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L’Éclosion du Mal

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Messagepar Dark Sheep » Jeu 10 Mar 2011 - 10:06   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Alors oui, pour la photo je pensais effectivement à un truc de ce style, avec tout de même un peu de place pour un match de foot d'enfants :wink:

Pour le fait qu'il ne se passe "rien", je dirais que moi j'aime bien parce que finalement ce qui me plait c'est aussi l'évolution des personnages et leurs rapports.
Maintenant je comprends que certains préfèrent l'action, j'aime aussi :siffle:

Enfin bon, ton histoire a une identité et ça on ne peut pas le nier. :jap:
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Messagepar Notsil » Lun 14 Mar 2011 - 16:48   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Oh la charmante scène avec sa fillette :)

Pareil que Dark Sheep, ça ne me dérange pas quand il n'y a pas d'action pure non plus. Après tout, un roman, c'est pas un 100 m haletant, c'est une course de fond avec des phases de sprint et des phases de récupération ^^

En tout cas on commence à voir les prémices de l'étoile noire, avec Dakcen qui songe à raccrocher on se demanderait presque s'il ne serait pas temps pour notre héros de se poser lui-aussi la question :p Difficile de dire non aux honneurs et à la gloire ^^

La guerre larvée avec l'Inquisition va-t-elle se développer ? ^^
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Messagepar Cosmokenobi » Jeu 31 Mar 2011 - 12:13   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Pas mal du tout ce dernier passage ou Alsh nous montre une face peu connue de sa personnalité: la paternité :diable: !

Bref, pour moi c'est un très bon passage, même si l'action n'y ait pas du tout présente! Comme le dit Nostil, il faut un peu de tout pour faire un bon bouquin, de l'action, du suspens, de l'émotion, du sex...euh je m'égare :siffle: !

C'est un peu le calme avant la tempête ce passage :transpire: ! Parce qu'avec l'Etoile Noire qui se profile et le vol des T-65, ça sent échauffourée à plein nez :love: !

J'ai hâte de lire la suite moi aussi!
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Messagepar Code 44 » Jeu 31 Mar 2011 - 12:30   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Cosmokenobi a écrit:Pas mal du tout ce dernier passage ou Alsh nous montre une face peu connue de sa personnalité: la paternité :diable: !


C'est important d'être sympa avec les gosses quand on est mouillé jusqu'au cou dans le totalitarisme ^^



Bref, pour moi c'est un très bon passage, même si l'action n'y ait pas du tout présente! Comme le dit Nostil, il faut un peu de tout pour faire un bon bouquin, de l'action, du suspens, de l'émotion, du sex...euh je m'égare :siffle: !


Moi je trouve que tu t'égares pas :x

C'est un peu le calme avant la tempête ce passage :transpire: ! Parce qu'avec l'Etoile Noire qui se profile et le vol des T-65, ça sent échauffourée à plein nez :love: !


Le prochain chapitre s'ouvre justement après Yavin IV ;)
J'ai hâte de lire la suite moi aussi![/quote]
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Messagepar Code 44 » Mer 20 Avr 2011 - 16:54   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Quand j'avais parlé de porter plainte contre SWU pour les bugs de serveur, j'imaginais pas que ça cramerais toutes les données des dernières semaines oO

M'enfin, heureusement que je suis du genre prudent et que j'avais une copie sur un coin du PC.
Bonne relecture du coup ^^

Ah oui, bonne nouvelle, la suite est en très bonne voie. ;)

Sans élections générales, sans liberté illimitée de la presse et de réunion, sans lutte libre entre les opinions, la vie se meurt dans toutes les institutions publiques, elle devient une vie apparente, où la bureaucratie reste le seul élément actif. C'est une loi à laquelle nul ne peut se soustraire. La vie publique entre peu à peu en sommeil. Quelques douzaines de chefs d'une énergie inlassable et d'un idéalisme sans borne dirigent le gouvernement et, parmi eux, ceux qui gouvernent en réalité, ce sont une douzaine de têtes éminentes, tandis qu'une élite de la classe ouvrière est convoquée de temps à autre à des réunions, pour applaudir aux discours des chefs, voter à l'unanimité les résolutions qu'on lui présente, au fond par conséquent un gouvernement de coterie. Ces conditions causent inévitablement une brutalisation de la vie publique : attentats, exécution d'otages, etc.

R.Luxemburg


Chapitre quatre

Je levai les yeux vers l'assemblée et scrutais les multiples visages de celle ci : les anxieux qui rongeaient férocement leurs ongles de mannière incontrolée, allant jusqu'à attaquer la chair de leurs doigts et en faire perler le sang.
Les nerveux, qui transpiraient abondamment, innondant leurs vêtements hors de prix d'une sueur citronnée. Par chance, les fenêtres étaient grandes ouvertes, ce qui nous protégeait au moins de l'odeur.
Les craintifs qui tendaient leurs muscles à l'extrème, rentrant la tête dans les épaules comme s'ils étaient une sorte de tortue qui cherchait à regagner la sécurité de sa carapace. Ceux qui tentaient de faire front, en conservant un visage calme malgré la veine qui battait clairement à leur tempe et leurs dents si serrées que je m'étonnais de ne pas voir des fragments d'ivoire projetés sur le grand bureau en bois de greel. Quoiqu'à la réflexion, du blanc aurait bien rendu sur l'écarlate sombre de la table de réunion.
Enfin, il y avait les nuancés. Ceux qui parmi ces différentes réactions passaient par l'une ou l'autre ou bien choisissaient une voie intermédiaire, se créant leur propre sentiment.
Des dizaines de réactions pour une seule et même cause. Amusant à quel point un même évènement pouvait être ressenti de façon variée selon les individus. Mes camarades d'université qui avaient étudié la psychologie se seraient régalés au sein de cette réunion exceptionnelle des très hauts-cadres du Comité.
Je laissais encore passer quelques secondes, pour que tout le monde comprenne bien ce que je venais d'annoncer. Que non, ce n'était définitivement pas une plaisanterie de mauvais goût de ma part et que oui, les rumeurs qui circulaient un peu partout dans la galaxie depuis quelques heures étaient vraies.
Tous les services secrets impériaux, de notre BSI aux Renseignements Impériaux en passant par nos informateurs le confirmaient. L'Etoile Noire, le summum de la technologie de guerre du régime n'était plus. Les rebelles avaient remporté la bataille de Yavin IV. Et nous laissions l'essentiel de l'Etat Major impérial en poussière d'étoile autour de la géante rouge.
Je vis nettement des boules se former dans les estomacs, les gorges se désécher comme si on avait fait avaler du sable de force aux responsables du COMPORN. Lentement, quelques langues se dénouèrent, répétant des mots comme "impossible" ou "ce doit être une erreur". Je secouai la tête en signe de négatation.
_Il n'y a pas d'erreur, expliquais-je d'une voix calme et posée, corrigeant au passage un mauvais pli sur ma manche de veston. L'Etoile Noire est bel et bien détruite.
_Sait-on s'il y a des survivants ? demanda un des hommes attablés.
_Probablement peu, pour ne pas dire aucun. Vous savez que Tarkin n'était pas du genre à envisager la retraite quand les choses se passaient mal. Nous devons donc envisager que l'Empire a perdu là plus d'un million deux cent cinquante mille hommes. Et je ne parle pas des quelques trente mille vaisseaux et véhicules, sans parler des kilotonnes de fret. Ca va faire un gros trou dans la comptabilité de Sa Majesté, ironisais-je.
_Comment pouvez vous plaisanter à ce sujet ! s'emporta un des responsables.
Je le fusillai du regard, ce qui le forca à se rassoir en silence et à grommeler quelques excuses. Je n'étais peut-être pas le numéro deux de l'organisation officiellement mais il était clair que je l'étais dans les faits. Et je ne tolérais pas l'insubordination dans mes rangs. Quand le délégué se calma, je repris la parole.
_Parce qu'au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, c'est l'Armée qui paye l'addition dans cette histoire. L'Etoile Noire a été développée sous sa responsabilité et c'était avant tout des militaires de l'armée régulière qui se trouvaient à bord. Le Comité se sort plutôt bien de ce désastre, non ?
_On a quand même perdu Yularen, fit remarquer un membre du département Justice.
_C'est vrai, admis-je, lui comme d'autres officiers du Bureau de Sécurité Impérial étaient à bord. Mais j'estime qu'une dizaine de morts qui nous manqueront au sein de plus d'un million amputés à l'armée, ce n'est pas Manaan à boire.
M'appuyant sur la table avec les mains à plat, je me levais et commencais lentement à déambuler dans la salle de réunion, tout en exposant mes idées.
_La confiance de l'Empereur envers l'armée sera un peu plus écornée. Ajoutez à cela le souvenir de la tentative du putsch de Trachta et de ses complices l'an dernier et je vous assure que Sa Majesté sera bien mieux disposée à notre égard qu'elle ne l'a été depuis bien longtemps.
Je marquai une pause devant une carafe d'eau claire et me servit un verre.
_Non, le seul problème que moi, je vois dans la défaite de Yavin, c'est comment expliquer ça au citoyen impérial de base. On a déja eu du mal à lui faire avaler la destruction d'Aldérande...
Je bus un peu d'eau, songeant à la planète pacifique détruite quelques jours plus tôt par la superarme de Tarkin. Un véritable gâchis. Cela annonçait clairement à l'univers tout entier que nous étions résolus à tuer deux milliards de civils désarmés en vaporisant leur planète par simple bravade. Officiellement, des rebelles avaient piraté le système de tir de l'Etoile Noire avant d'ouvrir le feu sur Aldérande, dans un acte de terrorisme à grande échelle mais bien peu de personnes au travers de la galaxie avaient cru à ce mensonge, malgré les efforts démesurés de la propagande. Ou de ma propagande, très techniquement.
_...alors la destruction de l'engin de guerre qui l'a réduite en poussière, ça sera encore plus dur. La Force a vraiment intérêt à être avec nous si vous voyez ce que je veux dire...
Les mâchoires se decrispèrent un peu et l'on entendit quelques rires forcés. La grande purge anti-Jedi s'était peut-être officiellement terminée l'année dernière mais dans l'inconscient collectif, l'Ordre restait le grand ennemi de l'Empire.
_On pourrait invoquer un problème technique ? hésita un des cadres de l'assemblée, un chef SA.
_Je suis pas convaincu que dire aux masses que l'Etoile Noire, la station de combat la plus avancée à ce jour a sauté à cause d'une surchauffe ou d'un boulon mal fixé. D'autres idées ?
On envisagea le fait de présenter la chose de but en blanc, de simplement expliquer que la superarme avait été détruite au combat.
_Le problème, soufflais-je en me déplaçant jusqu'à une grande fenêtre à croisillons qui donnait sur le parc en contrebas, c'est qu'à Yavin, les rebelles n'avaient rien. Pas de croiseurs de combat, pas de cuirassés...juste une flotille de chasseurs. Ca ne semblera pas logique au citoyen impérial ordinaire qu'un fixaran se fasse manger par un banc de faas.
_Et pourquoi ne pas ressortir l'histoire des hackers ? proposa un des membres du Comité.
_Deux piratages avec des effets aussi violents en quelques jours...notre réseau de sécurité va passer pour celui d'amateurs, fis-je remarquer en ouvrant la fenêtre et en m'appuyant contre la balustrade.
Je jettai un oeil à l'extérieur, fixant mon attention pendant quelques secondes sur un couple d'écureuils, un gris et un roux qui se disputaient ce qui semblait être une noisette.
Ils se battirent férocement et lorsque l'animal à la fourrure de fer l'emporta sur celui au pelage de feu, je ne pus m'empécher de songer au fait que le rongeur roux s'était admirablement bien battu et que même s'il avait au final perdu, il ressortait presque grandi de cette défaite. Pour un peu, on oubliait sa débâcle.
_Alors retournons cette catastrophe en victoire morale, m'exclamais-je en me retournant lentement vers l'assemblée. Nous n'avons qu'à prétendre que les techniciens de l'Etoile Noire, découvrant horrifiés que les immondes terroristes rebelles avaient réussi à infecter la station pour qu'elle quitte la zone de Yavin et ouvre le feu sur une planète innocente, ont in extremis retourné le superlaser contre l'Etoile Noire elle-même.
_Donc pour la masse, la défaite de Yavin IV...
_Ne sera au final, dis-je en complétant sa phrase, qu'un sacrifice ô combien héroïque de nos vaillants soldats qui ont préféré tous mourir que de s'attaquer à des civils innoncents, et cetera, et cetera, expliquais-je en effectuant un geste circulaire de la main afin de préciser ma pensée.
_Vous pensez que le peuple va avaler ça ? demanda un des cadres en se grattant l'arrête du nez.
_On lui a bien fait croire que c'étaient les rebelles qui avaient tiré en premier sur Rattada. C'est pas très différent. Que ça sorte de l'Holonet et ils jureront devant les étoiles-elles mêmes qu'ils ont vu en direct le jeune technicien rediriger le tir contre la station.
Les visages se détendirent quelque peu. C'était loin d'être la joie mais au moins, j'étais à peu près sûr qu'aucun cadre n'allait se jeter du skyhook quand ils quitteraient le château. Une pluie de hauts responsables du COMPORN n'aurait pas plu aux coruscantis. Je frappai dans mes mains pour mettre fin à la réunion :
_Bien, je pense que vous avez compris le message global à faire passer à vos subalternes. Le cominiqué officiel vous sera donné dans quelques heures. D'ici là comme d'habitude, pas un mot à quelqu'un de l'armée, comme d'habitude. Vive Palpatine ! conclus-je en effectuant le salut impérial.
Les cadres levèrent le bras à leur tour et quittèrent les uns après les autres la grande salle de réunion, me laissant seul dans la pièce de marbre blanc. Un de mes secrétaires attendit que le directeur de Commerce franchisse la porte pour entrer à son tour et m'informer que d'une, le Grand Amiral Ishin Il Raz était en ligne et souhaitait me parler sans attendre et que deux, mon neveu Pakn venait d'arriver sur le skyhook comme prévu.
J'ordonnais qu'on fisse patienter Pakn dans le parc où je le retrouverais après mon entretien avec Raz. J'attendis que le jeune homme referme soigneusement la porte derrière lui avant d'activer le système d'holocom de la pièce. Aussitôt, les lumières se tamisèrent et une image tridimensionnelle du Directeur Raz se matérialisa entre deux drapeaux impériaux et juste en dessous d'un portrait de Palpatine. J'effectuais le salut impérial avec application, sachant à quel point il était précieux au yeux de mon supérieur direct. Raz avait les traits fatigués et il semblait avoir brusquement gagné dix ou quinze ans.
A moins que ça ne soit un effet de l'holocom, je voyais clairement que ses cheveux commencaient à virer au gris et que des rides jusque là peu prononcées s'accuentaient violemment. Peut-être que le récent massacre de Myomar dont il avait été l'instingateur, lui pesait finalement sur la conscience.
_Alsh, lança Raz en guise de préambule, dites moi qu'on va s'en sortir, dites moi qu'on va trouver une solution pour nous sortir de ce merdier.
_A moins de trouver une unité astroméchano très compétante ça risque d'être difficile de repartir comme avant, Ishin.
Le Grand Amiral ne releva pas mon trait d'humour, trop paniqué pour comprendre le sens exact des mots que je venais de prononcer.
_L'Empereur vient de convoquer tous les Grands Amiraux au palais, poursuivit Raz. Vador était à bord de l'Etoile Noire. Avec un peu de chance, la place de Commandant Suprème des Armées est donc vacante.
Avec surprise, je decelais une note d'espoir dans les mots du militaire. Que croyait-il ? Que parce que Vador était mort avec Tarkin et le reste de l'Etat Major - ce qui techniquement, n'avait pas encore été confirmé par ailleurs -, Palpatine allait laisser la place de chef suprème des forces armées à l'un d'entre eux ?
A Raz lui-même peut-être ? Il fallait ouvrir les yeux : le Grand Amiral n'était pas un bon militaire. Un fanatique loyaliste à Palpatine oui, qui se tirerait une charge de particules laser en pleine tête si cela pouvait être utilie à l'Empereur. Mais c'était un très mauvais commandant, sans doute le plus incapable des douze Grands Amiraux. Son autorité n'avait vraiment de corps que sur le COMPORN et encore, sur les Subs-Adultes, alors que les cadres supérieurs préféraient me suivre moi.
_Il y a tout de même une bonne nouvelle dans tout ce fiasco Ishin : Sa Majesté à finalement dissout le Sénat. En d'autres termes, le département Justice n'aura plus à défendre nos projets de lois devant l'assemblée puisque nous sommes le pouvoir législatif désormais.
Raz me regarda sans réellement comprendre la situation. Le Comité pour la Préservation de l'Ordre Nouveau venait purement et simplement d'acquérir un pouvoir encore plus grand. Nous tenions déja le pouvoir judiciaire, le législatif venait de tomber entre nos mains. Sur les trois autorités qui régissaient l'Empire, nous en possédions deux. Sans oublier un pouvoir exécutif presque indépendant. Sans le Sénat, le COMPORN se renforcait irrémédiablement.
_Sans doute, sans doute, bredouilla mon supérieur. Mais est-ce que vous pensez que Sa Majesté va accorder le poste de Commandant Suprème à un des Grands Amiraux ?
Je dus me faire violence pour ne pas m'écraser la paume de la main sur le visage. La dévotion fanatique de Raz envers Palpatine faisait peut-être de lui la dernière personne qui penserait à le trahir mais à mes yeux, elle le rendait pathétique avant tout.
_Je vous avoue que je n'ai pas vraiment le coeur à penser aux promotions Ishin, formulais-je avec application. Il va falloir réformer le Comité plus en profondeur pour lui permettre de remplir sa nouvelle tâche d'assemblée législative.
Les yeux de l'amiral papillonnèrent comme s'il venait enfin de comprendre de quoi nous parlions depuis cinq minutes.
_Mais je croyais que Sa Majesté avait donné les pleins pouvoirs aux gouverneurs régionaux et aux Moffs ?
_Ils feront ce que l'Empereur et Justice ordonneront Ishin. Je n'ai jamais vu un Moff remettre en question une décision de Sa Majesté et si elle a décidé de dissoudre le Sénat Impérial pour nous confier les rènes législatives du régime, elle doit avoir une bonne raison de le faire, n'est-ce pas ?
Autant passer sous silence que Palpatine s'était en fait retrouvé le bec dans l'eau après la dissolution du Sénat puisque l'Etoile Noire ayant été détruite, la doctrine Tarkin ne tiendrait jamais la galaxie en laisse. Il avait donc toujours besoin d'un corps législatif et c'était le COMPORN qui avait hérité de la charge. Coup dur pour l'Armée et pour l'Empereur, bénédiction pour nous.
_Je vais devoir vous laisser Ishin. J'ai beaucoup de travail. Bonne chance pour le poste. Vive Palpatine ! conclus-je en coupant la communication.
Les lumières se rallumèrent tandis que je quittais la salle de réunion. Un sourire satisfait ne quittait pas mes lèvres alors que je sescendais le grand escalier de pierre gris qui conduisait directement au parc. Il faisait un soleil magnifique au dehors. Je foulais l'herbe verte et tendre non sans un certain plaisir. Après quelques pas, je me retournais pour observer le château couleur de pierre, bâti en triangle, reliant deux tours et un donjon entre eux.
Le manoir, comme le skyhook sur lequel il avait été bâti, était la propriété du COMPORN et c'était le lieu de réunion des très hauts cadres du Comité, en dehors du siège de l'organisation, à une dizaine de kilomètres plus bas à la verticale, sur Coruscant même. Je n'aimais pas vraiment le style archaïque du château mais le parc qui l'entourait était magnifique.
On se murmurait d'ailleurs que le seul autre skyhook plus luxueux de la planète capitale était celui de Palpatine lui-même.
Je retrouvai mon neveu près d'un petit cours d'eau dans lequel nageaient des poissons à l'air féroce. Dès qu'il me vit, Pakn sursauta, se raidit, tendit le bras et me salua d'un tonitruant "vive Palpatine !". Je lui rendis le salut impérial, plus pour la forme que pour autre chose et lui fis signe de se mettre au repos. Je n'étais pas un forcené du protocole de toute façon.
Pakn tenta de se donner un air plus détendu sans toutefois vraiment y parvenir. Il voyait toujours en moi le numéro deux du COMPORN et il était extrèmement rare qu'il m'appelle autrement que par mon grade ou ma fonction.
Je décidai de suivre le cours d'eau en marchant jusqu'à la petite mare qui se trouvait au bout. Pakn m'emboita le pas avec une rigueur toute militaire. Trouvant un carré d'herbe qui me plut, je m'y installais, me moquant bien des taches qui pourraient salir mon costume. Pakn resta debout, droit comme un I. Je me retins de soupirer. Mon neveu était d'une telle droiture...par les canyons de cristal de Chandrila.
Je l'observais plus attentivement. Il allait sur ses dix-huit ans et était l'archétype du Sub Adulte : un jeune impérial, au corps sculpté par l'exercice physique et l'esprit tout dévoué à la cause, d'un spécisme borné à vous en retourner l'estomac et le désir de servir la race humaine en obéissant aux ordres sans discuter.
_J'ai vu que tu as réussi à finir major de ta promotion SA, dis-je avec un petit sourire flatteur. C'est très bien.
_Je me suis efforcé de servir au mieux le Comité avec mes capacités monsieur le Délegué.
_Combien de fois devrais-je te le dire ? soupirais-je d'un petit air las. Tu peux m'appeler "oncle" ou "tonton" si tu veux. Ou même Alsh, pourquoi pas ?
_Mais je ne le veux pas, sauf votre respect monsieur le Délégué, me corrigea Pakn. Car les liens du sang sont naturellement effacés dans cette Grande Famille qu'est l'Empire.
Et voilà qu'il se mettait à réciter ma propagande. Ca me faisait mal au coeur de penser que c'était à ça que Palpatine voulait que ressemble l'impérial lambda. Un automate, qui ne pensait plus par lui-même.
_C'est l'anniversaire d'Eesla la semaine prochaine, fis-je remarquer à mon neveu pour tenter de détourner la conversation. Et elle aimerait beaucoup que son cousin soit là pour l'aider à couper le gâteau.
_Je risque de ne pas pouvoir être là monsieur, affirma le SA d'un petit signe de tête. J'anime un cours à l'école élementaire Palpatine sur le péril alien. Ce sont des valeurs de bases et il est nécéssaire que les enfants mesurent pleinement dès leur plus jeune âge, le danger du fléau non-humain.
Bon. A la reflexion, Pakn aurait peut-être plombé l'ambiance de la fête d'anniversaire.
_Tu as songé dans quelle branche du Comité tu voulais aller travailler ?
_La CompForce, me répondit-il de but en blanc. C'est dans le combat et la lutte qu'un humain digne de sa race et de son sang s'accomplit.
J'aurais dû la noter pour mon prochain discours de propagande celle-là.
_J'en parlerais au colonel Kraik, dis-je à mon neveu. Je suis sûr que nous pourrons te trouver une affectation qui...
_Si je pouvais être envoyé au combat dès maintenant, j'en serais reconnaissant, me dit Pakn, des étoiles dans les yeux.
_Dès maintenant ? m'étonnais-je. Tu n'a même pas encore passé les tests d'admission ! Et je te rappelle que presque neuf recrues sur dix échouent à l'entrainement...
_Ca ne compte pas, affirma Pakn avec ferveur. J'ai déja la Grappe de Palpatine, affirma l'adolescent en pointant la petite médaille obtenue pour sa distinction au sein des SA. Je veux la Médaille de la Valeur.
Rien de moins que la décoration la plus prestigieuse du régime après la Médaille de l'Honneur Impérial. Au moins, on ne pouvait pas dire qu'il n'avait pas d'ambition.
_Doucement, tentais-je de le tempérer. Tu es encore jeune, t'as le temps de...
_La guerre n'attend pas elle ! me coupa Pakn dans un brusque accès de colère. Au moment où nous parlons,les rebelles continuent à prendre les armes contre nous et menacent la paix et la sécurité de trilliards de citoyens impériaux. Je ne vais pas abandonner ma race au moment où elle a le plus besoin de moi !
Je ne savais pas si Pakn ferait un bon soldat mais en tout cas, il avait déja cet esprit jusqu'au boutiste cher à la CompForce. Le genre d'homme qui continurait à se battre jusqu'à la mort et même au delà s'il le pouvait.
Je plongeais quelques instants ma main droite dans l'eau fraiche. Le bacta avait merveilleusement bien fait son travail. On ne voyait plus aucune trace de la fracture. Comme si rien ne s'était passé sur Fyr. Comme si dix mille personnes n'avaient pas été tuées pour rien.
Un petit banc de poissons passa près de mes phalanges, les effleurant et tournant autour. Pour autant, je n'étais pas effrayé. Malgré les dents accérées qui me frôlaient les doigts, je savais qu'ils ne me mordraient pas. Pour la simple et bonne raison que je nourissais régulièrement ces animaux, qu'ils savaient jusqu'au tréfond de leur instinct que me faire du mal serait préjudiciable à eux. Au fond, la main dans l'eau glacée au milieu des prédateurs...c'était une assez bonne métaphore de ma situation dans le COMPORN.
Lassé de ce jeu, je retirai ma main de l'eau et l'essyuais à même sur l'herbe. Je me rendis compte que Pakn était toujours à mes côtés, immobile comme une statue. Je me relevais et lui posais la main paternellement sur l'épaule. Ou essayais puisque il avait une bonne vingtaine de centimètres de plus que moi.
_Ton dévoument envers Palpatine et l'Empire fait chaud au coeur, mentis-je avec scincérité à mon neveu. Si le régime comptait plus d'hommes comme toi, la Guerre Civile n'aurait jamais éclaté. J'ai une réunion avec Kraik demain. Je lui toucherais deux mots au sujet de ton incorporation dans la CompForce. On devrait bien pouvoir faire quelque chose...
_Si je réussis à entrer dans la CompForce, vous appeller "mon commandant" sera un grand honneur monsieur le Délégué, affirma l'adolescent d'une voix qui tremblait d'émotion.
Bon. Ca avait assez duré. Je prétextais devoir recevoir un invité important pour la politique de coopération de l'Empire et poussais ainsi Pakn à avancer son départ. Je le raccompagnai jusqu'à l'astroport du skyhook où il grimpa dans une navette non sans un dernier salut impérial. Un soupir de soulagement s'échappa de mes lèvres alors que le Sub-Adulte quittait la station pour rejoindre Coruscant. J'avais de plus en plus de mal à le supporter.
Sans doute parce que je me sentais responsable de son spécisme et de son fanatisme. Abrutir toute la jeunesse impériale par ma propagande ne me posait pas de réel problème moral dans la mesure où c'était mon travail, que cela devait être fait et qu'au final, je me moquais bien de comment un enfant devait voir le monde. Mais Pakn...il était de ma famille, c'était différent. Une chose était sûre, plus je voyais mon neveu, plus j'étais content de tenir ma fille loin de cette folie. Eesla représentait l'unique parcelle de l'univers que je refusais de voir souillée. Jamais ma fille ne succomberait aux idées relayées par ma propagande. C'était sans doute utopique, comme un dealer de Nar Shadaa qui voudrait éviter que sa famille ne touche aux bâtons de la mort mais c'était ainsi.
J'allais m'appuyer contre les barrières de sécurité pour contempler Coruscant. Ma Coruscant. Ma planète-capitale. Des milliards et des milliards d'êtres sensibles qui connaissaient mon nom et mon visage, des trilliards d'êtres qui enviaient ma position et qui m'admiraient. Mon sourire s'élargit en repensant aux récents évènements. Le Comité gagnait encore en puissance et j'étais quasiment son chef inconstesté tandis Raz était de plus en plus méprisé au sein de l'organisation. C'était l'animal famillier de Palpatine, trop dévoué à lécher les pieds de son maître pour comprendre que le COMPORN était à un tournant de son histoire. Il ne s'agissait plus d'une association de soutien du régime. Nous avions déja nos scientifiques, nos artistes, nos fonctionnaires, nos soldats.
Nous rendions la justice et désormais, nous pouvions faire passer n'importe quelle loi. Nous étions presque un Etat dans l'Etat. De plus, Palpatine, unique réel représentant du pouvoir exécutif était agé. Plus de quatre-vingt ans. Le jour où l'Empereur tomberait de son trône que ce soit littéralement, fauché par son grand âge ou au pied de la lettre lors d'une chute dans un escalier ou n'importe quoi d'autre, nous serions là. Qui d'autre pour s'opposer à nous ? D'autres avaient peut-être des soldats, des navires, des fonctionnaires, des miettes de pouvoir mais personne hormis le COMPORN n'avait tout cela à la fois. Et puis le Comité avait le peuple. La masse nous aimait. Elle nous suivrait. Et elle nous tiendrait la main le jour où nous nous asseyerions sur le trône de Palpatine.
Et tout ceci arriverait bientôt.
Très bientôt.
Modifié en dernier par Code 44 le Lun 16 Mai 2011 - 7:25, modifié 2 fois.
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Messagepar Dark Sheep » Mer 20 Avr 2011 - 18:06   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Gloups...
Message passé à la trappe :pfff:

J'avais dû dire que ce nouveau chapitre s'accompagnait d'un nouveau bond dans le temps qui nous amenait cette fois dans la période classique des films de la trilogie originale. J'ai bien aimé la manière dont tu nous présentes la destruction de l'étoile noire, et les réflexions d'Alsh pour faire passer l'info à leur avantage aux yeux des citoyens de l'Empire. J'aime beaucoup la vie difficile que tu lui donnes, déchiré entre son travail et ses convictions. Duplicité bien illustrée par la rencontre avec son neveu, et la mention de sa fille, qu'il cherche à préserver de ce qu'il met lui même en place pour le régime...

