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[en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

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Messagepar AJ Crime » Sam 02 Fév 2008 - 16:39   Sujet: 

Hummm, j'avais pas pensé à opposer les jedi et les Bourtistes, puisque nous allons finir par avoir deux antagonistes qui se réclameront du Fluide et de la Force. Pour la fin du "premier jedi" je leur réserve une belle victoire donc pas d'affrontement tout de suite. Mais les choses pourraient se gâter dans le deuxième tome qui devrait les voir se déchirer, je ne vous dis pas encore sur quel sujet, certains en ont vu les prémices dans mes différentes scènes.
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Messagepar Minos » Dim 03 Fév 2008 - 12:20   Sujet: 

Lu ! Les choses continuent à se mettre en place, et toujours d'aussi belle manière : le Dictat contraint de trouver des alliés pour éradiquer les Bourtistes, et Lou qui réfléchit activement à poser les fondements de l'Ordre Jedi, dont on devine les prémices dans ses constatations et projections.
Bref, c'est toujours aussi bon !
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Messagepar Den » Dim 10 Fév 2008 - 12:13   Sujet: 

Et bien tout commence à se mettre en place d'un manière que j'envie! C'est trop bien écrit et j'avoue que ça colle vraiment avec l'univers! Le Dictat est cruel a souhait! Et on sent ce que les Bourtistes vont devenir! Lou, notre permier Jedi, se montre de plus en plus...Jedi et pose les prémices de l'Ordre tel qu'on le connait.
En résumé, c'est du grand art! toujours aussi captivant! :D
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Messagepar AJ Crime » Dim 10 Fév 2008 - 15:27   Sujet: 

Merci pour tous ces retours positifs mais je me demande de plus en plus si ça colle si bien avec l'univers SW. Je n'ai pas trouvé les même échos d'infos dans l'encyclo SWU et d'autres sources qui m'avaient servi de base. Bref, j'affronte quelques doutes, et même temps je me consacre beaucoup à mes autres projets ainsi, la prochaine scène devrait mettre du temps à éclore.

De plus, je devrais partir de façon imminente en Afrique dans un coin qui est en tête de toutes les actualités en ce moment alors je vais passer quelques temps sans ordinateurs et encore moins de connexions Internet. Je vais donc vous saluer bien bas et vous revoir dans quelques temps, jours, semaines... je ne sais pas. Mais le premier Jedi ne fait que commencer et ses petits frères s'étoffent petit à petit de nouvelles idées...
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Messagepar AJ Crime » Mer 16 Avr 2008 - 21:21   Sujet: 

Salut à tous,

Voilà une bien longue interruption. Je suis rentré hier de Dakar où je suis resté bien plus longtemps que prévu. J'avais dans l'idée d'écrire beaucoup de texte, j'ai surtout rattrapé mon retard de lecture. Puisque je ne peux faire cela qu'à l'étranger. J'ai tout de même trouvé le temps d'aligner quelques mots et pour mon retour sur SWU je vous posterais une petite scène.

Alors, où en étions-nous ?

Le Ladish, maître du Dictat, Carieda VIII, régnant sur la quasi majorité des planètes du noyau profond se trouve confronté au retour des colonies toujours plus nombreuses. En effet, depuis environ une dizaine d'année l'hyperdrive échappait au contrôle des armées du Dictat. Amenée par les Corelliens sur Coruscant, la technologie avait servi à unifier et pacifier le noyau en étant l'apanage des seules armées Dictatoriales. Comme toute grande découverte elle se répandait rendant le voyage spatial commercial public puis de flottilles privées quasi instantané. Le Ladish se retrouvait avec un empire en expansion, retrouvant les descendants des colonisateurs pleins d'idées nouvelles semant le trouble dans son empire bien établi.
Mais il manquait un évènement déclencheur. Et celui-ci vint sous la forme d'un rapport plutôt banal d'un groupe de scientifique qui avaient étudié la congrégation Bourtistes et leurs étranges pouvoirs qu'ils tiraient du Fluide. Le rapport échoua dans les mains du dauphin, Morieda Carieda, prétendant au rôle de Ladish, qui vit aussitôt une occasion de précipiter son ascension. Il fit modifier le rapport ajoutant une menace réelle de la part de ses pacifistes qui parcouraient le Dictat et les colonies en donnant de bons conseils et en désamorçant les conflits. Forçant les ressemblances avec les Rakatans, ajoutant une nuance de menace politique et le papier tomba sur le bureau de son père en proie à de nombreux soucis.
La réponse de ne fit pas attendre et le Ladish ordonna la destruction de l'ordre et l'anéantissement de tous ses représentants. Mais ils ne purent les tuer tous, les survivants se rassemblèrent sur Tython la planète mère. Dans leurs rangs beaucoup échafaudaient le plan de les voir résister aux purges que le Ladish leur imposait.
L'univers allait changer, la congrégation Bourtiste aussi, mais personne ne pouvait encore prédire dans quel sens. Le peuple se révoltait profitant de l’acte ignominieux de leurs gouvernants pour en rejeter le joue. Dans l’ombre, certains orchestrent les évènements espérant bien en tirer quelque pofit.


Place à la suite de l'histoire:



VII


L’équipe revenait de mission, fourbue, sale, quelques-uns blessés et un peu moins nombreux que quelques heures plus tôt lorsqu’ils avaient quitté leur repaire. Les hommes, presque tous humains et Corelliens, passèrent par l’armurerie pour se soulager de leur barda. Munitions, armes, sacs furent restitués rapidement pendant que l’équipe médicale, essentiellement des Dralls, venue à leur rencontre passait dans leurs rangs. Aussitôt, ils commencèrent à donner les premiers soins et à trier les blessés qui nécessiteraient des soins plus importants.

Les rebelles Corelliens s’organisaient en plusieurs QG presque tous identiques qui prenaient indifféremment en charge les troupes revenant d’opérations de harcèlement sur les armées du Dictat qui occupaient leur système. Les combattants n’auraient pas le loisir de prendre du repos, un débriefing suivrait de façon à préparer les futures attaques. Brain Fran rassembla les lieutenants qui l’accompagnaient pour rencontrer son état major. Ils remontèrent quelques coursives mal éclairées jusqu’à une salle décrépite. Tous se terraient dans des souterrains désaffectés, monnaie courante dans cette partie des colonies.

Les traits tirés, le visage couvert de noir de suie, les yeux de Brain brillaient encore malgré ses paupières lourdes de fatigue et ses yeux rougis par les fumées de poudre. Ils prirent place autour d’une table, retenant leurs soupirs de soulagement. Quelques minutes passèrent avant que deux Seloniens et deux humains, vêtus de tenues militaires, les rejoignent. Ils s’assirent en silence. Le plus grand des animaux à tête de fouine, aux grades de général rutilant, les questionna enfin :

- Nous déplorons les pertes dont vous faites état. La fatigue que nous lisons sur vos visages nous indispose mais nous devons absolument avoir votre rapport de mission afin de préparer au mieux les prochaines attaques.

Brain prit aussitôt la parole comme son rôle de chef d’équipe l’exigeait.

- Merci de vous inquiéter de la santé de mes hommes, il eut un petit sourire malheureux. Nous avons rencontré quelques patrouilles qui ne nous ont pas posé de véritable problème pour nous approcher du poste. Comparativement à la semaine passée les véhicules du Dictat étaient moins nombreux et leur caserne moins bien défendue. L’attaque s’est déroulée conformément aux plans, notre artillerie a fait des dégâts conséquents qui nous ont permis d’entrer dans l’enceinte. Nous aurions pu investir la place et la garder si nous avions eu des renforts suffisants.- Fran sortit un porte-documents pour le poser sur la table - Malgré tout j’ai rapporté des Holos, des datapads et de nombreuses datacards sur leurs transmissions et ordres de bataille. Cela vous assurera de nombreuses heures de travail et une moisson d’informations.
- Très bien, fit le général Sélonien. Vous n’êtes pas rentrés bredouille, tous les éléments concernant l’état des troupes du Dictat et leur déploiement intéresseront au plus haut point les cellules de programmation. De plus, nous améliorons chaque jour nos contacts avec les mouvements rebelles qui voient le jour un peu partout dans les colonies. Leur apporter des renseignements de valeur nous assure leur collaboration et prouve notre bonne fois à fédérer les guérillas éparpillées sur tant de monde.
- Parfait, fit Brain Fran. Dans quelques heures vous me ferez un topo sur les actions pro-Bourtistes avec qui nous sommes en contact. Les Dictats ont tenté de nous chahuter pendant notre trajet retour mais leurs forces d’interpositions semblaient trop légères. Contrairement aux annonces du gouverneur il n’y a pas eu de frappes depuis l’espace et les promesses de renforts du Ladish ont dû concerner ces autres secteurs en question.
- En effet, le dispositif du secteur Corellien s’allège petit à petit pour recentrer leurs activités vers Alderaan où les actes terroristes ont augmenté, en partie grâce à notre aide. Autant dire que l’administration se surprend à voir la douce planète bleue se soulever. Sans compter les Neimoidiens qui refusent de reprendre le commerce tant que la sécurité ne sera pas assurée à leur périphérie.
- Cela va sans dire, reprit l’un des Corelliens, que le Dictat va rapidement manquer d’un certain nombre de produits de première nécessité si Cato Neimoidia ne reprend pas rapidement l’approvisionnement par les routes commerciales qu’ils ont mises en place. Les rumeurs se répandent vite et les gouvernements du noyau commencent à élever la voix. Ce qui ne manquera pas d’augmenter la pression militaire dans les zones les plus virulentes. Le Ladish n’a pas fini de se creuser les méninges.
- Voilà qui arrange nos affaires, interrompit Brain. Mes hommes et moi allons nous reposer. Nous rediscuterons tactique lorsque vous aurez eu quelques heures supplémentaires pour y réfléchir et dépouiller les enregistrements. – Il se tourna vers les deux Seloniens – Trouvez-moi des informations sur les rebellions et les éventuels Bourtistes qui auraient rejoint le maquis.

Les Seloniens acquiescèrent prenant en compte les ordres de leur chef avant de se mettre au travail pour assurer les prochaines programmations de mission.


*******

L’Emissaire Tremteth savait que l’heure approchait. Seul dans la chambre que les dissidents lui allouaient avec bonté, il se prépara pour le chant du coucher alors qu’il venait de se lever. Cela n’avait rien d’incongru pour lui. Leur position à la surface d’Alderaan et le temps de rotation de la planète ne ressemblait en rien à New Plympto qu’il n’avait pas revu depuis bien longtemps. Réfugié sous terre, dans les temples labyrinthiques des Killiks disparus, son horloge biologique reprenait le rythme de son monde d’origine, cela lui convenait parfaitement.

Lorsque les troubles avaient éclaté, son fidèle Pawindé et lui se trouvaient en mission dans une province qui, après avoir subit la puissance destructrice d’ouragans, se retrouvait confrontée à d’importants problèmes sanitaires. Le gouvernement n’ayant pas réussi à obtenir du Dictat les aides nécessaires, les populations touchées et dans un grand dénuement manifestaient leur mécontentement. Le temple n’ayant pas d’Emissaire permanent, il s’était tout naturellement porté volontaire pour cette mission alliant diplomatie et humanitaire.

Tremteth commença à entonner le chant mélodique ancré dans ses gênes. Presque aussitôt, il ressentit l’arrivée de son Pawindé qui s’immobilisa poliment derrière la porte alors qu’il s’apprêtait à s’annoncer. Le jeune humain qui l’accompagnait partout depuis quelques années subissait de plein fouet les évènements qui les avaient forcés à trouver refuge auprès des pro-Bourtistes Alderaaniens. Depuis, ils naviguaient en eaux troubles, attendant patiemment que les choses se calment afin de quitter la planète. Malgré l’idéologie véhiculée par la congrégation, les défenseurs de leur cause bénéficiaient de leurs connaissances médicales, conseils tactiques et des qualités d’organisation dont ils faisaient preuve.

Le chant durait plusieurs minutes et Tremteth y mit une conviction qui s’affirmait un peu plus chaque jour. Bloqué dans la tourmente, le Nosaurien se faisait deux fois par jour la promesse qu’il reverrait New Plympto lorsque tout cela serait fini et qu’un nouveau Ladish régnerait sur le Dictat. Finissant sur les notes d’espoir de revoir l’astre du jour au chant du levé, il se redressa pour ouvrir la porte.

Un grand humain blond le regarda droit dans les yeux avec un petit sourire malheureux sur les lèvres. Le jeune homme, presque décharné, le dépassait de deux têtes, flottant dans la tenue militaire de prêt. Le Pawindé Ornick laissa échapper une moue crispée, contrit d’avoir ainsi dû attendre sur le pallier avec des informations importantes à donner. Il s’adressa à son Maître Emissaire en chuchotant presque.

- Il y a encore eu des combats dans les faubourgs d’Aldera. Nos hôtes m’ont confié que le temple avait été investi par les hommes du Ladish et nos amis emprisonnés ou massacrés. Ils savent aussi que la situation sur Corellia semble tourner à l’avantage des pro-Bourtistes qui comme ici multiplient les actions. Je ne peux que pleurer la perte d’autant de vies. Un effort de concentration et je sens le Fluide s’agiter des remous de leur disparition.
- Malheureusement, le temps de la résistance a sonné. Quelques pans du futur toujours en mouvement m’ont été dévoilés à la faveur de ma première contemplation. Ces hommes, leurs armes, leurs connaissances militaire et leur haine de notre ennemi commun devraient nous être utiles.
- La haine et le combat ne permettent pas d’arriver à ses fins. Les destructions engendrent la mort et la peine, nous ne pouvons construire sur de telles fondations.
- Oui, c’est ce que la congrégation nous apprend à tous. – La peau de l’émissaire se décala dans des tons verts plus foncés qu’à l’accoutumé – Notre survie dépendra de notre capacité à surmonter les épreuves guerrières que l’on nous impose. Le tyran à la tête du Dictat devra être renversé pour assurer notre pérennisation. Je ne connais pas les moyens, l’avenir est encore très flou. Mais nous lutterons pour notre survie ou mourrons tous.
- Les implications d’une telle vision sont incalculables, Maître. Il faudrait que les Bourtistes changent si vite, fassent table rase de toutes les règles pour quoi nous servons. Une telle évolution est-elle possible ?
- Elle est déjà en cours Prem. Elle est déjà en cours ! répéta l’Emissaire avec des accents d’introspection. C’est pour cela que nous devons aller voir nos hôtes de ce pas et les convaincre que la congrégation s’apprête à changer de ton. Ces gens combattent et risquent leur vie pour défendre nos valeurs. Il est temps qu’ils sachent que ce n’est pas en vain.



Et voilà, une petite scène de transition, la prochaine sera plus longue avec des évènements majeurs à la clé. J'attends vos critiques.
Modifié en dernier par AJ Crime le Mer 16 Avr 2008 - 22:24, modifié 1 fois.
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Messagepar Notsil » Mer 16 Avr 2008 - 21:55   Sujet: 

Un beau passage de transition !

Peu de fautes sur ce coup là, les voilà :

Les hommes, presque tous humains et Corelliens, passèrent par l’armurie

->armurerie

notre artillerie a fait des dégâts conséquents qui nous ont permit d’entrer

->ont permis

des datapad et de nombreuses datacard sur leurs transmissions

->datapads et datacard(e)s ? j'avoue que je ne sais pas trop sur ce coup

prouve notre bonne fois à fédérer les guerrias éparpillées

->guérillas

qu’il reverrait New Plympto lorsque tout cela serrait fini

->serait

Très sympa de retrouver nos Bourtistes en tout cas, vivement la suite ^^
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Messagepar AJ Crime » Mer 16 Avr 2008 - 22:19   Sujet: 

Normal que tu n'en trouves pas beaucoup, c'est très court et en plus tu les as déjà corrigées hormi quelques passages rajoutés.... merci Notsil, je corrige tout cela tout de suite....
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Messagepar Den » Jeu 17 Avr 2008 - 10:53   Sujet: 

Une courte partie bien intéressante! C'est un plaisir de retrouver les Bourtistes^^
Le style est toujours aussi fluide et l'histoire intéressante!
Brain Fran est un personnage décidément bien intéressant qui promet de belles choses pour la suite de l'histoire!
Du tout bon donc! :)
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Messagepar Darkliser » Jeu 17 Avr 2008 - 12:40   Sujet: 

Rebienvenue AJ crime :D

Je lirais plus tard mais as tu vu ta messagerie?
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Messagepar AJ Crime » Jeu 17 Avr 2008 - 17:00   Sujet: 

Ouais Darkliser j'ai eu le chapitre qui me manquait et je crois même que je l'ai commenté avant de partir. Et non en fait j'ai vérifié et j'ai bien fait lecture et commentaire sur le chapitre que tu m'as donné en messagerie : http://www.starwars-universe.com/forum/vi ... 719#364719 (mon commentaire).

Il me semble qu'il me reste encore un chapitre à lire, peut-être deux d'après ce que j'ai vu hier soir je me suis arrêté au chapitre douze. Je m'y collerais (le 13) dés que je peux, en 52 jours il s'est accumulé beaucoup de choses par ici et j'en louperais surement beaucoup.

Merci Den mais mon problème en ce moment c'est que j'ai l'impression de me perdre dans une histoire de politique et que l'action manque cruellement à cette histoire. Je m'en sors pas et j'ai beau tenter de précipiter les choses, j'ai pleins de choses à dire mais pas de l'action pure et simple, je sais que ça viendra mais je comprends bien que vous soyez gavé, vous lecteur par cette ambiance quelque peu morose et par les piétinements de cette aventure aux confins de la mémoire.

Heureusement que les batailles de Coruscant m'ont permis d'exprimer un peu de violence si non j'aurais peur de ne pas y arriver lorsqu'il sera temps d'en écrire....
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Messagepar Darkliser » Jeu 17 Avr 2008 - 17:40   Sujet: 

C'est que Il me semblait t'avoir laisser un message au sujet de l'émergence de l'Ordre Jedi. J'avais trouvé des infos sur L'UE qui t'aurais été utile pour ta FF...
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Messagepar AJ Crime » Jeu 24 Avr 2008 - 15:20   Sujet: 

Et hop nouvelle scène pour les lecteurs du premier jedi.

Les Bourtistes explorent les anciens temples et découvrent leur lot de surprise. De grandes décisions doivent être prises pendant que le Ladish tente d'augmenter la pression sur les mouvements révolutionnaires et les Bourtistes encore présents et disséminés dans le Dictat et les colonies.

Et maintenant la suite :


VIII


Les Conciles, vêtus de robes sombres aux capuches relevées, s’assemblaient dans la nouvelle salle du conseil. Spacieuse, sombre et sentant l’humidité, elle trouvait sa place au cœur d’une immense pyramide. Bien que vaste et abritant un grand nombre de pièces, ce temple dédié à l’Ashla commençait seulement à accueillir les livres, grimoires, artefacts sauvés des flammes en plus des réfugiés qui arrivaient toujours des quatre coins de la galaxie. D’autres temples seraient bientôt rendus habitables, ils y travaillaient d’arrache pied.

Mais Dimitril, debout au centre d’un vaste demi-cercle de formes noires comme la nuit dont il ne voyait même pas les yeux, avait d’autres motifs de réflexion. Il se présentait de nouveau pour exposer son rapport d’exploration. Les Conciles manifestaient leur hâte de l’entendre et de pouvoir lui poser des questions sur une découverte qui semblait majeure.

- Vous avez fait des découvertes importantes, Pawindé Trehom !

Dimitril reconnut aussitôt la voix du Concile Zed Suln sous sa capuche déformée par le long museau de son espèce. Celui-ci continua aussitôt :

- Vous nous avez parlé d’une sorte d’arme. Nous attendons de vous des informations supplémentaires.

Le Pawindé, infirme, se sentit quelque peu mal à son aise. Il s’imprégna du Fluide autour de lui qu’il ressentait avec une grande acuité depuis quelques semaines. La pensée de son filleul et de ce qu’il accomplissait le soutint avant de se lancer enfin :

- En effet, lors de notre expédition dans la journée d’hier nous avons découvert, le Pawindé Osem et moi, une machinerie fort complexe. Le temple dont il est question semble avoir la capacité de s’ouvrir comme une fleur afin de rendre opérante une arme. Les symboles, que nous avons trouvés gravés dans ce qui devait être un poste de commandement, laissent à penser que cela pourrait servir à délivrer une intense énergie en direction de l’espace. Tout est écrit en Rakata et les premières approximations de traduction nous ont permis d’affirmer que cela fait parti d’un registre technique très pointu. Nous en apprendrons plus dans les heures qui viennent.
« Ce poste de contrôle se trouve au milieu d’une immense pièce voutée. Partout autour, des machines, qui semblent hors d’usage, assurent le mouvement des parties mobiles afin d’en ouvrir le sommet. Les Rakatas étaient réputés pour leurs instincts belliqueux et leurs usages irrévérencieux du Fluide. Des premières analyses, il ressort qu’ils nous auraient légué une arme très puissante sans nous en laisser le mode d’emploi.
- Avez-vous cherché une source d’énergie ? l’interrompit un autre Concile.
- Bien évidemment, Grand Maître. Par chance et après des recherches bien organisées nous avons débusqué une trappe accédant aux étages inférieurs de l’édifice. Notre exploration nous a fait découvrir des salles encombrées d’ossements en grande partie humains ou humanoïdes tout du moins. Prenant le temps de la contemplation pour sonder l’environnement sombre dans lequel nous évoluions, nous avons été frappés par une puissante rémanence du Fluide imprégnant ces endroits clos. En vain nous en avons cherché l’origine, explorant pièces par pièces. Il nous a alors paru évident que l’édifice lui-même restituait de façon permanente l’énergie qui nous entoure. Nous en sommes arrivés à la conclusion que les Rakatas utilisaient l’Ashla brut des individus pour la fournir à leur machinerie et à leur arme.

Des murmures et des chuchotements répondirent à ses dernières affirmations. Les Conciles semblaient choqués par de telles conclusions et ils discutèrent un long moment à voix basse avant de revenir à leur interrogatoire.

- Qu’avez-vous pu comprendre des aspects techniques de la machinerie ? questionna le Concile Suln pour relancer le débat.
- A première vue pas grand chose, malheureusement. Nous sommes allés en parler à l’Emissaire Grozilier dés que l’occasion s’en est présentée. Il n’a pu émettre que quelques conjectures. Il a ensuite rassemblé d’autres membres de sa confession pour analyser les informations préliminaires que nous pouvions leur donner pour décider qu’il leur faudrait aller voir sur place. Les Emissaires sont ceux d’entre nous qui maîtrisent le mieux les technologies et donc plus à même de déterminer le fonctionnement de tout cela. Je ne crois pas que cela suffira à en explorer les subtilités et encore moins remettre l’arme en état de marche.
- Avons-nous réellement besoin d’une telle ignominie pour nous cacher dans les forêts denses de Tython ? tonna soudain le Doyen Min Triet.

Dimitril et quelques autres en tremblèrent. D’une voix douce le Pawindé tenta de se défendre :

- La menace du Dictat se fait pressente et nous ne pourrons pas rester ainsi dans l’attente sans mettre toutes les chances de notre côté. S’il y a un moyen d’utiliser un outil de défense contre les troupes sur entraînées du Ladish pourquoi la négligerions-nous ?
- Vous vous faites l’avocat du diable en vous rangeant ainsi du côté de cette mouvance qui me paraît tout à fait incompatible avec les enseignements prêchés par la congrégation Bourtiste depuis des millénaires.
- Le Ladish finira par revenir avec ses troupes. Il a peur de nous et l’histoire regorge d’exemple de ce que la crainte de l’inconnu conduit les individus à accomplir. D’autant plus s’ils ont beaucoup de pouvoir.
- Est-ce une bonne solution que d’envenimer la situation en donnant raison à ceux qui nous accusent de violence ? Croyez-vous que nous soyons capables de comprendre l’arme des Rakatas et de nous en servir aussi facilement ? demanda de nouveau le Doyen.
- Partout dans le Dictat des gens prennent notre défense devant l’infamie dont nous avons été les victimes, asséna Dimitril. Si nous ne nous défendons pas, combien de temps pourront-ils faire écran et empêcher le Ladish de nous chasser pour nous détruire ? Pour ce qui est de l’arme, il faut attendre d’un peu mieux connaître nos besoins afin de trouver une aide technique extérieure. Si nous la rendons opérationnelle nous aurons au moins un moyen de défense en dernier recours pour sauver notre savoir et ce qu’il reste de la congrégation ici sur Tython.
- Quoi que certains puissent en penser nous ne savons pas faire la guerre ! affirma le Doyen. Cela est incompatible avec le Fluide qui nous guide depuis si longtemps. Les risques pour nos âmes sont immenses et beaucoup souffrent des évènements violents qui ont eu lieu ces derniers temps. Vous en êtes un exemple flagrant, Pawindé Trehom.

Un grand silence se fit dans l’assistance. Chacun revoyait les faits et pesait de nouveau le pour et le contre. L’affrontement paraissait inéluctable et s’il existait encore de nombreux Bourtistes pour penser à se cacher, d’autres ne se voilaient pas la face et attendaient d’utiliser leur pouvoir afin de changer profondément les choses.

