Informations

IMPORTANT : pour que la participation de chacun aux discussions reste un plaisir : petit rappel sur les règles du forum

L’Éclosion du Mal

Retrouvez ici toutes les Fan-Fictions publiées sur le forum achevées par leur auteur. N’hésitez pas à laisser un commentaire !

Retourner vers La Bibliothèque (textes achevés)

Règles du forum
CHARTE & FAQ des forums SWU • Rappel : les spoilers et rumeurs sur les prochains films et sur les séries sont interdits dans ce forum.

Messagepar Den » Jeu 30 Juin 2011 - 18:16   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Voilà! J'ai rattrapé une petite partie de mon retard.
En fait, j'ai enfin terminé le chapitre 3 où il me restait un passage à lire.

Première chose que j'ai apprécié: La scène où on voit Alsh avec sa fille. Ça fait du bien de se concentrer un peu sur l'aspect père de famille. Nous avons donc droit à un passage plus calme. J'aime bien quand il y a un peu de calme. :)
D'ailleurs, ce qu'il y a de vraiment bien avec ce passage, c'est qu'on sent que Alsh peut être ou aurait pu être du bon côté de la barrière. J'ai l'impression qu'on le ressent bien avec ce passage.
J'ai aussi apprécié le clin d'oeil avec le X-Wing.

Désolé d'avoir délaissé un peu ta fic! :jap:

En tout cas, j'ai hâte de lire la suite, donc le chapitre IV, si j'ai bien regardé!

bonne continuation! :lol:
"Vergere m'a appris à embrasser la douleur et à m'y soumettre. J'en ai fait une partie de moi-même, une partie que je ne pourrai ni combattre, ni nier." Jacen Solo
Den
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 6133
Enregistré le: 05 Fév 2006
Localisation: Voyage à travers la galaxie...
 

Messagepar Code 44 » Jeu 30 Juin 2011 - 18:27   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Den a écrit:Voilà! J'ai rattrapé une petite partie de mon retard.


Den strikes back.
:)

En fait, j'ai enfin terminé le chapitre 3 où il me restait un passage à lire.


Ah wé quand même, effectivement, t'avais du retard...t'es passé chez ton gynéco au cas z'où ? :D

Première chose que j'ai apprécié: La scène où on voit Alsh avec sa fille. Ça fait du bien de se concentrer un peu sur l'aspect père de famille. Nous avons donc droit à un passage plus calme. J'aime bien quand il y a un peu de calme. :)


Bah pourtant, mis à part les batailles, les massacres, les complots politiques et les attentats, la vie de Alsh est calme ^^

D'ailleurs, ce qu'il y a de vraiment bien avec ce passage, c'est qu'on sent que Alsh peut être ou aurait pu être du bon côté de la barrière. J'ai l'impression qu'on le ressent bien avec ce passage.


Tu penses que parce que c'est un bon papa, il aurait pu être bon ? Pourtant, les Goebbels aimaient bien leurs enfants eux-aussi. Et niveau bonté chez eux, ben heu... :transpire:

J'ai aussi apprécié le clin d'oeil avec le X-Wing.


Ben le pire c'est que l'Empire s'est effectivement fait piqué les X-Wings qui devaient remplacer les TIE. Z'imaginez un épisode IV où Luke attaque l'Etoile Noire avec une voiture de la Cité des Nuages ? :D

Désolé d'avoir délaissé un peu ta fic! :jap:


Du moment que t'es là ;)

En tout cas, j'ai hâte de lire la suite, donc le chapitre IV, si j'ai bien regardé!


C'est ça et après, on a le chapitre cinq. Puis le six :)

bonne continuation! :lol:


Merci :jap:
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Den » Jeu 30 Juin 2011 - 18:34   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Ah wé quand même, effectivement, t'avais du retard...t'es passé chez ton gynéco au cas z'où ?
MDR! Je serai peut-être un aussi bon papa qu'Alsh! :paf:

Tu penses que parce que c'est un bon papa, il aurait pu être bon ? Pourtant, les Goebbels aimaient bien leurs enfants eux-aussi. Et niveau bonté chez eux, ben heu...
T'as pas tort, en effet! :transpire:

Ben le pire c'est que l'Empire s'est effectivement fait piqué les X-Wings qui devaient remplacer les TIE. Z'imaginez un épisode IV où Luke attaque l'Etoile Noire avec une voiture de la Cité des Nuages ?
Il faut se méfier des voitures de la Cité des Nuages! C'est dangereux, ces petites machines! C'est sûr, l'épisode IV se serait probablement terminé par la victoire de l'Empire. J'en connais qui auraient été content! :paf:

Du moment que t'es là
Merci bien! :jap:
"Vergere m'a appris à embrasser la douleur et à m'y soumettre. J'en ai fait une partie de moi-même, une partie que je ne pourrai ni combattre, ni nier." Jacen Solo
Den
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 6133
Enregistré le: 05 Fév 2006
Localisation: Voyage à travers la galaxie...
 

Messagepar Dark Sheep » Ven 01 Juil 2011 - 10:01   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Aïe... j'ai clairement pas assuré là, presque une semaine que le passage est en ligne et je le lis que maintenant :chut:

Bon, en tout cas je l'ai lu, et je dois dire que ça m'a bien plu.
Tu as donné une véritable atmosphère à ta ZPA (bien que peu respirable si je comprends bien :transpire: ) et les sensations d'Alsh face à l'étendue de l'horreur dont il est à l'origine sont bien retranscrites, faisant ressortir le peu qu'il reste de son humanité (pas au sens "humain" auquel les membres du comité l'entendent évidemment ! ).
Mais je dois dire qu'il a une personnalité légèrement oscillante à mes yeux. Un moment il veut sauver son amour de jeunesse, l'instant d'après il envoie les SA la zigouiller. On pourrait dire que lui offrir la mort est aussi un genre d'aide, mais comme le soulignent ses dernières phrases, il fait le fait aussi avec une certaine haine donc bon...

Le personnage de Dontika est toujours attachant, et il revient au bon moment puisque l'Empire arrive bientôt à son terme.
Par contre je pensais qu'elle était partie de Coruscant bien longtemps auparavant... elle aurait dû :pfff:

Je me demande quand-même une chose : "mais qu'espérait Alsh en allant la voir ?"
:paf:

Donc encore un bon passage pour cette histoire sombre. Beau boulot pour ta description des bas-fonds, et en particulier celle du camp (projecteurs, crasses, etc... le coup des tentes me fait un peu penser aux bas-fonds de Taris dans KoTOR, en moins "spacieux" :transpire: )

:jap:
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

"Cette galaxie a besoin d'un sauveur, pas d'un héros."
Dark Sheep
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 928
Enregistré le: 20 Avr 2007
Localisation: à l'origine le pâturage pas loin de chez toi... mais mon envie de liberté a triomphé
 

Messagepar Code 44 » Ven 01 Juil 2011 - 21:42   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Den a écrit:MDR! Je serai peut-être un aussi bon papa qu'Alsh! :paf:


Bon père, bon père...il aime sa fille, certes mais il l'étouffe pas mal. Un chouïa surprotecteur sans doute, vu que pour lui, sa fille représente la seule partie de lui encore "pure".

T'as pas tort, en effet! :transpire:


C'est d'ailleurs un sujet très intéréssant, pas que chez les Goebbels d'ailleurs, de voir comment les nationaux-socialistes traitaient leurs enfants. Bon je dis pas que tous couvraient leur progéniture de câlins mais c'est assez impressionnant de voir le décalage qu'ils avaient entre leur vie de famille et les atrocités qu'ils faisaient au travail.

Il faut se méfier des voitures de la Cité des Nuages! C'est dangereux, ces petites machines! C'est sûr, l'épisode IV se serait probablement terminé par la victoire de l'Empire. J'en connais qui auraient été content! :paf:


On a enfin trouvé un Infinities de l'épisode IV crédible.

Merci bien! :jap:


J't'en prie ;)

Dark Sheep a écrit:Aïe... j'ai clairement pas assuré là, presque une semaine que le passage est en ligne et je le lis que maintenant :chut:


Et ben je comprends pourquoi l'opération Barbarossa a pris autant de temps dis donc :D

Bon, en tout cas je l'ai lu, et je dois dire que ça m'a bien plu.


Wé !

Tu as donné une véritable atmosphère à ta ZPA (bien que peu respirable si je comprends bien :transpire: ) et les sensations d'Alsh face à l'étendue de l'horreur dont il est à l'origine sont bien retranscrites, faisant ressortir le peu qu'il reste de son humanité (pas au sens "humain" auquel les membres du comité l'entendent évidemment ! ).


Notez le "peu" d'humanité. Ne déconnons pas trop quand même ^^

Mais je dois dire qu'il a une personnalité légèrement oscillante à mes yeux. Un moment il veut sauver son amour de jeunesse, l'instant d'après il envoie les SA la zigouiller. On pourrait dire que lui offrir la mort est aussi un genre d'aide, mais comme le soulignent ses dernières phrases, il fait le fait aussi avec une certaine haine donc bon...


Parce qu'entretemps, comme je l'ai dit précédement, Dontika lui crache la vérité au visage. Et c'est quelque chose que Alsh ne supporte pas. Comme avec Kolba'ra quelques temps plus tôt, il élimine avant tout par puérilité et pour se voiler la face.
Tout en se persuadant une énième fois qu'en agissant ainsi, il fait le bien.

Le personnage de Dontika est toujours attachant, et il revient au bon moment puisque l'Empire arrive bientôt à son terme.


A son terme oui et non, c'est Palpatine qui va bientôt tenter la grande brasse dans le noyau de l'Etoile de la Mort mais son régime va perdurer un bout de temps. Voir Legacy.

Par contre je pensais qu'elle était partie de Coruscant bien longtemps auparavant... elle aurait dû :pfff:


Tant pis pour elle, c'est qu'une sale zabark d'abord ! :diable:

Je me demande quand-même une chose : "mais qu'espérait Alsh en allant la voir ?"
:paf:


Il a eu un sursaut de regret et de nostalgie à l'arrestation de Kolba'ra et voulait savoir ce qui était arrivé à son ex. Maintenant, il sait.

Donc encore un bon passage pour cette histoire sombre.


Je crois que c'est effectivement la plus dark que j'ai jamais écrite.

Beau boulot pour ta description des bas-fonds, et en particulier celle du camp (projecteurs, crasses, etc... le coup des tentes me fait un peu penser aux bas-fonds de Taris dans KoTOR, en moins "spacieux" :transpire: )


Vi, j'ai pas mal repensé aux bas-quartiers de Taris, sans les rakgouls cela dit. Et en moins spacieux certes. Parce que plus spécistes ^^


:jap:


:hello:
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Elendil » Dim 03 Juil 2011 - 16:36   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Hello ! Désolé d'être (encore) un peu en retard pour commenter cette nouvelle scène. ;)

Je dois reconnaître que dès l'instant où tu as commencé à parler de la ZPA, je me suis dit que Dontika n'allait pas tarder à faire son apparition. Je m'attendais à ce qu'elle ait un rôle peut-être plus actif (qu'elle ait appartenu à un réseau de résistance ou en tout cas, qu'elle se soit mise avec quelqu'un d'autre) mais la description que tu nous as faite d'elle est peut-être plus frappante que je ne l'avais imaginé.

Mais commençons par le commencement. La fameuse Zone de Protection Alien. :)

Je crois me souvenir que peu de temps après la création de la dite zone, Alsh ne se considérait pas pour autant comme en étant responsable, se disant qu'il n'avait fait que défendre un projet de loi qui serait passé de toutes façons. On se rend compte dans ces descriptions et avec les gens qu'il rencontre à quel point il a sous-estimé l'impact de sa participation.

Qu'il s'agisse des impériaux visiblement en admiration devant lui ou des aliens qu'il terrifie par sa seule présence, notre petit avocat est devenu une figure importante de la ZPA. La découverte de la statue est assez troublante, surtout lorsqu'on se souvient qu'Alsh n'a jamais été particulièrement spéciste.

Venons en à notre pauvre Zabrak, abandonnée à un bien triste sort par son ancien amant.

La manière dont Alsh s'est adressé à elle m'a assez surpris. Je m'attendais à quelque chose de plus formel, plus autoritaire que cette réminiscence de l'homme qu'il a été avant son embrigadement dans le COMPORN. Sa... naïveté, faute de meilleur mot, de croire qu'il peut tout arranger pour elle alors qu'il est partiellement responsable de sa situation présente - non seulement de sa maladie mais aussi de sa solitude et de sa tristesse - sonne juste avec la manière dont Don le décrit comme étant un enfant. La crise de colère et les menaces qu'il manifeste envers elle ne font que prouver un peu plus ce qu'elle avance.

Je ne m'étais pas attendu à ce qu'il décide de "mettre un terme définitif à ses souffrances" de cette manière. C'est quelque peu cruel de sa part -même si la cruauté et l'indifférence semblent lui venir comme une seconde nature- mais le plus ironique dans tout ça, c'est sûrement sa petite pensée à la fin : "Puisque la loi est la même pour tous..." Lorsqu'on voit à quel point les lois ont été refaites par l'Empire après son avènement, ainsi que la différence de leurs principes lors de la conversation de Xam et Alsh, il ne reste plus grand chose d'égalitaire dans les textes de lois.

En tous les cas, cette scène était très sympa et un peu triste pour le rôle qu'y joue Dontika. Après la mort de Dakcen et l'arrestation de Kolba'ra, c'est encore une autre personne de son passé qui disparaît, la dernière peut-être qui avait encore de l'importance à ses yeux. Sa vengeance assouvie et son ancien amour éteint à jamais, il ne reste apparemment plus que des cendres de l'homme bon et honnête qu'il fut par le passé.

A ce point de l'histoire, qui ressemble assez à une tragédie, je ne peux m'empêcher de penser qu'Alsh va sans doute finir seul -qu'il s'agisse d'un fin rapide ou non- puisqu'il n'a plus autour de lui que des subordonnés fidèles à son poste plutôt qu'à l'homme en lui-même et quelque part, même sa fille ne sait pas vraiment quel genre d'homme est son père. Sa seule compagnie consisterait peut-être des fantômes de ses anciennes victimes et connaissances, qu'il a piétiné derrière lui pour escalader l'échelle du pouvoir.

Toutefois, l'histoire n'a pas l'air d'être tout à fait finie et j'ai toujours autant hâte de lire la suite. Bonne continuation. ;)
Null-class ARC
Kal Skirata : "They're instant death on legs."
Elendil
Padawan
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 30
Enregistré le: 21 Avr 2011
 

Messagepar Code 44 » Mar 05 Juil 2011 - 23:52   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Elendil a écrit:Hello ! Désolé d'être (encore) un peu en retard pour commenter cette nouvelle scène. ;)


Pas grave, vu que commentes à fond, ça me va très bien ;)

Je dois reconnaître que dès l'instant où tu as commencé à parler de la ZPA, je me suis dit que Dontika n'allait pas tarder à faire son apparition. Je m'attendais à ce qu'elle ait un rôle peut-être plus actif (qu'elle ait appartenu à un réseau de résistance ou en tout cas, qu'elle se soit mise avec quelqu'un d'autre) mais la description que tu nous as faite d'elle est peut-être plus frappante que je ne l'avais imaginé.


Ne pas lier Dontika avec l'Alliance était quelque chose qui m'a semblé naturel pour la simple et bonne raison que j'essaye de donner un côté banal à cette FF : Alsh est petit, ordinaire et bourré de complexes et même s'il est intelligent, il lui faut plus de quinze ans pour obtenir un poste important au COMPORN.
Mettre son ancienne petite amie dans l'autre camp parce qu'il l'a laissé tomber me semblait trop facile, sans oublier que c'était pour la protéger elle, à la base (ou du moins, c'est ce qu'il veut se faire croire et au lecteur aussi) qu'il est entré au Comité.


Je crois me souvenir que peu de temps après la création de la dite zone, Alsh ne se considérait pas pour autant comme en étant responsable, se disant qu'il n'avait fait que défendre un projet de loi qui serait passé de toutes façons. On se rend compte dans ces descriptions et avec les gens qu'il rencontre à quel point il a sous-estimé l'impact de sa participation.


Alsh se disait qu'il n'avait fait que donner l'idée et la défendre au Sénat. Il n'a jamais personellement levé la main sur un alien de la ZPA, ni n'a délibérement placé un ennemi là-bas.
Il a été le premier maillon de la chaine, celui par qui tout est arrivé. Même s'il se dit que ça aurait fini comme ça avec ou sans lui.

Qu'il s'agisse des impériaux visiblement en admiration devant lui ou des aliens qu'il terrifie par sa seule présence, notre petit avocat est devenu une figure importante de la ZPA. La découverte de la statue est assez troublante, surtout lorsqu'on se souvient qu'Alsh n'a jamais été particulièrement spéciste.


Alsh n'est pas spéciste parce qu'il trouve cette idée absurde mais à force de naviguer la moitié de sa vie dans ce milieu, il s'y est habitué. Même si sa conscience le travaille de temps en temps, il se persuada qu'il va faire le bien du plus grand nombre.
C'est le salaud altruiste de la Part de l'Autre.


La manière dont Alsh s'est adressé à elle m'a assez surpris. Je m'attendais à quelque chose de plus formel, plus autoritaire que cette réminiscence de l'homme qu'il a été avant son embrigadement dans le COMPORN. Sa... naïveté, faute de meilleur mot, de croire qu'il peut tout arranger pour elle alors qu'il est partiellement responsable de sa situation présente - non seulement de sa maladie mais aussi de sa solitude et de sa tristesse - sonne juste avec la manière dont Don le décrit comme étant un enfant. La crise de colère et les menaces qu'il manifeste envers elle ne font que prouver un peu plus ce qu'elle avance.


Quand il la revoit, il redevient pendant quelques instants celui qu'il était au début de la FF, avant Fejor, Fyr, Vax III et tout ce qu'il passe sous silence.
Un gars ordinaire, qui essaye d'aider quelqu'un auquel il tient. Mais quand elle lui montre ce qu'il est devenu, comme s'il se voyait dans un miroir, il préfère le casser que d'affronter ce reflet.
Alsh n'est pas qu'un enfant, c'est aussi un lâche au fond.

Je ne m'étais pas attendu à ce qu'il décide de "mettre un terme définitif à ses souffrances" de cette manière. C'est quelque peu cruel de sa part -même si la cruauté et l'indifférence semblent lui venir comme une seconde nature-


Alsh est cruel quand il veut effacer le passé. Kolba'ra qu'il fera torturer et juger en public façon Weiße Rose, allant jusqu'à réserver le même sort à l'épouse du twi'lek juste parce que son rival lui a balancé la vérité au visage.
Au contraire, il essaye de retenir les excès de ses hommes quand il est face à des gens qu'il ne connait pas : il a tenté d'occuper Fyr de façon pacifique et regrette que le BSI ait torturé Xam de but en blanc. Après, concernant le chef de l'Armée Secrète, quand il parlait de torturer puis d'assassiner sa femme et ses enfants, est-ce que Alsh bluffe pour le faire parler ou bien est-ce qu'il est prêt à tout pour obtenir la moindre information, dans le pur style fasciste ?
Le pire, c'est que même moi, son créateur, j'ai du mal à le cerner parfois. Il est trop humain en fait.

mais le plus ironique dans tout ça, c'est sûrement sa petite pensée à la fin : "Puisque la loi est la même pour tous..." Lorsqu'on voit à quel point les lois ont été refaites par l'Empire après son avènement, ainsi que la différence de leurs principes lors de la conversation de Xam et Alsh, il ne reste plus grand chose d'égalitaire dans les textes de lois.


Et pourtant, Alsh a une formation d'avocat et pensait servir la Justice en travaillant pour le COMPORN.

En tous les cas, cette scène était très sympa et un peu triste pour le rôle qu'y joue Dontika. Après la mort de Dakcen et l'arrestation de Kolba'ra, c'est encore une autre personne de son passé qui disparaît, la dernière peut-être qui avait encore de l'importance à ses yeux. Sa vengeance assouvie et son ancien amour éteint à jamais, il ne reste apparemment plus que des cendres de l'homme bon et honnête qu'il fut par le passé.


Bon et honnête, bon et honnête, je pense surtout qu'au début, Alsh est ordinaire. Droit parce qu'il pense que ça l'élève au dessus des tricheurs, moral parce qu'il veut être avocat.
Mais dès son plus jeune âge, il est dévoré par l'ambition. Il veut effacer les traces de fermier qu'il reste en lui. Et pour ça, il est prêt à tout pour élever son nom.

