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Le Jedi Errant (Volume 1)

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Messagepar Tenebrae » Lun 20 Mai 2013 - 12:15   Sujet: Le Jedi Errant (Volume 1)

Hello!

Comme je le disais sur le forum de présentation, je suis auteur de fan-fictions qui n'ont jamais franchi le cap de ma famille - proche - et de quelques amis.
J'ai décidé de passer un palier et d'exposer mes écrits au feu des critiques des jedi swu experts en la matière. :wink:

Ancien étudiant en histoire, je me suis toujours intéressé aux détails qui font que les événements se sont déroulés ainsi. Ce qui induit le corollaire suivant: que se serait-il passé si telle ou telle chose n'était pas arrivée? En clair, je suis friand des uchronies; que, dans l'UE Starwarsien, nous appelons infinities.
le Jedi Errant est un Infinities. Je n'en dis pas plus; à la lecture, il est facile de voir où se situe le point de décalage.
D'emblée je sais qu'en faisant de cette "oeuvre" un infinities, je ne me vais pas m'attirer beaucoup de lecteurs plus adeptes de chronologie et de respect de l'UE mais j'avais envie d'écrire cette histoire sans me limiter.
Si vous le souhaitez, je développerais pourquoi j'ai choisi ce type d'écrits mais j'ai toujours pensé que les intentions de l'auteur étaient moins importantes que le produits de ses intentions (aussi prétentieux que cela puisse paraître).

Voici donc le prologue, en espérant que cela vous plaira et que vous passerez quelques minutes d'agréable lecture. Et dois je préciser que toute critique est plus que bienvenue?

EDIT: corrections faites selon les remarques pertinentes d'Hiivsha
EDIT 2: Remise en forme et ajout d'un sommaire.

Sommaire
Chapitre 1
Chapitre 2


PROLOGUE



Deux ans se sont écoulés depuis l’armistice - forcée - mettant fin à la Guerre Des Clones et à l'avènement de l'Empire Galactique…


L’espace compta une nouvelle étoile. Cela dura l’instant d’un clignement de paupières. Dans un évanescent éclat d’un blanc étincelant, le petit appareil monoplace surgit de l’hyperespace. Le chasseur stellaire, d’un modèle désormais rare dans la galaxie, se composait d’un cockpit ovale prolongé de deux fines ailes. Il piqua du nez. Et l’astre qui ne connaissait jamais la nuit, où le ballet interminable de Béhémoths d’acier en orbite remplaçait les étoiles, emplit le champ de vision du pilote.

Perle gris anthracite veinée de longues avenues de lumières, le Joyau des Mondes du Noyau : Coruscant, la Cité-planète, capitale de l’Empire. L’endroit que le pilote avait appris à appeler maison. Le copilote, une unité astromech R-4, fit pivoter son dôme argenté vers son partenaire organique.
L’homme, ou ce qui paraissait être un humain, ne prêta pas attention au défilement de 1 et de 0 s’affichant sur l’un de ses pupitres tandis qu’une respiration rauque, sifflante, étrangement mécanique troublait le silence régnant dans le cockpit. Son esprit tout entier était absorbé par la contemplation de ce monde. Un monde qu’il n’aurait jamais cru revoir un jour. Mais bien des choses avaient changé depuis. La République, qu’il avait si ardemment défendue, était devenue un Empire. Lui-même ne ressemblait plus au jeune homme fringant et impétueux qu’il était deux années en arrière.

Son reflet dans la bulle en transparacier lui renvoya l’image d’une silhouette sombre, une ombre vêtue de cuir, dont on ne percevait les contours qu’au travers des lueurs rouges des diodes du cockpit. Une caricature d’être humain, voilà ce qu’il était devenu. Car il était tellement moins qu’auparavant. Tant de souvenirs l’assaillirent. Le temps n’était pas à l’introspection. Il avait une mission à accomplir. Une dernière mission.

Faisant jouer ses doigts sur le tableau de commandes, il modifia sa trajectoire. Le vaisseau plongea en direction de la surface. Celle-ci semblait couverte d’une carapace de métal morte. L’impression venait de sa nature même : entièrement urbanisée, des bâtiments flamboyant de mille feux à perte de vue, à l’architecture baroque et arrogante, lancés à l’assaut des cieux. Au loin, à la courbure de l’horizon, les dents blanches et acérées des Monts Manaraï, derniers vestiges naturels de Coruscant, perçaient les nuages.
Tout autour de la planète, le trafic orbital, dense, frénétique, faisait office d’une seconde couche artificielle. Une coquille en perpétuel mouvement où se croisaient, se frôlaient des centaines de vaisseaux de tout tonnage : cargos, navires de guerre, transports, navettes orbitales et toutes sortes de vaisseaux étranges volant vers et pour un but inconnu.

Choisissant un angle d’entrée éloigné des principaux axes de circulation, le pilote passa sous la coque ténébreuse d’un croiseur de classe Venator. Il finit par ne plus voir que la superstructure du vaisseau. Le droïde lui signala une communication entrante. 

Une voix atone que le pilote attribua à un stormtrooper s’éleva dans le cockpit. 

« Chasseur jedi non identifié, veuillez transmettre votre code d’immatriculation. Déportez-vous sur le point zéro-un-quatre pour être arraisonné. »

Le pilote garda le silence. Il passait en revue ses options. Il avait souhaité passer inaperçu mais c’était visiblement raté. Qu’espérait-il donc en venant dans le système le plus important de la galaxie aux commandes d’un modèle recherché par toutes les forces de l’Empire ? Coupant court à ses réflexions, la voix du contrôleur spatial retentit de nouveau.

« Chasseur jedi non identifié, veuillez vous conformer aux ordres.»

Il se concentra, visualisant l’esprit du clone, assis derrière son tableau de contrôle ; il ouvrit une brèche et poussa au moment même où le soldat clone cria, hurla presque : « Ou vous serez détruit ! » L’unité R-4 vif-argent joua un trille hystérique qui se noya sous les aboiements autoritaires du soldat impérial. Il n’y fit pas attention. Là ! La brèche était désormais béante. Il poussa encore plus loin.

« Chasseur non identifié, ceci est notre dernier avertissement ! Rendez-vous ou vous serez désintégré ! »

D’une voix grave, caverneuse aux accents électronique, le pilote répondit enfin.

« Il n’y a pas de chasseur non identifié. Vous ne voyez que des parasites. »

La voix du stormtrooper se voila. Il y eut comme un flottement dans l’air. Le soldat était déconcerté, il essaya tant bien que mal de rassembler ses esprits mais il n’entendait que ses mots : Il n’y a pas de chasseur non identifié, je ne vois que des parasites. Profitant de la confusion du contrôleur, le pilote accéléra. Cela allait marcher ; il allait s’en sortir sans dommages. Le petit appareil prit encore de la vitesse. Bientôt, le croiseur se dégagea du champ de vision. Pour révéler ce qu’il cachait. Sa main cybernétique se crispa sur son manche et le robot copilote se lança dans un nouveau trille frénétique.

Face au chasseur, une vedette de combat et ses deux ailiers arrivaient à pleine vitesse sur un vecteur d’interception. Entièrement absorbé par sa manipulation psychique, il avait négligé les autres facteurs. Et le voilà pris à défaut. Une erreur de débutant. Mais il importait peu de se lamenter ; il lui fallait agir vite d’autant plus que son radar indiqua l’approche par l’arrière de quatre autres V-wings à la carlingue profilée. Il ne devait pas mourir ainsi ; pas dans ces conditions. Il avait un devoir à accomplir.

Soudain, le cockpit s’illumina. Une alarme sourde résonna dans l’habitacle. La situation se dégradait encore un peu plus. Le croiseur n’avait pas dit son dernier mot. Une batterie de turbolasers venait de l’acquérir. Son chasseur ne possédant pas de boucliers déflecteurs, un seul tir au but le désintégrerait pour de bon. Il agit d’instinct. D’un coup sec, il enfonça la pédale de droite ; simultanément, il enclencha une série de boutons sur sa gauche avant de prendre son manche à deux mains et de le tirer vers lui. Le chasseur partit en chandelle. La manœuvre le cloua sur son siège, et cloua le bec à son astromech qui se tut pour la première fois depuis de longues minutes. Les voyants lumineux s’éteignirent.
Il avait réussi ; l’artilleur fut pris par surprise, cela lui prendrait quelques secondes pour réajuster ses canons. Quelques secondes que le pilote comptait mettre à profit. 

Mais cela n’eut pas le même succès vis-à-vis des V-wings. Les pilotes, aux réflexes plus affinés, ne s'étaient pas laissés surprendre, et usant de la mobilité et de la vélocité de leurs appareils se lançaient à sa poursuite. La vedette, plus lente, réagit tardivement; cependant elle n’allait par tarder à rejoindre ses camarades. Tout autour du chasseur jedi, l’enfer se déchaîna. L’espace se zébra de rayons rouges. Le pilote multiplia les manœuvres d’évitement avec fluidité. Il s’abandonna totalement au pilotage. Le manche devint une extension de son bras, le vaisseau une extension de son corps.

Tout à coup, le chasseur se cabra, pivota sur lui même. Le pilote enclencha ses rétrofusées ; le petit vaisseau sembla alors s’immobiliser sur place. Les V-wings le dépassèrent à grande vitesse et entrèrent dans sa ligne de mire ignorant qu’ils étaient devenus les proies. Le chasseur jedi fit feu. Les canons crachèrent leurs traits de lumières mortels.
Le premier appareil ennemi explosa dans une boule de feu rougeoyante ; la verrière du second fut vaporisée. Le troisième eut plus de chances, un seul de ses moteurs fut touché. Il dériva un temps puis utilisa ce qu’il restait de ses propulseurs pour s’éloigner de la zone de combat. Les autres échappèrent au déluge de rayons lasers et entamaient un virage serré visant à faire de nouveau basculer la balance en leur faveur. Ils répliquèrent.

Un dissipateur thermique fut arraché. Le chasseur jedi partit en vrille, manquant d'éperonner un vaisseau de plaisance. Il redressa juste à temps puis enchaîna les acrobaties, hurlant à son droïde d’augmenter la puissance du générateur d’inertie. Il effectua un looping qui lui donna l’impression que ses tripes se trouvaient au niveau des talons. Sans réfléchir, il appuya sur la gâchette. Un nouvel ennemi s’embrasa dans un déluge de gaz surchauffé et de métal en fusion.

Il avait réduit le nombre de ses opposants mais le répit relatif fut de courte durée. Son radar signala que le croiseur manœuvrait pour se remettre en position de tir. Son écran radar lui indiqua qu'un escadron au complet d’intercepteurs décollaient depuis une plateforme de lancement tandis qu’au loin, il aperçut une frégate de combat accélérer pour se joindre à la poursuite. Un bip hystérique de son robot l’avertit de l’approche d’un missile. Qu’il évita de justesse. La situation se corsait de minutes en minutes.
La vedette entra en jeu, usant de sa puissance de feu pour arroser le chasseur jedi d’un feu nourri où se mêlaient lasers et tirs ioniques. Un nouveau coup au but secoua le vaisseau. Il eut du mal à garder le contrôle. 

Le petit appareil dévia de sa course pour se précipiter vers une zone où le trafic orbital se faisait plus dense. Sa planche de salut résidait peut-être là. Avec un peu de chance, les clones hésiteraient à faire feu dans une zone avec autant de civils. Il plongea sans hésitation dans le trafic. Il devenait certes délicat de piloter parmi tous ces vaisseaux mais il pouvait, en comptant sur ses habiletés, distancer ses poursuivants. Un flash de lumière aveuglante lui confirma ses pensées. Un V-wing venait de percuter la parabole proéminente d’une corvette.

Mais la vedette continuait de tirer. L’espace pour esquiver les lasers se rétrécissait à mesure que le trafic s’intensifiait. Il vira à gauche survolant en rase-mottes un gigantesque porte-conteneurs dont la surface se cribla d’impacts. Il sentit la frustration gagner le stormtrooper artilleur. Si ce jeu du chat et de la souris ne durait pas trop longtemps, cela pouvait jouer en sa faveur. 

Du coin de l’œil, il avisa la porte béante d’un dock orbital. Poussant à fond sa manette des gaz, il vira de bord à pleine vitesse, distançant un peu plus la vedette trop lourde pour maintenir la cadence. Mais les chasseurs arrivaient vite, très vite. Entre lui et les docks, une multitude de navires divers et variés allaient et venaient sans se soucier de la course-poursuite. Le pilote savait qu’il n’était qu’une question de temps avant que le contrôle aérien ne déclara la zone interdite et de fait, il n’y aurait plus le moindre obstacle empêchant les chasseurs de faire feu à volonté. Il devait se dépêcher car déjà ses craintes se réalisaient : quelques cargos se déroutaient de leurs vecteurs.

Il accéléra de plus belle, coupant les haut-parleurs afin de ne plus entendre les jérémiades de son astromech. Finalement, la porte des quais spatiaux emplit son champ de vision telle la bouche infecte d’un impossible monstre de métal. Il voyait clairement l’intérieur affairé où une cohorte hétéroclite de droïdes manœuvres et de dockers multi-ethniques déchargeaient les soutes de véhicules hors d’âge.

La voix apeurée d’un contrôleur des docks retentit dans son cockpit. Il l’ignora, préférant se focaliser sur ses perceptions. Son système de communications crachota et les menaces des stormtroopers clonés invoquant l’ordre 66 et des décrets impériaux péremptoires ne cessèrent d’affluer à ses oreilles. Quelqu’un comprit ce qu’il tentait de faire, ordonna la fermeture des portes. Trop tard. Dans une dernière accélération, il projeta son petit appareil dans la gueule de la station spatiale.
Collé à son siège, il se lança dans un slalom qui lui rappela ses premiers faits d’armes. Il traversa de part en part les docks, évitant souvent à la dernière seconde, échafaudages, rampes et autres structures.

Soudain, il s’aperçut que son idée se retournait contre lui. L’officier commandant la poursuite avait fait verrouiller la sortie. Dans un effort désespéré, le pilote essaya de freiner.
Puis il y eut une explosion, corolle de feu et débris rougeoyants.

Il fallut quatre longues heures à l’équipe de secours pour éteindre l’incendie, sécuriser un tant soit peu la zone. Puis il fallut deux heures de plus pour que les enquêteurs accompagnés de robots en formes de boules volantes finissent d’inspecter les débris encore fumants de l’intercepteur jedi Actis Eta-2. Sous la surveillance d’un escadron de soldats à l’impeccable armure blanche assurant un inquiétant anonymat, l’unité de déblayage, commandée par un rodien à la trompe flasque, commença son travail.