Comme d'hab j'attends la suite :D
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

"Cette galaxie a besoin d'un sauveur, pas d'un héros."
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Messagepar Code 44 » Mer 20 Avr 2011 - 18:30   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Oui, si je me souviens, bien, ton message c'était à peu près ça. Et t'avais aussi déclaré que j'étais l'auteur le plus beau, le plus fort et le plus doué de SWU, que t'allais créer un fan club à ma gloire et cotiser à hauteur d'un million d'euros par semaine.
:x


Ben quoi ? On peut pas me reprocher d'essayer :D
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Messagepar argethlam » Mer 20 Avr 2011 - 20:54   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Zut je me souviens plus de mon message mais en gros c'était chapitre très bien, style impeccable, suspens excellent, personnages charismatique et jardins du luxembourg ^^
"L'art de l'écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu'il emploie des mots."- Henri Bergson
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Messagepar Code 44 » Mer 20 Avr 2011 - 23:17   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Quand j'avais dit que la suite était en bonne voie, je mentais pas ! :)


Placé sur le quai de l'astroport de Vax III, entourré d'une nuée de soldats et d'officiers du COMPORN, je tirais une longue bouffée de cigarette avant de pencher la tête en arrière et de recracher la fumée en fines volutes. La lueur indigo de Vax, la géante gaseuse autour de laquelle la lune sur laquelle nous nous trouvions était en orbite, donnait une teinte violacée aux volutes, malgré la nuit d'un noir d'encre qui courait sur toute la surface de Vax III.
A quelques mètres de moi, un lourd vaisseau-cargo venait d'atterir. On pouvait estimer son âge rien qu'au premier coup d'oeil, si on s'attardait un tant soit peu sur les traces de rouille qui dévoraient le duracier ou sur la peinture patinée, qui virait au vert-de-gris. L'odeur du carburant brulé avait beau se disperser rapidement dans l'air, il laissait néanmoins une fragrence désagréable dans l'atmosphère. Je tirais un peu plus sur ma cigarette rougoyante pour que les effluves du tabac hors de prix me protégent de cet empuantissement.
Le cargo, immobile depuis quelques minutes n'était pas silencieux pour autant. Même à cette distance, on percevait nettement le grattement des ongles et les murmures étouffés des "passagers" qui se trouvaient encore en son sein. Des heures de voyage dans des conditions pires que des bêtes, entassés comme des nerfs les uns contre les autres, sans souci d'ergonomie ou d'hygiène. Assurément, les captifs du monstre avaient dû le maudire.
Quoiqu'après en être sortis, quand ils découvriraient ce qui les attendait, ils n'auraient qu'une envie : regrimper dans le cargo aussi vite que possible.
Quand j'estimais le moment venu, je fis un geste de la main et un soldat de la CompForce alla pianoter sur le paneau d'ouverture. Dans un chuintement attroce, les lourdes portes du vaisseau cargo s'ouvrirent, découvrant une foule hétéroclite faite de twi'leks, de kel-dors ou encore de givin, n'ayant pour seul point de ressemblance que leur regard hagard et leur air fatigué.
Mes hommes ne perdirent pas de temps. On braqua des projecteurs sur l'entrée du cargo, aveuglant les aliens d'une lumière crue. Mes hommes se précipitèrent alors sur les prisonniers, les faisant descendre de force de leur geole de métal. Beaucoup d'aliens manquèrent de trébucher quand ils furent extirpés violement du ventre du navire. L'organisation était bien rodée. Chaque soldat savait ce qu'il avait à faire, de qui devait "aider" les captifs à descendre, à qui devait les intimider en exhibant fusil blaster ou vornskr rugissant tenu en laisse.
Quelques aliens commencèrent à lever les yeux autour d'eux, à découvrir le paysage qui s'offrait à eux, sur cette mesa quadrillée de soldats en uniformes, sous le regard imposant d'une géante violette. Des murmures circulèrent dans les rangs des aliens, vite reprimés par quelques coups de matraque électrique. Le SA avait toujours la rossée facile.
Fusil en main, on dirigea les aliens vers d'un côté ou l'autre du quai, les regroupant par espèce lorsque c'était possible, par sexe et par âge, quand on pouvait l'estimer. Des pleurs se firent entendre quand on sépara des familles et des couples.
Mais quelques coups de crosse dans le dos des protestataires enduigèrent bien vite ces mouvements d'humeur et incita le reste de la masse à se tenir tranquille.
Enfin, quand au bout de dix minutes, tout le monde fut sorti du cargo et dirigé de force vers son groupe respectif, le lourd navire s'ébranla dans un fracas du diable avant de s'arracher au sol rocailleux de la mesa et de monter dans le ciel jusqu'à disparaître. Satisfait, je finis ma cigarette avant de la jeter au sol et de fouler le mégot du pied.
Un autre signe de la main et encadrés par mes hommes, les colonnes de prisoniers quittèrent lentement l'astroport pour se diriger vers ce qui était la raison de leur présence sur Vax III : les travaux forcés.
On les conduirait tout d'abord dans nos locaux administratifs provisoires où après un examen médical sommaire, on leur donnerait une tenue de prisonnier rayée et un numéro, pour les indentifier plus aisèment.
Enfin, après avoir stocké leurs affaires actuelles dans un de nos entrepôts, on leur indiquerait leur baraquement, dans le camp de prisonniers à quelques klicks de là avant de les laisser se reposer pour la nuit. Leur travail commencerait dès l'aurore et ne s'arrêterait alors que quelques heures par jour, le temps de reprendre des forces et de dormir un peu.
Je grimpais à l'arrière de mon landspeeder et me fis conduire jusqu'à mon quartier général, traversant ainsi le chantier ou une équipe arrivée quelques jours plus tôt y travaillait d'arrache-pied. Quelques aliens me regardèrent passer, certains avec de l'accablement dans les yeux, d'autres, avec une pointe de fierté que les coups et les brimades n'avaient pas réduite à néant.
Sans doute se disaient-ils malgré tout, que cela avait été stupide de leur part de prendre fait contre l'Empire. Que la prison était encore préférable à ce qu'ils vivaient sur Vax III.
Ils auraient probablement dû se poser la question avant.
Le speeder passa tout d'abord au travers une gigantesque zone désertique, nue comme le dos d'une main avant de survoler des tranchées creusées par les captifs et des barbelés déroulés par les aliens, qui s'y blessaient les mains.
L'appareil gravit alors une pente douce, où l'on croisait ça et là des blockhaus en formation.
Après plusieurs minutes d'ascention et une nouvelle ligne de barbelés, la pente se transformait en plateau où l'on érrigeait de gigantesques immeubles en parabéton, renforcés par des tourelles et des nids à mitrailleuses.
Enfin, après un labyrinthe urbain où chaque allée cachait des angles de tirs vicieux, nous atteignimes une petite zone herbeuse flanquée de deux TB-TT à l'arrêt. Je quittais le confort des sièges en cuir pour faire quelques pas sur l'herbe.
Je m'avançais jusqu'à trouver une plaque de duracier qu'on aurait simplement cru posée sur le sol avant de presser une série de chiffres sur un paneau de commande non loin d'elle. Aussitôt, la plaque coulissa, revélant une volée de marche parfaitement entretenues dans laquelle je m'engageais sans perdre d'avantage de temps.
Je venais de pénétrer dans ce qui serait mon dernier carré en cas d'invasion rebelle : mon bunker personnel.
Tout Vax III d'ailleurs, pouvait d'ailleurs se réduire à cette simple fonction. Je n'avais pas eu autre chose en tête lorsque j'avais acquis et terraformé la lune.
La nécéssité pour le Comité de disposer d'une réelle base défensive avait fait son chemin au fil des années, avant de s'imposer définitivement après la défaite de Yavin IV. Le siège du COMPORN, sur Coruscant, disposait des défenses de base de tout bâtiment administratif impérial mais cela m'avait toujours semblé insuffisant. Et ne parlons même pas du skyhook qui flottait au dessus de Triple Zéro. L'édifice n'avait pas été bâti en prévision d'un siège, contrairement aux installations de Vax III.
Un long couloir s'offrit à moi alors que le talon de ma botte quittait la dernière marche de l'escalier. Je laissais mes mains gantées effleurer le parabéton des murs, comme pour m'assurer que rien ne pourrait les briser. Au terme de ce couloir, je bifurquais devant une nouvelle installation défensive, une tourelle E-Web, pointée sur les escaliers de l'entrée du bunker. Ainsi, si nos ennemis parvenaient malgré tout à pénétrer dans l'abri souterrain, ils auraient encore à déployer beaucoup d'efforts pour progresser dans l'édifice.
Arrivé dans le hall principal ou quelques Subs-Adultes s'employaient à mettre de l'ordre, j'allais sans attendre à la salle de commandement. Quelques portes en duracier poussées et renvoi de salut rapide aux soldats en poste, je pénétrais dans le centre névralgique du bunker.
La pièce était relativement grande malgré trois pans de mur sur quatre occupés par des ordinateurs et des moniteurs.
Des techniciens s'affairaient derrière les machines, vérifiant que les premières défenses étaient fonctionnelles.
Rekkon, mon ancien aide du temps où j'étais avocat général de la section Justice, tiré de ce départerment par mes soins quelques jours auparavant, prenait ses marques en tant que directeur principal du camp de travail de Vax III. Il me salua d'un respectueux signe de tête, sachant que j'avais vite horreur des saluts impériaux à outrance. Nous nous serrâmes la main.
_Alors Rekkon, dis-je en guise d'introduction. Est-ce que Vax III est à votre goût ?
_Pour être tout à fait honnête, répondit le nouveau directeur, la lune est absolument immonde. J'ai connu des planètes prisons qui avaient meilleure mine.
_Tant mieux, formulais-je avec un petit sourire. Vax n'est fait faite pour être belle. Nous serions tous restés sur le skyhook si l'esthétisme avait été notre priorité ici. J'ai l'impression que les travaux avancent plutôt bien.
_Plutôt oui, confirma Rekkon d'un signe de tête. Bien que je dois avouer ne pas encore avoir totalement englobé la totalité de mes charges, je pense que le chantier est en bonne voie. Les prisonniers fournissent une masse de travail considérable.
Je notai sans peine le ton gêné qui accompagnait sa dernière phrase. Je posai ma main sur l'épaule de mon subordonné.
_Je sais que l'emploi de déportés aliens est quelque chose de préocupant moralement mais avions-nous un autre choix ? Tous les crédits de l'Empereur ont été engloutis dans cette monstrueuse Etoile Noire et si les ouvriers travaillaient par patriotisme, ça se saurait.
J'eus un bref soupir.
_Utiliser des droïdes était exclu : les tempétes electromagnétiques qui balayent Vax III brouillent les senseurs de la plupart d'entre eux. Seuls les modèles les plus récents résisteraient et ils coûtent les yeux de la tête.
Je pivotai afin de regarder les moniteurs une seconde. Sur l'un d'eux on voyait un groupe de wookies en train de construire un blockhaus sous la direction d'un SA brandissant un fouet.
_Non, repris-je, l'utilisation des aliens était la seule chose logique à faire. Ils sont chassés de leurs planètes suite aux lois spécistes, personne n'en veut. Voilà une force de travail disponible dont il serait idiot de se passer, n'est-ce pas ?
Ôtant ma casquette d'officier, je passai ma main dans mes cheveux quelques secondes.
_Et puis, ils ne restent sur Vax III que quelques semaines avant de repartir vers leurs camps ou leurs vaisseaux prisons. Ils ne sont pas ici pour toute leur vie. Et que sont deux ou trois semaines dans la somme d'une vie, je vous le demande ?
La réalité était plus prosaïque - qui arrivait sur la lune ne la quittait plus - mais je me devais d'étouffer les remords de mes hommes. La décision avait été déja assez dure à prendre en elle-même, je n'allais pas en plus devoir combattre des réfractaires dans mes rangs !
Les prisonniers détenus sur Vax III étaient avant tout des détenus politiques et des aliens réfractaires à l'Empire.
Devenus apatrides, ils n'avaient plus aucune existence légale. Une bénédiction pour le camp de travail, qui n'apparaissait même pas dans les statistiques.
Les opérations de construction de Vax III devaient rester secrètes, pour éviter toute contestation des masses populaires. Le peuple serait sans doute peiné de savoir que les ennemis de l'Empire se tuaient à la tâche sur une lune de la Bordure Intérieure, quand bien même c'était lui qui les avait livrés aux autorités.
_Vous avez été informé de l'ampleur des travaux ? demandais-je à Rekkon pour tenter de changer en partie de sujet.
_J'ai pu jeter un oeil sur quelques plans. C'est assez colossal, commenta-t-il.
_Il faudra à moins ça pour se prémunir de toute attaque, soufflais-je en m'avançant jusqu'à une holocarte d'etat-major sur laquelle le chantier apparaissait.
_Comme vous pouvez le voir ici, dis-je au directeur en pointant du doigt la zone en question, Vax III n'est rien d'autre au final qu'une succession de positions défensives. La lune n'est accessible à des vaissaux un tant soit peu importants qu'ici, sur la mesa, l'astroport. Les premiers canons DCA devraient arriver dans les jours à venir. Si l'ennemi réussit néanmoins un débarquement, il devra franchir tout le no man's land complètement à découvert, s'exposant au feu de nos hommes repliés dans les tranchées. Si les tranchées cèdent, l'adversaire devra gravir cette grande zone en pente, sous les tirs de nos blockhaus et se dépétrer des barbelés. Puis, la zone urbaine dont la construction empêche par sa nature même l'avancée de chars ou de véhicules lourds où il devra faire face à nos snipers et notre arrière garde. Enfin, s'il atteint l'entrée du bunker et bien, il lui restera encore à entrer. Et à y survivre s'il met un pied dedans.
_Le bunker lui-même dispose de défenses ? demanda Rekkon.
_Vous avez déja dû voir la tourelle pointée sur l'escalier, fis-je remarquer. L'abri se compose de trois niveaux et chacun est plus puissament défendu à chaque fois. D'après nos premières simulations, un assaut de dix mille hommes sur Vax III se briserait dans la zone urbaine. Aux portes du bunker s'ils ont de la chance. Et nous ne sommes qu'au début du chantier. Dans quelques mois, quand la lune sera opérationnelle, les rebelles peuvent venir avec autant d'hommes, d'armes et de munitions qu'ils le souhaitent. Je leur souhaite bien du plaisir...
_Vous avez l'air de connaître les défenses de Vax III sur le bout des doigts, nota Rekkon.
_Vax est mon projet, comme celui de l'Etoile Noire était celui de Tarkin. A la différence que ma lune, elle, ne sautera pas suite à une escarmouche contre de pitoyables chasseurs rebelles.
Il y avait une part de fierté dans le chantier de Vax III. C'était ce que je voulais laisser en legs comme preuve de mon passage dans la galaxie. Mon nom ne serait pas seulement cité dans les hololivres d'histoire comme cadre du COMPORN ou instigateur des Zones de Protection Alien mais également comme le bâtisseur de la plus formidable installation défensive de toute l'histoire de l'univers. Qui aurait immaginé un petit fils de fermier accomplir cela ?
_Et admettons que l'ennemi dispose de ressources en hommes très importantes, hésita Rekkon, m'arrachant à mes rêveries, et qu'au prix de milliers de morts, il atteigne le bunker. Est-ce qu'il ne pourrait pas en faire le siège ?
_Qu'il le fasse si ça lui chante, dis-je en haussant les épaules. Nous n'aurions qu'à contacter notre flotte de renfort qui se cachera dans la face cachée de Vax. Ou bien de demander de l'aide à nos amis d'Arkania ou d'autres régimes coopératifs. Entre le marteau et l'enclume, ils seront réduits en poussière stellaire.
_Le plan m'a l'air bien rôdé.
_Il l'est. Je le peaufine depuis des années. Aujourd'hui, j'ai enfin la chance de pouvoir le mettre en place. J'en serais presque à implorer les rebelles de tenter une attaque pour tester ma machine de guerre.
Je passais déja pour un habile stratège avec ma redoutable oraguerre, vite adoptée par d'autres officiers impériaux mais si les défenses de Vax III faisaient leurs preuves, ma renomée jouxterait celle des plus grands tacticiens de notre temps.
M'adressant à un technicien, je lui demandais la date et l'heure qu'il était sur Coruscant. Après que l'employé m'ait répondu, je fronçai les sourcils une minute avant de déclarer :
_Qu'on ammène ma navette sur l'astroport. Si je me dépèche, je peux encore arriver à temps à l'anniversaire de ma fille.
_Votre fille ne le fêtait pas il y a deux mois ? demanda Rekkon.
_Si mais Dakcen n'était pas là et elle tenait absolument à avoir son oncle auprès d'elle. Sans parler des trous dans mon emploi du temps qui se font de plus en plus rares...
Je quittai alors la salle de commandement avant de revenir sur mes pas pour remonter à la surface, Rekkon sur mes talons. Alors que nous gravissions les escaliers, je m'adressai à lui, sans me retourner.
_J'ai demandé à Kessel et aux autres planètes prisons de nous envoyer d'avantage de prisonniers. De même, les régimes coopératifs devraient accentuer le flux de déportés vers Vax III. Les travaux iront d'autant plus vite.
_Si nous subissons de nouveaux arrivages, il va falloir aggrandir le camp, fit remarquer le directeur.
_Vous avez les pleins pouvoirs sur cette lune, rappelais-je à Rekkon. Prenez-y comme vous voulez, par la menace, les coups, les récompenses...tout ce que je veux, c'est que dans trois mois au maximum, toutes les lignes de défense soient opérationnelles. Il sera toujours temps de les renforcer plus tard, dis-je en regagnant l'air libre.
_A vos ordres, dit simplement Rekkon. Nous allons essayer de faire au mieux.
_Il ne s'agit pas d'essayer mais de faire, corrigeais-je en grimpant à l'arrière de mon speeder. Le COMPORN est à l'orée de grandes choses mon ami. Vax III est un rendez-vous avec l'Histoire. On ne doit pas le manquer.
_Compris, affirma Rekkon en effectuant un salut impérial parfait. Comptez sur moi. Vive le Comité !
Je notai le changement de la formule dans sa bouche et m'en rejouis. En voilà un au moins qui comprenait ce qui attendait notre organisation.
_Vive le Comité, répondis-je en saluant à mon tour.
Le landspeeder s'arracha alors à la zone herbeuse pour retraverser toute la zone des chantiers et regagner la mesa. A l'astroport, je grimpai dans ma navette personnelle qui quitta rapidement le plancher des banthas pour rejoindre l'orbite de Vax III et passer en hyperespace. Une seconde avant que le pilote n'actionne la vitesse lumière, j'eus un bref regard sur la lune prison où des milliers d'aliens étaient réduits en esclavage par ma faute dans l'indifférence la plus totale. Mais une fois Vax III achevée et bien, qui se soucirait de savoir comment les bâtiments avaient étés errigés ? On glorifiait les pyramides de Yavin IV et on oubliait que des centaines d'esclaves massassis avaient payé le chantier de leur vie. La même chose se passerait ici.
Et puis après tout, personne n'en saura rien, soufflais-je entre mes dents alors que le décor de Vax et de ses lunes disparaissait dans un tourbillon multicolore, et quand ça sera le cas, ça sera trop tard. Ils seront tous mouillés jusqu'au cou.


_Joyeux anniversaire ma chérie !
Eesla s'empara du paquet que je lui tendais en un éclair et en un tournemain elle déchira le papier cadeau pour réveler ce qu'il dissimulait. Ses yeux d'un bleu azur s'aggrandirent quand elle découvrit une petite boite en métal, entourée d'un ruban de couleur vive et percée de trous gros comme un pièce de décicred. Elle dénoua le noeud avec application et ouvrit avec précaution la boite, avant de pousser un petit cri de surprise quand une minuscule boule de poil couleur châtaigne lui sauta littéralement dessus, avant de se blottir dans ses bras et de ronronner. Ma fille eut un second cri mais de ravissement cette fois.
_C'est un vrai voorpak ? demanda t-elle, effleurant la fourrure du petit animal de ses doigts.
_Un authentique spécimen des plaines de Naboo, confirmais-je à Eesla. L'animal préféré des jeunes filles de cette planète. Tu verras, nourris-le bien en câlins, donne lui quelques lézards à manger de temps en temps et tu auras sa loyauté pour toujours. Et en plus, les voorpaks vivent longtemps. Il grandira avec toi.
Ma fille gazouilla un remerciment avant de partir ventre à terre en direction de sa chambre, serrant son nouvel ami contre ses habits de fête.
Dakcen assis à côté de moi à la table du salon eut un rire de gorge en reprenant une part du gâteau d'anniversaire.
_Tu lui as surtout pris un voorpak pour que les garçons la laissent tranquille dans quelques années, hein ?
Le voorpak était connu pour s'attacher fortement à ses maîtresses et malheur à ceux qui les importunaient s'ils ne voulaient pas faire une rencontre douloureuse avec les crocs et les huits longues pattes effilées de l'animal !
_Pas que, ajoutais-je dans un sourire. Boldni commence à se faire vieux, il a un peu de mal à suivre les frasques d'Eesla...
Comme pour confirmer mes dires, mon spukama sortit la tête de son panier, miaula un court instant avant de se calfeutrer dans les coussins. Il avait assez mal vécu la période où ma fille s'était prise pour une styliste de mode et lui avait fait essayer différents ensembles, maquillage en prime.
Je laissai aller ma tête contre le dossier de ma chaise et m'accordai un soupir d'aise. Ca faisait du bien de faire une pause, surtout pour quelque chose d'aussi important que l'anniversaire de ma gamine. Même si nous le fêtions techniquement, avec deux mois de retard.
_La vie se passe bien sur les colonies ? demandais-je à mon ami en me servant une généreuse rasade de jus de pallie dans un verre de cristal finement ciselé, une autre richesse que j'avais "réquisitionné" auprès d'une riche famille alien.
_On commence à peine à s'installer. Mais au moins, y a du travail là bas.
_Tu bosses dans quoi ?
_J'essaye d'être marchand, gloussa t-il. J'importe des trucs, j'en exporte d'autres. Ca marche pas encore très fort pour l'instant mais ça devrait décoller dans quelques mois.
_Tu veux que je mette des gars de Commerce sur le coup ? Ils ont des contacts, ils pourraient t'aider.
Dakcen eut un geste de dénégation.
_Non, c'est pas la peine, je t'assure. J'aime bien me débrouiller sans le Comité. Ca me change, pouffa t-il.
Il finit sa part de gâteau et devint soudain plus sérieux.
_Il semblerait que je me sois cassé avant que tout se mette à craquer de partout.
_C'est l'Armée qui craque, pas nous, précisais-je. On a même plus de pouvoir qu'avant. Tu vas voir que dans quelques temps, on sera bien placés pour damer le pion aux autres imbéciles de l'armée régulière ou de l'Inquisitorius.
_Ca m'inquiète tout ça, souffla mon ami en se grattant le menton. On devrait pas essayer de faire bloc commun plutôt que de se tirer dans les pattes ? On est quand même en guerre. Les rebelles, c'est une sérieuse menace.
_Oh, je t'en prie. Oui, ils ont détruit l'Etoile Noire et alors ? La CSI a aussi gagné des batailles pendant la Guerre des Clones et jusqu'à preuve du contraire, c'est nous qui en sommes sortis vainqueurs. Yavin IV c'était une belle victoire pour eux, d'accord. Mais tant qu'on a le peuple avec nous, l'Alliance pourra exploser toutes les stations de combat qu'elle veut, elle ne gagnera pas la guerre civile.
_Et même s'il y avait pas les rebelles, fit remarquer Dakcen. Le but de l'Empire, c'est d'apporter la paix et la sécurité dans la galaxie, non ? Pas que ses administrés soient toujours en train de se disputer les miettes du pouvoir comme des charognards.
_C'est exactement ce que je m'efforce de faire, rétorquais-je d'un ton qui se durcissait. Le jour où l'Empereur disparaîtra, le COMPORN devra s'assurer que les institutions restent bien en place, que ça ne tourne pas au chaos. Et pour ça, le Comité a besoin de d'avantage d'appuis. Les militaires voient les choses en soldats. Nous, on a une vision politique, scientifique, artistique...le jour où l'Armée se rendra compte de notre véritable force, ça sera trop tard pour elle. Elle devra se mettre au pas où bien...
_Ou bien ?
_Purge. Ca ne sera pas la dernière fois.
Un blanc passa dans la conversation. Je dois avouer que je n'aimais pas le ton que prenait la discussion.
_Alsh, lança franchement Dakcen, j'ai entendu des choses. Ce ne sont sûrement que des rumeurs mais elles me mettent mal à l'aise. Je me disais qu'en tant que numéro deux du COMPORN, tu devais pourvoir me rassurer.
_Vas-y, lui dis-je, bien que je me doutais déja de ce qu'il allait dire.
_Il paraît que le Comité serait en train de bâtir une base imprenable quelque part sur la Bordure Intérieure. Un endroit où se réfugier en cas de crise grave ou si la guerre tourne mal pour nous.
Je lui fis signe de continuer.
_On dit que le COMPORN utilise des prisoniers pour les travaux de construction. Officiellement, des détenus politique mais ça serait principalement des aliens, victimes des lois spécistes. On les parquerait dans des gigantesques vaisseaux cargos, les transportant pire que du bétail, les marquant à l'arrivée, les faisant travailler jusqu'à épuisement. Je me doute qu'il n'y doit rien y avoir là dedans de vrai...sinon, tu serais intervenu, non ? Je veux dire, tu ne laisserais pas faire une chose pareille. N'est-ce pas ?
Ma langue me parut attrocement sèche. Je bus un peu de jus de pallie pour me réhydrater et réflechir à la façon dont j'allais répondre. Devais-je être honnête et lui dire que le camp de travail de Vax III était entièrement mon idée ?
_Bien sûr que si quelque chose d'aussi atroce se passait au sein du Comité, je ferais quelque chose, tu penses. Mettre ces aliens en prison est une chose mais les déporter pour les forcer à travailler pour nous, tu imagines...non, si quelque chose de ce genre arrivait dans mon organisation, je peux te promettre que les coupables passeraient directement en cour martiale.
Un air de soulagement éclaira le visage de mon ami.
_Tu me rassure, m'affirma t-il. Je me disais bien que les rebelles inventent n'importe quoi pour nous discréditer mais là...
_On peut pas leur en vouloir, hein ? dis-je avec un petit sourire forcé. Après tout, c'est la guerre...
Dakcen opina du chef et quitta le salon pour aller voir sa nièce de coeur jouer avec le voorpak, me laissant seul autour de la table avec un cruel dilemme. J'avais l'impression de me retrouver dix ans en arrière, lors de la nuit de la première purge du Comité, quand j'avais dénoncé Eleiza.
Aujourd'hui encore, les choix étaient clairs. Je pouvais ne rien faire et dans ce cas, laisser Dakcen libre de ses mouvements, ce qui me prodiguerait un terrible retour de flamme quand il apprendrait la vérité. Il avait encore des appuis au sein de l'organisation. Je ne pouvais risquer une fragilisation du COMPORN à l'heure de son appogée. La vérité sur Vax III devait encore rester secrète. J'en étais donc contraint de faire mon second choix.
Eliminer Dakcen.
Je ne pouvais pas le livrer au BSI comme ça. Sans compter qu'il ne fallait pas qu'il parle. Le mieux était de l'éliminer physiquement. Sans compter que je pouvais en tirer avantage : les colonies étaient faiblement défendues. Une attaque sur celle où résidait mon ami était tout à fait probable. On maquillerait l'assaut en un raid des rebelles, désireux d'éliminer un proche du pouvoir impérial. Et accusant l'Alliance Rebelle, je pourrais encore accroître le pouvoir du COMPORN.
C'était la seule chose logique à faire. Même si ça ne me faisait pas plaisir pour autant, bien au contraire. Soupirant, je quittai à mon tour le salon pour rejoindre ma fille et mon meilleur ami, condamné à mort.
Sauf qu'à ce moment, j'étais le seul de nous trois à le savoir.
Modifié en dernier par Code 44 le Lun 18 Juil 2011 - 16:10, modifié 4 fois.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 21 Avr 2011 - 0:07   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Hem, hem. Bon, bah ça fait la deuxième fois que je reviens avec une demi-douzaine de passages en retard, désolé, la fac me transforme en Minos II :D Mais je crois que tu es assez pris aussi, alors^^

Premier passage, on raccroche les wagons, on apprend pas grand chose avant l'assassinat de la fin, mais pas grave, ça fait plaisir de voir nos petits Impériaux profiter de la vie^^

Deuxième : j'ai bien aimé la blitzkrieg, la séance médiatique démogogeek après. On voit que Alsh a quand même l'air légèrement mal à l'aise, ça passe justement par une certaine neutralité que je trouve lourde de sens sur ses véritables sentiments, mais bon, j'ai du mal à lui pardonner la mort de son ex, quand même... Le fameux "inquisiteur", houla, rien qu'au nom, je sens le truc bien ridicule, pas étonnant que Alsh ne veuille pas bosser avec lui. Le mieux, c'est quand même la fin, ça prend des proportions complètement dingue... Je me suis demandé si le politicien assassiné n'était pas précisément celui recherché par l'inquisiteur, tiens, ça aurait expliqué la coïncidence qui sauve Alsh^^

Troisième passage, on en voit plus sur Alsh en papa (au McDo!), tiens, tiens, il a les mêmes soupçons que moi sur l'Inquisiteur^^

Quatrième passage : c'est peut-être celui qui fait le mieux ressortir la distance prise par Alsh vis-à-vis de son propre boulot depuis qu'il a accédé aux plus hautes fonctions... L'Étoile Noire a sauté, plongeant l'Empire dans un grave péril militaire, économique et surtout politique, mais tout ce qui intéresse Alsh, c'est que cela accroit son influence au sein du COMPORN. Après, il y a bien sûr son neveu qu'on a tout bonnement envie de baffer, et le Petit Avocat semble pris d'un accès de mégalomanie... J'espère que la suite va être bien faite, ça peut devenir intéressant.

Cinquième passage : Ah ouais, effectivement, ça va barder, là, Alsh a pété les plombs :shock: Le pire, c'est la conversation avec Dakcen, et de une, on se rend compte que Alsh a réussi à devenir plus extrémiste que celui qui l'a attiré dans les filets du COMPORN (...tout en rejetant sa propre propagande, naturellement, il devient complètement schizo, le pauvre^^), et de deux, contraste évident entre la conversation et l'anniversaire de sa fille mais c'était prévisible (ça fait très Le Parrain, d'ailleurs^^), et de trois, mais il veut carrément butter Dakcen, quoi :shock: Son meilleur pote, le mec qui l'a entraîné dans tout ça et qui essaie de s'en retirer à présent, le tonton bien-aimé de sa fille... Je n'aimais pas ce personnage jusque-là, mais Alsh a vraiment craqué, on dirait Darth Caedus avec sa logique à la c** (faut que je tue X qui a découvert Y pour ne pas avoir à tuer Z, ce n'est pas ma faute, et si tu avais commencé par éviter Z, gros malin?). Non mais c'est du délire, quoi, excellent chapitre, le meilleur que j'ai lu ce soir, et la suite devrait envoyer du lourd...

Insidieusement, lentement, on apercevais chaque jour d'avantage de soldats, flânant dans les rues ou attablés au terrasses des cafés. Cela donnait l'illusion que la garnison était en vacances sur Fyr plutôt que de l'occuper. Et c'était tout à fait ce que je voulais. Personne ne savait que si j'en donnais l'ordre, je pouvais faire renverser le gouvernement fyrien en quelques heures, faire disparaître ses élites à tout jamais et raser jusqu'à la dernière pierre de la planète.


Je vois assez ce que tu veux dire, et d'une certaine façon, tu as raison, ça rend les soldats occupants humains, les rapproche de la population, mais la réaction est aussi possible, à mon avis : attablés dans les cafés, les soldats ne sont plus des gens qui font leur boulot de maintien de l'ordre, ce sont des gens qui prennent la place des Fyriens en se comportant comme s'ils étaient chez eux, ce qui n'est pas le cas. Non? :neutre:

_Vous n'avez plus d'armée, ni de moyens de défense. Si des pirates lancent un raid sur Fyr, vous n'aurez aucun moyen de les stopper, de les empêcher de piller


Première phrase, je te menace, deuxième phrase, nan, mais en fait, c'est pas moi, j'aime :lol:

Palpatine et de nombreux autres dignitaires impériaux


Ah bah ça tombe bien, j'en connais un qui... :paf:

J'arrivais bien à grappiller un jour ou deux ici et là mais le temps du trajet ajouté à la masse de travail faisait qu'il ne me restait à chaque fois qu'une ou deux heures à passer en compagnie de Eesla.


Vas savoir comment, j'arrive encore à avoir de la peine pour lui rien qu'en lisant ça :transpire: Je dois être vraiment gentil comme mec, en fait :cry:

_Le Centre Impérial estime que ce n'est toujours pas assez, dis-je calmement en arpentant son bureau. D'autres mondes qui se trouvent dans une situation identique à celle de Fyr, ont pris des mesures énergiques qui ont été saluées par Sa Majesté l'Empereur en personne...


Ah, très bien vu de la part de l'Empire de jouer sur le côté concours, de donner l'impression aux gouvernements que chacun d'entre eux doit avoir l'air plus spéciste que son voisin :)

Ainsi donc, Fyr se préparerait à déporter tous les aliens de son sol par seule volonté de ravoir ce qu'elle avait perdu.Intéressant de savoir ce que pouvaient faire les hommes pour qu'on leur lâche un peu la bride sur le cou.