A ce point de l'histoire, qui ressemble assez à une tragédie, je ne peux m'empêcher de penser qu'Alsh va sans doute finir seul -qu'il s'agisse d'un fin rapide ou non- puisqu'il n'a plus autour de lui que des subordonnés fidèles à son poste plutôt qu'à l'homme en lui-même et quelque part, même sa fille ne sait pas vraiment quel genre d'homme est son père.


Ca devrait vous orienter sur sa fin, ambiance Führerbunker. Mais avec quelques surprises cela dit.

Sa seule compagnie consisterait peut-être des fantômes de ses anciennes victimes et connaissances, qu'il a piétiné derrière lui pour escalader l'échelle du pouvoir.


C'est beau ce que tu dis :love:

Toutefois, l'histoire n'a pas l'air d'être tout à fait finie et j'ai toujours autant hâte de lire la suite. Bonne continuation. ;)


Le chap se termine là. Pis un dernier, un ch'tit épilogue. Et l'Eclosion sera close.
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Code 44 » Mer 06 Juil 2011 - 0:01   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

On termine le chapitre cinq !




Saisissant une cuillière en bois, je me mis à mélanger énergiquement les lambeaux de viande de nerf avec les oignons coupés en dés, tout en évitant de recouvrir les feux de cuisson d'huile brûlante. Je n'avais guère l'occasion de faire la cuisine la plupart du temps, tout simplement parce que je mangeais au mess des officiers de la CompForce ou me rendais dans divers restaurants, avec les hauts cadres du Comité, quand on ne nous servait pas une collation sur le pouce directement au bureau.
Mais quand je n'étais pas au travail, quand le Petit Avocat redevenait Alsh Nexhrn dans son luxueux appartement coruscanti, je m'efforçais de faire moi-même les repas. J'avais d'ailleurs promptement rangé dans un placard le droïde-cuistot qu'une connaissance m'avait offerte pour mon anniversaire. Je tenais à faire les choses moi-même, c'est à dire bien.
Je me penchais vers la poêle et humais le fumet du plat en train de cuire.
C'était quelque chose de tout simple : du nerf de bonne qualité, des oignons de Taanab, quelques épices importées de la Bordure Médiane et un peu de sel. Si j'aimais faire la cuisine ça ne voulait pas dire non plus que je désirais passer des heures derrière les fourneaux à chaque fois.
Et puis quelque part, ça m'amusait de devoir revêtir un vieux tablier couvert de taches de sauce séchées, défraichi par des années de bons et loyaux services. Ca me changeait agréablement de mes costumes sur-mesure ocres de Délégué à la Communication et aux Relations Publiques ou à mon uniforme noir griffé d'argent de Commandant de la CompForce.
Ce soir, sous le tablier, je portais une simple chemise bleue marine et un jean assorti. En me voyant ainsi, les militants comme les cadres du Comité ne l'auraient sûrement pas cru. Quoique qu'ils étaient capables de se dire qu'en m'habillant ainsi chez moi, je montrais à quel point les dirigeants du COMPORN pouvaient être simples et proches du peuple. La Volonté d'Acier pourrait même en faire sa une.
Portant un peu de viande à ma bouche, j'estimais la quantité de sel à rajouter et je m'exécutai, en quelques pincées. Le bruit de la friture emplissait agréablement la cuisine et me donnait déjà faim. Je n'étais pas le seul apparemment puisque Boldni n'arrêtait pas de venir se frotter contre ma jambe, guettant avec avidité le moment où un bout de viande sauterait hors du plat. Mon spukama était la principale raison, si on ôtait de l'équation mes droïdes ménagers pour laquelle le sol de la cuisine de mon appartement était toujours propre : il ne laissait aucune miette de nourriture ne serait-ce qu'effleurer le carrelage brun. Boldni avait beau être vieillissant et son pelage tirer sur le gris, voire le blanc, à certains endroits, ses réflexes quand il s'agissait d'attraper au vol un extra de nourriture étaient étonnements jeunes.
Le coup de multiplier l'âge par sept ne devait sûrement pas s'appliquer ici.
Alors que j'utilisais la cuillère en bois pour mélanger harmonieusement viande, légumes et épices, nappant régulièrement le mélange de son propre jus frémissant, je me rendis brusquement compte qu'avec la disparition de Dontika, le dernier pan qui me reliait réellement à mon passé était parti avec elle. Avec Kolba'ra et Dakcen, elle avait formé une sorte de triptyque qui m'avait vu m'élever, de près ou de loin, avec différents points de vue, de la place de second de promotion à l'Ecole de Droit au poste de chef occulte du COMPORN. Un voile venait de tomber sur presque vingt ans de ma vie.
Plus personne dans la galaxie ne pouvait réellement faire le lien entre le jeune avocat fraîchement diplômé que j'étais alors avec le père de famille que j'étais aujourd'hui.
Trois personnes qui n'étaient plus là parce que j'en avais donné l'ordre.
Trois personnes qui n'étaient plus là parce que c'était nécessaire. A la survie de l'Empire ? Probablement pas. A celle du Comité ? Peu de chances. A la continuité de l'homme que j'étais devenu ? C'était déjà plus probable.
A une forme de survie sans examen de conscience ?
Je me forçai à me revenir au présent et à me concentrer sur des choses plus importantes. Le dîner allait brûler si je n'y prenais pas garde.
Je baissai le niveau des feux, peu désireux de passer des heures à gratter les traces de brûlé quand je ferais la vaisselle.
Je jetai un coup d'œil derrière moi, regardant brièvement le comptoir de la cuisine et au delà, le salon crème et la nuit coruscanti derrière les vitres ciselées.
Je n'arrivais pas à me défaire de cette impression d'oppression quand la nuit tombait, depuis cette vieille entrevue avec Vador, quand j'avais eu une crise, juste avant le debriefing de Fejor. Si les couchers de soleil étaient le moment que je préférais sur ma planète d'adoption, ce qui suivait après ne m'enchantait guère.
Pourtant, je n'avais pas de quoi avoir peur : mon appartement était dans les hautes strates des quartiers chics, si haut placé que mon immeuble utilisait un appareil spécial pour absorber les nuages et permettre aux résidents d'observer leur cité. L'appartement en question était hyper-sécurisé, sous la garde permanente de soldats de la CompForce au qui-vive vingt-quatre heures sur vint-quatre, équipé de vitres pouvant résister à un tir de turbolaser et que sais-je encore. On n'y accédait que par un turboélévateur privé qui montait directement à mon étage après insertion d'une carte magnétique, d'un contrôle d'empreintes et de rétines et d'un code secret, qui changeait aléatoirement chaque semaine.
Et malgré tout cela...je me sentais toujours mal à l'aise devant les ténèbres de Coruscant, plus que sur n'importe quelle autre planète, comme une sorte de vertige nimbé d'un malaise implacable qui venait me frapper avec d'autant plus de virulence à chaque fois que je portais le regard au dehors.
Est-ce que cela avait un lien avec les évènements de Fejor ? Non, c'était stupide. J'avais accompli d'autres missions sinistres pour le Comité avant d'être envoyé sur ce tas de boue et le malaise n'était pas encore là.
Est-ce que d'avoir fait fusillé les novices Jedi y était pour quelque chose ? Ou ruiner l'écosystème d'un monde entier pour remporter la victoire sur les insurgés ?
A moins que ce soit exactement l'inverse. D'avoir gracié cet adolescent, en lui permettant de fuir dans les bois. Peut-être que je n'étais pas fait pour les bonnes actions. J'aurais probablement dû laisser le soldat clone lui coller un tir blaster dans la nuque.
Bah...il était trop tard pour avoir des regrets après tout. Ce qui était fait était fait. On devait l'accepter et continuer son chemin.
Je baissais le niveau des feux de cuisson et quittai la cuisine pour le salon, estimant qu'il était temps de mettre la table. En chemin, je pris Boldni par la peau du cou et le laissais retomber dans son panier, dans un coin de la pièce. Je savais d'expérience que mon spukama était capable de vider une poêle entière de nourriture en quelques minutes. C'était sans doute le chat corellien le plus glouton du Comité. Eesla plaisantait souvent à ce sujet, imaginant que Boldni était une aberration génétique, un rancor ou un sugati particulièrement malin, ayant adopté un déguisement de spukama pour avoir en quantités importantes et sans se fatiguer, nourriture et caresses sous le menton.
L'animal miaula de dépit et me lança un bref regard noir avant de se blottir au fond de son panier et d'enfouir son visage dans ses pattes. Il resterait prostré ainsi jusqu'à la fin du repas, lorsque nous débarrasserions. Et si par hasard, un peu de viande ou de sauce tomberait au sol, Boldni nous prouverait une fois de plus à quel point un spukama motivé pouvait bondir loin.
Je me retournais vers la commode en bois précieux de Kashyyk, j'en ouvris un battant et me saisis de deux assiettes en porcelaine de Serenno, ainsi que de deux verres colorées, tirés des sables de Pantolomin. Je disposais le tout sur la table marbrée d'obsidienne qui trônait au milieu du salon et retournant à la commode, je pris deux jeux de couverts. Après quelques allés et retours à la cuisine, je ramenai le pot de sel, quelques tranches de pain, une bouteille de vin précieux pour moi, une cannette de soda gazéifiée pour ma fille et diverses autres choses. Un pichet d'eau pure plus tard, la table était mise.
Tout était prêt. Ne manquait plus que ma fille.
_Eesla ! criais-je. A table !
Pas de réponse. Etouffant un soupir, je me dirigeais jusqu'à la chambre de ma fille, grimaçant au fur et à mesure que je m'approchai de la porte et que le niveau sonore de ce qu'elle écoutait manquait de m'arracher les tympans. Planté devant l'entrée de la chambre, je crus même voir la porte de bois trembler sous l'effet des décibels. Sachant parfaitement que mon appel serait couvert par le vacarme, j'ouvris directement la porte, après avoir brièvement frappé, par réflexe.
Eesla était affalée sur son lit, feuilletant un magazine à scandales, un casque vissé sur les oreilles.
Surpris, je constatai qu'elle n'avait pas branché les enceintes de sa chambre, juste poussé le volume des écouteurs au maximum. Ma fille avait les yeux à demi-clos et accompagnait les coups de batterie de brusques mouvements de tête.
Je m'approchai d'elle et lui passai plusieurs fois la main devant le visage pour lui faire signe de ma présence.
Elle leva les yeux vers moi mais ne coupa pas la musique. Je lui demandais d'éteindre son appareil en mimant le geste avec mes deux mains. Eesla leva les yeux au plafond, murmura quelque chose que je ne pus saisir dans ce vacarme assourdissant et saisissant une télécommande qui traînait sur la couverture non loin d'elle, elle en effleura une touche.
Aussitôt, la musique se coupa.
J'accueillis le silence avec soulagement. La couverture santé avait beau être bonne au COMPORN, je n'avais pas spécialement de temps à perdre chez le médecin.
_On mange Ees, répétais-je à ma fille.
_C'est bon, j'avais compris, me répondit-elle en ôtant son casque avec précaution de ses longs cheveux blonds platinés. Je suis pas sourde tu sais...
_Tu risques de le devenir si tu continues à écouter ta musique aussi fort, répliquais-je d'un ton que je voulais neutre.
Eesla sauta au bas du lit et grimaça :
_Oh tu vas pas commencer ? Le swing-bop, si ça s'écoute pas à fond, ça vaut rien.
Ah, le swing-bop. La dernière passion de ma fille. Une musique incompréhensible et extrêmement confuse où chaque musicien devait jouer au moins de dix instruments. Très populaires chez les adolescents de nos jours.
Rendez moi le jizz de ma jeunesse, pitié...
_Et puis tout le monde de branché fait ça papa, poursuivit ma fille. C'est cool. Même Draksha l'écoute à donf. Et y trouve ça cool. Pas vrai Drak ? demanda t-elle à son voorpak, niché sur son épaule droite, sa fourrure marron jurant avec le tissu rouge du T-shirt d'Eesla, orné de motifs géométriques et de citations inscrites au marqueur noir.
_Je suis pas sûr que les voorpaks aient l'oreille musicale, déclarais-je après un petit temps de réflexion.
_Eux p'tet mais Drak oui. Hein mon vieux ?
Répondant à l'appel de sa maîtresse, le voorpak poussa ce qui semblait être un cri d'approbation.
_Il est d'accord avec moi, tu vois ? Cool, déclara t-elle en déposant doucement l'animal à terre. On va manger ? me demanda ma fille, qui, sans attendre ma réponse, me dépassa et quitta sa chambre pour se rendre dans le salon.
Je restais seul dans la pièce un court instant, jetant des coups d'oeils dubitatifs aux multiples posters qui criblaient les murs. Que des groupes de swing-bop dont j'ignorais jusqu'à même le nom.
Je repensais fugacement à la vieille affiche jaunie de Siuol Gnortsmra, le célèbre trompettiste de jizz bith qui avait ornée les murs de ma chambre universitaire, puis de mon premier studio. Elle devait encore être quelque part dans un carton. Je devrais la ressortir un de ces quatre.
Je fermais la porte et retournai au salon. Eesla s'était installée à sa place et avait allumé la chaine Holonet d'information en continu, la regardant d'un air blasé, le menton posé au creux de sa main.
_Ees, coupe ça, lui ordonnais-je. On passe à table.
_Mais papa ! me répondit-elle. C'est un direct depuis Endor ! C'est ton travail de te tenir au jus de ce qui se passe, non ?
De bons arguments. Une fille digne de son père.
_Justement, répliquais-je en allant jusqu'au moniteur et en coupant le son, voulant au fond de moi, sans vraiment savoir pourquoi, garder un œil sur tout ça. J'aimerais faire une pause ce soir.
De toute façon, Endor c'était plié avant même que la flotte rebelle ne surgisse de l'hyperespace. Une nouvelle Etoile Noire, encore plus grosse et plus puissante que la précédente, une armée de destroyers stellaires, un générateur de bouclier protégé par une forêt luxuriante et une garnison surentraînée...sans parler de la présence sur le terrain de l'Empereur en personne ainsi que de Dark Vador. Et c'était justement parce que ce devait être le triomphe de l'Empire que je me refusai à le regarder. Aucun intérêt sans suspense.
Pendant qu'Eesla se servait une généreuse rasade de soda, j'allais à la cuisine et revins avec la poêle brûlante. J'en versais une quantité un peu plus importante que d'habitude à ma fille, la trouvant un peu maigrichonne ces derniers temps, pris ma part et rapportai la poêle vide à la cuisine. Je la posai dans l'évier, pris une bouteille de liquide vaisselle, en fis couler un peu sur la fonte avant de placer la poêle dans l'évier et d'ouvrir l'eau.
La chaleur s'extirpa de la poêle en sifflant comme un serpent de Malastare et des volutes de fumées se dissipèrent dans l'air. Je noyais la poêle sous l'eau et revins à table.
Ma fille ne m'avait pas attendu pour commencer à manger. Les yeux rivés sur l'image muette que diffusait le moniteur, elle portait de temps à autres la viande à sa bouche, délaissant les oignons qu'elle laissait sur le bord de son assiette.
A la réflexion, je pouvais la comprendre. Moi aussi j'avais eu quatorze ans et je m'étais enthousiasmé pour les conflits que j'avais vus sur l'Holonet même si aucun ne m'avait tant captivé que la Guerre des Clones, à la fin de mon adolescence.
Je pris place sur ma chaise, me versai un peu de vin et commençais à manger.
Alors que je dégustais ma première bouchée de nerf, Eesla m'interrompit :
_Pourquoi est-ce que les rebelles vont au combat ? Je veux dire, ils vont se faire botter le cul. T'as vu les forces qu'on a ?
_J'aimerais que tu surveilles un peu ton langage à table jeune fille, lui répondis-je d'un ton sans appel.
Puis, d'une voix plus douce :
_Ils doivent se dire qu'ils ont une chance ou que quelque chose de miraculeux les tirera d'affaire. Comme à Yavin.
_Mais ils ont réussi à s'enfuir de Hoth, fit remarquer Eesla. Et de Bespin. Ils sont peut-être protégés par une sorte de magie ou je sais pas quoi.
_C'est pas de la magie, grimaçais-je. Ils ont eu de la chance. Les seps aussi ont réussi deux ou trois jolies choses pendant la Guerre des Clones. Et regarde où en est la Confédération aujourd'hui !
_C'est bizarre qu'ils s'enfuient pas, déclara ma fille entre deux gorgées de soda.
_Une histoire de principes, déclarais-je en haussant les épaules.
_Qu'est-ce que tu veux dire ? m'interrogea Eesla.
_Ils se battent pour leurs idées. Et ils ont prouvé qu'ils sont prêts à mourir pour ça.
_Alors ce sont de bonnes idées, conclut ma fille d'un hochement de tête.
_Qu'est-ce que tu veux dire ? lui demandais-je, lui retournant sa précédente question.
_C'est bien le Comité qui dit qu'une valeur n'a de sens que si on est cap' de lui donner sa vie, non ?
_Effectivement, dis-je du bout des lèvres, lui concédant ce point. Mais ça ne veut pas forcément dire que c'est toujours une bonne idée. Un pirate hutt qui tue et pille pour de l'argent...c'est un travail plutôt risqué, il doit être prêt à mourir pour lui. Et c'est pas franchement la cause la plus honorable de la galaxie.
_Ca m'étonnerait qu'un corsaire de Nal Hutta veuille mourir dans un raid. Y va plutôt essayer de s'en sortir sans trop de casse pour la prochaine attaque.
J'accordais une nouvelle fois la victoire à ma fille sur ce coup là. Elle enchaîna :
_Et y a autre chose de bizarre. L'Empire lutte pour la paix et la sécurité, d'accord ? Mais en déclarant la guerre aux rebelles, on a tué la paix pour laquelle on est censés se battre. Ca a pas de sens !
Voyant ma fille m'amener sur une pente savonneuse, je tentai de corriger le tir :
_Ce sont les rebelles qui sont dans l'erreur, pas nous. L'Alliance pense que chaque être sensible de la galaxie est égal. C'est une aberration génétique, raciale, spéciste...enfin, est-ce qu'un twi'lek peut voler comme un toydarien ? Est-ce qu'un bothan à les mains à la place des pieds comme un dug ?
_Ils veulent une égalité devant les lois, précisa ma fille avec une précision qui me fit regretter de l'avoir si bien éduquée.
_Ca revient au même, dis-je en finissant mon assiette. Enfin, est-ce que tu voudrais que toi, tu aies les mêmes droits et les mêmes devoirs que le dernier des bandits de Kiffex ?
_Et pourquoi pas ? suggéra Eesla. Je pense que chacun mérite de partir de la même place dans la vie. Peut-être que comme ça, y aurait moins de mal dans la galaxie. Parce que les gens auraient le choix.
Les images de Vax III se matérialisèrent dans mon esprit :
_Des fois, on est obligé de faire quelque chose de mal. Pour que quelque chose de bien arrive à la fin.
_Je crois pas, répondit ma fille. C'est une excuse que se donnent ceux qui font des saloperies pour se laver la conscience. Si le but est bon en soi, le chemin pour l'atteindre doit l'être aussi, non ?
_C'est pas toujours aussi simple, soufflais-je d'un ton amer.
Soudain, Eesla sursauta, les yeux toujours rivés sur le moniteur. Surpris, je lus dans son regard que quelque chose d'incroyable venait de se passer en direct sur l'Holonet. Je me retournai et courus jusqu'à l'appareil pour rebrancher le son. L'image en elle-même était on ne peut-plus troublante : là où quelques secondes auparavant, trônait la redoutable Etoile de la Mort, il n'y avait maintenant plus que débris et poussière stellaire.
Je zappais sur une autre chaîne pour découvrir le même spectacle, encore et encore. De chaînes en chaînes, les présentateurs affolés relayaient la même nouvelle : la seconde Etoile Noire avait été détruite et la flotte impériale était en train de connaître la pire défaite de son histoire.
Au fil des minutes, les informations se précisèrent : Palpatine lui-même et Dark Vador étaient au nombre des victimes, sans parler des officiers supérieurs qui se trouvaient à bord.
Je mis quelques minutes à digérer l'information.
L'Empereur était mort. Mort.
La clé de voute du système pour lequel avait été créé le COMPORN venait d'être ôtée. Il n'y avait aucun héritier légitime au trône de Palpatine. L'Alliance venait de prendre de vitesse le Comité. Nous n'avions pas encore rassemblé nos forces, ni consolidé nos positions pour le coup d'État.
Maintenant, sans autorité légitime sur le trône, tout le monde allait se retourner contre tout le monde, les alliances d'hier allaient être brisées et ce serait le règne des seigneurs de guerre et la loi du plus fort.
Hébété, je ne vis qu'à moitié Boldni qui avait profité du choc pour se hisser sur la table et fouiner dans mon assiette, pour découvrir qu'il n'y avait plus que de la sauce.
_C'est fini mon vieux, lui déclara Eesla d'un ton étrangement détaché. Y a plus rien.
Oui, il n'y avait plus rien.
Et le Comité serait prêt à égorger la galaxie entière pour mettre la main dessus.
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Dark Sheep » Mer 06 Juil 2011 - 8:59   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

La destruction de l'étoile de la mort en direct live sur EmpireTV :lol:
La bataille est-elle filmée par des journalistes, des impériaux ou des rebelles ? :x

Bon chapitre Code, si je n'avais pas encore le petit dèj sur l'estomac tu m'aurais sans doute donné envie d'un bon steack :wink:
Le dialogue avec Eesla est bien, en une minute le Petit Avocat n'avait plus qu'à demander une suspension de l'audience :transpire:

J'ai hâte de découvrir ce que va faire Alsh maintenant. Départ en trombes pour Vax III ? Rester sur Coruscant pour essayer de placer le Comité à la tête de la galaxie ?
Au fait, est-ce que tu suis la version remasterisée avec la chute des statues sur la capitale ? :whistle:
Parce que dans ce cas ça ne devrait pas tarder à chauffer pour m'sieur le délégué :siffle:

Ça sent la fin là en tout cas... il reste combien de passages à lire ?
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

"Cette galaxie a besoin d'un sauveur, pas d'un héros."
Dark Sheep
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 928
Enregistré le: 20 Avr 2007
Localisation: à l'origine le pâturage pas loin de chez toi... mais mon envie de liberté a triomphé
 

Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 06 Juil 2011 - 16:52   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Tiens, tiens, tiens, voilà qui annonce des évènements intéressants :diable:

Intéressant, Alsh qui tient absolument à cuisiner lui-même et à s'habiller normalement chez lui ; psychologeekement, j'imagine que cette attitude est un moyen comme un autre de laisser sa conscience à la maison avant d'aller au bureau... Il y aurait une analyse intéressante à faire sur les conséquences psychologeek du port d'un uniforme^^ La suite est du même ton, on le voit en bon papa s'indigner des goûts musicaux de sa fille^^ Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a bien réussi à la tenir à l'écart de sa propagande, tellement bien qu'il est obligé de lui distiller quand même de petites doses d'extrémisme, encore qu'elle soit manifestement un peu naïve, à l'exact inverse de son père.