- Nous ne pourrons pas survivre en usant du seul pacifisme, intervint alors la Doyenne Ithorienne Eemull N’adon. Notre temple de Coruscant a été entièrement ravagé par les troupes sans pitié du Ladish. Nous n’aurions pas pu nous échapper sans utiliser le Fluide pour nous protéger efficacement contre les troupes armées. Il est important que nous réfléchissions aux meilleurs moyens de l’utiliser et nous préparer psychologiquement à devoir donner la mort pour protéger les nôtres. J’ai eu à combattre, sans gaieté de cœur. La décision prise à la va vite a été difficile, mais sans cela nous n’aurions pas pu quitter le temple et arriver jusqu’à vous. Nous aurions alors perdu quelques dizaines de vies supplémentaires ainsi que leurs connaissances. Il est donc déjà trop tard pour reculer. Les Dictats doivent commencer à comprendre de quoi nous sommes capables, je ne suis pas la seule à avoir choisi de me défendre, et ceux qui l’ont fait ont souvent survécu. Certains membres de la congrégation travaillent déjà à maîtriser nos dons et conduisent en même temps des réflexions pour les utiliser en accord avec nos enseignements sans trop les pervertir. Je suis de très près ces initiatives et les encourage. La plupart sont de jeunes membres ressentant le besoin de bousculer les choses au plus vite, ce qui se comprend parfaitement, mais ils auront besoin d’être encadré par des Maîtres détenant une grande expérience.
- Si nous agissons ainsi nous ne serons plus réellement des Bourtistes, se défendit avec véhémence le Doyen de Tython. Le peu que je puisse encore voir du futur me paraît bien sombre.
- Le futur apparaît toujours mouvant et ce sont nos actions qui pourront le modifier, grogna le Concile Suln. Nous étions ici pour en apprendre d’avantage sur les découvertes des Pawindés Trehom et Osem. Je crois que cela est réglé maintenant. Pour ce qui est de discuter du devenir de la congrégation et des éventuels différents points de vue sur la question je vous propose de le faire en séance ouverte de façon à ce que chacun puisse écouter et s’exprimer. Certains de nos membres et à tout niveau, ont déjà choisi l’action. Ils méritent d’exposer leurs idées.

Le Vulptereen apportait ainsi une conclusion à l’entretien et pendant qu’il le faisait en émettant dans le Fluide des ondes de calme, la tension était retombée doucement. Chacun se préparait à se quitter campé sur ses positions mais au moins tout cela serait de nouveau discuté et des décisions pourraient être prises. Tous les esprits s’accordaient à penser qu’ils affrontaient une situation de crise. Tous les regards convergèrent vers le Doyen de Tython à qui il revenait de mettre un point final à l’assemblée des Conciles.

- Bien, qu’il en soit ainsi, nous nous reverrons dans quelques jours le temps de préparer nos plaidoyers. Je vous souhaite à tous de longues heures de contemplation afin de trouver en vous-même et avec l’aide du Fluide les chemins de la vérité. Je tiens à remercier chaleureusement le Pawindé Dimitril dont l’exposé apporte la possibilité de nouveaux développements après cette exploration fort bien menée.

Tous se levèrent, l’esprit encombré de questions auxquelles aucunes révélations n’apportaient de réponses. Ils ressentaient qu’un choix devrait bientôt être fait et que celui-ci risquait de déchirer l’ordre tant les tensions entre les protagonistes les opposaient.


*******


La presque totalité de la congrégation avait été réunie en conseil extraordinaire, ne manquait que les Novices, Elèves, et certains Etudiants ou Disciples occupés à d’autres tâches. Les Conciles et Grands Maîtres faisaient face au reste de l’assemblée qui formait deux groupes bien distincts. D’une part les conservateurs, composés par une majorité de Maîtres influents et de Pawindés indécis et d’autre part tous ceux qui adhéraient aux idées innovantes qui proposaient d’utiliser les possibilités du Fluide afin d’organiser leur défense et de ne pas se voir disparaître sous les assauts de l’obscurantisme.

Préparés depuis quelques jours, chaque camp échangeait ses arguments sans réussir à faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Le débat d’idée n’avait pas réellement encore commencé mais l’Emissaire Grozilier exposait avec une vigueur presque fanatique les attentes des Bourtistes rassemblés sous la bannière que portait Lou depuis que le temple de Tython avait été dévasté par les troupes du Dictat. Le jeune Pawindé se trouvait d’ailleurs au premier rang des contestataires, épaulé en cela par son parrain infirme Dimitril Trehom et par sa filleule encore Etudiante Nadija Frailine. Celle-ci se tenait aussi proche que possible de Lou qui passait beaucoup de temps à calmer les turbulences du Fluide qu’elle émettait à chaque argument que leur opposaient les conservateurs.

Nouvellement élevé au rang de Concile, le Grand Maître Zed Suln s’était vu attribué le rôle d’arbitre entre les deux factions. Le Vulptereen d’aspect rébarbatif convenait parfaitement à la tâche qui lui avait été confiée. Ayant toujours assuré un rôle de formateur craint et respecté dans le temple, il excellait à faire la part des choses, soutenant les causes perdues tout en étant garant du respect des anciennes lois, jamais mises en défaut, qui dictaient leurs vies et leurs pensées. Malgré tout Lou pressentait sans se l’expliquer que l’avis de ce Concile basculait déjà à son avantage, mais les décisions finales appartiendraient aux doyens. Dimitril lui avait détaillé l’affrontement d’idée sur lequel celui de Tython et celle de Coruscant semblaient diverger. Ils avaient préparé les arguments, présentés par le Maître de Lou, de façon à profiter pleinement de leurs avis tranchés comme de la situation particulière. Avoir deux Doyens dans le même temple bafouait une règle fondamentale et logique.

- Arrêtez ! gronda enfin le Concile Suln de sa voix de basse.

Les deux protagonistes obéirent sans sourciller et se tournèrent vers les Conciles assis en demi-cercle dans la grande salle du temple. De longs frissons balayèrent en vagues successives l’assemblée, quel que soit leur point de vue.

Nadidja s’appuya discrètement à Lou pour se dresser sur la pointe des pieds et regarder par-dessus son épaule. Le Pawindé Osem ressentit encore une fois les sentiments mal contenus de la jeune femme pour lui. Il la toucha dans le Fluide pour lui signifier que ce n’était pas le moment. Elle recula de quelques millimètres, reprenant son contrôle en quelques secondes.

- Fondamentalement vos visions de l’ordre et de ses évolutions s’établissent sur une longue réflexion et à entendre le Maître Emissaire Grozilier, je comprends leurs motivations à défendre leur action et à proposer des solutions pour rendre réalisable la création d’un nouvel ordre Bourtiste. Mais les risques encourus par chacun d’entre nous deviennent prépondérants, apprendre la guerre nécessite de faire venir des formateurs du reste du Dictat, trouver des armes, les modifier pour être utilisées à l’aide du Fluide. Comme le font remarquer nos conservateurs cela ferait prendre beaucoup de risques inutiles, nécessiterait de trouver des appuis sur de nombreux mondes et enfin nous mènerait à faire tomber le Ladish au terme de ce qui ressemblerait à une guerre. La congrégation est-elle vouée à servir les démons qui secouent nos différentes espèces depuis la nuit des temps ?

Des chuchotements résonnèrent dans la grande salle. Ils se calmèrent bien vite, attendant les réactions des représentants des deux mouvances qui s’affrontaient. La Maître Edlydie Trem invita Daivien à répondre le premier. Après quelques instants d’un silence lourd de sous entendu, sa voix calme et posée s’éleva pour que tous puissent l’entendre :

- Il s’agit plus de maîtriser de nouveaux aspects du Fluide et de s’en servir pour ne pas être annihilé par les forces qui se déchaînent contre nous. Les possibilités sont nombreuses, évidentes et nous avons déjà montré que nous pouvions nous défendre par divers artifices. Sans compter nos capacités physiques améliorées par nos pouvoirs nous donnant un avantage certain lors d’un affrontement à main nue. Mener une guerre s’écarte bien trop de nos principes. Nous défendre représente en revanche une urgence.
« Afin de faire évoluer la congrégation dans une direction différente nous proposons d’appliquer nos préceptes et nos connaissances de façon à garantir que nous utilisions le Fluide dans le respect de la justice. Depuis toujours nous guidons les populations, nous en ferons de même avec nos partisans accomplissant déjà des faits d’arme en notre nom. Les colonies en premier, suivies de nombreux mondes du Dictat et du noyau, se révoltent contre le Ladish et cela depuis qu’il a agressé la congrégation. Ces gens se battent pour nous et la moindre des choses est de leur apporter le soutien que les Emissaires leur ont toujours apporté pour que la loi et la paix règnent partout en maître.

Des ondes parcoururent le Fluide en provenance de la foule derrière Daivien Grozilier, l’équivalent d’applaudissements silencieux. Le Concile Suln se tourna vers le Maître Trem, invitant la femme à s’exprimer une fois le calme revenu.

- Nombreux sont ceux, et des plus influents qui veulent conserver la congrégation dans la paix et qui pensent que nous pouvons nous cacher pour laisser passer la tempête, déclama-t-elle d’une voix un peu plus aiguë qu’à l’accoutumée. Vous ne pourrez en aucun cas les forcer à combattre si tel n’est pas leur désir. Comment croyez-vous que la populace va percevoir ce double discours ? Ces êtres défendent des valeurs que vous abolirez lorsque les Bourtistes auront totalement basculé dans le combat armé. Vous savez aussi bien que moi comme il est dangereux de se servir du Fluide pour en faire un instrument provocant la haine, la douleur, le chagrin et la destruction. Une fois que vous aurez perverti nos lettres de noblesse. Que restera-t-il des Bourtistes ?
- Les populations attendent de nous que nous ne soyons pas passifs face à l’adversité. Des crimes immondes ont été commis contre nous et tous avons déjà été touchés dans notre chair et nos âmes. Si nous ne nous défendons pas, nous disparaîtrons. Notre vision du futur est certes trouble mais cela ne représente pas une chose figée par nature. Lorsque nous aurons rejoint les cadavres de nos amis, croyez-vous qu’il restera encore quelqu’un pour prêcher nos enseignements. Si nous appliquons nos connaissances et notre philosophie nous n’aurons pas besoin de massacrer des innocents. Nombreux sont ceux aussi qui désirent apprendre à se défendre et à lutter pour que nos valeurs ne s’éteignent pas.
- Nous ne suivrons pas tous vos voies, asséna Edlydie. Des Conciles soutiennent nos points de vues. Comment ferez vous pour faire coïncider des idéologies aussi différentes ?

Le silence se répandit dans l’assemblée, définitif. Le Pawindé Osem pensa dans le Fluide en direction de son Maître : « Il est temps d’abattre nos dernières cartes ». L’Emissaire se tourna alors vers tous les Conciles assemblés, scrutant les capuches sombres. Il s’adressa à eux, montrant une maîtrise à toutes épreuves :

- Mon Pawindé, Lou Osem, m’a proposé une solution qui permettra à chacun de suivre en son âme et conscience le chemin de son choix pour servir tout en s’assurant de préserver notre juste cause. Nous ressentons bien trop de respect pour notre formation de Bourtiste et les valeurs qui nous ont été inculquées pour faire un trait définitif sur tout cela. Nous pourrions ainsi former un ordre au sein de la congrégation se réclamant des Bourtistes. Ainsi, les conservateurs assureraient la formation première de nos jeunes adeptes avant que ceux-ci ne puissent choisir entre contemplation et action. Les Conciles guideront ainsi nos pas et surveilleront directement les évolutions de ceux d’entre nous qui choisiront de suivre les enseignements de l’ordre que nous proposons de nommer « Djay-shla », les croisés du Fluide. Les cercles de contemplation réussissent déjà à proposer des solutions à nos problèmes de formation, des alliances avec des mouvements ou races extérieures aux Bourtistes. Nous avons mis au point avec succès une procédure pour permettre aux vaisseaux de se poser en toute sécurité près de nos nouveaux temples et accueillir les Bourtistes qui nous rejoignent après avoir reçu mon message émit depuis Coruscant. Il ne nous reste plus qu’à trouver un monde pour nous accueillir et où nous trouverions toute l’aide nécessaire à la maîtrise des armes et où nous pourrions expérimenter et travailler nos moyens de défense en secret. Les Yevethas sur N’Zoth seraient une solution simple et proche de Tython. Il ne coûte rien d’aller les voir et de leur proposer une alliance.

Il se tut enfin, combattant le stress qui tentait de le dominer. Ils ne possédaient plus d’atout dans leur jeu et il venait de remettre dans les mains des Conciles la décision finale. De sous les capuches obscures, Daivien sentait le poids des regards et les reproches de certain de les mettre ainsi au pied du mur. Dans son dos, l’Emissaire entendait déjà murmurer les mots « Djay-shla » qui se mélangeaient dans la confusion.
Le Fluide s’agita autour de lui et une vision du futur s’imposa éphémèrement à lui où des gens vêtus de bures manipulaient la lumière. La Concile et Doyenne Eemull N’adon dissipa son instant de clairvoyance en s’exprimant enfin :

- Voici une proposition qui me semble honorable et pleine de bien fondé, imposa l’Ithorienne. J’y adhère totalement à partir du moment où les membres de l’ordre se soumettront aux décisions longuement muries des Conciles et qu’ils demeureront sous notre contrôle. L’expérience doit être menée à son terme parce que la congrégation en a désespérément besoin.

Le Doyen de Tython se tourna vers elle avec lenteur.

- Je me range à votre opinion pour l’instant mais les Djay-shla devront montrer qu’ils sont dignes de confiance et qu’ils n’outrepassent pas les droits que nous leur donnons. J’attends leurs propositions et solutions que je jugerai en toute impartialité. Le Concile demeurera un rempart à toutes dérives des « Djay-shla » dont je reconnais l’existence ce jour. J’agirai en ce sens avec intransigeance.

D’un mouvement vif, le vieillard se retourna vers les Bourtistes assemblés devant eux et dont certains buvaient les paroles comme s’il leur donnait enfin un espoir nouveau. Il reconnaissait l’existence d’un nouvel ordre, et posait ainsi la première pierre de changements profonds.

- Concile Suln, faites dissoudre le conseil. Nous avons décidé en tant que voix de la congrégation et en toute impartialité.

Nadidja attrapa vigoureusement le bras de son parrain et déposa un baiser sur sa joue avant de glisser à son oreille :

- Nous avons gagné !

Dans le léger brouhaha de la foule se dispersant, il lui donna une accolade plus que fraternelle en lui disant d’un ton froid et mesuré :

- Le travail qui nous attend est immense et rien n’est encore joué. Seul la discipline et la réflexion quideront nos pas vers un futur qu’il nous faudra nous appliquer à rendre meilleur. De longues heures de contemplation nous attendent pour trouver les solutions aux nombreux problèmes qui vont se dresser sur notre route. Les Conciles attendront surement le moindre faux pas pour tenter de nous dissoudre.
- Les meilleurs Emissaires défendent nos points de vue ! dit Dimitril, souriant de les voir toujours enlacés.
Son intervention les sépara enfin comme s’ils revenaient sur terre.
- Ils sauront soumettre les idées de notre nouvel ordre et les arranger pour les faire accepter facilement.

Les trois jeunes Bourtistes se mêlèrent calmement aux autres qui évacuaient le temple. Lou réfléchissait intensément aux prochaines actions qu’il leur faudrait mener. De nombreuses heures de contemplation attendaient les groupes de Djay-Shla qui établissaient des solutions à leurs problèmes.




Et voilà, alors qu'en pensez-vous ? Encore beaucoup de discussions ici en espérant que ça ne vous saoule pas trop. Mais le moment de l'action se rapproche petit à petit.
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Messagepar Notsil » Jeu 24 Avr 2008 - 16:08   Sujet: 

Les discussions sont toujours très intéressantes, surtout quand elles ont trait à un sujet intéressant que celui-ci. Il y a de bons arguments sur le pour et le contre de la sortie du pacifisme et l'évolution des Bourtistes, avec une solution qui semble idéale, à voir maintenant comment ils vont mettre leurs idées en application...
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Messagepar Darkliser » Ven 09 Mai 2008 - 23:02   Sujet: 

Super le chapitre! Il n'y a pas beaucoup d'action :D mais on apprécie aussi la discussion sur le dilemme pacifisme ou riposte?

J'espère bientôt lire la réponse définitive et voir comment tout cela va se dérouler!!
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Messagepar AJ Crime » Sam 10 Mai 2008 - 11:26   Sujet: 

La réponse est déjà là liser, sorti de l'ombre, allier les deux parce que la violence n'est pas une fin en soit et qu'ils ne peuvent pas abandonner leur foi dans le pacifisme même s'il faut encore qu'ils apprennent à se battre. Qu'ils trouvent des armes et de l'aide mais cela viendra d'un peu partout... A quand les premières trahisons, les doutes, le côté sombre, la haine, la peur et la destruction.... Il va encore falloir patienter un peu je le crains tout simplement parce que je n'écris pas sur le premier jedi en ce moment... Et pis il va falloir que je me penche sur les Yuuzhan Vong, si je veux sortir un texte avant que DW ne ferme le recueil.

PS: pas de réponse définitive avant que 25000 ans ne se soient écoulés mon pauvre Darkliser, retourné au côté sombre.
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Messagepar Den » Sam 10 Mai 2008 - 15:23   Sujet: 

Une très bonne partie, plus longue que la précédente (j'adore^^) qui nous en apprend encore un peu plus sur l'intrigue. Les conversations entre les personnages sont toujours aussi intéressantes!
Excellente moment donc! :)
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Messagepar AJ Crime » Sam 10 Mai 2008 - 16:54   Sujet: 

Tient tient, mais ça se réveille par ici.... Que se passe-t-il donc ? les aficionados craindraient-ils que je n'abandonne cette histoire sans combat, sans sabre laser, sans encore la force ? Ne craignez rien chaque chose en son temps. Je ne peux pas faire plusieurs chose en même temps.

La patience il faut apprendre, dans la Force vous la trouverez !

La prochaine scène devrait faire encore un peu de blabla mais j'espère vous donner quelques frissons dans la deuxième partie. Une scène d'action est prévue dans trois scènes, d'ici là de l'eau aura coulé sous les ponts, je le crains...
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Messagepar Notsil » Sam 10 Mai 2008 - 17:27   Sujet: 

Héhé, c'est pas le manque d'action qui me fera reculer, j'apprécie beaucoup aussi les moments d'intense réflexion :P On y apprend pas mal de chose et ça évite de tomber tête baissée dans un piège...

Je vois que tu as donné un titre et un numéro de tome, ça se précise !
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Messagepar AJ Crime » Sam 10 Mai 2008 - 18:14   Sujet: 

Ouais, j'ai ajouté quelques éléments à mes notes pour la prochaine scène et j'ai eu un instant d'intense inspiration j'ai découvert juste un peu avant vous le titre que je voulais donner à ma trilogie. Ca tombe bien parce que j'ai depuis déjà quelque temps les titres du tome 2 que je pense définitif mais que je ne révélerai pas avant d'avoir commencé le dernier chapitre du premier jedi (dans quelques années :oops: ) et du tome 3 qui risque encore d'évoluer en fonction de ce que j'aborderai réellement dans le tome 2. En tout cas, ce n'est que le début du tome 1, on arrive à la moitié du chapitre 2 et pour le moment j'en compte 4 pour ce tome. L'articulation du tome 2 n'est pas encore faite, j'écris petit à petit les notes des idées générales.

Comme chacun doit pouvoir s'en douter l'action ira crescendo pendant tout le tome 1, qui va servir à planter les bases et un nouveau gouvernement qui aura fort à faire pendant le tome 2.... je laisse un peu de suspense en suspend là ????? Mais que se passera-t-il dans le tome 3 mon dieu, que je n'aime pas les happy end :lol: !!!!!
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Messagepar Minos » Ven 16 Mai 2008 - 0:23   Sujet: 

A la bourre, comme d'hab, j'ai enfin pris le temps de lire les deux derniers passages.

C'est toujours aussi bien foutu, avec des dialogues pertinents et une réflexion qui ne l'est pas moins. Sans parler du souci du détail concernant les moeurs des différentes espèces. Le mieux reste toujours, comme depuis le début, la trame générale : tout cela est très chouette, géopolitiquement parlant. J'ai hâte de voir les premiers Djay-shla en action ! :)
Les hommes sont si nécessairement fous, que ce serait être fou, par un autre tour de folie, de n'être pas fou.
Blaise Pascal.
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Messagepar AJ Crime » Mer 11 Juin 2008 - 22:39   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Et voilà, cela fait longtemps que je vous délaisse me livrant à d'autres démons écritoires... Alors commençons par l'éternel résumé des épisodes précédents :

Le ladish, Carieda VIII, a décidé de se débarrasser de la congrégation Bourtiste à la réception d'un rapport statuant sur les capacités très dangereuses du groupe de philosophes pacifistes. Il fait abattre leurs temples par ses troupes grimées en mercenaires. Lou Osem, membre du temple fondateur de Tython, survit à l'assaut et sauve nombre de ses amis. Son maître, Daivien Grozilier de passage sur Coruscant lance un appel pour que tous les membres éparpillés dans le noyau et les colonies les rejoignent sur Tython. Des manifestations éclatent un peu partout, donnant de l'eau aux moulins de quelques mouvements révolutionnaires qui se rebellent alors farouchement. Le fils même du ladish enflamme le Dictat en révélant discrètement des informations et en fomentant des attentats contre des dispensaires ouverts par les Bourtistes. Le brasier s'allume alors couvrant une partie des mouvements des Bourtistes vers leur planète mère. Le ladish envoie alors un messager aux pirates et mercenaires dans leur repère pour qu'ils interviennent contre la Congrégation. Les Bourtistes se cachent dans les vieux temples ou les anciens louaient l'Ashla qui enfanta le Fluide après le passage de l'envahisseur Rakata.

Et maintenant, place à l'histoire :



IX


En grand uniforme de parade, CariedaVIII, Ladish de tout le Dictat et des colonies, se sentait fin prêt à entrer dans la salle de conférence. Il sourit en pensant à toutes les petites remarques assassines qu’il pourrait lancer aux généraux qui l’attendaient là depuis déjà une bonne heure standard. Le seigneur des lieux se composa un visage impassible et sévère avant de passer la porte richement ouvragée.

Parés de draperies dorées, deux gardes ouvrirent les battants de métaux ciselés. Il s’engagea dans la pièce d’un pas gracieux pendant que la porte se refermait doucement derrière lui. Surpris par son entrée qu’il n’avait sciemment pas fait annoncer, les généraux cessèrent leurs discutions, ajustant leur tenue en toute hâte.

- Vous n’étiez pas encore prêts pour mon arrivée ? questionna-t-il en contournant la tablée soudain silencieuse.

Ils se regardèrent tous, ne sachant qui allait prendre l’initiative d’une réponse. Le chef des services secrets se décida enfin :

- Nous vous attendions en partageant nos informations concernant le motif de cette réunion et des opérations en cours, mon seigneur, fit Karmikov avec aplomb.

Le Ladish se permit un sourire en coin avant de répliquer.

- Un peu de concertation ne peut faire de mal à mes généraux. Vous préféreriez sûrement que je m’absente encore quelques temps, histoire que vous preniez le temps de vous accorder.

Il s’installa sans montrer de velléité à rebrousser chemin. Avec une délicatesse religieuse, Carieda s’assit confortablement sur le trône doré qui l’attendait en bout de table. Il laissa la nervosité ambiante monter d’un cran, prenant tout son temps pour se mettre à son aise.

Un élément de mobilier attira son attention par son incongruité. Un rectangle de transparacier noir attendait en retrait, sûrement une surprise. Il les regarda les uns après les autres avant de leur faire signe de s’assoire. Le Ladish attaqua sans préambules le cœur du sujet :

- Général Préamber, faites donc un briefing pour tout votre état major, je vous prie !
- Oui seigneur, répondit-il en opinant du chef. Les opérations contre les temples Bourtistes ont été rondement menées. Nous nous sommes malgré tout heurté à une résistance surprenante de la part de ces pacifistes dont beaucoup réussirent à s’enfuir. Ces quelques opérations militaires ont provoqué des manifestations sur de nombreuses planètes. Nous jugulons assez facilement celles du noyau. La situation dans les colonies et en bordure se trouve être bien plus préoccupante avec des soulèvements révolutionnaires importants, bien organisés et armés. Les Bourtistes survivants ne semblent pas se mêler à eux. Les efforts conjugués des services secrets et des corps expéditionnaires ont permis d’arrêter de nombreux membres de la congrégation se déplaçant dans le Dictat. Mater les rébellions dans les colonies risque de demander du temps et des moyens mais la congrégation se faisant très discrète, j’ai bon espoir qu’ils s’essoufflent rapidement.
- Vous en avez donc intercepté ? nota Carieda. Vivants ou morts ?
- Les deux mon seigneur, répondirent à l’unisson les généraux Karmikov et Motillier.

Les yeux du Ladish brillèrent d’une nouvelle lueur. Finalement cette réunion servirait peut-être à quelque chose.