Bah tiens, rien que pour la lèche, j'espère qu'ils ne les reverront pas, leurs tableaux :pfff: Celui qui demande la pitié est trop faible pour la mériter, comme dirait un chauve de ma connaissance :diable:

Depuis que j'avais fait emprisonner Eleiza et gagné en influence au sein du COMPORN, je n'avais plus aucun problème avec les femmes.


Et donc, c'est où, pour prendre sa carte au COMPORN? :)

Des militantes parcouraient parfois des distances astronomiques, attendaient des heures pour ne serait-ce que m'apercevoir à l'entrée d'un meeting du COMPORN. Elles étaient prêtes à s'entredéchirer pour me voir, me toucher ou me parler. Je n'avais pourtant pas changé physiquement d'un iota depuis la fin de l'adolescence avec mes cheveux blonds en bataille et mon petit mètre soixante.


Justin Bieber est au COMPORN :shock:

Nous savons très bien que si nous ne faisons rien, en plus des problèmes que nous aurions, les ordres seraient finalement appliqués par quelqu'un de plus spéciste que nous. Au moins, on peut essayer de limiter la casse.


Ah, les autres, les autres tiendraient les camps de concentration à notre place, les autres pollueraient à notre place, les autres voteront Jospin en 2002 à notre place, les autres feront grève à notre place (Mancure Olson, paradoxe de l'action sociale)... Qu'attendons-nous des autres sans voir que nous sommes des leurs! Explication de l'engagement pour l'Empire par l'individualisme méthodologeek, donc, le phénomène social comme résultant d'une somme de comportements individuels, j'aime :)

_D'après nos premières informations, dit un soldat en compulsant ses notes, la victime était un sergent qui était venu ici fêter les fiançailles d'un ami.


Les Impériaux sont des êtres humains, j'aime :)

Vous prenez dix civils fyriens en otage et si le coupable ne se rend pas dans les vingt-quatre heures, ils seront fusillés.


Ha, oui, je crois que ça pouvait même monter jusqu'à vingt si le coupable n'était pas pris, de préférence militants communistes.

Après enquête, il s'était avéré que le meurtre n'avait rien de politique ou idéologique. Le sergent avait tout simplement entretenu une liaison avec une femme mariée.


Bizarrement, je l'avais vu venir, mais bonne idée quand même^^

Mais aujourd'hui, tout allait changer, grâce à la Phalange. C'était une force paramilitaire ultracoopératrice, issue de la population fyrienne, fondée par des volontaires.


Le nom du mouvement Franquiste (je crois?) associé au concept de la milice de Darnand, je présume?

Jdorph Snaaned


Ouais, je ne vais pas m'amuser à remanier les lettres, mais c'est bien Joseph Darnand, non? Tant qu'on y est, j'imagine que Xam n'est autre que Max, alias Jean Moulin?

Je préférai mille fois voir des phalangistes déguster pour mes hommes, qui seraient bien à l'abri sous les épaisses plaques de duracier des chars et des chasseurs TIE.


Pour être Franc, voir Ripuaire, moi aussi. Eux, c'est leur boulot, ils ne le font pas nécessairement avec le sourire mais parce qu'ils le pensent nécessaire, pour eux-mêmes ou pour l'Empire.

la colonne comptait aussi dans ses rang des caméramans et des journalistes qui retransmettraient l'assaut en direct sur l'Holonet.


L'absurdité d'un monde surmédiatisé, c'est plus récent comme problématique, mais c'est bien aussi.

Je préférais encore parler avec des extrémistes qu'avec un être aussi lâche que le Premier Pair.


Hin. Le mépris antichambre de la haine?

Si les militaires savaient faire de la politique, ça se saurait.


Ouais, enfin les fonctions de Tarkin sont à la fois militaires et politiques, hein.

Des forces rebelles et impériales s'étaient affrontées sur Fresia, se soldant par la défaite de l'Empire. La situation n'aurait pas été si grave si les rebelles ne s'étaient pas emparés des tout derniers appareils de combat destinés à la Marine, les prototypes du T-65 X-Wing, de Incom Corporation.


Empire At War?

je l'avais imaginé un peu plus à la sauce MacDo, avec la piscine à balles sur le côté et un toboggan en plastique rouge :whistle:


La structure McDonald où j'ai passé le plus de temps avait un toboggan bleu, à Cernay ; ils ont fini par supprimer la piscine à balles, on passait trop de temps à se battre avec, ou au mieux à amasser des munitions dans tout le reste de la structure, même les gosses de quatre ans n'étaient pas assez dingues pour aller dedans sans armes, j'étais assez redoutable là-dedans, d'ailleurs :D

Désolé, nostalgeek^^

Et nous laissions l'essentiel de l'Etat Major impérial en poussière d'étoile autour de la géante rouge.


Bah non, j'étais sur Nirauan à l'époque, pourquoi? :neutre:

Officiellement, des rebelles avaient piraté le système de tir de l'Etoile Noire avant d'ouvrir le feu sur Aldérande, dans un acte de terrorisme à grande échelle mais bien peu de personnes au travers de la galaxie avaient cru à ce mensonge, malgré les efforts démesurés de la propagande. Ou de ma propagande, très techniquement.


On peut difficilement faire mensonge moins habile, là, il baisse, le Alsh :lol:

Sauf qu'à ce moment, il ne le savait pas encore.


Un peu facile, la dernière phrase, je trouve :neutre:
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Messagepar Code 44 » Jeu 21 Avr 2011 - 0:54   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Ma Mithe est de retour ! Hooka hey ! :x
Rien que pour fêter ça, demain ('fin, tout à l'heure), grand debrief de Perle Rouge. On va marquer le coup, non moais ho !

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Premier passage, on raccroche les wagons


Parler de wagons dans une fic qui tourne autour de l'Holocauste, je sais pas si je l'aurais tentée celle-là ^^

On voit que Alsh a quand même l'air légèrement mal à l'aise, ça passe justement par une certaine neutralité que je trouve lourde de sens sur ses véritables sentiments, mais bon, j'ai du mal à lui pardonner la mort de son ex, quand même...


Eleiza était pas une sainte non plus, elle était quand même gestapiste. Après, c'est vrai, il lui a planté un beau poignard dans le dos.

Le fameux "inquisiteur", houla, rien qu'au nom, je sens le truc bien ridicule, pas étonnant que Alsh ne veuille pas bosser avec lui.


Le pire c'est que même moi j'ai un peu de mal tant l'UE a complexifié le régime de Palpatine. Grosso modo, l'Inquisitorius, c'est une branche secrète des Renseignements Impériaux (les rivaux du BSI), sous le contrôle de Vador, versé dans le côté obscur de la Force, membres des Adeptes du Côté Obscur et au dessus des Mains, des Prophètes et des Jedi Noirs.
C'est clair ?
Vous en faites pas, pour moi non plus.


L'Étoile Noire a sauté, plongeant l'Empire dans un grave péril militaire, économique et surtout politique, mais tout ce qui intéresse Alsh, c'est que cela accroit son influence au sein du COMPORN.


Faut pas perdre le nord ^^

Le pire, c'est la conversation avec Dakcen, et de une, on se rend compte que Alsh a réussi à devenir plus extrémiste que celui qui l'a attiré dans les filets du COMPORN


Alsh te dirait qu'il n'est pas devenu extrémiste, tout juste logique... :sournois:

et de deux, contraste évident entre la conversation et l'anniversaire de sa fille mais c'était prévisible (ça fait très Le Parrain, d'ailleurs^^),


C'était même pas voulu ^^

Je n'aimais pas ce personnage jusque-là, mais Alsh a vraiment craqué, on dirait Darth Caedus avec sa logique à la c**


Comparer Alsh à Caedus, l'insulte est grande :D


Je vois assez ce que tu veux dire, et d'une certaine façon, tu as raison, ça rend les soldats occupants humains, les rapproche de la population, mais la réaction est aussi possible, à mon avis : attablés dans les cafés, les soldats ne sont plus des gens qui font leur boulot de maintien de l'ordre, ce sont des gens qui prennent la place des Fyriens en se comportant comme s'ils étaient chez eux, ce qui n'est pas le cas. Non? :neutre:


Bah ça dépend. A Paris pendant l'Occupation, les Allemands se croyaient pas mal en vacances, à flâner dans les cafés, à faire du tourisme...

Première phrase, je te menace, deuxième phrase, nan, mais en fait, c'est pas moi, j'aime :lol:


Au COMPORN, on sait manipuler.


Vas savoir comment, j'arrive encore à avoir de la peine pour lui rien qu'en lisant ça :transpire: Je dois être vraiment gentil comme mec, en fait :cry:


Tu vois, t'es plus proche des méchants de SW que tu pourrais le croire ^^

Ah, très bien vu de la part de l'Empire de jouer sur le côté concours, de donner l'impression aux gouvernements que chacun d'entre eux doit avoir l'air plus spéciste que son voisin :)


Le pire c'était que ça marchait un peu comme ça pendant la guerre entre les différents régimes collaborateurs. On accentuait le Collaboration pour présenter mieux aux yeux de l'Axe.

Et donc, c'est où, pour prendre sa carte au COMPORN? :)


Tendez le bras droit que je vous repère :lol:

Justin Bieber est au COMPORN :shock:


On se demande plus pourquoi ça s'est cassé la gueule ^^

Les Impériaux sont des êtres humains, j'aime :)


Eêtre humains...jeu de mot ?

Ha, oui, je crois que ça pouvait même monter jusqu'à vingt si le coupable n'était pas pris, de préférence militants communistes.


De quoi ? Des cocos dans SW ? Aux armeeeeeees ! :paf:


Le nom du mouvement Franquiste (je crois?) associé au concept de la milice de Darnand, je présume?


Voilà, c'est ça. Sauf que le camp de Franco, c'était pas que des phalangistes. Lui-même était d'une droite religieuse traditionnelle, soutenue par l'Eglise et toussa. La Phalange eux, c'était des extrémistes, à tel point que le régime franquiste les a pas mal calmé après la Guerre Civile.

Ouais, je ne vais pas m'amuser à remanier les lettres, mais c'est bien Joseph Darnand, non? Tant qu'on y est, j'imagine que Xam n'est autre que Max, alias Jean Moulin?


Décodeur d'anagrames pro à ce que je vois ;)

Pour être Franc, voir Ripuaire, moi aussi. Eux, c'est leur boulot, ils ne le font pas nécessairement avec le sourire mais parce qu'ils le pensent nécessaire, pour eux-mêmes ou pour l'Empire.


Voilà. Et la Division Charlemagne, c'était pareil.
Comment ça, non ? :lol:

Ouais, enfin les fonctions de Tarkin sont à la fois militaires et politiques, hein.


Certes mais n'oublions pas que le discours de Alsh est orienté. Et puis, il ne porte ni l'armée, ni Tarkin dans son coeur.

Empire At War?


Et X-Wing Rogue Squadron avec Biggs si tu vas par là, oui :)

Bah non, j'étais sur Nirauan à l'époque, pourquoi? :neutre:


Sauf que Alsh connait pas Thrawn ;)

On peut difficilement faire mensonge moins habile, là, il baisse, le Alsh :lol:


Plus c'est gros, plus ça passe disait soit-disant Goebbels. Et je crois que c'est bien ce qu'avaient sorti les impériaux pour expliquer pourquoi ils avaient tiré sur Aldérande.

Un peu facile, la dernière phrase, je trouve :neutre:


Moui, faut que je l'améliore.






En tout cas, merci de ton retour, ça fait vraiment du bien :)
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 21 Avr 2011 - 9:37   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Rien que pour fêter ça, demain ('fin, tout à l'heure), grand debrief de Perle Rouge. On va marquer le coup, non moais ho !


Oh, quelle bonne surprise :ange:

(Non, le pire, c'est que j'étais vraiment revenu te lire innocemment, en plus^^ Comment ça, je cherchais un prétexte pour ne pas réviser le droit constit? :paf: )

Parler de wagons dans une fic qui tourne autour de l'Holocauste, je sais pas si je l'aurais tentée celle-là ^^


Outch, moi qui passe des journées à faire des jeux de mots tordus sur VDM, elle m'avait pourtant échappé :shock: La fatigue^^

Eleiza était pas une sainte non plus, elle était quand même gestapiste.


Je sais, je sais, mais je ne supporte pas les personnages qui s'en prennent à des filles :transpire: Excepté si la fille en question est Sénatrice de Kuat, naturellement, mais ce n'est pas pareil^^

Le pire c'est que même moi j'ai un peu de mal tant l'UE a complexifié le régime de Palpatine. Grosso modo, l'Inquisitorius, c'est une branche secrète des Renseignements Impériaux (les rivaux du BSI), sous le contrôle de Vador, versé dans le côté obscur de la Force, membres des Adeptes du Côté Obscur et au dessus des Mains, des Prophètes et des Jedi Noirs.
C'est clair ?
Vous en faites pas, pour moi non plus.


Ce n'est pas à cause d'une certaine saga inspirée de Barbie (la poupée, hein^^) qu'on a dû inventer toutes ces conneries? Et du manque de coordination des auteurs en général... En même temps, c'est cohérent, une administration compliquée et un droit incompréhensible rendent les limites du pouvoir presque aussi floues qu'un régime simplet.

Tu vois, t'es plus proche des méchants de SW que tu pourrais le croire ^^


Précisément non, le fait que j'ai de l'indulgence même pour eux m'en éloigne plus que tout :ange:

Eêtre humains...jeu de mot ?


On va dire ça comme ça... :paf

Sauf que Alsh connait pas Thrawn ;)


Et ça se croit important. Ha.

Plus c'est gros, plus ça passe disait soit-disant Goebbels.


Pas faux^^ Ce n'est pas aussi ce que dit Rocco Sif... Non, rien :chut:
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Messagepar Dark Sheep » Ven 22 Avr 2011 - 12:23   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Pas toujours facile de trouver du temps pour lire... mais voilà, ici c'est fait. :wink:
Bon alors, la première partie nous montre un camp de travail pour lequel les critères d'embauches sont pas loin de la discrimination pure et simple hein :sournois:
Alsh est un vrai "touchatout" ! Avocat, tacticien, etc...
Son projet est audacieux et le fait que ce soit un bunker me rappelle que le spukama s'appelle Boldni :whistle:

Quant au joyeux non-anniversaire de sa fille, je dois avouer que c'est le passage qui nous confirme que ton héros est vraiment devenu dur. À faire peur aux durs classiques ! (Comme le disait d'ailleurs Mitt' )
Je suis assez attristé pour Dakcen, enfin "tonton Dakcen"... mais ton héros compte-t-il faire assassiner tous les membres du comité au courant (plus ou moins) de la situation sur Vax III ?!? :roll:

Quoi qu'il en soit tu réussis bien à nous garder en haleine encore une fois, et c'est avec plaisir que je lirai la suite de cette aventure !
:jap:
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Messagepar Notsil » Ven 22 Avr 2011 - 15:38   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Je le sens de plus en plus ambitieux notre petit Alsh ;)

Et mon petit bunker personnel, et le grand âge de Palpy, et nous c'est les meilleurs, éradiquons les autres... Il convoiterait pas le futur titre d'Empereur ? ^^
En tout cas il arrive toujours à se convaincre que c'est un petit mal pour un plus grand bien, pourtant il a son neveu et sa fillette sous les yeux ^^
Pauvre Dakcen, lui il était encore relativement moral :)
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Messagepar Code 44 » Ven 22 Avr 2011 - 22:22   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Dark Sheep a écrit:Bon alors, la première partie nous montre un camp de travail pour lequel les critères d'embauches sont pas loin de la discrimination pure et simple hein :sournois:


Vax III se niche au creux d'une rieuse valée polonaise, accessible par de jolis trains... :diable:


Alsh est un vrai "touchatout" ! Avocat, tacticien, etc...


Ben il est quand même grosso modo le numéro deux du COMPORN. Ou irait-on si les chefs n'étaient pas polyvalents ? Surtout qu'en plus de quinze ans de métier, il s'est formé sur le tas.
Elle s'appellait Monique :D


Son projet est audacieux et le fait que ce soit un bunker me rappelle que le spukama s'appelle Boldni :whistle:


C'est bien, y en a qui perdent pas le nord :wink:


Quant au joyeux non-anniversaire de sa fille, je dois avouer que c'est le passage qui nous confirme que ton héros est vraiment devenu dur. À faire peur aux durs classiques ! (Comme le disait d'ailleurs Mitt' )


Faut bien ça sinon, vous oubliez qu'à la base, il est pas chez les gentils notre Alsh :)

Je suis assez attristé pour Dakcen, enfin "tonton Dakcen"... mais ton héros compte-t-il faire assassiner tous les membres du comité au courant (plus ou moins) de la situation sur Vax III ?!? :roll:


Alsh a besoin de garder le secret sur Vax III pendant trois mois, le temps que l'essentiel des travaux soit terminé. Ceux qui sont déja au jus savent qu'il vaut mieux pour eux qu'ils la ferment et notre Petit Avocat essaye de faire ça discretos pendant que tout le monde a les yeux tournés vers la guerre.
Le problème de Dakcen, c'est que comme il était sorti du COMPORN, Alsh pouvait plus le contraindre à fermer les yeux, que ce soit par le biais de récompenses, de promotions ou autre.
Donc, mesure plus radicale :diable:


Quoi qu'il en soit tu réussis bien à nous garder en haleine encore une fois, et c'est avec plaisir que je lirai la suite de cette aventure !
:jap:


Hooka hey !

Notsil a écrit:Je le sens de plus en plus ambitieux notre petit Alsh ;)


Ca fait depuis le début du prologue qu'il attend son heure. Là, il commence à se lâcher. Et à péter les plombs, comme le dirait la Mitthe ^^

Et mon petit bunker personnel, et le grand âge de Palpy, et nous c'est les meilleurs, éradiquons les autres... Il convoiterait pas le futur titre d'Empereur ? ^^


Si. Il le dit lui-même d'ailleurs, que le Comité est seul apte à prendre la succession de Palpatine. Surtout s'il en est le chef :sournois:
En tout cas il arrive toujours à se convaincre que c'est un petit mal pour un plus grand bien, pourtant il a son neveu et sa fillette sous les yeux ^^


Faut savoir s'aveugler quand on est un vrai méchant : regarde Hassano.

Pauvre Dakcen, lui il était encore relativement moral :)


Moui, bon, disons, plus modéré que les dingos du COMPORN quoi :D
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Messagepar Elendil » Sam 23 Avr 2011 - 15:18   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Hello,

Je viens de lire tout ce que tu as publié jusqu'ici et je dois dire que c'est pour le moins impressionnant.

Même sans le logo de l'Empire, rien que dans les premières scènes, on peut sentir ce qui est en train de se tramer dans l'esprit des partisans les plus... fanatiques. lol

Commençons tout de même par Alsh. On suit ce personnage sur une quinzaine d'années, depuis sa sortie de la faculté de droit de Coruscant jusqu'à ce qu'il devienne numéro 2, voire quasi n°1 du COMPORN. Dire qu'il a fait du chemin ne suffit pas pour décrire son ascension fulgurante mais ce qui est vraiment intéressant, c'est la descendante aux enfers de son âme, proportionnelle à son élévation dans les rangs impériaux.

Au début, il a l'air tout ce qu'il y a de plus normal. Un garçon issu d'une famille de paysans mais qui avait l'ambition de devenir plus, tellement plus. Pourtant, ses ambitions se limitaient alors à travailler pour un grand cabinet d'avocats, s'assurant ainsi des revenus confortables, puis dans un avenir plus ou moins proche, fonder une famille avec sa petite-amie.

Et puis, le changement survient. Tantôt progressif, tantôt plus rapide, mais toujours présent. Au départ, il a l'air de se dire qu'il pourra garder son intégrité même en intégrant l'organisation mais ,non seulement cela se révèle de moins en moins vrai, on remarque qu'il se fait dévorer petit à petit par sa soif de pouvoir et de reconnaissance.

Sa petite-amie Zabrak est quelque part la première à en faire les frais, puisque Alsh l'abandonne sans même un soupçon de regret ou de tiraillement au cœur. Pourtant, cela ne faisait tout au plus que quelques mois qu'il travaillait pour l'Empire mais sa personnalité et surtout ses aspirations paraissent avoir déjà changé du tout au tout.

Je n'évoquerais même pas le sort tragique de sa maîtresse proche humaine mais plutôt celui de la planète forestière dont il faisait littéralement raser la forêt. Et l'assassinat de la Jedi et des initiés. S'il reste quelque chose de sa morale d'antan, elle a l'air complètement écrasée sous sa logique analytique et fondamentalement amorale. Il fait ce qu'il a à faire pour plaire à ses supérieurs et garder ses subordonnés en confiance, devenant de plus en plus... Dark ?

C'est vrai qu'on cherche souvent à personnifier le "mal" dans les Sith mais Alsh est, à l'image d'autres dignitaires importants de l'Empire (comme Tarkin), une autre représentation toute aussi redoutable. Par la force de ses mots et de ses idées, il détient un tel pouvoir qu'il en vient à pouvoir opprimer des populations entières tout en voulant garder une apparence de "gentil".

Bref, j'adore ce personnage. Les autres ne sont pas non plus en reste mais c'est par lui qu'on est témoin des événements.

Concernant le COMPORN, je ne le connaissais que vaguement par des recherches que j'avais effectuées au sujet du BSI. J'avais trouvé cette sorte de police secrète/services secrets assez intéressante dans Allégeance (de l'incontournable Timothy Zahn) mais je n'avais pas réalisé l'ampleur de cet organe politique.

J'avoue que jusqu'ici, j'ai vraiment apprécié cette fiction mais j'aurais par contre quelques questions à te poser (et auxquelles tu ne pourras peut-être pas me répondre mais sait-on jamais). Je n'ai pas trouvé de référence à Vax III dans mes recherches donc je pars de l'hypothèse que tu l'as inventée.

- On se trouve actuellement en 0 Ap BY je crois. Est-ce que la fiction continuera seulement (ou au moins) jusqu'en 4 Ap BY (Bataille d'Endor) ou aurons-nous l'occasion de voir ce qu'il se passe avec la chute progressive de l'Empire et l'instauration de la Nouvelle République ?

- Concernant Vax III, est-ce que sa création influera sur l'avenir du COMPORN après la mort de l'Empereur et de Vador ainsi que sur le leadership de l'Empire ? Je pense notamment aux conflits internes du Conseil Dirigeant Impérial (Imperial Ruling Council) et au pouvoir très contesté de Sate Pestage à cette période.

- Est-ce qu'on va revoir Dontika ? Mine de rien, elle disparait un peu sans laisser de trace. Je l'imaginerais bien en mère de famille sur la planète où elle rêvait d'aller... ou bien de manière plus pragmatique, ralliée à l'Alliance Rebelle. Le comble, ce serait qu'elle se soit mise en couple avec Kolba'ra mais bon... faut peut-être pas trop rêver non plus. :p

- Alsh est-il au courant de la construction de la deuxième étoile noire ? Parce qu'on a un peu l'impression que les caisses de l'Etat sont vides après la construction de la première... même si on peut comprendre qu'Alsh n'ait pas voulu attirer l'intention sur lui.

- Quelles sont ses réelles ambitions ? Faire du COMPORN l'organe principal du pouvoir (exécutif, législatif et judiciaire) de l'Empire, ok mais nourrit-il lui-même l'ambition de devenir Empereur ? De se contenter d'être l'éminence grise derrière un souverain fantoche ? Ou encore d'instaurer une sorte de Conseil semblable au Conseil Dirigeant Impérial ?

Voilà, c'est à peu près tout. Je te souhaite en tous les cas bonne continuation et j'espère voir rapidement la suite. :)
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Messagepar Code 44 » Sam 23 Avr 2011 - 17:37   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Elendil a écrit:Je viens de lire tout ce que tu as publié jusqu'ici et je dois dire que c'est pour le moins impressionnant.


Merci :)

Même sans le logo de l'Empire, rien que dans les premières scènes, on peut sentir ce qui est en train de se tramer dans l'esprit des partisans les plus... fanatiques. lol


En même temps, l'Eclosion tourne autour de ça, toute "l'impérialisation" (le terme est officiel en VO, je sais pas si on l'a traduit en français), où comment Palpatine et ses séides ont durci l'Empire au cours de vingt ans où ils ont le pouvoir.

Dire qu'il a fait du chemin ne suffit pas pour décrire son ascension fulgurante mais ce qui est vraiment intéressant, c'est la descendante aux enfers de son âme, proportionnelle à son élévation dans les rangs impériaux.


C'est, je pense, le principal intérêt de la FF. Si Alsh était un pourri dès le début, un salaud sans âme, on se limiterait aux saloperies qu'il fait. Pourtant, on connait son passé, son parcours, ses pensées et c'est ça le coeur de l'Eclosion : il sombre de plus en plus dans ce qui serait le côté obscur, tout en gagnant plus de pouvoir.
Comme disait l'autre, le pouvoir corrompt mais le pouvoir absolu, lui, corrompt absolument.


Au début, il a l'air tout ce qu'il y a de plus normal. Un garçon issu d'une famille de paysans mais qui avait l'ambition de devenir plus, tellement plus. Pourtant, ses ambitions se limitaient alors à travailler pour un grand cabinet d'avocats, s'assurant ainsi des revenus confortables, puis dans un avenir plus ou moins proche, fonder une famille avec sa petite-amie.


Oui enfin ce n'était pas n'importe quel cabinet non plus. Il voulait bosser pour le numéro un, devenir célèbre et se faire un nom.
Ce qu'il fera finalement, en bossant au COMPORN.


Et puis, le changement survient. Tantôt progressif, tantôt plus rapide, mais toujours présent. Au départ, il a l'air de se dire qu'il pourra garder son intégrité même en intégrant l'organisation mais ,non seulement cela se révèle de moins en moins vrai, on remarque qu'il se fait dévorer petit à petit par sa soif de pouvoir et de reconnaissance.


Non spéciste mais pourri quand même au final ;)


Sa petite-amie Zabrak est quelque part la première à en faire les frais, puisque Alsh l'abandonne sans même un soupçon de regret ou de tiraillement au cœur. Pourtant, cela ne faisait tout au plus que quelques mois qu'il travaillait pour l'Empire mais sa personnalité et surtout ses aspirations paraissent avoir déjà changé du tout au tout.

Je n'évoquerais même pas le sort tragique de sa maîtresse proche humaine mais plutôt celui de la planète forestière dont il faisait littéralement raser la forêt. Et l'assassinat de la Jedi et des initiés. S'il reste quelque chose de sa morale d'antan, elle a l'air complètement écrasée sous sa logique analytique et fondamentalement amorale. Il fait ce qu'il a à faire pour plaire à ses supérieurs et garder ses subordonnés en confiance, devenant de plus en plus... Dark ?


Oui et non. C'est l'époque de sa chute, où il sombre petit à petit dans l'extrémisme mais il lui reste des îlots de morale. Par exemple, sur Fejor, dégoûté après le massacre de la Jedi et des jeunes, il permet à un résistant de fuir.
Et s'il lâche Dontika, c'est avant tout par orgueil, en plus de s'assurer une place au Comité.


C'est vrai qu'on cherche souvent à personnifier le "mal" dans les Sith mais Alsh est, à l'image d'autres dignitaires importants de l'Empire (comme Tarkin), une autre représentation toute aussi redoutable. Par la force de ses mots et de ses idées, il détient un tel pouvoir qu'il en vient à pouvoir opprimer des populations entières tout en voulant garder une apparence de "gentil".


C'est là où le Comité (et donc, la SS) était une organisation redoutable. Elle contrôlait tout, s'imposant de façon militaire, politique, artistique...
Le contrôle des planètes ne suffit pas au COMPORN. Il veut aussi contrôler les esprits.


Bref, j'adore ce personnage. Les autres ne sont pas non plus en reste mais c'est par lui qu'on est témoin des événements.


Toi tu l'aimes, la Mitthe le hait. Ca se tient ^^

Concernant le COMPORN, je ne le connaissais que vaguement par des recherches que j'avais effectuées au sujet du BSI. J'avais trouvé cette sorte de police secrète/services secrets assez intéressante dans Allégeance (de l'incontournable Timothy Zahn) mais je n'avais pas réalisé l'ampleur de cet organe politique.


Et ça m'a toujours étonné de pas voir de grosse oeuvre SW sur le sujet. On essaye d'y pallier avec l'Eclosion :)

J'avoue que jusqu'ici, j'ai vraiment apprécié cette fiction mais j'aurais par contre quelques questions à te poser (et auxquelles tu ne pourras peut-être pas me répondre mais sait-on jamais). Je n'ai pas trouvé de référence à Vax III dans mes recherches donc je pars de l'hypothèse que tu l'as inventée.