Et puis, bien sûr, la bombe à la fin du chapitre, on voit non seulement l'Empire voler en éclats mais aussi les projets et la vision du monde d'un homme... Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression qu'on approche du bouquet final^^
"Ma chérie, ma chérie, je vis en toi ; et je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi." (Carmilla, Sheridan le Fanu)
Mitth'raw Nuruodo
Ancien staffeur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 5594
Enregistré le: 16 Sep 2007
Localisation: Plongé dans le monde de l'eau et des ténèbres, bientôt perdu pour celui de l'air et de la lumière...
 

Messagepar Code 44 » Mer 06 Juil 2011 - 17:09   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Dark Sheep a écrit:La destruction de l'étoile de la mort en direct live sur EmpireTV :lol:


We report, you decide :P

La bataille est-elle filmée par des journalistes, des impériaux ou des rebelles ? :x


Par des journalistes inféodés à l'Empire puisque ils sont "affolés" par la mort de l'Empereur

Bon chapitre Code, si je n'avais pas encore le petit dèj sur l'estomac tu m'aurais sans doute donné envie d'un bon steack :wink:


Un dîner presque parfait ^^
Le dialogue avec Eesla est bien, en une minute le Petit Avocat n'avait plus qu'à demander une suspension de l'audience :transpire:


Alsh devrait faire gaffe, la nouvelle génération est en marche :D

J'ai hâte de découvrir ce que va faire Alsh maintenant. Départ en trombes pour Vax III ? Rester sur Coruscant pour essayer de placer le Comité à la tête de la galaxie ?


Je suis obligé de respecter le canon : et Coruscant est longtemps resté aux mains d'Isard, la chef des Renseignements, les ennemis du BSI...ça devrait vous indiquer que les choses se passent mal pour le COMPORN sur le monde capitale ;)

Au fait, est-ce que tu suis la version remasterisée avec la chute des statues sur la capitale ? :whistle:


*Mode puriste* La version remasterisée n'existe pas. C'est Sebastian Shaw le fantôme de l'épisode VI. Et y a eu la Guerre Noire, sur Aldrande, avec Chique-Tabac dans le Millenium Condor :x

Parce que dans ce cas ça ne devrait pas tarder à chauffer pour m'sieur le délégué :siffle:


"Ca va chauffer" ? Après le jeux de mots de la Mythe sur les wagons, les vannes sur Auschwitz se multiplient ici :D

Ça sent la fin là en tout cas... il reste combien de passages à lire ?


Le chapitre cinq et fini. Et le six devrait pas avoir beaucoup de passages. Deux peut-être. Mais des longs.

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Tiens, tiens, tiens, voilà qui annonce des évènements intéressants :diable:


Non, ça annonce l'ère de la Nouvelle République, donc, du NOJ et plus tard de Legacy. Ca va être un carnage :cry:

Intéressant, Alsh qui tient absolument à cuisiner lui-même et à s'habiller normalement chez lui ; psychologeekement, j'imagine que cette attitude est un moyen comme un autre de laisser sa conscience à la maison avant d'aller au bureau...


Souviens toi que même plus jeune, il refusait de bosser à la maison.

Il y aurait une analyse intéressante à faire sur les conséquences psychologeek du port d'un uniforme^^


Celui avec du cuir ? :sournois:

La suite est du même ton, on le voit en bon papa s'indigner des goûts musicaux de sa fille^^


C'est un clivage presque obligé en même temps ^^

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a bien réussi à la tenir à l'écart de sa propagande, tellement bien qu'il est obligé de lui distiller quand même de petites dises d'extrémisme, encore qu'elle soit manifestement un peu naïve, à l'exact inverse de son père.


Bah elle a 14 ans la petite, elle a le droit de rêver encore un peu. Surtout quand on voit dans quel monde elle grandit.

Et puis, bien sûr, la bombe à la fin du chapitre, on voit non seulement l'Empire voler en éclats mais aussi les projets et la vision du monde d'un homme... Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression qu'on approche du bouquet final^^


This will be the end...my chiss friend...this will be the end...my admiral friend, the end :cute:
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar argethlam » Jeu 07 Juil 2011 - 13:55   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Eh bien très bon chapitre encore une fois.
Petit cours culinaire sympa.
Il n'a pas l'air bien doué avec sa fille le petit Alsh =p
ça sent la fin du grand rêve de Alsh ^^

Bravo pour ton travail et vivement la suite ;)
"L'art de l'écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu'il emploie des mots."- Henri Bergson
argethlam
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 169
Enregistré le: 16 Mar 2011
Localisation: Paris
 

Messagepar Code 44 » Ven 08 Juil 2011 - 9:40   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

argethlam a écrit:Eh bien très bon chapitre encore une fois.


Alors voilà, re le doute : tu veux dire, chapitre, passage ou les deux ? :x

Petit cours culinaire sympa.


Remarque, avec le bras tendu, y a moyen de saler rapidement.

Il n'a pas l'air bien doué avec sa fille le petit Alsh =p


C'est gentil ça...te plains pas si t'as droit à Vax III s'pece de vermine rebelle ! :diable:


ça sent la fin du grand rêve de Alsh ^^


Sauf que Alsh refuse la défaite...vous devriez le savoir depuis le temps :wink:

Bravo pour ton travail et vivement la suite ;)


Ca avance : j'ai déjà la citation !
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Notsil » Ven 08 Juil 2011 - 12:46   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Oh oh, l'avenir s'écroule :)

Un chapitre où on avance vers la fin, on commençait presque à le voir réfléchir sur ses actions passées, et puis non, tout part en fumée, ce qui n'est pas plus mal vu la tournure que prenait la conversation, fille 1 - papa 0 :p

J'imagine que le retour au travail va être difficile pour notre petit Alsh ^^
"Qui se soumet n'est pas toujours faible." Kushiel.
Notsil
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 2967
Enregistré le: 24 Mar 2006
Localisation: Dans un livre
 

Messagepar Code 44 » Dim 17 Juil 2011 - 21:19   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Notsil a écrit:Oh oh, l'avenir s'écroule :)


Götterdämmerung

Un chapitre où on avance vers la fin, on commençait presque à le voir réfléchir sur ses actions passées, et puis non, tout part en fumée, ce qui n'est pas plus mal vu la tournure que prenait la conversation, fille 1 - papa 0 :p


La réflexion sera dans le dernier chap ;)

J'imagine que le retour au travail va être difficile pour notre petit Alsh ^^


Disons qu'il va enfin accéder au sommet de l'organisation...dommage pour lui, ce sera plus qu'un tas de gravats.
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Code 44 » Dim 17 Juil 2011 - 21:21   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Hey, hey, hey !
Revenu tout bronzé d'une semaine de plage, je vous livre le début du chapitre six, le tout dernier de l'Eclosion. Le passage est court, je sais, mais je ferais en sorte de développer beaucoup plus les évènements sur Vax III :)

En vérité, les hommes sont las de la liberté

B.Mussolini


Chapitre Six

D'un geste qui tenait plus de l'habitude qu'autre chose, je resserai ma cravate autour de mon cou, lissant au passage le col de la chemise pour que tout soit parfait. Je n'aimais pas vraiment porter des habits neufs. Je me sentais toujours un peu à l'étroit avant que mon corps s'habitue aux nouveaux vêtements.
Généralement, une fois un nouveau costume acquis, je passais quelques heures à l'écart, le temps de bien m'y faire.
Mais ce soir, je n'aurais pas ce luxe.
La couleur aussi me troublait. L'ocre ainsi toujours été la teinte de mes costumes, le noir, celui de mon uniforme militaire. Et voilà que désormais, je portais un peu les deux en même temps : un costume deux-pièces en soie de Dantooine, d'un noir profond, aux reflets bleutés comme l'aile d'un corbeau.
Ma chemise était d'un noir absolu, sans aucun reflet, avec cravate assortie.
En cette fin de soirée, j'étais comme habillé par les ténèbres elles-mêmes.
Ecartant les rideaux de velours cramoisis, je jetai un oeil un peu anxieux à la salle où j'allais prononcer ce qui allait être le plus grand discours de ma vie. L'opéra de Coruscant, lieu de rassemblement des élites intellectuelles et culturelles, était loin d'être rempli à ras-bord ce soir. La fine fleur du Comité pour la Préservation de l'Ordre Nouveau se comptait sur les doigts de la main d'un arkanien. Certes, ce n'était que le rassemblement officiel : si on y ajoutait les militants, les SA et les petits cadres qui s'étaient groupés sur le parvis de l'opéra et dans les rues environantes, les yeux rivés sur leurs moniteurs Holonet, qui retransmetraient le meeting en direct, on arrivait à un nombre un tant soit peu conséquent.
Mais ce n'était rien comparé aux grands meetings de jadis.
En temps normal, un congrés du COMPORN durait des jours entiers et les intervenants se succédaient à la pelle. Mais ce soir, ma bouche serait la seule que le public écouterait. La situation était assez exceptionnelle en soi pour que nos habitudes changent de façon drastique.
De même, avant que je prenne habituellement la parole, la foule scandait mon nom, chantait, était déchaînée rien que de savoir que dans quelques minutes, j'apparaitrais. Mais cette nuit, un silence de mort planait sur l'opéra de Coruscant.
Pas même une quinte de toux ou quelques chuchotements. Un silence plus profond que celui de l'espace lui-même.
En fait, j'étais presque surpris qu'il reste autant de monde. Avec la mort de Palpatine, huit mois auparavant, l'Empire avait sombré dans le chaos. Techniquement, c'était à Sate Pestage, le Grand Vizir que devait revenir l'interim, le temps que le Sénat Impérial élise un nouveau souverain. Hélas, personne n'avait jugé bon de refaire les textes après la dissolution de l'Assemblée et le régime se retrouvait plongé dans un vide juridique.
La curée pouvait alors commencer : des quatre coins de la galaxie, gouverneurs, moffs ou simples impériaux avec un peu de pouvoir s'étaient déclarés régents voire empereurs légitimes, soutenus par leurs troupes. Il fallait ajouter à cela les officiers de l'armée régulière qui étaient devenus des seigneurs de guerre, monayant leurs services auprès de leurs anciens frères d'armes.
Le cas du COMPORN était plus complexe mais tout aussi confus : la Comission Sélective avait été divisée sur la marche à suivre, sur quelle faction soutenir, sans compter que pendant ce temps là, la guerre civile se poursuivait et que l'Alliance Rebelle volait de victoire en victoire. La majeure partie des cadres s'était ralliée au camp de Pestage, pas parce qu'il était légitime mais parce que son alliance avec Ysanne Isard faisait de lui le chef de clan impérial disposant du plus de puissance militaire et politique. Le fait que la chef des Renseignements Impériaux contrôle pratiquement cette alliance n'avait visiblement pas contrarié les cadres, trop habitués à se placer sous l'aile des puissants, quelle que soit leur nature. Mal leur en pris puisque Isard finit par prendre le contrôle total de la coalition, chassant Pestage et faisant assassiner les membres du Conseil Impérial. Les membres haut placés du COMPORN qui s'étaient ralliés à elle furent du nombre.
Le Bureau de Sécurité Impérial de son côté, avait clairement pris parti contre leur rivale de toujours, frayant avec les autres chefs impériaux, voire certains rebelles, leur volonté de voir le camp de Isard défait primant sur la logique la plus élementaire. Pendant ces huit mois, j'avais peiné à garder les hommes loyaux, à les convaincre que le Comité repartirait de l'avant car sans Empereur à révérer, la structure s'effondrait. De nombreux militants n'avaient tout simplement pas pu supporter l'annonce de la mort de l'Empereur et s'étaient donné la mort, peut-être dans l'espoir de le rejoindre dans l'au-delà. Ishin Il Raz faisait partie de ceux-là. Il avait jeté son destroyer stellaire dans un soleil, refusant de connaître un monde sans Palpatine.
Et mine de rien, le suicide de Raz fut tout ce qui me manquait pour tenter de sauver les meubles. Malgré ma position occulte, je n'étais jamais que le numéro deux du COMPORN. Je manquais encore de légitimité pour diriger l'ensemble de l'organisation, du moins, aux yeux de nombreuses personnes.
C'était pour ça que j'avais fait organiser ce meeting nocturne. Et c'était pour ça que je portais un tout nouveau costume.
A nouvelle charge, nouvel uniforme.
Je devais prouver jusque dans ma tenue que je saurais assumer la charge de leader politique et militaire du Comité. Nous étions peut-être bien moins puissants que huit mois auparavant mais le Comité était un véritable vaapad : tant qu'il nous resterait un seul membre fidèle, comme à l'animal, une ultime tentacule, le COMPORN était un redoutable prédateur. Et des fidèles, il en restait encore un beau petit paquet malgré tout.
Je surgis sur l'estrade, gagnant l'amplificateur de voix à grandes enjambées. La scène était nue : pas de portrait de l'Empereur ou de Raz, tout juste quelques oriflammes impériales. Nous changions d'ère et tout le monde devait le comprendre.
_Messieurs, déclarais-je de but en blanc, sachez qu'avant tout, je tenais à vous remercier de la foi que vous avez placé en la Haute Culture Humaine. Vous n'êtes pas ces ploutocrates de gouverneurs, plus intéréssés par combien de creds l'écroulement de l'Empire peut leur apporter ou ces bellicistes de militaires, qui n'attendaient qu'un instant de faiblesse du régime comme celui-ci pour montrer leur face hideuse et leurs immondes projets guerriers. Vous pouvez être fiers de votre race.
C'était incroyablement facile de faire un discours spéciste. Il suffisait d'un auditoire partial, d'un travail de sape des esprits en amont et de quelques formules chocs répétées à l'envie. Et tout roulait aussi bien qu'un armanid.
_Nos ennemis pensent que nous ne sommes plus que l'ombre de nous-mêmes...ils se trompent lourdement. Les évènements que nous traversons sont au contraire la preuve de la toute-puissance du Comité. L'Empire vacille mais il n'est pas mort. Et c'est au Comité de faire ce pour quoi il a toujours existé : le défendre jusqu'à son dernier souffle !
Bien sûr, le fait que nous nous étions servis de notre position pour pillier la galaxie à l'envie était la même chose que les milliards de morts dont nous étions directement responsables : un détail de notre histoire, inutile de l'expliciter.
_La disparition du Directeur Raz peut vous sembler catastrophique mais il n'en est rien. C'est un mal pour un bien car soyons francs, nous savions tous que Raz n'aurait pas eu le cran de faire face à cette situation hors du commun. Le pouvoir nous revient à présent et nous allons enfin pouvoir sauver la galaxie des hordes aliens qui la menacent !
Je vis quelques têtes confirmer mes propos. Je souris intérieurement. Décidement, le spécisme était un ciment culturel bien utile.
_Pendant que nous nous entredéchirons dans des luttes intestines, la vermine rebelle en profite pour gangréner la galaxie ! Elle a attendu un moment de faiblesse des gardiens de la galaxie pour fondre sur celle-ci, trainant dans son sillage des désirs de pillage, de viol et de destruction ! Nous devons stopper cette maladie avant qu'elle ne contamine l'univers tout entier ! L'extermination de la peste alien est une nécéssité hygiénique tout aussi bien que morale !
Je marquai une pause, cherchant au plus profond de moi la conviction pour croire moi-même à mes mensonges. Il n'y avait pas d'autre moyen de tenir les restes du Comité unis.
_Pendant presque un quart de siècle, nous avons pensé qu'il suffirait de mettre les non-humains à l'écart et de les laisser en paix. Nous nous trompions ! Il nous faut accepter la vérité, une vérité que l'Empereur Palpatine a payé de sa vie pour nous l'apporter ! La race humaine si elle veut avoir un avenir, criais-je d'une voix forte, doit s'engager dans une guerre totale contre la peste alien et leurs alliés rebelles, sous peine d'être elle-même détruite ! Nous sommes devant deux routes hyperspatiales : l'une nous conduira à la destruction et au triomphe des masses non-humaines. Ce serait livrer la galaxie au chaos. Car ne vous y trompez pas, les aliens n'attendent qu'une chose, c'est de brûler l'univers des confins des colonies jusqu'à Coruscant, car ils jalousent notre mode de vie ! Le barbare détruit ce qu'il ne peut comprendre !
Quelques applaudissents se firent entendre. Lentement, la haine des extraterrestres scellait l'allégence des hommes et des femmes de cette salle aux lambeaux du COMPORN.
_Ou bien nous pouvons prendre la seconde route hyperspatiale et regarder la bête les yeux dans les yeux, dégainer notre blaster et brandir notre vibrolame pour la plonger dans son ventre répugnant et grouillant de vermine, prêts à faire le sacrifice de notre vie pour la paix et la sécurité des générations à venir !
Les applaudissements se firent plus hardis :
_Nous n'avons jamais voulu la guerre ! poursuivis-je. Ce sont les rebelles et les aliens qui ont pris les armes contre nous ! Nous n'avons jamais fait que nous défendre ! Et maintenant qu'ils sont sur le point de gagner car ils ont divisé notre camp par le mensonge et l'argent, nous devons nous défendre une dernière fois. C'est la dernière guerre ! Je ne parle pas d'un peuple contre un peuple, d'une planète contre une planète ou d'un système contre un autre ! Nous sommes engagés dans une croisade raciale purificatrice ! Nous combattons le mal à l'état pur !
Plongeant la main dans la poche intérieure de ma veste, j'exhibais une fleur décharnée, aux pétales fatigués, d'un rose presque blanc.
_Il y a plus de vingt ans, repris-je, levant la fleur au dessus de ma tête, l'Empereur a planté la graine de l'Ordre Nouveau dans les cendres de l'Ancienne République. Aujourd'hui, la fleur est affaiblie, malade, fatiguée. Si on ne fait rien, elle va se faner et mourra pour de bon.
Je serais alors violement la main autour de la tige, grimaçant quand les épines me percèrent la paume. La rose se redressa alors, comme tirée par le fil d'un marionnettiste.
_Regardez, dis-je à l'assemblée alors que la fleur buvait mon sang, se redressant et reprennant des couleurs. Voilà ce que nous devons faire : nous devons être prêts à souffrir et à verser le sang de notre race pour que la fleur de l'Ordre Nouveau éclose enfin.
La plante se modifiait à vue d'oeil : sa teinte avait viré au rouge cardinal et ses pétales s'étaient reconstitués. Elle s'ouvrit lentement, pour laisser place à un coeur de graines blanches et noires. Eclose, la rose représentait l'étoile impériale. Le département Science savait encore faire des miracles. Ca valait bien quelques expérimentations sur des prisonniers de guerre.
_Ce n'est pas avec des mots mais avec nos actes que nous allons permettre la renaissance de l'Ordre Nouveau, sifflais-je alors que le sang gouttait lentement le long de mon bras. Je jure que nous ne laisserons rien à nos ennemis, ni sang, ni sueur, ni larmes. Nous leur apporterons la mort, pleine et entière. Marchez avec moi dans cette ultime bataille et vous ne serez ni trahis, ni vendus, ni abandonnés. Car nous sommes un seul peuple formant un unique empire.
Je lâchais la fleur à terre et lançais mon bras blessé pour éxecuter le salut impérial :
_Vive le Comité !
A ma grande surprise, le public, s'il exécuta également le salut du Comité, modifia de lui-même, un détail important :
_Vive Nexhrn !
Avais-je bien entendu ? Est-ce que l'assemblée avait bien crié mon nom en saluant ? Je tendis l'oreille pour m'en assurer :
_Vive Nexhrn ! hurlait la foule. Vive le Commandeur Nexhrn !
Commandeur, hein ? J'aimais bien mon nouveau titre. A la fois politique et militaire, comme mes nouvelles fonctions.
_Mes amis ! criais-je après avoir en vain, attendu un moment de calme. Je veux que chacun quand il rentrera chez lui, explique à sa famille que l'humanité toute entière doit faire bloc contre la peste alien ! Je veux que chacun en âge de porter une arme, des enfants jusqu'aux vieillards se rassemblent sur nos spatioports. Des transports vous conduiront jusqu'à notre base de Vax III. Une fois derrière ses murs, aucune vermine non humaine ne pourra nous atteindre !
Déchaînés par mon discours, les hauts cadres applaudirent à tout rompre, sans se rendre compte qu'ils venaient de faire de leurs femmes, de leurs enfants et de leurs parents, les ultimes miliciens du COMPORN. La puissance de mes mots m'effrayait et me séduisait tout à la fois.
_Ces unités porteront le nom de Tempéte du Peuple. Elles lutteront au coude à coude aux côtés de la CompForce et des SA à qui j'autorise l'accès aux armes létales.
Ce n'était pas comme si les Subs-Adultes ne savaient pas briser des crânes mais je doutais qu'une mattraque électrique leur soit d'une quelconque utilité sur le champ de bataille.
_C'est l'ultime sursaut, clamais-je alors que les cadres commencaient déjà à quitter l'opéra pour entrainer les leurs dans la défense du crépuscule du COMPORN. La Haute Culture Humaine est le dernier rampart de la civilisation contre la lie alien et la fange rebelle. La victoire est un devoir racial ! Le sang doit être versé !
L'auditoire était tellement conquis que j'aurais pu me mettre à réciter le bulletin météo du lendemain, il aurait approuvé sans même réflechir. Jugeant inutile de continuer plus longtemps mon discours, je crachai encore quelques mots sur les aliens et les rebelles avant de quitter la scène. Une fois de retour en coulisses, j'eus un vertige et je crus défaillir. Je m'étais visiblement donné un peu trop à fond ce soir.
Dans les couloirs des loges, mes plus proches collaborateurs m'attendaient. Tous paraissaient conquis par ma harangue, excepté Kraik qui faisait grise mine.
_Alsh, me dit-il après un temps d'hésitation, me parlant un peu à l'écart du reste du groupe, est-ce qu'on va vraiment tous se retrancher sur Vax III ?
_Vous voyez une autre solution ? demandais-je en haussant les épaules d'un air agacé.
_Alsh, la base ne peut pas être défendue par des femmes et des enfants voyons...ils vont se faire massacrer à la première attaque. Et on a même pas de quoi leur donner un équipement correct.
_Tout ce qui peut tenir une arme devra se battre, répliquais-je d'un ton sans appel. Et oui, il y aura des morts, c'est la guerre. Au pire, la Tempéte du Peuple sevira de bouclier humain à vos hommes pendant qu'ils alligneront les rebelles dans leur ligne de mire.
_Je proteste énergiquement monsieur le Délégué...
_Commandeur, le corrigais-je d'un ton sec. Mais rassurez-vous, je ne suis pas le seul à monter en grade. Félicitations pour votre promotion, général, lui dis-je avec un sourire qu'on aurait pu prendre pour réel.
_Général ? répéta t-il étonné.
_Je vous bombarde à la tête de la CompForce. Comme ça au moins, je sais que les hommes suivront sans faire d'histoire.
_Je vous remercie de cette marque de confiance...Commandeur, hésita t-il.
_Je vous en prie. Alors commencez dès maintenant à servir en tant que général mon vieux, lui dis-je en m'engoufrant dans un couloir qui conduisait hors de l'opéra. Commencez à coordonner l'évacuation sur Vax III.
_Je continue de penser que c'est une mauvaise idée, conclut le militaire en restant planté sur place.
_Malheureusement pour vous, lui répondis-je en lui adressant un bref regard, c'est à mes ordres que vous devez vous plier. Exécution.
Tandis que Kraik faisait claquer ses talons et partait assurer la tâche que je lui avait confiée, je sortis de l'opéra par l'entrée des artistes, peu désireux de prendre un bain de foule à cette heure de la nuit.
Coruscant la nocturne me donna une impression étrange à ce moment précis. Je n'avais plus peur de l'obscurité.
Ou plutôt, ma vieille frayeur était remplacée par le sentiment que nous étions enfin à un moment charnière de la galaxie, qu'enfin, le COMPORN avait une vraie chance de marquer l'histoire, avec moi à sa tête, après des années de labeur. Il y avait eu du vrai malgré tout, dans ce que j'avais déclaré aux hommes. Le Comité était au bord de l'anéantissement. Vax III était notre dernière chance. Si nous parvenions à tenir là bas ne serait-ce que quelques mois, le temps que l'Alliance Rebelle et les restes brisés de l'Empire ne s'entretuent, nous avions encore une chance de gagner la guerre.
Tout simplement parce que les Rebelles seraient à bout de souffle et que le COMPORN aurait la force du fanatisme pour lui.
D'un pas tranquille, je me dirigeai vers mon speeder qui me conduirait à mon astroport personnel. Là bas, une navette me conduirait moi, ma fille, nos animaux respectifs et quelques pièces de collection dont il était hors de question que je me sépare, jusqu'à notre retraite de Vax III.
Je savais très bien que les derniers membres du COMPORN qui frayaient avec Isard ou le BSI ne me considéreraient pas comme chef légitime de l'organisation. Il fallait s'attendre à des arrestations dans la nuit et au petit matin. Peut-être même à une bataille rangée pendant l'évacuation.
Après tout, pendant ces huit derniers mois, nous avions été tout juste tolérés par le camp d'Isard, les véritables maîtres de Coruscant. Sans doute savaient que jeter leurs forces contre les notres était inutile puisque nous étions littéralement cloués sur Triple Zéro, pratiquement pris en otages.
La menace était implicite mais claire : si nous tentions de quitter la cité-monde, les stormtroopers de la chef des Renseignements Impériaux se feraient un plaisir d'ouvir le feu. En nous gardant à portée de main, Isard espérait sans doute nous neutraliser ou nous donner aux rebelles si les choses se gâtaient.
J'avais accepté cet état de fait parce que je n'avais pas encore de possibilité de changer réellement les choses. Ce n'était pas en me cachant seul derrière les tranchées de Vax que j'assurerais l'avenir du Comité. Mais maintenant que Raz était mort et que j'étais enfin le chef incontesté de l'organisation, tout allait changer. Et vite.
Par sécurité, je décrochais mon comlink personnel de ma ceinture et ordonnais à la Phalange, restée loyale car grassement payée, de couvrir la fuite des cadres et de leurs familles aux spatioports.
A huit heure, heure locale, alors que ma navette serait plongée dans le tourbillon multicolore de l'hyperespace, on m'informerait que le lieutenant Snaaned aurait été tué avec ses hommes en tentant de défendre un aéronef rempli à ras-bord de cadres de la section Art ainsi que de leurs familles. Le vaisseau ne décolla pas et ses occupants furent passés par les armes par les stortroopers d'Isard, laissant le temps à tous les autres navires de s'échapper et de passer en vitesse lumière.
Comme quoi, la section Art avait bien servi à quelque chose en fin de compte.
Modifié en dernier par Code 44 le Lun 18 Juil 2011 - 15:59, modifié 1 fois.
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar argethlam » Dim 17 Juil 2011 - 22:03   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Bonsoir,
Très bon chapitre, super discours.
Alsh toujours aussi sombre et malsain dans ses pensées ^^