Dissimulé derrière une pile de caisses, une ombre asthmatique observait.
Le temps passa et les ouvriers terminèrent enfin leurs tâches, laissant la finition ingrate à une colonne de droïdes à la robuste charpente. Les soldats s’en allèrent à leur tour et l’ombre émergea de sa cachette, épuisée. Le pilote se glissa furtivement jusqu’à un turbo-élévateur dans un coin déserté. Avec un ultime coup d’œil en arrière, le rescapé s’engouffra dans l’ascenseur. Il avait eu de la chance.

Comptant autant sur sa foi en la Force - cette mystérieuse et mystique énergie vitale universelle - et en ses capacités, il s’était éjecté de son chasseur peu avant le crash dévastateur. D’un bond prodigieux, il avait atteint un enchevêtrement de poutres. Malgré son entraînement et sa maîtrise de la Force, il ne put atténuer la violence de l’impact. Il fit appel aux dernières énergies pour descendre et se cacher avant de s’évanouir.

Lorsqu’il reprit ses esprits le bourdonnement dans sa tête ne cessa d’empirer. Il avait présumé de ses forces, encore une fois. Il tomba à genoux, le souffle court. Il fit appel à la Force chassant la douleur pour peu à peu recouvrir ses forces. De l’autre coté des caisses, l’agitation était à son comble. La prudence, qui n’était pas son fort, lui dicta de continuer à se cacher jusqu’à ce que cessèrent toutes formes d’activités. Il n’était pas dans son intérêt d’être découvert maintenant. Bien sûr, il pouvait se défaire facilement, en dépit de sa fatigue, de ses opposants mais cela ne le mènerait nul part. La discrétion se trouvait être la clé de la réussite de sa mission sacrificielle. Et il l’avait d’ores et déjà légèrement compromis avec ce dogfight imprévu.
Inutile d’alerter toute la planète.
Alors patiemment,il attendit l’esprit en alerte.

Rejoindre la surface fut moins compliqué que de s’introduire dans l’ancien Temple Jedi.
Il avait, tout d’abord, dissimulé son intimidante combinaison de cuir noir sous d’épaisses tuniques trouvées en fouillant une caisse. Puis il s’était mêlé aux travailleurs épuisés attendant la navette de liaison qui les ramènerait dans leurs quartiers miteux où le gouvernement parquait ses ouvriers. Usant de ses pouvoirs, le pilote se déroba aux regards inquisiteurs des soldats surveillant l’embarquement tandis qu’un officier, engoncé dans son uniforme vert olive, aboyait des remarques insultantes, fier de son incontestée autorité. Dans le wagon passager, il se trouva un coin où reprendre des forces, espérant ne pas attirer la curiosité de ses compagnons de voyage. Le transfert sur Coruscant se passa sans heurts, chaque passager plongé dans un profond mutisme.

Arrivé au spatioport, il héla un taxair qui le déposa à moins d’un kilomètre du Temple Jedi.
L’antique bâtiment projetait une ombre monumentale alentour enveloppant les environs d’une aura spectrale qui, en d’autres temps, s'était révélée apaisante. Il emprunta un étroit corridor débouchant sur une longue passerelle suspendue au-dessus des canyons de fers et de bétons qui constituaient les profondeurs de la planète. A l’autre bout du pont, il aperçut l’esplanade menant aux escaliers majestueux, aux proportions cyclopéennes, du Temple. Des escaliers qu’il avait gravi la dernière fois dans un but funeste. Il s’engagea sur le pont et vit la place envahie par les forces de l’ordre.

Des stormtroopers en armures éclatantes patrouillaient en groupe de trois sous la supervision des nouveaux TR-TT dont la démarche les rapprochait d’inquiétants poulets de métal. Au pied des marches trônait un RT-TT, monstrueux scarabée d’acier, tel un gardien imperturbable.
Un officier impérial fit des gestes en direction de la foule éparse de hardis badauds et une colonne de soldats clones s’avancèrent brandissant de lourds bâtons anti-émeutes.
Pénétrer dans le temple allait nécessiter une approche plus subtile mais cela ne l’étonna guère.

Le crépuscule tomba rapidement. Il se débarrassa de son déguisement. Il glissa furtivement d’ombres en ombres jusqu’à se trouver à un jet de pierre d’une des nombreuses entrées secrètes de l’ordre, espérant que celle-ci n’eut pas été découverte par les stormtroopers.

Sous son casque aux arêtes anguleuses et proéminentes, le monde possédait des teintes écarlates mais il voyait distinctement le pupitre de commande sous une couche de débris. Fouillant dans sa mémoire, il retrouva la séquence codée permettant l’ouverture du sas.
Il s’apprêtait à s’élancer mais se figea lorsqu’il perçut la présence de deux soldats devisant joyeusement. 

«Alors ce rendez-vous ? 
- Ne m’en parle pas. 
- A ce point ?
- Tu vois un hutt ? Bin, pareil mais avec des cheveux.
- Ah ouais quand même.»

Le duo s’éloigna, leurs voix si semblables s’évanouissant dans le vacarme de la rue. D’un bond silencieux, il rejoignit le sas qu’il activa sans difficulté, frissonna quand la porte s’ouvrit dans un chuintement sinistre. A l’intérieur du temple, un silence mortuaire régnait, à peine troublé par le bruit de ses bottes sur le marbre ébréché et de sa respiration métallique, caverneuse, hésitante.

Sa cape claqua dans l’air tandis qu’il marchait d’un pas décidé entouré d’une sphère de confusion destinée à divertir les rares patrouilles. Mais le bâtiment était vide. Désespérément vide. Tristement vide. Les souvenirs affluaient. L’époque de la joie de vivre imprégnant les murs avait cédé la place à une ère de souffrances. Les larges colonnes magnifiquement ouvragées portaient les stigmates de ce changement abrupt ; là de la suie courait sur les murs, traces d’incendies, ici des impacts de lasers et là encore, des éclaboussures de sang innocent que l’on avait lavé sans conviction. La culpabilité le prit à la gorge mais il continua, s’apercevant que l’Empire avait saccagé le temple laissant juste ça et là des marques de son passage destructeur comme un témoignage d’un passé, et donc d’un futur, portant désormais son immonde empreinte. Son poing artificiel se serra.

Il avait causé cet avènement contre-nature et il était là pour expier ses fautes. A la fin ; il goûterait peut-être au repos dans les bras de la mort, là où dans sa colère aveugle il avait précipité son amour et la galaxie. Prenant un couloir, étrangement intact, il pénétra dans un petit local baignant dans la lumière crépusculaire filtrant à travers un vitrail fêlé. Un droïde escrimeur si semblable aux terribles magna-gardes séparatistes, servant pour l’entraînement des padawans, gisait éventré, ses circuits carbonisés s’étalant sur le sol poussiéreux. Il s’en approcha, caressa doucement l’ovale terne figurant la tête du robot. Puis il se dirigea vers un pan de mur où étaient accrochés des râteliers. Ses doigts frôlèrent une petite anfractuosité et un compartiment secret apparut. Il siffla de contentement.
Cela avait échappé aux clones du 501iéme régiment.

Fièrement rangés, des sabres lasers attendaient que quelqu’un vienne s’en servir. Il en choisit un à la garde simple et l’alluma. Une odeur d’ozone s’éleva. La lame jaune crépitait, palpitait. 

La vengeance était à portée…
Modifié en dernier par Tenebrae le Jeu 26 Sep 2013 - 19:57, modifié 4 fois.
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Messagepar Hiivsha » Lun 20 Mai 2013 - 14:06   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il y a du vocabulaire dans ta fan-fiction. :jap: C'est superbement écrit. Et ça se lit sans trop de mal, avec une bonne fluidité. Le style est riche et propre. On peut dire que ça commence bien.

Le sujet a l'air intéressant même si je n'ai jamais lu "d'infinities"... comment l'ami Vador en est-il arrivé là ??? :D

Ci-dessous, quelques remarques et quelques coquilles notées ici et là sans que cela n'influe en rien sur l'intérêt de la lecture.

______________________________

Et l’astre qui ne connaissait jamais la nuit, où le ballet interminable de béhémots d’aciers en orbite remplaçait les étoiles => je connais mal ou pas l'UE, mais je croyais qu'il y avait une nuit artificielle sur Coruscant lorsque les miroirs orbitaux se baissaient ?

le ballet interminable de béhémots d’aciers => la graphie "béhémot" est singulière même si Aimé Césaire l'emploie à dessein pour parler de son verbe, renvoyant ainsi aux "mots". Il me semble qu'ici, l'orthographe "classique" "Béhémoths" devrait être de mise avec peut-être une majuscule. De plus, il ne faut pas de "s" à acier qui ici se rapporte à LA matière... à moins qu'on considère qu'il y a "plusieurs" aciers qui composent les titanesques miroirs.

de longues avenue de lumières => avenues

La République, qu’il avait si ardemment défendue, était devenu un Empire => devenue

la bulle en transpacier => je ne connaissais pas le terme... je connaissais celui de "transparacier" mais je constate que les deux semblent coexister.

voila ce qu’il était => voilà

des bâtiments flamboyants de mille feux à perte de vue => ici "flamboyant" est utilisé comme verbe au participe présent. Il ne faut donc pas de "s" (ce n'est pas un adjectif verbal)

des principaux axes de circulations => je ne mettrai pas de "s" à circulation, puisqu'il s'agit des "axes de LA circulation planétaire" (globale).

Déportez vous => Déportez-vous

Rendez vous => Rendez-vous

ne s'étaient pas laisser surprendre => laissés

La vedette, plus lente, réagit tardivement cependant elle n’allait par tarder à rejoindre ses camarades => on aurait envie d'un point-virgule à tout le moins entre "tardivement" et "cependant" non ?

leurs traits de lumières => je sais que ça se discute, mais là aussi je mettrais "lumière" au singulier

il appuya sur la gâchette => la "gâchette" étant une pièce interne du mécanisme d'une arme, je préfère le mot plus exact de "détente". ;)

Son écran rader => coquille ! :D

Son écran rader lui qu'un escadron au complet => d'ailleurs il manquerait un mot que cela ne m'étonnerait pas ;)

Avec une peu de chance, => autre coquille

un gigantesque porte container => porte-conteneurs

hors d’ages => hors d'âge

Il traversa de parts en parts => de part en part

l’unité de déblayage, commandé par un rodien => commandée

les ouvriers terminèrent enfin leurs taches, => tâches

lui dicta de continuer à se cacher jusqu’à cessa toutes formes d’activités. => cesser ?

Il n’était pas dans ses intérêts d’être découvert => "dans son intérêt" est plus usuel mais... :neutre:

Bien sur, => sûr

en dépit sa fatigue => "de" ?

cela ne le mènerait nul part. => nulle

Et il l’avait d’ors et déjà => d'ores

attendant la navette de liaison qui les ramèneraient => ramènerait

fier de son incontesté autorité => incontestée

Dans le wagon passager => je me demande s'il faut pas un "s" à "passager" puisqu'il s'agit là du wagon réservé "aux passagers". Ce n'est pas le wagon qui est passager mais il contient "des passagers".

du temple jedi => il me semble que l'usage est de mettre une majuscule à Jedi qui est invariable, mais bon... :neutre:

en d’autres temps, se révélait apaisante. => "s'était révélée" rend mieux compte du passé qui n'est plus non ?

au dessus => au-dessus

vit la place envahit par les forces de l’ordre => envahie

Dialogues : l'usage typographique veut que le point d'interrogation soit précédé d'un espace insécable

L’époque de la joie de vivre imprégnant les murs avaient cédé la place à une ère de souffrances. => avait

Les larges colonnes magnifiquement ouvragés => ouvragées

de ce changement abrupte => abrupt

là de la suie courait sur les murs traces d’incendies => une virgule après murs, qu'on sente bien que "traces" se rapporte à "suie" ?

des éclaboussures de sangs innocents => j'aurais laissé "sang innocent" au singulier

que l’on avait lavé sans conviction => soit "lavé" se rapporte à "éclaboussures" et il faut écrire "lavées" ; soit il se rapporte à "sangs innocents" et si tu laisses au pluriel, il faut écrire : "lavés"

contre nature => contre-nature

padawaans => il me semblait qu'en français on écrivait : "Padawan"
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Messagepar Tenebrae » Lun 20 Mai 2013 - 15:29   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Tout d'abord merci pour tes remarques très pertinentes sur les nombreuses coquilles et autre fautes (et je me suis relu... :cry: ). J'ai corrigé.
Sauf à deux endroits:

Hiivsha a écrit:Et l’astre qui ne connaissait jamais la nuit, où le ballet interminable de béhémots d’aciers en orbite remplaçait les étoiles => je connais mal ou pas l'UE, mais je croyais qu'il y avait une nuit artificielle sur Coruscant lorsque les miroirs orbitaux se baissaient ?


C'est tout à fait correct. On voit même, plusieurs fois dans les films, la nuit tomber. Pour une raison de "licence poétique" (et on sait tous que la licence poétique est un bien beau prétexte à beaucoup d’extravagances grammaticales et/ou sémantiques), j'ai choisi de ne pas le mentionner afin d'induire au lecteur que la planète ne dort jamais, à l'image de New-York, la ville qui ne dort jamais et grosse influence - à mes yeux - pour Coruscant.

Hiivsha a écrit:leurs traits de lumières => je sais que ça se discute, mais là aussi je mettrais "lumière" au singulier


Je maintiens le pluriel. Je trouve cela plus joli. D'ailleurs, je pensais que, dans cette phrase, c'était "mortels" qui aurait posé problème selon que cela se rapporte à "lumières" donc "mortelles" ou à "traits" donc "mortels"; j'ai choisi de rapporter à traits . :neutre: Mais ça aussi, cela se discute. :wink:

Ah et je gardes "gâchette" au lieu de "détente". Moins correct techniquement parlant mais plus évocateur à mon humble avis.

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il y a du vocabulaire dans ta fan-fiction. :jap: C'est superbement écrit. Et ça se lit sans trop de mal, avec une bonne fluidité. Le style est riche et propre. On peut dire que ça commence bien.


Que dire à part merci ? En espérant que la suite - à paraître fin de semaine (j'ai déjà 5 chapitres entièrement écrits)- soit à la hauteur.