Je vais te répondre par mp, pour éviter tout spoiler. Par contre et ça ce n'est pas un spoiler, Vax n'existe pas, c'est une de mes créations.
:)


Voilà, c'est à peu près tout. Je te souhaite en tous les cas bonne continuation et j'espère voir rapidement la suite. :)


Merci à toi en tout cas :hello:
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Messagepar Code 44 » Mar 03 Mai 2011 - 0:11   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Nom de Dieu je l'ai enfin bouclé ce foutu passage !
Damned, des semaines que je ramais encore et encore et encore (et encore et encore comme dirait le Spoon Killer) mais ça y est !
Muhahahahahahahahahaha !
Hum, pardon.
La fin du chapitre est plus très loin. Bonne lecture ;)



Les portes du turboélévateur s'ouvrirent silencieusement sur un hall marbré de blanc et de noir.
A quelques mètres des ascenseurs, des réceptionnistes, confortablement installées derrière un grand bureau en pierre noire, devaient renseigner les visiteurs. Occupées à répondre à des appels, elles ne remarquèrent pas la véritable armée qui surgit alors des turboélévateurs, faite d'hommes en costume et de soldats en arme. Amusé, je fis signe à mes hommes d'attendre encore un peu avant de s'avancer plus dans le hall. Les hôtesses d'accueil ne levèrent les yeux que lorsque je décidai de glisser une cigarette entre mes lèvres et de l'allumer, par pure provocation devant l'inscription "Interdit de fumer", apposée un peu partout dans la pièce. Une des jeunes femmes dressa la tête avec un air plein de reproche avant de se décomposer en découvrant qu'une bonne vingtaine d'hommes du COMPORN patientaient dans le hall. La surprise se mêla à la peur quand elle me reconnut. La célébrité avait ses avantages.
Elle poussa du coude sa collègue qui ne tarda pas elle aussi, à arborer rapidement la même expression. Je m'avançai doucement jusqu'au bureau, coinçais la cigarette entre mes doigts et crachai presque la bouffée de fumée sur le visage des jeunes femmes. Je me moquai bien de paraître sans-gène car aujourd'hui était une journée toute particulière.
_Monsieur Nexhrn...balbutia une des réceptionnistes. Je...est-ce que vous aviez rendez-vous ?
_Délégué Nexhrn, la repris-je. Et non, je n'avais pas de rendez-vous. Mais je pense qu'étant donné la raison de ma présence, je n'en avais pas besoin.
Comme elle m'interrogeait du regard, je lui répondis en tirant à nouveau sur ma cigarette.
_Redressement total du cabinet Krane. A effet immédiat.
Je vis nettement les réceptionnistes déglutir avec difficulté. Un coin de leur cerveau venait de se mettre en alerte, comprenant plus ou moins la situation. L'une d'entre elles saisit son casque comlink, pianota sur un clavier et annonça d'une voix terne.
_Maître Krane ? Des messieurs du Comité pour la Préservation de l'Ordre Nouveau sont ici, avec monsieur le Délégué Nexhrn. Ils demandent à vous voir à propos du redressement du cabinet.
A l'autre bout du fil, ce fut une voix étranglée par la peur qui répondit :
_Conduisez le Délégué jusqu'à mon bureau s'il vous plaît.
La jeune femme hocha la tête, coupa la communication et se leva de sa chaise. Alors qu'elle quittait le bureau pour ouvrir une porte vitrée adjacente, je pus noter qu'elle tremblait comme une feuille. Mes hommes m'interrogèrent du regard pour savoir s'ils devaient m'accompagner.
Je choisis d'être escorté par deux soldats de la CompForce, au cas où. Les autres pouvaient rester dans le hall pour l'instant.
Je fumais toujours alors que je foulais du pied la moquette argentée qui recouvrait le sol de l'open space que nous traversions. Une sorte d'excitation infantile m'agitait intérieurement, doublé d'une certaine jubilation. J'étais dans le siège du cabinet Krane ! Mon rêve d'enfance !
Mais le plus beau, c'est que je n'y étais pas un habitué, c'était la première fois que je pénétrais dans ce magnifique immeuble du district financier et c'était en tant que ponte du COMPORN, pour mettre le cabinet à genoux.
Marchant d'un pas énergique, je posais rapidement les yeux sur la meute de jeunes avocats et de juristes qui relevaient la tête de leurs dossiers ou de leurs ordinateurs, surpris de voir des soldats dans leur lieu de travail. Dire que pour un peu, j'aurais pu être des leurs, à plaider avant tout en fonction de la commission que je toucherais sur chaque affaire.
Un être égoïste, dévoré par l'appétit financier, ne vivant que pour gagner encore plus d'argent et le dépenser de la façon la plus extravagante qui soit.
Mais les choses avaient tourné autrement. Pour une fois, Krane allait regretter de ne jamais s'intéresser au second d'une promotion d'université de droit. Je menais personnellement l'opération de redressement avec la sensation de partir au combat détruire un être immonde, une monstruosité qui m'avait attiré autrefois.
Mon regard se perdit un moment dans la richesse des lieux où si l'on grattait un peu du marbre des murs, on aurait pu en le vendant faire vivre des familles entières jusqu'à la fin de leurs vies. Dire que j'avais eu l'espoir, plus jeune, de changer le cabinet Krane de l'intérieur. Maintenant que mes pieds foulaient enfin le sol du gratte-ciel hors de prix, je me rendais compte à quel point je fantasmais. On ne pouvait reconstruire sans briser au préalable. Et c'était exactement ce qu'allait faire le redressement que j'avais ordonné sur le cabinet Krane.
J'aurais parfaitement pu désigner un de mes sous-fifres pour s’acquitter de cette besogne mais je tenais à régler le cas de Krane moi-même.
Moi et mes hommes suivirent la réceptionniste pendant près de cinq minutes avant qu'elle ne s'arrête devant une majestueuse porte en bois et frappe doucement. On lui répondit d'entrer. Entrouvrant la porte et passant la tête par l'interstice, elle annonça notre présence et fit un pas en arrière avant de nous ouvrit tout à fait.
Dépassant la jeune femme, je fus le premier à poser le pied sur la moquette angora du bureau de Krane en me demandant s'il serait le même que dans mes souvenirs. Je me remémorai le visage de Krane avec celui qui s'était gravé dans ma mémoire quand j'étais un enfant, lorsque j'essayais de regarder quelque chose sur l'Holonet, m'enfermant dans cette bulle virtuelle pour échapper à l’existence de misère que j'avais là-bas.
Je me souvenais très bien de la première fois que j'y avais vu Krane. Un jeune et beau jeune homme aux cheveux châtains, drapé à merveille dans une robe d'avocat qui pourfendait inlassablement tous ceux que le procureur général lui présentaient. J'avais eu à ce moment là, un respect presque religieux pour cet homme et au moment où je dus éteindre le moniteur, je sus que je voulais faire comme lui.
C'était pour lui ressembler que j'avais tant travaillé, à l'école puis à la faculté de droit. Assurément, Vonar Krane avait été mon idole et l'étoile que j'avais choisie pour me guider pendant de longues années d'études.
Et maintenant que j'avais enfin mon idole devant moi et bien...je devais dire qu'il me faisait horreur. Il m’évoquait une sorte de sculpture ancienne, marqué par les années mais toujours présent, comme un vieux prédateur qui refuserait de quitter l'arène, gonflant le dos et crachant pour éloigner ses rivaux de lui avant qu'ils ne se rendent compte qu'il n'était plus que l'ombre de lui-même.
Ce n'était pas seulement les rides, la chirurgie esthétique, la mauvaise teinture ou le dos qui se voûtait qui brisait l'image que j'avais eu de lui mais quelque chose dans son attitude, dans son aura qui m'inspirait le dégoût.
Peut-être parce que en l'approchant pour de vrai, des années après avoir rêvé de cette rencontre, je le voyais enfin pour ce qu'il était : un charognard formé à se battre pour les droits des plus faibles mais ayant retourné sa veste à la première occasion en entendant le chant des crédits. A la lumière de cette réflexion, je revoyais ses plaidoiries dans mon esprit et les décortiquai, les analysai pour enfin me rendre compte de la vérité nue : Krane était un minable.
C'était peut-être le patron du cabinet d'avocats le plus prestigieux de Coruscant mais c'était un minable.
Il était peut-être plus riche que la plupart des cadres du COMPORN mais c'était un minable. Il avait peut-être eu son nom dans les holojourneaux, les gens le reconnaissaient peut-être dans la rue mais tous le voyaient comme ce qu'il était en réalité : un minable doublé d'une crapule.
Et dire que...dire que j'avais failli rejoindre son cabinet. Dire que j'avais manqué de travailler pour cet homme, de mettre mes compétences au service de son appétit vorace pour les commissions. Décidément, plus j'y repensais, plus j'étais content de n'être arrivé que deuxième à l'école de droit.
Vonar Krane me tendit une main assurée et un sourire qu'il voulait franc mais je savais que tout n'était que façade. Que le vernis craque et il se montrerait dans toute sa vanité.
_Monsieur le Délégué...c'est un honneur.
La voix était posée et il prenait la peine de regarder dans les yeux. Des dizaines d'années de métier lui avaient enseigné comment paraître sûr de soi mais on sentait bien qu'il était mal à l'aise. Il était un habitué de l'atmosphère feutrée des tribunaux, des règlements à l'amiable autour d'un repas de luxe. Malgré son bagage en plaidoirie, rien ne l'avait préparé à s'entretenir avec le numéro deux d'une des organisations les plus puissantes de l'Empire.
_Je n'irais pas par quatre chemins, dis-je de but en blanc au vieil avocat. Votre cabinet est à compter d'aujourd'hui, en situation de redressement. Des administrateurs provisoires sont déja sur place et prendront le contrôle de Krane & Associés, retirant du cabinet toutes les parts détenues par les aliens, qui seront confiées à des êtres dignes de leur race, les humains.
_C'est de la folie ! persifla Krane, la colère brisant en un instant son masque d'amabilité feinte. Le cabinet ne peut pas fonctionner correctement si tous mes collaborateurs...
Je le coupai en levant la main.
_Vous m'avez mal compris. Maintenant que le cabinet est en redressement, l'important n'est plus que Krane & Associés fasse du chiffre, cette politique est révolue. Nous allons réformer le cabinet en profondeur, le remettre à la place qu'il n'aurait jamais dû quitter : la défense des citoyens impériaux.
_Des citoyens impériaux humains vous voulez dire, précisa le vieil homme en grommelant.
J'eus un haussement d'épaules fataliste.
_Défendre un humain parce que l'on souhaite sincèrement l'aider vaut toujours mieux que tendre la main à un riche industriel alien parce qu'il nous fera un gros chèque à la fin du procès, n'est-ce pas ?
_Et pourquoi nous ? demanda Krane en grimaçant. Il doit bien y avoir d'autres cabinets d'avocats sur Coruscant, non ? Qui engagent aussi des non-humains...
_Mais tous ne sont pas Krane & Associés, dis-je en faisant tomber un peu de cendre rougeoyante sur la moquette de luxe. Vous êtes les avocats les plus riches et les plus célèbres de Coruscant. Si vous n'êtes pas un exemple d'intégrité, personne ne le sera.
En vérité tous les cabinets d'avocats ne m'étaient pas si intimement liés. Et tous ne devaient pas disparaître à quelques années de ma plus grande gloire pour me laisser un triomphe immaculé. Même si c'était avant tout une affaire personnelle.
_Estimez-vous heureux que le Commissariat aux Questions Aliens ait été clément. Vous gardez votre poste, du moins, à titre honoraire. A vous de voir avec les administrateurs quelle marge de manœuvre ils vont vous laisser, si ils vous en laissent une.
_C'est de la folie, répéta énergiquement Krane, j'ai fondé ce cabinet ! J'en suis le patron !
_Plus maintenant, affirmais-je en écrasant ma cigarette directement sur le bureau métallique de Krane.
Le vieil homme fit un pas menaçant dans ma direction mais se calma bien vite quand mes gardes du corps m'entourèrent et pointèrent leurs fusils blasters sur lui. Il baissa le poing et maugréa.
_Faites entrer le reste de mes hommes, je vous prie, commandais-je à la réceptionniste qui se trouvait toujours derrière nous. Ils verront directement avec monsieur Krane pour les histoires de documents officiels concernant le redressement.
Satisfait, je tournai les talons et flanqué des deux soldats de la CompForce, je quittai le bureau du maître des lieux. J'aurais pu quitter les lieux sans attendre, principalement parce qu'une masse de travail importante m'attendait au bureau mais il me restait encore quelque chose à faire. Ou plus précisément, quelqu'un à voir.
Je ne mis pas très longtemps à trouver ce que je cherchais, après une rapide consultation des plans du bâtiment. Je stoppai devant une porte bardée d'une petite plaque de cuivre que je lus rapidement, dis à mes hommes d'attendre mon signal pour me rejoindre et sans frapper, j'entrai.
L'occupant du bureau dans lequel je venais de pénétrer leva les yeux du dossier qu'il consultait pour les braquer sur moi. Un faible sourire éclaira son visage quand il me reconnut.
_Alsh. Ca faisait longtemps. Tu vas bien ?
Je clignai des yeux, stupéfait par l'attitude de Kolba'ra. Il était là, en train de s'adresser poliment à moi, comme si l'uniforme que je portais n'avait aucune importance et que j'étais toujours son vieux camarade de promotion. Il n'avait pas beaucoup changé physiquement. Il avait vieilli bien sûr mais on retrouvait toujours en lui ce petit quelque chose qui l'avait tant caractérisé à l'école de droit, ce mélange d'intelligence et de nonchalance, comme si tout était facile pour lui.
Il lissa le pli de sa cravate et d'un geste de la main, m'invita à m'assoir. Par bravade, je refusai, préférant rester debout.
_Je suis content que tu viennes enfin me voir. Mais j'aurais quand même préféré que ça se fasse dans d'autres circonstances.
Et voilà qu'il se mettait à plaisanter ! Toujours la même capacité à ne jamais rien prendre au sérieux.
_Tu sais pourquoi je suis là ?
_Je ne suis pas un idiot Alsh. Quand ton vieux rival entre dans ta boite en uniforme, flanqué d'une armée de types en costumes et de soldats, c'est rarement pour participer au pot de départ.
Kolba'ra avait dit tout cela d'un ton badin, griffonnant sur son dossier. Pour un peu, il se serait mis à siffloter.
_C'est drôle, me dit-il en jouant à faire tourner son stylo entre ses doigts, ça me rappelle notre troisième année à la faculté, tu te souviens ? On avait eu cet examen sur l'affaire Sunry, ce héros de guerre, accusé de meurtre sur Manaan. Histoire de changer, on était arrivés premiers. Et je crois que cette fois-ci, t'étais devant moi. Enfin bref, on reçoit nos notes, on se charrie comme d'habitude et le soir même, on va à une fête, sur le campus. Et on décide de participer à un de ces concours de boisson idiots des fraternités. Et là encore, égalité presque parfaite, j'ai dû te battre d'un verre de jus de juma.
_Ouais, je me souviens aussi, dis-je laconiquement. Mais on a pas toujours étés au même niveau.
_Tu parles de l'examen final ? demanda le twi'lek en remettant en place un de ses lek. Fallait bien un major de promo. Et je t'ai pas battu de tant que ça.
_Cinq points, lui rappelais-je alors que je sentais une vieille rage monter en moi à l'évocation de cet évènement.
_J'aurais dis plus, murmura le twi'lek en se prenant le menton un instant. Mais j'ai quand même gagné, dit-il en refermant le dossier qu'il consultait. Et donc, c'est moi que Krane a voulu engager.
_Ouais. Et moi j'ai fini numéro deux, dis-je d'un ton amer.
_ Et maintenant, t'es à la tête d'une organisation de fêlés, responsable de je sais pas combien de morts à travers toute la galaxie et t'as été à la base de la toute première grande loi spéciste. Tu t'es pas si mal débrouillé compte tenu de la situation.
_Je fais mon travail. C'est tout.
Malgré moi, je sentais que ma voix tremblait.
_Oui, oui, ton travail. Qui consiste à opprimer des trilliards et des trilliards de non-humains pour qu'une seule race possède tout. Un beau job. Ta copine zabrak le vit bien j'espère ?
_Moi et Dontika, c'est fini depuis un bon moment. Tu le saurais si tu levais la tête des commissions que tu touches ici.
Rejetant la tête en arrière, il eut un petit rire et battit des mains :
_Ah...les attaques contre les méchants aliens ploutocrates. Je dois dire que ça faisait au moins une heure que j'avais pas eu droit à ce genre de remarque de la part d'un humain. Mais c'est quand même drôle que tu critique Krane & Associés alors que c'était ton rêve d'y bosser quand on était à l'école.
_C'était avant que je me rende compte qu'ils pensaient plus à l'argent qu'à...
Il m'interrompit en levant la main :
_C'est surtout quand je t'ai battu et que moi, je suis allé travailler ici. Va pas me faire croire que t'as découvert la réalité sur les motivations des grands cabinets le jour de la remise des diplômes.
Foutu Kolba'ra à avoir toujours raison !
_Tu m'as pas battu. T'as triché, murmurais-je alors que le tremblement dans ma voix gagnait en puissance, de même que le feu qui me dévorait les entrailles.
_J'ai quoi ? Répète, j'ai pas bien entendu.
_T'AS TRICHÉ ! explosais-je. T'as forcément triché ! Toi et ton clan vous étiez dans les magouilles jusqu'aux lekkus ! Vous avez soudoyé le jury pour que ce soit toi le major de promo !
Un silence pesant suivit ma déclaration après que je lui ai enfin craché au visage ce que je voulais lui dire depuis quinze ans. Kolba'ra se mit alors à esquisser un petit sourire navré et à se passer plusieurs fois la main sur le visage.
_Si tu crois ça, t'es complètement à côté de la plaque mon vieux. T'as quand même raison sur un point : ma famille a effectivement fait des choses pas nettes pour gagner sa fortune. En fait, mon clan était tellement crapuleux qu'ils ont rompu les ponts avec moi quand je suis entré à la faculté de droit. Un Ra qui devenait avocat, c'était un peu le mouton noir de la famille.
_Tu mens, fulminais-je. Ton oncle était sénateur ! Je sais qu'il avait vu Zionz avant la remise des diplômes. Pourquoi faire si c'était pas pour appuyer ton passage comme major ?
_Pour essayer de convaincre le professeur Zionz de m'exclure de la faculté. Lui non plus a jamais supporté que je marche droit. A l'université, je me suis fait tout seul. Exactement comme toi.
Non, c'était impossible, il essayait de m'embrouiller, il était en train de mentir ! Il avait forcément eu une aide occulte sinon, comment expliquer qu'il ait pu me battre à l'époque ? Comment moi, j'aurais pu perdre si le jeu n'était pas truqué à la base ? Décidément, par moments, j'adhérais véritablement à la Haute Culture Humaine. Les aliens n'étaient pas dignes de confiance ! Ou en tout cas, pas Kolba'ra.
_Ne me dis pas que t'es rentré dans ton organisation de cinglés à cause de ça ? me demanda le twi'lek.
_C'est pas une organisation de cinglés !
Il appuya son menton contre la paume de sa main et prit l'air contemplatif :
_Le pire, c'est que je suis sûr que tu le sais, que tu bosses pour des dingues. C'est juste que t'es tellement arrogant et sûr de toi que tu te remettras jamais en question.
_LA FERME ! m'époumonais-je, le rouge me montant aux joues alors que je n'avais qu'une envie, c'était bondir sur Kolba'ra et lui écraser le visage contre quelque chose de dur jusqu'à ce que son crâne éclate.
Je pointai un index rageur et tremblant de fureur sur mon rival tandis que de l'autre main, je fis signe aux deux soldats d'entrer dans la pièce et de se saisir de l'avocat.
_Tu vas avouer ta tricherie. Publiquement, exultais-je, dans un grand procès qui sera retransmis en direct sur l'Holonet. Et là, tous les citoyens impériaux pourront voir que personne, personne ne m'a jamais battu et que le seul à avoir jamais réussi, c'est en magouillant.
Kolba'ra jeta un coup d’œil rapide par la fenêtre, comme s'il pensait pouvoir sauter afin d'échapper aux soldats qui s’avançaient vers lui, exhibant une paire de menottes. Puis, il eut une sorte de soupir fataliste et tendit ses poignets aux hommes de la CompForce.
_Je pourrais difficilement avouer ce que je n'ai pas fait, dit-il laconiquement.
_Crois-moi qu'après un séjour dans les salles d'interrogatoires du BSI, tu seras beaucoup plus loquace. Tu signeras tout ce que je voudrai, simplement pour que la douleur s'arrête. Amenez-le au Commandant Sollaine, ordonnais-je à mes hommes. Je veux qu'il mette ses meilleurs bourreaux sur le coup. Je veux que ce déchet souffre jusqu'à en pleurer des larmes de sang...mais qu'il ne l'abîme pas trop non plus. Monsieur Kolba'ra devra être présentable pour son procès.
Étonnamment, le twi'lek se laissa embarquer sans rien faire. J'avais vu des prévenus se débattre, lutter contre leurs geoliers jusqu'à s'en arracher la peau des poignets pour se libérer des menottes mais l'avocat était incroyablement calme. Il s'arrêta néanmoins une seconde pour me parler en arrivant à ma hauteur.
_Profite de ta position de petit chef mon vieux, m'avertit-il. Ca durera pas toujours. Un jour, l'Empire tombera et alors toi et tous les autres dingues du Comité, vous serez jugés pour crime contre les civilisations.
Je me dressai sur la pointe des pieds pour le regarder droit dans les yeux :
_Peut-être bien que oui. Ou alors, peut-être bien que ce sera le COMPORN qui amènera l'Empire à ses dix mille ans de gloire. En tout cas, tu seras plus là pour le voir, tête de ver...
D'un ordre sec, je fis sortir mes hommes et le prisonnier, restant seul dans le bureau de l'avocat. Je sentis une douce chaleur m'envahir. Je l'avais fait. J'avais enfin pris ma revanche sur Kolba'ra. J'avais promis qu'il maudirait mon nom jusqu'à la fin de ses jours et il allait le faire. Beaucoup plus calme et détendu, j'allais observer plus en détail le bureau de mon vieux rival. Des dossiers, des feuilles bien ordonnées...il avait toujours été du genre organisé.
Mon regard s'arrêta sur une holophoto encadrée, représentant Kolba'ra en beau costume au bras d'une mirialanne en robe blanche, portant un bouquet de fleurs. Une photo de mariage. C'était étonnant comment les choses s'étaient inversées : Le plus grand séducteur de l'Université s'était finalement posé et c'était moi qui aujourd'hui, multipliais les histoires sans lendemain.
Pendant un bref moment, peut-être à cause de la fatigue qui me minait continuellement ou d'un jeu de lumière, je crus me voir à la place de Kolba'ra, en photo de mariage avec Dontika. Je secouai rapidement la tête et l'illusion se dissipa me laissant pourtant troublé alors que je reposai l'holophoto.
Qu'était-il arrivé à mon ancienne petite amie ? Est-ce qu'elle était retournée vivre sur Iridonia, avec sa famille ?
Est-ce qu'elle avait suivi son rêve et s'était installée sur Anaxes ?
Ou bien...mon regard plongea dans les profondeurs obscures de Coruscant. Est-ce qu'elle était là ?
Quelque part, dans une Zone de Protection Alien, à se terrer dans un ghetto sous la menace des soldats du COMPORN ?
Je me sentis étrangement coupable. Coupable d'avoir rompu aussi brutalement avec elle, coupable de ne pas avoir suivi ce qu'elle avait fait après la fin de notre histoire. De retour au bureau, je ferrai effectuer des recherches sur elle. Je devais savoir ce qu'il lui était arrivé.
Avant de quitter la pièce pour regagner l'extérieur et le convoi qui me ramènerait au QG du Comité, j'eus un dernier regard pour la photo de mariage de mon vieux rival et décidai de prendre une autre décision, quand je serais de retour à mon bureau, celle de faire également arrêter la femme de Kolba'ra.
Séparer un couple si uni aurait été un véritable crime de ma part...
Modifié en dernier par Code 44 le Mer 01 Juin 2011 - 14:01, modifié 1 fois.
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Messagepar Dark Sheep » Mar 03 Mai 2011 - 13:29   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

:D

Dès que j'ai lu le nom "Krane" je me suis dit ça y est, Alsh va se venger... et ça n'a pas loupé !
Je dois dire que le gros intérêt de ce passage c'est la rencontre entre notre "héros" et son rival d'antan, Kolba'ra. Et je n'ai pas été déçu en lisant ce passage, je tiens à te dire bravo.
Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce qu'au début de l'histoire tu réussis à nous faire apprécier Alsh et détester Kolba'ra et que dans ce dernier passage c'est du côté du twi'lek qu'on se place :wink:

Quand on est un grand méchant il ne faut jamais se refuser un petit plaisir sadique par ci par là :diable:
Le Petit Avocat a bien assimilé ce principe, comme le prouve l'arrestation de son ancien camarade de promo qui ne va pas tarder à vivre les heureux les plus sombres et douloureuses de sa vie on dirait bien...
Par contre le coup du procès, j'ai hâte de voir ça ! Kolba'ra aura-t-il la force de nier sa tricherie lors d'une séance publique en direct ? Et d'ailleurs Alsh prendra-t-il le risque du direct ? (Sans doute avec chantage à l'appui, pression sur le twi'lek au sujet de sa femme etc...)

Et on finit sur une touche de nostalgie avec le souvenir de Dontika, et ça aussi j'attends de voir ce que ça va donner :D

Donc toujours une bonne fiction tout ça, une valeur sûre :wink:
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

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Messagepar Code 44 » Mar 03 Mai 2011 - 14:11   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Dark Sheep a écrit:Dès que j'ai lu le nom "Krane" je me suis dit ça y est, Alsh va se venger... et ça n'a pas loupé !


En même temps s'il y allait pour leur donner des fleurs, le passage servirait à rien ^^


Je dois dire que le gros intérêt de ce passage c'est la rencontre entre notre "héros" et son rival d'antan, Kolba'ra. Et je n'ai pas été déçu en lisant ce passage, je tiens à te dire bravo.


Ben je suis content que le rendu final plaise au peuple vu comment j'ai peiné pour le boucler :P


Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce qu'au début de l'histoire tu réussis à nous faire apprécier Alsh et détester Kolba'ra et que dans ce dernier passage c'est du côté du twi'lek qu'on se place :wink:


Pas moi. Les aliens sont tous des tricheurs et des menteurs c'est bien connu.
L'auteur, un peu trop impliqué dans son histoire :x


Quand on est un grand méchant il ne faut jamais se refuser un petit plaisir sadique par ci par là :diable:


Exactement, sinon, on resterait un gentil bon teint.

Le Petit Avocat a bien assimilé ce principe, comme le prouve l'arrestation de son ancien camarade de promo qui ne va pas tarder à vivre les heureux les plus sombres et douloureuses de sa vie on dirait bien...


En même temps, tout ça c'est la faute de Kolba'ra quoi : il serait pas arrivé premier, Alsh aurait jamais pété les plombs.
Argument pro COMPORN spotted :sournois:


Par contre le coup du procès, j'ai hâte de voir ça ! Kolba'ra aura-t-il la force de nier sa tricherie lors d'une séance publique en direct ? Et d'ailleurs Alsh prendra-t-il le risque du direct ? (Sans doute avec chantage à l'appui, pression sur le twi'lek au sujet de sa femme etc...)


Vous noterez que Alsh veut un grand procès truqué, comme un certain dictateur à moustache

Et on finit sur une touche de nostalgie avec le souvenir de Dontika, et ça aussi j'attends de voir ce que ça va donner :D


J'attaque une grosse période d'exams alors le rythme va un peu baisser.


Donc toujours une bonne fiction tout ça, une valeur sûre :wink:


Thanks :jap:
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Messagepar Notsil » Mer 04 Mai 2011 - 7:22   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Sympathique la visite au cabinet :p

Déjà, juste avec son entrée "je fume" j'avais envie de lui coller une baffe :p La première partie où il se venge du grand chef le montre encore "sous son beau jour".
C'est une vengeance oui, mais qu'il trouve justifiée :)

La confrontation avec son ancien pote est par contre terrible. Là c'est lui qui perd le contrôle de la situation, même s'il a les hommes en armes, même s'il a la force brute. Sans compter que la photo de mariage ne lui apporte nulle compassion et ne fait qu'accentuer sa colère.

Avec le petit rappel de Dontika, voyons s'il oublie rapidement qu'il doit faire des recherches sur elle ou s'il découvre qu'elle est bien plus heureuse sans lui :)

Je ne me fais pas trop d'illusions, mais j'aimerai bien que son pote twi'lek lui survive ^^

Pour finir, ta dernière phrase montre qu'il est devenu complètement impitoyable.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 04 Mai 2011 - 9:56   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Mouhahahaha! Non, ce n'est pas la revanche prise par Alsh sur le Cabinet Krane qui me met dans cet état (encore que je trouve qu'il n'a pas tout à fait tort :D ), ce n'est pas non plus la revanche qu'il prend sur son vieux rival... Non, au contraire, c'est la baffe qu'il prend dans laggle simplement en discutant avec Kolba'ra :diable:

Le mieux, c'est que contrairement à Dark Sheep, j'en étais sûr depuis le début que ce Kolba'ra avait réellement du respect pour Alsh mais que celui-ci, aveuglé par sa jalousie, ne s'apercevait de rien... Juste géniale, la confrontation, Alsh se retrouve brusquement non pas face à Kolba'ra mais face à lui-même, et ça fait mal^^ Et le voilà qui demande des nouvelles de Dontika... Bizarrement, j'ai l'impression qu'elle est morte :paf:

J'espère que Kolba'ra ne va pas y passer trop vite... A vrai dire, j'espère qu'il va s'échapper et rejoindre la Rébellion, comme ça la rivalité entre les deux avocats durera jusqu'au bout :oui:
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Messagepar Code 44 » Mer 11 Mai 2011 - 22:05   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Notsil a écrit:Sympathique la visite au cabinet :p


Ca dépend pour qui : pour le Comité, oui. Pour Krane, euh... :D

Déjà, juste avec son entrée "je fume" j'avais envie de lui coller une baffe :p


Nostil se moque qu'Alsh fasse mitrailler du rebelle par wagons entiers mais n'aime pas qu'il fume où il a pas le droit. T'as raison No', faut s'insurger dans la vie ^^

La première partie où il se venge du grand chef le montre encore "sous son beau jour".
C'est une vengeance oui, mais qu'il trouve justifiée :)


Sous son beau jour plus où moins, c'est avant tout par esprit de revanche qu'il aryanise le cabinet (enfin qu'il le redresse, m'avez compris).


La confrontation avec son ancien pote est par contre terrible. Là c'est lui qui perd le contrôle de la situation, même s'il a les hommes en armes, même s'il a la force brute. Sans compter que la photo de mariage ne lui apporte nulle compassion et ne fait qu'accentuer sa colère.


Ce qui prouve peut-être que Kolba'ra est vraiment meilleur que lui au fond ;)


Avec le petit rappel de Dontika, voyons s'il oublie rapidement qu'il doit faire des recherches sur elle ou s'il découvre qu'elle est bien plus heureuse sans lui :)


Réponse bientôt.

Je ne me fais pas trop d'illusions, mais j'aimerai bien que son pote twi'lek lui survive ^^


Marrant hein, comment dans l'Eclosion on s'accroche aux personnages qui sont un minimum droits moralement ?


Pour finir, ta dernière phrase montre qu'il est devenu complètement impitoyable.


C'est surtout parce que ça va faire du mal à Kolba'ra qu'il agit ainsi. Mais y a aussi une petite référence à la Rafle du Vel d'Hiv où la France a donné les enfants en "cadeau" aux nazis pour qu'ils soient avec leurs parents. "C'était plus humain" avait déclaré Bousquet et cie...


Mitth'raw Nuruodo a écrit:Mouhahahaha! Non, ce n'est pas la revanche prise par Alsh sur le Cabinet Krane qui me met dans cet état (encore que je trouve qu'il n'a pas tout à fait tort :D ), ce n'est pas non plus la revanche qu'il prend sur son vieux rival... Non, au contraire, c'est la baffe qu'il prend dans laggle simplement en discutant avec Kolba'ra :diable:


C'est vrai que Alsh tu l'aimes pas toi :diable:


Le mieux, c'est que contrairement à Dark Sheep, j'en étais sûr depuis le début que ce Kolba'ra avait réellement du respect pour Alsh mais que celui-ci, aveuglé par sa jalousie, ne s'apercevait de rien... Juste géniale, la confrontation, Alsh se retrouve brusquement non pas face à Kolba'ra mais face à lui-même, et ça fait mal^^


C'est Sartiren, l'enfer c'est les autres, toussa. Et vous noterez que Alsh aime moyennement son reflet.


Et le voilà qui demande des nouvelles de Dontika... Bizarrement, j'ai l'impression qu'elle est morte :paf:


Mais vous lui voulez vraiment du mal à cette pauvre zabrak ! Après être la victime d'Eleiza dans les salles de torture du BSI, la voilà disparue façon Nacht und Nebel ! :paf:


J'espère que Kolba'ra ne va pas y passer trop vite... A vrai dire, j'espère qu'il va s'échapper et rejoindre la Rébellion, comme ça la rivalité entre les deux avocats durera jusqu'au bout :oui:


Tu veux surtout que Kolba'ra casse la gueule à Alsh dans un grand procès à la Nuremberg, avoue ^^
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Messagepar Code 44 » Mer 11 Mai 2011 - 22:10   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Fin du chapitre !