Code 44 a écrit:Comme quoi, la section Art avait bien servi à quelque chose en fin de compte.

Lui c'est amis des arts , Au Revoir en gros ^^
Pas très appréciateur de ce genre de chose x)

Vivement la suite =D
"L'art de l'écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu'il emploie des mots."- Henri Bergson
argethlam
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 169
Enregistré le: 16 Mar 2011
Localisation: Paris
 

Messagepar Code 44 » Dim 17 Juil 2011 - 22:39   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

argethlam a écrit:Bonsoir


Et joyeux Noël ! :)

Très bon chapitre, super discours.
Alsh toujours aussi sombre et malsain dans ses pensées ^^


Goebbels serait fier de lui ^^

Lui c'est amis des arts , Au Revoir en gros ^^
Pas très appréciateur de ce genre de chose x)


Pourtant, souviens toi qu'il a pillé pas mal d'oeuvres d'art. Il aime bien l'art donc. Par contre, un gambit, ça le gène pas.

Vivement la suite =D


Tu veux déjà la fin ? :D
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar argethlam » Lun 18 Juil 2011 - 9:25   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Code 44 a écrit:Tu veux déjà la fin ? :D


Quoi déjà? :?
"L'art de l'écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu'il emploie des mots."- Henri Bergson
argethlam
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 169
Enregistré le: 16 Mar 2011
Localisation: Paris
 

Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Lun 18 Juil 2011 - 15:16   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Il a l'air d'être dans un sale état, notre Alsh, ça sent la dernière tentative suicidaire pour ne pas abandonner son comité à Isard, mauvais joueur! :P On mesure bien l'évolution du personnage quand on voit qu'il tient maintenant des discours spécistes surréalistes alors que personne ne lui demande rien :roll: J'ai bien aimé le coup, de la fleur, aussi :)

Non, par contre, les pauses, si elles sont efficaces pour ajouter aux propos de Alsh, cassent un peu le discours, je trouve, il faudrait peut-être développer un peu plus chaque tirade :neutre:

Le barbare détruit ce qu'il ne peut comprendre !


Encore une réplique collector :lol:

Tout simplement parce que les Rebelles seraient à bout de souffle et que les


Tu n'aurais pas oublié quelque chose, par hasard? :transpire:
"Ma chérie, ma chérie, je vis en toi ; et je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi." (Carmilla, Sheridan le Fanu)
Mitth'raw Nuruodo
Ancien staffeur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 5594
Enregistré le: 16 Sep 2007
Localisation: Plongé dans le monde de l'eau et des ténèbres, bientôt perdu pour celui de l'air et de la lumière...
 

Messagepar Code 44 » Lun 18 Juil 2011 - 16:05   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

argethlam a écrit:Quoi déjà? :?


Ca fait presque un an que je suis dessus, il était temps de clore.
Je m'appelle pas Minos moi ^^

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Il a l'air d'être dans un sale état, notre Alsh, ça sent la dernière tentative suicidaire pour ne pas abandonner son comité à Isard, mauvais joueur! :P


En même temps, regarde l'état d'esprit des défenseurs de Berlin : le Reich était en ruines et ils préféraient se faire tuer sur place plutôt que de laisser les soviétiques faire un pas de plus dans la ville.

On mesure bien l'évolution du personnage quand on voit qu'il tient maintenant des discours spécistes surréalistes alors que personne ne lui demande rien :roll:


Il y croit toujours pas lui-même mais quoi de mieux pour motiver une armée brisée qu'un bon coup de propagande ?

J'ai bien aimé le coup, de la fleur, aussi :)


T'as kiffé l'écolosion, c'est ça ? ;)

Non, par contre, les pauses, si elles sont efficaces pour ajouter aux propos de Alsh, cassent un peu le discours, je trouve, il faudrait peut-être développer un peu plus chaque tirade :neutre:


Ah mais il faut des pauses dans les grands discours de propagande. Pas très longues mais nécéssaires pour que le public imprime bien : regarde chez Hiter, Goebbels, Mussolini ou encore Staline. Ils se donnaient pas à fond tout le temps.

Encore une réplique collector :lol:


Ben quoi, c'est vrai, en quoi un alien peut-il comprendre la beauté de la Haute Culture Humaine ? :sournois:

Tu n'aurais pas oublié quelque chose, par hasard? :transpire:


Du tout. :ange:
de la magie du bouton d'édition
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Lun 18 Juil 2011 - 16:12   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Ah mais il faut des pauses dans les grands discours de propagande. Pas très longues mais nécéssaires pour que le public imprime bien : regarde chez Hiter, Goebbels, Mussolini ou encore Staline. Ils se donnaient pas à fond tout le temps.


Je sais bien, c'est juste que l'effet ne rend pas à l'écrit :neutre:

Je m'appelle pas Minos moi ^^


Ou Mitth'raw Nuruodo^^ J'ai quand même fait une pause de quasiment un an dans L'Ascension pour Perle Rouge :transpire:

Quand tu auras fini, il ne te resteras plus qu'à aller t'occuper de Réminiscence :diable:
"Ma chérie, ma chérie, je vis en toi ; et je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi." (Carmilla, Sheridan le Fanu)
Mitth'raw Nuruodo
Ancien staffeur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 5594
Enregistré le: 16 Sep 2007
Localisation: Plongé dans le monde de l'eau et des ténèbres, bientôt perdu pour celui de l'air et de la lumière...
 

Messagepar Code 44 » Lun 18 Juil 2011 - 16:32   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Je sais bien, c'est juste que l'effet ne rend pas à l'écrit :neutre:


Yep, y a qu'à lire Mein Kampf :D

Ou Mitth'raw Nuruodo^^ J'ai quand même fait une pause de quasiment un an dans L'Ascension pour Perle Rouge :transpire:


Ouais mais c'était un peu une préquelle donc, c'pas vraiment une pause.

Quand tu auras fini, il ne te resteras plus qu'à aller t'occuper de Réminiscence :diable:


Mouarf.
Plus sérieusement, après l'Eclosion, je mets les FFs en pause un petit moment, le temps d'enfin attaquer pour de bon mon fichu roman.
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Dark Sheep » Mar 19 Juil 2011 - 11:51   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Retraite sur Vax III... les chose s'accélèrent !

Alsh prend la tête du comité par un discours spéciste, et l'aventure est relancée pour un temps. Même si j'ai la sensation que la chute est en cours :siffle:

J'aimerais bien connaître la réaction de sa fille, elle qui semblait remettre en question les idéaux de son père :wink:
Va-t-elle avoir un rôle à jouer dans la suite de l'histoire ? Nous le découvrirons bientôt, je suppose :sournois:

Comme le dit le général, sur Vax ça risque d'être la boucherie :transpire:

Ça va laisser un petit goût amer quand cette fiction se terminera...
:jap:
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

"Cette galaxie a besoin d'un sauveur, pas d'un héros."
Dark Sheep
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 928
Enregistré le: 20 Avr 2007
Localisation: à l'origine le pâturage pas loin de chez toi... mais mon envie de liberté a triomphé
 

Messagepar Notsil » Mar 19 Juil 2011 - 11:54   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Pareil que Dark Sheep, j'attends la réaction de la petite ^^

Ils n'ont pas peur de se rassembler tous au même endroit pour se faire désintégrer :)

Reste à voir si tu lui as prévu une lente déchéance ou une fin rapide :p
"Qui se soumet n'est pas toujours faible." Kushiel.
Notsil
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 2967
Enregistré le: 24 Mar 2006
Localisation: Dans un livre
 

Messagepar Code 44 » Mar 19 Juil 2011 - 14:04   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Dark Sheep a écrit:Retraite sur Vax III... les chose s'accélèrent !


En même temps, c'est la fin de l'histoire, je pouvais pas finir ça pèpère façon La Douleur n'est qu'une Simple Information.

Alsh prend la tête du comité par un discours spéciste, et l'aventure est relancée pour un temps. Même si j'ai la sensation que la chute est en cours :siffle:


Ah bah paye ta chute, oui, effectivement. De toute façon, après la mort de Palpatine, le COMPORN est plus rien. Le restes de l'organisation seront balayés juste avant le retour de son premier clone d'ailleurs, dans la "Guerre de Purification".
And by ze way, vous avez décripté les bouts de vrais discours ou de vraies citations qui parsemaient la diatribe de notre cher Commandeur ? (soit un tutre pas très éloigné de celui de Guide...de Duce...de Führer...)

J'aimerais bien connaître la réaction de sa fille, elle qui semblait remettre en question les idéaux de son père :wink:


Elle les remettait en cause surtout parce qu'elle est ado et à cet âge là, on prend généralement partie contre ce qu'aiment nos parents. Alsh aurait bossé pour l'Alliance, si ça se trouve, Ees aurait fait un éloge du COMPORN ^^

Va-t-elle avoir un rôle à jouer dans la suite de l'histoire ? Nous le découvrirons bientôt, je suppose :sournois:


On la verra dans le dernier passage, bien sûr.

Comme le dit le général, sur Vax ça risque d'être la boucherie :transpire:


Bah comme la campagne d'Allemagne en 1945. D'ailleurs, je me suis pas embêté, la Tempête du Peuple, c'est tout à fait le Volkstrum, mis à part que la Tempête brasse plus large en incluant les femmes.

Ça va laisser un petit goût amer quand cette fiction se terminera...:jap:


Surtout pour Alsh je pense ;)


Notsil a écrit:Pareil que Dark Sheep, j'attends la réaction de la petite ^^


Elle arrive, elle arrive...

Ils n'ont pas peur de se rassembler tous au même endroit pour se faire désintégrer :)


Sauf que Vax posera quand même pas mal de problèmes à l'assaillant, bien plus que si le Comité avait été attaqué sur Coruscant ou sur une planète pas concue pour la défense. A la limite, y aurait Bastion.

