge explosa, faisant ouvrir rapidement avec crépitements et étincelles la porte blindée, une fluctuation de la Force, bien qu’assez faible, se fit sentir. Alex et moi, nous empoignâmes nos sabre laser et les activèrent à temps. De l’autre côté de la porte, on nous attendait, et ce sont des dizaines de traits laser rouges et bleus qui fusèrent dans notre direction.
J’en parais un maximum, pour couvrir les mercenaires derrières moi qui pouvaient prendre plus de temps pour viser nos adversaires. Ainsi, nous parvînmes à avancer peu à peu, faisant reculer l’ennemi toujours plus loin dans la base.
Alors que l’endroit commençait à dégager une forte odeur nauséabonde, dû aux impacts de laser sur le permabéton et la peau ou les poils de quelques personnes, une voix forte et puissante, au loin, ordonna la retraite de la pièce. Le hutt en profita pour ordonner la dispersion de ses hommes, lesquels s’empressèrent d’avancer et de poursuivre l’ennemi, en sécurisant d’abord l’antichambre dans laquelle nous étions, puis les couloirs qui en partaient.
Alex et moi restions un moment au centre de la pièce, entouré de quelques consoles d’ordinateurs, et de corps à moitié calciné. Lorsque le Hutt nous rejoignit, nous éteignîmes nos sabres.
- On devrait avoir accès à un système de caméra surveillance d’ici, fit Alex.
- Tu sais passer à travers des sécurités informatiques, toi ?
- Heu… un peu, je pense.
- Laisse-moi faire, lui fis-je, en le bousculant un peu.
- D’aco dac, je vais m’en remettre à la Force alors pour trouver mon chemin parmi ces couloirs. Tu m’indiqueras le chemin plus tard.
- Sans problème, mais attends-moi si tu trouves des trucs d’intéressant.
- Tu rêves, fallait me laisser l’ordinateur, me lança-t-il en s’éloignant dans mon dos vers le grand couloir centrale.
Je ne répondis pas, je venais de me heurter à un premier système de sécurité, et pas des moindres. L’accès au système se faisait par mot de passes triples, avec scannage digitale. Aucune commande ne répondait tant que l’on n’avait pas un pouce autorisé.
- Quelle galère, fis-je en me retournant, une main sur mon front, comme si cela allait pouvoir arranger les choses.
Je relevai la tête, et abaissait ma main. En face de moi, par terre, gisait le corps d’un humain, habillé d’un uniforme bleuté joliment décoré, contrairement aux autres présents un peu partout dans la pièce, qui était habillé comme un mercenaire de base. Cela m’intrigua une seconde, avant de penser que je venais de trouver le jackpot.
M’agenouillant à côté du corps, je pris son bras gauche pour examiner sa main. Mon instinct me poussait à utiliser son empreinte digitale. Lentement, car l’homme n’était pas très léger, je le tirais vers la console, toujours sous le regard du hutt, qui attendait des nouvelles de ses hommes. J’essayais ensuite de lui faire levais la main vers l’écran capteur, mais je n’y arrivais pas.
Après quelques dizaine de secondes infructueuses, le hutt s’approcha, me piqua mon sabre a ma ceinture, l’alluma et trancha net le bras de l’officier. Je perdis l’équilibre et dû m’appuyer comme je pus sur la console, une main ensanglanté dans la mienne. Je me retournai lentement vers le hutt, qui tenais toujours le sabre bien droit, allumé.
- Pas futé les Jedi à notre époque, me lança-t-il.
- Rend-moi ça, rétorquais-je en agrippant fermement et rapidement mon arme.
Le hutt, désarmé, recula de quelques centimètres, en levant les bras, avec un air innocent. Enfin, aussi innocent que pouvait avoir l’air un hutt.
De retour face à la console, les idées clair, et mon arme à la ceinture, je fis appuyer le pouce de la main de l’officier sur l’écran. Ce dernier vira du rouge sombre au vert clair, avec un petit bip de confirmation. Restait les trois codes à taper, et là, je n’en avais aucune idée.
- Laissez-moi jouer encore une fois.
Il me poussa presque violement. Je n’eus le temps de pousser qu’un petit cri de protestation, et de me coller à lui (pour tenter de le pousser à mon tour, mais bien évidement en vain), que la console émis une série de petits bips. L’écran principal afficha un message de bienvenue, et une petite sphère sortit du tableau de bord à côté. Cette dernière se mit à tournoyer lentement, et à émettre de la lumière, puis quelques secondes plus tard, un hologramme apparut devant moi. Après cela, le message de bienvenu laisse place à un tas de commande possible pour contrôler le système de surveillance que je voyais en hologramme en face de moi.