Un baiser déposé sur ma tempe me réveilla en douceur.
Je papillonnais des yeux, l'esprit encore embrumé par mon trop court sommeil et la bouche légèrement pâteuse.
Je ne repris que lentement conscience de mon corps et de ce qui m'entourait, avec toujours en moi cette pointe de nostalgie pour le monde fantasmagorique que je venais de quitter, dans lequel tout était si calme, si apaisant, comme une ondée pure loin des torrents des eaux nauséabondes de la politique. L'espace d'un battement de cœur, je tentais de fermer les yeux pour de bon, de me laisser aspirer dans cette contrée de paix et d'enfin dormir sans me réveiller en sursaut, l'esprit secoué de terribles cauchemars. Quoique pouvais-je réellement considérer des souvenirs comme des cauchemars ?
Je revoyais le massacre des jeunes enfants Jedi sur Fejor, la frondaison de Fyr dévorée par les flammes et les partisans tués à la mitrailleuse au dessus des gigantesques fosses communes et bien d'autres choses que j'avais faites faire pour le bien de l'Empire et la sécurité de ses citoyens. Et avant tout parce que ça avait été mon devoir, aussi pénible soit-il.
Mais ces visions n'étaient en définitive rien comparé au camp de Vax III et à ces milliers d'aliens qui étaient détenus dans des conditions pire que des bêtes, à trimer jusqu'à la mort sur mon ordre plein et entier.
Rekkon avait rempli ses objectifs à temps au prix d'une dégradation encore supérieure des conditions de détention.
Je me retrouvais donc avec la base de Vax III opérationnelle, du moins théoriquement. Je ne pouvais pas installer la moindre défense efficace tant que la lune était encore occupée par les prisonniers désormais désœuvrés. Au delà des simples question de logistique, il n'était pas question qu'ils reprennent un jour le contact avec le reste de la galaxie.
Le grand public ne devait pas savoir comment j'avais fait bâtir la base. Et bien évidemment, je ne pouvais pas garder les détenus sur Vax III indéfiniment. J'avais bien trouvé la solution idéale mais elle était si terrible qu'elle ridiculisait en horreur tout ce que j'avais fait jusqu'alors. Elle me donnait des nausées rien que d'y penser. Et malgré ma répulsion, j'avais organisé cette soirée à l'Etoile de Coruscant dans un seul but : voir sa mise en œuvre effective.
L'Etoile de Coruscant était le casino doublé de la maison close le plus huppé de la planète capitale. Pas nécessairement le plus extravaguant mais assurément le plus couru auprès des dignitaires impériaux.
Le GSA Récréation avait en sous-main, le contrôle total de l'établissement et y injectait des sommes faramineuses chaque mois.
Ainsi, les divertissements proposés aux invités, officiers supérieurs ou citoyens impériaux de haut-rang étaient tous gratuits, à l'exception de la partie casino, qui si elle n'impliquait pas d'argent, deviendrait par essence absurde.
Mis en confiance, les invités étaient ainsi très enclins à profiter des charmes des lieux ainsi qu'à se faire holophotographier dans des positions plus que compromettantes, à leur insu, évidemment. Ainsi, le Comité disposait d'un moyen de pression supplémentaire à chaque holophoto prise ou holofilm tourné. Le COMPORN gagnait des alliés et écartait ses ennemis. En bref, nous nous renforcions pour notre future prise de pouvoir.
_Vous vous êtes endormi monsieur le Délégué, gloussa la sublime jeune femme aux cheveux acajous, calfeutrée sur la banquette en taffetas de soie rouge que nous occupions. Vous ne tenez pas très bien le champagne on dirait, me souffla t-elle à l'oreille avant de m'embrasser dans le cou et de glisser sa main aux longs ongles manucurés sous le tissu hors de prix de ma chemise de smoking.
Encore un peu hagard, je dus faire un effort pour tenter de me souvenir si elle était une des professionnelles de l'Etoile de Coruscant, une jolie jeune femme que j'avais réussi à séduire lors de la soirée ou encore les deux à la fois.
Je décidai finalement que ça n'avait aucune espèce d'importance et que je ferais aussi bien de profiter du moment présent.
Rejetant la tête en arrière, j'allais fermer les paupières et tenter de m'endormir à nouveau quand un jeune officier Sub Adulte se planta devant moi, l'air embarrassé de me déranger dans la situation présente. Je lui fis signe de parler, pendant que j'avais encore un minimum de concentration à lui accorder.
_Monsieur le Délégué, expliqua t-il, votre invité vient d'arriver.
Bon. Et ben cela voulait dire que les caresses seraient pour plus tard. J'écartai avec une certaine vigueur la tête de la jeune femme qui cherchait mes lèvres, me dégageai de son étreinte et m'arrachai au confort moelleux de la banquette de soie.
Une fois bien campé sur mes deux pieds je m'étirais le dos un court instant, avant de quitter le petit recoin dans lequel j'avais pris mes aises quelques heures auparavant. Tandis que je traversai la pièce , une sorte de grand bar lounge garni de canapés et de sofas écarlates sur lesquels des couples buvaient et s'embrassaient, je laissais mon regard se perdre dans les tentures couleur rubis ou les holotapisseries érotiques.
Je refermai rapidement les boutons de mon col de chemise, renouai mon nœud papillon avec plus ou moins de facilité et remis un peu d'ordre dans mon costume. Ce n'était pas parce que j'étais dans une maison close que j'allais me présenter dépareillé à mes invités. Ou a mon invité, très techniquement. Après tout, avant d'être un lieu de plaisir, l'Etoile de Coruscant était une antichambre du pouvoir.
Organisé comme le voulait la logique impériale, les deux parties du club étaient clairement séparées : les jeux d'argent occupaient l'ensemble du rez de chaussé avec des tables de sabbac, de pazzak, de dés et bien d'autres tandis que tout l'espace maison close trônait en hauteur avec une multitude de chambres et de salons privés.
L'entresol où je me trouvais, servait de lieu de transition avec bar, fumoir et bibliothèque. Les serviteurs avaient leurs quartiers au sous-sol où les cuisines tournaient perpétuellement à plein régime et étaient toujours prêts à se mettre en quatre pour le bien-être des membres du club, qui, puisque ils ne payaient pas un centime les plaisirs des lieux avaient toujours le pourboire facile.
On se murmurait parfois qu'une nuit de service bien exécutée à l'Etoile pouvait rapporter plus qu'une vie de labeur.
Quittant le bar, j'arrivais devant un escalier en colimaçon dont la moquette cerise était mouchetée de touches couleur saffran. M'avançant, je m'appuyais contre la rambarde en fer forgé et jetai un œil sur le hall d'entrée, ses statues de marbre blanc et ses lustres de cristal.
Une joyeuse cacophonie traversait l'air enfumé, recouvrant la b'ssa nuuvu diffusée un peu partout dans l'Etoile, à l'aide d'enceintes élégamment grimées en vases ou cachées derrière une tenture.
Il devait y avoir une cinquantaine de personnes dans le hall, toutes tirées à quatre épingles, hommes comme femmes. D'aucuns arboraient, comme moi des smokings, coupés par les plus grands couturiers impériaux, d'autres préféraient des vêtements plus fonctionnels mais tout aussi élégants. Je cherchais des yeux mon invité et ne fus pas long à le trouver.
Peu de personnes arboraient l'uniforme blanc de Grand Amiral, même au sein d'une foule aussi haut de gamme que les habitués du club.
Je descendis rapidement les escaliers, saluant de la tête les couples qui gagnaient l'entresol ou la maison close et me plongeai au beau milieu de cette masse de gens de pouvoir, partisans d'un régime conservateur mais toujours désireux d'accomplir quelques fantasmes inavouables ou de prendre du bon temps.
Je fendis la foule et me guidant toujours à l'uniforme blanc, fus sur mon hôte en quelques dizaines de secondes.
Avant qu'il n'ait eut le temps de pleinement réaliser que j'étais là, je lui serrai la main :
_Grand Amiral Pitta. C'est une joie de vous voir ici !
Pitta me rendit une poignée de main sans entrain. Honnêtement, je n'aurais pas pu lui en vouloir.
Personne ne se haïssait tant que le Comité et Danetta Pitta. Au delà de la rivalité traditionnelle contre l'armée et à fortiori, contre un de ses douze plus grands officiers d'Etat Major, le COMPORN portait encore en lui le souvenir de sa première purge, provoquée par le zèle du Grand Amiral. Il était de bon ton pour les officiers du Comité, d'éviter de croiser les partisans de Pitta car il n'était pas rare qu'on en vienne rapidement aux mains après les insultes, dans le meilleur des cas. De plus, ne trouvant de joie que dans le travail, Pitta n'était que très rarement présent dans le Noyau, préférant partir en mission sur la Bordure Extérieure.
Mon invitation sur Coruscant, dans une maison de plaisir sous le contrôle de son organisation rivale avait sûrement dû le désarçonner.
_Ca a intérêt à être important Nexhrn. J'ai dû annuler un dîner avec le capitaine Soontir Fel et sa compagne pour être ici ce soir.
Alors comme ça le héros de la 181° frayait avec le Grand Amiral Pitta ? Apparemment, on était peut-être capable de remporter une brillante victoire pendant le désastre de Yavin - quoique Ord Biniir n'aurait sans toute pas été victoire aussi éclatante sans ma propagande - mais absolument incapable de choisir des hommes de goût avec qui partager un repas.
_C'est très important, assurais-je à Pitta avec un geste pour lui signifier de me suivre. A propos puisque vous me parlez d'eux, j'espère que mademoiselle Starflare va bien ?
_Elle se porte comme un charme, grommela le militaire, si ce n'est qu'elle est accrochée à Fel comme un mynock a un câble d'alimentation de vaisseau spatial. A se demander où elle trouve encore le temps de tourner dans des holofilms.
Bon et bien j'éviterais de parler mondanités avec le Grand Amiral à l'avenir, me voilà au moins prévenu. J'entraînais le militaire à grimper l'escalier de fer forgé pour rejoindre l'étage supérieur.
Le visage de Pitta prit un air encore plus fermé alors que nous arrivions dans l'espace maison close de l'Etoile de Coruscant. Connaissant la xénophobie ahurissante de l'Amiral, j'avais donné ordre que toutes les filles qui ne ressemblaient pas, de près ou de loin à des humaines pures à cent pour cent soient mises à l'écart quelques heures. Le club comptait plusieurs prostituées twi'leks ou zeltronnes, très apréciées pour leur plastique mais qui auraient mis Pitta dans un état de rage tel qu'il aurait pu se jeter sur elles pour les dépecer à mains nues.
La haine de Pitta envers les non-humains ne connaissait aucune limite, terrifiant même les plus spécistes du COMPORN.
Nous arrivâmes dans un enchevêtrement de corridors, au milieu de froufrous de dentelles et de femmes à moitié nues. Certaines discutaient entre amies tandis que d'autres prenaient un client un peu hésitant par la main pour l'entrainer derrière une porte close. Je me dirigeai vers un salon privé, laissé vacant pour l'occasion et refermais soigneusement la porte derrière l'Amiral. La pièce était plus petite que la plupart des pièces de la maison close et était décorée dans des tons plus sobres que l'ensemble de l'Etoile de Coruscant.
Ici, pas de statues de marbre ou de lustres de cristal, juste de quoi s'assoir, une table basse et un minibar bien rempli. Je m'assis sur un sofa vert d'eau et invitai Pitta à prendre place en face de moi, dans un fauteuil de velours couleur bouteille. Le Grand Amiral jeta des coups d’œils suspicieux aux murs et aux lampes, comme s'il se méfiait de quelque chose.
_Il n'y a pas d'enregistreur monsieur l'Amiral, le rassurais-je.
_Et comment je pourrais en être sûr ? C'est bien le propre de l'Etoile d'avoir des micros et des caméras un peu partout, hein ?
J'esquissais une ombre de sourire :
_En temps normal vous auriez eu raison. Mais croyez-moi quand je vous dis que dans la conversation qui va suivre, j'ai tellement plus à perdre que vous si des preuves de notre entretien circulent...
Ma franchise plut au militaire et une fossette se forma sur ses joues. Sans doute essayait-il de sourire.
_On va aller au fait Nexhrn. Qu'est-ce que vous voulez de moi ?
_Votre aide, répondis-je laconiquement. Je suis face à un grave problème et bien que ça me désole, vous êtes la seule personne dans cette foutue galaxie à pouvoir m'aider.
La fossette de Pitta se creusa :
_Et pourquoi est-ce que j'aiderais le numéro deux d'une organisation qui me hait ?
_Premièrement, parce que sinon je peux faire dévoiler certaines choses, affirmais-je en tirant de ma poche intérieure intérieure une fine feuille de filmplast que je dépliais et tendis à Pitta.
Ce dernier posa les yeux dessus qui s’écarquillèrent aussitôt sous l'effet de la colère :
_Espèce de salopard ! Comment osez-vous prétendre que...
_...que vous avez des ancêtres etti et bornecks ? le coupais-je en finissant sa phrase. C'est pas moi, c'est votre arbre généalogique. On dirait que vous n'avez pas pu effacer toutes les preuves...
_C'est de la pure diffamation ! s'emporta Pitta. Oser m'accuser moi, d'avoir du sang proche-humain ! Vous marchez sur la tête, je devrais vous tuer ! beugla t-il en brandissant le poing.
_C'est justement parce que vous ne supportez pas votre héritage alien que vous êtes aussi spéciste, poursuivis-je calmement, sourd à ses hurlements de colère. J'ai lu quelques essais intéressants de psychologie à propos de ça mais là n'est pas le sujet. Je crois que ça serait assez drôle si une copie de cette feuille se mettait à circuler sur l'Holonet.
_Faites ça et vous êtes mort, me menaça t-il.
_Mais il ne tient qu'à vous que je ne diffuse pas ceci, lui dis-je en lui reprenant la feuille des mains et en la déchirant en petits morceaux. Pour vous prouver ma bonne foi, je vais détruire la feuille.
Et joignant l'acte à la parole, je me levai et jetai les débris dans l'incinérateur domestique de la chambre, faisant fondre toute preuve de l’ascendance de l'Amiral.
Ce dernier me regarda d'un air perplexe.
_Je suppose que c'était pas la seule feuille, n'est-ce pas ?
_Évidemment, avouais-je. Je ne suis pas assez stupide pour ne pas prendre de précautions. Mais encore une fois, si vous acceptez de m'aider, je jure sur la tête de ma fille d'emporter votre secret dans ma tombe.
Pitta eut un grognement, se gratta l'arrête du nez et se cala plus en arrière sur son fauteuil.
_Vous voulez quoi ?
J'eus une ombre de sourire. La partie s'engageait mieux que prévu.
_J'ai un trop plein d'aliens, tentais-je d'expliquer d'un ton badin alors qu'en réalité, ma voix n'était guère assurée. Pour l'instant, ils sont détenus en lieu sûr mais je ne peux plus les garder.
_Envoyez-les sur Kessel, proposa Pitta en haussant les épaules. Les mines d'épice et les araignées se chargeront du travail pour vous.
_Sauf qu'il ne faut pas qu'ils parlent, formulais-je du bout des lèvres. Ils savent des choses et ils ne doivent plus jamais retourner à la vie publique, même en prison.
_Servez-vous de vos services. Vous êtes le vrai chef du Comité, tout le monde le sait, Ishin est trop occupé à faire les quatre volontés de l'Empereur pour diriger son organisation. Votre police politique sait faire disparaître les gens sans trace. Ca sera pas la première fois.
_Une personne peut disparaître sans laisser de trace mais pas cinquante-mille unités.
Par les canyons de cristal...avais-bien dit "unités" ? Je me sentis brusquement nauséeux.
Pitta émit une sorte de sifflement :
_Ouais, quand même, ça fait du monde...mais en quoi je peux vous aider moi ?
_Je sais ce que vous faites sur la Bordure Extérieure avec vos trois vaisseaux, l'Apocahx, l'Angrix et l'Azgoghk...ou plutôt, non, j'en sais rien et c'est très bien comme ça. Je sais juste que vous repérez une population alien sans défense, que vous les embarquez avec vos hommes et que c'est comme si elle n'avait jamais existé.
_Les navires que vous venez de nommer n'ont pas d'autre vocation que l'exploration, m'assura t-il avec un aplomb digne des meilleurs holofilms de Starflare.
_Avec des fous comme Tork et Murthé aux commandes ? A d'autres monsieur l'Amiral.
_Et quand bien même ça serait vrai toutes ces allégations ? Ca nous amène à quoi ?
_Je veux...
Ma bouche devint pâteuse et ma langue de plomb au fur et à mesure que je parlais :
_Je veux que vous vous occupiez de mes aliens. Je ferai affréter un convoi jusqu'à la Bordure Extérieure où vous vous chargerez de les récupérer. A partir de là, ils seront votre problème. Faites-en ce que vous voulez, je veux juste qu'ils ne soient plus là pour parler.
Mes yeux s'embuèrent à la fin de ma phrase et ma voix se cassait, sans compter ma nausée qui gagnait en puissance. Quand je trouvais la force de lever les yeux vers Pitta, il m'abasourdit par son calme et son attitude détachée, absolument dénuée de toute forme d'émotion.
_Admettons que je fasse ça pour vous. Hormis le silence sur mes ancêtres, j'y gagne quoi ?
_Premièrement, exposais-je avec difficulté alors qu'une véritable douleur s'insinuait dans ma bouche, vous êtes un immonde salopard doublé d'un sadique et du pire spéciste que j'ai jamais connu. Cinquante-mille aliens qui vous sont livrés sur un plateau d'aurodium, c'est le Jour de l'Empire avant l'heure pour vous.
Pitta pouffa en hochant la tête et me fit signe de continuer :
_Vos soi-disant scientifiques, poursuivis-je en grimaçant, comme le professeur Murthé auront tout loisir de réaliser leurs "expériences"...quelles qu'elles soient.
_Sans compter que cela nous engage l'un envers l'autre, conclut Pitta de lui-même. Donc à une forme d'alliance entre l'Armée et le Comité. Ou du moins, entre mes hommes et les vôtres.
Incapable d'ajouter un mot de plus, je me bornais à hocher la tête.
_Plutôt malin, souffla Pitta entre ses dents. Toujours bon de s'assurer de l'appui d'un des Grands Amiraux, même si on le porte pas dans son cœur, hein ?
L'homme était peut-être l'individu le plus spéciste de toute l'armée, voire de la galaxie toute entière mais au moins, il avait un esprit on ne peut plus vif. L'accord que nous étions en train de passer aboutissait bien à une forme d'alliance.
_Soyons clairs, articulais-je en me reprenant lentement. Une fois que cette affaire sera traitée par vos soins, nous n'en reparlerons plus jamais. La conversation que nous avons dans cette pièce n'aura jamais existé.
_Vous ne voulez pas d'ennuis avec le futur, nota le militaire. Que quelqu'un vous ressorte à la gueule les saloperies que vous avez faites. Moi, j'ai pas la même approche : je me moque bien de ce qu'un historien à lunettes dira de ma vie dans une centaines de cycles parce que j'aurais eu la satisfaction de partir de cette galaxie en accomplissant jusqu'à mon dernier souffle la chose que me donne le plus de joie au monde : broyer de l'alien.
J'écoutais avec attention sa voix, espérant y trouver une pointe d'ironie. Hélas, Pitta parlait définitivement au premier degré. Le Grand Amiral se leva de son fauteuil, marcha jusqu'à moi et me tendit la main :
_Je marche, déclara t-il simplement, comme si nous venions de passer un simple accord sans réelle importance. Soyez réglo de votre côté et je le serais moi-même. Je vous ferais parvenir dans les jours à venir les coordonnées où dropper les nuisibles. Mes gars se chargeront de tout à partir de là.
Je dus me faire violence pour lui serrer la main en ayant l'air le moins dégoûté possible. Pitta nota mon air nauséeux et eut un petit rire :
_Les scrupules hein ? Vous inquiétez pas, m'affirma t-il en gloussant et en me donnant une tape virile sur l'épaule, c'est comme le pucelage. Ca fait mal la première fois que ça s'en va mais après ça va tout seul et on se sent vachement mieux sans !
Pour lui faire plaisir, j'esquissais une ombre de sourire. Je détestais l'humour des militaires. Pitta eut une sorte de grognement de satisfaction et m'annonça que si nous en avions terminé, il devait repartir sur l'heure dans la Bordure Extérieure, pour préparer les détails de notre opération. Je le libérai de bon cœur. Une seconde de plus avec lui et je ne répondais plus de rien.
Je restai seul et abattu dans le luxueux salon privé, l'esprit entravé par ce que je venais d'autoriser. Pourtant, avais-je le choix ? C'était l'unique moyen de rendre Vax III opérationnelle.
La base permettrait l'avènement du COMPORN, j'en étais persuadé et la prise du contrôle de l'Empire par le Comité signifiait qu'aucune guerre intestine n'éclaterait au sein du régime.
Nous pourrions ainsi nous concentrer sur la guerre civile, écraser l'Alliance Rebelle et apporter à la galaxie une fois pour toute la pax imperia dont elle avait tant besoin.
En définitive, c'était faire le bien du plus grand nombre.
Je redescendis jusqu'au bar, me martelant ce laïus comme une litanie jusqu'à m'en convaincre moi-même. Je bus énormément et fis beaucoup l'amour à cette soirée, comme pour évacuer de mon esprit par la force l'horreur que je venais de déchaîner.
Etre un monstre un jour pour bâtir un monde de paix pour toujours. Ca me paraissait logiquement acceptable.
L'alcool fut excellent et les femmes, toutes plus belles les unes que les autres.
Pourtant, quelles que soient le nombre de coupes de champagne avalées ou la beauté des femmes que j'étreignais, un sentiment de dégoût et de déplaisir profond refusa de me quitter, enchaîné à mon esprit aussi sûrement qu'une veine de cortose restait incrustée dans la roche, m'accompagnant encore au réveil une fois la gueule de bois dissipée jusqu'au soir, où, harassé de fatigue, je fermais les yeux et c'étaient alors les cauchemars qui prenaient le relais.
C'était probablement ça qu'on appelait le remords.
Si je voulais continuer à avancer, il faudrait m'apprendre à m'en passer.
Modifié en dernier par Code 44 le Jeu 12 Mai 2011 - 22:52, modifié 1 fois.
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Messagepar Notsil » Jeu 12 Mai 2011 - 9:08   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Eh ben, il s'enfonce encore davantage :)

Je note quand même qu'il les confiera "vivants" à un gars qu'il ne porte pas dans son coeur, ne peut-il craindre que les gars parlent et mettent ainsi l'amiral au courant de son petit secret ?
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Messagepar Dark Sheep » Jeu 12 Mai 2011 - 10:38   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Waouh... sacré passage encore :whistle:

Alsh semble toujours avoir "une âme", mais ça ne l'empêche pas d'ordonner une opération sacrément inhumaine (enfin, façon de parler hein... ) :)

Ton grand amiral Pitta est vraiment quelqu'un de pas aimable ! Mais il semble avoir son utilité :x

Je note aussi qu'on ne sait pas encore si tonton Dakcen a été victime d'un bête accident ou non... mais ce qui est certain c'est que le projet sur Vax III est vraiment un tournant dans cette histoire :siffle:

Le rythme de ton histoire s'accélère et j'ai l'impression que la fin des aventures d'Alsh Nexhrn ne vas pas être de tout repos !

P'tite suite là ??? :transpire:
Modifié en dernier par Dark Sheep le Jeu 12 Mai 2011 - 16:05, modifié 1 fois.
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Messagepar Code 44 » Jeu 12 Mai 2011 - 14:34   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Notsil a écrit:Eh ben, il s'enfonce encore davantage :)


Précisons que No' parle d'un strict point de vue moral. Nan mais comme l'Etoile est aussi une maison close ben heu :D

Je note quand même qu'il les confiera "vivants" à un gars qu'il ne porte pas dans son coeur, ne peut-il craindre que les gars parlent et mettent ainsi l'amiral au courant de son petit secret ?


La crainte de Alsh est que les aliens révelent les secrets de construction de Vax III, il ne faut pas que ça filtre au grand public, même en prison. Les confier aux bons soins de l'Apocahx, de l'Angrix et de l'Azgoghk, c'est s'assurer de leur mort pleine et entière. L'équipage des navires étant largement assez fanatiques pour ne pas préter l'oreille à leurs victimes et comme il va pas de lui-même balancer au mileu d'une cantina ce qui se passe à bord, le secret de Vax III partira dans les chambres à ions...

Dark Sheep a écrit:Waouh... sacré passage encore :whistle:


La partie Holocauste ou la partie soirée à l'Etoile de Coruscant ? :D (ou de Kléber pour ceux qui s'y connaissent en WWII)

Alsh semble toujours avoir "une âme", mais ça ne l'empêche pas d'ordonner une opération sacrément inhumaine (enfin, façon de parler hein... ) :)


Plus qu'inhumaine vu que là, Alsh se lie avec le camp de Pitta, responsable, je le rappelle, de l'Holocauste dans Star Wars.


Ton grand amiral Pitta est vraiment quelqu'un de pas aimable ! Mais il semble avoir son utilité :x


J'ai toujours eu du mal avec les Himmler, les Eichmann et les Heidrich de service, va savoir pourquoi... p'tet parce que mon nom de famille est au Mur de la Shoah :roll:

Je note aussi qu'on ne sait pas encore si tonton Dakcen a été victime d'un bête accident ou non... mais ce qui est certain c'est que le projet sur Vax III est vraiment un tournent dans cette histoire :siffle:


Encore heureux que ce soit un tournant, vu toutes les saloperies qu'à fait Alsh pour mettre en place la base :x


Le rythme de ton histoire s'accélère et j'ai l'impression que la fin des aventures d'Alsh Nexhrn ne vas pas être de tout repos !


Plus que deux chapitres et c'est la fin.


P'tite suite là ??? :transpire:


Elle arrivera en temps voulu ;)
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 12 Mai 2011 - 15:03   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Ah ouais, pas mal, la maison close d’État :x

"Vous êtes prostituée, mademoiselle?
-... Fonctionnaire!"

Bon, eh bien, même chose que les autres, il ne s'arrange pas, le Alsh... Cinquante mille, quand même, il a fait fort, sur ce coup-là :transpire: Bon, du coup, ça m'étonnerais qu'il puisse passer aux Rebelles, je garde donc espoir que Kolba'ra lui mette une décharge entre les deux yeux :diable:
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Messagepar Code 44 » Jeu 12 Mai 2011 - 15:58   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Ah ouais, pas mal, la maison close d’État :x


Faut rentabiliser ^^

"Vous êtes prostituée, mademoiselle?
-... Fonctionnaire!"


Prostitute's pride :D


Bon, eh bien, même chose que les autres, il ne s'arrange pas, le Alsh... Cinquante mille, quand même, il a fait fort, sur ce coup-là :transpire:


Fallait bien que ça lui pose un réel problème moral : s'il n'y avait eu que deux pékins, le BSi aurait réglé l'affaire en deux temps trois mouvements mais là...


Bon, du coup, ça m'étonnerais qu'il puisse passer aux Rebelles, je garde donc espoir que Kolba'ra lui mette une décharge entre les deux yeux :diable:


Tiens, tu l'imaginais retourner sa veste pour rejoindre l'Alliance notre Petit Avocat de Service ?
Un genre de Doriot ou de Vlassov à l'envers quoi ^^
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Messagepar argethlam » Ven 13 Mai 2011 - 11:03   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Excellent chapitre !!
tu te bonifies avec l'âge mon petit Code ^^

Le personnage poursuit son chemin vers les abysses qui auront sûrement raison de lui ^^
Passage sombre à souhait. J'aime :)

Le passage de la maison close est très sympa, j'aimerais plus de chapitres comme ça :ange: (et plus de détails croustillants aussi :diable: )

Je ne comprends tout de même pas pourquoi il veut livrer les aliens vivants à un monstre sans coeur qui leur fera subir les pires choses alors qu'il lui suffirait de les faire parquer sur une planète dans un complexe sécurisé à ciel ouvert et de les faire bombarder orbitalement avec des croiseurs stellaire. Cette technique lui éviterait causerait moins de remords et serait plus "humaine" :ange:

Sinon bon travail mon cher :D
"L'art de l'écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu'il emploie des mots."- Henri Bergson
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Messagepar Code 44 » Ven 13 Mai 2011 - 12:58   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

argethlam a écrit:Excellent chapitre !!


:cute:


tu te bonifies avec l'âge mon petit Code ^^


Image

Le personnage poursuit son chemin vers les abysses qui auront sûrement raison de lui ^^
Passage sombre à souhait. J'aime :)


Noir, c'est noir, il n'y a plus d'espoir :D


Le passage de la maison close est très sympa, j'aimerais plus de chapitres comme ça :ange: (et plus de détails croustillants aussi :diable: )


Allez promis, on écrira la Maison Tellier version SW ensemble ^^


Je ne comprends tout de même pas pourquoi il veut livrer les aliens vivants à un monstre sans coeur qui leur fera subir les pires choses alors qu'il lui suffirait de les faire parquer sur une planète dans un complexe sécurisé à ciel ouvert et de les faire bombarder orbitalement avec des croiseurs stellaire. Cette technique lui éviterait causerait moins de remords et serait plus "humaine" :ange:


Parce qu'en les donnant à Pitta, il se décharge de toute responsabilité. C'est l'amiral qui va faire le sale travail, Alsh s'est "borné" à les lui livrer. Il se sent donc moins coupable moralement.
Un base delta zero, de plus, impliquerait des troupes plus régulières, qui pourraient parler. C'est pas le cas du camp de Pitta.


Sinon bon travail mon cher :D


:)
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Messagepar Elendil » Ven 27 Mai 2011 - 11:13   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Cela faisait un moment que je n'étais pas venu jeter un œil . Résultat : j'avais deux chapitres en retard. lol

Concernant le cabinet Krane, ce qui me surprend, ce n'est pas tant qu'Alsh s'en soit pris à eux mais plutôt qu'il l'ait fait de manière aussi ostentatoire et personnelle. On sent bien qu'il prend un plaisir pervers à assouvir sa revanche, à la fois envers Kolba'ra mais aussi envers son propre passé et ses propres aspirations. On a l'impression qu'il cherche à réécrire sa propre histoire, en faisant du Twi'lek un menteur et un tricheur éhonté et de lui-même, une pauvre victime d'un traitement injuste.

Ce qu'il y a d'ironique, c'est que l'histoire de Kolba'ra semble bien tenir la route. Ce qui veut dire que, loin de chercher à établir la "vérité", Alsh ne cherche qu'à se venger de son ancien rival, qui a conservé le don de l'énerver avec une force somme toute assez prodigieuse. J'ai franchement admiré le calme du Twi'lek lorsqu'il voit débarquer Alsh et ses hommes de main, conscient de ce qui allait sans doute lui arriver.

J'apprécie qu'on entende de nouveau parler de Dontika. Avec un peu de chance, on apprendra bientôt ce qu'il est advenu d'elle (je m'étais presque attendu à ce qu'elle soit sur l'holophoto avec Kolba'ra :D ), et si les actions de son ex ont eu des répercussions néfastes sur elle. Franchement, j'espère qu'elle a pris ses jambes à son cou dès que les choses ont commencé à se dégrader et qu'elle a refait sa vie sur une petite planète de la bordure médiane avec un gars bien. Mais bon, les happy end ne sont sans doute pas à prévoir pour cette innocente zabrak. :(

J'ai une petite pensée pour l'épouse de Kolba'ra, qui n'a rien à voir avec la rivalité passée entre Alsh et son mari mais qui va quand même payer les pots cassés.


Concernant la suite, je dois avouer que la scène dans la maison close m'a paru être à double sens. Tandis qu'Alsh compromet encore davantage son intégrité morale et sa conscience en songeant à éliminer sa main d’œuvre alien, on observe également une déchéance physique puisqu'il se laisse aller dans des débauches d'alcool et de sexe pour essayer d'oublier ses méfaits.

Je n'ai jamais lu de livre où figure le Grand Amiral Pitta (je ne crois pas qu'il apparaisse d'ailleurs dans les romans ni dans les comics, mais seulement dans des livres de référence et de RPG) mais il est exactement comme je l'imaginais : dénué de la moindre once de morale, cruel, rusé et foncièrement provocateur. Pas étonnant que même les plus radicaux ne veulent pas se frotter à lui. lol

Mais était-ce une bonne idée pour autant de faire appel à lui pour se débarrasser des aliens ? Personnellement, j'en doute. Bien sûr, je comprends que c'est un parallèle avec les camps de la mort et qu'il était probablement nécessaire pour l'histoire d'introduire un être suffisamment immonde pour perpétrer un génocide sans sourciller mais d'un aspect pratique, Alsh se compromet de manière assez singulière dans cette alliance, même avec la petite assurance qu'il garde sous le coude.