Le sujet a l'air intéressant même si je n'ai jamais lu "d'infinities"... comment l'ami Vador en est-il arrivé là ??? :D


Pour le savoir, il faudra lire la suite. :D
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Lun 20 Mai 2013 - 20:08   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Bienvenue dans la section fan-fictions ! :)

Ben dis-donc, histoire ambitieuse, style très travaillé, tu commences fort ! S'agissant du sujet, l'angle d'attaque est intéressant, ça fait partie des grandes ambigüités de Star Wars, j'apprécie qu'on se penche dessus, ça demande de bien maîtriser, mais j'ai l'impression que c'est ton cas ! Comme quoi, Darth Vader peut être plus discret qu'il en a l'air :transpire: Le style, waw, j'adore, phrases bien développées, figures de style, passages poétiques, rythmes ternaires... C'est impressionnant, forcément. Ça correspond très bien à ce que j'ai longtemps essayé de pratiquer moi-même, même si mes histoires en cours s'accommodent mieux d'un style plus sobre d'après moi. Un défaut, cependant : fais gaffe à ne pas constituer de trop gros blocs de texte... Même si tu sautes des lignes, c'est fatiguant de lire un truc trop cubique, on s'y perd, et aller plus souvent à la ligne a aussi des intérêts narratifs d'après moi, ça permet de casser le rythme quand on l'estime nécessaire =)

C'est tout ce que j'ai à y redire, continue comme ça, ça s'annonce très bien ! :)

Le pilote savait qu’il n’était qu'une question de temps


Que ce n'était, non ?

une ombre asthmatique


J'aime :lol:

Des stormtroopers en armures éclatantes patrouillaient en groupe de trois


Un qui sait lire, un qui sait écrire, et le troisième pour surveiller ces deux intellectuels !, comme au bon vieux temps de la RDA ! :idea:

dont la démarche les rapprochait d’inquiétants poulets de métal.


Volatiles à la place de "poulets" ? Je demande ça parce que "inquiétants" et "poulets", en principe, ça ne va pas ensemble :transpire:
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Messagepar Hiivsha » Lun 20 Mai 2013 - 20:17   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Un qui sait lire, un qui sait écrire, et le troisième pour surveiller ces deux intellectuels !, comme au bon vieux temps de la RDA ! :idea:


Deux intellectuels qui d'ailleurs, lorsqu'ils sont assis, vont moins loin que la brute qui marche ! :diable:

Mitth'raw Nuruodo a écrit:"inquiétants" et "poulets", en principe, ça ne va pas ensemble :transpire:


Ça dépend pour qui... par exemple, Bohort dans la forêt a bien peur des lapins adultes... alors, un poulet adulte, ça peut crever un œil avec son puissant bec ! :lol:
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Lun 20 Mai 2013 - 20:36   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Deux intellectuels qui d'ailleurs, lorsqu'ils sont assis, vont moins loin que la brute qui marche ! :diable:


Hahaha, aussi, ouais :lol: Entre ça et le Maréchal, je vois qu'on a quelques citations en commun^^

Ça dépend pour qui... par exemple, Bohort dans la forêt a bien peur des lapins adultes... alors, un poulet adulte, ça peut crever un œil avec son puissant bec ! :lol:


Ah^^ Connais pas, par contre j'oubliais que le redoutable Ansalom est protégé par ses féroces poulets-soldats dans Le Château des Ténèbres :shock:

Allez, on arrête de flooder, maintenant, c'est pas bien^^
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Messagepar Jagen Eripsa » Lun 20 Mai 2013 - 20:45   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Bienvenue dans la Section Fan-Fictions ! :hello:

Après un rapide coup d'oeil, ton histoire a l'air d'avoir un vocabulaire riche, comme l'a souligné Hiivsha, donc c'est avec plaisir que je la lirai un peu quand mon emploi du temps se libérera. :jap:

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Allez, on arrête de flooder, maintenant, c'est pas bien^^


:oui:
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Messagepar Nicravin » Lun 20 Mai 2013 - 21:40   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

On va commencer par le positif : le texte est très excellemment mené. La révélation progressive de l'identité du héros jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucun doute possible, malgré le fait qu'il ne soit pas nommé, est très bien orchestrée : c'est du du grand art. En plus, on commence directement dans le feu de l'action, je ne peux pas prétendre que ce soit très original mais c'est fort décrit, intriguant,... bref, que du positif. Comme l'a dit Mith', le récit est ambitieux et tu as l'air d'attaquer les choses comme il faut. C'est évidemment trop tôt pour s'avancer plus que cela mais les choses s'annoncent favorablement.
Par contre, malgré tout ça, j'ai eu du mal à lire cet extrait, malgré sa brièveté. Il y a à cela deux raisons : d'abord, le fait que les paragraphes soient illisibles du fait de leur taille et ensuite, mais c'est déjà plus subjectif, à cause du ton du texte : trop grandiloquent à mon goût. Personnellement, j'ai du mal face à la surabondance de phrase-choc comme "Il avait un devoir à accomplir.". :neutre:
Et le point noir, évidemment :
Tenebrae a écrit:La discrétion se trouvait être la clé de la réussite de sa mission sacrificielle.

. :o :o :o


Tout ça ne m'a pas empêché de globalement apprécier la lecture, je lirai donc la suite. :wink:
Jagen Eripsa a écrit:Après un rapide coup d'oeil, ton histoire a l'air d'avoir un vocabulaire riche, comme l'a souligné Hiivsha, donc c'est avec plaisir que je la lirai un peu quand mon emploi du temps se libérera. :jap:

Tenebrae, tu ne reverras jamais Jagen. :(
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Messagepar Den » Ven 24 Mai 2013 - 15:18   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Waho! C'est ce que je me suis dit tout au long de ce chapitre. Quel style! Je suis soufflé! Je trouve que tu as une plume vraiment reconnaissable et très travaillée. Les descriptions sont justes, c'est un véritable plaisir de te lire. Ton style est plutôt fluide et ton vocabulaire riche. Que demander de plus?

Une bonne histoire, peut-être?

Et bien c'est le cas. L'histoire commence bien avec ce qu'il faut de mystère pour pousser le lecteur à lire la suite. Vraiment, j'ai hâte de connaître la suite de l'aventure Star Warsienne que tu nous contes. Vivement la suite! Et encore bravo pour ton style!
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Messagepar Tenebrae » Dim 26 Mai 2013 - 19:51   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Bonjour à tous!

Je vous remercie pour cet accueil chaleureux.
Mazette que de compliments! Sincèrement merci. Merci aussi pour les encouragements. Ça me met la pression pour la suite. :D
J’espère ne pas vous décevoir...

Ayant été pas mal occupé ces derniers temps (et je comprends tout à fait Jagen - parfois le temps n'est pas assez suffisant), je vais prendre le temps justement ( :) ) de répondre aux différents post avant de vous donner la suite.

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Un défaut, cependant : fais gaffe à ne pas constituer de trop gros blocs de texte... Même si tu sautes des lignes, c'est fatiguant de lire un truc trop cubique, on s'y perd, et aller plus souvent à la ligne a aussi des intérêts narratifs d'après moi, ça permet de casser le rythme quand on l'estime nécessaire =)


Nicravin a écrit:Par contre, malgré tout ça, j'ai eu du mal à lire cet extrait, malgré sa brièveté. Il y a à cela deux raisons : d'abord, le fait que les paragraphes soient illisibles du fait de leur taille(


Je ne suis pas un habitué des forums. J'avoue avoir été, désagréablement, surpris par le gros pâté indigeste de mon copier-coller Word vers SWU. :shock: j'ai tenté de l'aérer autant que possible. Mais pas assez visiblement. Dés que j'aurais un peu de temps dispo, je reviendrais dessus et j'essayerais d'améliorer ça.
Donc désolé pour la gêne occasionnée. Les chapitres suivants ne devraient pas avoir ce problème. *Croise les doigts*

Nicravin a écrit:Et le point noir, évidemment :
Tenebrae a écrit:La discrétion se trouvait être la clé de la réussite de sa mission sacrificielle.

. :o :o :o


Tu trouves cela incorrect ? Tu aurais préféré la clef ? Cela me semble pourtant juste. Je vais regarder ça de plus prés.

Mitth'raw Nuruodo a écrit:
une ombre asthmatique


J'aime :lol:


Merci. C'est de ma femme... :siffle:

Mitth'raw Nuruodo a écrit:
dont la démarche les rapprochait d’inquiétants poulets de métal.


Volatiles à la place de "poulets" ? Je demande ça parce que "inquiétants" et "poulets", en principe, ça ne va pas ensemble :transpire:


J'ai deux grandes peurs dans la vie: les insectes et les poulets vivants. Ne me demandez pas pourquoi!
Et cela se conjuguait avec une vieille description que certains magasines de l'époque faisaient des RT-TT.

Nicravin a écrit:Par contre, malgré tout ça, j'ai eu du mal à lire cet extrait,(...) à cause du ton du texte : trop grandiloquent à mon goût. Personnellement, j'ai du mal face à la surabondance de phrase-choc comme "Il avait un devoir à accomplir.". :neutre:


C'est l'un de mes défauts, cette tendance aux envolées lyriques, à l'hyperbole. Ma femme - encore elle - m'a souvent répété que parfois, j'en faisais trop. Tu sembles l'appuyer. Un point donc à rectifier ou du moins à modérer.
D'où cela me vient? je dirais que j'ai grandi aussi en regardant des dessins animés japonais - Les Chevaliers du Zodiaque m'ont énormément marqué - et que l'emphase (lourdement) appuyée à grands renforts de musique pompeuse et de discours grandiloquents est une caractéristique majeure.
On a les influences que l'on mérite... :neutre:

Den a écrit:Vraiment, j'ai hâte de connaître la suite de l'aventure Star Warsienne que tu nous contes. Vivement la suite!


Cher Den, la voilà. J’espère qu'elle sera à la hauteur de vos attentes...


Chapitre 1



Dans une indolence mâtinée de fatigue, Ranar rejoignit son poste de travail. Les semelles en caoutchouc de ses bottes traînaient sur la dalle lisse de béton sans un bruit. Las, il s’assit ; le ressort de la chaise de bureau gémit ; une sorte de hurlement plaintif, craintif. Face à lui, posé sur une pile de caisses grises de poussière, un félinx oisif leva la tête et de ses yeux d’agate le dévisagea un court instant avant de retourner à sa sieste.

Ranar le fixa de longues minutes, observant les poils et la peau de l'animal se soulever sous la respiration lourde. Son esprit vide dériva jusqu’à porter son attention ennuyée vers la colonne d'insectes, lente, écrasée de chaleur, qui plongeait vers l’obscurité d’une fissure.

A travers la baie vitrée, opaque de saletés, Ranar contempla le soleil pâle, gonflé telle une baudruche, se levant sur la morne cité tandis qu’au loin, de longs et rachitiques immeubles peinaient à dessiner, sur l’horizon, leurs maigres silhouettes. Ses yeux cillèrent. L’inactivité se fit lourde sur ses paupières et il s’endormit, épuisé de ne rien faire. Épuisé de ne rien faire depuis deux ans, quatre mois, trois jours et six heures.

Ranar rêva. Il rêva, sans joie, sans déplaisir, insensible, à cette époque où, jeune, plein de projets et d’illusions d’aventures, il était arrivé dans la capitale, prenant ses fonctions avec enthousiasme et volontarisme qui, tous deux, moururent, il y avait de ça, désormais, deux ans, quatre mois, quatre jours et dix heures.

Son ordinateur le fit sortir de sa torpeur par l’intermédiaire d'une sonnerie stridente , brisant la routine pesante. Le félinx, irrité par ce son si déplacé dans le silence pesant du complexe, se leva et d’un bond, disparut dans l’ombre. Ranar s’étonna, sans vigueur, que quelque chose dans ce temple désolé, qui semblait avoir été oublié de la Création elle-même, puisse encore avoir une once de vitalité. Le tintement synthétique redoubla d’intensité. Le zabrak, à regret, tendit un bras amorphe en direction du clavier.

L’écran s’alluma sur le visage tout en rondeur et en blondeur d’une jeune femme humaine à l’air sévère. Ranar dut faire un effort de concentration pour percer la brume persistante du sommeil et déchiffrer les lettres d’or qui couraient le long de la vidéo, précisant qu’il s’agissait d’un message enregistré. Dépité, il fit jouer la vidéo. Le visage s’anima : 

« Lieutenant de deuxième classe Ranar Ardgana . Je suis le Lieutenant de première classe Willa Tréchi… »

Ranar n’écouta la suite que d’une oreille discrète, l’esprit vagabondant dans la désolation de son monde alentour. Dehors, le soleil était haut, sa silhouette ronde se découpant sur un ciel couleur acier. Le temps avait poursuivi sa course inexorable, érodant, délavant tout sur son passage. Le visage de la femme perdit son air sérieux ; des parasites statiques déformèrent son visage mais la voix, elle, continuait son babillage épuisant.
Avec une ferveur bien trop intense pour le zabrak, ce qui devait être sa supérieure hiérarchique annonçait que les détecteurs passifs n'avaient détecté aucune activité anormale. Ranar souffla d'exaspération. Cela ne méritait pas de le tirer de sa sieste. Rien n'était arrivé. Rien ne se passait jamais de toutes façons. Il bailla à s'en décrocher la mâchoire.

D'un doigt flasque, il éteignit la console. Son regard vagabonda d'un écran à l'autre. Autant de fenêtres ouvertes sur un mausolée impie, silencieux, désespérément vide.
Depuis longtemps déjà, il s'était résigné à vivre la moindre excitation. Au début, il bondissait de sa chaise, blaster au poing, hurlant des ordres à la troupe fantôme qu'il imaginait commander, prêt à en découdre avec les intrus – Jedi peut-être. Et puis peu à peu, le quotidien lui fit comprendre que, dans ce lieu vide, seuls vivaient des spectres. Il en était le premier. Des spectres et des appareils non entretenus qui prenaient un malin plaisir à dysfonctionner.

Il continua sa garde, endormi par la routine, satisfait de sa bien confortable lassitude; de sempiternelles rondes en sempiternelles rondes. Ranar, pris d'un sursaut d'énergie bien surprenant, se leva et se traîna jusqu'à un distributeur de boissons; une petite fantaisie qu'il avait ramenée du réfectoire. Après tout pourquoi s'embêter à traverser la moitié du temple pour une simple gorgée de jus de jawa ?
De grandes baies vitrées filtraient la lumière du jour orageux. Le gardien frissonna. Il aperçut, du coin de l'œil, son reflet déformé. Il s'arrêta, un instant interdit, s'observant dans cet étrange miroir – la surface polie et pourtant si terne de la machine. Une boule se forma dans son estomac. Il renifla nerveusement. Il se regarda un instant: bouffi et débraillé dans son uniforme brun, taché de gras et de sueur.