- Vous en avez soutiré des informations, j’espère ?
- Très peu pour le moment, mon seigneur, avoua Karmikov. Hormis quelques noms et grades que nous comparons avec les fiches des membres connus. Leurs provenances, leurs missions ainsi que leurs destinations restent floues. Ce que nous savons c’est qu’ils se déplacent mais nous n’avons pas encore réussi à localiser leur point de rassemblement qui se situe dans le noyau profond.
- Vous ne réussissez donc qu’à leur extirper les informations que nous possédions déjà, coupa le Ladish.
- Cela nous permet surtout de les recenser un peu plus finement en faisant quelques conjectures. Nous pensons qu’il ne reste que quelques milliers de membres de la congrégation éparpillés aux quatre coins du Dictat et des colonies.
- Cela laisse encore beaucoup de possibilités pour le général Motillier de remplir ses filets, n’est-ce pas ? questionna-t-il en en tournant vers le chef des corps expéditionnaires.
- Tout à fait et mes pêcheurs m’ont ramené quelques prises.

Dressant sa stature imposante, Proéa se leva théâtralement pour s’approcher de la forme sombre qui trônait non loin de lui. Ses doigts trouvèrent un interstice caché à la surface de la chose. Les ténèbres de la moitié supérieure s’éclaircirent progressivement comme si une aube se levait à l’intérieur.

- Les survivants ont été immédiatement transférés dans les geôles insondables des services secrets. Ce qu’il reste de ceux qui ont résisté va se dévoiler dans quelques instants…

Quatre têtes tranchées apparurent enfin derrière les parois translucides dont la teinte disparaissait lentement pour leur laisser admirer les détails des morceaux d’individus maintenus en hypernation. Plusieurs regards surpris, ébahis et un peu dégoûtés, il fallait bien l’admettre, se portèrent de la caisse maintenant transparente à son gardien que personne n’oserait défier. Au milieu de tant d’humain, les visages déformés d’espèces différentes choquèrent d’autant plus.

- Celui du centre était un membre éminent du temple de Coruscant, les deux contiguës des Emissaires en mission diplomatique sur Neimoidia. Ils se sont fait intercepter à bord d’un bâtiment de commerce en orbite autour de Caamas en direction de Khomm, sous de fausses identités, cela va de soit. Nous ignorons exactement pourquoi mais nous pensons qu’ils allaient prendre un nouveau vaisseau pour une autre destination. Au vu de leurs pérégrinations entre les systèmes, il apparaît flagrant que la congrégation Bourtiste se rassemble quelque part mais embrouille les pistes pour que nous ne puissions pas les retrouver. En revanche, ils n’ont rien fait pour envenimer nos relations auprès des Neimoidians avec qui nos routes commerciales sont pour le moment interrompues. Ils attendent patiemment que nous fassions régner de nouveau l’ordre dans les colonies d’Alderaan et de Corellia.
- La maison mère, Tython, paraîtrait un choix logique de destination s’ils voulaient se retrouver, fit le général Préamber en se tortillant sur sa chaise.
- Je n’y ai pas laissé grand chose, affirma Motillier en le menaçant d’un regard inquisiteur. Et mes observateurs, qui y sont retournés discrètement pour ne pas en froisser le gouvernement local indépendant, ont les preuves que le temple est désaffecté. Les rares Bourtistes traînant en ville se mêlent à la population où ils sont isolés et sans moyens. Ils vivent pauvrement de ce que les Tythoniens veulent bien leur offrir : un toit et le couvert. Les Bourtistes devraient y disparaître d’eux-mêmes dans les mois à venir. Je puis vous assurer qu’ils ne présentent plus une menace, au moins sur cette planète.

Karmikov prit alors la parole avec détermination pour ne pas se faire souffler la vedette par les corps expéditionnaires :

- Non, je suis persuadé qu’ils se cachent dans une cellule bien organisée, sur une planète bien plus proche de Coruscant que cela. Ils savent faire des choses merveilleuses et nous l’ont montré de temps en temps au court des arrestations. Je ne doute pas de pouvoir les trouver bientôt…
- Pas bientôt, fit le Ladish. Vous avez des prisonniers, alors faites les parler. Je sais que vous connaissez des méthodes très persuasives, utilisez-les au plus vite. Je veux que cette affaire soit réglée d’ici peu. Les rébellions tout azimut répondant aux échos des Bourtistes commencent à me fatiguer et à me fâcher. Vous m’avez bien compris général Karmikov ?
- Très bien mon seigneur ! J’irai m’employer à user de nos meilleures techniques d’interrogatoire dés que je quitterai cette pièce.
- Très bien, je passerai vous voir dés que je trouverai un moment pour estimer vos progrès… Nous avons effleuré le sujet des colonies d’Alderaan et Corellia. Il me semble que nous devrions augmenter la pression dans cette zone pour réouvrir les voix commerciales qui font grandement défaut aux approvisionnements du noyau. Général Préamber donnez-nous donc votre opinion sur le déploiement de nouvelles troupes dans la zone ?

Ce dernier regarda un instant le Ladish dans les yeux sans savoir quoi répondre, le visage rougissant.

- Heu, et bien, avec l’Amiral Tyrennio, commandant la flotte, nous avons renforcé les principaux astroports du noyau central de façon à assurer la sécurité spatiale autour de Coruscant et de la noblesse du Dictat. Les manifestations qui s’y déroulent encore au moment où je vous parle nécessitent l’intervention de nombreuses troupes.
- Oui, conformément à ma demande. Mais je viens de vous parler de ces voies commerciales interrompues…

Un lourd silence s’abattit sur l’assemblée. Souriant, le Ladish reprit à nouveau, soufflant sa politique directement au creux de l’oreille du général commandant l’ensemble de son état major.

- J’ai remarqué de nombreuses troupes des corps expéditionnaires en relâche par ici. Elles pourraient constituer un avantage certain dans les colonies troublées, n’est-ce pas ? Et si cela ne suffit pas, vous rappellerez les réservistes sur autant de mondes qu’il sera nécessaire.
- Oui mon seigneur, fit Préamber visiblement soulagé.
- Nous entrons donc en guerre, votre magnificence ? questionna Motillier.
- Je veux que nous trouvions une solution rapide à cette succession de problèmes qui font trembler les fondements du régime qui vous soutien. Et je désire que nous nous en donnions les moyens.
- L’opinion publique va… , tenta de défendre Motillier.
- Leur opinion est déjà contre moi depuis que quelqu’un semble avoir vendu la mèche que je suis derrière les opérations anti-Bourtistes. L’opinion doit savoir que je ne vais pas laisser des mouvements contestataires se répandre dans tout le Dictat. Ne pas réagir irait dans le sens contraire de mes habitudes et pointerait du doigt mes fautes. Nous ne nous occupons plus des Bourtistes de façon directe mais nous ne pouvons tolérer que le Dictat se laisse aller à la révolution. Nous sommes les garants de notre société et en tant que tel, il nous faut mater les rébellions avant qu’elles ne se développent et embrasent toutes les planètes.
- Bien mon seigneur, abonda Préamber en roucoulant. Il sera fait selon votre volonté et nous allons de ce pas nous mettre au travail.

Rougeoyant de colère mal contenue, Carieda VIII se tourna vers son chef des services secrets pour enfoncer le clou.

- Tirez leur les vers du nez, Karmikov. Nous devons trouver des issues et pour cela il nous faut des renseignements fiables que nous puissions vérifier.

Il se leva en prononçant ces dernières paroles. Les généraux attablés suivirent le mouvement. L’entretien se terminait. Ils saluèrent à l’unisson et tournèrent les talons pour prendre congé, accompagnés de l’écho des décisions de leur maître.

Proéa se voyait attribuer une nouvelle mission de chasse aux rebelles. Il s’y sentirait bien plus à son aise. Combattre des troupes armées correspondait mieux à son profil d’entraînement, elles se battaient au nom des Bourtistes, certes, mais il s’en accommoderait. Il priait ardemment pour que jamais le Ladish ne le renvoie sur Tython avec ses troupes d’assaut. Son instinct, auquel il se fiait toujours, lui chuchotait que cela le conduirait à annihiler ses dernières onces de fierté.

Karmikov jetait un regard un peu plus sombre sur ces affaires. Cette activité anti-Bourtiste soutenue lui prenait tout son temps, sans compter le travail qu’il devait fournir pour coordonner ses taupes infiltrées un peu partout en ces temps difficiles. Il fournissait des rapports constants et n’avait que peu de moyens à consacrer aux enfants du Ladish. Ceux-ci d’ailleurs ne semblaient pas changer leurs habitudes :

Les filles du Ladish continuaient de courir les mondanités et les magasins, dépensant les crédits sans compter et animant les potins de la presse à scandale de leurs frasques. Morieda s’enfermait dans une tour inaccessible où il triait sur le volet ceux qui s’approchaient de ses drogues et dépendances. Il représentait d’ailleurs un sacré concurrent pour son père. Sous son image de drogué dégénéré se cachait un esprit retord qui ne laissait rien filtrer de ses plans. L’expression de ce seul comportement le désignait comme le futur Ladish. Karmikov tentait régulièrement d’infiltrer des agents mais ils n’apprenaient rien et finissaient par se faire découvrir. En bon matou, l’aîné ramenait discrètement les dépouilles devant les portes des renseignements généraux ou des opérations spéciales en fonction de leur provenance. Il se trompait rarement. Le cas de Prulier ne l’intéressait pratiquement plus. Depuis la chute des Bourtistes, l’adolescent se terrait dans sa bibliothèque et absorbait sans cesse le savoir des précepteurs de toute la petite famille. Ces derniers se vantaient suffisamment des résultats du petit prodige qui manquait cruellement d’ambition. Inintéressant pour les plans du chef des services secrets.


*******


L’odeur métallique imprégnait l’air de la salle entièrement close à l’isolation acoustique parfaite. Chaque son y paraissait assourdi, sans échos, sec. Aucun cri n’en sortait et encore moins la voix de la question, susurrante, menaçante, grondante ou hurlante. Mais quelle que soit l’espèce du supplicié qui entrait dans cette pièce, il recevait de plein fouet les effluves de fluides versés, répandus, extraits de corps soumis à la torture. Lorsque les bourreaux ne prenaient tout simplement pas plaisir à laisser des corps maltraités, agonisants à la vue du suivant conduit de force, enchaîné.

Les deux nouveaux arrivants ressentirent le froid de la pièce les étreindre, encore imprégnée des âmes des victimes. Ressentant la douleur qui perturbait continuellement le Fluide dans le lieu clos. De l’extérieur, ils avaient ressenti la perte de leur ami soumis à la question qui ne trouverait pas de réponse, ils s’en assureraient.

Le Maître et son Pawindé entrèrent, bousculés sans ménagement, recourant au Fluide pour ne pas s’étaler sur le revêtement parfaitement lisse mais taché d’auréoles brunes par endroit. Avec un frisson à peine perceptible, leurs yeux caressèrent les panoplies d’instruments suspendus aux murs, reposants sur des paillasses ou pendus au plafond. Si l’utilité de certains ne laissait place à aucun doute, d’autres en revanche éveillait une curiosité malsaine.

Trois humains aux muscles saillants les attrapèrent sans ménagement pour les asseoir dos à dos sur un banc hérissé de petites pointes qui pénétrèrent aussitôt leurs chairs. L’inconfort brisa l’espace d’un instant leur concentration. Vêtus de tabliers épais, leurs bourreaux, silencieux comme des tombes, les attachèrent solidement en un tour de main. Comme vivante, la matière sur laquelle ils étaient assis commença à s’agiter de petites ondulations. Les pointes semblèrent croître et s’enfoncer plus profondément dans leurs cuisses et leurs séants.

Le Maître contacta par le Fluide son jeune élève qui perdait toute notion de retenue et allait bientôt hurler. Il lui envoya des ondes de calme et d’assurance pour le soutenir. Il ne fallait pas parler, sous aucun prétexte. La surprise des tortionnaires agita leurs perceptions. La souffrance inexprimée les déstabilisait.

Une porte cachée s’ouvrit brusquement. Un homme à la haute stature s’y découpa. Après un instant d’arrêt, il s’avança dans la lumière. Son crâne d’ébène parfaitement lisse renvoya la blanche lumière qui les éblouissait. Vêtue d’un uniforme du Dictat parfaitement ajusté, il sourit, les yeux brillants d’une froide détermination.

- Je vais vous interroger moi-même ! Mes sbires prendront soin de vous en fonction de la qualité de vos réponses. Si vous êtes coopératifs, vous aurez la vie sauve. Dans le cas contraire, vos souffrances ne font que commencer et je serai sans pitié.

Ils ne répondirent pas.

- Vous appartenez à la congrégation Bourtiste, cela ne fait aucun doute. Commencez par nous donner vos noms ! Cela constituera un bon début.

Sous le coup d’une soudaine inspiration, le Maître prit la parole avec un calme olympien. Il captait le Fluide sans aucune peine et des sensations le parcouraient sans cesse.

- Votre maître se cache derrière ce mur et nous observe !
Il désigna d’un coup de tête un panneau à la teinte très légèrement différente, réputé indétectable. Les bourreaux eurent un instant de recul et de surprise.
- Il attend de vous des résultats ! poursuivit-il. Et vous pourriez vous retrouver à notre place bien plus vite que vous ne le pensez, monsieur le chef des renseignements du Dictat.

Une gifle tonitruante clôtura son discours.

- Gardez votre langue de vipère, magicien ! il hocha la tête vers ses hommes. Vous vous contenterez bientôt de crier vos réponses. Je ne veux entendre que cela.

Dans son dos, le Pawindé sursauta. Un bloc de roche de plusieurs kilos aux arrêtes saillantes venait de s’abattre sur ses cuisses, enfonçant un peu plus le bois vivant dans ses plaies. Une épaisse cagoule s’abattit sur sa tête.

Le Maître prit soin de le rassurer, le menant vers une légère transe de contemplation.

- Vous n’aurez pas ce que vous désirez de cette façon là !
- Dites-nous : Qui êtes-vous ? Où alliez-vous ? Quels sont les plans de votre congrégation ? La séance pourrait se terminer rapidement et à votre avantage qui plus est.
- Vous savez déjà que nous ne vous donnerons pas satisfaction.

Un éclair de douleur jaillit dans le Fluide. La vaine résistance du jeune homme attaché contre lui l’émut, mais ne brisa pas sa volonté. Ces informations revêtaient une bien trop grande importance pour les livrer aussi simplement.

- Je sais que vous ressentez très vivement la souffrance de votre jeune apprenti, continua le général Karmikov. Sa vie, et avant cela sa douleur, reposent entre vos seules mains, vous pouvez le sauver.
- Evidemment ! Et j’en condamnerai combien d’autres ? Prenez nos vies, nous ne vous offrons que cela ! Il n’y a pas d’issue à une telle séance de torture.
- J’en ai brisé de bien plus fort que vous ! les deux derniers mots claquèrent comme le bout d’un fouet.
- Les capacités de nos esprits sont le complément de la faiblesse de nos corps.

De force, le maître entra dans la psyché de son élève qui souffrait mille martyres pendant qu’une discussion de salon se livrait derrière lui. Il s’assura qu’il se préparait à faire le sacrifice ultime pour préserver la liberté de la congrégation, le guidant pour cette technique encore inconnue de sa formation. Bientôt, il ne ferait plus qu’un avec le Fluide et cela représentait le plus beau cadeau de son existence. Le Maître aida l’âme de son Pawindé à se mettre en phase avec toute vie autour de lui. Il lui donna rendez-vous de l’autre côté alors que l’enveloppe corporelle se vidait de toute son humanité. Le cadavre, pesant sur les liens, commença très doucement à refroidir.

- Mon général, interrompit l’un des trois opérateurs d’une voix profonde et craintive.
- Quoi ? interrogea Karmikov.
- Nous l’avons perdu ! Nous commencions à peine !
- Incapables !
- Ils n’y sont pour rien, plaida le Bourtiste survivant d’une voix douce.

Karmikov attrapa le maître par la gorge sans trop serrer, l’écrasant de tout son poids.

- Je ne te lâcherai pas, toi ! Tu vas vider ton sac, maintenant.

Ne pouvant que chuchoter au prix d’intenses efforts, il répliqua tout de même :

- Votre Ladish conçoit en ce moment même une grande colère et il vous en veut déjà beaucoup. Il devine comment tout cela va finir. En quelque sorte, et quoique cela égratigne votre fierté, il est bien plus intelligent que vous.
- Occupez-vous de lui ! ordonna-t-il à ses subalternes en reculant. Et faites en sorte qu’il ne trépasse pas trop vite.

Le Bourtiste se sentait fin prêt, au sommet de son art, le corps débordant de l’énergie de la force de l’âge. En quelques secondes une forte lumière l’inonda de l’intérieur, invisible de ses tyrans. Il concentra tout le Fluide en lui, mêlant toutes ses cellules à l’essence pure qu’il canalisait en lui. Avec un dernier effort de contemplation, il s’échappa vers l’extérieur, trouvant sans peine sa voie dans le tout.

Sous les yeux médusés de Karmikov, les mains des brutes s’abattirent sur les vêtements du Bourtiste. Ils se déchirèrent mais ne dévoilèrent aucun corps. Leur proie s’en était allée vers un autre monde, ne leur laissant même pas un corps pour exprimer leur contrariété.

Le général sut alors qu’une guerre contre de tels êtres se révélerait perdue d’avance. Quelque chose trembla en lui lorsqu’il commença à prendre la mesure de ce que son maître risquait de déclencher.





Et voilà, une nouvelle scène. A vos claviers pour les critiques de tout poil, abandonnez vous y gaiement. La prochaine assez rapidement, je l'espère.
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Messagepar Den » Jeu 12 Juin 2008 - 11:06   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Quelle jolie partie que voici! Des tortures comme on aimerait en voir plus souvent dans une histoire^^(c'est mon côté psychopathe qui parle :evil: )
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Messagepar Darkliser » Dim 15 Juin 2008 - 12:09   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Ah voilà enfin la suite!

Je constate que ne plus faire qu'un avec le "fluide" était déjà connu avant l'ère des Jedi. Néammoins je croyais qu'on ne pouvait faire ça que lorsqu'on mourrait. Hors le maître Jedi n'était pas mort...peux-tu m'expliquer?
Sinon j'aurais aimé un peu plus de détail horrifiant :lol: sur la torture!

A part ça, tout est bien mené et toujours bien écrit
J'attends la suite avec impatience!!
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Messagepar AJ Crime » Dim 15 Juin 2008 - 13:38   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

darkliser a écrit:pouvait faire ça que lorsqu'on mourrait. Hors le maître Jedi n'était pas mort

Ben en quelque sorte je me suis inspiré des "souvenirs" que j'avais de Yoda pendant son combat contre Dark Vador dans la première trilogie. Il me semble qu'il disparait dans la Force avant que le sabre laser de vador ne le traverse pour lui donner l'estocade finale. Et puis il me semblait avoir suffisamment insisté sur le fait que les Bourtistes sont bien plus contemplatifs et connaisses de manière globale les arcanes de leur Fluide bien mieux qu'un combattant qui repose une très grande part de ses connaissances et de son enrainement sur l'utilisation et non sur la compréhension. Hormi biensure quelques figures emblématiques de l'ordre Jedi tel le sus nommé Yoda.

Den a écrit:Des tortures comme on aimerait en voir plus souvent dans une histoire^^(c'est mon côté psychopathe qui parle)

C'est presque pour toi qu'elle a été écrite :D LOL. En tout cas, j'avais pensé au plaisir que cela te procurerait. J'ai tenté de faire dans la sujetion, les Bourtistes mis en cause n'ont pas de nom pour que le lecteur puisse un peu mieux s'identifier. Et la douleur de l'esprit à été privilègié pour ne pas alourdir le texte de descriptions sanguinolente. Je sais que certains en attendaient plus mais l'envie et la deception sont des armes bien plus efficace pour vous torturer, vous, lecteurs.
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Messagepar Minos » Dim 22 Juin 2008 - 20:25   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Toujours aussi chouette.

Les Bourtistes comme le Ladish sont intraitables, et leur jeu de cache-cache continue, pour notre plus grand plaisir. :)
Les hommes sont si nécessairement fous, que ce serait être fou, par un autre tour de folie, de n'être pas fou.
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Messagepar AJ Crime » Mar 01 Juil 2008 - 22:39   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Voilà, j'ai trouvé un peu de temps pour vous relire ma dernière scène et vous la poster. Ca a été difficile tellement le temps me manque ses jours si. Préparation de mon chantier pour couler mes terrasses et transport du matériel pour monter mon mur de façade (ainsi que le matos du voisin) ça a été sport...

En résumé rapide :
Les Bourtistes commencent à s'agiter se préparant à passer à la résistance active. Ils rejoignent ainsi les différentes milices qui se sentent investis de les défendre par la force. Le Ladish, de son côté, cherche des moyens de se sortir de la crise tout en éliminant discretement les Bourtistes survivants. Il essaye de connaître en vain leur base de repli.


X


Ils s’entassaient dans des camions à suspenseurs puants que l’usage rendait inconfortables. Palpable, le stress se déversait dans le Fluide et passait d’un Bourtiste à l’autre comme un torrent charriant leurs âmes de ses flots gonflés par un violent orage. Un autre se déchaînerait peut-être, bientôt. Ils avaient récupéré des armes et ceux qui le pouvaient en portaient, empêtrés au milieu des hésitations quant à leur utilisation pour donner la mort.

Pleins à craquer, trois véhicules avaient quitté la province en toute hâte à la nuit tombée pour se rendre à l’astroport. Ils n’empruntaient pas les mêmes routes mais les efforts pour se réfugier dans la contemplation les réunissaient. Quelques heures avant leur départ, un message de la disciple Everett leur assura qu’elle disposait d’un vaisseau correspondant à leurs attentes et qu’ils pourraient l’emprunter dans la nuit pour partir. Leurs éléments infiltrés au sein de l’astroport prenaient toutes les dispositions pour réaliser leurs plans.

Comme une traînée de poudre, les préparatifs encombrèrent les égouts dans lesquels ils s’étaient retranchés. Tout leur matériel avait été préparé, trié, énuméré pour que tous ceux qu’ils avaient réunis puissent réagir au plus vite. L’embarquement s’exécuta sans heurts, gardant leur calme malgré l’urgence de la situation et les risques qu’ils affronteraient en mettant le nez dehors.

Pièce maîtresse du dispositif, l’Etudiant Solo et les deux Disciples qu’il avait formés à l’art du pilotage spatial, avaient été répartis dans des camions séparés de façon à augmenter leurs chances de disposer d’un pilote. De la même façon, les membres de la congrégation qui avaient pris une part active à la planification de leur départ, se partageaient le commandement pendant le transport. Ainsi, silencieux, Le Concile Ithorien T’edon, le Maître Brieck et le Pawindé Protejien faisaient route ensemble, attendant de libérer tous les Bourtistes de Chandrila qu’ils avaient pu rassembler autour d’eux. Ils déploraient qu’une bonne centaine d’individus n’aient même pas la chance de tenter de s’échapper. Livrés à leurs propres moyens sur cette planète qui les avait si bien accueillis.

Emergeant de sa contemplation le Concile ouvrit lentement les yeux avant de s’adresser à tous ses voisins :

- Nous marchons sur le chemin de la libération. Malgré les difficultés qu’il nous faudra affronter, je vous enjoins à utiliser vos techniques de relaxation pour vous préparer. Un avenir nouveau nous attend et de nombreuses possibilités s’ouvrent à la congrégation. Nous quittons Chandrila en vaincus mais nous reviendrons sûrement en vainqueurs.
- Le futur demeure pourtant très incertain, répondit le Maître Brieck. Et nous ne sommes pas réellement prêts à combattre et à affronter les dures lois qui régissent le Dictat.
- Nous changerons ! Nos amis nous attendent et auront besoin de nous. L’évolution a commencé et nous acquerrons de nouvelles dispositions au fur et à mesure des besoins. Vous, Etudiant Solo, doutez-vous de nous faire quitter la planète ?

Ce dernier remua un peu sur le banc inconfortable avant de répondre :

- Si les défenses orbitales ne nous prennent pas pour cible trop tôt nous aurons le temps de faire le premier saut en hyperespace. La trajectoire a été longuement préparée.
- Profitez donc du trajet pour vous préparer par la contemplation, exhorta l’Ithorien avec une sérénité à toute épreuve. Vous aurez besoin de toutes vos capacités pour entrer dans l’astroport et embarquer au plus vite.

Une houle parcourut les têtes de toutes les espèces présentent. Chacun se recueillant dans ce qu’il possédait de plus intime et de plus précieux au fond de son être. Ils oublièrent les cahots, l’odeur, la promiscuité du véhicule qui cheminait rapidement.


*******


Le vrombissement des moteurs atmosphériques accélérant pour s’échapper de l’attraction de Chandrila les tira de leur torpeur. Ils approchaient de l’astroport où le véhicule les déposerait près d’une entrée dérobée pour limiter leur passage à découvert. Chacun savait ce qu’il devait faire, mal à l’aise dans des tenues civiles de couleur sombre.

D’une manière ou d’une autre, ils quitteraient bientôt ce monde verdoyant et accueillant qui les rejetait. Le Dictat avait fait d’eux leurs ennemis, ils s’entraînaient à lui résister puisque toutes les voies diplomatiques avaient été rendues caduques. Ils iraient recouvrer leur tranquillité et leurs valeurs en marge de cet empire gouverné d’une main de fer par le Ladish. Ils attendraient qu’il s’effondre, privé de leurs conseils et de leur aide. Mais avant d’assister au spectacle, il leur fallait fuir, survivre et préserver la congrégation.