N'aurait-il pas été plus prudent de leur faire subir un lavage de cerveau puis de les envoyer sur un monde pénitentiaire ? Ou même de les envoyer aux confins de l'espace connu à bord d'un vaisseau délabré ? Je pense personnellement que cela aurait été moins cruel que de les remettre à Pitta...

Les dernières paroles de Kolba'ra me trottent néanmoins dans la tête : "Profite de ta position de petit chef mon vieux, m'avertit-il. Ca durera pas toujours. Un jour, l'Empire tombera et alors toi et tous les autres dingues du Comité, vous serez jugés pour crime contre les civilisations. "

Est-ce que cela reflète l'avenir qui attend Alsh ? Sachant la difficulté qu'éprouvera l'Alliance Rebelle à s'organiser, je doute qu'un procès ait véritablement lieu mais on peut peut-être l'espérer ? Personnellement, je songerais à une fin plus dramatique, peut-être à une parodie de procès devant un Hutt où tout son pouvoir et sa gloire passée, de même que sa formation juridique, ne lui seraient d'aucun recours puisque, comme chez l'Empire, il n'y a pas de justice équitable chez les Hutts. :p

Voilà, en tout cas merci pour ces deux chapitres et j'espère qu'on pourra lire très prochainement la suite. :)
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Messagepar Cosmokenobi » Mar 07 Juin 2011 - 22:54   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Aie, là aussi j'ai un retard de mammouth :shock: ! Me reste plus qu'à relever les manches et m'y remettre :diable: !
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Messagepar Code 44 » Dim 19 Juin 2011 - 1:51   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Je ne suis pas (encore) mort !

Je suis encore là, passablement pris, non plus par les cours qui sont finis depuis une petite semaine mais par de multiples sorties, sans compter un boulot d'été qui se peaufine.
Et j'ai avancé dans l'Eclosion ! Si, si, si !

Alors je sais, ça va faire mille ans que j'ai tout lâché, période où tout le monde s'est mis à faire des MAJ, sans compter les nouveaux auteurs. Sachez que je lis même si j'ai jamais une heure devant moi bien pour bien commer correctement :cry:
Mais trève de bavardage, v'là la bête :

Un seul chef, un seul peuple signifie un seul maître et des millions d’esclaves

A.Camus


Chapitre cinq

Il faisait froid dans cette salle d'interrogatoire. C'était un bon moyen de torture psychologique supplémentaire : il suffisait de bringuebaler le prisonnier dans une salle surchauffée puis dans une autre glacée pour briser un peu plus son esprit. Ce n'était qu'un détail mais ce petit rien ajouté à la multitude de tortures déja subies formait très rapidement un tout gigantesque. Cela dit, il faisait vraiment froid, tellement que je me surpris à frotter mes mains l'une contre l'autre dans l'espoir de les réchauffer. Voyant que ça n'aboutissait à rien, je fis un signe à un maton d’amener la température de la pièce à un niveau plus acceptable pour un être humain.
J'étais assis sur une chaise en bois poli, inhabituellement soignée dans une pièce aussi sinistre. Les murs de parabétons étaient dévorés par la rouille et les moisissures. L'unique rai de lumière filtrait d'un minuscule vasistas situé tout en haut de la pièce, comme hors de portée des personnes présentes. Des volutes de poussières dansaient dans la pièce, comme accomplissant une sorte de ballet obéissant aux ordres d'un chef d'orchestre invisible.
Devant moi, maintenu sur un tabouret rivé au sol par électromagnétisme, le prisonnier que j'avais fait tirer des geôles obscures du BSI me regardait d'un air calme, comme s'il se moquait du sang qui collait ses cheveux en touffes compactes ou les multiples bleus et écorchures qui parsemaient son visage. Il n'y avait plus grand chose de commun avec l'holoportrait qui figurait sur l'avis de recherche placardé à travers toute la galaxie à l'exception d'un petit quelque chose dans le regard, comme une détermination qui ne faiblirait pas, quoiqu'on fasse subir à son corps.
Je croisai les bras et déclarai d'un ton compatissant :
_Sachez que je suis navré que les choses se soient passées ainsi. Si mes hommes m'avaient prévenu plus tôt que le légendaire Jlei Namoun était tombé entre nos mains, j'aurais tout fait pour venir vous voir sans qu'on touche à un seul de vos cheveux.
Le rebelle eut un petit rire exhibant ainsi sa dentition désormais incomplète :
_Vous inquiétez pas, je sais ce que c'est que l'administration. J'ai été sénateur après tout.
C'est vrai, j'avais presque oublié qu'avant de devenir Xam, l'homme de confiance de Bel Iblis, l'homme avait été un petit sénateur bon teint, qui s'était toujours battu pour les droits des Chantiers Navals de Kuat et de la suprématie des barons sur leur peuple. Etrange parcours.
_Monsieur Namoun, j'ai une question, demandais-je franchement. J'ai du mal à comprendre : qu'un ouvrier, un paysan ou un obscur fonctionnaire en mal de gloire veuille donner un sens coloré à sa petite vie terne et s'excite pour une certaine forme d'aventure en ralliant les Rebelles, je peux l'admettre. Qu'une personne qui estime que l'Empire lui a fait du mal à lui ou à son monde natal décide de se venger et de prendre les armes, comme un Ackbar, je peux aussi faire un effort et considérer ce choix comme acceptable du point de vue de la raison. Mais dans votre cas, je dois bien admettre que c'est un mystère total. Vous étiez un élu kuatien, respecté de vos pairs, aimé de vos administrés avec un salaire confortable et une jolie petite famille. Pourquoi avoir tout gâché en rejoignant les terroristes ?
_Parce que vous croyez que rejoindre l'Alliance c'est tout gâcher ?
Amusé, j'embrassais rapidement le décor de la main :
_Et bien vous avez été traqué sur toute la galaxie, capturé, torturé, vous serez jugé et probablement exécuté. Ce n'est pas du gâchis pour vous ?
Il gloussa. J'avais beau savoir d'expérience que les prisonniers utilisaient l'humour ou le second degré comme catharsis, c'était toujours surprenant à constater de vive vue.
_Je pourrais vous retourner la question monsieur le Délégué...vous demander si diriger le COMPORN quand on était un brillant étudiant en droit, ce n'est pas aussi finalement du gâchis. Mais rassurez-vous, j'ai quitté la politique depuis quelques années. Les petites phrases, c'est plus mon genre.
Il passa une langue fatiguée sur ses lèvres craquelées et écaillées de sang.
_Pour répondre à votre question, oui, j'aurais pu rester posé à la rotonde du Sénat, à graisser un peu la patte aux officiels pour le bien de ma planète et à profiter de la vie. Mais quelque chose s'est déclenché la dedans, déclara t-il en apposant son index sur son crâne. Un déclic, une révélation, appelez ça comme vous voulez. Après Ghorman, quand Tarkin a fait écraser son vaisseau sur le sitting pacifiste, j'ai commencé à sérieusement douter du bien fondé du régime. A me demander si je n'aurais pas mieux fait de me couper la main le jour où j'ai voté pour l'Empire.
_Et vous avez finalement choisi la lutte armée ?
_Quand j'ai compris que le Sénat n'était plus bon qu'à courber le dos et à obéir à votre organisation, monsieur le Délégué, j'ai effectivement décidé de passer à un mode d'action plus radical, c'est vrai. Au fond, je n'ai fait qu'appliquer l'article 3.5 de la Constitution Galactique : "Quand l'Etat viole les droits des citoyens, l'insurrection est pour les citoyens, le plus sacré des droits..."
_"...et le plus indispensable des devoirs", je sais. Sauf que l'article en question, ainsi que la Constitution toute entière sont considérés comme caducs, depuis la Déclaration de l'Ordre Nouveau.
Il leva les yeux au ciel avant de me fixer avec un certain mépris :
_Jouer sur les textes de lois...vous êtes le stéréotype même de ce que je hais dans l'Empire, Nexhrn. Pas le soldat mais le salopard de bureaucrate.
_C'est pas en me provoquant que vous allez alléger votre peine, lui fis-je remarquer.
_Alléger ma peine ? répéta t-il dans une sorte de hoquet nerveux. Vous croyez vraiment que je veux passer le reste de ma vie sur Kessel ou dans un vaisseau-prison ?
_C'est le choix que font la plupart de vos camarades, lui fis-je noter. Choisir la vie plutôt que la mort. C'est tout à fait honorable.
_Nous n'avons pas la même définition de l'honneur alors...
Je passai fugacement ma main sur mon visage. A la réflexion, j'aurais dû laisser le BSI se charger un peu plus de Namoun. Je commençais à me lasser sérieusement de la bravade de certains prisonniers.
_Je vais être direct avec vous, lui exposais-je d'un ton sec. L'Alliance vient de se faire écraser sur Hoth. Nous avons détruit la moitié de vos transports. Vos pertes sont incalculables et le propre fils de Mon Mothma, Jobin, est tombé face à nos snowtroopers. Et maintenant, vous, un des principaux chefs de l'armée secrète des Rebelles, êtes entre les mains de l'Empire. La fin de la guerre est proche. Et nous allons gagner. Et attendant, vous, vous allez mourir. Je peux faire en sorte que ce soit rapide et sans douleur ou que ça prenne trois vies de neti pour vous voir y passer. En souffrant jusqu'à en être malade à chaque seconde de chaque minute que ça durera. Peut-être même que j'ordonnerais de faire la même chose à votre femme et à vos enfants.
Pour la première fois depuis le début de notre entretien, le visage du rebelle pâlit et prit un air sérieux.
_Vous ne feriez pas ça.
_Vous n'imaginez pas tout ce que je peux faire ou ne pas faire. Au COMPORN j'ai plus de pouvoir que Palpatine lui-même.
Je croisai les mains et fis craquer mes jointures.
_Donnez à mes hommes les renseignements qu'ils veulent et on épargnera les vôtres. Ca me semble un marché plutôt correct, vous ne trouvez pas ?
_Vous menaçez ma famille...et dire que vous me demandiez pourquoi j'ai choisi l'Alliance...
_Votre réponse ?
Il chuchota quelque chose que je ne compris pas à cause du bourdonnement des filtres à air. Par réflexe, je me penchais en direction du détenu pour mieux saisir ses mots. Avant d'avoir pu comprendre quelque chose, je sentis une intense douleur me frapper au nez accompagnée d'un bruit mat et un liquide frais couler sur mon cou et arroser mon costume sur mesure. L'ancien sénateur venait de me frapper d'un formidable coup de tête.
Les matons se précipitèrent sur Namoun et lui firent regretter son acte à coups de matraque et de schlague. Plaquant une main contre mon nez brisé et secouant la tête pour dissiper les étoiles qui se formaient devant mes yeux, je levai ma main libre en signe d'interdiction aux deux gardiens.
_Non ! articulais-je tant bien que mal. Reconduisez-le en cellule. Et personne ne le touche jusqu'à mon contre-ordre. Exécution ! hurlais-je.
Les soldats arrêtèrent immédiatement de frapper le rebelle, l'arrachèrent de son tabouret et le ramenèrent dans sa geôle. Étouffant une série de jurons, je fouillai mes poches à la recherche d'un mouchoir ou de quelque chose à plaquer sur mon nez. Ne trouvant rien, j'ouvris la porte de la salle d'interrogatoire et hurlai à la sentinelle de m'apporter quelque chose. Les hommes partirent comme des flèches dans les tréfonds des couloirs du BSI tandis que je regagnai tant bien que mal le rez de chaussée, essayant d'oublier la douleur sourde qui se communiquait à tout mon visage.
J'avais atteint le hall lorsque une sentinelle me rattrapa, me tendant un chiffon à la propreté douteuse. En grommelant, je le plaquais sur mon nez en évitant d'appuyer trop fort sur la zone endolorie. Je jetai un coup d'oeil à mon reflet, aperçu dans le marbre de l'entrée et fronçai les sourcils devant les dégats infligées à mon costume de soie. Ce n'était pas comme s'il m'avait coûté personnellement une fortune puisque depuis que j'étais haut placé au COMPORN, je ne payais pratiquement plus rien mais mes tenues de luxe étaient importantes pour mon image. Je ne pouvais raisonnablement pas être le numéro deux du Comité avec une chemise à moitié recouverte de sang.
_Monsieur le Délégué, je suis absolument navré !
Je me retournai vers l'homme qui m'interpellait ainsi et vis le Commandant Sollaine, le chef suprême du Bureau de Sécurité Impérial se précipiter vers moi pour se confondre en excuses, expliquant que ses hommes auraient du surveiller encore d'avantage le prisonnier. Sollaine avait été pendant longtemps un bras droit loyal envers l'Empire et le Comité, bien que dévoré d'ambition, rêvant de remplacer Vador aux côtés de Palpatine. Mais l'an dernier, Sollaine avait échoué lors d'une mission spéciale visant à démasquer et à capturer une taupe rebelle infiltrée dans les plus hauts-rangs de l'Empire.
S'il avait finalement identifié l'agent infiltré, qui se révéla être Rivoche Tarkin, la propre nièce du Grand Moff, Sollaine n'avait pas réussi à la faire prisonnière et pour cet échec, mis au placard par Sa Majesté. De nombreuses rumeurs circulaient depuis, sur le fait que Vador lui-même avait tout prévu pour griller politiquement le chef du BSI. Personnellement, du moment que le Bureau de Sécurité Impérial continuait à faire son travail et à obéir au Comité avant tout, je me moquais complètement du reste.
_Vos hommes n'y sont pour rien, dis-je au travers du chiffon. Je n'aurais pas dû me pencher vers lui, c'est entièrement ma faute.
_Tout de même, commenta Sollaine en secouant la tête, ces terroristes...soyez sûr qu'il va regretter ce qu'il vient de vous faire.
_Comme je l'ai ordonné en salle d'interrogatoire, j'interdis qu'on touche à Namoun...pour l'instant. Traitez-le convenablement et veillez à ce qu'il mange bien.
_Si je peux me permettre monsieur le Délégué, questionna le Commandant en passant sa prothèse robotique dans ses cheveux noirs coupés courts, il vous a quand même lâchement agressé. Un petite séance avec un IT-O lui ferait le plus grand bien...
_Namoun sera puni pour ce qu'il m'a fait en temps et en heures. L'Inquisotorius continue de rêver de mettre la main dessus et maintenant, il est à nous. Les Renseignements Impériaux seront prêts à négocier très cher pour qu'on le leur livre.
_Vous pensez vraiment qu'Isard sera prête à nous donner quelque chose pour Xam ? Sans vouloir vous offenser monsieur le Délégué, j'ai déjà vu un armadid plus ouvert à la discussion que Coeur de Glace.
Je pouffais au trait d'humour de Sollaine et je n'aurais probablement pas dû, eut égard à la décharge électrique de douleur qui parcourut le milieu de mon visage.
_Moi aussi je préférais Isard père, soufflais-je lorsque la douleur diminua. Lui au moins, il savait où était sa place et mis à part bien servir l'Empire, il n'avait pas de grandes ambitions. Mais on fait avec ce qu'on a.
Au COMPORN, nous avions tous beaucoup perdu quand Armand Isard, le chef des Renseignements Impériaux, les rivaux du BSI avait été exécuté sur ordre de Palpatine, pour le punir des vols de l'Etoile Noire, juste après la défaite de Yavin.
Si dans l'absolu, Isard aurait été une menace le jour où le Comité prendrait le pouvoir, il serait resté probablement ouvert à la négociation et nous aurions sans doute pu le rallier à notre cause. Mais Ysanne Isard, sa fille et héritière à la tête des Renseignements Impériaux était bien plus dangereuse que son géniteur. Pas tellement parce qu'elle était dévorée par l'ambition mais parce qu'elle avait les moyens de nourrir ses rêves et de leur faire prendre corps.
_Vous devriez passer à l'infirmerie monsieur le Délégué, me conseilla le Commandant.
_Ca ira, rétorquais-je. J'ai survécu à deux attentats. C'est pas un nez cassé qui m’empêchera de bien servir l'Empire...et puis je trouve que c'est pas si cher payé pour avoir mis la main sur l'homme de confiance de Bel Iblis et des autres leaders rebelles.
Sollaine se borna à hocher la tête. Nous discutâmes encore quelques instants de choses et d'autres, fîmes le salut impérial et je quittai les locaux du BSI. Alors que je m'éloignais du parvis des bâtiments de la police secrète, je laissais lentement mes sentiments reprendre leur place. C'était une aide psychologique que j'avais adoptée au fil des années, lorsque je devais me rendre dans de tels lieux. J'enfermais mes émotions dans un coin de ma tête, les gardant bien au chaud pour qu'elles ne m'importunent pas lorsque je croisais le regard brisé des prisonniers ou que je ne flanche pas devant un interrogatoire particulièrement affreux.
J'aurais aimé vous dire qu'on s'habituait à ce genre de chose au bout d'un moment, que voir un bourreau du BSI briser les articulations d'un suspect à coups de marteau énergétique ne provoquait guère plus qu'un haussement de sourcil ou qu'on était insensible lorsqu'on observait un homme devant lequel on torturait sa famille pour le faire parler. C'était peut-être vrai pour certains mais pas pour moi. Ma conscience se rappelait perpétuellement à moi en me martelant d'images sanglantes et de souvenirs douloureux. Je n'avais pas la chance de pouvoir comme d'autres, y prendre goût et retourner la souffrance en plaisir pour supporter mes actes.
Moi, je me bornai à faire ce que je devais faire. Je dirigeai pratiquement l'organisation la plus puissante de l'Empire avec tout ce que cela impliquait comme responsabilités.
Soyons honnêtes, la majeure partie de mon travail, tenter de créer une galaxie meilleure était quelque chose qui me motivait et qui me plaisait. Tous les avantages qui y étaient attachés, comme la célébrité, la richesse et le pouvoir me grisaient agréablement.
Mais je devais accepter ma tâche dans son entier. Et l'éradication de la Rébellion, comme des tous les ennemis de l'Etat en faisait partie.
Après tout, chaque métier comporte des parties désagréables : avant de jouer sur scène à tourbillonner, un danseur devra faire souffrir son corps pendant plusieurs heures à l'entraînement et après avoir nourri ses clients, un restaurateur devra nettoyer son établissement pour tout recommencer le lendemain.
Le poste de chef occulte du COMPORN ne coupait pas plus à cette règle que n'importe quel autre travail.
Peut-être juste une question d'échelle.

Je regroupai mon index et mon majeur ensemble avant d'effleurer prudemment l'arrête de mon nez. J'avais beau être sous anti-douleur, j'avais besoin de sentir les restes de ma blessure, comme pour m'assurer qu'elle était bien là. Mes doigts se promenèrent sur l’arrête de mon nez au travers du panssement immaculé qui le recouvrait. Je me sentais parfaitement stupide avec cet attirail au beau milieu du visage mais qui aurait osé me faire la moindre remarque ?
Que quelqu'un se risque à faire une plaisanterie et j'avais tout pouvoir de le faire disparaître à jamais dans la plus profonde des gêoles du BSI, pourquoi pas le faire abattre en pleine rue par la CompForce ou encore le faire rosser par les miliciens Subs-Adultes.
J'avais eu de la chance cela dit : le coup de tête de Namoun avait brisé le cartilage assez proprement. Les médecins n'avaient concrètement rien eu de plus à faire que rassembler les morceaux et les maintenir ensemble en attendant la reconstruction. J'aurais une multitude de petites cicatrices, comme un puzzle et sans doute une voix un peu étrange durant les premières semaines de ma convalescence puis tout repartirait comme avant.
Je vivais déjà avec un poumon estropié et avais été manchot durant de longues semaines. La perte de l'odorat pour quelques temps n'était pas si catastrophique en fin de compte.
_Il vous a pas raté ce salopard, commenta Snaaned d'un petit signe de tête.
Un truisme maintenant ? Par les canyons de cristal...mis à part un fusil en main, le milicien n'était décidément pas bon à grand chose. Et encore. On ne pouvait pas dire que les auxiliaires de la CompForce étaient réellement des soldats, contrairement à ce qu'ils pensaient. Certes, ils étaient souvent au feu mais ils étaient le plus souvent chargés de tout le sale travail à faire en zone conquise une fois la bataille terminée. L'élimination de prisonniers en masse était leur grande spécialité. Ce n'était pas un hasard si l'essentiel de ces hommes étaient des brigands ou des violeurs qui une fois arrêtés, avaient eu le choix encore la prison ou la Phalange.
Mais pourquoi avait-il fallu que moi et Snaaned se retrouvions au même endroit au même moment ? Je haïssais les coïncidences.
Je préférais ne rien répondre et porter mon attention sur l'entraînement qui se tenait à quelques pas de nous, sous la supervision des soldats-instructeurs de la CompForce. Contrairement à l'armée régulière, qui entrainait ses hommes dans de coûteuses simulations holographiques, l'armée politique du Comité préférait faire ses exercices en conditions réelles.
C'était pour cela que les recrues qui s'étaient présentées aujourd'hui et qui devaient traverser un champ de bataille sous un feu nourri s'abritaient derrière de véritables mottes de terre, voyaient l'herbe roussir à quelques cheveux d'eux quand un soldat les manquait et ressentaient une douleur à la limite du supportable quand le tir ne ratait pas.
La puissance des blasters des soldats d'entraînement étaient conçus pour paralyser ou blesser, selon le rôle défini à l'avance par le schéma de l'exercice. Bien que les plus radicaux de la CompForce demandaient depuis des cycles à ce qu'on autorise les tirs à pleine puissance, j'avais toujours réussi à faire maintenir les salves non-mortelles.
88 % d'échec aux entraînements me semblait être une barre assez haute en soi.
Pas la peine de rajouter la létalité dans l'équation.
Le centre d'entraînement de la CompForce n'était pratiquement qu'un champ de bataille perpétuel. Même le mess ou les quartiers des officiers étaient inclus dans les terrains d'entraînements, pour que les soldats restent toujours aux aguets. Après tout, il n'était pas rare que sur un vrai théâtre de guerre, le QG se retrouve soumis au feu ennemi ou à un bombardement massif, ce qui satisfaisait pleinement les hommes car comme se plaisait à le répéter le Colonel Kraik "la guerre non-stop est la seule chose qui tienne un soldat en vie".
Cette antithèse qui pouvait sembler absurde en mots prenait étrangement corps sur le terrain. Sans action, un soldat finissait par relâcher son attention, par baisser la garde. J'avais eu l'occasion de le constater de mes yeux vus à forcer d'arpenter les champs de bataille.
Une grenade lancée un peu plus correctement que les autres finit sa trajectoire au beau milieu d'un petit groupe d'aspirants qui sautèrent le plus loin possible de l'explosif avant qu'il ne les réduise en bouillie. Une gerbe de feu, de terre et de brins d'herbe carbonisés les recouvrirent comme un linceul. La grenade n'était réglée qu'en position assommante mais d'aussi près, elle était aussi mortelle qu'un tir de blaster en pleine tête.
On ne donna aucun ordre pour arrêter l'entraînement. Des conditions réelles étaient des conditions réelles. Une véritable bataille ne s'arrêtait pas aux premiers morts. Bien au contraire.
C'était peut-être à cause de Fejor, de Fyr ou de toutes les autres planètes sur lesquelles j'avais vu des atrocités mais je n'eus guère plus d'une pensée pour les hommes qui venaient de mourir devant moi. Sans vraiment pouvoir expliquer pourquoi, je me mis à songer à la partie de dejarik que j'avais disputé avec ma fille ce matin-même et comment elle m'avait battue à platte couture. J'aurais sans doute dû mieux protéger mon houjik.
Mine de rien, ça commençait à faire un moment que je n'avais pas gagné contre Eesla à un jeu de société. Il est vrai que laissée aux bons soins de droïdes précepteurs depuis la mort de Dakcen, son contact avec le monde s'était encore appauvri et qu'elle passait le plus clair de son temps plongée dans des jeux de pazaak ou d'holoéchecs. Je savais bien que la garder dans une bulle n'était pas la meilleure chose à faire pour son développement mais je voulais à tout prix la garder de l'idéologie spéciste impériale. D'un autre côté, Eesla grandissait. Elle venait d'avoir ses premières règles et son corps se modifiait. Psychologiquement aussi, elle commençait à me contredire sur de nombreux points et à prendre le contre-pied de mes idées. Je savais très bien que je devrais un jour ou l'autre la laisser faire ses propres erreurs, tester ses limites mais pour le moment, je n'y étais pas encore résolu. Elle était encore ma petite fille pendant quelques mois. Et si lui laisser encore un peu la bride sur le cou pour pouvoir l'aimer de tout mon saoul provoquerait une crise d'adolescence plus violente que les tirs de cent super destroyers, j'étais prêt à payer ce prix.
Je sortis de mes pensées quand le Colonel Kraik escalada le talus pour me serrer la main. Hormis une nuée de balafres à l'arrière du crâne, il semblait plutôt en forme.
_Alsh, qu'est-ce qui vous est arrivé ? Un croche-patte d'un gratte-filmplast trop ambitieux ?
_Si seulement...juste que je devrais éviter de trop m'approcher des prisonniers. Ca me servira de leçon à l'avenir.
_Une cicatrice de plus. Vous savez qu'à la CompForce, on dit que ce sont les médailles de la vie ? Puisque elles s'accrochent directement sur la peau.
_Pour un nez cassé ? pouffais-je. Vous êtes généreux avec moi Redra.
Je réussis à arracher un sourire au militaire :
_D'accord, je parlais plus de votre blessure à la poitrine ou à l'époque où vous aviez la main en bouillie.
_C'était des attentats, dis-je en haussant les épaules. Ca compte pas : j'ai jamais été blessé sur le terrain. Je reste un homme de bureau.
_Mais au moins vous y êtes allé. Je connais plus d'un bureaucrate qui serait resté sur Coruscant à se planquer derrière son fauteuil pour pas partir au feu.
_Vous me flattez trop Redra. Continuez comme ça et on va finir par croire que c'est moi qui suis plus gradé que vous.
Le sourire se mua en rire :
_A la CompForce peut-être. Mais on sait qui tire vraiment les ficelles au Comité pas vrai ? me demanda t-il en me faisant un clin d'oeil.
Le regard du militaire se porta sur Snaaned et toute joie quitta son visage. Kraik reprit son ton martial habituel.
_Lieutenant...je dois dire que je suis assez déçu de vos hommes. Les résultats sont très mauvais. Le jour où la Phalange comprendra qu'elle doit servir d'appui-feu aux troupes de la CompForce au lieu de se jeter dans la mêlée avec pas plus de réflexion qu'un neimoidien qui trouve un décicrédit par terre, on aura fait un pas de TB-TT en avant.
Placé dos au mur, le milicien bomba le torse et tenta de se défendre tant bien que mal :
_Vous semblez oublier Colonel, que mes hommes se sont pas engagés pour rester à l'arrière à vous servir de chauffeurs ou à creuser des chiottes en pleine nature pendant que les vôtres vont au feu et ont toute la gloire. La Phalange aussi doit avoir sa part d'honneur.
_Vos hommes sont ratachés à la CompForce et la première chose pour laquelle ils se sont engagés, rectifia Kraik, c'est l'obéissance ! Si je demande à mille de vos guerriers de faire la danse du voile zeltronne, ils ont intérêt à exécuter mes instructions sans réfléchir. Sinon, ça se finit au poteau...
Leur dispute m'ennuyait. C'était un problème à double sens depuis que la Phalange avait fait ses preuves sur Fyr et grossi en importance. C'était désormais une sorte d'armée mercenaire, ultra-spéciste, envoyée aux quatre coins de la galaxie pour soutenir l'action de la CompForce. Elle recrutait en masse, principalement car chaque nouveau membre de l'organisation voyait son nom et son casier judiciaire effacés. Une porte de sortie plutôt attractive pour toute la lie de l'univers.
Résultat des courses, la Phalange était une armée monstrueuse quoique très indisciplinée, chargée d'appuyer l'armée politique du Comité, qui était bien moins nombreuse et mille fois plus rigoureuse.
Je tolérais la Phalange pour l'instant car elle nous servirait dans la lutte pour le pouvoir. La CompForce seule ne tiendrait pas numériquement le coup face à l'armée régulière même si j'étais persuadé que des unités loyalistes finiraient par nous rallier à un moment ou à un autre.
Cela dit, après la mort de l'Empereur, quand le Comité s'imposerait comme seul garant de la pax imperia et que nous aurions stabilisé la galaxie, la Phalange s'avérerait être un poids mort. Et on s'en débarrasserait. Personne n'irait pleurer la mort de voleurs, de meurtriers et de psychopathes auxquels on avait donné un fusil, un semblant d'uniforme et qui avaient joué aux soldats quelques temps.
_Messieurs, dis-je en haussant la voix pour éviter de me faire couvrir par le bruit des blasters. Quand vous aurez fini de vous entretuer, nous pourrions peut-être nous mettre au travail, non ?
Les deux hommes arrêtèrent brutalement là leur dispute et hochèrent la tête de concert. Je fis signe à Kraik de venir parler dans un endroit où les explosions et les tirs ne masqueraient pas l'essentiel de notre discussion. Il accepta de me suivre à l'entrée de la salle d'entraînement, laissant Snaaned sur le talus, peut-être dans l'espoir qu'une grenade perdue le débarrasse du phalangiste.
_Combien de temps on va devoir supporter ces dingues Alsh ? me demanda t-il dès que nous fûmes à l'écart. Mes hommes commencent à se demander s'il ne vaut pas mieux tirer sur les phalangistes que sur les rebelles pour gagner une bataille...
_La Phalange est un mal nécessaire, exposais-je d'un ton posé. Pour l'instant, je demande à vous et à vos hommes de les tolérer. Et d'éviter les "accidents de tir". Si les miliciens se mettent à comprendre quelque chose et à se retourner contre nous, on aura un sérieux problème sur les bras.
_Rien qu'on ne pourra résoudre, affirma le militaire d'un ton martial.
_Vous avez essayé de penser aux dégâts que feraient les millions d'hommes de la Phalange lâchés dans une cité-monde comme Coruscant ? J'ose même pas imaginer tout ce qu'ils détruiraient, sans parler de l'émeute que leur révolte provoquerait.
Kraik eut un geste de la tête, comme pour me concéder ce point.
_On les garde sous contrôle pour l'instant, repris-je. On endort leur méfiance, on fait le dos rond.
_Et quand viendra le moment...poursuivit le soldat.
_...vous pourrez loger personnellement autant de cartouches dans la tête du lieutenant Snaaned que vous le souhaiterez. Mais si j'étais vous, je tirerais ailleurs. Le cerveau ne doit pas être un organe vital chez lui, conclus-je en faisant un clin d'oeil.
Le rire du militaire fit écho à ma plaisanterie.
_Vous avez raison Alsh. Je viserais pas le cœur non plus alors, me glissa t-il avec un sourire entendu.
_Y a plus important dont je voulais parler avec vous, enchainais-je après une courte pause. Est-ce que vos premières unités se sont déployées sur Vax III ?
_Affirmatif, me répondit Kraik. Les hommes de la Troisième Division, l'unité qui est directement sous mes ordres s'habituent au moment où nous parlons aux installations de la lune. C'est une belle petite forteresse que vous avez fait construire. Si les rebelles décident d'attaquer, ils en seront pour leurs frais.
_Tant que la Troisième Division n'est pas parfaitement accoutumée à Vax, je refuse qu'elle soit relevée. Quand Vax III servira pour de bon, je veux que les soldats sachent parfaitement se servir du moindre recoin à des fins tactiques.
_Y aura aucun problème, me jura Kraik. La Troisième Division est peut-être pas la plus nombreuse de la CompForce mais elle apprend vite. Dans moins de trois semaines, on pourra passer aux tests en conditions réelles.
_Parfait. Tout ce que je veux, c'est que Vax soit pleinement opérationnelle au plus vite.
_Quelque chose presse ?
Devais-je dire à Kraik que notre victoire imminente sur l'Alliance Rebelle serait la période idéale où prendre le pouvoir ? Après tout, l'Armée était dispersée dans toute la galaxie, jetant ses dernières forces dans l'ultime combat. Après notre triomphe, les stormtroopers seraient exsangues, incapables d'arrêter un coup d'Etat en bonne et due forme. Enfin, "coup d'Etat". Ca serait la continuité légitime du régime de Palpatine. Mais bien entendu, pour que le COMPORN prenne place sur le trône, l'Empereur devait le quitter. D'une manière ou d'une autre.
_Rien de spécial, mentis-je avec aplomb à Kraik. Mais le plus tôt sera le mieux.
Oh oui...plus tôt le Comité ferait ce à quoi il avait toujours été destiné sera le mieux pour la galaxie toute entière...
Modifié en dernier par Code 44 le Jeu 23 Juin 2011 - 2:28, modifié 2 fois.
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Messagepar argethlam » Dim 19 Juin 2011 - 11:00   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Salut !
C'est un bon petit chapitre que tu nous as pondu là !
J'aime le coup de boule à la zidane que s'est prit Alsh, il l'a quand même bien mérité ;)
Jlei devrait se mettre au football, avec des coups de tête pareils aucun ballons ne sauraient lui résister.

