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L’Éclosion du Mal

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Messagepar Dark Sheep » Jeu 16 Déc 2010 - 10:25   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Code 44 a écrit:J'espère que vous aimerez

-> Oui oui... :D

Pour le guest, dès qu'on découvre qu'Eleiza interroge une "forme féminine" je me suis dit "quelle folie si c'était Dontika..." mais pas de cornes dans la description, plutôt une fourrure, et une queue de féline... et là je me suis dit "non, il a fait ça..." et oui, il a fait ça ! :lol:
Chapeau, j'ai vraiment aimé ce cross over :jap:

Dans l'ensemble c'est un épisode calme sinon, tu nous plonges dans l'intimité de ton héros tout en amenant des événements importants pour son avenir... et tu le rends "visionnaire" lorsqu'il imagine un soulèvement des peuples face à l'empire.

Donc encore une fois c'est du bon boulot, et tu t'es même tapé le délire de rendre l'un des persos homosexuel... et je ne m'attendais pas à ça le concernant.

Pour ce qui est de l'anagramme, il va falloir que je me re-penche sur ton texte :transpire:

En tout cas le niveau de ton histoire est loin de baisser :oui:

Alors vivement la suite (bien que pas pour cette année si j'ai bien compris... )
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Messagepar Code 44 » Jeu 16 Déc 2010 - 14:01   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Dites, je suis le seul dont l'ordi rame terriblement pour avoir SWU ou... ?

Dark Sheep a écrit: Oui oui... :D


Ouf...j'avoue que j'étais inquiet de savoir si l'ambiance Geheime Staatspolizei passerait bien. Je rappelle quand même que c'est la source première d'inspiration du BSI.

Pour le guest, dès qu'on découvre qu'Eleiza interroge une "forme féminine" je me suis dit "quelle folie si c'était Dontika..."


Non, j'ai reservé un autre sort à son ex :sournois:

mais pas de cornes dans la description, plutôt une fourrure, et une queue de féline... et là je me suis dit "non, il a fait ça..." et oui, il a fait ça ! :lol:
Chapeau, j'ai vraiment aimé ce cross over :jap:


J'avais promis qu'elle serait là...bon après, pas nécéssairement en bon état :diable:


Dans l'ensemble c'est un épisode calme sinon, tu nous plonges dans l'intimité de ton héros tout en amenant des événements importants pour son avenir... et tu le rends "visionnaire" lorsqu'il imagine un soulèvement des peuples face à l'empire.


Faut bien varier les scènes et puis c'est pas un guerrier notre Alsh, il peut pas tout le temps être sur les champs de bataille.
Pour sa vision du futur, il est pas avocat et cadre du Comité pour rien, il est pas con.
Quoique il est blond quand même ^^


Donc encore une fois c'est du bon boulot, et tu t'es même tapé le délire de rendre l'un des persos homosexuel... et je ne m'attendais pas à ça le concernant.


Sans parler de délire, j'ai choisi de faire de Dakcen un personnage homosexuel pour une raison simple : bien montrer que la violence du régime s'exprime contre les aliens, pas contre ses membres. Ils peuvent être homos, hétéros, bis, le COMPORN s'en moque totalement du moment qu'ils sont humains.
Vous noterez par exemple qu'Eleiza à la peau noire ou que Redra a la peau cuivrée, toujours suivant la même logique.
Après, j'avoue une certaine référence à la Sturmabteilung, dont bien des membres étaient homosexuels, Röhm en tête.

Pour ce qui est de l'anagramme, il va falloir que je me re-penche sur ton texte :transpire:


J'ai trouvé comment faire relire mes textes encore et encore, jusqu'à ce que les yeux du lectorat saignent ! :x

En tout cas le niveau de ton histoire est loin de baisser :oui:


Pouh... :transpire: vous savez à quel point c'est dur de faire toujours mieux ? ^^


Alors vivement la suite (bien que pas pour cette année si j'ai bien compris... )


Yep, je me replie en Province pour Noël et je ne remonte qu'au Nouvel An. Je passerais sans doute sur le forum mais à priori, je ne posterais pas de suite :)
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Messagepar Chadax » Jeu 16 Déc 2010 - 16:49   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Code 44 a écrit:Dites, je suis le seul dont l'ordi rame terriblement pour avoir SWU ou... ?