Il était bien loin le temps où, jeune, il avait débarqué sur Coruscant quittant son Iridonia natale. Pendant un bref moment, il se revoyait, à l'époque, devant son poste holo, exalté par le discours du Chancelier Palpatine annonçant l'Ordre Nouveau, ne comprenant pas la détresse de ses parents pleurant sur la mort d'une république qui ne leur avait apporté que la guerre et la corruption. Honteux, il se souvint qu'il avait détourné le compte parental pour se payer un aller simple dans un cargo miteux vers la resplendissante capitale. La cité planète l'avait ébloui.
A l'époque, des bureaux de recrutement poussaient un peu partout à la surface. Il n'avait pas hésité une seconde à en franchir la porte. Trop heureux de faire partie de l'Histoire en marche. Cette même Histoire - ou était-ce simplement l'administration - qui le conduisit à faire le veilleur du Temple Jedi, un funeste tombeau en vérité.

Au début bien sûr, il y avait les soldats clones, des droïdes espions aux multiples antennes, des équipes de nettoyage, des archéologues et d'autres plus bizarres en cape noire et armure écarlate que tous évitaient. De longues semaines passèrent, les fouilles se firent plus rares et espacées. Peu à peu, la vie quitta ces lieux. Une petite garnison resta quelques jours.
Elle aussi finit par s'étioler. Il y eut un peu de pillards, des contrebandiers, de simples curieux morbides ou nostalgiques. Seulement la machine impériale avait fait son office; tout ce qui avait un peu de valeur ou d'intérêt s'amoncelait dans des entrepôts sous étroite surveillance ou croupissait dans une quelconque décharge. Tant et si bien qu'à leur tour, les pillards, les contrebandiers, les simples curieux finirent par déserter les lieux. Lui resta.

Un souvenir s'imposa à lui. Le jour du départ des derniers clonetroopers.

Le sergent en faction lui avait alors demandé quel fou pouvait bien être le zabrak pour se porter volontaire ainsi à rester dans cette ruine. Ranar répondit, fier, arrogant, jeune, récitant son matricule, que toutes les missions assignées par l'Empire étaient de nature glorieuses. Le soldat renifla bruyamment dans son masque. Bien sûr, Ranar mentait; il n'avait pas voulu perdre la face en lui répondant que toutes ses demandes de mutation avaient été refusées.
Le sous-officier ôta son casque laissant apparaître un visage usé, prématurément âgé par le processus de vieillissement accéléré des clones,. L'homme sourit et gifla Ranar.

« Rien n'est glorieux ici. »

Une étrange lueur passa dans le regard du soldat en armure blanche et bleue. Le clone déglutit avec peine et s'en alla sans un mot de plus. Ranar, choqué, interloqué vit alors que le clonetrooper serrait dans ses poings une tresse de cheveux châtains dont l'une des extrémités avait brûlé. Ranar interpella le militaire alors qu'il montait dans le transport où devisaient gaiement d'autres improbables enfants de Jango Fett. La réponse du vieux soldat les fit taire .
« C'est la tresse du dernier padawan que j'ai tué ici. Un joli tir, pleine tête. Je pensais que le plasma avait tout cramé de son crâne mais non, je viens de la retrouver. Comment je sais que c'est la même? Je le sais... Ta garde commence, gamin. Bonne chance. Dis bonjour aux fantômes de la part de la 501ième! »
La canonnière d'assaut s'envola dans un grondement de tonnerre.

Ranar secoua la tête à ces souvenirs.
Il n'était pas si mal. Il s'ennuyait, certes. Mais il travaillait, dormait dans un logement martial peut-être mais correct, sortait le soir s'encanaillant juste ce qu'il fallait.
Transpirant à grosses gouttes, le temps étant lourd, il avala goulûment son jus de jawa, espérant que l'orage finisse par éclater. Il regarda sa montre. Encore quelques heures et il pourrait rentrer chez lui, laissant les droïdes souris s'occuper de patrouiller le soir venu.

La journée continua ainsi à peine égayée par l'évocation, sur la radio, d'une course-poursuite orbitale. Ce fut sa distraction principale. Paresseusement, il écouta les journalistes de la Tribune Impériale. Il haussa les épaules lorsqu'on annonça, à grands renforts d'hyperboles vantant les mérites de la flotte, que le vaisseau jedi s'était crashé. Une déception de plus. Le félinx miaula du coin où il se terrait. La nuit tomba. Ranar avait fini son tour de garde.

*
**


La porte du turbolift s'ouvrit gracieusement. Ranar remercia ses dieux que l'ouverture des portes ne fit pas plus de bruit. Hier soir, ses voisins, une twi'lek aguichante sous ses rondeurs et un vieil humain, l'invitèrent à partager une bouteille de brandy corellien. Ce matin, il regrettait de s'être autant laissé aller. Il ponctua ses pensées par un haussement d'épaules mental et rejoignit son poste de travail.
Les semelles en caoutchouc de ses bottes traînaient sur la dalle lisse de béton sans un bruit. Las, il s’assit ; le ressort de la chaise de bureau gémit ; une sorte de hurlement plaintif, craintif. Le félinx l'accueillit d'un feulement gras auquel il n'accorda aucune attention. Un éclair puis la pluie. L'averse rude, grise rendit le panorama plus flou. Au loin le contour des immeubles perdit de sa précision. Ranar s'affala plus en profondeur dans son fauteuil, l'esprit englué dans une brume éthylique, ses yeux hésitants voyageaient d'un écran de contrôle à l'autre.

La pièce baignait maintenant dans une lueur funéraire. Tout autour de lui, le silence. A l’extérieur, l'orage.

Un sifflement rauque le tira de sa torpeur. Il pivota. Une ombre, géante, se dressait devant lui. Il tomba de sa chaise, se releva aussitôt, se précipita chancelant vers un réduit qu'il eut du mal à ouvrir complétement. Il en retira un blaster si propre qu'il jurait avec le reste de la décoration décrépie de l'endroit. Il désengagea la sécurité, plus si sûr des gestes. Il leva la main, braquant son arme sur la silhouette ténébreuse. Cette dernière parla d'une voix sépulcrale aux tonalités mécaniques. Ranar respirait maintenant bruyamment, des gouttes de sueur perlaient le long de l'arête de son nez. Le cœur tambourinant dans son torse, douloureusement, il essaya de se calmer. Sans résultat.

L'ombre parla de nouveau de sa voix grave et sifflante, comme si l'air n'arrivait pas à sortir convenablement des poumons. Ranar n'entendit pas, son monde ne se résumait plus qu'aux battements sourds de son cœur. Les poings serrés sur la crosse de son pistolet, bras tendus droit devant lui, les muscles tétanisés par l'effort, transi de peur, stimulé par elle, Ranar observa l'ombre:  en réalité, un homme vêtu d'une armure par dessus une combinaison d'un cuir épais, toutes deux d'un ébène intense, enveloppées dans une longue cape noire. Mais le zabrak fut surtout effrayé par le casque d'où s'échappait une respiration sonore, lourde, grave, comme hésitante. L'ombre posa une question d'une voix caverneuse et puissante malgré les filtres électroniques.

Ranar ne répondit pas. Il choisit l'option de faire feu. Trois fois. En fermant les yeux à chaque fois qu'il appuyait sur la détente. Les déflagrations s'étouffèrent dans le tonnerre sévissant au-dehors. Un bourdonnement entêtant emplit l'air. Ranar rouvrit les yeux. A temps pour voir une lame d'énergie vif d'or fondre sur lui.
Modifié en dernier par Tenebrae le Dim 22 Sep 2013 - 21:25, modifié 4 fois.
Tous mes textes passés, à présent et à venir sont dédiés à ma fille Sharleen.
Puisses-tu être heureuse où que tu sois désormais...
Tenebrae
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Messagepar Hiivsha » Dim 26 Mai 2013 - 21:48   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

La clé ou la clef sont deux écritures correctes... je me suis demandé aussi ce que voulait dire Nic... :neutre:

Lu.

Ah ben oui... il aurait pas dû tirer ! :paf:

Toujours somptueusement écrit... je suis quelque peu envieux de la richesse de ton vocabulaire.
Tu rends parfaitement bien l'ennui, le temps qui s'écoule au ralenti... on se croirait dans "coup de torchon" si tu connais le film... ou dans "il était une fois dans l'ouest"... :D

Du coup, même si tout ce chapitre n'a probablement rien à voir avec l'histoire hormis le fait d'évoquer le Temple - à moins que le pauvre zabrak ne survive à sa ténébreuse rencontre - c'est quand même un plaisir de le lire. :oui:



_____________________________

matinée de fatigue => dans le sens de "mélangé" prend un accent sur le "a" : "mâtinée"

de caisses grises de poussières => perso je laisserai "poussière" au singulier parce qu'il s'agit ici de "la poussière"... sauf si on veut mettre en évidence le fait qu'il y a plusieurs types de poussières, par ex. : de charbon, d'acier, de laine etc.

un félinx, oisif leva la tête et de ces yeux d’agate => ses (les siens) (je suppose ici que "félinx" est voulu par l'auteur ;) ) ... et je mettrais pas de virgule après "félinx"

vers la colonne d'insecte => insectes (on va supposer qu'il y en a plus de un) :wink:

le soleil pale => pâle

tout deux => tous deux
"Grevisse 2007, § 686 a : Dans la langue générale, on dit de préférence, avec tous et l'article défini, tous les deux, tous les trois, etc. [...].
§ 686 b : Dans la langue littéraire , on dit aussi tous deux, tous trois, un peu moins souvent tous quatre, rarement tous cinq ; au delà, le tour est exceptionnel."


les lettres d’or qui courraient => couraient

les détecteurs passifs n'avaient détectés => détecté

Ranar souffla d'exaspération. Cela ne méritait pas de la tirer de sa sieste => "le" me semble-t-il non ?

Il bailla en s'en décrocher la mâchoire. => à

se leva et se traina => se traîna

une petite fantaisie qu'il avait ramené du réfectoire => ramenée

Honteux, il souvint qu'il avait détourné => il se souvint

à en franchir le porte. => la

ou était ce simplement => était-ce

Au début bien sur => sûr

et d'autres plus bizarres en cape noires et armure écarlate => noire

tout ce qui avait un peu de valeur ou d'intérêts s'amoncelaient dans des entrepôts sous étroite surveillance. Ou croupissaient dans une quelconque décharge. => je mettrais "intérêt" au singulier parce que c'est "ce qui avait de l'intérêt" et "s'amoncelait" ainsi que "croupissait" au singulier parce que leur sujet est "tout". De même je ne casserais pas la phrase par un point avant un "ou" qui est un connecteur articulant les deux parties de la phrase.

Tant est si bien qu'à leur tour => Tant et si bien

Bien sur => sûr

Ranar me,tait => ??? mentait ?

que toutes ces demandes de mutations avaient été refusées. => ses ... et "mutation" à mon avis se met au singulier dans le sens où chaque demande ne concerne qu'une mutation. (enfin dans l'armée, c'est comme ça) :siffle:

alors qu'il montait dns le transport => y'a un petit "a" qui s'est fait la malle ! :ange:

de son crane => crâne

par un haussment d'épaule mental => un petit "e" s'est évadé... par ailleurs, ici, tu signifies qu'il ne hausse mentalement "qu'UNE seule" épaule et non pas les deux ce qui est pourtant plus fréquent... mais dans ce cas il faudrait un "s" à "épaules". ;)

plus si sur des gestes => sûr

des gouttes de sueurs => sueur (c'est LA sueur)

comme si l'air n'arrivait pas sortir convenablement => à sortir

Le poing serré sur la crosse de son pistolet, bras tendus droit devant lui => si c'est "LE poing serré" on s'attend à ce qu'il n'ait que "UN" bras "tendu" (au singulier)... si par contre il tend les DEUX bras (tendus) il devrait avoir "LES" poings serrés sur la crosse.

toute deux => toutes (toutes les deux)
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Messagepar Den » Lun 27 Mai 2013 - 11:54   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Cher Den, la voilà. J’espère qu'elle sera à la hauteur de vos attentes...
Chouette! Je lirai cela très bientôt! :)
"Vergere m'a appris à embrasser la douleur et à m'y soumettre. J'en ai fait une partie de moi-même, une partie que je ne pourrai ni combattre, ni nier." Jacen Solo
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Messagepar Tenebrae » Sam 01 Juin 2013 - 12:32   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Hiivsha a écrit:je suis quelque peu envieux de la richesse de ton vocabulaire.


C'est très gentil de ta part mais franchement tu n'as rien à envier. J'en suis à un bon tiers du tome 1 des "Aventures d'une jeune jedi", tu as un style agréable à lire, extrêmement fluide avec un vocabulaire suffisamment varié.
Même si je développerais plus volontiers sur ton topic, j'avoue que je suis très impressionné par ton sens de la narration. L'intrigue est bien menée ce qui fait de ce tome 1 un vrai "page-turner". Dés que j'ai terminé la lecture, je ferais une critique plus longue.

Hiivsha a écrit:Tu rends parfaitement bien l'ennui, le temps qui s'écoule au ralenti... on se croirait dans "coup de torchon" si tu connais le film... ou dans "il était une fois dans l'ouest"...


Encore une fois merci. C'est un peu trop quand même, non? Parce que me comparer à "coup de torchon" (je connais effectivement le film qui reste pour moi le meilleur de Tavernier) ou à "il était une fois dans l'ouest",... j'en reste sans voix :shock: (ou quand le smiley résume mieux une pensée que les mots :wink:)

Pour en revenir sur l'ennui, ce passage a été écrit alors que moi-même, je m'ennuyais fermement à mon travail. Je crois qu'un rat mort s’amusait plus que moi. J'étais le cadre de permanence pendant les vacances de ma boite. Le boulot était calme, il n'y avait tellement rien à faire que le peu de travail qui tombait, je me précipitais dessus et fatalement, au bout d'un moment, il n'y avait réellement plus rien à faire. Du coup, pour tromper l'ennui, je me suis mis à écrire pour passer le temps. Mais tellement imprégné de la torpeur ambiante, j'ai fini par retranscrire ce que je vivais.
L'écriture comme forme de catharsis en somme.

Quand j'ai entrepris "le Jedi Errant", j'ai repris ce chapitre pour le transformer en un truc plus starwarsien.
Ce chapitre devait être le prologue - d'où sa forme plus courte et l'impression qu'il ne se raccorde pas à ce qu'il le précède (mais vous verrez que je retombe sur mes pattes, enfin je crois).
Je voulais continuer sur ma lancée de ne jamais nommer Vader, d'en faire un spectre. De développer une autre manière de le décrire, moins en puissance, moins bourrin, plus mystérieux quoi. On verra si j'y parviens... Ou pas :sournois:

Pour info, je m'attaque à la remise en forme du prologue en espérant qu'il soit plus lisible (et donc ne pas faire fuir d’éventuels curieux) avant de poster le prochaine chapitre.