Reste à voir si tu lui as prévu une lente déchéance ou une fin rapide :p


Vous verrez bien :)
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Code 44 » Mar 19 Juil 2011 - 19:24   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Et voilà, fin du chapitre six, fin de l'Eclosion !
Encore un petit épilogue et la fleur pourra se refermer. Les remerciments et le blabla habituel arriveront après l'épilogue :)


Les pieds solidement plantés dans le revêtement en parabéton gris et sans âme, je fumais une cigarette en regardant le ciel de Vax III. C'était une journée magnifique : un beau soleil rayonnait au loin, dardant la terre de la lune de ses rayons tandis que Vax elle-même, la géante gazeuse, semblait porter sur sa troisième lune un regard bienveillant. En fait, si ce n'était la bataille acharnée qui se jouait devant moi, cela aurait pu être une journée ordinaire.
Moins de vingt-quatre heures après notre fuite de Coruscant, l'ennemi s'était mis en route pour nous déloger de Vax III.
Pas grand chose de prime abord : quelques chasseurs qui effectuaient un vol de reconnaissance, sans doute pour vérifier si les informations de leurs espions bothans signalant notre repli sur la Bordure Intérieure étaient bonnes. Le massacre desdits chasseurs par mes unités DCA avait en soi, confirmé ces renseignements. Alors avait commencé une opération de plus grande envergure.
Je m'en étais rendu compte un mois avant aujourd'hui, quelques jours après la destruction des X-Wing de reconnaissance.
Je m'étais levé vers six heures, comme à l'accoutumée, pour découvrir un ciel strié de chasseurs et vaisseaux de l'Alliance Rebelle. Un nombre impressionnant. Je distinguais pèle-mêle des frégates, des briseurs de blocus et même quelques navires mon calamari.
Ils se lancèrent dans une tentative de débarquement classique : pilonnage d'artillerie aérienne suivie de l'envoi des navires de transport. Mais Vax III n'était pas un champ de bataille ordinaire. J'avais conçu cette base pour résister et c'était exactement ce qu'elle faisait. Pas un transport de troupes rebelle n'avait ne serait-ce que frôle le sol avant d'être réduit en poussière par la DCA. Nous avions absorbé la vague d'attaque comme l'eau était bue par le sable d'une plage brûlante. L'Alliance avait alors pansé ses plaies et quelques jours plus tard, un second débarquement, plus massif avait été tenté. Ce n'avait jamais été que des morts en plus pour eux.
Après un troisième échec tout aussi coûteux en hommes et largement aussi infructueux, j'avais fait appel aux forces navales de réserve, dissimulées dans la face caché de la lune. La flotte rebelle avait été réduite en cendres et leur pitoyable assaut de la dernière chance n'avait fait que précipiter leur perte.
La première bataille de Vax III fut une grande victoire. Les soldats se congratulèrent et les sceptiques, qui ne croyaient pas que nous pourrions tenir face à l'ennemi revirent leur position. Ce triomphe m'assura définitivement la loyauté de celles et ceux qui défendaient la base.
La seconde bataille nous opposa non pas aux rebelles mais aux forces d'un seigneur de guerre impérial, pensant sans doute que l'élimination du Comité lui assurerait une certaine réputation au travers de toute la galaxie. Expédiant d'un seul coup l'ensemble de ses forces armées, quelques unes échappèrent aux tirs de DCA et une petite centaine de stormtroopers réussirent à fouler le sol de Vax III. Mais pas pour très longtemps puisque les tireurs positionnés dans les tranchées firent leur travail avec application. Le no man's land n'offrait aucun endroit où échapper à leurs tirs et les divisions du seigneur de guerre repartirent de la lune les pieds devant.
Ce dernier, voyant ses troupes défaites, s'enfuit si vite que mes troupes navales purent à peine visualiser son navire amiral sur leurs radars qu'il était déjà parti se faire pendre ailleurs.
La seconde bataille de Vax III fut un triomphe. Le moral déjà haut, fut gonflé à bloc et pour récompenser mes hommes, j'offris personnellement du champagne aux unités des tranchées.
Les choses s'étaient alors tassées, permettant aux familles des cadres, la fameuse Tempête du Peuple, pour l'instant démobilisées, de reprendre un semblant de vie ordinaire.
Dans les grands immeubles de parabéton au sommet de la colline, on organisa une école pour les plus jeunes ainsi que des lieux de distraction pour les adultes. Bien sûr, Vax n'était pas un lieu de villégiature mais les civils s'en accommodaient.
Ca lui plaisait, à cette aristocratie impériale qui toute sa vie, avait connu les palaces de Coruscant, de vivre à la dure, auprès des soldats, à respirer l'odeur âcre du canon antiaérien qu'on rechargeait ou de voir leurs maris, leurs fils et leurs frères faire des manœuvres et par deux fois, repousser une invasion ennemie.
Cette guerre était un peu un jeu grandeur nature.
Et puis vint la troisième bataille de Vax, un mois après notre repli sur la lune. Les rebelles, encore une fois. Mais avec une différence de taille par rapport à la première fois : ils avaient apporté des renforts avec eux. Et pas une dizaine d'hommes...
L'Alliance avait fait appel à des volontaires. Des quatre coins de la galaxie, tous les êtres sensibles qui avaient un désir de revanche contre nous s'étaient joint à l'armada rebelle, prêts à nous dépecer avec les ongles s'il n'y avait pas assez d'armes pour tous. Les premiers à faire les frais de ces renforts inattendus furent mon armée de réserve qui fut promptement encerclée et massacrée sans autre forme de procès par des rescapés de divers massacres et pogroms à travers la galaxie.
Ce furent les premiers morts du Comité sur Vax III mais assurément pas les derniers. Privés de soutien naval, nous attendions depuis le débarquement ennemi. Et aujourd'hui, il semblait imminent.
_Mon Commandeur, s'il vous plaît, me supplia un officier à côté de moi. Il faut descendre de là, c'est trop dangereux.
Pour toute réponse, je jetai ma cigarette à demi-entamée dans le vide. Je savais bien que de grimper sur le toit de l'immeuble le plus haut de Vax III pour suivre la bataille n'était pas la chose la plus sûre à faire mais je le faisais quand même.
Rien ne valait l'expérience du combat en direct, sans moniteur ou machine pour s'interposer entre vous et le spectacle.
Les navires ennemis tournaient, retournaient et tournoyaient au dessus de nous depuis des semaines, mettant les nerfs des hommes à vif, presque une provocation avant l'attaque.
Et ce matin, enfin, l'attaque vint. Le débarquement rebelle durait depuis l'aube et il ne devait pas être loin de dix heures du matin, heure locale. Nos canons DCA fumaient à force de tirer et nos ingénieurs et nos mécaniciens étaient sans cesse en train de courir d'une position antiaérienne à l'autre pour les refroidir.
Le ciel de Vax était lourd de fumée et de particules enflammées. Les pertes rebelles étaient incalculables mais les volontaires repartaient sans cesse à l'assaut, grisés par leur soif de revanche.
De temps en temps, une navette arrivait à naviguer entre les tirs ou bien c'était un transport qui se crashait sans trop de dégâts sur la terre nue du no man's land. Dans un cas comme dans l'autre, les volontaires rebelles, le plus souvent des aliens se jetaient en hurlant contre nos tranchées, les insultant tout en leur tirant dessus. Un feu d'enfer était la seule réponse que leur rendaient nos soldats politiques.
Même si nous dominions pour l'instant, les renforts de volontaires rebelles étaient permanents. On ne pouvait lever les yeux au ciel sans voir de nouvelles unités volantes surgir de l'hyperespace et se joindre au combat.
Pour l'instant, nous leur interdisions l'accès au sol. Mais si ne serait-ce que la moitié des forces ennemies prenaient position au sol et nous serions débordés. Bien sûr, après les tranchées, nous avions les blockhaus, la colline, la ville et bien sûr, le bunker mais enfin, plus nous empêcherions les rebelles de poser un pied au sol et mieux ça serait.
Un A-Wing en flammes décrocha de sa trajectoire pour s'écraser sur un immeuble voisin, laissant une trace noirâtre sur le parabéton.
_Monsieur le Commandeur, reprit l'officier. S'il vous plaît...
Avec une grimace, j'accédai à sa requête. Il était vrai que je risquais moins dans l'immeuble qu'au dessus de celui-ci. Accompagné de mes hommes, je descendis l'escalier d'accès au toit tandis qu'un chasseur dont j'ignorais le type passait en rase-motte à côté du building avant de se crasher avec fracas dans la rue.
_Pour l'instant, ça se passe plutôt bien, fit remarquer un SA à l'air enthousiaste.
Je me gardais bien de lui rappeler que notre armée de réserve avait été détruite et que nous étions en nombre bien inférieur par rapport aux rebelles. Si je n'avais pas pensé Vax pour la défense, la lune aurait probablement déjà envahie.
A un étage inférieur, je continuai mon examen de la bataille et mordis ma lèvre inférieure lorsque un chasseur de forme ovoïde s'écrasa sur une batterie DCA, la détruisant et tuant ses servants.
Voilà qui n'allait pas arranger les choses. Profitant déjà des tirs manquants de la batterie détruite, deux transports se posèrent au sol, couverts par leurs camardes en vol. L'infanterie rebelle fut massacrée à peine la rampe d'atterrissage déployée mais le message était clair : la mesa ne tiendrait pas, elle serait envahie tôt ou tard. La seule question qui se poserait, quand l'ennemi lancerait son assaut sur nos positions terrestres serait : aurions-nous tué assez de rebelles, oui ou non ?
Comme pour confirmer ce que je savais déjà, un bombardier rebelle visa et anéantit deux nouveaux canons DCA. De tête, je donnais environ huit minutes à la mesa avant de tomber.
En réalité, la dernière batterie tint près d'un quart d'heure. Lorsque la structure de duracier fut vaporisée par le tir précis d'un groupe de Y-Wing, les rebelles purent réellement débarquer des troupes.
Et c'est ainsi que la troisième bataille de Vax - et la dernière - débuta pour de bon.
Depuis ma position surélevée, je vis très bien les navires rebelles accoster et vomir leurs flots de troupes. Les soldats des tranchées tiraient à qui mieux-mieux mais c'était un coup d'épée dans Manaan. Pour chaque rebelle qui tombait, trois prenaient aussitôt sa place. Mais l'ennemi ne se lança pas tout de suite à l'assaut de nos positions. Les rebelles érigèrent une sorte de barricade, en rassemblant les débris des chasseurs tombés et des canons antiaériens détruits.
Ils la dressèrent sous notre feu, pour protéger leur débarquement des tirs des tranchées. La CompForce essaya désespérément d'empêcher l'édification de leurs défenses mais les grenades restèrent sans effet, de même que les tirs d'armes lourdes.
Quelques soldats tentèrent le tout pour le tout et se ruèrent hors de nos lignes pour défaire la fortification de fortune ennemie. Un échec cuisant.
A contrecœur, je vis les hommes des tranchées stopper leur tir pour l'instant, préférant recharger leurs armes et se tenir prêt pour l'assaut terrestre qui semblait imminent.
En fait, les rebelles prirent leur temps. Pendant près de deux heures, les transports de l'Alliance se posaient et larguaient leurs hommes avant de repartir. Nous vîmes la mesa se noircir sous l'effet du nombre adverse.
Et puis ce fut la charge. Des milliers et des milliers d'unités ennemies franchirent leur barricade et se ruèrent sur nos lignes, ignorant le feu d'apocalypse que leur opposait nos E-Web et nos E-11.
Les rebelles et les aliens tombaient par brassée mais cela n'entravait pas leur course. C'était comme un marteau énergétique lancé à pleine puissance contre une paroi de glace. Et la première tranchée fut prise.
Les tireurs n'eurent même pas le temps de se replier dans la seconde tranchée qu'ils étaient débordés par l'ennemi et éliminés. Sous mes yeux et ceux de mon état-major, des centaines de soldats de la CompForce disparurent en un soupir, littéralement noyés dans la masse adverse. C'était tellement irréel comme vision que je crus me trouver devant un film de guerre d'holocinéma.
Les rebelles occupèrent la tranchée devenue vacante et se positionnèrent pour l'assaut de la seconde. Cette dernière résista un peu mieux que la première et quand elle tomba, quelques soldats purent se replier au pied de la colline, prenant position dans les casemates, prêts à soutenir la suite de l'attaque ennemie.
Enhardis par leur progression rapide, l'infanterie rebelle se lança une fois de plus à l'assaut. Mais comme elle devait le découvrir à l'instant, Vax III était conçue pour que chaque ligne de défense soit plus dure à prendre que la précédente. Les blockhaus ouvrirent le feu avec une ardeur redoublée, désireux de venger la mort de leurs camarades dans les tranchées. Les tirs lourds hachèrent littéralement les troupes de l'Alliance et la petite dizaine d'hommes qui parvint au pied de la pente s'empêtra dans les barbelés et fut exécutée sans autre forme de procès. Leurs cadavres pendaient maintenant misérablement dans les entrelacs tranchants.
Les rebelles qui suivirent furent plus malins que les précédents. Prenant tranquillement position dans nos anciennes tranchées pour se protéger d'une éventuelle contre-attaque, ils attendirent simplement l'arrivée de leurs blindés. Et hélas pour nous, ils arrivèrent.
Surgis de la mesa, nous vîmes arriver une demi-dizaine de chars lourds T3-B qui progressaient en pointe de flèche, avec à leur tête, un T4-B, le blindé le plus puissant dont disposait l'Alliance Rebelle.
Je n'étais pas inquiet outre mesure cela dit. Les casemates pouvaient résister à des tirs de canons anti-véhicules V188 Penetrator. Ce n'était pas quelques lasers lourds et des missiles à concussion qui auraient raison de la ligne de fortification. Les rebelles tinrent quand même à essayer.
Une nuée de missiles et de lasers frappèrent avec vigueur les premiers blockhaus, assombrissant le champ de bataille d'une fumée noire et de terre calcinée. Une fois le nuage de cendres dissipé, les casemates se tenaient toujours là, le parabéton quelque peu noirci mais intact.
Les chars rebelles le furent moins eux, une fois que les soldats des blockhaus visèrent le réservoir des véhicules avec leurs lance-missiles PTL. Les roquettes détruisirent trois T3-B sur cinq et une d'entre elles frappa le T4-B en plein dans les chenilles, condamnant l'imposant véhicule à rester sur place tandis que son équipage s'extirpait de ce qui était devenu un morceau de duracier inutile pour se replier en compagnie des blindés restant sous les quolibets et les tirs de nos blockhaus.
L'inexorable avancée adverse sur Vax III semblait enrayée. Du moins pour l'instant.
_Je vais aux casemates, déclarais-je à mon état-major en m'emparant de ma veste de cuir que me tendait mon ordonnance.
_Mon Commandeur, vous n'y pensez pas ! objecta l'officier qui quelques heures plus tôt, m'avais prié de descendre du toit. C'est précisément là que les rebelles vont porter leur assaut !
_Je n'ai pas dit "je veux" aller mais bien "je vais" aller major. Libre à vous de rester ici. J'espère simplement pour vous que les bombardiers de l'Alliance vous épargneront quand ils auront l'idée de recouvrir la ville d'un tapis de bombes.
L'officier déglutit et bredouilla une vague excuse. Je haussais les épaules et descendis les escaliers pour rejoindre le plancher des banthas.
L'air puait le métal calciné, la peur et la détermination. Tout autour de moi, les civils équipés à la hâte d'armes rudimentaires et à peine équipés de protection, tout juste identifiés comme combattant par le brassard qu'ils portaient juste au dessus du biceps, se massaient derrière les sacs de sable et les nids à mitrailleuse, conscients que si les casemates cédaient, ce serait à leur tour de connaître le baptême du feu.
Accompagné de mon état-major et de mes gardes du corps, je progressai sur la colline, descendant avec précaution la pente douce avant d'entrer dans le blockhaus de commandement. Les soldats y étaient nerveux. Placés devant les E-Web ou les canons de défense, d'autres encore pointaient leurs fusils blasters droit devant eux, prêts à ouvrir le feu si les chars ou l'infanterie rebelle réussissait à franchir les premières casemates ou les barbelés.
Le général Kraik mâchonnait un cigare à demi-éteint en fixant une holocarte mise à jour en temps réel de la lune.
_On tiendra pas infiniment, me déclara t-il quand il me vit. On ne dispose plus que de quelques centaines d'hommes dans les blockhaus. En face, ils sont au moins cinquante-mille. Et ça arrive encore, ajouta t-il d'un air maussade en fixant le ciel par une ouverture dans le parabéton.
_Vous oubliez la Tempête du Peuple, objecta l'officier SA d'un air toujours aussi confiant.
Kraik étouffa un juron :
_Je parle d'unités combattantes, pas de femmes, d'enfants et de vieillards qui savent à peine presser une gâchette.
_La Tempête a pourtant subi un entraînement de maniement des armes et...
_Parce que vous croyez vraiment que ça va faire une différence face aux T3-B de ces salauds de rebelles ? Au cas où vous auriez pas vu ce qui s'est passé là bas, rugit-il en pointant les tranchées du bras, y a un demi-millier de mes gars qui sont en train d'apprendre à respirer avec vingt kilos de terre argileuse sur le bide. Et c'était une unité d'élite, les meilleurs de la CompForce. Alors maintenant dites-moi, monsieur l'expert, si les rebelles ont réussi à leur briser les reins aussi facilement, ce qui va arriver aux civils qui sauront à peine dans quelle direction pointer leur pistolet blaster ?
Kraik m'agaçait. Avant tout parce qu'il avait raison. Une fois les casemates franchies, la Tempête opposerait aux rebelles une résistance âpre mais vaine. Tout simplement parce qu'elle n'avait aucun entraînement réel, ni équipement digne de ce nom. Mais chaque insurgé qui tomberait face à l'Alliance serait du temps gagné pour moi et mes derniers fidèles, retranchés dans le réseau de bunker.
_Général Kraik, intervins-je d'une voix forte. Je sais que la situation est difficile et peut vous sembler sans issue. Mais souvenez-vous que Vax a été conçue pour résister à tout assaut. Nous avons remporté deux batailles et nous remporterons celle-ci. L'ennemi a pour lui l'avantage du nombre mais nous avons encore bien des munitions. Ce que je vous demande à tous, dis-je en haussant la voix pour que les soldats m'entendent, c'est de tenir bon. L'ennemi ne doit pas progresser plus en avant. Pensez à vos familles. Vous êtes le dernier rempart entre elles et la vermine rebelle.
A vrai dire, j'ignorais si mes mots toucheraient les hommes comme il l'avaient fait un mois plus tôt, à l'opéra de Coruscant. Mais je comptais plus sur leur âme de soldat, celle qui leur faisait s'en tenir aux ordres, quels qu'ils soient.
_Pas un pas en arrière. Chaque soldat des casemates qui tenterait de se replier dans la ville ou dans le bunker serait considéré comme déserteur et ordre sera donné de l'abattre sur le champ. Me suis-je bien fait comprendre ?
_Oui Commandeur ! rugirent les soldats en claquant des talons.
Seul Kraik avait l'air aussi dépité qu'à mon entrée dans son quartier-général.
_Je compte sur vous général, lui dis-je les yeux dans les yeux. Ne me décevez pas.
J'effectuai le salut impérial, imité en retour par tout le blockhaus qui d'une seule voix, me prouva une nouvelle fois son allégeance par un "vive Nexhrn". Même Kraik salua.
Satisfait, je quittais la casemate de commandement alors qu'à moins d'un parsec, les troupes rebelles se massaient autour de leurs blindés pour un nouvel assaut. J'avais rejoint la lisière de la ville quand ils s'élancèrent.
Je gagnai le poste d'observation mobile à grands pas, curieux de voir comment les rebelles tentaient de vaincre mes redoutables casemates.
J'eus une moue de mépris en voyant une nouvelle fournée de chars de l'Alliance se jeter à l'assaut des blockhaus, soutenus par leur infanterie. Que croyaient-ils ? Épauler un blindé était utile dans le cas où il fallait couvrir ses flancs ou ses arrières, mettre hors d'état de nuire l'équipement antichar que le véhicule ne pourrait atteindre, ce genre de choses. Mais là où même un T4-B avait lamentablement échoué, croyaient-ils vraiment qu'un petit fantassin pouvait faire la différence ?
Et à mon grand déplaisir, il la fit.
Dans les premières minutes du combat, tout se passa bien pour nous. Les tirs des blindés furent absorbés par nos blockhaus comme la vague s'écrasait sur les rochers d'une côte quand ils ne ricochaient pas et n'étaient pas tout simplement renvoyés sur les troupes de l'Alliance. Hélas, les défenseurs des casemates commirent une erreur cruciale. Trop occupés à se défaire de ce qui leur semblait la menace la plus lourde, les blindés rebelles, ils ne virent pas le fantassin ennemi équipé d'un lance-flammes se frayer un chemin jusqu'à se coller contre une ouverture, y introduire le canon de son arme et déverser son napalm.
Dans un lieu aussi clos qu'un blockhaus, l'engin ne laissa aucune chance aux défenseurs. On entendit leurs hurlements d'horreur alors qu'ils brûlaient vifs jusqu'aux confins de la base impériale. Mon état-major me regarda d'un air quelque peu réprobateur, m'accusant implicitement d'avoir condamné les soldats de la CompForce à une mort horrible. Je ne répondis rien et commençai mon repli vers le bunker. Si la première casemate avait été vidée, les autres blockhaus suivraient sous peu. Et la ville n'était pas sûre.
J'étais en train de pénétrer dans mon bunker quand une formidable explosion se fit entendre non loin. On m'apprit que le génie rebelle avait réussi à faire sauter les casemates vides et que leurs troupes s'attaquaient à la seconde ligne de blockhaus. Je rappelai brièvement aux hommes en poste l'ordre de tirer à vue si les soldats de la CompForce tournaient les talons et laissai la lourde porte de duracier se refermer au dessus de moi.
Je descendis lentement les escaliers en colimaçon, sans me presser. Vax n'était pas encore perdue. Les casemates résistaient encore. Puis, il y aurait la Tempête du Peuple, qui, quoiqu'en dise Kraik, ralentirait encore les assaillants.
Et puis il y avait mon bunker lui-même et ses trois niveaux qui en un tournemain, pouvaient être cloisonnés et défendus séparément.
J'hésitais à me rendre dans la salle de commandement, suivre le reste de la bataille mais quoi bon voir sur un moniteur ce que j'avais compris depuis quelques minutes ? Les blockhaus ne tiendront pas.
A la place, je choisis de me faire servir un bon repas. Il était près d'une heure de l'après-midi et j'avais très faim.
Je m'installai tranquillement dans la salle à manger et dégustai un faux-filet à la sauce au poivre, arrosé de vin rouge du Noyau, tout en parcourant un vieux magazine de jizz. J'en étais au dessert quand un soldat fit irruption dans la pièce pour me prévenir que la deuxième ligne de casemates venait d'être détruite. Je fis passer l'information avec un peu plus de crème glacée.
Une fois mon déjeuner fini, je me sentis brusquement fatigué. J'avais besoin d'un peu de repos avant la suite des évènements. Je descendis au troisième niveau du bunker, mes quartiers personnels, m'enfermai dans ma chambre et m'allongeant sur le divan, tentai de faire la sieste.
Étrangement pour la première fois depuis longtemps, je ne fis pas de cauchemars.
Mon ordonnance me réveilla vers seize heures en tapant à la porte, m'expliquant que la troisième et dernière ligne des casemates était tombée aux mains de l'ennemi et que le général Kraik avait réussi à rejoindre le bunker et sollicitait une entrevue. Je pestais en me frottant les yeux. Mes hommes n'avaient pas osé tirer sur Kraik, sûrement parce qu'il était haut gradé. La peste soit du respect militaire !
Je renfilai ma veste de costume et regrimpais aux étages supérieurs du bunker. Je retrouvai Kraik dans la salle de commandement, une plaie saignante au visage et l'uniforme en lambeaux.
_Je vous avais dit qu'on pourrait pas tenir toute la vie, me lâcha t-il d'un air amer.
_Et moi, je vous avais dit de ne pas faire un pas en arrière, répondis-je sèchement. Je pensais que vous étiez du genre à obéir, général.
_Arrêtez vos conneries Alsh.
_Même si vous vous corrigiez et m'appeliez par mon titre, ça reste outrage à officier supérieur.
_Officier sup... ? Bordel, écoutez Alsh, je vous ai connu quand vous étiez qu'un gamin qui sortait de l'école de droit, vous veniez de vous faire casser la tronche par une bande de rodiens et c'est moi que Dakcen est venu chercher pour vous sauver la mise. Alors jouez pas les kadors mon vieux...
_Oui, c'est vrai, c'est à vous tout autant à Dakcen que je dois mon entrée au COMPORN. Et c'est moi qui ai permis à votre carrière d'arriver là où elle est aujourd'hui. J'estime que c'est un bon renvoi de turboélévateur.
_Alsh, reprit-il après un moment de blanc, est-ce que vous vous rendez compte de la situation ? La CompForce est détruite. Tout ce qui reste entre le bunker et les rebelles, ce sont des civils qui n'ont ni arme, ni entraînement ! Ils vont se faire mettre en pièces !
_Ils l'auront bien cherché, dis-je en m'allumant une cigarette.
_Quoi ? demanda Kraik, interloqué.
_C'était le choix des familles des cadres et des soldats de se replier sur Vax III avec nous, je n'ai forcé personne. Et puis après tout, le peuple est aussi coupable que vous et moi dans cette affaire.
_Qu'est-ce que vous voulez dire ?
_C'était le choix du peuple de s'en remettre à nous. De voter pour l'abolition de la République, de choisir un régime fort et efficace. Avons-nous pointé un fusil blaster sur la tempe de chaque sénateur lors du premier Jour de l'Empire ? Non. Avons-nous fait de même lors des lois relatives à la sécurité, à la liberté, au spécisme ? Toujours pas. Les gens auraient pu dire "non". Ils auraient pu s'opposer à nous, rejoindre en masse l'Alliance Rebelle. Ils ne l'ont pas fait. La situation actuelle, ils en sont pleinement responsables et il est hors de question de les laisser se tirer sans rien payer de ce merdier alors que nous sommes sûrement dans les derniers jours de nos vies.
Je tirais sur ma cigarette et expédiai un petit nuage de fumée au plafond :
_Le peuple a choisi son destin. Qu'il assume.
_Vous êtes complètement malade, lâcha Kraik d'un air dégoûté.
_Peut-être, dis-je en laissant tomber ma cigarette sur le sol nu et la broyant du pied. Mais vous êtes la dernière personne avec qui j'ai envie de parler de ça. Je vous donne cinq minutes pour quitter l'abri souterrain et chercher une mort digne à la surface. Essayez donc de prendre en charge la défense de la ville tiens. On va voir combien de temps la Tempête pourra tenir...
_Vous mériteriez que je vous flingue moi-même...
_Mais vous n'en ferez rien, dis-je en chassant un grain de poussière de ma cravate. Parce que vous préférez passer les dernières heures qu'il vous reste à vivre à tirer sur des aliens plutôt que de finir collé au mur pour m'avoir assassiné.
Kraik blêmit de rage :
_Je vais remonter, déclara t-il en décrochant bien chaque mot. Mais pas pour tuer les rebelles. Je vais essayer de sauver autant de monde que possible de notre côté.
_Du moment que vous vous en persuadez, c'est très bien général. Rompez.
Kraik conclut notre entrevue par un impeccable salut impérial accompagné d'un tonitruant "vive Palpatine". Puis, il tourna les talons et s'en alla.
Le militaire à peine parti, le bunker tout entier fut traversé par un bruit d'enfer, comme un coup de tonnerre. Les rebelles avaient commencé le pilonnage de la ville.
Tant mieux. Qu'ils réduisent la cité de parabéton en cendres. Les ruines seront des caches parfaites pour les miliciens. Une guérilla urbaine ralentirait encore l'ennemi pendant de longues heures.
Je ressentis le besoin de me passer de l'eau sur le visage. Me rendant dans ma salle de bain personnelle, je fis couler de l'eau au lavabo et m'en aspergeai la figure. Et alors que je relevai la tête pour prendre une serviette, je me vis dans le miroir. Et le masque de quiétude que je revêtais depuis un mois tomba.
J'avais la peau grisâtre et tendue, les joues dévorées par une barbe de trois jours, l'émeraude de mes yeux encore plus terne que la fois où j'avais fini second de ma promotion à l'école de droit. Je levais ma main droite pour découvrir qu'elle était percluse de minuscules tremblements et qu'elle me démangeait atrocement. Ma langue semblait s'être changée en plomb et j'avais la bouche horriblement pâteuse. Je passais une main dans mes cheveux pour tenter de mettre de l'ordre dans ces paquets collés entre eux par la sueur.
Mon corps était en ruines.
Je tentai de me rassurer, de me dire que c'était le stress qui changeait ma perception des choses. Oui c'était sûrement ça. D'ailleurs, pourquoi s'inquiéter ? L'ennemi n'entrerait jamais dans le bunker. Jamais. Il se fatiguerait dans les ruines, arriverait harassé aux portes de l'abri. Et là, mes renforts arriveraient dans son dos, le réduisant à néant !
Mes renforts, oui, oui, mes renforts. La flotte de réserve était détruite mais je pouvais encore compter sur des alliés. Un allié en fait. Arkania. J'avais toute la flotte du monde scientifique à ma disposition.
Je courus aussitôt dans la salle de commandement, ordonnant aux techniciens d'ouvrir un canal au siège d'Adascorp. Par chance, les rebelles n'avaient pas encore coupé nos moyens de communication.
L'image bleutée de Celte Delmont se matérialisa devant moi. L'arkanien était tiré à quatre épingles, comme à son habitude.
_Monsieur le Commandeur du Comité pour la Préservation de l'Ordre Nouveau, me déclara t-il en guise de bonjour. Toutes mes félicitations pour votre nouveau poste.
_Delmont, répliquais-je d'un ton bien plus prosaïque, j'ai besoin de vos hommes. Envoyez immédiatement vos forces sur Vax III et explosez ces salopards de rebelles !
Le scientifique se gratta l'arrête du nez, visiblement gêné.
_C'est un peu délicat, hésita t-il.
_Comment ça ? explosais-je. On a un accord ! Les forces militaires d'Adascorp et des autres mégacorporations d'Arkania sont à disposition du COMPORN !
_C'est à dire que l'accord stipule que nos forces de sécurité seront mises à la disposition du Directeur du Comité...et il se trouve que Ishin Il Raz était le dernier Directeur de votre organisa...
_Rien à foutre des textes Celte ! hurlais-je. On s'est occupé de la question scion pour vous alors vous allez vous ramener sur Vax et nous sauver la mise !
_Adascorp refuse tout droit d'ingérence. Il n'est pas dans les attributions de notre société d'intervenir dans ce différend qui vous oppose avec l'Alliance pour la Restauration de la République.
_Un "différend" ? Mais est-ce que vous avez la moindre idée de ce qui se passe ici, par les rides du cul de Palpatine ?
_Non. Et je ne veux pas le savoir. Désolé Alsh. Et bonne chance.
Delmont coupa brutalement l'entretien holographique. Je hurlais aux techniciens de nous remettre en liaison mais Adascorp refusa de prendre notre appel.
_TRAHI ! meuglais-je au milieu de l'assemblée de techniciens médusés, j'ai été trahi ! La CompForce m'a trahi ! Kraik m'a trahi ! L'armée m'a trahi ! Tous, absolument tout le monde m'a trahi !
Je pointais du doigt un jeune homme derrière une console.
_Même vous. Et vous ! éructais-je en désignant un autre membre de l'équipe technique. Je suis sûr que même la Tempête est en train de me trahir là haut ! J'aurais dû faire comme Vador et tuer tous ceux qui ont fait des erreurs !
Je pris appui sur une table couverte de cartes d'état-major que j'envoyais valser à terre.
_Tous des incapables ! On ne serait jamais arrivé là si le Comité s'était serré les coudes...nous aurions chassé Coeur de Glace de Coruscant, nous aurions maté les seigneurs de guerre et nous aurions écrasé la Rébellion !
Je serrais rageusement le poing :
_Nous serions à la tête de l'Empire aujourd'hui ! Nous aurions gagné la guerre et ramené la paix dans la galaxie ! Nous aurions été des héros !
Mon bras retomba le long du corps.
_Maintenant, tout ce qui nous reste, si les rebelles nous épargnent, ça sera un procès pour crimes contre les civilisations. On sera probablement exécutés en place publique, histoire que le peuple pense retrouver une part d'honneur et oublie qu'il est aussi coupable que nous.
Aussi vite qu'elle était apparue, la colère s'en alla.
_Mais ne croyez pas que je vais laisser Mon Mothma ou Bel Iblis mettre la main sur moi aussi facilement. Ils devront passer une montagne de cadavres pour m'atteindre. Mais ils ne me toucheront pas. Je préférerais encore me tirer une balle dans la bouche...
L'assemblée me fixait toujours avec ses grands yeux surpris.
_Retournez au travail, grimaçais-je. Et pensez à activer les défenses extérieures. A mon avis, les rebelles seront au dessus de nous à la tombée de la nuit.
Cette fois-ci, ma prédiction s'avéra exacte. La progression ennemie dans la ville leur prit tout l'après-midi. La Tempête du Peuple résista hardiment mais la lutte était trop inégale. Isolée en minuscules escadrons, elle se fit encercler et capturer petit à petit. Alors que le soleil laissait place à la nuit sur Vax III, les premiers fantassins rebelles atteignaient la porte extérieure du bunker, réglant le sort des TB-TT par quelques missiles bien placés.
Au troisième niveau de l'abri alors que le génie rebelle s'affairait plus haut, à faire sauter la porte du premier niveau, j'étais dans mon bureau, pratiquement plongé dans le noir, Boldni ronronnant tranquillement sur mes genoux. J'avais fait appeler les seuls occupants du bunker dont la survie m'importait : ma fille et mon neveu.
Eesla était nerveuse, tortillant sans cesse une mèche de cheveux autour de son index, son voorpak blotti dans l'ombre de son t-shirt aux larges manches. Pakn était vêtu d'un impeccable uniforme de la CompForce, les bras croisés derrière son dos, l'air sérieux.
_Je vais parler franchement, soufflais-je d'une petite voix.
Lorsque la rage m'avait quitté cet après-midi, j'avais eu l'impression qu'elle avait prise avec elle toute ma force vitale.
_Vax III est perdue.
_Ne dites pas ça mon Commandeur ! s'exclama Pakn. Les défenses du bunker tiennent bon et les renforts sont en route !
_Je sais ce que j'ai déclaré tout à l'heure, dis-je d'un air sombre. J'ai menti. On appelle ça de la propagande.
Je marquai une pause pour gratter mon spukama sous le menton.
_Je donne environ cinq heures aux rebelles pour atteindre le troisième niveau. Moins peut-être. En d'autres termes lorsque le soleil se lèvera, le Comité aura été détruit. Et moi avec.
_Ne dites pas ça ! répéta Pakn. La peste alien ne pourra jamais...
La tirade de mon neveu fut interrompue par la gifle violente que je venais de lui infliger. Boldni miaula de dépit en signalant qu'il n'avait que peu aimé que je quitte d'un coup le confortable fauteuil en cuir que j'occupais jusque là.
_La ferme, dis-je d'une voix raffermie. Tu te tais et tu écoutes. Et si tu me donnes encore une fois du "mon Commandeur" ou que tu me vouvoies, je te laisse affronter toute l'armée rebelle tout nu avec un cure-dent . C'est clair ?
_Oui...mon oncle, hésita mon neveu. J'ai compris.
_Bien. Eesla, repris-je d'une voix plus douce, je refuse que tu meures ici. Peut-être que les rebelles te toucheront pas mais je veux prendre aucun risque. Tu vas partir.
_Partir ? demanda ma fille. Mais où ? Les rebelles occupent toute la lune et ils sont devant le bunker !
_Vax III a encore un petit tour dans sa poche, déclarais-je en pressant un bouton sous le bois de mon bureau.
Aussitôt, un panneau coulissa, révélant un interminable couloir plongé dans l'obscurité.
_Il y a un petit astroport secret au bout du tunnel. Avec un petit chasseur furtif biplace. Je veux que vous vous enfuyez de Vax III. Le vaisseau est petit et rapide. Même si on vous détecte, personne n'aura le temps de mettre la main sur vous que vous serez déjà à l'autre bout de la galaxie. Et puis les rebelles auront d'autre spukamas à fouetter.
Boldni sembla me jeter un regard de reproche pour cette expression puis décida que le contenu de sa gamelle valait bien qu'il laisse passer ça.
_Alors pars avec moi ! déclara ma fille.
_Oui, je suis prêt à me sacrifier s'il le faut ! ajouta Pakn presque en écho.
_Je sais ce que je fais. Ees, à partir de maintenant, tu n'existes plus. Tu devras te teindre les cheveux, porter des lentilles de couleur, changer de nom, changer d'histoire. Parce que tu es ma fille et que tu ne pourras pas grandir normalement si tu es toujours Eesla Nexhrn. En tout cas encore moins si je vais en cavale avec toi.
Ma fille étouffa un sanglot. Je m'approchais d'elle et la serrais dans mes bras.
_Allons, du calme. Ca va aller. Tu t'en sortiras très bien, t'en fais pas. Pakn va veiller sur toi.
_Moi ? s'étonna son cousin.
_Oui, toi. Considère ça comme ton ultime mission. Y a une adresse pré-enregistrée sur l'ordinateur de bord du chasseur. Tu vas y conduire Eesla. Vous y trouverez quoi disparaître pour de bon avec des faux papiers et un peu d'argent. Quand ma fille sera en sécurité, tu seras libre de faire ce que tu veux. Mais pas avant. Compris ?
_Oui, tonton. Je t'obéirais.
_Eesla, dis-je à ma fille en la regardant dans les yeux. Tu entendras des choses sur moi. Sur ce que j'ai fait. Sur ce que j'ai fait faire. Tu te choisiras plus tard toi-même si j'étais quelqu'un de bien ou pas. Mais sache quoiqu'on pourra dire sur moi, que ton papa t'aime, OK ?
_OK, me répondit-elle en m'enlaçant plus fort.
_Allez dis-je en lui déposant un baiser sur le front. Filez maintenant. Vous avez une bonne heure de marche avant d'atteindre le vaisseau. Et ne vous inquiétez pas, le tunnel est prévu pour s'effondrer sur lui-même quand vous aurez décollé. Personne pourra vous rattraper.
Eesla ne put retenir ses larmes plus longtemps et Pakn dut presque la trainer de force dans le tunnel. Il me jeta un dernier regard puis disparut avec sa cousine dans l'obscurité. Je refermais la porte du tunnel puis fracassais le bouton caché, le rendant hors-service.
Je retournais ensuite à mon bureau, Boldni sur les talons et commençais à rédiger des notes et des mémos.