Non, il y a des petits problèmes avec le serveur (ça faisait longtemps)... ^^"
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Messagepar Code 44 » Dim 26 Déc 2010 - 23:56   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Cadeau de Noël tardif ou bien de Nouvel An avant l'heure, c'est à vous de voir.
J'ai décidé de m'arracher un peu pour vous donner quelque chose à mettre sous la dent en cette période festive.
Peu de références dans ce chapitre. Un extrait de poème très connu et l'apparition d'un personnage mentionné dans une autre de mes fics.
Encore une fois, c'est à vous de jouer ;)


Les huit heures d'hyperespace entre Coruscant et Chandrila m'avaient laissé dans un état épouvantable. Non que je pleurais vraiment la mort de mon père : j'avais été triste sur le coup, en apprenant la nouvelle mais mes larmes s'étaient vites taries. Moi et mon père n'avions jamais eu de très bons rapports. Après tout, j'étais le fils cadet de la famille, le plus jeune, celui qui ne devait héritier de rien au regard de la tradition car tout partirait à l'aîné.
Mais cela ne m'affectait pas le moins du monde. Je ne désirais rien qui vienne de ma famille.
Da'illeurs, qu'aurais-je voulu recevoir ? La vieille ferme familliale et ses misérables lopins de terre ? Notre minuscule et souffreteux cheptel d'equine ? Nos monçeaux de dettes ?
Il ne fallait pas être grand-clerc pour comprendre pourquoi j'avais quitté Chandrila dès que je l'avais pu. Cette planète passait peut-être pour être la plus pacifique de la galaxie mais à mes yeux, elle était morte.
Si vous passez la porte d'une agence de voyage chandrilienne, on vous vantera les mérites d'une culture ayant allié industrie et nature, les bienfaits curatifs de nos cristaux, une vie paisible, une atmosphère non polluée...
Jamais on ne vous parlera des terres non arables, situées près des pôles, si froides que seul un forage au laser permettrait de creuser efficacement le sol. On ne mentionnera pas la vie de misère de milliers de familles, trop pauvres pour s'acheter un matériel agricole décent, ne pouvant cultiver efficacement leurs champs, priant pour que le gel, les sauterelles ou un autre désastre ne vienne réduire à néant le fruit de mois de labeur. C'était aussi cela Chandrila. La misère y avait ses quartiers, comme sur n'importe quel monde. La quiétude de la planète n'y changeait rien.
Pour moi, mon monde natal était aussi plaisant que les trous noirs du Maw. Quand j'avais quitté l'astroport d'Hanna pour la planète capitale, voici huit ans, j'avais juré de ne jamais fouler à nouveau le sol chandrilien.
En fait, j'avais même fait plus que ça. Sur Coruscant, j'avais rejeté en bloc toutes mes racines. Je ne m'étais jamais mêlé à la communauté chandrilienne et à l'Université, j'avais soigneusement évité de fréquenter les autres étudiants originaires de ce monde-là.
Pas tellement parce que j'avais honte d'être natif de Chandrila. Pas de la honte, non.
Mais de la haine.
Parce à la moindre mention du nom de la planète, les souvenirs de mon enfance revenaient me frapper avec la virulence de vagues se brisant sur les rochers. Je maudissais ma jeunesse, passée à gratter la terre gelée ou à surveiller trois equines pouilleux. Je détestais encore plus les repas de famille, quand attablé avec mes frères et ma soeur, mon père, une bouteille d'eau de vie à la main, nous racontait encore et encore, comment du temps de ses grands-parents, nous étions une riche et puissante famille fermière.
Ce que mon père n'avait jamais compris et désormais, ne comprendrait jamais, c'est que nous n'avions jamais étés riches.
Certes, si on remontait à plusieurs générations avant ma naissance, nous avions des terres arables, de véritables cheptels.
Mais aussi loin que l'on remonte dans le temps, nous étions toujours restés des fermiers, travaillant de nos mains pour survivre, soumis au bon vouloir du climat.