J'aurais besoin de vos avis:
Le Jedi Errant (Volume 1) a été conçu pour être en trois parties (de taille inégale). Je devrais peut-être le préciser et le mentionner en entête?
Tous mes textes passés, à présent et à venir sont dédiés à ma fille Sharleen.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Sam 01 Juin 2013 - 12:55   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

J'aurais besoin de vos avis:
Le Jedi Errant (Volume 1) a été conçu pour être en trois parties (de taille inégale). Je devrais peut-être le préciser et le mentionner en entête?


Comme tu veux, mais ce n'est pas forcément utile sachant qu'elles sont inégales :neutre:
"Ma chérie, ma chérie, je vis en toi ; et je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi." (Carmilla, Sheridan le Fanu)
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Messagepar Tenebrae » Sam 01 Juin 2013 - 13:12   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

C'est ce que je me disais.

Cela aura peut-être plus de sens une fois la fan-fic achevée... :neutre:

Sinon Mitth'raw Nuruodo (purée heureusement que le Ctrl-c/Ctrl-v existe! 8) ) as tu lu le chapitre 1 ? Qu'en as tu pensé?
Modifié en dernier par Tenebrae le Sam 01 Juin 2013 - 13:17, modifié 1 fois.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Sam 01 Juin 2013 - 13:15   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Oups, j'avais oublié ! Je vais le faire :oops:
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Messagepar Tenebrae » Sam 01 Juin 2013 - 13:32   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Mais rien ne t'y oblige :D :wink:
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Messagepar Den » Sam 01 Juin 2013 - 15:10   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Sinon Mitth'raw Nuruodo (purée heureusement que le Ctrl-c/Ctrl-v existe! )
Appelle-le Mitth, ce sera plus simple! :lol:
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Messagepar Tenebrae » Sam 01 Juin 2013 - 15:20   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Den a écrit:Appelle-le Mitth, ce sera plus simple! :lol:


Oh mais je ne n'oserais pas... :lol:
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Messagepar Red Monkey » Sam 01 Juin 2013 - 15:25   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Appelles le Thrawn. :siffle:
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Dim 02 Juin 2013 - 13:18   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

C'est lu. Hmmm, je suis content de voir que les paragraphes sont moins cubiques, mais j'ai trouvé que le style était, comment dire ? Inutilement ampoulé. Il y a énormément d'incises et de rythmes ternaires pour finalement décrire, eh bien, pas grand chose, j'ai trouvé que ça en devenait un peu lourd :neutre: Non que je n'apprécie pas le style, mais je ne l'ai pas trouvé très adapté à ce passage.

une manière de hurlement plaintif, craintif.


Une manière ? Une manière est une façon d'agir, j'associe ce mot à une personne et à un verbe, moi. Non ?

– jedi peut-être


On écrit traditionnellement ce mot avec une majuscule uniquement :neutre:

Ranar répondit, fier, arrogant, jeune, récitant son matricule, que toutes les missions assignées par l'Empire étaient de nature glorieuses


Glorieuse, car il qualifie "nature" :wink:
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Messagepar Tenebrae » Dim 02 Juin 2013 - 14:08   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Mitth'raw Nuruodo a écrit:,mais j'ai trouvé que le style était, comment dire ? Inutilement ampoulé. Il y a énormément d'incises et de rythmes ternaires pour finalement décrire, eh bien, pas grand chose, j'ai trouvé que ça en devenait un peu lourd :neutre:

Le but était justement de décrire le vide de la vie de Ranar: Il ne se passe rien.
Après, je me suis peut-être laissé emporté.

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Non que je n'apprécie pas le style, mais je ne l'ai pas trouvé très adapté à ce passage.

Plus sobre alors.
Je me suis regardé écrire. C'est un défaut récurrent chez moi. Que j'essaye pourtant de refréner. Pas assez visiblement.

En conséquence de quoi, je vais retarder la publication du prochain chapitre afin d'alléger tout ça. Prendre un peu de recul sur mon style et laisser mijoter tout ça.

Un grand merci pour toutes ces remarques.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Dim 02 Juin 2013 - 14:14   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Le but était justement de décrire le vide de la vie de Ranar: Il ne se passe rien.
Après, je me suis peut-être laissé emporté.


Oui, j'imagine, mais utiliser un style très imposant pour décrire le vide, tu vois la contradiction :neutre: Donc oui, pour ma part, j'aurais préféré ce passage plus sobre.

Soit dit en passant, faut pas se gêner, tout le monde m'appelle Mitth' ^_^
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Messagepar Hiivsha » Dim 02 Juin 2013 - 14:43   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Mitth'raw Nuruodo a écrit:
une manière de hurlement plaintif, craintif.


Une manière ? Une manière est une façon d'agir, j'associe ce mot à une personne et à un verbe, moi. Non ?


Pas forcément. (Je me suis aussi posé la question). C'est utilisé ici au sens 4 de la définition ci-dessous, en synonyme de "espèce" ou "sorte" : "manière de hurlement" = "sorte de hurlement". C'est littéraire et peu usité de sens, mais pas incorrect.

manière n. f. I. 1. Façon, forme particulière sous laquelle une chose, une action se présente. ¶ C’est une manière de parler: ce sont des paroles qu’il ne faut pas prendre à la lettre. ¶ Il y a la manière: la façon de s’y prendre (avec tact, etc.) a son importance, pour parvenir à un résultat.
2. Façon de se comporter habituelle, propre à qqn.
3. Façon de composer, de s’exprimer propre à un artiste, un groupe d’artistes.
4. Litt. Espèce, sorte. «C’est une manière de bel esprit» (Molière).
5. GRAM Complément, adverbe de manière, qui indique comment est accomplie une action.
[...]





Mitth'raw Nuruodo a écrit:
Ranar répondit, fier, arrogant, jeune, récitant son matricule, que toutes les missions assignées par l'Empire étaient de nature glorieuses


Glorieuse, car il qualifie "nature" :wink:


Pas évident. Je me suis posé la question longuement et parcouru le net pour trancher. Or, "de nature" signifie aussi "par nature" par synonymie : "glorieuses" revient à dire que "les missions sont glorieuses de/par nature".

Je pense que les deux sont corrects suivant ce que veut dire l'auteur.
Modifié en dernier par Hiivsha le Dim 02 Juin 2013 - 14:43, modifié 1 fois.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Dim 02 Juin 2013 - 14:43   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

D'accord... Waw, ça, c'est le genre de trucs que je n'aurais jamais appris par moi-même :shock:
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Messagepar Tenebrae » Dim 02 Juin 2013 - 14:57   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Hiivsha a écrit:Pas forcément. (Je me suis aussi posé la question). C'est utilisé ici au sens 4 de la définition ci-dessous, en synonyme de "espèce" ou "sorte" : "manière de hurlement" = "sorte de hurlement". C'est littéraire et peu usité de sens, mais pas incorrect.

manière n. f. I. 1. Façon, forme particulière sous laquelle une chose, une action se présente. ¶ C’est une manière de parler: ce sont des paroles qu’il ne faut pas prendre à la lettre. ¶ Il y a la manière: la façon de s’y prendre (avec tact, etc.) a son importance, pour parvenir à un résultat.
2. Façon de se comporter habituelle, propre à qqn.
3. Façon de composer, de s’exprimer propre à un artiste, un groupe d’artistes.
4. Litt. Espèce, sorte. «C’est une manière de bel esprit» (Molière).
5. GRAM Complément, adverbe de manière, qui indique comment est accomplie une action.


Effectivement. Mais j'ai corrigé. Comme tu le dis c'est peu usité. Cela participe au coté "je me regarde écrire" qui a alourdi le chapitre. Voir ci dessous:

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Oui, j'imagine, mais utiliser un style très imposant pour décrire le vide, tu vois la contradiction :neutre: Donc oui, pour ma part, j'aurais préféré ce passage plus sobre.


Je vois la contradiction. De mon point de vue, c'était intéressant que la forme soit en opposition avec le fond. Je cherchais le contraste.
Mais, cela n'a pas fonctionné sur toi, qui aurait aimé une manière plus sobre, c'est donc que je me suis fourvoyé en route.

Ceci étant, je me rend compte qu'il est difficile de satisfaire tout le monde tout en gardant sa propre identité.
A force de vouloir plaire à tout prix, on affadit son style, il devient impersonnel.
Je vais chercher un juste milieu. On verra ce que cela donnera. J'ai pleinement confiance en vous pour émettre les critiques constructives qui m'amélioreront. C'est aussi pour ça que je suis là (qu'on est tous là).
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Dim 02 Juin 2013 - 14:59   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Ah oui, mais soyons clair, tout avis est personnel, hein, d'autant plus qu'il peut arriver qu'un même lecteur en change, donc on ne peut pas tenir compte de tout le monde, c'est sûr :transpire:
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Messagepar Tenebrae » Dim 02 Juin 2013 - 15:17   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Bien évidemment. :)
Mais tout avis, aussi versatile soit-il, est bon à prendre.
Tous mes textes passés, à présent et à venir sont dédiés à ma fille Sharleen.
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Messagepar Notsil » Mer 26 Juin 2013 - 14:53   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Lu aussi par ici :)

J'aime beaucoup la façon dont tu nous introduis Vador, il garde une belle aura mystérieuse en plus. Le petit impérial qui a perdu ses illusions de grandeur et qui s'ennuie est excellent dans sa description ^^

Par contre y'a un truc que j'ai pas pigé sur la toute fin.

Ranar avait fini son tour de garde.

La porte du turbolift s'ouvrit gracieusement. Ranar remercia ses dieux que l'ouverture des portes ne fit pas plus de bruit. Hier soir, ses voisins, une twi'lek aguichante sous ses rondeurs et un vieil humain, l'invitèrent à partager une bouteille de brandy corellien. Ce matin, il regrettait de s'être autant laissé aller. Il ponctua ses pensées par un haussement d'épaules mental et rejoignit son poste de travail.


Tu nous dis qu'il a fini son tour de garde, puis tu enchaines sur la porte du turbolift qui s'ouvre.
Logiquement, je me dis qu'il est en train de quitter les lieux, mais ensuite tu rebondis sur le "ce matin", alors que s'il a fini son tour de garde, on devrait plutôt être le soir.
(d'ailleurs si on parle de "hier soir", il ne vaudrait pas mieux dire "l'avaient invité" plutôt que " l'invitèrent" ? )
Du coup il s'agit en fait du lendemain ? Et du début d'une nouvelle journée que tu rends similaire à la précédente en réutilisant les mêmes phrases d'introduction ? (sur le moment je me suis demandé s'il n'y avait pas eu un bug sur un copier/coller ^^)

Et puis finalement l'orage éclate. Bon, ça peut être le lendemain aussi, certes, mais ça aurait aussi fait un joli point d'orgue pour la journée ennuyeuse ^^

Du coup l'apparition de Vador, c'est le soir, le matin, le même jour ou pas ? Ou la confusion est voulue ?

En tout cas, hâte de voir comment va se passer la suite.
"Qui se soumet n'est pas toujours faible." Kushiel.
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Messagepar Red Monkey » Ven 19 Juil 2013 - 21:02   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Lu. :jap:

Eh bien, c'est riche :shock:
C'est intéressant comme histoire en plus !
Ton prologue combat spatial, wouah ! Je vais m'inspirer de ça pour améliorer mon texte :oui:
Je vais suivre ça. A quand la suite ? ^^
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Messagepar Tenebrae » Dim 22 Sep 2013 - 19:46   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Bonjour à tous et à toutes !

Voilà plus de trois mois que je n'ai pas posté sur ce topic; je corrige le tir, ne serait-ce par respect et délicatesse envers tous ceux qui ont pris le temps de lire et commenter cette fan-fiction.

Tout d'abord, je tiens à remercier Notsil et Revan Bane pour leurs commentaires auxquels, je m'en excuse bien tardivement, je n'ai pas répondu.
J'en profite pour présenter à tous mes sincères excuses pour mon absence de réponse, pour avoir très certainement déçu les quelques lecteurs, pour ne pas avoir prévenu ou donner d'explications à ma défection temporaire.

Je vais rectifier cela. Il existe trois raisons à cet arrêt momentané: l'une est professionnelle, les deux autres étant d'ordre plus « artistiques ».

Sans entrer dans les détails, je suis responsable logistique chez un grossiste en papeterie et fournitures de bureau. La saison estivale est une période cruciale pour nous pour cause de Rentrée Scolaire. Une part non négligeable du CA annuel se joue durant l'été. Du coup pression commerciale énorme et des journées de travail chargées => démarrage 8h30 fin 20h30 + 2 heures de trajet au total aller-retour. Difficile pour moi de me dégager du temps libre, mes weekends se résumant à dodo/famille/dodo/amis/dodo.
Je n'irais pas plus loin sur ce point, je n'ai pas envie de me victimiser – d'autant qu'en dépit de la fatigue, j'ai adoré cette période – ou de me faire plaindre. Ce n'est pas là, le but recherché.

Le Jedi Errant est ma première expérience de publication et à dire vrai, elle s'est avérée être une expérience troublante.
Comme annoncé dans le premier post de ce sujet, jusqu'à présent, seuls mes proches (et encore pas tous) ainsi que quelques amis avaient lu mes écrits.
Les partager à des personnes que je ne connais pas est une expérience enrichissante bien évidement, que je ne regrette absolument pas mais elle revêt un caractère singulier. Même si, dans l'ensemble les avis ont été positifs, je n'ai pas pu empêcher de réfléchir à ce que j'écrivais. Est-ce si bien que cela ? Si cela plait, c'est que je dois donc continuer avec ce style, cet angle etc ? Ah ben non, là il n'y en un qui n'a pas aimé ce passage, faut que je change alors. D'accord mais changer quoi et comment ?
Au final, je me suis posé trop de questions. Malgré mes propres résolutions, j'ai fini par essayer de contenter tout le monde.
Mitth'raw Nuruodo a écrit:on ne peut pas tenir compte de tout le monde

Effectivement mais j'ai cédé. Je me suis mis à réécrire les chapitres suivants en essayant, par anticipation en plus (pour dire à quel point c'était idiot de ma part), de satisfaire toutes les sensibilités.
Prétentieux, impossible, incroyablement stupide...
Rien de ce que j'écrivais ne me plaisait. Puis, soudain, BOUM ! L'inspiration ? Morte. L'envie ? Envolée. Je me suis retrouvé paralysé, incapable d'écrire quoi que se soit. Même au boulot, je devais m'y reprendre à deux ou trois fois pour rédiger un mail.