Voilà comment je vois les choses. L'ennemi entrera dans quelques heures dans mon bureau, sûrement dans le but de me capturer pour me juger.
Mais je ne laisserais pas les choses se dérouler ainsi. Quand j'aurais fini d'écrire, je sortirais mon blaster de son holster, je poserais le canon froid sous le menton et je tirerais. Le blaster n'aura servi qu'une fois avant cette nuit : quand j'avais castré le rodien de la bande de Dweik, des années plus tôt, sous les encouragements de Kraik.
Je n'ai jamais tué personne avec ce blaster. La seule personne qu'elle tuera, ça sera moi.
Tous les morts dont je suis responsable, toutes les exécutions, les massacres, les tortures...je n'ai jamais eu à me servir de mon arme. Les mots l'ont remplacée.
Je n'ai jamais compté combien de combien de victimes j'avais causé la mort, directement ou indirectement.
Je n'ai pas agi par fanatisme, comme la plupart des membres du COMPORN.
Pas parce qu'il fallait obéir, comme la CompForce.
Pas par ambition personnelle, comme Palpatine.
En fait, je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça. Mais je l'ai fait et je l'ai fait bien.
Dans les années à venir, on me traitera sans doute de monstre. Personne ne cherchera à aller plus loin. On pensera que j'étais fou, un malade, un psychopathe à la tête d'une bande de meurtriers. On trouvera des explications simplistes, on analysera mon enfance, on tentera de me disséquer pour trouver la cause du mal.
Ca sera plus simple pour tous.
Plus simple d'oublier que personne ne s'est opposé à nous. Plus simple de penser que les gens ont marché main dans la main avec nous. Plus simple de penser que par calcul ou par naïveté, la galaxie a laissé faire le pire génocide de son histoire.
Plus simple d'oublier que l'Alliance Rebelle ne vaut pas mieux. Plus simple d'oublier les civils et les innocents qui se trouvaient sur les deux Etoiles Noires.
Plus simple d'oublier qu'en définitive, si le peuple me jugera comme un monstre, c'est pour oublier que je suis aussi banal et ordinaire que lui. Que je lui ai montré qu'il n'y a pas plus commun que le mal.
Plus simple d'oublier qu'il est là, en chacun de nous et que demain, tout peut recommencer.
Plus simple d'oublier que moi, je ne suis pas différent de toi qui me lis.
Modifié en dernier par Code 44 le Mer 20 Juil 2011 - 14:07, modifié 1 fois.
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar argethlam » Mar 19 Juil 2011 - 22:09   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Bonsoir,

Eh bien je dois dire Bravo, tu termines en apothéose.
Feu d'artifice final sur Vax 3 !
Très bien, très bien.
Ton chapitre est parfait, la bataille est très bien retranscrite.
Pauvre Alsh, il fait pitié quand même.