Deux maîtres se glissèrent hors du camion, sondant les alentours à l’affût d’une menace. Non armés, les mains bien en évidence, ils se portèrent nonchalamment à la hauteur du conducteur pour échanger quelques mots sans intérêts. Ils s’assurèrent qu’aucune troupe Dictatoriale ou de la police planétaire ne les surveillaient en se dirigeant vers l’entrée de service.

Les yeux perdus dans le vague de la contemplation, le Concile T’edon patientait en gardant le contact avec ses hommes qui se glissaient dans l’obscurité, attendant leur signal. Il s’agita enfin et se redressa lentement pour se mettre debout. Il sonda les esprits autour de lui, le calme et la discipline qui y régnaient le réconforta avant qu’il ne prenne la parole :

- Le moment est venu !
Marquant un temps d’arrêt, il poursuivit :
- Nos amis nous attendaient pour nous ouvrir la route. Prenez vos affaires et rejoignons l’astroport.

Dans un ordre impeccable les hommes et les femmes d’espèces diverses se chargèrent de leurs paquetages, s’aidant du Fluide pour rendre leurs mouvements parfaitement silencieux. L’Etudiant Solo fut dans les premiers à quitter le camion, concentré sur sa lourde tâche à venir. Laissant l’adrénaline circuler dans leur organisme, ils se déversèrent sur la chaussée en contrôlant efficacement leur stress. Attentifs, les Bourtistes armés crispaient légèrement leurs doigts à proximité des détentes de leurs pistolets ou fusils à projectiles. La moindre erreur pouvaient leur être fatale.

Dans un silence absolu, ils se mêlèrent aux ombres pour marcher d’un pas léger vers l’entrée dérobée qui les attendait. Deux individus y montaient la garde pour eux. Avec une rapidité étonnante, la longue file pénétra par l’ouverture, avalée par l’immense bâtiment ouvert sur les profondeurs du cosmos. Les deux humains en faction refermèrent derrière eux alors que le véhicule quittait son stationnement pour ne pas risquer d’attirer l’attention d’une patrouille. Les dangers ne s’amenuiseraient pas avant leur arrivée sur Tython.

Une douce lumière orangée baigna soudainement la longue coursive où les Bourtistes respirèrent plus librement. Vêtue d’une combinaison bleue foncée toute simple bien que moulante, la disciple Evrett les attendait près de l’entrée. Le blason sur sa poitrine représentait le service d’entretien spatial qui assurait la maintenance des vaisseaux spatiaux. Ses formes replètes tendaient le tissu. Les robes de bure de la congrégation lui donnaient un aspect bien plus avantageux. Elle se dirigea vers le Concile.

- Le timing est parfait, Grand Maître T’edon. Nous longerons les souterrains d’approvisionnement en carburant jusqu’au tarmac où est stationné le navire que nous emprunterons. Il sera prêt au décollage au moment où les trois équipes s’y rejoindront.
- En espérant que tout le monde y soit réellement. Ne traînons pas ici, je ne m’y sens pas particulièrement à mon aise et j’ai la sensation que le temps presse.

L’Ithorien tordit son cou pour garder un œil sur la jeune Disciple et porter l’autre sur l’ensemble des membres de la congrégation qui l’entouraient.

- Très bien, suivez-moi !

Ils lui emboîtèrent le pas. Des tunnels s’ouvraient sur d’autres canalisations remplies de tuyauteries et de câblages de toutes les couleurs. Leur progression enchaîna les virages à un rythme soutenu. Plongés dans les ténèbres souterraines, les Bourtistes ressentaient pleinement leur situation de parias. Ils perdirent le compte des escaliers descendus et des marches qu’ils gravirent. Les plus jeunes montrèrent rapidement des signes de fatigue, la sueur au front pour ceux dont les espèces permettaient la sudation.

Xerfa Evrett connaissait le parcours sur le bout des doigts. Elle en avait dessiné les cheminements, les avait longuement reconnus avec ses partisans, avait parcouru celui qu’elle s’était assignée inlassablement prenant en charge le Bourtiste le plus important encore en liberté sur Chandrila.


*******


La folle course souterraine s’arrêta enfin. Leurs cœurs battaient la chamade et leurs esprits se réfugiaient dans la contemplation pour oublier la proximité d’un possible combat. Entourée de silence, la Disciple Evrett sortit un communicateur d’une des poches de sa combinaison. Elle l’activa, attendant patiemment.

Sur la fréquence, des appels rompaient le chuchotis des parasites à intervalle régulier. Des ordres et des comptes rendus en basic disputaient la vedette aux exclamations et autres quolibets qui transitaient dans des langages très variés. Après un long soupir, elle transmit une série de cliquettements. D’autres lui répondirent dans un code élaboré à l’avance. Elle se tourna vers le concile pour déclarer d’une voix anxieuse :

- Le groupe du Maître Srilkat a été intercepté dans un conduit de maintenance. Ils se défendent et vont tenter de nous rejoindre sur le tarmac. Il faut nous attendre à avoir un comité d’accueil.

Le Concile T’edon se tourna vers ses compagnons :

- Fondez vous dans le Fluide pour vous rendre invisible aux esprits faibles. Si nous sommes pris à parti, n’hésitez pas à répliquer pour couvrir notre montée dans le vaisseau. Je vous conjure de faire le moins de victimes possibles.

Dans un silence de mort chaque Bourtiste tourna son âme en leur fort intérieur pour entrer dans une contemplation plus profonde et rassembler l’énergie nécessaire pour l’épreuve qui les attendait. Xerfa souleva la plaque métallique par laquelle un courant d’air leur apporta la fraîcheur de la nuit et l’odeur acre des combustibles brûlés.

Lentement, pour ne pas attirer l’attention, ils émergèrent des bas fonds de l’astroport pour déboucher sur le tarmac. Ils se regroupaient par trois ou quatre à la suite de leur guide. Des lumières brillaient partout autour du grand amphithéâtre, jetant des ombres démesurées entre les pattes des vaisseaux qui encombraient l’espace.

Sans précipitation, d’un pas qu’ils s’efforçaient de rendre léger, ils se dirigèrent vers un long cylindre gris. L’avant s’effilait en une pointe légèrement inclinée vers le bas, surmontée de verrières en plastacier où des ombres se profilaient. Par endroit, des fumées cachaient la coque sans fioritures qui se désespérait de les abriter pour les emmener à l’autre bout du monde connu. Cinq énormes propulseurs déformaient l’arrière de formes arrondies. Leur vaisseau passerait totalement inaperçu au milieu d’un convoi de transporteurs spatiaux.

- Encore une bétaillère ! chuchota quelqu’un, plaisantant sûrement à propos des camions qu’ils avaient laissés à l’entrée.

Personne ne releva, toutes leurs capacités tournées vers l’extérieur où une somme faramineuse d’informations les saturait. Des véhicules de toutes les tailles allaient et venaient sans cesse entre les vaisseaux, des techniciens s’échinaient sur tous les parkings. Des odeurs variées et nauséabondes agressaient leurs systèmes olfactifs sans discontinuer. Un sentiment d’urgence suintait du fluide leur donnant à tous une notion de danger sans source distincte.

Ils ressentaient parfaitement l’affrontement souterrain qui avait lieu quelques centaines de mètres de l’autre côté de leur transport. Le stress, la mort, la peur se jouaient de leurs sensations. Un peu plus loin sur leur gauche un autre groupe sortit de nulle part pour se diriger vers leur navire s’extrayant petit à petit des entrailles du sol coulées dans le permabéton.

Loin sur leur droite, des sirènes déchiquetèrent l’air résonnant de bruits métalliques. Des gyrophares d’une blancheur agressive déchirèrent la nuit imparfaite qui régnait dans cette partie de l’univers. Le danger se matérialisa enfin. Ils venaient pour eux, se dirigeant vers les affrontements déjà en cours. Leurs comms fonctionnaient parfaitement.
Usant de leur savoir, les Bourtistes se maîtrisèrent, continuant leur progression dispersée. Ils se concentrèrent plus intensément pour ne pas attirer l’attention, émettant dans le Fluide des ondes de paix et de calme.

- Ne courrez pas ! intervint le Concile. Ils s’intéressent à nos camarades et nous ne pouvons pas faire grand-chose pour eux tant que nous ne sommes pas dans le vaisseau. Une fois que les pilotes seront montés avec les membres non armés, nous pourrons tenter de les couvrir. N’attirez pas l’attention pour le moment.

Montés sur des suspenseurs à forte poussée, les véhicules blindés arrivaient à tombeau ouvert en hurlant de toutes leurs sirènes stridentes. Ils ne s’intéressaient pas encore à eux, il continuèrent à avancer lentement. Le stress augmentait encore, la crainte d’un affrontement direct pesait sur leurs épaules pendant que leurs amis se battaient non loin.

Un véhicule de police se sépara des autres pour obliquer dans leur direction. Le doute habitait les esprits des hommes qui interviendraient bientôt contre des terroristes présumés qu’ils ne connaissaient pas encore. Leur groupe ne se cachait pas, marchant en pleine lumière. A cause de l’action conjuguée des esprits Bourtistes à travers le Fluide, ils hésitaient encore à détacher une partie de leur force vers eux.

Ils passèrent en trombe à environ deux cents mètres. Par les fenêtres ouvertes, les Bourtistes distinguèrent l’important arsenal des policiers entraînés, casqués, menaçants. Virant à cent quatre-vingts degrés l’un des véhicules quitta la cohorte pour venir à leur rencontre. Il stoppa brutalement par le travers à une dizaine de mètres de leur groupe. Un officier descendit instantanément par le côté passager.

Ils touchaient au but, la passerelle d’embarquement largement ouverte leur tendait les bras à une trentaine de mètres.

« Continuez à avancer » commanda par la pensée l’Ithorien T’edon.
- Identifiez-vous ! ordonna le policier, visiblement surpris de les voir si nombreux.
- Equipe technique 125 TTR 6, monsieur, répondit immédiatement la Disciple Evrett. Nous devons intervenir au plus vite sur le transporteur de la Galactique Livraison.

L’homme hésita devant autant d’aplomb. Le Concile lança son esprit vers le policier pour qu’il ne se pose pas plus de question et rendre le mensonge plus plausible. L’espace d’un instant, le policier jeta un œil derrière lui alors que les forces de police se déployaient sur le tarmac pour accueillir les troubles fêtes. Il manqua de rentrer dans son véhicule, mais, zélé, jeta un coup d’œil affûté aux techniciens qui continuaient leur route sans s’arrêter pour les dépasser. Seule son interlocutrice ressemblait de prés à un membre du service technique.

- Vous n’appartenez pas à cette compagnie, fit-il d’un ton détaché en résistant à l’influence invisible du Grand Maître Bourtiste.
- Nous leur donnons un coup de main. Ils arrivent juste là, avança Xerfa en montrant l’autre groupe d’un geste vague.

L’officier hésita à monter de nouveau dans son véhicule. Indécis, il s’obligea à se redresser sans trop savoir pourquoi. Deux Pawindés Bourtistes vêtus de noir encadrèrent la Disciple.

- Arrêtez-vous là, on va vérifier vos accréditations et votre mission. Nous faisons face à une alerte terroriste.

Pressés, les membres de la congrégation continuèrent leur route sans lever le pied. L’instinct reprit le dessus et l’officier s’écria soudain en sortant son arme de poing :

- Stop !

Les deux Bourtistes dégainèrent leur fusil à canons sciés et firent feu simultanément sans sommation. Le policier s’effondra, truffé d’aiguilles minuscules. Le véhicule s’ouvrit à la volée alors qu’Evrett se retournait pour se précipiter vers le vaisseau où ses camarades embarquaient.

- Courrez ! s’exclama-t-elle.

Ses deux partisans, accompagnés de plusieurs membres de la congrégation, faisaient machine arrière, armes à la main pour affronter la menace. Les policiers sortaient en répliquant aussitôt par une volée de balles chemisées réputées percer toutes les protections corporelles. D’instinct, les Bourtistes élevèrent des barrières de Fluide plus ou moins efficaces entre eux et la menace. Deux fuyards s’effondrèrent alors que la majorité des balles, ayant perdu leur énergie cinétique, tintaient lugubrement sur le permabéton.

Surpris, les forces de l’ordre restèrent interdites devant la contre attaque et les projectiles variés que leurs adversaires tirèrent sur eux. Ils tentèrent de se mettre à couvert derrière leur véhicule. Des trois hommes sur armés, un seul en fut capable.

Le bruit de l’affrontement attira immanquablement l’attention des hommes qui empêchaient le groupe du Maître Srilkat de sortir à l’air libre. Passé l’instant de surprise, un groupe de policier se détacha pour se diriger au pas de course vers la nouvelle échauffourée. Ils furent immédiatement pris à revers par le deuxième groupe Bourtiste qui courrait lui aussi pour se mettre à l’abri dans le transporteur.

Dans une pagaille indescriptible, la congrégation survivante embarquait sous un feu croisé. Le Concile jeta un coup d’œil en haut de la rampe pour voir l’Etudiant Solo disparaître dans une coursive en direction du poste de pilotage. Il se retourna et se concentra. Levant un bras, il laissa s’échapper une courte impulsion dans le fluide vers le véhicule de police le plus proche derrière lequel l’homme retranché les arrosait avec efficacité. La masse métallique se déplaça de quelques mètres sous la poussée, stoppant net les tirs de ce côté. Les membres armés de son groupe purent alors se retourner pour couvrir l’approche de leurs amis.

Suivant l’exemple de leur aîné, plusieurs Maîtres déclenchèrent des ondes de Fluide avec plus ou moins de réussite. Les policiers survivants, qui ne comprenaient pas pourquoi leurs balles n’atteignaient que rarement leurs cibles, s’éparpillèrent contre leur volonté. Des individus projetés en l’air rivalisaient en distance avec ceux qui glissaient sur le permabéton.
Enfin soulagés des projectiles tueurs, les Bourtistes s’occupèrent de ramasser leurs quelques morts et les blessés qui rampaient vers le transport. Ils ouvrirent un chemin pour le troisième groupe avec la même méthode. Ceux-là laissèrent leurs victimes derrière eux, réduits qu’ils étaient à une demi-douzaine.

L’Ithorien T’edon déboula hors d’haleine dans le poste de pilotage. Echangeant quelques mots simples dans une phraséologie choisie et minutieusement préparée, Solo et l’un de ses élèves procédaient à la mise en marche de la machine qui les délivrerait de Chandrila. Le Concile attendit un blanc pour les interrompre :

- Nous allons pouvoir y aller ? ! dit-il entre l’interrogation et l’exclamation.
- Le contrôle de l’astroport est en effervescence à cause d’une soit disant attaque de terroristes. Nous attendons notre clearance, le plan de vol a été accepté. C’est avec la Disciple Evrett que nous l’avons mis au point et il semble efficace. Si notre comité d’acc ….

Solo s’interrompit pour se pencher sur la radio qui crachotait. Il débita très rapidement des phrases techniques dont le sens échappa totalement au Grand Maître. Celui-ci se déconnecta des réponses du contrôle et regarda dehors. Des cadavres reposaient de ci de là, policiers et Bourtistes rassemblés dans la mort. L’Ithorien pacifiste en conçu une immense contrition et accepterait le jugement des Conciles de Tython et de son doyen pour ces actes. Mais « obtenir le résultat, nécessite de se comprendre soit même » et il avait choisi de suivre une voie dangereuse. La culpabilité l’étrangla.

Les moteurs démarrèrent au quart de tour. Le vaisseau trembla de toute part, l’effrayant un peu. L’Etudiant Solo semblait sûr de lui, il lui donna toute sa confiance. Des voyants clignotèrent sur les consoles avant de s’éteindre.

- Tout est fermé, rendit compte le copilote.
- Décollage, jubila l’Etudiant Solo.

Il manipula différentes commandes et le transport s’éleva. Dehors, des policiers se relevaient pour récupérer des armes et les mettre vainement en joue. Leurs munitions crépitèrent sur la coque qui se dressa vers le ciel noir sur lequel se dessinaient quelques étoiles entre les nuages épais qui cachaient leur lumière. L’accélération leur cloua les tripes dans les talons. Le Concile chercha une place où s’asseoir.

- Les paramètres du saut sont-ils entrés et vérifiés dans le calculateur ? interrogea Solo.
- Oui ! répondit le copilote. C’est validé mais nous avons un peu de retard sur notre vecteur et je te transmets un nouveau cap pour pouvoir le rattraper.
- Le contrôle ne va pas apprécier.
- Ils apprennent tout juste qui nous sommes.
- Il est temps de déguerpir, fit Solo. J’accélère un peu. C’est une bonne machine, elle est robuste et les petites améliorations apportées ces derniers jours me plaisent énormément. Ils ont bien travaillé.

Ils traversèrent l’atmosphère et débouchèrent enfin dans l’espace, assis sur les propulseurs qui crachaient des flots d’énergie.

- Paré au premier saut hyperdrive ? questionna le pilote avec des étincelles dans les yeux.
- Oui ! Heu non, plus maintenant… On a un autre souci ! s’exclama le copilote en regardant droit devant eux.

Une voix forte, agressive et pleine de rigueur s’imposa dans la cabine.

- Ici le destroyer Dictatorial Vengeur à Transporteur, je vous somme de stopper immédiatement.
- Rentre-moi de nouvelles coordonnées pour un saut vers une destination de secours, l’Etudiant appuya sur un bouton et parla sans montrer sa nervosité : « Nous sommes un cargo et venons de quitter Chandrila pour un vol de routine conformément à notre plan de vol. »

Ils continuaient à se précipiter vers la masse immense et hérissée de canons d’un destroyer de la marine Dictatorial.

- Ca vient ce nouveau vecteur ! exigea Solo avant de changer enfin de cap.
- Cela n’est plus exact, gronda l’officier dictatorial. Nous savons que vous avez des passagers clandestins et vous devez stopper pour que nous inspections votre cargaison. Le contrôle Chandrilien nous a averti d’une éventuelle attaque terroriste dans l’astroport que vous venez de quitter.
- Tu as les coordonnés du saut ? demanda de nouveau Solo.
- Elles sont rentrées et tu es sur le bon cap.
- Je te laisse le décompte, maintenant ! L’Etudiant pilote appuya une nouvelle fois sur le bouton. « Aucun problème, mentit-il, ne tirez pas nous allons pleinement coopérer. »
- Zéro, chuchota le copilote.

Ils n’entendirent jamais la suite des ordres du militaire. Le champ d’étoiles qu’ils voyaient au travers de la verrière en transparacier se transforma en longs traits de lumière. Les deux jeunes gens aux commandes se regardèrent en souriant avant d’échanger une vigoureuse poignée de main. Le Concile soupira par ses deux bouches, fermant ses grosses paupières plissées de soulagement.

Il ressentit aussitôt la douleur des blessés dans la soute, et le doute de ses compagnons de fuite. Ils avaient monté leur première opération, devenus compagnons d’arme au combat, emprunté un vaisseau.
Contre leur volonté, ils venaient tous d’écrire un nouveau chapitre pour la congrégation. Les voiles du temps se déchirèrent et le Concile aperçut indistinctement un jeune humain affrontant une gigantesque machine noire avec des bâtons lumineux grésillant.

Le Concile T’edon frissonna de crainte mais il n’oubliait jamais ses leçons et d’autant plus celles de ses premières années de Maître : « Passé ou futur, le Fluide nous donne des indices du temps qui passe. Seul l’apprentissage et la contemplation permettent d’en déchiffrer les arcanes ». Il ne doutait pas d’appréhender ainsi un futur très lointain. La recherche du bon équilibre représenterait toujours pour lui une priorité.




Voilà, alors comment avez-vous trouvé cette petite scène d'action ??? Que ceux qui ont posté de nouveaux chapitres ne s'inquiétent pas je les lirai lorsque j'en aurai physiquement le temps mais cela viendra.
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Messagepar Darkliser » Mer 02 Juil 2008 - 12:05   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Belle scène d'action!
J'ai bien aimé comment tu as décrit l'influence de Force sur le policier. Les bourtistes se sont bien battu même si ils étaient loin d'être avide de sang, on peut le dire :lol:
Toujours aussi bien écrit avec un vocabulaire riche, varié et bien utilisé.
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Messagepar Den » Mer 02 Juil 2008 - 13:02   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Je plussoie! L'action est rondement menée et décrite comme il faut. De plus, les combats sont fluides et j'arrive facilement à me les imaginer.
L'histoire avance un peu et donne encore plus envie d'en savoir plus!
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Messagepar AJ Crime » Mer 02 Juil 2008 - 13:48   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Quelque soit les scènes je les visualise avant de les décrire. Un vocabulaire répétitif me lasse alors je passe beaucoup de temps à chercher des mots qui me plaisent, expriment fidélement ce que je veux dire avec pléthore de synonymes. Pas très simple, ça ralonge le temps d'écriture et surtout de relecture mais au final si ça vous plait c'est l'éssentiel. Pour les scènes d'action en particulier, je les plonge mentalement dans un environnemnet que je fixe dans mon imagination. Chaque personnage ou élément mobiles ce voit attribués un déplacement qu'il me faut régler souvent au milimètre, rejouer la scène un nombre incalculable de fois jusqu'à obtenir un déroulement comme il me convient approximativement. Au moment de l'écriture je rêgles les petits défauts, fait ralentir un éléments, accélérer un autre, créé un nouvelle élément de décours qui m'oblige parfois à tout reprendre de zéro ou presque de façon qu'il soit parfaitement intégré. Mais ça commence sérieusement à chauffer dans le premier jedi, et j'espère que le niveau politique ne sera pas en reste et qu'il vous plaira tout autant.

Je n'aime pas les jedi assoiffés de sang de la guerre des clones par exemple. Ils ont pêché pas exces et leur extinction n'est qu'un juste retour des choses.
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Messagepar Darkliser » Mer 02 Juil 2008 - 18:04   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Oui tu as raison au sujet des Jedi et je pense la même chose, c'est bien pour ça que les Jedi de mon histoire sont indécis et plutôt tourné vers l'attente au lieu foncer tête baisser dans le tas!
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Messagepar AJ Crime » Mer 06 Aoû 2008 - 12:12   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Allé, ce mois ci je devrais vous innonder de quelques scènes, bientôt la fin du chapitre 2.

Pour ceux qui ne se souviennent plus trop, il y a longtemps que je ne vous aie rien donné à lire, voici un petit résumé:

Le Ladish, Dictat du noyau et des colonies, a monté une opération contre les Bourtistes, pacifistes qui maitrisent ce qui deviendra bientôt la Force, motivé par la peur de les voir acquérir des capacités qui mettaient son pouvoir en danger. En réaction de cette attaque très injuste, de nombreuses factions se soulèvent partout dans le monde connu pour défendre ces fervents défenseurs de la paix, de la justice, et de l'équilibre qui disparaissent dans les prisons et l'illégalité. Pourtant la révolte gronde dans les rangs des Bourtistes qui créent en leur sein une nouvelle communauté : les "Djay-shla" ou croisés du Fluide et qui deviendront les Jedi. Chassés de partout, il se rassemblent et se cachent dans les forêts de Tython, leur mère planète en attendant de se répandre à nouveau dans le Dictat et de prendre une petite revanche dans le but de ramener l'équilibre.


Voilà, et maintenant, la suite de l'histoire :




XI



L’immense structure métallique vibrait en traversant l’hyperespace. Le Dictat investissait sur la découverte de nouvelles planètes afin de trouver de nouveaux débouchés industriels et d’agrandir son empire. Ce vaisseau tournait comme une horloge et bénéficiait d’une vitesse superluminique qui égalait presque celle des meilleurs vaisseaux de guerre. Les scientifiques et les colons se voyaient attribuer des moyens de pointe et des crédits presque illimités pour ramener des confins des bordures encore inexplorées des richesses insoupçonnées et prendre un ascendant absolu sur les futures colonies.

La capuche baissée sur son visage, le Maître Kelt remontait la coursive silencieuse. Le vaisseau aurait pu transporter plusieurs équipes scientifiques mais ils avaient laissé leurs compagnons sur Ragoon6 ainsi qu’une grande partie de leur matériel. Presque vide, le Tritium résonnait des échos de leur simple respiration. Le Bourtiste entra dans le poste de pilotage, Tython ne se trouvait plus très loin.

- Bonjour Marenko, ça n’a pas été trop long ?
- Tu t’es bien reposé Kelt ? une petite pointe d’acidité perçait dans sa voix.

Grimiun sourit sous sa capuche. De nombreux débats d’idées émaillaient leurs relations en vase clos depuis qu’ils avaient quitté Ragoon6 pour une mission spéciale. Chertry ne goutait pas d’abandonner ainsi son laboratoire et ses études sociologiques pour promener un soit disant pacifiste.

Les nouvelles, via l’Holonet, les saturaient d’informations contradictoires. Les coups d’éclats des Bourtistes et des mouvements contestataires qui s’en réclamaient, défrayaient la chronique et alimentaient de longues discussions houleuses. Les deux hommes, que tout séparait, s’affrontaient essentiellement sur un autre terrain : celui du cœur. Les femelles de nombreuses espèces tournaient souvent autour d’eux et ils se partageaient leur attention, se retrouvant ainsi régulièrement en compétition. Marenko ne comprenait pas comment un Maître Bourtiste froid et discipliné pouvait marcher ainsi sur ses plates bandes.