J'ai alors eu une épiphanie en lisant une interview dans Bifrost (aucun lien de cause à effet cependant). Vouloir faire unanimité est illusoire (en dehors d'une arrogance folle). Les critiques, positives ou négatives, n'ont pas pour vocation de changer mais d'améliorer son écriture. Elles sont à intégrer, à digérer. Une fois compris cela, j'ai repris le chemin de l'écriture mais je devais faire face à un autre problème.

À force de réécriture, je m'étais perdu et j'ai dû recommencer à zéro ou presque. C'est-à-dire retrouver le propos initial, le sens premier, en bref, ce que je voulais raconter et exprimer dont il existe un cousinage d'esprit (mais pas dans le fond ni dans la forme) avec le One-shot La Part Des Rêves de Mitth'raw Nuruodo que je vous invite à lire ici parce qu'il est juste terrible (je posterais ma critique dans les jours qui viennent).

Donc voilà bonne nouvelle, la période forte est révolue, je suis actuellement en vacances donc libre de disposer d'un peu de temps pour moi, la suite arrivera courant de semaine. C'est une promesse.
Mais si vous préférez la jouer comme Saint-Thomas, je vous comprend et vous donne RDV jeudi au plus tard pour la publication du chapitre deux (si cela vous intéresse encore, je ne peux pas vous en vouloir du contraire).

Je terminerais en éclaircissant quelques points soulevés par Notsil.
Notsil a écrit:Tu nous dis qu'il a fini son tour de garde, puis tu enchaines sur la porte du turbolift qui s'ouvre.
Logiquement, je me dis qu'il est en train de quitter les lieux, mais ensuite tu rebondis sur le "ce matin", alors que s'il a fini son tour de garde, on devrait plutôt être le soir. Du coup il s'agit en fait du lendemain ?


Je pensais que c'était clair. Après relecture, il s’avère que pas tant que ça effectivement. J'ai fait une très légère modification d'ordre de mise en page afin d’instaurer une coupure temporelle. Dites si c'est plus clair.

Notsil a écrit: Et du début d'une nouvelle journée que tu rends similaire à la précédente en réutilisant les mêmes phrases d'introduction ?

C'est cela. C'est un effet de style (et une astuce de feignasse aussi j'avoue).

Notsil a écrit:Et puis finalement l'orage éclate. Bon, ça peut être le lendemain aussi, certes, mais ça aurait aussi fait un joli point d'orgue pour la journée ennuyeuse ^^

D'une certaine manière, oui mais le but symbolique de l'orage était aussi de le faire éclater le jour où Ranar rencontre Darth Vader, le jour où sa vie bascule.

Notsil a écrit:J'aime beaucoup la façon dont tu nous introduis Vador, il garde une belle aura mystérieuse en plus.

J'ai toujours adoré le personnage mais je n'ai jamais véritablement aimé la description et l'usage qu'on en faisait dans l'UE: un bourrin. L’objectif de cette FF est de redonner du lustre et du prestige à un personnage qui, depuis la prélogie, a revêtu des atours plus tragiques.
J’espère y réussir.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Dim 22 Sep 2013 - 21:11   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Je comprends très bien qu'on puisse se perdre complètement par exigence... Pour ma part, ce n'est pas tellement par anticipation des avis des autres, plutôt parce que même avec moi-même, je suis un lecteur au regard acéré :D Je cherche toujours un fil rouge pour mon chapitre, et si je n'en trouve pas, si j'ai l'impression d'écrire en pilotage automatique au lieu d'avoir un truc qui me maintienne vraiment dedans, eh ben, je bloque, ça peut durer longtemps pour pas grand chose :neutre: Surtout qu'à force, on se décourage, du coup faut se remettre dedans après...

Allez, c'est prometteur, alors on veut voir la suite :)

ce que je voulais raconter et exprimer dont il existe un cousinage d'esprit (mais pas dans le fond ni dans la forme) avec le One-shot La Part Des Rêves de Mitth'raw Nuruodo que je vous invite à lire ici parce qu'il est juste terrible (je posterais ma critique dans les jours qui viennent).


Wow :oops: :jap:
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Messagepar Tenebrae » Lun 23 Sep 2013 - 11:18   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Je comprends très bien qu'on puisse se perdre complètement par exigence... Pour ma part, ce n'est pas tellement par anticipation des avis des autres, plutôt parce que même avec moi-même, je suis un lecteur au regard acéré

Je suis plutôt d'accord avec toi. D'ordinaire, c'est même ce qui m’arrive le plus souvent d'où une certaine lenteur à écrire d'autant plus que moi, je n'écris presque rien directement sous Word; j'ai toujours une version manuscrite (sauf pour le Jedi Errant qui est une première aussi à ce niveau là).
Seulement, cette fois-ci, ayant de vrais lecteurs, j'ai eu cette exigence aussi en pensant avant tout à eux et plus tellement à mon propre plaisir.

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Surtout qu'à force, on se décourage, du coup faut se remettre dedans après...

Claro... C'est parfois très chaud et long avant de pouvoir reprendre. Des fois, il suffit d'attendre un déclic. Déclic qui peut d'ailleurs venir en écrivant tout à fait autre chose. Dans mon cas, bien qu'en restant l'univers Star wars, ce fut un court texte pour le recueil Star Wars et l'épouvante. Pour les curieux à lire en cliquant sur ce lien.

Pour ce qui est de la Part des Rêves, il n'y a pas de quoi. C'est mérité. Sincèrement mérité. Aucunes flagorneries de ma part. Depuis que je suis SWU - c'est-à-dire depuis quasiment sa création même si mon inscription est très récente - j'ai toujours considéré la section FF comme de haute tenue par rapport à d'autres sites. Les récits de Kano et Darkwilliam, à l'époque, m'avaient bluffé et me plaisaient plus que les romans officiels par leurs exigences littéraires et leur inventivité.
Pourtant, je ne pensais pas trouvé un auteur avec une telle maîtrise de son style, de la narration (point commun que tu partage avec Hiivsha). Je ne sais plus qui dans un sujet te qualifiait, avec Jagen je crois, de plus grand styliste du forum. C'est extrêmement vrai. Il existe beaucoup d’auteurs de talents ici, certains avec un vrai sense of wonder (qui manquent tant aux écrits pro estampillés SW si on demande mon avis) mais ce que j'admire tant chez toi, c'est l’adéquation - parfois trop souvent noyée sous les effets de styles peut-être - entre ton style riche et l'histoire raconté.
Si j'osais une comparaison forcément foireuse parce que c'est toujours foireux ce type d’exercice, il y un peu de Lucius Shepard en toi (le coté hard science en moins cependant).

Mitth'raw Nuruodo a écrit: alors on veut voir la suite

C'est en cours. Je finalise et j'avance plus vite que prévu donc... :wink:
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Messagepar Tenebrae » Jeu 26 Sep 2013 - 19:54   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Malgré quelques déboires dus à un PC récalcitrant, mais bel et bien jeudi comme promis plus haut, voici la suite !
En espérant qu'elle vous plaira autant qu'elle a été dure à écrire pour moi.


Chapitre 2


Il était assis. Silencieux. Coruscant, la planète-cité, s'étendait devant son regard froid. Elle était pareille à lui, recouverte d'une carapace de métal morte, dissimulant peine sourde et rampante, rage lourde et bouillonnante.
La chambre du Conseil Jedi où il avait trouvé un pathétique refuge résonnait de sa respiration caverneuse aux échos de métal sifflant à travers un imposant masque noir, son nouveau visage. Un visage inquiétant, agressif, inhumain. Car en dessous, il n'y avait plus que peine et rage. A travers ce visage, il voyait le monde alentour se teinter d'un rouge sang.
Était-ce un simple effet des lentilles ou ne voyait-il plus là que les traces de son passage en ces lieux ? Traces de sa violence, de sa colère, de sa perdition? Ici, dans cette salle, il avait abattu l'innocence. Abandonné ses croyances. Oublié ce qu'il était. Au nom de l'amour. De cet amour égoïste, poison dans les veines, dont il avait compris, bien trop tard, la nature vénéneuse et corruptrice. Ce sentiment dont l'ami à la figure paternelle s'était servi pour le retourner, le trahir. La tromperie pouvait revêtir de nombreux masques. Retors, on s'était dissimulé sous celui de la vertu. Il y avait succombé. Il l'avait choisi. Conscient du gouffre. Il a regardé l'abime. Pour mieux s'y abandonner.
Parce que la douleur aurait été trop forte. Parce qu'il serait devenu fou devant le chagrin. Parce qu'il ne pouvait y faire face.
A son tour, il revêtait un masque. Mais nulle hypocrisie. Ce nouveau visage insensible, dur devenait sa vérité. L'unique réalité. Il n'était plus que ça. Il ne devait être plus que cela : une machine qui s'était rêvé homme.
Il resta assis. Silencieux. L'univers n'avait plus d'autres sons que son souffle étouffé et grave. Un univers désormais difforme, étrange, inaccessible derrière l'armure dont il était devenu le prisonnier consentant.
« NON ! » rugit en son for intérieur une voix éraillée, faible, comme issue d'une époque révolu. La sienne. Elle sonnait étrangement fausse à ses oreilles. Tout ce qu'il percevait de son corps sonnait faux.
Une dernière fois avant de se retirer du monde, une dernière fois avant de rejoindre pleinement les froides abysses de son armure, il voulait gouter cette réalité chaude, enivrante dont il avait fait le choix de se couper. D'un geste sûr, il entreprit de lever le voile de sa propre honte, d'enlever le masque.
Face à lui, trop apeuré pour entreprendre le moindre mouvement, un Zabrak le regardait fixement.

*
**

Ranar observait ce qu'il avait compris être un cyborg. L'homme machine était immobile. Terrifiant. Fascinant.
L'odeur acre de son urine empestait l'air que Ranar respirait péniblement, doucement, par crainte de déranger l'ombre mécanique. En des gestes précautionneux, prudents, il se redressa contre le mur. Devant lui, la créature cybernétique, était assise dans un fauteuil aux velours anciens et usés, perdu au milieu d'autres tout autant défraichis, sentant le moisi, le renfermé et la mort. Le Zabrak se rendit compte alors où il se trouvait.
La compréhension vint avec des relents d'angoisse. Depuis sa prise de fonctions, il n'avait mis les pieds dans la chambre du conseil qu'une seule fois, se jurant de jamais y revenir. Il y régnait plus qu'ailleurs dans le Temple Jedi une atmosphère délétère, épaisse et poisseuse. Ici de jeunes enfants avait trouvé la mort. Leurs cris de détresse, leurs terreurs éternelles suintaient littéralement des murs.
Ranar tressaillit. L'estomac au bord des lèvres, se retenant pour ne pas vomir, le jeune Zabrak souhaitait se lever pour fuir, en courant et hurlant si possible, loin de ces lieux maudits, loin du cyborg. Qu'il ne quittait pas pourtant des yeux, comme paralysé en un mélange d'horreur et d'admiration.

Depuis combien de temps était-il là ? Toute notion de temps s'était envolé depuis sa rencontre avec le monstre.
Les évènements dansaient, brouillés dans sa tête. Les souvenirs diffus peinaient à se rassembler pour lui donner une peinture correcte des heures - des jours ?- passées.
Il se souvenait de la lame d'énergie filant à vive allure vers son cou. Il se rappelait le cri strident, plaintif qui naquit au creux de sa gorge pour mourir sur ses lèvres tandis qu'il s'effondrait - ou s'évanouissait. Le bourdonnement tranchant de l'épée passant au dessus de sa tête, arrachant au passage une de ses cornes. L'odeur de l'os brûlé était vive dans sa mémoire. Plus claire encore que la douleur.
Il se souvenait de l'ombre qui se penchait vers lui. Il se voyait être soulevé par des bras puissants, féroces et invisibles .Il se rappelait, sans honte, avoir imploré et d'avoir senti ses sphincters lâcher prise lorsque la pointe grésillante du sabre-laser se dressa devant son visage.
Il tomba sur la sol, lourdement tandis que l'homme engoncé dans son armure cybernétique relâcha son étreinte invisible, surnaturelle. De sa voix profonde et rauque, elle lui intima de le suivre. Ranar le fit docilement, perdu dans une brume de terreur et d'incompréhension, bien peu soulagé, en vérité, d'être encore en vie tant la suite promettait d'être plus horrible encore. Mais, comme pour le reste de son existence passée, Ranar ne fit preuve d'aucune volonté.
Avec plus de précision que tout le reste, Ranar se souvenait du cyborg, géant de ténèbres marchant loin devant lui, sous les lueurs éthérées de l'orage finissant, et de l'étrange procession silencieuse de droïdes-souris qui lui emboîtèrent le pas, soumises. Bientôt, Ranar déambula dans un océan de ce que le Temple comptait de ces petites machines d'ordinaire grouillantes, agaçantes et maintenant muettes, patientes.

Le cyborg esquissa un mouvement à la périphérie du champ de vision de Ranar et ramena ce dernier à la réalité du présent. Le Zabrak se tourna vivement, plus vivement qu'il aurait dû car une douleur intense lui vrilla les tempes. Mais il ne s'attarda pas sur cette souffrance car quelque chose de plus important se produisait.
Le cyborg enlevait son masque. Dans un chuintement sinistre, il se révélait à lui.

**


L'herbe humide sous ses pas lourds crisse. Maître d'un corps qui ne lui appartient plus, il court. L'air, chargé de fragrances sucrées, peine à se frayer un chemin jusqu'à ses poumons. Il a mal. Il aura toujours mal. La souffrance de ses membres qui ne sont pas les siens l'engourdit. Mais il continue sa course pénible. Des branches fouettent son visage désormais de métal. Au loin, il perçoit des bruits d'explosion, des cris qui lui parviennent étouffés, assourdis. Il n'en a cure. Une seule pensée motive ses gestes malhabiles: la retrouver. La revoir. La toucher. Parce qu'il ne croit pas aux paroles affolées qu'il vient de soutirer, brutal.
Il débouche sur une esplanade. Encore resplendissante quelques heures auparavant. En ruines désormais. Une foule paniquée se débat en tout sens. En sa mémoire troublée, il a un vague souvenir d'échos d'une reine assassinée. Il n'en a cure. Il voit le pont. Au bout, un dôme lugubre. Elle est là-bas.
Les pierres humides claquent sous ses pas maladroits. Derrière lui, il le sait, les troupes impériales - les séide de l'Empire qu'il a contribué à faire naître des cendres d'une République honnie - réprime le peuple de sa bien-aimée. Il n'en a plus si cure. Tout ceci est de sa faute. Mais depuis son arrivée furtive sur la planète, aux souvenirs si doux de badinages dans les prés, c'est un homme – une manière d'homme – obsédé. Obsédé par ce qu'il sait, qu'il n'accepte pas.
Il est là debout dans l'entrée sombre. Devant lui, ce qu'il ne croyait pas. Il s'approche lentement, pris de vertiges, de la sépulture. Des larmes qui ne pourront plus couler montent à ses yeux arides. Il la voit au-delà de la sculpture qui ne rend pas honneur à sa beauté. D'une main gantée d'un cuir noir et épais, il touche tendrement la joue de pierre. Il ne sent rien sous ses doigts mécaniques. Elle est froide.
Puis vient la tristesse amère suivie de la haine acide. Il hurle. Son désespoir. Sa perte. Sa faute.