Merci pour cette magnifique histoire

Vivement l'épilogue ! =D

Et encore Bravo.
"L'art de l'écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu'il emploie des mots."- Henri Bergson
argethlam
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 169
Enregistré le: 16 Mar 2011
Localisation: Paris
 

Messagepar Code 44 » Mar 19 Juil 2011 - 22:37   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

argethlam a écrit:Bonsoir


Et joyeuses Pâques !

Eh bien je dois dire Bravo, tu termines en apothéose.


En même temps, une fic qui ne terminerait pas all over the top serait une mauvaise fic, non ?

Feu d'artifice final sur Vax 3 !
Très bien, très bien.


T'aimes quand de pauvres soldats se font griller vifs espèce de sans-coeur ! :diable:

Ton chapitre est parfait, la bataille est très bien retranscrite.


Et oui Alsh avait oublié un détail important pour la défense de Vax III : le nombre et la détermination des attaquants. Notez que Vax III a coûté de nombreuses vies pour être bâtie et qu'au final, tout est tombé en 24h.

Pauvre Alsh, il fait pitié quand même.


Je sens que la Mythe aura pas le même avis sur la question :sournois:

Merci pour cette magnifique histoire


Attend le PDF pour la considérer comme "magnifique" ;)

Vivement l'épilogue ! =D


Demain :)

Et encore Bravo.


Thanks :jap:
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 20 Juil 2011 - 0:26   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

La bataille finale est... Bizarre. Tout cela est décrit avec une sobriété surprenante, on ne sait pratiquement rien du ressenti de Alsh jusqu'à ce qu'il pète un plomb avec les Akarniens^^ Comme si ça ne l'intéressait même plus, comme s'il savait déjà au fond de lui que ses Akarniens ne le sauveraient pas.

On abandonne un peu la bataille, et pendant que tout se retourne contre lui, Alsh va lire un magazine de jizz, normal :transpire: Si ça, ce n'est pas la preuve que c'est un être humain^^ Il y a l'incident avec Kraik qui est intéressant, on voit Alsh qui semble brusquement redevenir un simple étudiant en droit défait lorsque son général se met à refuser son autorité...

Et puis, c'est le final, une espèce de résumé de la fan-fic avec Alsh qui dit à sa fille que quoi qu'il ait pu faire, elle peut être sûre qu'il l'a aimée, c'est le seul truc qui arrive encore à me faire ressentir une once de pitié pour lui, et il rédige son mot... C'est bien fait, la digne conclusion qu'on pouvait espérer à cette fan-fic.

Bref, j'attends l'épilogue, et on pourra enfin flooder sans être grossièrement interrompus par des chapitres^^ Je t'avoue que ça va me faire bizarre de ne plus suivre cette fan-fic^^ Surtout si tu comptes arrêter les fan-fics un moment, restes avec nous :(
"Ma chérie, ma chérie, je vis en toi ; et je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi." (Carmilla, Sheridan le Fanu)
Mitth'raw Nuruodo
Ancien staffeur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 5594
Enregistré le: 16 Sep 2007
Localisation: Plongé dans le monde de l'eau et des ténèbres, bientôt perdu pour celui de l'air et de la lumière...
 

Messagepar Code 44 » Mer 20 Juil 2011 - 0:54   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Mitth'raw Nuruodo a écrit:La bataille finale est... Bizarre. Tout cela est décrit avec une sobriété surprenante, on ne sait pratiquement rien du ressenti de Alsh jusqu'à ce qu'il pète un plomb avec les Akarniens^^ Comme si ça ne l'intéressait même plus, comme s'il savait déjà au fond de lui que ses Akarniens ne le sauveraient pas.


Disons que vous remarquerez que Alsh reste globalement détaché des choses jusqu'à temps qu'il se lave le visage et se regarde dans le miroir. Et il le dit lui-même que son masque de tranquilité s'en va.
Il se rend brusquement compte qu'il s'est enfermé dans une forteresse qui s'est brusquement transformée en piège géant. Il essaye de trouver une solution de la dernière chance, ici, de faire appel à ses alliés arkaniens, puis, il accuse la galaxie entière de l'avoir mis lui dans cette situation (toujours pas de remise en cause. Même dos au mur, Alsh reste fidèle à lui-même) et finit enfin par admettre qu'il ne s'en sortira pas et que tout ce qu'il peut faire, c'est se tuer pour permettre à sa fille de s'enfuir de Vax III.

On abandonne un peu la bataille, et pendant que tout se retourne contre lui, Alsh va lire un magazine de jizz, normal :transpire:


Quand on analyse les derniers jours du Führerbunker, on est surpris de voir à quel point ils tentaient de vivre normalement alors que l'armée rouge s'approchait à grands pas.

Si ça, ce n'est pas la preuve que c'est un être humain^^


Capable du pire comme du meilleur.

Il y a l'incident avec Kraik qui est intéressant, on voit Alsh qui semble brusquement redevenir un simple étudiant en droit défait lorsque son général se met à refuser son autorité...


Disons que sans réellement refuser les ordres de Alsh puisque il va quand même se battre, Kraik rappelle brutalement que quand il l'a connu, Alsh était qu'un gars ordinaire qui venait de se faire tabasser par une bande de loubards. Et que la situation actuelle est pas très différente : le Petit Avocat est confronté à un gros problème et il compte sur la force brute pour s'en sortir.
La boucle est bouclée. Sans parler du fait qu'il se tue avec le blaster que lui a donné le militaire.

Et puis, c'est le final, une espèce de résumé de la fan-fic avec Alsh qui dit à sa fille que quoi qu'il ait pu faire, elle peut être sûre qu'il l'a aimée, c'est le seul truc qui arrive encore à me faire ressentir une once de pitié pour lui, et il rédige son mot...


Oh, j'ai ému la Mythe, c'est bô :love:

C'est bien fait, la digne conclusion qu'on pouvait espérer à cette fan-fic.


Presque la conclusion puisque y a pas encore l'épilogue. La digne conclusion de la vie de Alsh sans doute.

Bref, j'attends l'épilogue, et on pourra enfin flooder sans être grossièrement interrompus par des chapitres^^


C'est vrai que c'est lourd. Au moins, chez Minos, on peut flooder en paix, c'est pas les MAJ qui vont déranger :D

Je t'avoue que ça va me faire bizarre de ne plus suivre cette fan-fic^^


Tout meurt Anakin...tout meurt...

Surtout si tu comptes arrêter les fan-fics un moment, restes avec nous :(


Oui, je serais là à commer et à flooder, rassurez-vous !
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Notsil » Mer 20 Juil 2011 - 12:57   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Pour ma part ça ne me choque pas que la bataille ne soit pas décrite en détail.

Après tout, on suit le point de vue de Alsh, et on le sent détaché des évènements. Quelque part, il sait que tout est fini, et tente malgré tout de se retrancher derrière des activités banales - un repas, un magazine, une sieste.

Il parait sur le point de sombrer totalement dans la folie, puis se résigne. Les paroles qu'il adresse à sa fille sont sa dernière part d'humanité, quelque part. Et qu'il préfère le suicide au jugement et à l'humiliation, ça se comprend ;)

Je me demande si on aura davantage de détails dans l'épilogue ? ^^

Sinon tit truc :

Il n'est pas dans les attributions de notre société d'intervenir dans ce différent qui vous oppose avec l'Alliance pour la Restauration de la République.
_Un "différent" ?

-> c'est "différend" ;)

Voilou, c'était chouette en tout cas ^^
"Qui se soumet n'est pas toujours faible." Kushiel.
Notsil
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 2967
Enregistré le: 24 Mar 2006
Localisation: Dans un livre
 

Messagepar Code 44 » Mer 20 Juil 2011 - 14:19   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Notsil a écrit:Pour ma part ça ne me choque pas que la bataille ne soit pas décrite en détail.


C'est tout à fait ce que j'aime dans la magie de l'écriture : une même scène produisant des avis différents sur les lecteurs :love:

Après tout, on suit le point de vue de Alsh, et on le sent détaché des évènements. Quelque part, il sait que tout est fini, et tente malgré tout de se retrancher derrière des activités banales - un repas, un magazine, une sieste.


Je sais pas si à ce moment là, il se dit vraiment que le Comité a perdu la guerre. Pas avant de se voir dans le miroir en tout cas. Avant, il est détaché un peu comme nors du nettoyage du maquis ou la bataille de Fejor : il ne combat pas directement, se borne juste à donner des ordres et à attendre que la victoire vienne.
C'est une espèce de routine qu'il essaye de recréer sur Vax III. Sauf que cette fois, la victoire n'est pas au rendez-vous.

Il parait sur le point de sombrer totalement dans la folie, puis se résigne.


Inspiré du grand pétage de plombs final d'Hitler dans son bunker d'après les témoins qu'on en a eu. On voit la scène dans Der Untergang d'ailleurs.

Les paroles qu'il adresse à sa fille sont sa dernière part d'humanité, quelque part.


A moins qu'il n'a jamais cessé d'être humain tout le long, malgré les saloperies qu'il a commises. Parce qu'au fond, comme il l'écrit dans le mémo final, c'est toujours plus simple de coller l'étiquette de "monstre" en se forçant justement à oublier que les gens capables du pire pourraient très bien être tes voisins, tes collégues de travail, ta famille et toi-même.

Et qu'il préfère le suicide au jugement et à l'humiliation, ça se comprend ;)


Je voyais plus son suicide sur deux plans : premièrement, il aide sa fille à s'échapper en mettant un terme définitif à la traque des Nexhrn avant même qu'elle ne commence et deuxièmement, ça reste son côté "je remodèle la réalité plutôt que de l'affronter". Il évite le procès qui se serait sans doute terminé par de la prison à vie ou la peine de mort en se tuant.

Je me demande si on aura davantage de détails dans l'épilogue ? ^^


Bien sûr. Et vous aurez aussi la révélation du pourquoi la vie de Alsh est entrecoupée de si grandes élipses ;)
Sinon tit truc :

-> c'est "différend" ;)


Tu sais le pire ? C'est que j'avais commencé à marquer correctement avant de "corriger" parce que le "d" me semblait faux ^^

Voilou, c'était chouette en tout cas ^^


Le PDF sera mieux 8)
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Hiivsha » Mer 20 Juil 2011 - 14:31   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Code 44 a écrit:A moins qu'il n'a jamais cessé d'être humain tout le long, malgré les saloperies qu'il a commises. Parce qu'au fond, comme il l'écrit dans le mémo final, c'est toujours plus simple de coller l'étiquette de "monstre" en se forçant justement à oublier que les gens capables du pire pourraient très bien être tes voisins, tes collégues de travail, ta famille et toi-même.


Si je peux me permettre, c'est l'argument qu'un "monstre génocidaire" utiliserait pour s'auto-justifier. Sauf que, ce n'est pas un argument de dédouanement valable. Si potentiellement il y a un monstre en chacun de nous, tout le monde n'en devient pas un. C'est justement ce qui fait la différence entre un monstre et quelqu'un de normal ;) Trop facile de se justifier ainsi quand on n'a plus d'humain que l'apparence physique ! :D Je suis sûr qu'Adolf aurait pu écrire pareille chose... mais ça ne lui aurait pas donné raison pour autant ;)

Code 44 a écrit:Je voyais plus son suicide sur deux plans : premièrement, il aide sa fille à s'échapper en mettant un terme définitif à la traque des Nexhrn avant même qu'elle ne commence et deuxièmement, ça reste son côté "je remodèle la réalité plutôt que de l'affronter". Il évite le procès qui se serait sans doute terminé par de la prison à vie ou la peine de mort en se tuant.


Peut-être que l'auteur a tendance à édulcorer la vision de son récit ? :wink: Cependant, comme pour tous les bouchers, le suicide n'est qu'un vil moyen de refuser de comparaitre devant ceux qu'il n'a considéré jusque là que comme du bétail, une sortie de lâche pour échapper comme tu le dis à la réalité qui l'a rattrapé. Au fond, quelqu'un qui "tue par procuration" sans jamais se salir les mains lui-même et qui se tue lorsqu'il a perdu la partie, c'est quelqu'un qui vit et meurt en lâche non ? :whistle:

Sinon, félicitation pour l'histoire... elle se lit dans l'ensemble agréablement même si je n'ai pas accroché au personnage, c'est mon côté "gentil" qui veut ça ;) ... tu as encore un certain nombre de fautes qui traînent, mais à la relecture, ça devrait le faire. :jap:

Par contre, c'est difficile à lire visuellement parlant parce que tu n’aères pas ton texte comme on m'a conseillé de le faire en arrivant sur ce forum avec mon histoire ;)
Hiivsha
Ancien staffeur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 3387
Enregistré le: 04 Juin 2011
Localisation: Villenave d'Ornon (33)
 

Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 20 Juil 2011 - 14:38   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Si je peux me permettre, c'est l'argument qu'un "monstre génocidaire" utiliserait pour s'auto-justifier. Sauf que, ce n'est pas un argument de dédouanement valable. Si potentiellement il y a un monstre en chacun de nous, tout le monde n'en devient pas un. C'est justement ce qui fait la différence entre un monstre et quelqu'un de normal ;) Trop facile de se justifier ainsi quand on n'a plus d'humain que l'apparence physique ! :D Je suis sûr qu'Adolf aurait pu écrire pareille chose... mais ça ne lui aurait pas donné raison pour autant ;)


Mais il ne s'agit pas de se justifier, il s'agit d'expliquer... Les actes d'Alsh ne sont pas meilleurs, mais ce qu'il explique, c'est que lui-même nous ressemble. Nous pourrions être lui, il pourrait être nous. On ne peut pas se dire que nous aurions agi différemment à sa place ou que lui-même n'agirait pas aussi bien que nous le faisons à la nôtre. On peut juger ses actes, mais pas le juger lui.

Par contre, c'est difficile à lire visuellement parlant parce que tu n’aères pas ton texte comme on m'a conseillé de le faire en arrivant sur ce forum avec mon histoire ;)


Ah oui, non mais ça, je ne suis pas d'accord, un texte est pour moi un ensemble, je le lis mieux comme tel qu'en subissant régulièrement des cassures... Mais ce n'est que mon avis :neutre:
"Ma chérie, ma chérie, je vis en toi ; et je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi." (Carmilla, Sheridan le Fanu)
Mitth'raw Nuruodo
Ancien staffeur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 5594
Enregistré le: 16 Sep 2007
Localisation: Plongé dans le monde de l'eau et des ténèbres, bientôt perdu pour celui de l'air et de la lumière...
 

Messagepar Hiivsha » Mer 20 Juil 2011 - 14:52   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Mitth'raw Nuruodo a écrit:
Si je peux me permettre, c'est l'argument qu'un "monstre génocidaire" utiliserait pour s'auto-justifier. Sauf que, ce n'est pas un argument de dédouanement valable. Si potentiellement il y a un monstre en chacun de nous, tout le monde n'en devient pas un. C'est justement ce qui fait la différence entre un monstre et quelqu'un de normal ;) Trop facile de se justifier ainsi quand on n'a plus d'humain que l'apparence physique ! :D Je suis sûr qu'Adolf aurait pu écrire pareille chose... mais ça ne lui aurait pas donné raison pour autant ;)


Mais il ne s'agit pas de se justifier, il s'agit d'expliquer... Les actes d'Alsh ne sont pas meilleurs, mais ce qu'il explique, c'est que lui-même nous ressemble. Nous pourrions être lui, il pourrait être nous. On ne peut pas se dire que nous aurions agi différemment à sa place ou que lui-même n'agirait pas aussi bien que nous le faisons à la nôtre. On peut juger ses actes, mais pas le juger lui.


Souvent, on s'explique pour se justifier.

On ne sera pas d'accord sur cela... mais on va pas en faire non plus un débat hors sujet. :ange:
Quand on juge les actes de quelqu'un, c'est aussi ce quelqu'un que tu juges s'il est reconnu responsable de ses actes. Cas particulier pour un fou jugé irresponsable : on va dissocier les faits de la personne. Mais je ne crois pas que ce soit le cas ici.

Et non, on ne pourrait pas être lui, parce que nous ne le sommes pas. C'est ce que je disais. La différence entre un "monstre potentiel" et "un monstre de fait", c'est justement que le premier n'en devient pas un et que le second, si ! Le "potentiel" servant au "monstre de fait" à se justifier ou à expliquer, ce qui revient au même, pour se dédouaner avec un argument à mon sens irrecevable.

Voili voulou ce que j'en pense... mais c'est juste mon analyse des choses ;)
Hiivsha
Ancien staffeur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 3387
Enregistré le: 04 Juin 2011
Localisation: Villenave d'Ornon (33)
 

Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 20 Juil 2011 - 15:00   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Ben oui, mais le problème, c'est que tu vois l'existence de l'Homme séparément du monde dans lequel il vit... Évidemment que nous ne sommes pas devenus comme Alsh, mais nous ne sommes pas nés en 1917 à Leidenstadt, on en sait rien... C'est pour ça qu'il peut y avoir une différence entre ce que nous faisons et ce que nous sommes. Tu connais l'expérience de Stanley Milgram? Tu vois ce qu'elle nous apprend sur ce que peut faire un être humain normal? Qu'il se trouve dans des circonstances où il le fait ou non ne change rien à sa nature, donc au jugement que l'on peut porter sur cette nature, seulement à ses actes.

Ce n'est pas hors-sujet, c'est même le sujet de la fan-fic, mais je ne suis pas sûr que nous irons beaucoup plus loin, alors Code, c'est ta fan-fic, reviens et dis-nous ce que tu en penses :D
"Ma chérie, ma chérie, je vis en toi ; et je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi." (Carmilla, Sheridan le Fanu)
Mitth'raw Nuruodo
Ancien staffeur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 5594
Enregistré le: 16 Sep 2007
Localisation: Plongé dans le monde de l'eau et des ténèbres, bientôt perdu pour celui de l'air et de la lumière...
 

Messagepar Hiivsha » Mer 20 Juil 2011 - 15:11   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Sauf que dans ce genre d'expérience, certains le font et pas d'autres.
Chanter Goldman c'est un peu donner crédit à la défense de Eichmann à son procès qui se contentait de dire : "j'ai obéi aux ordres". Trop facile. Certains sont morts pour démentir le propos que si on était nés à cette époque, on seraient tous devenus comme les pires. Au moins, honorons leur mémoire en considérant que non, tout le monde ne devient pas le pire. :cute:
Hiivsha
Ancien staffeur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 3387
Enregistré le: 04 Juin 2011
Localisation: Villenave d'Ornon (33)
 

Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 20 Juil 2011 - 15:17   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Ah non, mais je ne dis pas le contraire, et Goldman non plus ; d'ailleurs, dans l'expérience de Milgram, il y en avait quand même environ 33% qui finissaient par se rebeller contre ses ordres, un peu moins dans la fausse émission de télé-réalité qui reproduisait l'expérience il y a quelques temps (les gens ont plus peur d'avoir l'air cons à la télé que de désobéir à quelqu'un qui est censé savoir ce qu'il fait :shock: ), et il y a évidemment eu des résistants Allemands. Ce n'est pas la question. Seulement, il faut admettre que dans pareille situation, la plupart des gens obéissent aux ordres, comme Eichmann, et peut-être que nous aussi, on ne peut pas le savoir ; alors on ne juge pas, et on admet qu'on aurait peut-être agi différemment dans une autre situation.

Et justement, admettre que désobéir n'est pas la norme, qu'on aurait peut-être pas fait pareil, c'est honorer la mémoire de ceux qui ont refusé d'agir en monstres bien plus que de dire que tout le monde aurait pu faire la même chose...
"Ma chérie, ma chérie, je vis en toi ; et je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi." (Carmilla, Sheridan le Fanu)
Mitth'raw Nuruodo
Ancien staffeur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 5594
Enregistré le: 16 Sep 2007
Localisation: Plongé dans le monde de l'eau et des ténèbres, bientôt perdu pour celui de l'air et de la lumière...
 