- Assieds-toi Kelt, nous allons bientôt sortir de l’Hyperespace dans le système de Tython !
- Déjà, je pensais qu’avec tous nos détours cela prendrait bien plus de temps, répondit-il en s’asseyant au poste comm la capuche toujours baissée.
- Je navigue très bien d’un système à l’autre et je puis t’assurer que nous n’avons pas été pistés. En revanche, si nous ne voulons pas être cueillis à l’astroport, je te conseille d’enlever ta bure. Il y a quelques heures, tes amis ont volé un vaisseau sur Chandrila. Ils ont forcé des barrages de police et sont passés en hyperespace au nez et à la barbe d’un destroyer du Dictat. Il y a eu de gros dégâts, des blessés et quelques morts dont certains Bourtistes. Les médias en font des gorges chaudes mais le Ladish n’a toujours pas fait de déclaration. Des terroristes !

Grimiun resta interdit devant de telles révélations. Il savait pertinemment que Marenko racontait la vérité, tout du moins celle dont il avait connaissance.

- J’ai enregistré l’un des flashes sur l’Holonet, fit le scientifique en interprétant le silence de son voisin comme un refus. Comme ça tu auras toi-même l’info et pourras te faire ta propre opinion. Loin de moi l’idée de te fournir de fausses informations pour influencer tes réflexions profondes, ton sens du devoir, de réduire à néant ta capacité de compréhension à toute épreuve et ta douce magie qui ne fait que le bien.
- Je sais reconnaître la vérité lorsque je l’entends, asséna calmement le Bourtiste en enlevant sa capuche et en ouvrant sa bure. J’attends d’en apprendre d’avantage et de discuter avec ceux qui ont quitté cette lointaine planète sous le joug du Ladish et de ses tueurs. Mais pour le moment rejoignons ce qui reste de mon temple écrasé par la puissance de feu de ton employeur.
- Ca tu n’en as pas la preuve !
- Je l’aurais bientôt et te l’apporte….
- Nous allons sortir de l’hyperespace ! le coupa Chertry. Attaches-toi, plutôt que de bavarder inutilement ! 3… 2… 1… 0 ! - une forte secousse ébranla le vaisseau - Nous voici en espace normal.

Après bien des années d’absences, l’étoile rougeoyante entrainait toujours dans sa course folle les planètes qui composaient le système de Tython. Les yeux du Maître Grimiun Kelt se posèrent sur une petite boule verte et noire qui déam
bulait en limite de la zone de vie. Il sourit doucement. Dans le Fluide, il sentait de nombreuses présences Bourtistes. Il ne fit pas l’effort de les dénombrer ou de reconnaître les survivants de l’attaque qui manqua de les réduire à néant. Il attendrait d’approcher pour prendre contact avec le Doyen.

- Les senseurs n’identifient pas de bâtiments de guerre dans le coin, annonça Marenko. L’activité commerciale semble être plutôt réduite.

Kelt sentit un doigt toucher son âme. Il n’écouta plus son équipier pour se concentrer sur sa transe. Doué d’une force impressionnante, un membre de la confédération le sondait par delà l’espace qui les séparait encore. Il lui exposa quelques concepts et une procédure d’approche discrète. Le Maître émergea de sa transe.

- Nous ne nous poserons pas sur l’astroport, dit-il avec un calme olympien. Coupe le transpondeur et fais un grand arc de cercle pour te diriger vers l’actuelle face nocturne de la planète.
- Comment ça ? demanda le pilote.
- Je viens d’avoir le contact avec mes amis. Ils ont quitté le temple de Ternangoff pour se réfugier dans la forêt vierge. Le silence est de rigueur. Je te donnerai les caps à suivre au fur et à mesure de notre approche.
- Ah ! Très bien, faisons comme ça alors !

Le scientifique réduisit le vaisseau au silence avant de modifier leur trajectoire pour décrire une longue courbe. Préférant une arrivée de nuit, il réduisit la vitesse ce qui les rendrait encore moins facilement détectable. Ils auraient le temps de prendre un peu de repos.


*******


- Approche par le cadrant K51 en prenant un vecteur 356 !

Grimiun restait à la limite d’une transe légère. Il recevait les informations du contrôle Bourtiste et transmettait les caps à Marenko pour les guider vers une plate-forme perdue dans la jungle de Tython. Pas un seul contact radio ou de transpondeur n’avait été nécessaire pour les amener à proximité de la planète.

Silencieux, l’ingénieur modifia une nouvelle fois sa trajectoire, concentré sur le pilotage, tous ses senseurs sur arrêt. Il aurait copieusement injurié n’importe qui lui aurait dit qu’il ferait un jour une totale confiance dans le Bourtiste à ses côtés. Aveugle et sourd, il se préparait pourtant à faire une entrée atmosphérique et à les poser au milieu de nulle part. Il voyait une énorme dépression aux nuages impressionnants tournoyer devant ses yeux et leur cap les y plongerait bientôt. De lui-même, il réduisit sa vitesse en s’exclamant :

- Ca va secouer ! Le temps n’est pas génial en dessous.
- Je suis prêt ! affirma le Maître Kelt. Lorsque nous aurons pénétré la stratosphère tu aplatiras l’assiette à vingt pour cent en prenant un cap magnétique au cent quatre vingt douze. Il restera alors trois minutes de vol avant d’être à la verticale de notre lieu de posé.
- Bien reçu, navigateur !

Une forte secousse les accueillit, faisant vibrer le vaisseau dont les moteurs atmosphériques s’enclenchaient et rugissaient pour contrer la force des éléments. Brinquebalé en tout sens, Marenko se battit avec les commandes pour prendre le cap indiqué.

- Corrige de vingt cinq degrés sur la droite !
- Je m’y emploie !

Il réduisit drastiquement la vitesse pour avoir le temps de maintenir le vaisseau sur la trajectoire qui le projetait au milieu de la violente tempête.

- Quel temps pourri, murmura le pilote les yeux rivés sur ses instruments.

Le ciel s’éclaircit soudain alors qu’ils perçaient les nuages. Par un brusque réflexe, Chertry redressa le nez de leur vaisseau lorsqu’il aperçut la cime des arbres en dessous de lui.

- Reprends le taux de descente ! ordonna le Bourtiste.
- Je voudrais bien t-y voir, toi ! Les arbres sont justes en dessous.

Il fit le nécessaire pour se retrouver sur l’axe. La verdure s’évanouit comme par enchantement sous la coque.

- Visuel du terrain ! s’exclama-t-il aussi surpris que son voisin d’aventure.

Il reprit les commandes à son compte pour venir se placer à la verticale de la grande dalle de pierre. Il contra l’effet du vent avec peine, se positionnant face à l’élément qui bousculait sans cesse le vaisseau. La transpiration forma des gouttes sur son front alors qu’il guidait le monstre d’acier vers la plate-forme qui lui paraissait presque trop petite pour les recevoir. Il ne regarda pas les quelques vaisseaux de petite taille posés à d’autres endroits au milieu de la verdure sans couleur par cette nuit obscure en pleine tempête.

Marenko diminua tout doucement l’altitude en stabilisant au mieux la lourde structure de Duracier. Une bourrasque les colla soudainement au sol. Les trains gémirent mais ne cédèrent pas. Il largua les crampons d’urgence avant de procéder calmement à l’extinction des moteurs.

- Il ne semble pas y avoir de dégâts. Vous voici arrivé mon bon monsieur le pacifiste.
- C’était peu brutal, même pour un pilote amateur ! répliqua Grimiun avec un petit sourire. Ne trainons pas trop, un comité d’accueil nous attend impatiemment. Je ne leur ai pas donné beaucoup d’informations quant aux raisons de notre visite de courtoisie.
- Tu appelles ça de la courtoisie ? – il manœuvra quelques interrupteurs, pressa d’autres touches, le tableau de bord s’éteignit - Nous pouvons y aller, maintenant.


******


Frimier Daltroué se roulait en boule au fond de son lit. Cela faisait des heures que les éléments se déchainaient à l’extérieur. Le vent, le tonnerre, la foudre, les craquements de leurs bâtiments ; la nature se liguait pour l’effrayer.
Les autres passaient régulièrement. Elle ne bougerait pas de sa cachette pour tenter d’aller saisiner des objets, des caisses, des bâches qui de toute façon seraient emportés par la tempête. De plus, le beau Bourtiste aux cheveux de blé ondulant dans la prairie au-dessus des lacs de ses yeux se trouvait à l’autre bout de la galaxie et n’avait aucune chance de pouvoir la motiver à se surpasser.

Le vent hurla dehors, montant dans les aiguës de plusieurs octaves. Frimier crut que la terre elle-même monterait bientôt au ciel. Des vibrations secouaient le bâtiment, leur dernière heure arrivait sur ce monde éloigné de toutes les routes commerciales, privé des bienfaits de la civilisation. Leur vaisseau ne se trouvait même plus en orbite pour leur permettre de s’échapper et retourner à la magnifique Coruscant. La jeune laborantine fondit en larme, seule, isolée au milieu de la tourmente qui se déchainait dehors.

Les heures passèrent ainsi, identiques à elles-mêmes. Mais où se cachaient les Bourtistes et leur magie dont ils se servaient avec parcimonie. Ils possédaient très certainement les capacités de les sauver tous. Mais ils se dissimulaient derrière leurs règles étriquées, se servant de leurs étranges capacités pour ne servir que leurs propres intérêts, n’accordant leurs faveurs qu’à ceux suffisamment riches et qui leur apportaient quelques avantages politiques pour les mériter. Les mondes du noyau gagneraient à les voir disparaître, pour leur inculquer un peu plus d’humilité si cela fut une chose possible.

Frimier n’entendit pas la tempête décroître. La fatigue l’avait emportée sur sa rancune. Le magnifique Grimiun Kelt ne la regarderait jamais avec les yeux de l’amour et cela la désespérait. Le sommeil lui accordait un peu de répit jusqu’à ce qu’une main douce lui secoue l’épaule.

Ses yeux s’ouvrirent enfin sur un monde de silence. Un visage aux traits fatigués, éclairé par un triste sourire se penchait sur elle sans inquiétude.

- Contente de te retrouver sans une égratignure, chuchota la Pawindé Mourciet.

Elle utilisait ses six bras puissants pour repousser quelques débris qui avaient chu dans la pièce seulement illuminée par les systèmes autonomes d’urgence encore en veille. D’un sourire, elle l’invita à se relever.

- Les quartiers d’habitation se sont en grande partie effondrés pendant le passage de la tempête, enfin je dirais plutôt le cyclone. Ca a été l’enfer ! Heureusement que tu n’as rien.

Daltroué se redressa lentement. Tout était sans dessus dessous, des plaques de plafond jonchaient le sol. Par la porte ouverte, elle apercevait les cloisons défoncées du couloir qui desservait les chambres de l’équipe. Elle pensa aussitôt à son labo, sans oser poser la question à la Bourtiste extra humaine qui lui faisait face. Celle-ci ne broncha même pas.

- Il va y avoir du ménage à faire, fit-elle de sa voix rocailleuse. Tu te sens d’attaque !
- Ca va, cette tempête m’a terrifiée !
- Un cyclone, tu veux dire. Les traces que nous avions retrouvées dans les jungles montraient bien la puissance des éléments qui peuvent se déchainer sur Ragoon6.

La Besalisk se retourna nonchalamment et commença à déblayer un passage dans le bazar qui régnait dans la pièce.

- Mourciet ! entendirent-elles gronder au bout de couloir ravagé.
- On est là Tromkit, répondit la Bourtiste. Elle va bien ! rassura-t-elle.
- La Maître Huelmée nous a contactés depuis le camp des indigènes, dit-il invisible derrière une barricade de déchets. Ils ont de nombreux blessés et acceptent notre aide. Elle désire que tu ailles exercer tes talents de guérisseuse là-bas. Ils vont envoyer quelques hommes pour nous aider à nettoyer notre camp et ensuite nous utiliseront nos machines pour reconstruire leur village qui a souffert des éléments lui aussi.
- C’est dans l’adversité commune que les peuples s’allient le mieux, remarqua Mourciet. Ca ira ? questionna-t-elle en se tournant vers l’humaine dépenaillée. Une longue et éprouvante mission m’attend là-bas. Tu t’en sortiras ? Les autres auront besoin de ton coup de main pour réhabiliter les bâtiments.

Sans une parole, Frimier hocha timidement la tête. Une fois la Besalisk hors de vue, elle s’orienta dans ce camp qu’elle ne reconnaissait plus pour se diriger vers ses laboratoires. Il lui faudrait surement du temps pour remettre en état ses machines, faire le tour de toutes les analyses détruites, inventorier ses tubes à essai et réparer ce qui le pouvait encore.

Sur le chemin qui les mena dehors, les Pawindés usèrent de leur force physique impressionnante pour commencer à sortir ce qu’ils jugèrent définitivement perdu. Leurs matériels entreposés dehors dont des analyseurs très fragiles avaient été éparpillés dans la prairie qu’ils avaient largement dégagée. De petits étangs se formaient dans toutes les dépressions boueuses du terrain, les nuages avaient déversé des tonnes d’eau sur la région. Des arbres entiers avaient été déracinés et projetés partout. Leur camp ne semblait pas encore assez loin du couvert végétal puisque de nombreuses branches au diamètre impressionnant dépassaient encore des structures éventrées de leurs abris.

- Je me demande comment nous avons réussi à ne pas avoir de victime après ce cataclysme. Ça tient du miracle, hormis la fracture du docteur Trichina que j’ai déjà réduite nous n’avons récolté qu’un lot de petits bobos et quelques contusions.
- Le Fluide est fort ici, répondit le Pawindé Tromkit. Avec son aide nous avons réussi à limiter les dégâts.
- humm hum… La laborantine Daltroué me pose quelques soucis. Depuis que le maître Kelt est parti, elle me paraît de plus en plus réservée et je n’arrive pas à lire clairement ses sentiments au travers du Fluide. J’ai du mal à cerner sa santé mentale. Elle m’inquiète !
- Tu n’es pas la seule. Même l’Emissaire Thern se pose des questions quant à sa fiabilité.

Les deux Bourtistes restèrent un long moment silencieux, contemplant les méandres du Fluide qui se calmait autour d’eux. Ils écoutèrent la nature marquée par la tempête qui venait de tout dévaster. Sans s’affoler, ils aideraient toutes choses à récupérer des traumatismes qu’elles venaient de subir. Imprégnés de Fluide, les Bourtistes se sensibilisaient très tôt aux aléas de tous les êtres vivants qui les entouraient, formés à entretenir l’équilibre de tous ceux qui baignaient dans l’énergie brute. Sensibles ou pas, ils en troublaient la surface, y ajoutant leur présence et les forces qu’ils y dissipaient. En mouvement permanent, partout dans l’univers connu, le Fluide se nourrissait du déplacement de chacun. Les êtres qui l’utilisaient le marquant d’une empreinte indélébile.

Mourciet soupira profondément, rompant la magie du moment.

- Je vais me mettre en marche pour rejoindre le village.
- Sois prudente, les Maliats doivent être très agités en ce moment.
- Je le serai, bien que je n’en aie pas senti à proximité.

Après un sourire entendu, ils se séparèrent, vacant à leurs occupations.
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Messagepar Darkliser » Ven 08 Aoû 2008 - 18:17   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Désolé te dire ça mais cette partie est selon moi assez confuse, peut-être parceque je ne me rappelle pas trop le dernier chapitre. La j'ai l'impression de ne connaître aucun de tous ces personnages ni les lieux où ils sont et tout.
:roll: :

Sinon ton écriture est toujours aussi complète au niveau de la description et du vocabulaire.
Bon courage pour la suite! :ange:
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Messagepar AJ Crime » Dim 10 Aoû 2008 - 11:14   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Ce n'est pas la dernière scène dont tu ne te souviens pas mais une bien plus ancienne avec l'équipe d'exploration du Dictat sur ragoon6. Mais je pense que tu vas apprendre à les connaître parce qu'ils vont prendre un peu plus d'importance dans le prochain chapitre qui ne devrait pas tarder à commencer. Ragoon est de toute façon très importante pour les jedi. Et il y aura surement la découverte d'une nouvelle planète entre les chapitre 3 et 4. The show must go on !!!

Lorsque j'aurais fini ce tome.... j'espère dans un an approximativement, vous aurez un .doc avec la totalité du texte que vous pourrez lire d'un seul tenant si le cœur vous en dit...
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Messagepar Notsil » Mer 13 Aoû 2008 - 14:00   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Ce n'est en effet pas toujours évident de faire le lien entre tous les personnages, surtout quand on ne les a pas vus depuis un petit moment, mais le petit résumé en début permet un bon recadrage ;)

Toujours très sympa à lire en tout cas, et une très belle description de la descente en atmosphère ^^
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Messagepar AJ Crime » Ven 15 Aoû 2008 - 0:10   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

merci Notsil, et voici une scène que tu n'as pas prè lue... En tout cas il est évidant que la lecture par morceaux séparés et sur des durées de temps très longues ne facilite pas la lecture et la compréhension globale. Autant on peut livrer un texte fini pour une nouvelle autant pour un format roman le découpage et les réactions à chaud s'éternisent.

Résumons:
Alors que certains Bourtistes s'échappent de façon violente, le ladish, accompagné de ses généraux, tente de percer le mystère de la congrégation et son lieu de rassemblement. Le passage a l'acte des Bourtistes de Chandrila lui reviendra aux oreilles à n'en pas douter. Partout dans le Dictat et les colonies des groupes para militaires profitent de l'occasion pour s'insurger et faire vaciller le pouvoir. L'un fils du ladish, Moriéda Carieda, lui même excite les rébellion pour tenter d'en tirer profit.

Place à l'histoire, une petite scène de transition avant le final du chapitre :



XII



Il venait d’être tiré de son lit, lui, le Ladish de tous les Dictats. Il attendait avec impatience le moment où il se retrouverait fasse à l’imbécile qui avait trouvé utile de le faire mander pour : « l’informer sur un fait important ».

Furieux, excédé, il entra dans le secrétariat. L’importance de son invité lui avait ouvert les portes de son bureau. Les yeux rougis par le manque de sommeil, sa blonde secrétaire se leva pour l’accueillir. Elle n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche :

- Qui m’a fait réveiller en pleine nuit ? demanda-t-il d’un ton tranchant.
- Le général Karmikov vous attend mon seigneur.
- Cet imbécile qui ne sait pas faire parler un Bourtiste se présente encore à moi ainsi, envoya-t-il à la cantonade. Vous n’auriez pas du l’installer dans mon bureau. La prochaine fois vous le ferez patienter dans le couloir.
- Oui mon seigneur !
- Karmikov, fit-il en ouvrant sa porte à la volée. Quelles bonnes nouvelles vous amènent ainsi à une heure aussi indue ? L’un de vos prisonniers vous a chuchoté quelques mots avant de s’évanouir dans l’éther ?

Le géant d’ébène regardait ses chaussures d’uniforme fraichement cirées. Ses échecs cuisants ne dépendaient pas de sa volonté mais il subissait depuis trop longtemps la vindicte de son dirigeant pour s’en étonner. Il comptait bien s’en débarrasser bientôt.

- Non, votre magnificence ! Je viens vous parler d’un incident bien plus récent et qui captera votre attention.
- Des surprises, j’adore ça !

Carieda VIII contourna son officier des renseignements pour aller s’assoir confortablement derrière son immense bureau. Derrière lui, la baie de transparacier permettait d’admirer la nuit qui baignait Coruscant, troublée par les illuminations de l’immense ville sillonnée par des véhicules de toute sorte. Jamais endormie, tout au plus légèrement assoupie, la ruche bourdonnait sans cesse, brulant l’énergie sans compter.

- Des terroristes viennent de voler, par la force, un vaisseau spatial sur l’astroport de Chandrila. Au moins trois groupes ont convergé vers un transporteur par les conduits techniques pour déboucher non loin de leur cible. La police Chandrilienne a remarqué le manège et est intervenue en nombre. Un affrontement a aussitôt éclaté, des échanges de coup de feu et des attaques étranges des terroristes….
- Etranges, dites-vous ?
- Oui, d’après les policiers cela laissait penser à de la magie. Leurs balles n’atteignaient pas leurs buts. Des ondes soniques les soulevaient du sol. Ils n’ont eu aucune chance. Mais le nombre de leurs victimes est relativement léger, autant que celui des terroristes qui n’ont pas laissé beaucoup de cadavres derrière eux. Ils en ont emmené le plus possible, aucun blessé n’a pu être capturé.
- Des Bourtistes ?
- Surement ceux que nous recherchions activement sur la planète en question. Ils ont pris la fuite rapidement, trompant le contrôle.
- Donnez-moi une bonne nouvelle ! Nous avions un Destroyer en position là-bas.
- C’est exact, le Vengeur. Mais ils sont passés en vitesse lumière avant qu’il ne puisse les intercepter. Ils ont lancé des sondes à leur poursuite pour flairer leurs sauts hyperdrive. Aux dernières nouvelles, ils en ont déjà effectué deux avant que nous ne les désignions comme cible prioritaire. La majorité des dites sondes les ont perdus mais la poursuite continue.
- Le commandant du Vengeur pense leur mettre la main dessus ?
- Il espère bien que oui. Les Bourtistes ne sont pas des champions de la navigation stellaire. Nous enquêtons pour savoir si leurs contacts à l’astroport comprenaient des navigateurs de haut rang.

Le Ladish sonda son général du regard, exprimant ses sentiments d’une grimace peu amène.

- J’espère que vos investigations seront de meilleures qualités que vos interrogatoires. Vous n’avez pas trop la côte avec les Bourtistes. En tout cas, il me fournisse ainsi une occasion de leur faire la guerre sans avoir besoin de gants.
- Cela fait de nouveau l’objet d’un élément à ne pas négliger. Les réseaux d’informations ont relayé l’évènement mais le public réagit plutôt dans le sens des pacifistes. Toutes nos sources confirment que les rébellions liés à notre chasse se glorifient de les voir passer à l’acte et ne doutent pas que les Bourtistes vont entrer en résistance à leurs côtés contre vous. L’opinion reste donc en notre défaveur voir même s’enthousiasme du fait non encore avéré. Mener une guerre les jetterait aussitôt dans la résistance armée.
- Vous êtes en train de me dire que malgré tout il nous faudra continuer à agir dans l’ombre…

Ce prenant la tête dans les mains, le vieux dictateur se livra à une intense cogitation avant d’échafauder un plan de bataille :

- Je vais commencer par faire une allocution pour démontrer que ce ne sont pas les Bourtistes mais un groupe terroriste des colonies sans trop de lien avec la congrégation, je ne sais pas encore lequel, qui passe à la vitesse supérieure. Mes nombreux généraux décideront ainsi d’envoyer plus de moyens dans un coin ou un autre pour désamorcer la bombe, selon les besoins du moment. Par la même, nous allons doucher l’euphorie ambiante en dirigeant les esprits sur une autre proie… Humm c’est pas mal pour un premier jet ? Je vais mettre quelques chargés de communication sur cette affaire, qu’en pensez-vous ?
- Oui mon seigneur, c’est une très bonne option. Mais nous devons absolument trouver le moyen de découvrir le point de ralliement secret des Bourtistes et pour cela j’ai une proposition à vous faire.

Le Ladish, d’un sourire carnassier, invita son subalterne à continuer…

- Il s’avère que nous possédons dans nos rangs quelques individus sensibles à ce Fluide qui nous perturbe tant. Ils n’ont bien évidemment pas été entrainés pour le maîtriser et ne sont donc pas des Bourtistes – les yeux du Ladish brillèrent d’une nouvelle lueur alors qu’il comprenait les implications d’un tel discours -. Nous nous sommes aperçus qu’au contact des membres de la congrégation emprisonnés dans nos murs ces derniers se montrent capables de les déceler. Nous avons travaillé là-dessus pour trier les nombreux prisonniers et ne découvrir que les plus intéressants. Il s’avère d’autre part que nos hommes pourraient bénéficier des mêmes possibilités pour certains. En tout cas, les Bourtistes ont perdu de nombreux et précieux membres qu’il leur faudra remplacer rapidement. Je compte sur ce fait pour tenter d’infiltrer leur rang et remonter jusqu’à leur lieu de rassemblement.
- Et bien voilà, vous voyez que vous êtes capable d’avoir de bonnes idées ! Je veux que vous les déployiez au plus vite de façon à régler ce problème à la source. Si vous ne possédez pas plus d’information à me donner, je vous enjoins à commencer tout de suite ce travail. J’ai une allocution à préparer et quelques détails à régler.