Il est pris d'une soudaine quinte de toux. Sèche. Violente. Il retourna à une autre réalité, tout aussi concrète, tout aussi triste. L'air, brûlant dans ses poumons, lui échappait en un sifflement. Respirer devint plus douloureux encore. Il suffoquait.

Celui qui n'était plus vraiment un homme s’ouvrit alors au chant du cosmos qui l’accompagnait chaque jour, à chacun de ses gestes. Il s’en imprégna, goûtant chaque subtile variation dans sa musique, mêlant ses propres notes à la partition céleste. Le bruit de fond de l’univers se déversa en lui. Il balaya le spectre de ses couleurs, ne cessant d’en découvrir de nouvelles. Ses sens s’aiguisèrent, sa perception s’affina et bientôt, il vit les contours lumineux de toutes choses sur Coruscant: du plus petit ver creusant un mince sillon dans la fange boueuse des bas-fonds jusqu’aux lignes électromagnétiques des vaisseaux naviguant loin au-dessus de la planète.
Il en perçut aussi les abîmes. Au cœur de ses profondeurs, il apercevait une lueur noire, vibrante, grondante. Il plongea dans ses abysses visqueux. La lueur l'enivra de son venin. Il l'agrippa, fit corps avec elle. L'homme prisonnier dans son armure cybernétique s'accrocha à ce terrible sentiment. Un phare le guidant sur une mer sombre et agitée. Il savait que ce phare était trompeur, sa lumière factice. Il avait pleinement conscience jusqu'où cela le mènerait. Là au pied du phare, des récifs acérés, impatients. Dans sa tête, résonna un rire hystérique. Il la vit alors. La cible. L'objet de ses tourments «Vengeance, vengeance !»
Ces mots roulèrent et roulèrent encore dans son esprit. Il n'y eut bientôt plus que ça. Une mélodie funèbre, entêtante. Qui enflait comme des nuages ombrageux avant la tempête.
Il en tira une énergie renouvelée qui inonda chaque particule de son être. Les brûlures sur sa peau devinrent moins intenses. Les muscles endoloris retrouvèrent de leur tonicité. L'air se fit moins pénible à avaler.

Pour le cyborg qu'il était devenu, caresser la trace boursouflée de la brûlure qui courait le long de son crâne avec des doigts artificiels était une bien étrange chose.
Était-il sûr de ce qu'il ressentait ? D'où lui venait cette sensation ? De la main mécanique ? Ou de la cicatrice ? Peut-être n'était-ce simplement ni l'un ni l'autre? Un fugitif souvenir de ce qu'était le sens du toucher. La mémoire de la chair abîmée, pourrissant vaisseau de sa déchéance. Un fragment de mémoire qui resurgissait tel les sensations de membres fantômes qu'expérimentaient les amputés. N'en était-il pas un après tout ? Son existence même, là en cet instant, était-elle une sensation de membre fantôme ? Pouvait-il se résumer à ce corps meurtri, faible, maintenu en vie par de lourdes et bruyantes prothèses synthétiques ? Une coquille vide, flétrie devenue refuge de réminiscences de sa vie? Ce qu'il éprouvait était réel. Une telle douleur ne pouvait rien être d'autre. La souffrance qui rayonnait dans tout son être blessé, aux racines profondes descendant jusqu'au fond de son cœur, voilà où résidait sa réalité. Nulle part ailleurs. Il devait s'en servir. S'y renforcer. Aucune autre option pour lui. Car le choix, il l'avait fait depuis bien longtemps, dans ce bureau pourpre.
Maintenant, il ne serait plus l'instrument, la marionnette consciente de sa manipulation et qui s'y complaît. Il était maître de son destin. Maître du châtiment. Demain, il tuerait Palpatine. La mission accomplie, il pourrait mourir à son tour. Et la rejoindre, elle, dans le silence éternel.

Il toussa une nouvelle fois. La quinte, plus grasse, le secoua. Son casque roula, dans un cliquetis morbide jusqu'aux pieds du Zabrak dont il avait fini par oublier l'existence.

*
**


Pétrifié, Ranar regarda le casque, si noir qu'il paraissait sculpté dans l'obsidienne la plus pure, rouler jusqu'à ses pieds. Il croisa le regard du cyborg au visage ravagé de brûlures. Il frissonna en s'apercevant qu'il n'y décela qu'une mélancolie teintée de fureur. Bizarrement, cela le toucha. Le monstre assoiffé de sang qu'il s'était figuré n'avait pas les yeux emplis d'éclairs rageurs. Sous le masque ténébreux se cachait une pathétique créature, plus morte que vivante. Un fugace instant, où il s'étonna de sa propre vigueur, il envisagea la fuite comme une option désormais possible. Son geôlier n'était qu'un humain à l'aspect pitoyable, abjectement mutilé. Avec des pouvoirs de Jedi rajoutât-il mentalement et de se raviser de tout tentative forcément vouée à l'échec. Encore une fois à l'image de sa vie. Pitoyable. Au final, peut-être pas si dissemblable du cyborg abîmé.
Tout autour de lui, les droïdes-souris s'égaillèrent, toujours plongées dans leur mutisme respectueusement religieux; Ranar ne qualifiait pas ce silence autrement, aussi bizarre et incongru que cela paraissait. L'homme-machine l'observa un instant, comme curieux, surpris de sa présence. Puis se redressa de toute sa taille, majestueux dans sa fragilité. D'un pas lent et mal-assuré, il s'avança, la respiration hésitante, presque chevrotante. Pour Ranar, cette respiration difficile, si funeste quelques secondes auparavant, n'évoquait plus qu'une forme de lassitude qui éveilla en lui de la pitié. Quelque chose enfla dans le cœur de Ranar.

Le cyborg toussa. Encore et encore. Il chancela. Mit un genou à terre. Puis l'autre. Tendant les bras vers le casque. L'appelant. L'implorant. Ce dernier frémit, ne bougea pas.
Ranar se leva, ramassant le casque. Le masque, le salut du monstre, blafard sous le ciel gris. Ranar comprit que son calvaire pouvait perdre fin, ici et maintenant. Le Zabrak, fatigué, harassé de peur, portait entre ces mains moites la clef de sa survie, la clef qui mettrait fin à ses vexations. Entre ses doigts bouffis de fainéantise, il tenait la solution aux humiliations passées et lui redonnerait la place qu'il méritait pour tous les efforts consentis à la gloire de l'Empire. Enivré, il goûta, savoura cette puissance soudaine, peut-être éphémère. Il huma l'air de la victoire, de la vie et de la mort.
Ce qui enflait en son for intérieur se révéla. Le Zabrak, petit fonctionnaire insignifiant, satisfait de l'ignominie dans laquelle il s'était vautré, venait de faire un choix. Il venait de mûrir.
Il tendit le casque au cyborg.

*
**


Une nouvelle fois, la Force l'avait abandonné. Furieuse de son arrogance.
Suffoquant comme un poisson hors de l'eau, au bord de l'asphyxie, il avait présumé de son habileté à survivre sans l'appareillage qui handicapait chacun de ses mouvements mais pourtant si vital.
Il chancela, toussant à s'en arracher les poumons. Sentit son corps le trahir. Vidé de l'énergie obscure qui lui avait donné l'illusion d'une puissance retrouvée, il plia un genou au sol, se maudissant de sa faiblesse. Rageant d'échouer si prés de son but.
Incapable de faire le moindre geste sans provoquer des douleurs à lui faire pousser des cris d'agonie, il regarda le Zabrak s'approprier le casque salvateur.
La colère monta en lui, renouvelée, ultime sursaut. Une voix féminine qu'il ne reconnut pas susurra des paroles apaisées à ses oreilles. A peine un murmure porté par le vent. « Il y a du bon en ce monde, Anakin » C'était la même tendre voix de tantôt lorsque il avait épargné le Zabrak, sans trop savoir pourquoi. Il finit par reconnaître la voix, elle provoqua chagrin en son cœur. La blessure sanglante qui y béait s'ouvra encore plus.
Stupéfait, il regarda le Zabrak lui tendre le casque.
À regret, il le porta à son visage, effaçant l'image évanescente de Padmé, acceptant sa pénitence. Car son nom était...

*
**


Ranar attendit. Le cyborg remettait en place son casque.
Mû par une subite impulsion, le Zabrak lui demanda son nom.
L'ombre lui répondit de sa voix grave, puissante, inflexible:
« Darth Vader »

A suivre


Petit teasing pour la suite qui viendra dès ce dimanche (si mon ordi ne plante pas encore). Nous quitterons notre duo pour retrouver dans ces basses œuvres un personnage qui ne s’attend pas à ce qui va lui tomber dessus... :wink:
Modifié en dernier par Tenebrae le Ven 27 Sep 2013 - 18:36, modifié 2 fois.
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Messagepar Red Monkey » Jeu 26 Sep 2013 - 21:02   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

:shock: Quelle écriture !
Je suis fan ! 8)
Franchement, c'est super :oui:
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Messagepar Tenebrae » Ven 27 Sep 2013 - 0:19   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Revan Bane a écrit::shock: Quelle écriture !

Merci. :oops:
Mais, tu le sais aussi bien que moi, vu que tu écris toi aussi, c'est du travail...

Revan Bane a écrit:Je suis fan ! 8)

Alors je te vois dimanche pour la suite :wink:
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Messagepar Sol » Ven 27 Sep 2013 - 7:50   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Je viens juste de survoler ton texte (je prendrai le temps de le lire), mais déjà, comme les autres, je peux dire que c'est vraiment bien écrit ! J'ai parcouru la fin du chapitre ci-dessus, et ta description de Vader vu par Ranar (cet instant où il "s'étonne" de la propre vigueur de son corps par rapport à celui de Vader) est très réussie ! Bravo ! :oui:
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Messagepar Tenebrae » Ven 27 Sep 2013 - 11:44   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Bien le bonjour Sol!

Je te remercie. En espérant que ta lecture te soit plaisante. J'attends avec impatience ton retour :)
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Ven 27 Sep 2013 - 17:10   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Étrangement, j'ai de plus en plus l'impression que le style prime sur l'histoire, ici, comme si tu t'efforçais de décrire le plus précisément et le plus originalement possible quelque chose de préexistant ; c'est bien fait, on sent le travail, mais j'espère que tout ne sera pas aussi sur-écrit, si tu vois ce que je veux dire, ça finirait par devenir lourd. Concernant l'écriture, justement, on distingue trois styles différents : il y a comme auparavant des phrases longues et linéaires, d'autres longues coupées par des incises, et des phrases très courtes. Les trois sont manifestement maîtrisées, mais c'est un peu déconcertant de sauter de l'un à l'autre sans que ce qui est décrit ne change fondamentalement. Maintenant, on veut voir la suite, ça devrait être bien s'il y a un travail d'écriture aussi bien assuré :)

J'ai surtout relevé des mots manquants :

Elle était pareil à lui


Pareille.

recouverte d'une carapace de métal morte


Il m'a bien fallu deux minutes pour comprendre que "morte" qualifie "carapace" et non "métal", tu ne préfères pas morte carapace de métal ?

Depuis sa prise de fonctions, il avait mis les pieds dans la chambre du conseil qu'une seule fois, se jurant de jamais y revenir.


Il n'avait.

Les souvenirs diffus peinaient à se rassembler pour lui donner une peinture correcte des heure


Heures.

Ranar le fit docilement, perdu dans une brume de terreur et d'incompréhension, bien peu soulagé, en vérité, d'être encore envie


En vie :whistle:

des cris qui lui parviennent étouffé, assourdis


Étouffés.

Celui qui n'était plus vraiment un homme s’ouvrit alors au chant du cosmos qui l’accompagnait chaque jour, à chacun de ses gestes. Il s’en imprégna, goûtant chaque subtile variation dans sa musique, mêlant ses propres notes à la partition céleste. Le bruit de fond de l’univers se déversa en lui. Il balaya le spectre de ses couleurs, ne cessant d’en découvrir de nouvelles.


Euh... On commence par parler de chant et on débouche sur des couleurs ? Il plane un peu, là :paf:

Il avait pleinement conscience où cela le mènerait.


D'où cela le mènerait ?

Peut-être était-ce simplement ni l'un ni l'autre


N'était-ce.

Aucunes autres options pour lui.


Lorsqu'il n'y en a pas, c'est au singulier.

de tout tentative forcément vouées à l'échec.


Vouée.
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Messagepar Sol » Ven 27 Sep 2013 - 18:44   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Je n'ai encore fait que survoler le récit, mais déjà, ce Vador "humanisé" me plaît.
C'est Anakin qui n'est pas encore le Vador que nous connaîtrons plus tard. Il n'est prisonnier de son armure que depuis peu et toute sorte de sentiments le traverse. Colère, regrets, peur, ... et cet homme encore jeune mais brisé entame un combat perdu d'avance ... Une chose est sûre : personne ne voudrait être à sa place. Le voir dans les couloirs du temple jedi abandonné vous prend aux tripes.

:jap:
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Messagepar Tenebrae » Ven 27 Sep 2013 - 19:31   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Bonsoir Mitth, bonsoir Sol !

Tout d'abord, je vous remercie de votre lecture (et de l' œil acéré de Mitth qui a décelé fautes et autres coquilles).

Avant de répondre plus précisément à vos commentaires, je vais apporter quelques précisons sur certaines des remarques de Mitth.

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Il m'a bien fallu deux minutes pour comprendre que "morte" qualifie "carapace" et non "métal", tu ne préfères pas morte carapace de métal ?

C'est ainsi que je l'avais écrit au départ. Pour des raisons de sonorités, j'ai choisi de placer "morte" après bien que cela puisse induire en erreur. Je vais maintenir ce choix; si d'autres me font la remarque, j’effectuerais la modification.

Mitth'raw Nuruodo a écrit:
Tenebrae a écrit:Il avait pleinement conscience où cela le mènerait.

D'où cela le mènerait ?