Ce lien à la terre, ma famille l'avait toujours vu comme quelque chose de majestueux. Comme si nous étions Chandrila elle-même.
J'aurais plutôt utilisé le terme de chaîne pour qualifier notre relation à ce sol. De génération en génération, années après années, enfants après enfants, les Nexhrn étaient censés travailler la terre. Dès la naissance d'un nouveau membre de ma famille, on savait qu'il passerait sa vie à tenter de faire pousser quelque chose.
Il y avait des exceptions bien sûr. Quelques uns d'entre nous refusaient cette fatalité du destin. Un de mes oncles s'était installé à la ville, devenant un petit fonctionnaire. Une de mes tantes, elle, avait ouvert un petit magasin sur Hanna.
Mais dans l'ensemble, ils restaient malgré tout attachés à Chandrila. Qu'ils la travaillent ou non, ils aimaient cette terre.
Pas moi.
Dès mon plus jeune âge, j'avais vu mes parents se tuer à la tâche, à cultiver un sol ingrat et infécond. Je crois que cela avait été ma première vraie décision réfléchie. Celle de ne pas finir ainsi.
Même si je devais mourir dans un obscur bidonville de la galaxie, seul, pauvre et rongé par la maladie, je demandais juste au destin de m'épargner de devoir pousser mon ultime soupir sur Chandrila.
Je ne voulais pas non plus y reposer après ma mort. Qu'on brûle mon corps, qu'on l'immerge, qu'on l'enterre m'importait peu, du moment que cela soit à des milliers de parsecs de cette maudite planète.
Voilà pourquoi alors que la navette atterrissait lentement sur les plaines chandriliennes, offrant à ma vue le spectacle désolant du lieu où j'avais grandi, une bile âcre et noirâtre montait en moi, pointant à la commissures de mes lèvres, sans jamais vraiment quitter mon corps, comme si la planète me rendait malade.
Plusieurs fois, au cours du voyage, j'avais été saisi par l'envie de faire demi-tour, de rentrer immédiatement sur Coruscant. Mais il m'avait déjà fallu quelques jours pour trouver le courage de me rendre sur Chandrila, à l'enterrement de mon père. Au moins, à la fin de la journée, je rentrerais chez moi, sur Triple Zéro, ma véritable planète, celle que j'aimais autant qu'elle m'aimait.
La rampe d'accès s'abaissa lentement, comme pour ajouter à mon malaise la lente redécouverte de Chandrila.
Chandrila et son froid glacial. Chandrila et ses champs dévastés. Chandrila et sa perpétuelle odeur de pourriture.
Lorsque la rampe toucha le sol, je pris une grande inspiration. Je voulais bloquer un peur d'air dans mes poumons, de cet air qu'on aurait pu qualifier de vicié, à passer huit heures confiné dans l'étroitesse de la navette, filtré et refiltré par les appareils du vaisseau spatial. Mais à mes yeux, comparé à l'air naturellement empoisonné de Chandrila, cet air vicié était une bénédiction.
Ce fut donc en maugréant et en retenant le plus longtemps mon souffle que je descendis la rampe et posai le pied sur la terre chandrillienne gelée.
La navette repartit aussitôt comme si l'engin avait compris quelle erreur de la nature pouvait être cette zone de la planète, voire le monde dans son ensemble.
Et tandis que la navette de classe Lambda quittait au plus vite l'atmosphère chandrilien, m'abandonnant à mon sort sur cette planète maudite, j'embrassai du regard les plaines dévastées par les pluies acides, respirai une grande goulée d'air saturé de pesticides, écoutai les hennissements misérables d'un equine qui paissait non loin de moi, touchai du bout de mes bottes un petit monticule de terre figée par le froid et sentis la bile envahir ma bouche et mon palais.
Je crachais un jet acide de salive et de bile mêlées dans un champ tout proche, sans m'empêcher de penser que cela ne pourrait être que bénéfique pour les récoltes.
Vue souillée, odorat souillé, ouïe souillée, toucher souillé, goût souillé.
Une magnifique synesthésie chandrilienne.
Bienvenue à la maison.