- Bien, nous y sommes… une idée de ce qu’on recherche, monsieur le hutt surdoué ?
- J’ai entendu dire que les cargaisons illégales qui arrivaient sur Coruscant contenaient un genre de gaz très élaboré. Quoique ce peut bien être, il a bien dû falloir à une équipe de chercheurs, ou de scientifiques, de le mettre au point.
- Un laboratoire…
Je cherchais alors sur l’hologramme ce laboratoire, mais aucune pièce ne portait ce nom. En fait, chaque pièce, chaque couloir, portaient un nom différent. Difficile de s’y retrouver. Alors que je listais tous ces noms, à la recherche d’un nom qui m’évoquerais quelque chose, ou bien d’un signe de la Force, le hutt m’ordonna de m’arrêter.
- Lui, Arfar. Je le connais. Il y a quelques années, c’était le plus brillant étudiant de l’université de Corellia.
- Corellia ? Tu as vécu là bas ?
- Je ne suis pas comme la plupart de mes congénères, enfin pas tout à fait, finit-il après un court instant de réflexion.
- Ok, tu le connais, et alors ?
- Et alors Kel Arfar ne doit être âgé que de trente ans au maximum, je tablerais sur vingt-cinq en fait…
- Alors la pièce qui porte son nom serait récente, fis-je sans vraiment demander.
Alors que le hutt acquiesçait, je sortis mon comlink de ma poche pour contacter Alex, lequel me répondit aussitôt, ayant eut l’intuition que j’allais le contacter. Il m’indiqua sa position en me donnant le nom de son couloir. A partir de là, j’affichais sur l’hologramme le chemin à parcourir jusqu'à la salle de Kel Arfar. Facilement mémorisable car assez court (Instinctivement, Alex s’en était bien approché), j’envoyais l’image du trajet à Alex par la Force. C’était assez approximatif, mais nous nous efforcions de nous laisser guider un minimum par la Force encore une fois. Quant à moi, je me mis à courir pour le rejoindre, me focalisant sur la présence d’Alex pour me diriger vers lui.
Les couloirs étaient tous désert, ce qui m’arrangeait beaucoup pour rattraper mon collègue. Mais malgré la Force, je courrais un peu trop vite, et c’est à moitié essoufflé que j’atteignais la fameuse salle.
C’était effectivement un laboratoire, de nombreux ordinateurs étaient installées un peu partout, de long et gros câbles les reliais, jusqu’à un grand ordinateur centrale, un peu surélevé, où se tenait Alex, pointant son sabre laser vers un homme qui n’était pas beaucoup plus âgé que nous, portant une blouse blanche et des lunettes.
Trop essoufflé sur le coup, je m’appuyais sur les genoux, Alex fit l’erreur de détourner son regard du scientifique, lequel appuya sur l’un des nombreux boutons de son ordinateur. Le système de sécurité personnel de Kel Arfar se mit en route : des dizaines de petites trappes de ventilation s’ouvrirent. Des ventilateurs commencèrent à tourner, et finalement un gaz s’échappa dans toute la pièce.
Une petite odeur m’irrita les narines : je connaissais ce gaz presque incolore, c’était ce fameux produit qui m’avait emprisonné avec Ildara. Même en bloquant ma respiration rapidement, je sentais l’effet peser sur moi. Je voyais Alex qui en souffrait aussi. Nous nous affaiblissions anormalement vite, et bientôt nous nous retrouvâmes à genoux. A ce moment là, le scientifique, sans dire un mot, juste avec un sourire, décampa en passant à côté de moi. Je n’avais même pas eu la force de le bloquer.
Il fallu attendre que Jucha le Hutt arrive pour désactiver la ventilation pour commencer à nous remettre, non sans mal, au bout d’une dizaine de minutes.
- Mes hommes ont pris complètement possession de la base, mais il y restait une sorte de petit hangar, qui ne figurait pas sur l’hologramme, semble-t-il. Un vaisseau s’est échappé il n’y a même pas deux minutes.
- Kel Arfar… fit Alex.