Le général se leva aussitôt pour saluer, effectuer un demi-tour impeccable et marcher d’un pas martial vers la sortie. Le Ladish ne traina pas, éprouvant un plaisir non dissimulé à faire réveiller les courtisans qui lui paraissaient nécessaire à la préparation de ses futures actions.
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Messagepar Den » Mar 19 Aoû 2008 - 11:49   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Voilà, j'ai eu le temps de lire la partie XI, mais pas encore la XII^^
Et ouais, je ne fais jamais rien comme les autres, décidément :D

Voici donc mes impressions:
J'avoue que je suis content d'avoir droit à un petit résumé, car, après tout le temps que j'ai mi avant de lire cette partie, j'avais oublié certains détails^^
J'aime vraiment beaucoup la description de la descente en atmosphère. Elle est tellement bien écrite, que j'avais l'impression d'y être.
Ton style est vraiment très complet. j'ai même l'impression que, plus tu écris, mieux c'est. Ce qui est, je dois bien l'avouer, ton but :P
Elle est décidément bien étonnante cette trilogie d'Ashla. C'est toujours un plaisir de te lire, l'ami :)

A bientôt, pour mes impressions sur la partie XII^^
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Messagepar AJ Crime » Mar 19 Aoû 2008 - 18:34   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

la partie douze est courte, donc ça ne devrait pas te prendre trop de temps et si tu veux embrailler direct sur la treize et dernière du chapitre 2 ben vas sur notre petit monde, c'est la dernière postée.

le résumé vient de mes difficultés au début de mes lectures alternées sur les forums à me souvenir du nom des persos et de leur petites histoires.... j'ai donc voulu inover pour la mienne afin que les autres lecteurs / écrivains puissent suivre mon histoire dont les méandres commencent à être un peu tentaculaire. mais tout devrait commencer à converger vers un point commun puisque nous allons passer la moitier du bouquin environ... Bonne nouvelle, non ?

la descente en atmosphère plait beaucoup, je m'essayerai à en faire d'autres plus cahotique encore... :shock: Une bataille dans le ciel de Tython se prépare de toutes façons et là ça va être du son et lumière dans le Fluide, si j'arrive à mon résultat tant attendu.

Lorsque j'ai commence le premier jedi, je reprenais des notes écrites il y a plusieurs années, et cela faisait bien cinq ans que je n'avais pas touché un texte, écrit un mot ou créé une histoire. De l'eau avait coulé sous les ponts, mon style était entièrement différent et ma façon d'aborder un récit largement enrichi par mes nouvelles expériences... Vie de couple, travail militaire, voyages aux quatre coin de l'europe et de l'afrique, ainsi qu'un passage en Guyane. Bref tout avait changé pour moi lorsque je me remis le pied à l'étrier. Ma marge de progressions sur un an et je l'espère stupéfiante, 6 ou 7 nouvelles :D , une nouvella de SF anticipation pure, un roman en coopération :) (riche en expérience) de Fantasy romantique, un roman starwars sus topic en cours et de la relecture d'anciens romans et nouvelles qui apportent beaucoup :roll: . Tout n'est certe pas encore fini (foultitude de projets sur un an :x ) donc les en cours s'accumullent mais ça avance. Et bien sur, l'élément majeur de la progression d'un écrivain amateur.... Je vous le donne en mille, la relecture et la traque des erreurs (mineures le plus souvent) dans les textes des autres, et les pinayages qui énervent parfois mais qui sont toujours salvateurs. j'ai beaucoup appris et je voudrai tendre vers la perfection, mais cela je le dois en grande partie à vous tous qui me lisez, me corrigez et me livrez vos textes en pature.

Bref, c'est tous ensemble que l'on avance, merci internet et le haut débit. Et je vais me répéter mais si entre ma 15ième et 20ième année j'avais eu ces outils pour écrire je ne me serai surement jamais arrêté et mes écrits serait aujourd'hui surement cent fois meilleurs.
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Messagepar Notsil » Mer 20 Aoû 2008 - 10:18   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Lu aussi ;)

Je t'ai corrigé les fautes sur ton fofo donc je ne refais pas ici :P

C'est vrai qu'on apprend et qu'on s'améliore sans cesse, et c'est une bonne chose ^^
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Messagepar AJ Crime » Dim 24 Aoû 2008 - 21:45   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

salut à tous,

cette scène clôture le chapitre 2 de mon roman qui devrait en voir deux autres, je tiens une nouvelle fois à remercier les aimables lecteurs qui sont devenus au fils du temps des relecteurs habitués, Minos, Den, et surtout Notsil qui attaque mon talon d'Achille, l'orthographe. Merci à eux et aux autres que j'aurais pu oublié, mais "The Show must go on". Cette scène est un peu longue mais en introduction, l'habituel petit résumé :

Les Bourtistes dont la congrégation vient d'exploser en créant un nouvel ordre les Djay-Shla sur l'action d'un jeune disciple Lou Osem, réunit toujours ses membres dispersés dans le Dictat sur Tython leur planète mère. Ils ne tarderont plus à commencer les actions dans l'empire du ladish et les colonies qui réclament à corps et à cris leur indépendance complète. Le briquet est entre leurs petits doigts et ils pourront bientôt en faire jaillir l'étincelle qui mettra le feu au Dictat. Pour faire renaitre de ses cendres le phoenix équité.

Mais je laisse là place à l'histoire qui je l'espère vous ravira :



XIII


L’Etudiant Veitan Solo se trouvait au poste de pilotage, comme à son habitude. Le décompte s’égrenait doucement, ils réintégreraient bientôt l’espace normal pour leur dernier saut hyperspatial. Le voyage tirait à sa fin. Il en avait profité pour commencer la formation sur le tas de quelques uns des Bourtistes à bord de leur cargo. Même si les équipements vieillissants ne témoignaient pas des possibilités du moment, la navigation hyperspaciale et la phraséologie du contrôle restaient identiques. Il avait débusqué quelques éléments talentueux.

S’ils ne subissaient pas d’ennuis techniques, ils pourraient repartir aussitôt. Solo finissait de vérifier les paramètres du prochain et dernier saut hyperspaciale. Deux sauts avant, une panne de propulseur leur avaient permis de détecter des sondes qui les poursuivaient. Il ne doutait pas qu’elles provenaient du Vengeur lancé à leur poursuite. Sa copilote avait alors modifié leur trajectoire prévue pour faire trois sauts rapides afin de lâcher leurs poursuivants. Leur trajet en avait été longuement rallongé mais ils ne pouvaient pas se permettre de les amener jusqu’à Tython.

L’Etudiant Solo regarda la belle femme brune à ses côtés, la couleur de sa bure de Pawindé mettait en valeur son teint laiteux de porcelaine. Les longues heures de travail côte à côte les rapprochaient et ses talents de navigatrice la rendaient irremplaçable à ses yeux. Ils se complétaient à la perfection, bientôt ils n’auraient même plus une parole à s’échanger. Solo s’en sentait contrit d’avance de ne plus se bercer aux harmonies de sa voix, elle passait parfois leurs longues heures de veille en cabine en entonnant des chansons romantiques.

- Les coordonnées me semblent parfaites Jewen, fit-il enfin.

Les yeux verts décrochèrent des écrans pour se fixer sur son regard. Des veines sillonnaient le blanc autour de ses iris, témoignant de son intense fatigue.

- A n’en pas douter, répondit la Pawindé Triesha.
- Dés la fin du compte à rebours, tu insères les coordonnées. Je prendrai au plus vite le vecteur de saut pour que l’on dégage au plus vite.

Le Concile T’edon arriva sur ces entrefaites, souriant des informations lapidaires qu’il percevait. Ceux-là formaient un binôme parfait et allégeaient les soucis qui le minaient. Ils arriveraient bientôt sur Tython où il devrait faire un compte rendu détaillé au Doyen. Hormis les soins apportés aux blessés, beaucoup de choses s’étaient passées pendant leur voyage et le Concile craignait d’apporter des modifications majeures à leur congrégation même s’il sentait implicitement que les choses évoluaient rapidement.

- Asseyez-vous concile ! lança Solo par-dessus son épaule. La manœuvre va être rapide.
- Si nous n’avons pas de pannes, ajouta la Pawindé.
- Ce n’est pas à souhaiter, ajouta la Concile. Il devient urgent de débarquer nos blessés…

Là, l’éclairage s’amplifia pour signifier à tout à chacun qu’ils allaient passer en espace normal.

- Nos poursuivants ont abandonné la partie ? s’enquit le plus âgé des trois.
- Nous plongerons dans l’hyperespace à la puissance minimale des propulseurs pour laisser un minimum de traces. Quelques réglages seront nécessaires. La Pawindé Triesha a calculé au plus juste ce dont nous avons besoin pour nous lancer sur notre trajectoire et disparaître complètement de leurs scanners en quelques minutes.
- cinq, quatre, trois, deux, un, zéro… interrompit la navigatrice.

Solo se plongea dans une légère contemplation pour être au maximum de ses capacités. Dés que les étoiles retrouvèrent leur position normale, il s’orienta rapidement avant de faire un demi-tour presque complet en se servant uniquement de leur erre. Jewen régla avec dextérité les paramètres de leur prochain saut. Elle commençait à être rodée à la manœuvre, ajustant la propulsion hyperspaciale à son minimum. Attendant l’ordre de Veitan pour les envoyer vers Tython.

Solo procéda à quelques évolutions simples avant de chuchoter :

- Nous sommes sur le vecteur. Vitesse lumière !

Quelques secondes furent nécessaire à ce que les étoiles se déforment lentement pour se transformer en traits de lumière. Le Concile T’edon plissa ses quatre lèvres en voyant là la marque du futur pour leur congrégation qui voyagerait très certainement souvent dans l’espace, maitrisant la lumière pour en faire un symbole. Les propulseurs hyperluminiques émettaient un ronronnement ténu qui le fit frissonner. Il s’attendait à une nouvelle panne jusqu’à ce que l’Etudiant Solo se tourne vers lui, souriant.

- Encore quelques heures et nous arriverons à destination.
- Bien ! soupira simplement le grand maître Bourtiste.

Le Fluide s’agitait autour de lui. Il devrait bientôt rendre des comptes au Doyen, sur son action à l’astroport de Chandrila tout d’abord, sur les vies qu’il avait perdues en volant un vaisseau ensuite, enfin sur les discussions et les prises de position qui agitaient les esprits de ceux qu’il ramenait au bercail.

Les palabres avaient été houleux, troublant l’ennui du voyage. En vain, il avait tenté de ramener le calme pour rassembler ses ouailles qui se partageaient entre conservatisme pur et dur et combat acharné. Heureusement, le Fluide calmait de lui-même les esprits, les aidant à s’écouter les uns les autres. L’Ithorien espérait sincèrement que les Grands Maîtres survivants de Tython réfléchissaient eux aussi aux implications des massacres qu’ils subissaient et de leur résistance pas toujours passive. Il ne doutait pas qu’ils aient déjà des solutions à leur soumettre.


*******


Une sonde émergea enfin de l’hyperespace, tous ses senseurs à la pointe de la technologie scannant le système. Elle transmit ses coordonnées au Vengeur. L’automate l’obligea à faire de grands cercles avant de trouver quelques traces de saut. Obligée d’obtenir un résultat, elle se cala sur le signal le plus fort, mettant le cap sur Coruscant. Un cerveau doué de raison lui aurait surement fait prendre une autre trajectoire mais elle laissa une balise avant de programmer le saut suivant et disparaître en vitesse lumière.


*******


Le Maître Kelt assistait en observateur à l’arrivée d’un nouveau vaisseau. Comme dans leur cas quelques jours plutôt, le contrôle Bourtiste les contactait via le Fluide.

Fier de présenter leurs installations, le jeune Pawindé Osem souriait en leur expliquant les ruses qui leur permettaient de cacher leurs mouvements à l’astroport. Grimiun avait longuement discuté avec le jeune homme qui réalisait le tour de force de créer de toute pièce un nouvel ordre au sein de la congrégation sans pour autant la faire éclater malgré les événements désastreux qui les décimaient.

Grace à l’Emissaire Grozilier qui couvait du regard son meilleur élève, ils seraient presque tous réunis ici, se préparant à en découdre pour recouvrer leur liberté au sein du Dictat. Pour cela, il leur faudrait museler le Ladish. Les Djay-Shla se préparaient à lancer de nombreuses missions : là pour trouver des bases de replis, ici pour motiver des rebellions, plus loin encore reconquérir leur influence politique. Les gouvernants du Dictat ne se laisseraient pas faire et la situation risquait de dégénérer encore un peu plus. Grimiun pensait sincèrement que des affrontements mettraient à mal les plans de la congrégation. Il connaissait parfaitement la puissance de feu de leurs adversaires pour avoir longuement servi le Dictat.

Alors que les Chandriliens approchaient, la porte du local s’ouvrit lentement. Une bouffée d’air aux relents de moisissure accompagnait les deux Doyens aux bures d’un noir d’encre. La puissance de leur présence dans le Fluide les écrasa.

D’un calme olympien, l’Emissaire Grozilier se tourna pour les informer si cela ne fut pas déjà fait :

- Ils seront posés dans quelques minutes.
- Nous savons, fit le Doyen Triet en tirant sur sa barbe blanche. Le Concile T’edon se trouve avec eux et nous avons déjà eu un contact avec lui. Il semblerait que les Djay-Shla aient un certain nombre de nouveaux disciples ayant vécu un combat. Nous en saurons plus lorsqu’ils seront là pour nous raconter leurs pérégrinations de vive voix.
- Le retour d’expérience sur leur évasion et toute l’organisation qui a été nécessaire à leur mise en place nous sera profitable, ajouta Daivien.
- Nous avons tant de chose à apprendre, conclut le Pawindé Osem.
- Vous possédez une motivation sans failles, fit la Doyenne N’adon. Vous me faites souvent penser à des enfants dans une cour d’école avec votre soif d’apprendre. Vous courrez en tous sens, apprenant les leçons de chaque chute, réarrangeant le monde pour mieux le comprendre, écoutant les leçons de vos maîtres pour vous forger un nouvel univers. Si vous réussissez, je suis persuadée qu’il n’en sera que meilleur.
- Mais bien plus dangereux ! corrigea Triet Min d’une voix coupante.
- La route sera semée d’embuches, reprit la doyenne de Coruscant. Au vu des réactions psychologiques de ceux qui ont affronté la puissance des armes, il vous faudra vous méfiez des comportements trop vindicatifs. La haine qu’engendre la douleur et la mort constituent depuis toujours des points importants de notre réflexion. Vous devrez apprendre à les juguler sous peine de vous éloigner des préceptes qui font de vous ce que vous êtes.
- Nous en sommes conscients, répliqua avec conviction Lou. Et c’est bien pour cela que nous érigeons des gardes fous et que nous travaillons à édicter de nouvelles règles. Chaque expérience est décortiquée puis partagée pour en apprendre autant que possible. L’arrivée de Bourtistes de Chandrila devrait être riche en enseignements.
- Attendons donc ce vaisseau avant de dresser des plans sur la comète, rappela le Doyen Triet. Vous avez de nombreuses missions à préparer et chaque arrivée semble vous en apporter de nouvelles – il jeta un œil au Maître Kelt – avec un nouveau vaisseau à envoyer je ne sais où. N’oubliez pas que les chiens du Dictat nous courent après et qu’ils auront tôt fait de vous mettre la main dessus à la moindre erreur.
- Il va être temps d’aller accueillir les nouveaux arrivants, estima Grimiun jusque là silencieux.
- En effet, répondit l’Ithorienne à la voix usée par le temps. Mais après que nos soignants aient débarqué les blessés.

Ils sortirent de la salle de contrôle pour se diriger vers les plateformes d’atterrissage balayés par une simple brise.


*******


Les quelques blessés nécessitant des soins évacués, les fugitifs se retrouvaient dans une salle commune pour bénéficier d’une collation. Pendant ce temps, les Bourtistes de Tython déchargeaient le matériel ou préparaient des logements pour accueillir les nouveaux venus. Les partisans embarqués sur Chandrila bénéficièrent du même accueil malgré les réticences des Conciles. Ils leur imposèrent une surveillance serrée, cristallisée par la présence permanente à leur côté de plusieurs Maîtres.

Grimiun Kelt retrouva ainsi des amis de son enfance passée dans le temple détruit de Ternangoff. Il apprit ainsi tous les détails de la nuit sanglante qui plongeait encore Chandrila dans le chaos en même temps que ses Bourtistes dans l’illégalité. Il comprit bien mieux la nécessité de s’armer et d’utiliser le Fluide pour se défendre des agresseurs.

Les possibilités lui semblèrent illimitées et éclairaient d’un nouveau jour les entrainements de l’ordre Djay-Shla. Il combattait sans peine le profond sentiment de haine qui montait en lui devant les atrocités commises au nom d’une politique despotique. Il avait longuement écouté prêcher le Pawindé Osem et s’il avait intérieurement haussé les épaules devant autant de détermination guerrière, il en abordait maintenant les motivations avec un regard neuf.

Malgré tout, il ne soutenait pas le mouvement. Pressentant de profondes et graves modifications de la congrégation dévouée au pacifisme et au règlement des crises qui secouaient régulièrement le Dictat. De son opinion personnelle, l’étude et la négociation constituaient des armes insuffisamment inutilisées. Le despote restait un homme intelligent qu’il avait rencontré à plusieurs reprises et il ne perdait pas espoir que le Ladish ne revienne à la raison. A moins que, comme certains se plaisaient à le dire, il fut manipulé par des énergies bien plus sombres.

Les arguments de Lou permettraient en tout cas d’asseoir leurs forces pour les rendre non négligeables aux yeux des dirigeants qui devraient alors compter avec les Bourtistes et les craindre un peu plus. Aux yeux de Grimiun, l’entente avec les hommes qui servaient le Dictat était une réalité qu’il jaugeait tous les jours aux côtés des scientifiques qu’ils accompagnaient de planète en planète. Les Djay-Shla lui avaient répondu que les individus choisissaient tous leur camp et que seuls les proches de la famille Carieda desservaient leurs intérêts. Ils enverraient d’ailleurs bientôt des yeux sur Coruscant pour savoir exactement ce qu’il s’y passait.

Les rangs de ce nouvel ordre grossissaient régulièrement, avivant les craintes de ceux qui n’y adhéraient pas. Grimiun soutiendrait aussi leur effort et emmènerait un certain nombre d’entre eux sur Ragoon6 pour qu’ils puissent librement accueillir des mercenaires et y apprendre le maniement des armes et des technologies du Dictat. Ils y mettraient aussi au point les techniques de défense qu’ils expérimentaient actuellement autour des anciens temples.

- Le Fluide nous permet de nous protéger efficacement des projectiles, expliquait le Concile T’edon.
Un groupe composé principalement de Djay-Shla de tous grades et de quelques conservateurs, l’écoutait passionnément. Le vieil Ithorien à la peau parcheminée continua sur sa lancée :
- Une légère contemplation suffit à prévoir les actions de nos agresseurs et ainsi connaître par avance leurs actions. Projeter des ondes d’énergie n’est pas compliqué non plus, encore faut-il en maîtriser la puissance pendant un combat malgré le stress. Il me semble que vous progressez rapidement en ce sens.
- Vous avez dû tuer pour vous échapper, il me semble ? questionna Grimiun qui s’était rapproché.

Un froid glacial se répandit sur la petite assemblée. Le Concile soupira par ses deux bouches, laissant percer une gêne palpable avant de se reprendre.

- En effet, mais seulement en dernier recours, l’entrainement de ceux qui souhaitent combattre et affronter nos tortionnaires nous aidera à trouver des compromis. Il est, je pense, plutôt aisé d’incapaciter nos adversaires plutôt que de mettre un terme à leurs vies.
- Eux n’hésitent pas à nous massacrer, Grand Maître, remarqua avec fougue une jolie humaine blonde qui ne quittait pas d’une semelle le Pawindé Osem.
- Nadidja ! la réprimanda ce dernier.

Contrite, l’adolescente se reprit aussitôt.

- Cela est vrai, Etudiante. Mais nous ne devons pas devenir aussi brutaux que ceux contre qui nous nous élèverons. Nous y perdrions notre savoir et ce qui fait de nous des Bourtistes. Nous devrons exceller dans la maîtrise de nos sentiments et des aléas du combat pour ne pas tomber plus bas que les troupes du Ladish. L’échauffourée dont nous venons de nous tirer, la destruction de nos temples, marquent nos âmes au plus profond de ce que nous sommes, tentant de nous éloigner de la sincère contemplation qui régla nos vies jusqu’ici. Je vous exhorte donc à revenir régulièrement à ce que vous apprenez depuis votre toute petite enfance. Votre combat n’en sera que plus honorable et vos résultats d’autant plus probants pour l’ensemble des êtres qui composent le Dictat et les colonies.

Un instant de silence s’abattit autour d’eux.

- Nous en sommes parfaitement conscients Concile T’edon, dit enfin Osem en s’inclinant. Je vous remercie chaleureusement de votre avis et de votre soutien.
- Je dois encore m’entretenir longuement avec les Doyens qui vous guident pour en apprendre d’avantage sur les modifications profondes dont vous affecterez notre congrégation. Les Bourtistes doivent s’adapter à l’air du temps. De trop longs siècles d’immobilisme nous ont conduits à la situation présente, le temps est venu du changement mais pas n’importe comment. Votre ordre semble suivre des chemins d’intelligence, mais il nous faudra être intransigeant sur les gardes fous.
Après un instant de silence, il poursuivit :
- Vous me faites penser à des grains de sable. Et il suffit parfois d’en placer un seul au bon endroit pour bloquer un grand nombre d’engrenages.

Il rendit son salut au Pawindé Osem avant de se détourner et affronter les patriarches réunis dans leur nouveau temple de Tython.

Le Maître Kelt, pensif, regarda le groupe se disloquer pour vaquer à d’autres occupations et ne remarqua qu’au dernier instant Lou, planté devant lui. L’Etudiante Frailine en retrait d’un pas derrière son parrain le sondait de son regard d’un bleu profond. Il lui envoya son sourire le plus charmeur avant de revenir à la réalité du moment.

- Je suis ravis que l’Emissaire en mission scientifique sur Ragoon6 ait pensé à nous pour nous offrir ainsi une base de repli, commença Lou.
- Cela lui a en effet paru prioritaire lorsque nous avons appris que le temple avait été rasé, répondit aimablement le Maître Kelt. Nous ne pensions trouver que des ruines et des survivants désorientés. La surprise a été plutôt bonne, bien que le scientifique qui m’accompagne se sente un peu inutile. Il ne comprend pas trop notre réserve non plus.
- Votre visite est pourtant salutaire. Les Yevethas pourraient nous faire faux bon et nous aurons ainsi la possibilité de nous entrainer loin de toutes civilisations. Dans le meilleur des cas, nous ne serons pas obligés de mettre tous nos œufs dans un même panier. Nous apprendrons beaucoup d’un peuple de guerriers indépendants sans avoir à les envahir d’une armée de mercenaires.
- De plus, je pense que les Ragoon n’auront aucune peine à vous accepter si vous leur promettez de leur garder une indépendance toute relative au sein du Dictat.

Le Pawindé parut un peu gêné, lançant des coups d’œil par-dessus son épaule. Le maître sourit largement avant de demander :

- Vous avez une autre requête à formuler ?
- Oui, soupira Lou. Le Dictat risque bientôt de se transformer radicalement dans les mois qui viennent. Vous êtes assurés de ne pas manquer d’être employé.

Sautillant d’un pied sur l’autre, Lou se racla la gorge avant de continuer :

- Ma filleule m’a soufflé une idée qui me paraît très intéressante. Est-ce que l’équipe de scientifique dont vous faites partie serait d’accord pour explorer la galaxie au profit des Djay-Shla ? Découvrir de nouvelles planètes non plus pour le Dictat mais pour la congrégation ?
- Hummm, fit Kelt en pleine réflexion. Je ne suis pas habilité à prendre cette décision, malheureusement. La proposition est très alléchante. Notre équipe est dirigée par des membres du Dictat. Bien que peu impliqués dans les affaires politique, ils servent loyalement le Ladish et sont presque tous originaires de Coruscant. Ils passeront sous silence ce qui se passe sur Ragoon6 et orienteront l’attention des Dictats dans une autre direction. Je crains en revanche qu’ils exigent de repasser par leur planète pour prendre leurs ordres de leurs chefs directs.
- S’ils sont contre la politique du Ladish, défendit Nadidja, il devrait prendre parti pour nous et nous aider du plus qu’ils le peuvent. De plus, nous ne leur demandons rien d’autre que de continuer à faire leur travail.

Le Maître appuya son regard sur l’Etudiante, souriant de toutes ses dents blanches et parfaites, ne pouvant s’empêcher de lui faire du charme.

- Tout n’est pas si simple jeune dame, répondit-il du tac au tac. Ces gens sont accommodants mais ont une mission et des ordres. Les Dictats ne manqueront pas de leur demander des comptes un jour ou l’autre. Mais je promets d’en parler à l’Emissaire Thern et au chef de mission le docteur Belnt.

Nadidja jeta un regard brillant de tristesse à son parrain. Les deux hommes ressentirent une courte vague de sentiments amoureux difficilement contenus lorsque ses yeux limpides se fixèrent au regard bienveillant de Lou.

- Je serais là pour défendre mon opinion. Je vais sur Ragoon6 avec vous pour parfaire mon entrainement.

Souriant, et fier, le Pawindé Osem se tourna vers leur invité :

- Elle possède de grandes qualités au combat à main nue et apprendra beaucoup en ce sens des mercenaires qui ne manqueront pas de vous rejoindre. Nadidja aura besoin d’être encadrée, vous la découvrirez un peu impulsive.

Rougissante, elle bouscula son parrain. L’atmosphère se détendit aussitôt. Souriant, Grimiun chuchota :

- Je ne suis pas le mieux placé pour vous servir de nounou, je le crains. Mais ça sera un plaisir que de veiller sur vous.

Lou se retint d’en douter à haute voix, ressentant un profond sentiment de jalousie à confier sa filleule à ce bellâtre qui semblait bien éloigné de certains préceptes que leur inculquait la congrégation Bourtiste. Mais ils ne partiraient pas avant plusieurs jours, et il aurait beaucoup de travail pendant son absence ainsi que quelques tâches qui l’éloigneraient de Tython à son tour.