Vax 3 va donc être bientôt opérationnel? Des complots contre papa Palpa? Complot contre la phallange?
Je veux savoir la suite !

En attendant, bon travail et bravo. Ton histoire est toujours aussi passionnante et bien écrite ;)
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Messagepar Code 44 » Dim 19 Juin 2011 - 11:20   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

argethlam a écrit:Salut !
C'est un bon petit chapitre que tu nous as pondu là !


Début de chapitre très techniquement mais thanks :jap:

J'aime le coup de boule à la zidane que s'est prit Alsh, il l'a quand même bien mérité ;)
Jlei devrait se mettre au football, avec des coups de tête pareils aucun ballons ne sauraient lui résister.


Jlei il a tapé, Jlei il a tapé...

Vax 3 va donc être bientôt opérationnel ?


En même temps, ça aurait été con de faire massacrer les aliens qui ont bâti Vax pour qu'ensuite, la lune ne serve à rien ^^

Des complots contre papa Palpa? Complot contre la phallange?
Je veux savoir la suite !


La suite arrive bientôt. Quoique si vous connaissez vos classiques (ESB en tête), vous devriez savoir que Bespin ne sera pas forcément la grande victoire attendue par Alsh...y a des coups d'Etat qui vont devoir attendre encore un peu.


En attendant, bon travail et bravo. Ton histoire est toujours aussi passionnante et bien écrite ;)


Je suis bientôt dans les derniers mètres de la FF, faut commencer à envoyer du lourd ;)
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Dim 19 Juin 2011 - 11:34   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Ah, ben ça fait plaisir de te revoir :)

Sachez que je lis même si j'ai jamais une heure devant moi bien pour bien commer correctement :cry:


C'est bon à savoir, même si concrètement ça ne nous avance pas beaucoup pour l'écriture :neutre:

Bon, le chapitre, eh bien, il a attrapé Max, finalement ; sympa, mais j'ai trouvé le dialogue un peu classique. Mais j'imagine que ça annonce du lourd avec Tante Ysanne, peut-être aussi qu'on reverra l'Inquisiteur-Machin que je soupçonnais de l'attentat qui avait touché Alsh... Après ça, on voit qu'il commence à avoir quelques problèmes de communication avec la milice, et comme il est manifestement de plus en plus mégalo, je sens que ça va devenir un sacré bordel :transpire:

(Enfin remarques, le bordel était déjà là dans le chapitre précédent :whistle: )
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Messagepar Code 44 » Dim 19 Juin 2011 - 11:59   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Ah, ben ça fait plaisir de te revoir :)


Pareil !
*câlin*

C'est bon à savoir, même si concrètement ça ne nous avance pas beaucoup pour l'écriture :neutre:


J'apporte un soutien moral et anonyme, c'est déja ça ^^

Bon, le chapitre, eh bien, il a attrapé Max, finalement ; sympa, mais j'ai trouvé le dialogue un peu classique.


Le old-school c'est bien aussi des fois :)


Mais j'imagine que ça annonce du lourd avec Tante Ysanne, peut-être aussi qu'on reverra l'Inquisiteur-Machin que je soupçonnais de l'attentat qui avait touché Alsh...


A moins que fausses pistes :sournois:

Après ça, on voit qu'il commence à avoir quelques problèmes de communication avec la milice, et comme il est manifestement de plus en plus mégalo, je sens que ça va devenir un sacré bordel :transpire:


Mégalo ? Naaaaaaan, tu te fais des idées, c'est juste parce que tu l'aimes pas ^^


(Enfin remarques, le bordel était déjà là dans le chapitre précédent :whistle: )


C'est fin l'humour chiss dites donc :D
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Messagepar Elendil » Dim 19 Juin 2011 - 18:16   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Un nouveau chapitre ! Voilà qui fait plaisir à voir (et à lire). :D

Concernant la scène de l'interrogatoire, je ne crois pas me tromper en supposant que Jlei Namoun est un personnage inventé (je ne me rappelle pas avoir vu son nom dans la liste des amis de Bel Iblis dans la trilogie de Zahn). Apparemment, c'est le bras droit ou tout du moins l'un des lieutenants de Garm mais je m'interroge quant à son rôle dans la Rébellion.

Sauf erreur, Mon Mothma et l'ex-sénateur corellien se sont mis en froid peu après la destruction d'Alderaan, époque à laquelle Bel Iblis a quitté le mouvement rebelle pour mener sa guerre personnelle contre l'Empire. Ma question (pas forcément très pertinente du point de vue de l'histoire est donc la suivante lol) : Jlei est-il demeuré sous la direction de Mon Mothma au sein de l'Alliance ou bien a-t-il suivi (ou tenté de suivre) Garm ?

En tout cas, je dois reconnaître que pour un Kuati, il a de la ressource. :D

D'après les paroles d'Alsh, on comprend qu'on se trouve juste après la Bataille de Hoth au niveau temporel, et qu'il ne reste donc plus ou moins qu'une année avant la Bataille d'Endor. A la vitesse où vont les préparatifs, Vax III sera sûrement opérationnelle avant la date prévue mais je me demande quelle sera la réaction d'Alsh lorsqu'il se rendra compte que ce n'est pas la Rébellion qui s'effondre mais au contraire, l'Empire (pas complètement effondré certes, mais quelque peu ébranlé quand même).

Je me demande aussi quel rôle Eesla va jouer par la suite. Est-elle vraiment aussi isolée du monde extérieur que le pense son père ? Aurait-elle pu nouer des liens avec des personnes ne correspondant pas vraiment aux goûts de son père (comme des impériaux spécistes ou même des rebelles) ? Sera-t-elle le talon d'Achille de son père, comme l'a été Rivoche Tarkin pour son oncle ? L'ironie serait douce d'entendre les paroles de liberté et de démocratie des Rebelles sortir de sa bouche, je trouve. :diable:

On n'a pas eu de nouvelles de l'ex-petite amie Zabrak d'Alsh par contre. Certes, dans son cas, le proverbe "pas de nouvelles, bonne nouvelle" pourrait être véridique (je n'imagine pas ce que notre cher Alsh pourrait lui faire subir pour la récupérer ou pour se venger, si elle s'avère être heureuse sans lui) mais j'espère qu'on saura quand même ce qu'il est advenu d'elle.

Je suis content qu'on entende parler de Ysanne Isard par contre. Ayant récemment commencé à lire la série des X-wing, je trouve son personnage assez fascinant pour le moment. Sera-t-elle confrontée à Alsh dans le futur ? J'imagine qu'elle constituerait un adversaire de choix, surtout quand on connait la manière dont elle a pris les choses en main après la déchéance de Pestage.

En tous les cas, merci pour ce chapitre. Je te souhaite une bonne continuation et j'ai hâte de lire la suite. ;)
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Messagepar Code 44 » Dim 19 Juin 2011 - 19:51   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Elendil a écrit:Un nouveau chapitre ! Voilà qui fait plaisir à voir (et à lire). :D


:)

Concernant la scène de l'interrogatoire, je ne crois pas me tromper en supposant que Jlei Namoun est un personnage inventé (je ne me rappelle pas avoir vu son nom dans la liste des amis de Bel Iblis dans la trilogie de Zahn).


Oui, Namoun est un OC, fortement basé, comme son nom l'indique, sur Jean Moulin, de la même façon que le chef de la Phalange est un Darnand starwarisé.

Apparemment, c'est le bras droit ou tout du moins l'un des lieutenants de Garm mais je m'interroge quant à son rôle dans la Rébellion.

Sauf erreur, Mon Mothma et l'ex-sénateur corellien se sont mis en froid peu après la destruction d'Alderaan, époque à laquelle Bel Iblis a quitté le mouvement rebelle pour mener sa guerre personnelle contre l'Empire. Ma question (pas forcément très pertinente du point de vue de l'histoire est donc la suivante lol) : Jlei est-il demeuré sous la direction de Mon Mothma au sein de l'Alliance ou bien a-t-il suivi (ou tenté de suivre) Garm ?


Une question est toujours pertinente, ne t'en fais pas.
Effectivement, les liens entre le clan Bel Iblis et le reste de l'Alliance Rebelle s'est un peu distendu avec le temps mais ils restent malgré tout alliés, contrairement au Réseau Action Justice par exemple.
Namoun est chargé d'unir les petits mouvements de résistance locaux en une véritable armée de l'ombre (et c'était d'ailleurs la tâche de Jean Moulin avant qu'il ne se fasse arrêter par la Geheime Staatspolizei). Techniquement, il serait peut-être un peu plus proche de Bel Iblis mais dans l'absolu, c'est un détail.

En tout cas, je dois reconnaître que pour un Kuati, il a de la ressource. :D


Menacer la famille, ça se fait pas, héros de FF ou pas :D

D'après les paroles d'Alsh, on comprend qu'on se trouve juste après la Bataille de Hoth au niveau temporel, et qu'il ne reste donc plus ou moins qu'une année avant la Bataille d'Endor.


Bien moins d'un an puisque si mes souvenirs sont bons, il ne s'écoule que quelques mois entre la fuite de Bespin et les évènements de Tatooine.

A la vitesse où vont les préparatifs, Vax III sera sûrement opérationnelle avant la date prévue mais je me demande quelle sera la réaction d'Alsh lorsqu'il se rendra compte que ce n'est pas la Rébellion qui s'effondre mais au contraire, l'Empire (pas complètement effondré certes, mais quelque peu ébranlé quand même).


Je me refuse à tout spoil ^^


Je me demande aussi quel rôle Eesla va jouer par la suite. Est-elle vraiment aussi isolée du monde extérieur que le pense son père ? Aurait-elle pu nouer des liens avec des personnes ne correspondant pas vraiment aux goûts de son père (comme des impériaux spécistes ou même des rebelles) ? Sera-t-elle le talon d'Achille de son père, comme l'a été Rivoche Tarkin pour son oncle ? L'ironie serait douce d'entendre les paroles de liberté et de démocratie des Rebelles sortir de sa bouche, je trouve. :diable:


Oui enfin, tu places beaucoup d'espoir dans Eesla là : je sais qu'on a eu des précédents dans Star Wars avec Leia qui commencait sa carrière de rebelle à seize ans mais la fille de Alsh n'en a que treize...
Cela dit, le fait qu'elle grandisse veut forcément dire qu'elle va remettre en question les idéaux de son père. Vous verrez ça dans un prochain passage.


On n'a pas eu de nouvelles de l'ex-petite amie Zabrak d'Alsh par contre. Certes, dans son cas, le proverbe "pas de nouvelles, bonne nouvelle" pourrait être véridique (je n'imagine pas ce que notre cher Alsh pourrait lui faire subir pour la récupérer ou pour se venger, si elle s'avère être heureuse sans lui) mais j'espère qu'on saura quand même ce qu'il est advenu d'elle.


Ca, ça sera dans le passage suivant ;)


Je suis content qu'on entende parler de Ysanne Isard par contre. Ayant récemment commencé à lire la série des X-wing, je trouve son personnage assez fascinant pour le moment. Sera-t-elle confrontée à Alsh dans le futur ? J'imagine qu'elle constituerait un adversaire de choix, surtout quand on connait la manière dont elle a pris les choses en main après la déchéance de Pestage.


J'ai un peu de mal à manier Isard puisque plus on s'approche d'Endor, moins mes connaissances sont appuyées. Et je risque de dévier pas mal du canon pour les besoins de l'histoire. Avant que tout rentre en ordre à la fin de la fic, bien sûr.


En tous les cas, merci pour ce chapitre. Je te souhaite une bonne continuation et j'ai hâte de lire la suite. ;)


Danke. Et moi je vais essayer de venir commenter chez vous :)
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Messagepar Dark Sheep » Mar 21 Juin 2011 - 10:48   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Eh bien voilà une suite intéressante, Alsh poursuit son avancée vers le pouvoir...
Il planifie même de mettre un terme au règne de Palpatine, d'où la question :
est-ce que tout se passe comme Sidious l'a prévu ??? :siffle:

Le comité détient un personnage important de la résistance, (enfin, de "l'alliance" :wink: ) et j'ai hâte de voir ce que le petit avocat lui réserve :sournois:
J'ai dans l'idée que c'est mal barré pour lui, et pour sa famille :diable:
Je ne connais pas trop l'UE et ce qui se passe après l'épisode VI, mais vu que nous sommes désormais après la bataille de Hoth, j'ai l'impression que l'aventure approche de son terme... je ne pense pas que tu nous livres un Alsh qui tente de restaurer l'Empire depuis Vax III quand-même... enfin, je le découvrirai bien :D

D'un côté ton "héros" préserve toujours sa fille de certains penchants de sa politique sans concession, de l'autre il arrive dans une phase critique de son plan de pouvoir, notamment en ce qui concerne sa lune sanctuaire :)
Concernant Eesla, je pense que sa réaction lorsqu'elle va découvrir les actions de son père va être intéressante. Et j'ai aussi bien envie de voir la scène où Alsh lui dira (s'il le fait) que sa mère n'était pas humaine :lol:

J'ai lu aussi que tu annonces qu'on aura des nouvelles de Dontika, ce qui peut être cool... on se demande évidemment ce qu'elle est devenue !

Allez, c'est toujours bon par ici, alors on n'a plus qu'à attendre ta suite :jap:
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Messagepar Notsil » Jeu 23 Juin 2011 - 13:39   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Charmant début de chapitre :)

On voit se profiler la fin de l'Empire avec l'approche de la bataille d'Endor, mais notre héros ne le sait pas...

Donc est-ce que sa tentative aura lieu avant, pendant, ou tentera-t-il de relever les restes de l'Empire après, avec un conflit avec Ysanne ? ^^

Sa fille grandit aussi, et il va apprendre à ses dépens que les parents ne servent plus de modèle à l'adolescence :p
Hâte de revoir la petite miss Dontika, et ce qu'elle est devenue.

Vivement la suite ^^
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Messagepar Code 44 » Jeu 23 Juin 2011 - 16:08   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Dark Sheep a écrit:Eh bien voilà une suite intéressante, Alsh poursuit son avancée vers le pouvoir...
Il planifie même de mettre un terme au règne de Palpatine, d'où la question :
est-ce que tout se passe comme Sidious l'a prévu ??? :siffle:


Ben mis à part si tenter de faire du dos crawlé dans le réacteur de l'Etoile de la Mort était dans le plan de l'Empereur, je crois que non, là, il s'est fait couillonné ^^

Le comité détient un personnage important de la résistance, (enfin, de "l'alliance" :wink: ) et j'ai hâte de voir ce que le petit avocat lui réserve :sournois:
J'ai dans l'idée que c'est mal barré pour lui, et pour sa famille :diable:


Faisons les comptes : Alsh se fait péter la main, mille civils sont exécutés. Un nez, ça vaut combien à votre avis ?

Je ne connais pas trop l'UE et ce qui se passe après l'épisode VI, mais vu que nous sommes désormais après la bataille de Hoth, j'ai l'impression que l'aventure approche de son terme... je ne pense pas que tu nous livres un Alsh qui tente de restaurer l'Empire depuis Vax III quand-même... enfin, je le découvrirai bien :D


Comptez pas sur moi pour spoiler. Hormis que le chapitre six sera le dernier. Sans compter un petit épilogue.

D'un côté ton "héros" préserve toujours sa fille de certains penchants de sa politique sans concession, de l'autre il arrive dans une phase critique de son plan de pouvoir, notamment en ce qui concerne sa lune sanctuaire :)


Et il l'isole tellement qu'il est en train de lui faire du mal en fin de compte...

Concernant Eesla, je pense que sa réaction lorsqu'elle va découvrir les actions de son père va être intéressante. Et j'ai aussi bien envie de voir la scène où Alsh lui dira (s'il le fait) que sa mère n'était pas humaine :lol:


Focus sur la fille dans le prochain, prochain passage.

J'ai lu aussi que tu annonces qu'on aura des nouvelles de Dontika, ce qui peut être cool... on se demande évidemment ce qu'elle est devenue !


Ca c'est juste dans le prochain :D

Allez, c'est toujours bon par ici, alors on n'a plus qu'à attendre ta suite :jap:


Mais comment je peux écrire alors qu'il faut commenter de partout, hein ? Je vais faire comme tout le monde moi, je vais me prendre un nègre ^^


Notsil a écrit:Charmant début de chapitre :)


No' adore quand on commence dans les salles de torture ;)

On voit se profiler la fin de l'Empire avec l'approche de la bataille d'Endor, mais notre héros ne le sait pas...


Il a pas vu l'épisode VI, ce con :lol:

Donc est-ce que sa tentative aura lieu avant, pendant, ou tentera-t-il de relever les restes de l'Empire après, avec un conflit avec Ysanne ? ^^


Non, non, j'ai dit que je spoilerais pas.

Sa fille grandit aussi, et il va apprendre à ses dépens que les parents ne servent plus de modèle à l'adolescence :p


Et Vador ? C'était pas un super papa ? :D

Hâte de revoir la petite miss Dontika, et ce qu'elle est devenue.


Ah bah ça pour la revoir... :diable:

Vivement la suite ^^


Dans quelques jours ;)
"Votre manque de foie me consterne..." Dark Vador, Seigneur Sith sur le mess de l'Etoile Noire
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Messagepar Code 44 » Dim 26 Juin 2011 - 6:02   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Et voilà la suite !
Pour la petite histoire, elle était prête dès six heures hier soir mais ma bobox m'a traitreusement lâché toute la nuit. Et alors que je commencais à tirer des plans foireux du genre aller squatter le wifi à la médiatheque ou je sais pas quoi, ce matin, tous les voyants sont verts à nouveau.
Ypeeeeeeeeeee !