- As-tu réussi à lui soutirer des infos, lui demandais-je alors que nous commencions à marcher à nouveau vers l’antichambre de la base souterraine.
- Assez peu. En gros, il ferait parti d’une ligue anti-Jedi. C’est pour elle qu’il a fabriqué ce… gaz. D’ailleurs, je comprends mieux maintenant comment ça a pu neutraliser Ildara…
- Et c’est tout, demandais-je, insistant.
- Ben oui, je n’ai pas eu le temps… mais avoir pris d’assaut cet endroit si vite nous donnera beaucoup d’informations.
- J’espère bien. On va contacter le Temple Jedi... on aura besoin de renfort pour examiner toutes les données qu’il peut y avoir ici.
Alex acquiesça simplement.
De retour à l’antichambre, je contactai Coruscant. Mace Windu me répondit lui-même, et je lui fis part directement de nos informations. J’allais terminer sans un mot de Jucha, quand ce dernier poussa un petit grognement. Je le regardais, ne comprenant pas pourquoi il voulait que je parle de lui, alors que j’avais caché sa présence pour qu’il puisse partir libre. Ce n’ai qu’après avoir croisé le regard d’Alex que je compris : il voulait juste être blanchi de suspicion.
- Je vois…, fit Windu après mon histoire. Soyez certain, Jucha Baradai Dure, que votre rôle dans cette enquête ne sera pas oublier. Mais la corruption ne le sera pas non plus, finit-il avant de subitement prendre un second appel.
Le Hutt inclina la tête, comme en remerciement, comme si être accusé de corruption était beaucoup moins grave que le fait de faire partit d’une sombre organisation inconnue.
- Maître Windu ?
Le maître Jedi resta plusieurs minutes avec son nouvel interlocuteur avant de nous répondre à nouveau, et tout souriant il dit :
- Alex, Loïc, bonnes nouvelles, pour nous tous. Je viens de discuter avec Ildara Mayaserana.
La surprise put très certainement se lire sur nos visages étonnés.
- Mais…, commença à dire Alex en s’avançant.
- Elles ont été bloquées à l’astroport sur Gamorr, prise au piège par des membres de l’organisation. Le disque que vous avez retrouvez dans les décombres n’était qu’une supercherie pour vous détourner de votre mission.
Alex poussa un soupir de soulagement. Moi, je fermais les yeux et baissait ma tête légèrement, un sourire aux lèvres, et l’image d’Aya en tête.
- Croire en la mort de personnes proches de vous n’est pas facile, surtout à votre âge. Mais vous avez l’air de bien avoir géré cette difficulté. Cependant, nous n’allons pas prendre de risque. Je vais vous demander de revenir à Coruscant. Vous y rejoindrez Ildara et Aya, pour quelques jours. Nous vous donneront une mission après avoir réuni les informations que contient la base souterraine de Thyferra.
Nouveau soupir de soulagement, d’Alex et moi cette fois.
- Merci Maître, nous passerons la nuit ici et prendrons un vaisseau demain à l’aube, fis-je en m’inclinant par respect.
Mace Windu me rendit le respect en faisant un signe de tête, puis arrêta la communication. Je me retournai vers Alex et le hutt. Ce dernier fit presque un sourire, puis s’éloigna. Alex poussa une sorte de cri de guerre, avant de me serrer la main, comme si nous venions de remporter une victoire de gravball, ce sport me faisant d’un coup pensé au mystérieux homme vêtu de noir qui était parvenu à me ridiculiser par deux fois.
Mais je cessais d’y penser assez vite quand Alex m’entraîna vers l’extérieur. Dehors, il faisait totalement nuit, mais le ciel était constellés de nombreuses étoiles.
- Elles sont vivantes, me fit Alex, c’est vraiment un soulagement.
- Oui, c’est clair, on a évité le pire… eh, il ne fait pas trop froid sur cette planète la nuit, on dirait ?
- Ah oui, c’est vrai. Tu sais quoi, je me sens d’humeur à passer une nuit sous les étoiles, pas toi ?
- Allongé sur l’herbe fraiche, sur la colline… c’est une idée qui me plait, c’est un début de vacances.
- Je te pari deux cent crédits qu’on aura trois jours de repos, me signala Alex alors que nous commencions à gravir la colline.
- Pari tenu. Pour moi, on en aura quatre.
- Top là.
Puis nous nous allongeâmes tranquillement pour profiter de cette nuit spécialement magnifique sous les étoiles.