Messagepar Hiivsha » Mer 20 Juil 2011 - 15:28   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Admettre que "peut-être" comme tu dis, ne dispense pas de juger les faits et l'homme.
Si demain je deviens un monstre, je revendique le droit qu'on me juge à l'aune de ce que j'aurai jugé. En attendant je n'en suis pas un. Alors on peut écouter des explications, analyser les situations, chercher des circonstances atténuantes, essayer de comprendre... c'est ce qu'on fait en cour d'assises par exemple, mais ensuite, y'a un jugement qui tombe.
Ne pas juger ce serait tout accepter et tout excuser sous prétexte que... "peut-être".
Je comprends bien ce que tu veux me dire, mais le "peut-être" ne peut être une absolution, ni pour l'autre ni pour moi. Il ne doit pas empêcher de juger. "Peut-être" est un autre jour. A chaque jour suffit sa peine. :D
Hiivsha
Ancien staffeur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 3387
Enregistré le: 04 Juin 2011
Localisation: Villenave d'Ornon (33)
 

Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 20 Juil 2011 - 15:34   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Je ne vois pas trop ce que tu veux dire là, moi :? "Peut-être", mais ce "peut-être" est justement un "peut-être" sur la nature de l'Homme, sur la nature de Alsh, sur la tienne et sur la mienne... Cela ne dispense en aucun cas de juger des actes et d'agir en conséquence au nom de la société, mais le fait qu'une personne n'ait pas commis certains actes ne prouve pas qu'elle ne les aurait pas commis en d'autres circonstances, donc je ne m'amuse pas à trier les bons des mauvais, je ne juge pas de crainte d'être jugé.
"Ma chérie, ma chérie, je vis en toi ; et je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi." (Carmilla, Sheridan le Fanu)
Mitth'raw Nuruodo
Ancien staffeur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 5594
Enregistré le: 16 Sep 2007
Localisation: Plongé dans le monde de l'eau et des ténèbres, bientôt perdu pour celui de l'air et de la lumière...
 

Messagepar Notsil » Mer 20 Juil 2011 - 15:41   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Je sais pas si à ce moment là, il se dit vraiment que le Comité a perdu la guerre.

Disons que quand tu nous sors avant "c'était la 3ème bataille de Vax et la dernière", on a beau se dire qu'il écrit possiblement depuis le futur et donc en connaissant ce qui s'y passe, mais ça donnait fortement le ton "ils vont se faire ouvrir" à mon sens :)

Ses paroles de fin, je les vois plutôt comme un moyen pour lui de se dédouaner que personne ne se soit réellement opposé à lui. Mais bon, comment entendre ceux qui disent que c'est mal quand on est entouré de fanatiques qui boivent ses paroles ? ^^

Ca reste bien de montrer les quelques touches d'humain en lui, parce qu'il est aussi trop facile de cataloguer monstre pour un comportement de monstre, et l’ambiguïté d'un personnage qu'on a envie de détester mais dont on peut aussi comprendre parfois les motivations ça doit être très intéressant à décrire ;)

Ah, et pour Mitth :
je ne juge pas de crainte d'être jugé

Là par contre j'ai envie de dire "pourquoi pas ?" , ça reste une opinion, ça reste des jugements qui peuvent changer quand on grandit et/ou qu'on évolue. C'est un peu comme ne pas critiquer un film parce qu'on n'est pas capable d'en faire un soi-même, je pense que c'est dommage.
Tant qu'on garde une certaine ouverture d'esprit, ça permet d'échanger (quoi qu'en fait le terme "juger" est peut-être trop strict et trop ferme à ton goût ?).
"Qui se soumet n'est pas toujours faible." Kushiel.
Notsil
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 2967
Enregistré le: 24 Mar 2006
Localisation: Dans un livre
 

Messagepar Hiivsha » Mer 20 Juil 2011 - 15:45   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Si tu me sers Mathieu 7,1 alors... :lol:

Plus sérieusement, ce que je veux dire c'est que l'incertitude de ce qu'on aurait fait ou pas dans telle ou telle circonstances, ne doit pas nous empêcher de voir où est le mal ni de juger des faits et la personne qui les a commis. Ce serait trop facile. Si une personne est un monstre, il faut pouvoir le dire sans être empêché de le faire au nom de cette incertitude bien pratique de savoir si on aurait pu faire pareil.
Mathieu continue en disant qu'on sera jugé à la mesure de notre jugement... et bien soit ! Personnellement ça me convient tout à fait et je suis prêt à en répondre.
Hiivsha
Ancien staffeur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 3387
Enregistré le: 04 Juin 2011
Localisation: Villenave d'Ornon (33)
 

Messagepar Dark Sheep » Mer 20 Juil 2011 - 15:52   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Hum... waoh... :(
Pas joyeux tout ça.

En tout cas c'était aussi une belle ordure celui-là ! :lol:

Alors pour ce passage :

La bataille est menée de façon intéressante, on suit la stratégie, j'aime bien :)
Puis on découvre Alsh face à l'imminence de la défaite, les doutes de ses subordonnées... et ceux qu'il pensait être ses alliés qui ne le soutiennent pas.
Bref, en un mot, c'est la loose... :transpire:

Puis pour finir il s'enferme dans le bunker et sauvegarde la vie de sa fille, et de son neveu. Au passage celui-ci a enfin reçu la gifle qu'il méritait depuis un moment :D et il finit même par l'appeler "tonton", elle est pas belle a vie ?
Par contre moi au niveau d'Eesla j'aimerais savoir s'il a laissé un petit quelque chose pour elle pour lui parler de ses origines, ou bien croira-t-elle jusqu'à la fin de ses jours qu'elle est 100% humaine ?

Bon, eh bien j'attendrai l'épilogue pour un commentaire global avec la totalité des éléments, mais je peux déjà te dire que cette histoire m'a beaucoup plu, comme tu t'en doutes :wink:

Allez, j'attends respectueusement l'épilogue.
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

"Cette galaxie a besoin d'un sauveur, pas d'un héros."
Dark Sheep
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 928
Enregistré le: 20 Avr 2007
Localisation: à l'origine le pâturage pas loin de chez toi... mais mon envie de liberté a triomphé
 

Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 20 Juil 2011 - 15:57   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Là par contre j'ai envie de dire "pourquoi pas ?" , ça reste une opinion, ça reste des jugements qui peuvent changer quand on grandit et/ou qu'on évolue. C'est un peu comme ne pas critiquer un film parce qu'on n'est pas capable d'en faire un soi-même, je pense que c'est dommage.


Ah oui, mais un jugement sur une personne induit des actes ; je sais que je serais probablement assez lâche pour faire beaucoup de mal (pourquoi pas? Il y a à peu près deux chances sur trois, et je ne crois pas avoir jamais brillé par mon courage), je sais que je n'ai jamais rien fait de bien dans ma vie, alors je ne prétend pas être meilleur, voilà, ou alors il faut que ce soit vraiment un cas exceptionnel, quelqu'un qui me parait avoir lui-même forgé sa destinée mauvaise comme Adolf Hitler. Ça ne m'empêche pas de penser qu'untel ne devrait pas faire cela ou n'aurait pas dû le faire, que ce soit dans l'Histoire, dans l'actualité ou dans mon entourage... Mais je ne peux pas prétendre être meilleur que grand monde. On a tué trop de gens parce qu'on les avait jugé mauvais. Ça ne m'empêche pas d'avoir un avis, mais rien de définitif, je garde du recul, je sais que je peux me tromper.

Pour ce qui est de la critique du cinéma, le fait est que je ne prétend pas être réalisateur, moi, ce qui m'autorise à critiquer ceux qui le sont.

Plus sérieusement, ce que je veux dire c'est que l'incertitude de ce qu'on aurait fait ou pas dans telle ou telle circonstances, ne doit pas nous empêcher de voir où est le mal ni de juger des faits et la personne qui les a commis. Ce serait trop facile. Si une personne est un monstre, il faut pouvoir le dire sans être empêché de le faire au nom de cette incertitude bien pratique de savoir si on aurait pu faire pareil.


C'est facile? Eh bien, tant mieux pour ceux que l'on me donne à juger, et tant pis si je me trompe en disant qu'untel n'est peut-être pas un monstre ; ça ne m'empêchera pas de tout faire pour ce que je crois juste, pour empêcher les actes injustes de se produire. Je suis de ceux qui préfèrent chercher des solutions plutôt que de chercher des coupables.
"Ma chérie, ma chérie, je vis en toi ; et je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi." (Carmilla, Sheridan le Fanu)
Mitth'raw Nuruodo
Ancien staffeur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 5594
Enregistré le: 16 Sep 2007
Localisation: Plongé dans le monde de l'eau et des ténèbres, bientôt perdu pour celui de l'air et de la lumière...
 

Messagepar Hiivsha » Mer 20 Juil 2011 - 16:56   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Je suis de ceux qui préfèrent chercher des solutions plutôt que de chercher des coupables.


L'un n'empêche pas l'autre ;) surtout si c'est pour les empêcher de recommencer ! :whistle:

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Ça ne m'empêche pas d'avoir un avis, mais rien de définitif, je garde du recul, je sais que je peux me tromper


Pour remettre les choses dans leur contexte initial, y'a des génocidaires dans l'histoire pour lesquels on peut se permettre d'être définitif sur le jugement qu'on peut porter sur eux. Évidemment, je ne parle pas du "mal au quotidien" que tout un chacun peut faire un jour ou l'autre. On était quand même parti dans la discussion, d'une considération bien supérieure dans le degré de l'esprit du mal ! :wink:

Enfin, bon, je pense qu'on a tout dit là-dessus. :cute:
Hiivsha
Ancien staffeur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 3387
Enregistré le: 04 Juin 2011
Localisation: Villenave d'Ornon (33)
 

Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 20 Juil 2011 - 16:57   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

surtout si c'est pour les empêcher de recommencer ! :whistle:


Pour moi, cela s'intègre à la recherche de solutions et au jugement sur les actes :wink:
"Ma chérie, ma chérie, je vis en toi ; et je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi." (Carmilla, Sheridan le Fanu)
Mitth'raw Nuruodo
Ancien staffeur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 5594
Enregistré le: 16 Sep 2007
Localisation: Plongé dans le monde de l'eau et des ténèbres, bientôt perdu pour celui de l'air et de la lumière...
 

Messagepar Code 44 » Mer 20 Juil 2011 - 17:38   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Ah, enfin le débat tant attendu...je réponds vite fait à No' et à Sheep et je rejoins la Mythe et Isil dans l'arène des discussions.

Notsil a écrit:Disons que quand tu nous sors avant "c'était la 3ème bataille de Vax et la dernière", on a beau se dire qu'il écrit possiblement depuis le futur et donc en connaissant ce qui s'y passe, mais ça donnait fortement le ton "ils vont se faire ouvrir" à mon sens :)


Sans trop spoiler sur l'épilogue, Alsh n'a pas écrit la totalité de l'histoire de sa vie. C'est donc quelqu'un qui savait comment s'était terminé la bataille de Vax III qui a tracé ces mots.

Ses paroles de fin, je les vois plutôt comme un moyen pour lui de se dédouaner que personne ne se soit réellement opposé à lui. Mais bon, comment entendre ceux qui disent que c'est mal quand on est entouré de fanatiques qui boivent ses paroles ?


Y a aussi une forme d'excuse ou de repentir, à la fois du "si quelqu'un s'était opposé à nous, rien ne serait arrivé" donc, "je ne suis pas coupable à 100 %" et comme il le dit à Kraik, il juge que le peuple mérite d'être puni pour avoir livré la galaxie au COMPORN, peut-être un reste de moralité de l'avocat qu'il était jadis.

Ca reste bien de montrer les quelques touches d'humain en lui, parce qu'il est aussi trop facile de cataloguer monstre pour un comportement de monstre, et l’ambiguïté d'un personnage qu'on a envie de détester mais dont on peut aussi comprendre parfois les motivations ça doit être très intéressant à décrire ;)


C'est surtout très dur à écrire et assez éprouvant parce j'ai l'habitude de me mettre dans la peau des héros de mes FFs pour mieux écrire.
Et creuser pour trouver la part de Alsh en moi c'est assez flippant.

Dark Sheep a écrit:Hum... waoh... :(
Pas joyeux tout ça.


En même temps, rien qu'avec la couverture, ça allait pas être super jouasse ^^

En tout cas c'était aussi une belle ordure celui-là ! :lol:


Avec malgré tout quelques part d'humanité et de remords. Bienvenue dans la complexité de l'être humain.

La bataille est menée de façon intéressante, on suit la stratégie, j'aime bien :)
Puis on découvre Alsh face à l'imminence de la défaite, les doutes de ses subordonnées... et ceux qu'il pensait être ses alliés qui ne le soutiennent pas.
Bref, en un mot, c'est la loose... :transpire:


La Chute, encore une fois.

Puis pour finir il s'enferme dans le bunker et sauvegarde la vie de sa fille, et de son neveu.


Comme quoi, il était pas mauvais à 100 %.
Ou pas.

Au passage celui-ci a enfin reçu la gifle qu'il méritait depuis un moment :D


Je savais que la scène vous plairait :D

et il finit même par l'appeler "tonton", elle est pas belle a vie ?


Si on oublie la situation dans laquelle ils se trouvent, ouais, c'est la dolce vita :lol:

Par contre moi au niveau d'Eesla j'aimerais savoir s'il a laissé un petit quelque chose pour elle pour lui parler de ses origines, ou bien croira-t-elle jusqu'à la fin de ses jours qu'elle est 100% humaine ?


Elle l'apprendra t'en fais pas :sournois:

Bon, eh bien j'attendrai l'épilogue pour un commentaire global avec la totalité des éléments, mais je peux déjà te dire que cette histoire m'a beaucoup plu, comme tu t'en doutes :wink:


Wé !

Allez, j'attends respectueusement l'épilogue.


Ce soir je pense :)




Bon maintenant, back to the débat.
La question nazie est une chose qui m'a toujours et qui continue encore à me fasciner. Premièrement, je pense, parce que ma famille paternelle a eu droit à l'Holocauste.
Depuis, ben, j'ai lu Mein Kampf, des bouquins comme Les Bienveillantes ou Gilles dans le but d'essayer de comprendre la pensée fasciste.
Et je crois que j'ai peut-être compris pourquoi tout ce qui touche au national-socialisme nous fait frémir jusque dans nos tripes alors que le monde a connu d'autres génocides de grande ampleur (y a qu'à voir comment nous autres européens avons massacré les indiens d'Amérique pour coloniser le continent).
Parce que l'Holocauste, y a pas que des fanatiques qui en sont responsables. Le conducteur des trains qui se disait qu'il ne faisait que transporter des gens d'un point A vers un point B, le chimiste qui fabriquait le zyklon B, le policier français qui allait arrêter la famille Machin parce qu'on lui en avait donné l'ordre...ils sont tous aussi coupables que Hitler et les hautes sphères qui ont décidé de la Solution Finale.
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 20 Juil 2011 - 21:39   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Veux l'épilogue :cry:
"Ma chérie, ma chérie, je vis en toi ; et je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi." (Carmilla, Sheridan le Fanu)
Mitth'raw Nuruodo
Ancien staffeur
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 5594
Enregistré le: 16 Sep 2007
Localisation: Plongé dans le monde de l'eau et des ténèbres, bientôt perdu pour celui de l'air et de la lumière...
 

Messagepar Code 44 » Mer 20 Juil 2011 - 23:20   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Et voilà l'épilogue en question !

La grande force de l'Etat Totalitaire, c'est qu'il force ceux qui le craignent à l'imiter

A.Hitler


Alsh Nexhrn, surnommé le Petit Avocat (-40, + 4) fut successivement avocat général, porte parole, délégué à la communication et aux relations publiques et Commandeur du Comité pour la Préservation de l'Ordre Nouveau.
Replié sur sa base de Vax III avec ses fidèles, il se suicida alors que les forces armées de l'Alliance pour la Restauration de la République pénétraient dans son bunker.
On estime que le COMPORN est responsable de l'assassinat sommaire, de la déportation et du massacre de plusieurs dizaines de milliards de morts, principalement des non-humains, lors de ce qu'on l'on appelle aujourd'hui , l'Holocauste Alien.
Ce livre est dédicacé à toutes ses victimes.


Neol Rabin laissa retomber le feuillet qu'elle tenait entre les mains sur son bureau parfaitement ciré. Elle ôta ses lunettes à monture d'argent, se frotta l'arrête du nez, plia la monture de ses verres et les rangea dans leur boite.
Puis, après avoir replacé la feuille qu'elle venait de laisser tomber derrière les autres, qui formaient désormais un tas assez conséquant, elle regarda l'homme qui était assis devant elle.
Il allait sur la fin de ses trente ans, les cheveux noirs coupés courts et des traces d'acné mal soignée.
Difficile de savoir juste en le regardant, que l'homme avait été un vétéran de la guerre civile. Et un auteur à succès depuis lors.
_C'est un très bon livre, déclara Rabin en remettant en place une mèche de cheveux qui s'était échappée de son chignon pour pendre juste devant ses yeux. On croirait vraiment que c'est Nexhrn lui-même qui raconte ses mémoires. Comment est-ce que vous êtes parvenu à un tel niveau de réalisme ?
L'auteur rougit un peu sous le compliment de l'éditrice.
_J'ai fait des recherches, tout simplement. J'ai retrouvé des gens qui l'avaient fréquenté, qui avaient servis sous ses ordres...j'ai même réussi à remettre la main sur Risus, son ancien meilleur ami.
_Je croyais que Nexhrn l'avait fait assassiner ? demanda l'éditrice, étonnée.
_Et le commando envoyé dans les colonies a loupé son coup. Pas de grand chose cela dit : Risus a vraiment failli y passer dans l'explosion de sa maison. Il en est resté handicapé à vie.
_Et bien, murmura Rabin en mordillant ses ongles vernis. Quoi qu'il en soit, c'est un très bon roman, répéta t-elle.
_J'ai aussi eu la chance de lire ses dernières notes et mémos dans son bunker de Vax III. Ainsi qu'une sorte de journal intime qu'il tenait à jour depuis qu'il avait quitté Chandrilla. Les notes étaient plutôt lacunaires, surtout des faits, peu de commentaires. A partir delà, j'ai fait mon travail d'auteur : j'ai imaginé.
Le sourire de l'éditrice se crispa alors qu'elle remettait machinalement de l'ordre sur son bureau.
_En fait il n'y a qu'un problème, déclara t-elle un peu gênée. Vous voyez, nous venons juste de battre Palpatine pour de bon sur Onderon. Byss a été détruite...bref, nous avons gagné. Et je ne suis pas sûre qu'il serait très bon pour les ventes que le public soit explicitement accusé d'avoir laissé faire l'Holocauste, comme le dit Nexhrn dans le mémo final. Vous pourriez peut-être supprimer le paragraphe final ?
L'écrivain eut une moue :
_C'est à dire que c'est presque une citation historique...j'ai recopié mot pour mot ce qu'a marqué Nexhrn avant de se suicider. En fait, je crois que c'est un des très rares documents qu'on a de lui qui permet de savoir ce qu'il pensait vraiment.
_Je ne vous demande pas de réecrire la fin, lui assura Rabin. Simplement peut-être de...romancer tout ça. Croyez-moi, ça risque déjà de géner pas mal de monde si on présente Nexhrn de façon trop humaine...alors les lier directement aux horreurs du COMPORN...
_Je comprends, souffla t-il à contrecoeur. Je verrais à retoucher cette partie.
_Parfait, déclara t-elle en se levant. Après cette petite modification, nous serons heureux d'éditer et de publier votre roman. D'ailleurs, vous avez pensé au titre définitif ?
_Pas encore, avoua le romancier. J'ai pensé à la Naissance du Mal mais ça ne sonne pas assez bien.
_Vous trouverez, le rassura t-elle.
Il se leva à son tour, serra la main de l'éditrice et se laissa raccompagner à la porte de son bureau. Juste avant qu'il ne s'en aille, Rabin posa sa main sur son bras :
_Une dernière question : qu'est-ce qui vous a poussé à écrire un livre sur ce malade ?
Le romancier haussa les épaules d'un air de dire “c'est mon secret”, sourit et quitta la pièce. Alors qu'il marchait dans le luxueux couloir de la maison d'édition qui le conduisait à la sortie, un sourire amer flottait sur les lèvres de l'auteur.
Pas la peine de dire à son éditrice à quel point il avait eu besoin de comprendre la psychée de l'homme qui lui avait laissé la vie sauve des années plus tôt, sur un tas de boue qu'on appellait Fejor, sous une pluie de fin du monde.
Pas la peine de lui dire que malgré ses recherches, ses interviews et son livre, la seule conclusion à laquelle il arrivait, c'était qu'Alsh Nexhrn n'était ni plus, ni moins qu'un humain ordinaire.

Et c'était bien ça le plus terrifiant.
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
Code 44
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 1179
Enregistré le: 14 Mar 2008
Localisation: In every Nutella box
 

PrécédenteSuivante

Retourner vers La Bibliothèque (textes achevés)


  •    Informations