J'ai modifié de cette façon: "Il avait pleinement conscience jusqu'où cela le mènerait."
C'est plus lisible et clair. Qu'en penses-tu ?

Mitth'raw Nuruodo a écrit:
Tenebrae a écrit:Celui qui n'était plus vraiment un homme s’ouvrit alors au chant du cosmos qui l’accompagnait chaque jour, à chacun de ses gestes. Il s’en imprégna, goûtant chaque subtile variation dans sa musique, mêlant ses propres notes à la partition céleste. Le bruit de fond de l’univers se déversa en lui. Il balaya le spectre de ses couleurs, ne cessant d’en découvrir de nouvelles.

Euh... On commence par parler de chant et on débouche sur des couleurs ? Il plane un peu, là :paf:

Mais c'est tout à fait ça ! Dans mon esprit, j'ai toujours vu la "communion" des Jedis avec la Force comme un trip hallucinogène. je trouve que c'est une bonne description pour un champ d’énergie universelle.
C'est tiré d'une vieille expérience personnelle où, après une opération, encore sous les effets des anesthésiants, mon père m'a fait écouté du Pink Floyd et je jurais voir la musique. C'était étrange et beau mais bien sur, tout à fait irréel.

Mitth'raw Nuruodo a écrit:j'ai de plus en plus l'impression que le style prime sur l'histoire

Sur ce passage, oui, c'est plus possible en effet. En réalité, c'est plus que possible, c'est voulu. Je m'explique : C'est un chapitre de "transition", de pause pour être plus précis avant de reprendre l'intrigue de la FF. J'ai en profité pour entrer dans le détail de la psychologie de Vader; de par mon attachement au personnage, j'ai souhaité que cela soit écrit de la meilleure façon possible quitte à tomber, comme tu le soulignes, dans le sur-écrit. J'ai quand même pris le risque parce que je pense que le perso, à ce moment précis de l'histoire, le méritait.

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Les trois sont manifestement maîtrisées, mais c'est un peu déconcertant de sauter de l'un à l'autre sans que ce qui est décrit ne change fondamentalement.

Crap ! J'avais justement alterné les styles pour que le ressenti de ces passages soient renforcés. Aurais-je loupé mon coup ?
Je suis peut-être laissé emporter et je n'ai plus fait attention... As-tu un passage à citer en exemple que je regarde ça plus posément maintenant que j'ai fini et retrouver le gout de l'écriture ?

Mitth'raw Nuruodo a écrit:j'espère que tout ne sera pas aussi sur-écrit

Non. Mon style reste fouillé, sur-travaillé mais je te rassure la suite sera plus fluide, plus "simple". J'ai dis ce que je voulais dire (en grande partie) sur Vader. Les prochains chapitres seront plus dans le style du prologue (pas forcément le suivant mais vous comprendrez en le lisant).

Sol a écrit:Je n'ai encore fait que survoler le récit, mais déjà, ce Vador "humanisé" me plaît.

Merci. En espérant qu'en lisant plus en profondeur, cela continuera à te plaire.

Sol a écrit:C'est Anakin qui n'est pas encore le Vador que nous connaîtrons plus tard.

Ou pas... :D

Sol a écrit:Le voir dans les couloirs du temple jedi abandonné vous prend aux tripes.

Ravi que cela te fasse cet effet-là.

See you soon Spaces Cow-Boys !
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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 27 Sep 2013 - 19:35   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Lu.

Bon, tout d'abord, je suis un grand partisan des Infinities et des uchronies en général, donc le principe me plaît d'emblée. :jap:

Venons-en à l'histoire.
Le Prologue est rondement mené, avec le personnage non-nommé mais reconnaissable entre mille.
Le deuxième protagoniste, le zabrak introduit au Chapitre 1, m'a l'air d'avoir du potentiel. Un opportuniste si vite déçu de l'Empire, mais qui lit la Tribune Impériale, je dis banco. :D
Pour le chapitre 2, comme Mitth, j'ai l'impression que le style prend plus d'importance, mais je mettrai un bémol à son avis : l'histoire est toujours présente, on sent pour de bon le basculement de Bronchite Chronique.
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Si j'ai bien compris, le point de rupture est la visite de Vador sur Naboo ? Dans L'Ascension de Dark Vador, il est précisé qu'il n'y mettra jamais les pieds, pas plus que sur Tatooine, pour éviter de se sentir affaibli par son passé.


Enfin bref, du très bon, j'espère que la suite sera tout autant réussie ! :cute:
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Ven 27 Sep 2013 - 19:41   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

J'ai modifié de cette façon: "Il avait pleinement conscience jusqu'où cela le mènerait."
C'est plus lisible et clair. Qu'en penses-tu ?


Je n'aime pas non plus, parce que le problème, c'est qu'on passe sans transition de "il avait conscience" à "jusqu'où", or "jusqu'où" ne complète pas conscience, c'est ce à quoi il s'applique, et on a conscience de quelque chose, on n'a pas conscience quelque chose :transpire:

Mais c'est tout à fait ça ! Dans mon esprit, j'ai toujours vu la "communion" des Jedis avec la Force comme un trip hallucinogène. je trouve que c'est une bonne description pour un champ d’énergie universelle.
C'est tiré d'une vieille expérience personnelle où, après une opération, encore sous les effets des anesthésiants, mon père m'a fait écouté du Pink Floyd et je jurais voir la musique. C'était étrange et beau mais bien sur, tout à fait irréel.


Oui, OK, je vois ! Je voulais être sûr que c'était volontaire.


Crap ! J'avais justement alterné les styles pour que le ressenti de ces passages soient renforcés. Aurais-je loupé mon coup ?
Je suis peut-être laissé emporter et je n'ai plus fait attention... As-tu un passage à citer en exemple que je regarde ça plus posément maintenant que j'ai fini et retrouver le gout de l'écriture ?


Là, par exemple, je trouve ça assez frappant :

Était-ce un simple effet des lentilles ou ne voyait-il plus là que les traces de son passage en ces lieux ? Traces de sa violence, de sa colère, de sa perdition? Ici, dans cette salle, il avait abattu l'innocence. Abandonné ses croyances. Oublié ce qu'il était. Au nom de l'amour. De cet amour égoïste, poison dans les veines, dont il avait compris, bien trop tard, la nature vénéneuse et corruptrice. Ce sentiment dont l'ami à la figure paternelle s'était servi pour le retourner, le trahir. La tromperie pouvait revêtir de nombreux masques. Retors, on s'était dissimulé sous celui de la vertu. Il y avait succombé. Il l'avait choisi. Conscient du gouffre. Il a regardé l'abime. Pour mieux s'y abandonner.


On a des phrases longues et et rythmées, et puis au milieu, du très court sans qu'on distingue vraiment pourquoi. Je précise que c'est le genre de choses qu'il ne me viendrait même pas à l'idée de relever avec un autre auteur^^

Non. Mon style reste fouillé, sur-travaillé mais je te rassure la suite sera plus fluide, plus "simple". J'ai dis ce que je voulais dire (en grande partie) sur Vader. Les prochains chapitres seront plus dans le style du prologue (pas forcément le suivant mais vous comprendrez en le lisant).


C'est tout à fait ce que j'espérais !
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Messagepar Tenebrae » Ven 27 Sep 2013 - 20:36   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Bonsoir Colonel Jagen!
On quitte sa passerelle ?
Cela fait plaisir de te voir par ici et de constater que cela te plaise.

Jagen Eripsa a écrit:Bon, tout d'abord, je suis un grand partisan des Infinities et des uchronies en général, donc le principe me plaît d'emblée.

Au vu de ta propre FF, le contraire m'aurait étonné. :wink: Tiens puisque je t'ai sous la main, j'en profite pour te poser une question à ce sujet-là. J'ai commencé à lire les chroniques avant de m'apercevoir qu'il existait une nouvelle version - je ne sais plus comment j'ai trouvé l’ancienne version d'ailleurs - du coup, j’arrête et je reprends sur la nouvelle ?

Jagen Eripsa a écrit:mais qui lit la Tribune Impériale, je dis banco.

Ben quand même, enfin quelqu'un a vu le clin d’œil ! :D

En tout cas, merci de m'avoir lu. :jap:

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Enfin bref, du très bon, j'espère que la suite sera tout autant réussie !

Je l’espère aussi. J'y travaille.

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Je n'aime pas non plus, parce que le problème, c'est qu'on passe sans transition de "il avait conscience" à "jusqu'où", or "jusqu'où" ne complète pas conscience, c'est ce à quoi il s'applique, et on a conscience de quelque chose, on n'a pas conscience quelque chose

Ah mais d'accord, j'ai compris. J'ai effectivement fait une faute. Il manque bel et bien un mot et ce, depuis le début! Il faut lire "Il avait pleinement conscience de jusqu'où cela le mènerait". Ce n'est pas super beau cependant. Soit je supprime complètement soit je rattache "il avait pleinement conscience" à la phrase d'avant en la modifiant pour incorporer cette notion...

Pour le passage que tu cites, je vais analyser ça. Là, comme ça, je ne vois pas trop le problème. Par exemple
il avait abattu l'innocence. Abandonné ses croyances. Oublié ce qu'il était. Au nom de l'amour.

La succession, hachée, était voulue. Chaque phrase étant un coup de poing accusateur. En tout cas, c'était l'effet recherché.
Mais je vais regarder ça ce week-end.

Mitth'raw Nuruodo a écrit:e précise que c'est le genre de choses qu'il ne me viendrait même pas à l'idée de relever avec un autre auteur^^

Ah ? C'est à dire ?

Je termine par en répondant au spoiler de Jagen.
Spoiler: Afficher
Jagen Eripsa a écrit:Si j'ai bien compris, le point de rupture est la visite de Vador sur Naboo ? Dans L'Ascension de Dark Vador, il est précisé qu'il n'y mettra jamais les pieds, pas plus que sur Tatooine, pour éviter de se sentir affaibli par son passé.

Alors oui et non. La visite de Vader sur Naboo est le moment où il se retourne définitivement contre Palpatine. Le point de rupture se situe juste avant mais cela sera exploré dans le prochain chapitre avant d'être complètement explicité dans le quatrième.
Tous mes textes passés, à présent et à venir sont dédiés à ma fille Sharleen.
Puisses-tu être heureuse où que tu sois désormais...
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Ven 27 Sep 2013 - 21:03   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

du coup, j’arrête et je reprends sur la nouvelle ?


Je vais répondre pour lui en tant que lecteur ayant essayé les deux : oui :D

La succession, hachée, était voulue. Chaque phrase étant un coup de poing accusateur. En tout cas, c'était l'effet recherché.
Mais je vais regarder ça ce week-end.


Eh bien, l'effet n'a pas fonctionné sur moi parce que j'avais du mal à me faire au changement de rythme à l'intérieur du même paragraphe, c'est peut-être un problème de découpage :neutre: Mais attention, ce n'est que mon ressenti, hein.

Ah ? C'est à dire ?


C'est à dire que comme le style est particulièrement soigné chez toi, je remarque des points auxquels je ne fais pas attention d'ordinaire :wink: Ma précision est plus ou moins proportionnelle à mon adhésion au style.
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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 27 Sep 2013 - 21:12   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Tenebrae a écrit:Bonsoir Colonel Jagen!
On quitte sa passerelle ?
Cela fait plaisir de te voir par ici et de constater que cela te plaise.


Comme j'avais du temps libre (Enfin ! :paf: ) et que je n'ai eu que des commentaires élogieux sur ton histoire, je me suis dit que ça serait un bon moment à passer, et c'était le cas. :)

Tenebrae a écrit:Tiens puisque je t'ai sous la main, j'en profite pour te poser une question à ce sujet-là. J'ai commencé à lire les chroniques avant de m'apercevoir qu'il existait une nouvelle version - je ne sais plus comment j'ai trouvé l’ancienne version d'ailleurs - du coup, j’arrête et je reprends sur la nouvelle ?


Il vaut mieux, oui. :transpire:
En fait, la première version était plus un coup d'essai, et c'est grâce aux nombreux commentaires que j'ai pu m'améliorer. A présent, le style est - je l'espère - mieux maîtrisée et l'histoire plus dense, tant et si bien que l'histoire a beaucoup changé. :cute:
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Messagepar dark alexiel » Dim 29 Sep 2013 - 14:11   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

salut Tenebrae,

Je viens de lire ton prologue et c'est l'éloge des autres forumeurs qui m'a poussé à lire ta fic :D
et je rejoint leur avis, c'est... très bien écris :oui:
Quel vocabulaire ! j'en ai pris en notes pour mes propres fics :D
Ton style est travaillé, et affirmé avec juste quelques petites faiblesse pas moment mais rien de grave, loin de là. C'est très agréable même si je préfère les styles plus direct.

Attention juste aux répétitions du mot "force" et "Force" lorsqu'il fit par atterrir sur le dock.

Quand à l'histoire, j'adore cette période, alors rien à dire ! :)

je lirai la suite plus tard

bonne continuation :wink:
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Messagepar Hiivsha » Dim 29 Sep 2013 - 16:19   Sujet: Re: Le Jedi Errant (Volume 1)

Toujours une très belle écriture proche de la poésie. Je maintiens : j'envie.

Par contre je ne suis pas très fan du style si court que les phrases n'ont même plus de verbe. Soit, c'est un style comme en poésie on se réfugiera derrière des licences poétiques qui justifient tout, mais là je trouve que c'est un peu trop. J'ai la même approche que Mitth concernant l'histoire. On sent ton attachement au personnage de Vador. Faudrait pas que ça fasse en soi tout un récit.

Ceci dit, j'ai quand même bien aimé ce passage car c'est bien décrit. J'espère qu'on va passer ensuite à l'histoire.
_____________

Elle sonnait étrangement fausse à ses oreilles. => faux (à l'instar de "ma guitare sonne faux". c'est l'expression : "sonner faux")

L'odeur acre => âcre (acre c'est 50 ares)

Devant lui, la créature cybernétique, était assise => deuxième virgule inutile

Ici de jeunes enfants avait trouvé la mort => avaient

loin du cyborg. Qu'il ne quittait pas pourtant des yeux => pourquoi ce point ???

Toute notion de temps s'était envolé => envolée

Il tomba sur la sol => le

tandis que l'homme engoncé dans son armure cybernétique relâcha son étreinte invisible, => relâchait

plus vivement qu'il aurait dû => n'aurait dû ? Non ?

Il est pris d'une soudaine quinte de toux. Sèche. Violente. Il retourna => confusion des temps ici, non ?

rajoutât-il => rajouta-t-il

les droïdes-souris s'égaillèrent, toujours plongées => droïde c'est masculin et ça s'impose sur le féminin de "souris", donc : plongés

si prés de son but => près
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