Ils se séparèrent dans la bonne humeur, Nadidja le suivant comme son ombre.






A vos critiques après cette lecture qui je l'espère vous aura été agréable.
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Messagepar Minos » Mer 03 Sep 2008 - 22:03   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Bon, je viens enfin de lire. Je dois avouer que comme d'autres avant moi, je commence à être un peu perdu, l'inconvénient habituel de poster bout par bout comme forum, comme tu le soulignais.
Toujours autant de coquilles pour la forme, mais toujours aussi intéressant sur le fond, sera mon avis somme toute traditionnel sur ce nouveau passage. :)
Les hommes sont si nécessairement fous, que ce serait être fou, par un autre tour de folie, de n'être pas fou.
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Messagepar Notsil » Mer 03 Sep 2008 - 22:33   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Encore un chouette passage, toujours avec des discussions intéressantes ;) Ils évoluent doucement mais surement les ptits Bourtistes ;)
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Messagepar AJ Crime » Jeu 04 Sep 2008 - 0:19   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Coquilles malgré les relectures de Notsil, merci à vous deux pour vos avis. Il va falloir que je rattrape mon retard de lecture... Je pense qu'il va falloir que je fasse des copies des textes parce que ma fenêtre de connexion ne commence qu'après 23h et que je ne peux me permettre de me coucher tous les jours à des heures indues...

j'espère que le troisième chapitre sera moins porteur de faute. Je rassure un peu ceux qui s'y perdent, le début des scènes un peu plus action devraient recentrer le scénario autour des personnages avec moins de sauts et pis lorsque ce sera fini ben vous aurez droit après relecture à un zoli point doc....
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Messagepar Den » Jeu 25 Sep 2008 - 19:10   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Ce qu'il y a de vraiment intéressant dans cette histoire, c'est de voir l'évolution des Bourtistes. Et j'avoue que je suis servi^^
Voici donc une bien belle partie, très instructive et extrêmement intéressante.
De l'excellent AJ Crime, donc!
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Messagepar AJ Crime » Dim 23 Nov 2008 - 15:30   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Salut à tous les lecteurs du premier Jedi.

Je vais vous faire aujourd'hui un petit résumé pour préparer l'arrivée prochaine de mes nouvelles scènes qui devraient défiler dans les 2 à 3 semaines à venir. J'ai en effet réussi à consacrer un peu de temps à SW entre tous mes projets d'écriture... Les relectures auxquelles je m'adonne nécessitent beaucoup de travail et je n'ai d'autres solutions que de faire tourner mes projets en me fixant des objectifs plus ou moins bien tenus à chaque fois. En attendant, d'ici la mi décembre, vous devriez voir arriver 5 à 6 grosses scènes pour commencer en beauté le chapitre 3.


Résumé des deux premiers Locus :

L'ordre Jedi n'existe pas encore mais leurs précurseurs, les Bourtistes, vivent dans la contemplation. Ils apportent régulièrement leurs connaissances et leurs capacités à maîtriser les énergies de la nature pour servir de médiateurs dans les divers conflits qui émaillent l'univers connu. Les Dictats règnent en maître sur les mondes du noyau, commandés d'une main de fer par le Ladish, Carieda VIII vieillissant.
Des découvertes récentes sur le Fluide qu'exploitent les Bourtistes fait apparaitre une menace pour le Ladish en proie à bien des soucis. Depuis presque une décennie, la technologie de l'hyperespace se repend dans les flottes de vaisseaux civils et les découvertes de nouvelles planètes, espèces, mondes, richesses, perturbent le doux immobilisme des mondes du noyau. Ses armées ne dominent plus l'univers. Il décide de supprimer la menace Bourtiste par la force, ce qui ne paraît pas de prime abord très complexe.
Mal lui en pris, utilisant cet évènement, l’un de ses fils en profite pour semer les graines du désordre. Les colonies s’enflamment aussitôt et la révolte gronde même sur les planètes du noyau profond. Parti en mission, le jeune Pawindé Lou Osem revint aussi vite que possible sur Tython où un commando a dévasté le temple de la congrégation. Il réussit malgré tout à sauver une partie de ses frères presque ensevelis sous les pierres de l’édifice. Son Maître, Daivien Grozilier, se rend sur Coruscant pour constater semblable désastre. Malgré tout, il émet un appel pour que tous les Bourtistes se rassemblent. Partout, les troupes du Dictat les attaquent, les chassent, les emprisonnent. Les petits mouvements d’opposition au Ladish se fédèrent sous la bannière de la Congrégation.
Lou pense sincèrement que les siens sont trop longtemps restés pacifistes et qu’il est temps qu’ils se réveillent au moins pour se défendre. Nombre de Bourtistes le rejoignent. Ils abandonnent l’ancien temple pour se réfugier dans les forêts de Tython là où les anciens envahisseurs Rakatas construisirent de lourdes infrastructures. Ils y découvrent une ancienne arme fonctionnant à l’aide du Fluide.
Des survivants affluent vers la planète, mère de leur congrégation et apportent les témoignages de leur résistance victorieuse contre les armes destructrices des Dictats. La résistance s’organise et la Pawindé Osem plante les premières pierres d’un nouvel Ordre : les « Djay-Shla » ou les « croisés du Fluide » en basic.




Histoire que vous puissiez vous remettre dans le bain, je posterai les scènes suivantes d'ici une semaine.
Bonne lecture d'ici là et à bientôt pour de nouvelles aventures.
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Messagepar AJ Crime » Dim 30 Nov 2008 - 10:51   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Bon, si ça interesse encore quelqu'un en ce forum... Voici les deux premières scénes du chapitre trois. Bonne lecture et à la semaine prochaine pour les suivantes :


Tertius locus : Le grain de sable.






I


Brain regardait défiler les traits de lumière de l’hyperespace autour du cockpit par la baie de transparacier ; les deux pieds croisés sur la console de pilotage devant lui, les mains sous sa nuque. Relier Corellia à Alderaan ne demandait que quelques jours avec un vaisseau rapide. Les Corelliens s’en gardaient la primeur malgré les pressions politiques et économiques du Dictat pour posséder les toutes dernières technologies dans le domaine des voyages hyperspatiaux. Le Mouvement Révolutionnaire Anarchique qu’il dirigeait, bénéficiait de nombreux appuis militaires dans l’armée Corellienne. Des armes, du fret, des vaisseaux, Fran réussissait à obtenir tout ce qu’il désirait de ses anciens compagnons d’arme.

Le major Brain Fran avait servi dans l’armée régulière du Dictat. Doué d’une aisance remarquable, il en avait appris les rudiments du métier des armes. Il avait affronté des armées de toutes espèces sur autant de mondes qu’il existait de conflits. Un avancement fulgurant l’avait propulsé à l’encadrement d’une compagnie entière. Là, il avait emmagasiné une formidable expérience tactique de terrain. Mais les vues politiques de Carieda ne correspondaient plus à ses idéaux, il avait alors décidé de rejoindre l’armée Corellienne qu’il jugeait indépendante. Bousculé une nouvelle fois dans ses convictions les plus intimes, Brain s’était rendu compte que la politique mettait leur armée au seul service de son ancien maître. N’en supportant pas plus, il avait choisi la clandestinité, claquant la porte sans oublier d’inonder quelques généraux de critiques bien senties.

Les choses changeaient. Brain Fran n’enorgueillissait de voir son peuple se dresser contre le Dictat et lutter de toutes ses forces pour retrouver leur libre arbitre. Il vouait personnellement une grande admiration pour les Bourtistes pacifistes qui remportaient bien plus de victoires par les négociations que toutes les armées de l’univers. Prêt à combattre jusqu’à la mort pour ces gens là, il s’attristait de les voir subir une injuste discrimination, trépignant de plaisir en les regardant se dresser contre leur ennemi commun.

Et c’était pour ces raisons que son vaisseau, L’Intrépide Galactique, traversait l’espace en déjouant les blocus des armées du Dictat. Les révolutionnaires d’Alderaan lui avaient fait parvenir un message : un Émissaire renégat demandait à lui parler pour soutenir un mouvement global. Il massacrerait une division entière des Corps Expéditionnaires pour parvenir jusqu’à cet individu, lui apporter son soutien, un bras armé et lui obéir en toutes choses. Parcourir la planète, s’y poser, déjouer les protections satellitaires, percer les lignes ennemis, sortir au plus près de l’hyperespace demanderait une présence de tous les instants de son équipage, des prises de décisions rapides, une exécution exemplaire, une motivation sans faille. Il rejouait de multiples scénarios depuis des heures, les yeux perdus dans les traces de lumière qui bientôt redeviendraient des étoiles clouées, immobiles, dans une voute infinie.


*******


Deux de ses hommes l’encadraient dans le poste de pilotage, les trois autres servaient les tourelles arrière et latérales. Ils se préparaient à faire usage de leurs armes dès leur sortie de l’hyperespace, tous les senseurs parés à être activés. Une Drall à sa droite, un humain à sa gauche, les mains sur les pupitres, Brain posa l’une des siennes sur la manette d’hyperespace, les yeux rivés sur le chronomètre. Il ne fallait pas déclencher trop tard, leur saut devait les conduire à proximité directe d’Alderaan.

- Passage en subluminique dans dix secondes, annonça Fran pour tout le monde.

Les grognements des deux Seloniens servant les tourelles laser latérales lui confirmèrent qu’ils se sentaient prêts à en découdre. D’après leurs renseignements, plusieurs destroyers dictatoriaux de classe D3 et D4 organisaient le blocus de la planète avec une demi-douzaine de corvettes. Le nombre de chasseurs Alliance était imprécis. Brain s’attendait à une opposition musclée, ils se devaient de les surprendre par leur vitesse pour réussir à se poser à la surface.

Brain abaissa le levier dès qu’il eut fini le décompte. Une planète agréable grossit devant eux, occupant une grande place de l’espace, occultant les étoiles qui reprirent leur place. Les mers aux teintes bleues s’entrelaçaient dans les verts continents, balayés par des bancs de nuages à la blancheur aveuglante. Une planète d’aspect somme toute bien plaisant, lieu d’une lutte sans merci des rebelles contre les forces du Ladish.

Trois chasseurs Alliances situés à mille klics mirent aussitôt le cap sur leur position. Sur sa droite, Gertra, la Drall, obliqua sur la gauche, accélérant l’Intrépide Galactique sur un nouveau vecteur qui tout en s’éloignant de la menace permettait d’orienter les armes du vaisseau vers les chasseurs. A plus de dix milles klics, deux corvettes semblèrent hésiter sur la marche à suivre. La radio grésilla, le grand Corellien blond au visage carré et à la carrure impressionnante à sa gauche s’exclama :

- Monsieur, les Dictats souhaiteraient nous parler !
- Attends le troisième appel avant d’ouvrir un canal de communication, Farin, répondit Brain.

Les chasseurs Alliances se rapprochaient lentement, la vitesse relative restant faible pour le moment. Cela leur permettrait d’engager la descente dans l’atmosphère d’Alderaan. Même en accélération maximale, les Corvettes ne pourraient plus les intercepter. Il lui fallait encore gagner un peu de temps pour que les chasseurs qu’ils ne manqueraient d’envoyer à sa poursuite ne soient pas sur eux au moment de leur atterrissage.

- Monsieur, le canal est ouvert, lui rappela Farin.

Recruté il y a bien des années, l’adjudant Trote Farin se dévouait à lui sans restriction, le servant avec rigueur. Bien des choses n’auraient pas pu être accomplies sans lui. Une voix s’éleva dans le cockpit, accompagnée par une image sur l’écran en face de Brain.

- Bonjour, je suis le lieutenant Rielot Vern, des armées du Dictat. Cette planète fait l’objet d’un blocus. Vos codes d’identification ne vous permettent pas de vous en approcher et de vous poser à sa surface. Je vous prierai de bien vouloir stopper vos machines et vous préparer à être arraisonné. Veuillez expliciter les buts de votre visite !
- Blocus ? Arraisonner ? répondit Brain sur un ton des plus candides. Mais c’est impossible, mes soutes sont pleines de denrées périssables. Il me faut absolument servir mes clients sur Alderaan, je risque de ne pas pouvoir payer les traites de mon vaisseau. S’il vous plait mon lieutenant - le Dictat se décomposa sur l’écran, Farin sourit à ce manquement flagrant à l’étiquette de l’aéronaval – laissez passer mon vaisseau. La situation ne doit pas être aussi grave que vous empêchiez un simple petit commerçant de faire ses affaires.

Déstabilisé, clignant des paupières, le lieutenant Vern prit plusieurs secondes avant de retrouver sa contenance et comprendre que le petit vaisseau n’allait pas s’arrêter. En effet, la Drall gardait son cap et descendait de plus en plus vite vers la planète qui envahissait toute la baie de transparacier.

- Ceci est ma dernière somation, fit le Dictat. Stoppez vos machines !
- Je vous en prie, ne tirez pas ! répliqua le major Fran avant de couper la liaison.
- L’armement est-il opérationnel ? demanda-t-il à son équipage.

Les deux Seloniens grondèrent leur affirmation, ce qui fit rire l’humain à la tourelle de poupe alors qu’il rendait compte du bon fonctionnement de son canon laser. Les trois chasseurs accéléraient. Bien plus mobiles qu’eux, les trois Alliances les rattraperaient au moment où ils pénétreraient l’atmosphère d’Alderaan. Ils devraient s’en débarrasser rapidement s’ils ne souhaitaient pas affronter les nuées de chasseurs que les Corvettes ne manqueraient pas de leur envoyer.

- J’ai dérivé un peu plus de puissance aux tourelles laser, intervint Trote à sa gauche. Est-ce que j’active le champ de protection ?

Brain secoua la tête.

- Non, je préfère garder cet atout dans ma manche au cas où les choses tournent mal. Dans un combat, une telle surprise devrait faire son effet. Nos canonniers sont suffisamment précis pour se débarrasser de trois chasseurs sans qu’il nécessite de dévoiler notre capacité de protection.

L’adjudant retira ses doigts des commandes du bouclier, adaptant les besoins énergétiques des capteurs, des armes et de la propulsion. Leurs senseurs indiquaient qu’ils se trouveraient bientôt à portée de tir.

Utilisant leur vitesse supérieure, deux chasseurs se précipitèrent sur leur avant pour leur couper la route tandis que le dernier se faufilait dans leurs six heures pour leur interdire toutes retraites. Fran sourit, cette tactique éculée des armées du Dictat ne le surprenait guère. Ils auraient une drôle de surprise lorsqu’ils affronteraient leur puissance de feu.

- Ne faites pas feu tout de suite, ordonna-t-il. Attendons qu’ils soient à leur portée maximale, nous serons ainsi certain de nous en débarrasser sans dévoiler trop tôt nos capacités de combat.

Gertra modifia légèrement leur assiette alors que la coque externe commençait à s’échauffer à la friction de la haute atmosphère d’Alderaan. Ils chutaient toujours sur ce monde magnifique, vert, brun ou bleu, survolant des paysages variés. La planète semblait si paisible vue de cette altitude. Leur équipe possédait les coordonnées de plusieurs points de rendez-vous pour rejoindre les rebelles qui menaient ici aussi de durs combats.

- Leurs armes sont activées et prêtes à faire feu d’un instant à l’autre, déclara soudain Farin.
- Procédez à l’acquisition de vos cibles, ordonna Brain.

Quelques rires de satisfaction lui répondirent. Il orienta les canons de petit calibre sur les deux vaisseaux qui allaient leur couper la route. Ils ne seraient pas à sa portée mais Fran ne doutait pas que quelques tirs permettraient d’ouvrir une route plus sûre et de les précipiter vers ses ailiers.

-Tirez à volonté, lâcha-t-il.

Aussitôt, les chuintements aigus des canons lasers envahirent l’intérieur du vaisseau, masquant totalement le ronronnement des propulseurs. Des traits colorés s’envolèrent dans l’espace. Le couple de chasseurs devant eux vira de bord pour éviter les rayons, l’un d’entre eux reçut un coup indirect, non mortel. L’Alliance commença à fumer mais poursuivit sa trajectoire.

Celui collé dans leur six heures fut surpris par les salves. Au lieu de tenter de s’en soustraire, il tira sur leur poupe sans prendre le temps de viser. Deux lasers percutèrent le cockpit mono place de pleine face, pulvérisant le chasseur du Dictat.

Brain tira plusieurs salves imprécises entre les deux vaisseaux ennemis pour les séparer et les canaliser vers les lasers lourds disposés sur leurs flancs. Les Dictats manœuvrèrent pour se mettre en position de tir, évitant leurs lasers. S’enfonçant plus profondément dans l’atmosphère d’Alderaan, Gertra commença en douceur des mouvements d’esquive en ouvrant de meilleurs angles pour leurs canonniers.

Coordonnant leurs tirs, leurs deux adversaires rendirent la tâche bien plus complexe. L’Intrépide Galactique roula bord sur bord dans des manœuvres qui paraissaient désordonnées mais suivaient un plan précis. De longues heures d’entrainement avec ses cinq hommes permettaient à chacun de savoir dans quelle configuration se trouverait le vaisseau l’instant d’après. Les Dictats se rapprochaient, les tirs se croisant au-dessus des têtes.

- J’active les boucliers ? interrogea l’adjudant Farin.

Le chasseur blessé prit un nouveau coup et s’enflamma dans la stratosphère de la planète.

- Inutile ! fit Brain détendu. Où en sont les croiseurs et leurs myriades d’Alliances ?

Une poignée de secondes plus tard, après deux tonneaux et une boucle, le dernier chasseur encaissa deux coups directs alors qu’il armait des missiles atmosphériques. Il se transforma en boule de feu, éparpillant du duracier dans les nuages maintenant tout proches. Des cris de joie indisciplinés leur parvinrent par les sabords menant aux tourelles.

- Ils sont encore loin, mais il ne faut pas trainer dans les parages, répondit Trote en maitrisant son estomac. Les Dictats ne nous prennent plus pour un simple navire commercial, il va falloir se mettre à l’abri sans tarder.
- Je m’y emploie, remarqua Gertra.

Leur trajectoire se stabilisa et ils eurent l’impression de tomber comme des pierres. Les nuages les avalèrent, s’accompagnant de quelques perturbations mineures. La pilote Drall rétablit l’assiette, réalisant une ressource qui les cloua à leurs sièges malgré les systèmes d’absorption d’accélération. Un point rose brillait sur la console de navigation, elle s’y dirigeait par quelques courbes élégantes.


*******


Un détachement de rebelles Alderaaniens les attendait aux coordonnées qui leur avaient été fournies avant leur départ. Le soulagement de Brain Fran avait été palpable. Leurs hôtes camouflèrent le vaisseau avant qu’ils ne leur fassent prendre la route. Sans être le point le plus proche du Bourtiste qui les sollicitait, seules deux bonnes journées de marche suffiraient à les mener à leur destination. Les Corelliens ne voyageraient pas les mains vides. Des regards envieux les regardèrent s’équiper d’armes performantes, de qualité et plus nombreuses qu’aucun rebelle d’Alderaan ne prétendait pouvoir porter.

Les hommes surentrainés de Brain tinrent un rythme d’enfer, guidés par leurs nouveaux compagnons entre les positions et les patrouilles Dictatoriales. La mission ne consistait pas à faire des cartons. Chacun le savait. Après quelques heures d’observation timides, les échanges allèrent bon train. Discrètement, ils discutèrent tactiques, opérations, armement, difficulté du combat contre des troupes régulières bien entrainées mais pas particulièrement motivées. Les différents mouvements séparatistes qui semaient la zizanie dans les colonies semblaient en passe de réussir à repousser l’infanterie du Ladish. Ils tombèrent d’accord pour admettre que si les gouvernements des différentes colonies se soulevaient et s’alliaient, ils disposeraient d’une flotte suffisante pour résister aux destroyers du Dictat.

Les six hommes du Mouvement Révolutionnaire Anarchiste du système Corellien se sentaient soudain bien moins seuls. Les Alderaaniens ne voyaient que des avantages à approfondir leurs liens avec ces visiteurs bien armés et aux tactiques éprouvées. L’espoir, en plus de la fatigue, brillait maintenant dans tous les regards.

Une journée et la moitié d’une nuit passèrent ainsi à marche forcée. Les discussions chuchotées allaient bon train lorsque des éclats de voix les jetèrent à terre. Ces hommes savaient exactement quel comportement adopter et se cachèrent presque instantanément dans la végétation.

Leurs guides se figèrent dans le silence. Écoutant les bruits d’une escouade en marche à proximité. Les Dictats ne semblaient pas se préoccuper de discrétion. Des blindés légers écrasaient la végétation, des humains se hélaient sans cesse à la recherche de pièges et de mines. Leurs ennemis progressaient dans leur direction mais ne semblaient pas les avoir repérés.

Dans le silence, le chef rebelle donna des ordres par signes. Deux de ses hommes se déplacèrent sur la gauche pour déployer des missiles anti chars. Comprenant instinctivement la manœuvre, Brain envoya Farin et un Sélonien monter une paire de mortiers sur la droite. Les quatre rebelles restants se séparèrent pour rebrousser chemin en formant un demi-cercle. Le major Fran ordonna un repli pour appuyer leurs hôtes.

Gertra, la moins expérimentée et la plus pacifiste de leur groupe, le poil hérissé par l’appréhension, se déplaça pour se mettre le plus loin possible de la première ligne. Une minuscule arme de point à projectiles suffisait à son auto protection. La petite créature rechignait à tuer mais n’hésiterait pas si elle s’y sentait obligée. Elle connaissait ses valeurs de pilote et maniait les commandes Corelliennes de son Intrépide Galactique mieux que nul autre. Elle représentait un point clé de l’opération.

Ils ne patientèrent pas très longtemps. Les éclaireurs ne tardèrent pas à sortir des bois les plus épais pour se montrer dans une partie plus claire de la forêt. Bien cachés, les révolutionnaires attendirent que le gros de la troupe pointe le bout de son nez, trop proche pour respecter des règles évidentes de sécurité. L’escouade se composait d’une vingtaine de soldats lourdement armés sans compter les deux véhicules qui émergèrent en écrasant encore quelques arbres. Ils s’écartaient des routes piégées, préférant se tailler un chemin dans la végétation et perdre du temps. Ils s’avancèrent au milieu de leur embuscade.

Les mortiers crachèrent des obus qui tombèrent à proximité des véhicules puissants qui s’immobilisèrent, ne sachant pas où diriger leur canon laser. Les armes automatiques entonnèrent aussitôt une sérénade, faisant siffler les munitions dans les rangs des Dictats qui se précipitèrent au sol. Ils tentèrent de se mettre à couvert, les ordres ne réussissant pas à couvrir les cris des blessés. Un premier missile réduisit un blindé en une souche fumante. Un rayon de lumière balaya leur position approximative. Précis et imparable, un deuxième projectile réduisit efficacement au silence le véhicule survivant.

Les soldats se reprirent et commencèrent à les arroser de balles et autres projectiles à grande vélocité. L’échange ne dura pas. Les Corelliens éliminèrent la menace avec une régularité d’horlogers. Les tirs cessèrent, seul les plaintes des agonisants troublaient le silence de la forêt où la nature reprit lentement ses droits.

Un Sélonien et deux Alderaaniens y laissèrent la vie. Sans achever les blessés adverses, les révolutionnaires se retirèrent, reprenant leur progression dans un silence de rigueur.


*******


Ils se retrouvaient enfin tous autour d’une table dans une austère salle de briefing. Propres mais pas reposés, ils observaient en silence leur nouvel environnement. Un Alderaanien inconnu entra dans la pièce. Ils se levèrent à l’unisson, au garde à vous. Il les salua et dit :

- Bonsoir, je le suis le général Quirse. L’Émissaire Tremteth et son Pawindé seront bientôt avec nous pour discuter de leurs propositions et besoins. En attendant, j’ai quelque chose à vous montrer qui introduira parfaitement notre propos.

Il alluma une borne Holo et y glissa une carte de données toute simple. L’humain possédait des traits fins et respirait la bonhommie, engoncé dans un uniforme un peu trop étroit qui avait connu des jours meilleurs.

- C’est un enregistrement Holonet réalisé il y a de cela quelques jours.

Un visage aux yeux brillants apparut au premier plan. Derrière, des gyrophares éclairaient une nuit noire inondée de pluie. Un bandeau défila en bas de l’écran, datant l’évènement quelques semaines auparavant, donnant le nom et la condition sociale du chef d’entreprise qui apparaissait à l’écran. L’homme semblait inquiet mais pas plus embêté que cela malgré le discours qui s’échappa de sa bouche :

« Je viens de recevoir un message m’expliquant qu’un groupe de Bourtistes s’était emparé de l’un des vaisseaux de ma compagnie. Ils étaient retenus prisonniers sur Chandrila et n’avaient d’autres possibilités que de me l’emprunter. L’opposition policière montre bien leurs difficultés à utiliser leur liberté de mouvement.
« Ils me promettent de me rendre mon navire. De la part de gens honorables, je n’en doute pas ou de m’offrir un dédommagement s’ils ne le pouvaient pas. Au moins cela prouvera au Ladish que je ne suis pour rien dans leur fuite. Je me suis fait voler par les Bourtistes et s’ils veulent le garder, qu’ils le fassent. »

Le général Quirse coupa l’enregistrement.