Appeler la Zone de Protection Alien "cloaque", "décharge" ou encore "égout à ciel ouvert" aurait été une insulte pour ces trois derniers termes. En fait, je me demandais si on pouvait apposer un adjectif péjoratif aux ZPA, tant le nom charriait avec lui une image dégradante, malodorante et infestée de vermine. A bien y réfléchir, traiter la ZPA de Coruscant de "ghetto alien" était presque un geste d'euphémisme comparé à la réalité crue.
La Zone de Protection Alien s'étendait sur des centaines de klicks, découpés en plusieurs quartiers au dernier niveau inférieur de la cité-monde. Non pas dans les quartiers pauvres mais à même la surface, là où le soleil n'arrivait jamais, occulté par les immenses tours dont on ne voyait même pas les premiers niveaux tant ils semblaient se perdre à des centaines de klicks de hauteur.
A l'époque de l'Ancienne République et dans les premiers temps de l'Ordre Nouveau, le sol de Coruscant avait servi à ce qu'il servait depuis des générations. C'était le domaine du crime et du meurtre, du proxénétisme et du trafic de drogue. L'illégalité avait été la seule manière de survivre et de vivoter pour des centaines de milliers de personnes. Elles se retrouvaient là après avoir tout perdu, suite à une trahison ou bien elles étaient nées dans cette fange qu'elles appelaient "maison". A l'époque, la police ne s'aventurait jamais dans les quartiers miséreux et même le stormtroopers, connus pour leur loyauté sans faille, rechignaient à y aller sans un équipement extrêmement lourd.
Lorsque la loi sur les ZPA fut votée, dix-huit ans auparavant, défendue à la tribune par le jeune avocat général que j'étais alors, on décida d'installer celle de Coruscant directement aux niveaux inférieurs. Pourquoi s'embêter à bâtir un ghetto alors qu'on en avait déjà un prêt à l'emploi ?
Afin de suivre la ligne politique, on chassa les humains qui résidaient dans les quartiers pauvres, les envoyant pour la plupart sur Kessel, les autres, dans d'autres colonies pénitentiaires ou vaisseaux-prison. Une ZPA ne pouvait avoir par définition, d'hôte humain. On ne fit rien en revanche, pour toute la population alien qui habitait déjà dans les ghettos. Après tout, ils étaient déjà sur place. Et tant pis s'ils n'avaient rien fait contre l'Empire.
On laissa l'essentiel des bâtiments en état, permettant même la construction de quelques magasins et d'un semblant d'autorité politique, avec la création d'un Conseil Alien. C'était en réalité un pouvoir fantoche afin de faire croire à la population non-humaine que le régime impérial respectait encore un peu les lois. Dans les faits, le Conseil Alien avait autant de pouvoir qu'un ange des cendres en avait sur la gravité de Sullust.
Les Subs-Adultes déployèrent des barbelés à chaque extrémité du ghetto, déployant également des nids à mitrailleuses et des tours de gardes. Des soldats de la CompForce se postèrent à la limite de la ZPA avec pour instruction de tirer à vue au premier non-humain sans sauf-conduit qui tenterait de franchir les points de passage. Enfin, les SA y organisaient régulièrement des pogroms, pénétrant dans la ZPA, bastonnant celles et ceux qu'ils trouvaient pour le simple plaisir de faire mal et de casser quelque chose.
Cela dit, tous les aliens de Coruscant ne se retrouvaient pas nécessairement dans la Zone de Protection Alien : ceux qui collaboraient avec nous, qui ne faisaient pas de vague ou qui dénonçaient leurs voisins pour activité séditieuse étaient plus ou moins protégés. Ce qui ne voulait pas dire qu'un beau matin, la porte de leur studio pouvait être enfoncée par nos hommes qui les conduisaient manu militari au ghetto alien, les laissant à peine prendre de quoi manger et de quoi vivre. On les embarquait dans une navette de transport qui faisait route jusqu'à la ZPA avant de stationner à un mètre du sol crasseux. Puis, sans même prendre la peine de se poser, le pilote ouvrait la porte arrière de l'appareil et les soldats poussaient le futur "résident" dans son futur lieu de torture d'un bon coup de pied dans l'arrière train ou d'un vigoureux coup de crosse entre les omoplates, au choix des militaires.
Puis, sans même vérifier si l'alien ne s'était pas fait mal en tombant, la navette reprenait de l'altitude et disparaissait au loin. Quelquefois, pour s'amuser, le pilote faisait descendre la navette si bas que bien des non-humains tentaient d'y grimper, dans un élan de survie. L'occasion rêvée pour que les gardes du vaisseau s'entraînent à ajuster le tir de leurs E-11.
Étrangement, la population des ghettos ne s'était jamais soulevée, trop brisée moralement pour tenter quelque chose. L’instinct de survie avait pris le pas sur la dignité. Les surplus de rations militaires à moitié périmées larguées chaque semaine par nos soins au dessus de la ZPA leur apportaient à peine les calories nécessaires pour tenir jusqu'au prochain envoi mais ils s'en accommodaient.
Après tout, il n'avait pas vraiment le choix.
Non, pas le choix du tout en fait.
Mis à part l'arrivée régulière de nouveaux "résidents" et le droppage hebdomadaire de nourriture, les seuls contacts de la ZPA de Coruscant avec le monde extérieur était, si on occultait les réguliers pogroms des SA, les reportages des différents médias, toujours désireux de faire un peu de propagande et de montrer au citoyen coruscanti bien installé devant son écran d'Holonet combien cette quarantaine raciale était nécéssaire à la survie de l'espèce humaine. Tous les journalistes étaient cependant, sous le regard vigilant des hommes de la CompForce, prompts à intervenir si quelque chose se passait mal. Par exemple, si une holocaméra filmait la réalité de ces camps de détention en puissance, par exemple.
Dans ce cas là, quelques sous-entendus appuyés et quelques coups de schlague pour la forme poussait l'équipe de journalistes à remettre aux soldats les enregistrements et à aller se faire pendre ailleurs. Et si quelques reporters avaient la mauvaise idée de protester au nom du droit à l'image et à l'information, ils payaient généralement leur excès de déontologie par leur vie. Des accidents de tir étaient vite arrivés en Zone de Protection Alien.
Alors que mon airspeeder s'enfonçait plus profondément de minutes en minutes dans le dédale des niveaux inférieurs, franchissant les nuées de vaisseaux atmosphériques qui se faisaient de plus en plus rare à cette hauteur-ci de la cité-monde, j'observais par la fenêtre la nuit perpétuelle remplaçer les lueurs orangées des couches de pollution à une vitesse ahurissante. On avait l'impression de voir une de ces vidéos accélérées de l'Holonet où l'obscurité dévorait le paysage en quelques secondes.
Après quelques secondes dans ce que je crus être le noir absolu, nous franchîmes un magma de néons et d'enseignes tapageuses aux couleurs criardes, comme si l'excès de couleurs était une piqûre de rappel qui permettait d'exister et de survivre à ce niveau de Triple Zéro où plus rien, hormis les ténèbres ne frappait la rétine.
Enfin, mon chauffeur atteint les derniers klicks de Coruscant. Sa base, celle où toute la cité-monde reposait. Contrairement à ce que j'avais pu penser, bien que les rayons du soleil ne dardaient pas le sol, l'obscurité n'y régnait pas en maîtresse absolue. Au contraire même. De puissants projecteurs envoyaient une lumière crue et presque blanche aux alentours. Le contraste était si violent avec le monde de la nuit quelques étages au dessus que mes yeux mirent de longues dizaines de secondes à chasser les étoiles de mon champ de vision. L'airspeeder se posa et mon chauffeur descendit le premier avant de m'ouvrir la portière. Alors que la semelle de ma botte effectuait son premier contact avec le sol coruscanti, mes narines furent agressées par des miasmes nauséabondes, un mélange de pourriture, d'excréments et de lait cru fermenté. Comme si mon nez tout juste cicatrisé n'avait pas assez souffert ces derniers temps.
J'eus une grimace de dégoût et ravalai ma salive, tout en me forçant à m'habituer à cette odeur. J'allais devoir la côtoyer pendant quelques heures alors autant m'y faire.
Mon chauffeur, suivant mes ordres à la lettre resta sur place à entretenir le speeder tandis que j'avançais droit devant moi, vers la ZPA et ses premiers checkpoints.
Les spots éclairaient les bas-fonds de manière irrégulière, de grands cercles de lumière pure qui semblaient dessiner une sorte de chemin. A chaque fois que l'on quittait un de ces ronds et avant d'entrer dans un nouveau cercle, on passait par un anneau de ténèbres, si noir qu'on se serait cru dans l'espace lui-même.
Enfin, je distinguais des silhouettes blanches et noires au loin, des longs fils hérissés de piquants et ce qui me semblait être des tours de garde. En me rapprochant, je pus confirmer mes hypothèses, aidé par la grande inscription en aurebesh qui proclamait, peinte sur un panneau dressé à l'entrée : "checkpoint sud-est de la Zone de Protection Alien de Coruscant. Fin de la civilisation."
Connaissant le COMPORN comme je le connaissais, je n'étais même pas sûr que la remarque soit ironique. La ou les personnes qui avaient marqué cela devaient probablement le penser.
Quelques soldats firent des gestes du menton à leurs camarades, qui par respect du protocole, allèrent prendre position à leurs postes de combat pendant qu'une petite délégation allait à ma rencontre, sans doute pour vérifier mes papiers. Mais cela ne fut pas la peine quand je sortis du dernier anneau d'obscurité pour rejoindre réellement le checkpoint et que les soldats me virent de leurs yeux vus. La délégation s'arrêta net et lançant son bras en avant, elle fit le salut impérial plusieurs fois, imitée très rapidement par ses camarades à quelques mètres de nous. Un sous-officier s'approcha timidement de moi et bégaya :
_Monsieur le Délégué...vous ici...c'est un tel honneur...excusez-nous si nous vous avons semblés agressifs monsieur le Délégué, c'est juste que...
_Vous ne faites que votre travail caporal, le coupais-je. Qui est de filtrer les entrées et les sorties de la ZPA. C'est tout à fait normal. Voici mes papiers, lui dis-je en lui tendant ma carte de haut cadre du Comité.
_Voyons monsieur le Délégué à la Communication et aux Relations Publiques...tout le monde vous connaît bien au Comité. C'est vraiment pas la peine de...
_Et si j'étais un espion rebelle déguisé ou avec une chirurgie faciale ou que sais-je encore ? La loi est la même pour tous caporal. Alors j'insiste pour ne pas être une exception.
_Oui, vous avez raison monsieur le Délégué...absolument monsieur le Délégué, bredouilla l'homme en saisissant d'une main tremblante ma carte et en la passant à un de ses camarades munis d'un scan.
Il était évident que j'aurais pu me dispenser de ce banal contrôle somme toute inutile mais il renforçait encore mon image de chef près de ses hommes, qui les comprend et les respecte, se pliant aux mêmes règles que n'importe qui, peu importe son rang ou sa classe. Quelques minutes d'examen plus tard, ma carte me fut rendue.
_Si vous voulez bien me suivre monsieur le Délégué, murmura le caporal en faisant un geste de la main vers le ghetto alien. Je vais vous faire entrer dans la ZPA.
Alors que je m'approchai de lieu que j'avais fait créer par ma suggestion, il y a dix-huit ans, l'odeur nauséabonde gagna en intensité. Le sous-officier qui ouvrait la marche s'en excusa pour moi.
_Navré monsieur le Délégué. Nous avons bien essayé d'inculquer la propreté et l'hygiène à ces sauvages mais ils ne comprennent rien. Leurs déchets pourrissent dans les rues et ils brûlent leurs cadavres au grand air. Nos SA essayent régulièrement de leur faire comprendre le savoir-vivre à coups de matraque électrique mais si un alien était du genre intelligent, ça se saurait !
Je ne répliquai pas, focalisant mon attention sur le grand édifice qui se détachait peu à peu devant moi, étonné de ne pas l'avoir vu plus tôt, perdu dans les ténèbres. C'était une grande statue de bronzium, représentant un jeune homme à demi-nu, le corps sculpté par l'exercice physique, la main gauche placée sur sa poitrine, y plaquant une volée de feuillets portant le noms de différents décrets spécistes tandis que la bras droit exécutait un salut impérial dans les règles de l'art.
Repoussés par le bras virilement tendu, un groupe hétéroclite alien, armé de bâtons, de pierres et d'objets tranchants semblaient vouloir passer pour s'en prendre à deux jeunes enfants humains, qui s'abritaient derrière les mollets du jeune homme. En m'approchant de la statue, je pus lire la plaque qui y était apposée : "Le Sub-Adulte sauvant la civilisation humaine des hordes aliens cherchant à la détruire".
Le caporal leva les yeux à son tour vers la statue, avec un respect presque religieux.
_Y a des statues comme ça à chaque checkpoint de la ZPA, pour rappeler aux hommes leur mission sacrée. Y en a même une de vous.
_De moi ? demandais-je surpris.
_Bien sûr monsieur le Délégué. La plus belle et la plus grande, juste au centre de la Zone de Protection. Vous méritez bien ça. C'est grâce à vous que le Sénat a voté la première loi sur la quarantaine raciale. Sans vous, pérora t-il, embrassant le décor glauque d'un ample mouvement de bras, tout ceci n'existerait pas.
Je cherchais désespérément un ton ironique dans ses propos. Il n'y en avait pas.
Les camarades du caporal s'affairèrent autour de la grande barrière et la soulevèrent pour me dégager le passage. Avant que je ne puisse faire un pas de plus, un gigantesque soldat de la CompForce surgit d'une casemate, me salua à la volée et se plaça juste à ma droite.
_Cet homme assurera votre protection pendant que vous serez dans la ZPA monsieur le Délégué, me dit le caporal avec un hochement de tête.
Un chaperon ? Oh non, j'avais absolument besoin d'être seul dans le ghetto pour faire ce que j'avais à faire.
_Je vous remercie de votre aide caporal mais je crois que je vais me débrouiller seul, affirmais-je avec un petit sourire.
_Sauf votre respect, je peux pas vous laisser entrer sans protection monsieur le Délégué. C'est contraire au règlement.
_JE fais le règlement, précisais-je au sous-officier en adoptant un ton un peu plus dur. Je suis ici à titre complètement officieux, ma visite doit rester secrète. Est-ce que vous voyez la meute habituelle de secrétaires, d'aides de camp ou de simples lèches-bottes qui me suivent à la trace ?
_Négatif monsieur le Délégué...admit le militaire.
_Alors vous en déduisez que j'ai besoin d'être seul dans la ZPA. De toute façon, vos snipers couvrent tout le ghetto, non ?
_Effectivement, confirma le sous-officier.
_Alors si quelque chose se passe mal, ils n'ont qu'à tirer. Mais rassurez-vous, je ne compte rien faire de stupide.
_Monsieur le Délégué, je comprends parfaitement votre envie d'être seul mais...
_Est-ce que vous comprenez les ordres caporal Kienes ? lui demandais-je d'un ton sec en lisant son nom sur son armure. Je vais rentrer dans la ZPA seul, y faire ce que bon me semble et je repartirai quand j'en aurais envie. Vos hommes me protégeront de loin. Alors anticipons un peu : selon si mes ordres sont respectés ou non, j'aimerais savoir, si en ressortant, quand je vous croiserais, je saluerais le caporal-chef Kienes, un loyal sujet de Sa Majesté, récompensé pour s'être bien comporté à son poste ou bien le deuxième-classe Kienes, bouclé pour insubordination et non respect des consignes d'un officier supérieur ?
Kienes déglutit et baissa les yeux vers le sol boueux.
_Je vous prie de m'excuser monsieur le Délégué. Il est évident que je suivrais vos consignes sans en discuter le bien-fondé.
_Parfait, lui glissais-je avec un petit sourire. Si tout se passe bien, lançais-je en le quittant et en franchissant la barrière, peut-être que je croiserais le sergent Kienes en sortant, qui sait ?
Les hommes de la CompForce se hâtèrent de refermer la porte derrière moi, me laissant enfin véritablement à l'intérieur de la Zone de Protection Alien de Coruscant.
Je la voyais enfin véritablement de mes propres yeux. Et par les canyons de cristal, c'était encore pire que tout ce que j'avais pu imaginer.
J'étais devant une mer de toiles. Partout où je portais le regard, je ne voyais que des milliers et des milliers de tentes, un gigantesque campement où chaque habitation était collée à sa voisine, faute de place.
Des feux de fortune brûlaient ici et là, assez éloignés des tentes, sans doute pour ne pas provoquer d'incendie. Je frémis en imaginant le campement prendre feu.
Et cette ville de toile bourdonnait. Au sens propre tout d'abord puisque de gros insectes voletaient en permanence au dessus des monceaux de détritus, qui traînaient ça et là sur le sol. Mais aussi au sens figuré puisque le ghetto débordait d'activité. Ici, je vis une famille arcona manger à même le plat avec leurs voisins, à l'entrée de leurs tentes. Là, deux siniteens discutaient âprement ce qui semblait être le prix d'une pièce de métal. Un groupe d'enfants nuknogs passa même devant moi en riant, en jouant à chat.
Moi qui avais toujours cru qu'une ZPA n'était qu'un mouroir...
J'allais de surprise en surprise en progressant dans le ghetto. Il semblait bien que même si les non-humains ne s'étaient pas retrouvés ici par choix, il s'en étaient accommodés. Mine de rien, la ZPA de Coruscant était une véritable petite ville. Bien sûr, les allées étaient crasseuses, bien sûr, les spots des tours de gardes placées régulièrement au milieu des tentes aveuglaient plus qu'ils n'éclairaient, bien sûr l'odeur était à la limite du supportable mais enfin, une impression de normalité se dégageait presque des lieux. C'était effrayant.
Globalement, les aliens évitaient de me regarder. Etait-ce parce qu'ils m'avaient reconnu et qu'ils craignaient de subir le courroux des snipers s'ils posaient trop longtemps les yeux vers moi ou simplement parce que plusieurs jours, semaines, mois ou années passées dans le ghetto leurs avaient appris à ne pas se mêler des affaires des humains quand ils pénétraient ici, je ne pouvais le dire. Il suffisait que je regarde un non-humain pour qu'il regarde brusquement ses pieds, ses pattes, ses tentacules ou ses mains, dans le cas particulier des dugs.
En m'éloignant petit à petit de la pointe sud-est de la Zone de Protection Alien, je vis les tentes se transformer lentement en taudis. Ce n'était guère rien de plus que quatre bouts de duracier collés entre eux à la va-vite, rafistolés avec ce qu'on trouvait au petit-bonheur-la-chance mais enfin, ces familles avaient un toit. Troué certes mais un toit quand même.
Je finis par arriver sur une sorte de petite place en étoile, d'où huit chemins différents partaient dans des directions différentes.
Je compris bien vite qu'ainsi, le schéma se répétant dans toute la ZPA, on pouvait découper le ghetto en petites zones, faciles à contrôler, à boucler et à réprimander en cas de problème.
Ne sachant pas dans quelle direction aller, ne voyant aucun panneau indicateur, je m'adressais à un gran qui, assis sur le sol, mangeait une sorte de sandwich peu engageant. Le non-humain sursauta et s'empressa de pointer ses trois yeux ailleurs que vers moi avant de m'indiquer mon chemin d'une voix chevrotante.
Je le remerciai de son aide et me mis en marche vers la route qui se trouvait à notre droite, celle qu'il m'avait indiqué. Alors que je continuai à marcher dans le ghetto, je croisai un groupe de jeunes SA dont le plus âgé ne devait pas avoir seize ans. Ils me saluèrent avec fougue et s'approchèrent de moi, pour s'assurer que je n'étais pas un sosie et que oui, le Petit Avocat en personne se tenait devant eux. Je leur signai des autographes, tentant de dissimuler mon mal-être en ces lieux. Eux semblaient parfaitement dans leur élément, en témoignait les traces de suie et de sang encore brillait qui maculait le plastron de leurs uniformes. Sans doute revenaient-ils d'un pogrom. Un des jeunes homme me confia une petite holocarte des environs et je l'en remerciai chaleureusement. Puis, les Subs-Adultes et moi-même nous quittèrent, chacun partant dans la direction opposée.
Aidé de l'holocarte, je me rendis compte que je n'étais pas si loin de la grand place, celle ou selon les dires de Kienes, ma statue y trônait. Incapable de résister à la tentation, je fis un détour.
La grand place ne s’appelait pas ainsi pour rien. C'était une immense zone circulaire de plusieurs dizaines de mètres qui, chose notable pour la ZPA était pavée. Exactement en son centre, je me vis, représenté sous les traits d'un géant de bronzinium immaculé, levant les yeux vers le ciel de Coruscant, un air de défi sur le visage et bien sûr, exécutant le salut du Comité. Quand on ne fait qu'un mètre soixante, se voir figuré par une statue quatre ou cinq fois plus grande, a quelque chose d'impressionnant. Quelque chose pendait au bout du bras droit de la statue, balloté par les vents et je dus plisser les yeux pour mieux la distinguer.
Avec un frisson d'horreur, je vis le cadavre d'un y'bith à moitié décomposé, se balancer tristement au bout d'une corde, une pancarte passée autour du cou. Il était simplement inscrit "Je suis un sale alien" en aurebesh.
Rien d'autre.
Le pire n'était peut-être pas qu'on pende des non-humains à une statue à mon effigie mais bien le fait que la foule aux alentours, qui passait devant elle ne levait même pas les yeux. Sans aucun doute, cela devait être un banal spectacle pour eux.
En m'approchant du socle de ma statue, je remarquai une série d'encoches gravées dans le bronzinium. Certaines semblaient âgées et poussiéreuses tandis que d'autres étaient encore brillantes, comme si elles avaient été faites quelques jours auparavant. La question posée à une bothan qui passait près de moi m'apprit que la CompForce tenait tout simplement à jour le nombre d'aliens pendus à ma statue.
Elle précisa qu'il y avait généralement une pendaison par semaine, des fois plus, des fois moins, au bon vouloir des soldats. Les motifs de la peine capitale pouvaient être réels, si la victime avait tenté de fuir le ghetto par exemple, totalement fantaisistes, comme lorsque elle me narra le cas de cette twi'lek pendue pour "vol et dissimulation de Star Destroyer Impérial" ou encore, sans motif aucun, comme c'était le cas pour le y'bith d'aujourd'hui.
Je refusai de compter le nombre d'encoches et repris ma route.
Par les étoiles noires...je savais bien que je n'avais rien à voir avec les ZPA, n'ayant fait que donner l'idée et plaider au Sénat pour leur existence, je ne pouvais m’empêcher de me dire qu'il aurait encore été plus humain de tous les passer par les armes. Et dire qu'à plusieurs centaines de klicks en hauteur, dans les beaux quartiers, on dansait, on s'amusait, on mangeait bien et on faisait l'amour sur des millions de cadavres en puissance.
Enfin...c'était sans doute le prix à payer pour le bien-être de Coruscant.
Les taudis firent place à de petites habitations branlantes en parabéton et à des sortes d'immeubles surpeuplés, prêts à s'écrouler si quelqu'un éternuait un peu trop fort.
Je stoppai devant ce que je pensais être ma destination, une bicoque grise, guère plus qu'une cabane en pierre. Je vérifiai rapidement ma position dans le ghetto sur l'holocarte et demandai à un quidam, qui confirma. Rassuré, j'allais jusqu'à la porte de bois vermoulue et frappai. Doucement tout d'abord, puis, plus énergiquement.
N'obtenant aucune réponse, je poussais la porte, à peine étonné par l’absence de verrou : qui irait voler quelque chose à quelqu'un ici ?
Je pénétrai dans une pièce si bas de plafond que je dus moi-même rentrer la tête dans les épaules et pourtant, je n'étais pas grand. Une sorte de cafard et un mille-pattes se battaient férocement juste devant mes bottes. Je les chassai de la pointe du pied, les laissant poursuivre leur affrontement ailleurs et refermai la porte derrière moi. Il faisait relativement chaud, la faute à un feu qui ronflait dans un semblant de cheminé.
L'âtre cela dit, semblait plus nourri par des débris de bois que par de véritables bûches.
Dire que le confort de la pièce était spartiate aurait été une hyperbole. Hormis une petite table en plastacier sale, un petit tabouret, un garde-manger à moitié vide et ce qui semblait être une vague cuisine presque encastrée dans le mur pierreux et nu, il n'y avait rien.
Tant et si bien que je commençais à me demander si elle n'était pas sortie quand je l'entendis.
Un souffle, une respiration irrégulière et difficile. Le bruit venait de l'âtre de la cheminée. Je m'approchai de ce dernier pour découvrir une couverture jetée sur une paillasse, qui se soulevait au rythme des inspirations de la personne qui était en dessous. Je posai ma main sur la forme allongée et tentai de la réveiller.
_Don ? C'est moi, Alsh.
La forme se retourna et me fit face. Je plaquai ma main libre sur ma bouche, croyant un instant que ce n'était pas elle tant elle était changée.
Amaigrie, elle n'avait plus que la peau sur les os, une peau craquelée et couverte de taches. Ses cheveux étaient gras et collés par la sueur autour de ses cornes, où ils formaient de disgracieux paquets. Enfin, de lourdes cernes violettes encadraient des yeux fiévreux et clairs comme la glace.
Dontika posa les yeux vers moi et sourit. Ou plutôt, tenta de sourire mais ne parvint qu'à grimacer.
_Tiens, tiens, tiens, murmura t-elle si bas que je dus presque coller mon oreille contre sa bouche pour capter ses paroles. Regardez qui nous fait l'honneur de sa visite. Le Petit Avocat en personne...
_Don, dis-je en lui posant la main sur le front, t'es brûlante ! Faut t'enmmener à l'hôpital tout de suite !
_Oh, mais répliqua t-elle, t'as oublié que les aliens peuvent pas avoir accès aux soins publics ? pouffa t-elle d'une toute petite voix. Article neuf, paragraphe six des Lois pour la Protection de la Race Humaine, récita t-elle sans s'arrêter de rire.
_Ils feront ce que j'ordonne ! répliquais-je en commençant à la dégager des couvertures.
_Laisse-moi tranquille ! m'ordonna t-elle en me repoussant du plat de la main avec une vigueur étonnante. Je veux pas aller dans un de vos hôpitaux humains...ils zigouillent les patients aliens avec des produits dans les médicaments...
_C'est faux, mentis-je. C'est de la propagande rebelle.
_Ah oui, la propagande...c'est vrai que t'es dans ça toi maintenant, déclara mon ancienne petite amie en se relevant lentement sur les coudes. Et ils savent au moins, tes copains que ton ex est une zabrak ?
Je repensai fugacement à Dakcen.
_Non. Plus personne de vivant en tout cas.
Elle rit :
_C'est drôle, commenta t-elle en avalant sa salive. Je suis en train de mourir tranquillement et là, t'apparaît. On croirait un de ces mauvais films sur l'Holonet...
_Tu vas pas mourir, lui assurais-je. Je peux te faire soigner, je peux...
Elle rit à nouveau :
_Je t'en prie...ça fait combien de temps que tu m'as quittée ? Vingt ans ?
_Dix-huit, précisais-je.
_Et ça en fait bientôt dix que je croupis ici, siffla t-elle d'une voix qui allait decrescendo. Et tu débarque maintenant, sur ton bel equine blanc...
_Je savais pas que t'étais ici. Mes hommes ont mis du temps à te retrouver.
C'était vrai. Je n'avais eu sa localisation précise dans la ZPA que le matin-même.
_Et qu'est-ce que ça change ? me demanda t-elle en haussant un sourcil. Si tu voulais te racheter une âme, t'arrives dix-huit ans trop tard. Alsh Nexhrn est mort le jour où il a accepté de plaider pour le COMPORN.
_J'en suis presque le chef maintenant, répliquais-je d'un ton un peu sec.
_Et le pire, continua t-elle sur sa lancée, c'est que je suis sûre qu'au fond de toi, tu te dégoûtes. Je sais que le vrai Alsh s'en veut et s'en voudra toute sa vie. Dis-moi Alsh...qu'est-ce que ça fait d'avoir le sang de milliards d'êtres sensibles sur les mains juste parce que t'es arrivé numéro deux à ta promo de droit ?
_Kolba'ra a triché, affirmais-je d'un ton sans appel.
_Et tu crois que même si c'est vrai, ça te donne une excuse ?
_Je...
_Je crois en fin de compte, grimaça t-elle en se rallongeant et en rabattant la couverture sur son corps fiévreux, que tu restes un petit garçon. Tu te remets jamais en question et si les choses ne vont pas dans le sens où tu veux, tu préfères créer une réalité qui te convient mieux plutôt que t'adapter comme une personne adulte.
_Est-ce qu'un enfant serait arrivé là où je suis aujourd'hui ? lui demandais-je, avec un air de défi.
_Tu changes de jouets, c'est tout, rétorqua Dontika en fermant les yeux une seconde. Oui, en fait, le Petit Avocat, c'est très bien trouvé comme surnom, conclut-elle en pouffant à nouveau.
_Tu as conscience que je pourrais te faire sérieusement regretter ce que tu viens de dire ?
_Et comment ? demanda t-elle en rouvrant les yeux et en roulant vers moi pour me fixer du regard. Tu comptes m'envoyer en taule ? La ZPA, c'est déjà une prison à ciel ouvert. On a rien à manger, les soldats nous tirent dessus pour s'amuser, les SA nous frappent sans raison...
_Je peux te sortir de là, lui assurais-je en prenant sa main dans la mienne.
Encore une fois, elle me repoussa :
_Arrête avec tes grands airs ! Si t'avais vraiment voulu me protéger, on serait partis tous les deux sur Anaxes, comme c'était prévu. On aurait pu être heureux là bas. Être une famille, avoir des enfants peut-être. Mais à la place, t'es devenu le numéro deux de la pire organisation criminelle de l'Empire pendant que moi, je croupissais dans le ghetto. Y a mieux comme happy end, persifla t-elle avant d'être interrompue par une violente quinte de toux.
Pendant un court instant, aucun de nous deux ne parla, le silence de la pièce n'étant troublé que par le crépitement de l'âtre.
_En fait, le plus à plaindre de nous deux, poursuivit-elle faiblement, c'est toi. Moi, je vais mourir aujourd'hui ou bien demain ou peut-être que ce sera moi que les soldats pendront avec une pancarte autour du cou. Mais toi Alsh...toi, vas vivre. Tu vas vivre jusqu'à la fin de tes jours avec le souvenir de toutes les horreurs dont tu es responsable. Juste pour flatter ton petit égo. Alors j'espère que tu vas vivre très longtemps. Pour que toutes les nuits, les fantômes de tes victimes viennent te hanter.
Je ne répondais pas et me relevai, la laissant seule près du feu. Alors que je franchissais la porte, elle s'adressa une dernière fois à moi :
_J'espère aussi pour toi que tu auras une bonne défense quand les dieux décideront ce qu'ils vont faire de toi.
_Je ne crois pas à l'Enfer, lui répondis-je d'un ton cinglant.
Elle rit une ultime fois, un rire entrecoupé de quintes de toux douloureuses :
_Effectivement. Il vaudrait mieux pour toi.
Puis, elle enfouit la tête sous les couvertures et ne dit plus un mot. Je sortis de la pièce en silence, soulagé de reprendre une goulée d'air, fut-il vicié après l'atmosphère morte de la minuscule maison de pierre. Je restai planté sur le perron pendant cinq bonnes minutes, hésitant sur la marche à suivre. Devais-je faire soigner et nourrir Dontika de force ? J'avais assez de pouvoir pour lui permettre de s'échapper loin des zones contrôlées par l'Empire. Mais le voudrait-elle ? J'en doutais. Et puis d'un autre côté, je ne devais pas oublier pourquoi je m'étais séparé d'elle dix-huit ans auparavant. Elle aurait été un frein à mon ascension au COMPORN et maintenant que j'en étais presque à sa tête, voilà que je me laissais gagner par des sentiments qui n'avaient plus lieu d'être.
Elle ne méritait pas mon aide.
Rebroussant chemin vers le checkpoint sud-est, je croisai à nouveau le groupe de jeunes SA que j'avais vu plus tôt. Leur donnant l'adresse exacte du taudis pierreux où se mourrait Dontika, je demandai aux jeunes hommes de s'y rendre et de faire un exemple des personnes qui se trouvaient à l'intérieur. Un exemple ferme et définitif.
Les Subs-Adultes hochèrent la tête avec empressement, ravis d'obéir à leur Délégué bien-aimé.
Je quittai la ZPA par le checkpoint sud-est, saluant le désormais caporal-chef Kienes et ses hommes avant de rejoindre mon airspeeder, en ayant guère plus d'une pensée pour l'ordre que je venais de donner aux SA. En fin de compte, je rendais service à mon ancienne petite amie. Cela allait mettre un terme définitif à sa souffrance.
Bien sûr, j'aurais pu ordonner de faire ça plus proprement.
Mais enfin, ceux qui m'insultaient finissaient toujours par le payer. Et peu importait au final, de qui il s'agissait.
Puisque la loi est la même pour tous...
Modifié en dernier par Code 44 le Lun 27 Juin 2011 - 13:27, modifié 3 fois.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Dim 26 Juin 2011 - 9:35   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Code, ça, c'est vraiment du bon chapitre :love: Je n'accrochais pas trop au début, pourtant, mais tu as vraiment su donner le ton juste aux retrouvailles de Alsh et Donti, c'est excellent :oui: Le pauvre est complètement stupéfait par ce qu'il a lui-même enclenché^^ La scène de la statue donne des frissons! On voit aussi qu'il y a des efforts sur la faune de la ZPA, j'avoue que j'avais oublié la moitié des espèces rencontrées par Alsh^^

Appeler la Zone de Protection Alien "cloaque", "décharge" ou encore "égout à ciel ouvert" aurait été une insulte pour ces trois derniers termes. En fait, je me demandais si on pouvait apposer un adjectif péjoratif aux ZPA, tant le nom charriait avec lui une image dégradante, malodorante et infestée de vermine. A bien y réfléchir, traiter la ZPA de Coruscant de "ghetto alien" était presque un geste d'euphémisme comparé à la réalité crue.


Alors par contre, j'ai trouvé ce paragraphe d'intro vraiment facile, vu et revu :perplexe:

Ah, et puis aussi, j'adore le gars qui écrit "Dark Vador", qui serait presque capable d'écrire Millenium Condor pour embêter tout le monde, mais qui écrit aussi "Star Destroyer" et même "checkpoint" :P

N'obtenant aucune réponse, je poussais la porte, à peine étonné par l’absence de verrou : qui irait voler quelque chose à quelqu'un ici ?


Mouais. Je sais bien que ça t'aide dans ta description, mais je trouve cette réflexion naïve, d'autant plus qu'au-delà des possessions matérielles, il s'agit de la maison d'une femme.

_Don ? C'est moi, Alsh.


J'adore comment il se présente comme si de rien n'était :paf:

_Don, dis-je en lui posant la main sur le front, t'es brûlante ! Faut t'enmmener à l'hôpital tout de suite !


J'adore cette réplique, c'est à la fois trageek et effroyablement comique...

Dis-moi Alsh...qu'est-ce que ça fait d'avoir le sang de milliards d'êtres sensibles sur les mains juste parce que t'es arrivé numéro deux à ta promo de droit ?
_Kolba'ra a triché, affirmais-je d'un ton sans appel.


"Vous êtes inculpé de crimes de guerre, crimes contre la civilisation, non-assistance à personne en danger, stationnement interdit, incitation à la haine, assassinat. Qu'avez-vous à dire pour votre défense, accusé?
-Kolba'ra avait triché, Monsieur!"


:lol:

_Arrête avec tes grands airs ! Si t'avais vraiment voulu me protéger, on serait partis tous les deux sur Anaxes, comme c'était prévu. On aurait pu être heureux là bas. Être une famille, avoir des enfants peut-être. Mais à la place, t'es devenu le numéro deux de la pire organisation criminelle de l'Empire pendant que moi, je croupissais dans le ghetto. Y a mieux comme happy end, persifla t-elle avant d'être interrompue par une violente quinte de toux.


J'avoue que tu m'as fait mal, là :(

Elle ne méritait pas mon aide.


Tu vas peut-être trouver ça bizarre, mais au point où ils en sont, limite, je crois que c'est lui qui ne mérite pas de l'aider, elle.

Rebroussant chemin vers le checkpoint sud-est, je croisai à nouveau le groupe de jeunes SA que j'avais vu plus tôt. Leur donnant l'adresse exacte du taudis pierreux où se mourrait Dontika, je demandai aux jeunes hommes de s'y rendre et de faire un exemple des personnes qui se trouvaient à l'intérieur. Un exemple ferme et définitif.


Non mais j'hallucine... Ça me fait comme avec Darth Caedus, en fait, rien à faire, je n'arrive jamais à m'habituer à ce type d'actions, même quand je sais que le personnage est pourri jusqu'à la moelle...

Puisque la loi est la même pour tous...


Alors ça, limite, je crois que c'est la meilleure phrase de toute ta fan-fic :paf: J'adore comment tu nous amènes ça après tout un chapitre en plein milieu dans le ghetto :x Bien joué!
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Messagepar Code 44 » Dim 26 Juin 2011 - 15:45   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Code, ça, c'est vraiment du bon chapitre :love:


:)

Je n'accrochais pas trop au début, pourtant, mais tu as vraiment su donner le ton juste aux retrouvailles de Alsh et Donti, c'est excellent :oui:


Ravi de t'avoir fait retourner ta veste ^^

Le pauvre est complètement stupéfait par ce qu'il a lui-même enclenché^^


Alsh se chopperait-il enfin une conscience ?

La scène de la statue donne des frissons !


En même temps, si cette scène ne donnait rien en émotion, j'aurais foiré mon boulot d'auteur :D

On voit aussi qu'il y a des efforts sur la faune de la ZPA, j'avoue que j'avais oublié la moitié des espèces rencontrées par Alsh^^


Faut varier un peu, y a pas que des wookies et des twi'leks dans Star Wars.


Alors par contre, j'ai trouvé ce paragraphe d'intro vraiment facile, vu et revu :perplexe:


Facile, vu et revu en quoi ? Tu veux dire que je me suis pas foulé, c'est ça ? :transpire:

Ah, et puis aussi, j'adore le gars qui écrit "Dark Vador", qui serait presque capable d'écrire Millenium Condor pour embêter tout le monde, mais qui écrit aussi "Star Destroyer" et même "checkpoint" :P


Alors, déjà, j'écrirais jamais "Millenium Condor" et "Chique-Tabac" même si je ne lâcherais jamais mes Dark Vador et mon Aldérande. ^^
Pis je laisse aussi stormtroopers et ses varientes en VO aussi.


Mouais. Je sais bien que ça t'aide dans ta description, mais je trouve cette réflexion naïve, d'autant plus qu'au-delà des possessions matérielles, il s'agit de la maison d'une femme.


Oublie pas que toute l'histoire est du point de vue de Alsh. Y a donc un parti-pris dans cette réflexion.

J'adore comment il se présente comme si de rien n'était :paf:


T'aurais préféré en grandes pompes avec salut impérial et tout ? :lol:

J'adore cette réplique, c'est à la fois trageek et effroyablement comique...


Alsh, en tournée de stand-up dans toute la galaxie ! :D

"Vous êtes inculpé de crimes de guerre, crimes contre la civilisation, non-assistance à personne en danger, stationnement interdit, incitation à la haine, assassinat. Qu'avez-vous à dire pour votre défense, accusé?
-Kolba'ra avait triché, Monsieur!"


Imparable ^^

J'avoue que tu m'as fait mal, là :(


C'est con que le scénariste ait décidé autre chose, non ? :diable:

Tu vas peut-être trouver ça bizarre, mais au point où ils en sont, limite, je crois que c'est lui qui ne mérite pas de l'aider, elle.


Disons qu'il se sentait (à juste titre) coupable. Et que d'une certaine façon, il voulait se racheter.

Non mais j'hallucine... Ça me fait comme avec Darth Caedus, en fait, rien à faire, je n'arrive jamais à m'habituer à ce type d'actions, même quand je sais que le personnage est pourri jusqu'à la moelle...


T'aime pas les méchants non-chiss, espèce de spéciste ! :whistle:

Alors ça, limite, je crois que c'est la meilleure phrase de toute ta fan-fic :paf: J'adore comment tu nous amènes ça après tout un chapitre en plein milieu dans le ghetto :x Bien joué!


Carrèment la meilleure phrase de la FF.
Dans ce cas là, arrête là ta lecture puisque la suite sera en dessous alors :D
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Dim 26 Juin 2011 - 16:04   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Alsh se chopperait-il enfin une conscience ?


Cette maladie de l'âme?

Facile, vu et revu en quoi ? Tu veux dire que je me suis pas foulé, c'est ça ? :transpire:


Je ne voulais pas le formuler en ces termes, mais puisque tu y tiens? :transpire:

Oublie pas que toute l'histoire est du point de vue de Alsh. Y a donc un parti-pris dans cette réflexion.


Pas faux, mais alors je me demande qu'il y a une raison objective à l'absence de verrou? Remarques, Dontika n'a peut-être tout simplement pas la possibilité de s'en procurer.

T'aurais préféré en grandes pompes avec salut impérial et tout ? :lol:


Owi :idea:

T'aime pas les méchants non-chiss, espèce de spéciste ! :whistle:


Qu'ils soient Chiss ou non n'est pas la question, c'est juste que les méchants Chiss sont les meilleurs, comme tous les personnages Chiss.
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Messagepar Code 44 » Dim 26 Juin 2011 - 16:08   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Cette maladie de l'âme?


Car science sans conscience...

Je ne voulais pas le formuler en ces termes, mais puisque tu y tiens? :transpire:


V'là, c'est tout de suite plus clair quand on prend pas de gants, non ? ^^

Pas faux, mais alors je me demande qu'il y a une raison objective à l'absence de verrou? Remarques, Dontika n'a peut-être tout simplement pas la possibilité de s'en procurer.


Bah raison objective, raison objective, j'avoue que c'est une idée qui s'est imposée seule à l'écriture alors je l'ai adoptée (j'ai l'âme tendre)

Owi :idea:


Salut ex chérie, c'est moi :lol:

Qu'ils soient Chiss ou non n'est pas la question, c'est juste que les méchants Chiss sont les meilleurs, comme tous les personnages Chiss.


Je maintiens : spéciste !
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Messagepar argethlam » Jeu 30 Juin 2011 - 17:54   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Mais c'est vraiment un vilain garçon ce petit Alsh !

Bref très bon chapitre! Merci à toi de parler de la fin de Dontika, depuis le temps que j'attendais ce passage :cute:
C'est pas moi qui irait passer des vacances de rêves au ZPA en tout cas, c'est un peu sinistre ^^

Encore une fois; très bon boulot avec un Alsh sombre à souhait !

Vivement la suite !
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Messagepar Code 44 » Jeu 30 Juin 2011 - 18:15   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

argethlam a écrit:Mais c'est vraiment un vilain garçon ce petit Alsh !


En même temps, le titre de la FF, c'est pas l'Eclosion du Bien :diable:

Bref très bon chapitre! Merci à toi de parler de la fin de Dontika, depuis le temps que j'attendais ce passage :cute:


Je savais que les fans de Dontika aimeraient ce passage !
:sournois:

C'est pas moi qui irait passer des vacances de rêves au ZPA en tout cas, c'est un peu sinistre ^^


Sinistre, oui et non, on voit aussi que les aliens tentent d'avoir un semblant de vie normale au milieu de toute cette horreur, de la même façon que celles et ceux qui étaient bouclés dans les ghettos pendant la Seconde Guerre Mondiale essayaient eux-aussi de vivre comme avant, malgré les contrôles, les assassinats et les pogroms.

Encore une fois; très bon boulot avec un Alsh sombre à souhait !


Alsh est sombre surtout parce que Dontika lui a balancé la vérité au visage.
C'est un enfant, y a qu'à voir comment il se venge de Kolba'ra et du cabinet Krane par pure revanche personnelle, où quand une situation lui échappe, plutôt que de s'y plier, c'est lui qui essaye de la faire changer à son avantage exclusif.

Vivement la suite !


J'suis exploité :D
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