- Comme vous pouvez le comprendre, les Bourtistes ne sont plus de simples pacifistes. Notre combat n’est pas vain et il semble qu’ils aient besoin de notre aide pour peser dans la balance pour nous débarrasser du Ladish.

Ce qui tenait lieu d’un raclement de gorge les fit se tourner vers l’entrée. Un petit Nosaurien à la peau verdâtre s’y découpait. La capuche de sa bure rabattue sur ses épaules laissait voir ses cornes dont l’une d’entre elles avait été sectionnée presque au niveau du crâne. D’une allure avenante, il tenait dans son ombre un grand humain invisible sous sa capuche en adéquation avec la représentation de la congrégation : réservé, voir effacé, mais à la présence impressionnante.

Tous se levèrent une nouvelle fois avec déférence.

- Je vous présente l’Émissaire Tremteth que nous avons recueilli juste après la purge effectuée par les armées du Dictat, ainsi que son Pawindé Ornik.
- Merci de m’annoncer, mon général, commença le Bourtiste.

Il s’avança aussitôt vers Brain.

- Vous êtes très certainement le major Fran, il me semble.

Ils se serrèrent la main, laissant sans voix le militaire endurci.

- Je suis ravi de vous rencontrer enfin, dit le vieux Maître. Et je tiens à vous féliciter pour votre prise de position à défendre la congrégation bien mal préparée à gérer tous ces évènements.
- Je vous en prie, répondit le major en reprenant sa contenance. C’est avec plaisir que mes hommes et moi affrontons la colère du Ladish pour une cause juste. Les colonies emportent les mondes du noyau dans une véritable révolution sous votre étendard. Il devenait urgent que la doctrine politique du Dictat s’effondre pour faire place à un système nouveau plus adaptable aux découvertes récentes afin de gérer des colonies toujours plus étendues.
- Je me félicite d’avoir frappé à votre porte. Vous parlez un langage qui me sied. Mais nous devons encore accomplir tant de choses. Les Bourtistes connaissaient les arcanes du pouvoir avant d’être écrasés sous la botte du despote. Nous aurons besoin d’apprendre de vous les turpitudes de la guerre afin d’être capables de nous protéger. Ce qui reste des Bourtistes aura grand besoin de vos connaissances sur les armes et les tactiques de combat rapproché pour passer le cap et vous emmener plus loin que la révolution. Je suis persuadé, sans parler au nom de nos Conciles, que nous saurons ensemble résister puis remporter des victoires décisives sur notre ennemi commun.

Brain se sentait totalement conquis par ce petit être. En lui faisant ainsi face, il se persuada que sous cet aspect chétif couvait une grande force qu’il suffirait d’exprimer et de canaliser pour le rendre invincible. Il ne se trompait presque jamais lorsqu’il fallait jauger une recrue.

- Je peux dès maintenant vous assurer de ma complète collaboration. Tout le Mouvement Révolutionnaire Anarchiste Corellien se trouve derrière moi et nos moyens seront à votre disposition autant que faire se peut malgré les combats qui se déroulent actuellement dans mon système.
- Asseyez-vous donc à la table, interrompit le général Quirse, que nous puissions discuter des modalités d’une si formidable alliance. Les rebelles Alderaaniens ne comptent pas non plus demeurer en dehors du coup.



II


L’ingénieur Chertry Marenko troublait son attente d’une partie de Sabacc solitaire. Son niveau d’ennui atteignait des sommets. Tython et les contemplations Bourtiste ne suffisaient pas à l’occuper bien longtemps. Son travail de scientifique lui manquait, et la technologie de l’arme ancienne ne reposait pas sur des machines ou des ordinateurs. Il ne pouvait pas les aider, seul l’esprit et la projection dans le Fluide leur ouvriraient les portes de la maitrise de cette chose. Une arme certes magnifique et dont les possibilités paraissaient vastes. Jusqu’à surement réussir à détruire un Destroyer à l’autre bout du système.

Bien que très cultivés, les Bourtistes ne comprenaient rien aux technologies. Certains s’intéressaient à ses connaissances mais Chertry avait toujours fait un bien piètre professeur. Il ne savait pas leur transmettre son savoir qu’ils ne saisissaient pas. Encore une fois, il ne se sentirait utile que lorsque ses hôtes prendraient la décision de partir pour le système de Ragoon. L’ingénieur les conduirait sans faille au travers des étoiles.

Ces gens méritaient tout de même de se battre contre une administration depuis longtemps pourrie par la corruption et les luttes de pouvoir. Lui-même issue d’une famille noble du Dictat, Marenko suivait son propre chemin de résistance en choisissant les voies de la technologie plutôt que celles de la politique. Délibérément, il refusait toujours de prendre la relève. Au grand dam de son père qui gouvernait d’une main de maître les affaires de la famille. Chertry avait tout appris des bakchichs, comprenait jusqu’à les haïr tous ces politiciens imbus de leur personne. Oui, le combat balbutiant de ces êtres exceptionnels valait qu’il apporte sa pierre à l’édifice. Mais pas comme cela, pas en regardant de son œil vide les murs humides et gris de la cellule dans laquelle son esprit tournait en boucle.

Et plus que tout, les vraies femmes lui manquaient. Il avait bien tenté de tourner autour de quelques jeunes Bourtistes survivantes. Mais elles le voyaient venir de loin, le repoussaient sans peine, se barricadant derrière leur froideur à l’épreuve de toute circonstance. Chertry ne comprenait pas comment elles résistaient à son charme, et ne voyait pas comment des gens aussi peu enclin aux sentiments pourraient sortir leur épingle du jeu sur un champ de bataille. Malgré tout, leur réaction ne le surprenait pas. Il travaillait souvent avec la congrégation, et en quelques rares exceptions, le jeune homme n’avait réussi qu’à s’en faire des amis sincères à défaut d’intimes.

En souriant, Chertry repensa au cas particulier du Maître Kelt. Un monde séparait ce Bourtiste ; « non », « Djay-Dala » se reprit l’ingénieur, « ou quelque chose d’approchant », de son comportement ici et de celui qu’il manifestait hors de la vue de ses supérieurs. Finalement, Marenko ressentait à son endroit bien plus de points communs que la concurrence qui les opposait sans cesse. Leurs prises de bec devenaient un plaisir à l’accomplissement de ce voyage.

L’hostilité de Ragoon6 lui manquait, ainsi que le permabéton de Coruscant, ses gratte-ciels, son travail d’étude et la civilisation. Il ne ferait jamais un « Djay-machin » mais on lui offrait l’opportunité de défendre une cause juste et de redessiner les traits de son monde qui ne lui plaisait pas. Sans en être l’artiste, il participerait activement aux changements qui se profilaient à l’horizon. Enfin, lorsque ces pacifistes se décideraient à prendre des décisions et passeraient à l’action.
Il doutait d’avoir autant de patience qu’eux. Il désespérait d’en apprendre cela. Chertry se replongea dans sa partie de carte, attendant que le monde modifie ses perspectives.


*******


La réflexion s’intensifiait avec la proximité du départ des différentes missions qu’ils programmaient. Maîtres et Pawindés arbitraient, lors de longues discussions fertiles, les moyens en fonction des possibilités de chacun pour les répartir entre les mondes qu’ils visaient.

En parallèle, Lou Osem menait les débats pour construire un ordre nouveau au sein de leur congrégation pacifiste. Ils manquaient cruellement d’expérience et se devaient d’agir dans l’ombre. Tout devait être fait en même temps, construire l’ordre Djay-Shla avant d’en proposer les principes aux Doyens, organiser des missions périlleuses dans les colonies et le noyau, répartir hommes et matériels en fonction des besoins et capacités de chacun. Le jeune Pawindé y pensait nuit et jour, se reposant sur ses groupes de discussion pour rendre un peu plus vivantes les idées et les principes qui naissaient dans son imagination.

Le Pawindé Sélonien Xediver s’approcha de lui. Il se planta devant Lou en attendant qu’il sorte de ses pensées avant de livrer son message et le fruit des travaux de son groupe dont il tenait les feuillets contre son ventre.

- Lou ? Xediver paraissait intimidé bien qu’il fut son ainé. Nous avons fini d’inscrire toutes les règles que nous conservons de la congrégation et les transformations que nous y apportons. Nous y légitimons l’existence de notre nom, les Djay-Shla, comme étant les croisés du Fluide. Nous y compilons toutes les lois que nos Novices devront apprendre ainsi que tous les apprentissages Bourtistes qu’ils emploieront pour servir notre juste cause. Conformément à nos débats nous établissons le profil des éléments, qui, s’ils le souhaitent, passeront de la congrégation à l’ordre après leur noviciat pour s’insérer dans notre échelle de grade. Ils deviendront Pawindé pour être confié aux Maîtres afin de parfaire leur formation au combat avant de pouvoir voler de leurs propres ailes et obtenir le rang de Chevalier. Les meilleurs pourront ensuite former des Pawindés en arrivant au statut de Maître. Parmi ceux-ci nous avons trouvé plus confortable de garder les rangs d’Émissaire et de Conciles.
- Parfait, résuma Lou. Ainsi allégée, notre bureaucratie sera plus simple à gérer. Je ferai parvenir tout cela à la Doyenne N’adon pour qu’elle s’en imprègne et puisse présenter tout cela aux Grands Maîtres du concile Bourtiste. Dès que nous disposerons de leur aval, nous poursuivrons notre aventure et accepterons de nouvelles recrues.

Xediver lui tendit le paquet de feuilles couvertes d’une calligraphie harmonieuse en basic avec un grand sourire avant d’ajouter :

- Votre Maître, l’Émissaire Grozilier vous a également fait mander. Il vous attend dans la salle des opérations…
- La salle des opérations ?
- Oui, Pawindé Osem, les locaux qu’ils ont pris pour leur groupe de réflexion. Ils l’ont nommée ainsi puisqu’ils y planifient les futures missions, allouent des moyens, et préparent les ordres des Djay-Shla qui partiront.

Lou en resta perplexe un court instant. Trouvant l’idée plutôt bonne, il se leva et ajouta sans sourire :

- Je vais donc me rendre à cette « salle des opérations ». Merci pour cet excellent travail, félicite ton groupe et répartissez-vous à d’autres tâches. Votre aide sera appréciée où que vous alliez. Il reste tant à accomplir.

Ils se quittèrent après une brève accolade. Une telle fraternité entre deux espèces si différentes paraîtrait choquante partout dans le Dictat ailleurs qu’ici. Lou se fit la promesse de rendre caduque les anciennes lois discriminatoires. Les Bourtistes portaient des œillères, enfermés dans leurs temples à éduquer et à conseiller. Les Djay-Shla ouvriraient grands les yeux pour porter secours aux opprimés de toutes espèces et défendre la justice partout dans l’univers. Le rêve de Lou était en passe de se réaliser et de nombreux anciens Bourtistes y travaillaient. Il ne pouvait les décevoir.


*******


C’est une ruche bourdonnante d’activité qui l’accueillit. Un sourire joua sur ses lèvres en comprenant quelle frénésie de travail régnait dans ces locaux. De nombreux membres partiraient bientôt dans l’espace pour obtenir des renseignements, espionner les faits et gestes du Ladish, trouver des appuis militaires, amener la bonne parole partout, du noyau profond jusqu’aux plus lointaines colonies.

Le Pawindé Dimitril Trehom, son parrain Bourtiste, se tourna vers lui lorsqu’il sentit sa présence dans le Fluide. Il ne put lever son bras droit absent depuis son amputation pour l’accueillir. Lou lut en lui que son esprit le fit. Dimitril lança à la cantonade, l’air de rien :

- Voici notre premier Chevalier Djay-Shla !

Tous s’immobilisèrent, suspendant leurs travaux, un silence se répandit dans la salle comme s’il venait de basculer un interrupteur. Des vagues de soutien et de confiance parvinrent jusqu’à Lou dans le Fluide, émanant de tous.

L’Émissaire Grozilier se matérialisa auprès de lui.

- Félicitations, Chevalier Osem ! fit-il.
- Cela n’est pas un peu rapide dans mon cycle de formation ? demanda Lou.
- Non, répondit son Maître. Les Maîtres qui ont embrassé ta cause se sont réunis. Nous sommes tous tombés d’accord. Tu seras le premier à être promu à ce rang. Les Conciles prendront le temps d’officialiser tout cela mais il nous a parus évident que tu devais être le premier à mériter de devenir Chevalier. C’est l’emblème même de ton Ordre tout juste créé. Les notions de l’ancienne chevalerie imprègnent tous les textes que tu as fait écrire.
- J’ai encore besoin d’un Maître. Je ne suis pas encore prêt à me suffire à moi-même, remarqua Lou. Et tout cela – son bras parcourut l’assemblée figée – est l’œuvre de tout ceux qui travaillent d’arrache pied à l’édification de la résistance. Je ne suis pas seul, c’est une œuvre collective.

Daivien posa une main sur l’épaule de son ancien Pawindé, laissant s’exprimer sa douce quiétude dans le Fluide, irradiant de la bonté qui frappait tout les gens sensibles l’approchant.

- Je me tiendrai à côté de toi tant que tu en auras le besoin. Mais tes Maîtres en ont décidé et tu es le moteur de cet Ordre naissant. Ce titre te revient de plein droit même si tu as encore beaucoup à apprendre. Nous découvrons tous de nouvelles possibilités dans le Fluide et en cela nous sommes tous sur un pied d’égalité. Tout le monde t’appellera Chevalier, et c’est un insigne honneur pour moi – le maître jeta un coup d’œil sévère à Dimitril – que de te faire connaître ta promotion.

Lou resta silencieux, le regard braqué sur les yeux bleus de l’Émissaire. Il se décida enfin à parler :

- Je ne peux que l’accepter. Nous avons d’autres sujets de conversation à traiter je suppose, et bien plus urgent. Remettons-nous au travail !

Lou dompta l’immense sentiment de fierté qui l’envahissait, prêt à tout submerger. Il se lança à corps perdu dans sa tâche. Les missions devaient être peaufinées, il lui tardait d’en découdre. Il s’attacha à éplucher l’organisation de cette cellule, plus qu’un groupe de travail. Le jeune Chevalier constata l’ardeur et les complimenta pour leur résultat, émettant tout au mieux quelques conseils.

Ils s’écartèrent de la ruche bourdonnante, s’abritant dans une cellule contiguë. Son maître le briefa sur les décisions prisent :

- Accompagnée d’une douzaine de Djay-Shla, commença Daivien Grozilier, Nadidja devrait s’envoler pour Ragoon6. Ils constituent nos éléments les plus doués au corps à corps. Nous tentons actuellement de récupérer ou d’acquérir certains objets qu’il leur semble utile. Le Maître Kelt, avec son expérience des expéditions scientifiques, est d’un grand secours pour définir nos besoins. Être autonome complique notre tâche, les Émissaires tel que moi usions de l’infrastructure du Dictat pour remplir nos missions. Je n’avais pas conscience de ce que cela représentait comme démarches et comme moyens humains.
- Vous leur trouverez des bottes ? questionna Lou.

L’Émissaire eut un instant de silence.

- Nadidja m’en a parlé, s’expliqua le jeune homme. Elle y tient beaucoup, les combats à main nue demandent d’exécuter des mouvements amples et d’utiliser le Fluide pour faire des sauts… Enfin bref, les sandales ne sont pas très efficaces. Le peu de temps que j’ai passé à l’entrainement m’a permit de comprendre le problème et j’ai lancé un groupe de réflexion sur notre tenue pour redessiner cela aussi. Nous nous orientons, pour compléter les bottes, vers une veste large à capuche et un genre de sarouel pour couvrir les jambes. Nous recyclerons la matière de nos vêtements Bourtistes dont le tissu est approprié à nos besoins. Nous ne toucherons pas aux couleurs, pour le moment.

L’Émissaire reprit la parole, semble-t-il satisfait de l’information qu’il venait d’apprendre :

- Les bottes ne sont pas le plus difficile à nous procurer. Le carburant pour nos vaisseaux, les pièces de rechange pour les réparations, ainsi que les connaissances techniques nous font défaut.
- Nous avons beaucoup de pannes ?
- Très peu en fait, répondit l’Émissaire. Nous ne volons presque pas de peur d’être repérés par les senseurs de l’astroport. Mais le moindre souci technique devient vite un véritable casse tête…

Une idée lumineuse obligea Lou à interrompre son mentor :

- Avez-vous sollicité l’ingénieur Marenko ? l’autre secoua la tête. Il se sent particulièrement inutile, vous devriez lui confier quelques missions de réparation. Je sais que l’on ne peut pas lui demander de former nos gens mais ils pourraient acquérir quelques astuces à son contact.
- Nous pouvons retenter l’expérience, répondit Daivien. En le laissant un peu plus libre de ses mouvements. Les derniers essais n’ont pas été concluants, c’est un humain au caractère difficile. Il ne se sent pas du tout dans son élément ici. Mais j’irai personnellement le voir pour tenter de négocier et obtenir une participation.

Lou secoua la tête piteusement avant de remarquer :

- Nous serons forcés d’engager de la main d’œuvre afin d’appréhender les techniques que nous ne maîtrisons pas. Les Conciles lèveront surement leurs boucliers. Mais nous n’aurons pas le choix. Où en est notre expédition pour N’zoth ? Eux pourraient nous faire bénéficier de chantiers navals et ainsi déplacer le problème sur une autre planète.
- J’y reviendrai plus tard. Trois binômes partiront bientôt pour les colonies, nous devons impérativement prendre contact avec les rebelles qui se battent pour nous sur Corellia et Alderaan essentiellement mais ne pas négliger les petits mouvements. Ils sèment une pagaille qui nous apporte beaucoup en détournant les yeux du Ladish. Nous devons les soutenir et les encourager à continuer ainsi.

Un instant de silence pesa entre les deux hommes. Lou ressentit que son Maître aborderait sous peu un élément essentiel de leur dispositif, il le laissa donc reprendre :

- Nous trouvons indispensable de faire partir l’un des nôtres sur Coruscant – l’étonnement de Lou transparut dans son expression – et cela pour plusieurs raisons. Il nous faut absolument quelqu’un là-bas pour surveiller les guerres de palais qui vont s’y livrer à cause des affaires qui secouent le Dictat. Le pouvoir en place vacille et il est important que nous puissions en profiter au plus vite.
- Qui a eu cette idée lumineuse mais risquée ? demanda Lou.
- La Pawindé Latitce Sorkan nous l’a soufflée. Elle connait les professeurs de l’université Dictatoriale et pense pouvoir se joindre à l’équipe de précepteurs des enfants du Ladish. C’est une étudiante en histoire avec de bonnes connaissances politiques. Elle a longuement observé la cours des Carieda et devrait comprendre aisément ce qui s’y trame. Latitce devra également se faufiler dans le temple pour mesurer l’ampleur des dégâts, sauver ce qui peut l’être, le préparer à notre futur retour et enfin faire ses rapports en utilisant le diamant de communication.
- Voilà un bien lourd fardeau pour un rat de bibliothèque !
- Bien au contraire, c’est une belle jeune femme pleine de ressource. Elle a des idées arrêtées sur sa tâche et ne manque pas de bonnes réactions lorsqu’elle est prise au dépourvu. Une tête bien faite pour un corps qui ne l’est pas moins. Elle aura un grand avantage pour entrer en contact avec les adolescents Carieda. Elle connait des dissidents à l’université qui trouveront le moyen de la propulser dans la forteresse. Il faudra également qu’elle cache sa provenance, nous lui trouverons des toilettes civiles de rigueur. Dans la même optique, elle parviendra à Coruscant par les voies de transport classique. Nous ne possédons pas suffisamment de vaisseaux pour honorer toutes les missions et se poser sur la planète mère du Dictat représenterait un risque majeur d’essuyer une perte et de faire capoter la mission.
- Bien, il faudra que je rencontrer cette Pawindé Sorkan… Pour que vous lui marquiez autant de confiance, Maître, elle devait être proche de la fin de sa formation. – Daivien opina du chef – nous pourrions donc bien trouver le deuxième Chevalier de notre Ordre. Qu’en pensez-vous ?

Grozilier prit le temps de la réflexion avant d’affirmer :

- Je soumettrai ta proposition à mes pairs ! – Il marqua une courte pause et reprit – Pour ce qui est de notre mission, nous sommes en passe de disposer d’un sauf conduit en espace Yevethas. Nos contacts à l’astroport de Ternangoff y travaillent en toute discrétion et pensent nous fournir les codes nécessaires sous peu. Notre mission est capitale, elle pourrait nous offrir la collaboration de guerriers redoutés et de tacticiens hors paires. De plus, offrir l’indépendance à leurs mondes représente un gage de sécurité et de discrétion. Nous devrons les convaincre de notre soutien et de relations fructueuses avec le gouvernement que nous proposons de créer pour remplacer le Dictat.
- Nous pourrions même les intégrer complètement aux colonies, proposa le Chevalier Osem en fronçant les sourcils.

Le Maître secoua la tête avant de répondre :

- C’est un peuple fier et particulièrement Xénophobe. Ils ne voudront jamais d’une coopération complète avec des étrangers. Mais je sais, pour avoir personnellement servi de médiateur dans plusieurs crises, qu’ils ont des problèmes fréquents avec les troupes du Ladish à la frontière de leur système. En cela nous trouverons un terrain d’entente. Nous négocierons au moins leur tranquillité et la mise en place de routes commerciales fiables.

Les deux hommes se regardèrent. Tous les points importants avaient été abordés et Lou comprenait bien mieux la qualité du travail mené ici. Presque à l’unisson, ils se plongèrent dans le Fluide, lisant ses mouvements, entamant une transe de contemplation légère pour écouter son souffle leur murmurer les détails que leur pensée consciente aurait occultée. Calmes, en harmonie, intouchables, puisant aux sources de leur Énergie, les deux êtres effleurèrent leurs âmes. Tout cela ne dura qu’un infime instant mais leur confiance mutuelle s’éleva d’une compréhension nouvelle. Grozilier montra à son ancien Pawindé les chemins d’un entendement profond du Fluide. Quelque chose se libéra en Lou, le Fluide enroula ses torrents d’énergie autour de lui et lui révéla la force qui se cachait en lui.

Les deux Djay-Shla revinrent à la réalité, hébétés.

- Ce n’est pas aussi fort que mon passage au rang de Pawindé mais très riche en enseignements.
- Te voilà disposé à conquérir ton indépendance. Une vie entière d’apprentissage s’ouvre maintenant devant toi : chaque jour, contemplation, évènement apportera son lot. « Que le Fluide puisse te guider à jamais sur des voies lumineuses ». Certains doutaient de tes capacités encore très neuves. Tu me prouves une fois encore toute l’étendue de tes capacités.

Ils se turent un instant, ne voulant pas briser cette intime communion. Le Maître Grozilier se secoua le premier :

- Il me reste encore beaucoup de travail à accomplir et je suis persuadé que de nombreuses besognes requièrent ton attention.

Ils se séparèrent en silence. Lou reprit le rythme trépidant qui devait le mener d’un groupe de travail à un autre, fort de l’espoir que portaient en elles toutes les missions qui s’envoleraient dans toutes les directions. Ils voyaient les Djay-Shla se répandant dans le Dictat comme une armée silencieuse, libératrice, non violente, redonnant l’espoir aux opprimées, allégeant le joug qui écrasait le collier des honnêtes gens. Lou ne sut distinguer la vision de son fantasme mais il s’employa à distribuer sa ferveur nouvelle tout autour de lui.
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Messagepar Den » Dim 30 Nov 2008 - 15:10   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Oulàlà, j'ai beaucoup de retard pour la Trilo d'Ashla!!! :shock:
Je rattraperai ça dès mercredi!^^
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Messagepar Darkliser » Dim 30 Nov 2008 - 19:01   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

J'ai adoré cette partie, il y avait d'abord les combats et bien sur aussi les Djay-shla qui s'équipe aux combats ainsi que l'apparition des titres bien connus.
Le vocabulaire est riches et variés comme d'ahbitude quoi

Continue comme ça et bravo :)
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Messagepar Notsil » Mer 03 Déc 2008 - 10:57   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Encore un très chouette chapitre ^^

Ca avance ça avance cette histoire ;)

Contente que Lou devienne le 1er Chevalier de l'histoire ^^
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Messagepar Den » Mer 03 Déc 2008 - 13:20   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

Voilà, j'profite de mon temps de midi pour rattraper mon retard^^
Et j'avoue ne pas être déçu. L'histoire de Lou progresse à grand pas. C'est un plaisir de le voir évoluer dans cet univers et devenir le 1er Chevalier (J'ai adoré cette scène d'ailleurs. Très bien réalisée, je trouve). Le tout étant servi par un vocabulaire très riche et approprié.
Moi, j'ai adoré et j'en redemande^^
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Messagepar AJ Crime » Jeu 04 Déc 2008 - 13:06   Sujet: Re: [en cours/Roman] la Trilogie de l'Ashla - T1:Le premier Jedi

merci pour vos commentaires et lectures qui me motivent bien.

Je devrais finir l'écriture de la scène 6 ce soir... Et vous poster les 3 et 4 dimanche après midi, les choses avancent en effet très bien et ça va bouger de tous les côtés, c'est promis... Avec quelques phases de réflexion tout aussi importantes que le reste.
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