L'église où se tenait la cérémonie était une bâtisse sobrement décorée, sans fioritures. L'ensemble de ma famille était là, des plus proches comme mes frères et sœurs, aux plus éloignés, comme mes lointains cousins. A bien y regarder, j'avais une assez grande famille, exclusivement chandrilienne, à mon grand désespoir.
J'étais assis au premier rang, juste devant le cercueil où le corps était exposé. A ma droite, ma soeur, pleurait à chaudes larmes, serrant ma main à en faire craquer ses os. A ma gauche, mes trois frères tentaient de rester stoïques, de se donner un air grave et digne. Je ne ressentais ni joie, ni tristesse devant le corps de mon père. En fait, je ne comprenais même pas pourquoi j'avais pleuré à l'annonce de sa mort, trois jours plus tôt. Il n'avait toujours été pour moi que mon géniteur, un être un peu à part dans le monde des adultes, qui ne m'avait que rarement pris dans ses bras, embrassé ou dit "je t'aime".
J'avais toujours considéré mon père comme un raté en réalité. Je n'avais jamais compris qu'il s'attache autant à ce monde, à cette terre comme si sa vie y était éternellement liée.
Mon père avait eu de l'instruction, il avait fait quelques études. Mais il avait tout abandonné pour reprendre en main la ferme familiale.
Enfin, la ferme...c'était un bien grand mot pour désigner l'ensemble de bâtiments qui tombaient en ruine, dans lequel j'avais grandi.
Je m'étais juré que par si la force des choses, je me retrouvais en possession de ces lopins de terre, je brûlerais tout.
J'effacerais jusqu'à la dernière pierre, jusqu'à la dernière poutre de la ferme. Exactement comme les hololivres qui déplaisaient au régime, tout s'en irait dans un gigantesque feu de joie. Et quand enfin libéré de cette malédiction, je froisserais l'acte de propriété et l'ajouterais au brasier, je danserais autour des flammes. Oh oui. Ce serait parfait.
Mais cela n'arriverait pas. Celen, l'aîné des Nexhrn, hériterait de la ferme. Puis, à sa mort, elle partirait à ses enfants.
Jamais je n'aurais la possibilité de raser définitivement la bâtisse. Comme une maladie sanguine héréditaire, chaque génération de Nexhrn en souffrirait.
Mais pas moi. Pas mes futurs enfants.
Ma soeur Ryna était la seule de la famille à partager mon point de vue. J'aurais aimé discuter plus avec elle aujourd'hui mais pour le moment je me devais de jouer mon rôle de grand frère et de la consoler.
Alors que Ryna continuait de me broyer la main, je regrettais que ma mère ne soit plus là. De véritables larmes commencèrent à perler au bord de mes paupières.
Quelle tristesse que maman soit morte avant mon père ! Si je n'avais toujours ressenti que de l'indifférence pour mon géniteur, ce n'était pas le cas des sentiments que je portais à ma mère. Au delà de l'attachement naturel de l'enfant à sa mère, je l'avais profondément aimée. Ce fut elle qui m'encouragea à postuler à la faculté de droit de Coruscant après l'obtention de ma bourse. Elle m'avait toujours soutenu et aimé.
Oh oui, comme j'aurais aimé qu'elle soit là, aujourd'hui dans l'église pour voir son mari porté en terre. Pour me voir moi, son plus jeune fils dans un resplendissant costume-cravate noir, portant au revers ma broche en aurodium et le brassard du COMPORN. J'aurais pu revêtir mon uniforme de cérémonie, voire celui de capitaine de la CompForce mais je voulais véritablement marquer les esprits.
La broche, le brassard, le costume, tout prouvait que j'avais réussi. Je n'étais plus un fils de fermier. J'étais un des hauts cadres dans une des plus importantes institutions impériales. Mon nom et mon visage étaient célèbres.
Je m'étais délecté du regard de fierté que m'avait jeté plus d'un convive. Alsh Nexhrn avait quitté Chandrila huit ans plus tôt, le Petit Avocat y revenait aujourd'hui.
Je n'écoutai pas le prêtre et son sermon sur la vie et la mort. Cela ne m'intéressait pas. Ni matérialiste, ni spiritualiste, je ne voyais tout simplement pas l'intérêt de se poser la question de l'immortalité de l'âme.
Je m'en moquais éperdument. Je vivais l'instant présent et étais destiné à un avenir radieux. La mort n'occupait pas mes pensées.
Après le sermon, vint le recueillement près du corps. Après mes frères, je fus donc le quatrième à m'approcher du corps.
Je contemplai le cadavre de l'homme que j'avais toujours dû appeler père mais qui pour moi, avait été plus étranger que le dernier habitant des bas-fonds de Nar Shaddaa.
Je voyais mon géniteur, embaumé dans son costume du dimanche, la moustache bien lissée et le reste du visage rasé de près. Le teint était à peine cireux, on aurait pu le croire endormi.
Je posai ma main sur sa poitrine et me penchai à son oreille. Tous dans l'église crurent que je lui adressais mes adieux. Ce qui était bel et bien le cas en définitive.
_Va rôtir en Enfer, murmurais-je à mon père. Emporte ta morgue et ta fierté de la terre avec toi. Pars et ne reviens plus. Regarde moi bien de là bas, devenir quelqu'un, réussir ma vie en m'éloignant toujours d'avantage de toi et de tes idées. Observe moi, moi, ton benjamin, refuser de toucher au sol chandrilien et triompher. Contemple mon œuvre et désespère, monsieur mon père. Désespère.
Satisfait, je déposai un baiser sur le front du mort, pour donner le change et vint rejoindre mes frères alors que ma soeur s'approchait du corps.
Puis, vint le temps interminable des condoléances. Tous, des membres de la famille aux voisins vinrent nous embrasser et nous serrer la main, nous assurant de leur soutien dans ces moments difficiles et ô combien mon père avait été un homme bon.
Je serrais les dents pour ne pas vomir des flots d'insanités. Un homme bon, mon père ? Sûrement pas. Mais toujours attaché à Chandrila. Attaché à l'eau de vie qui minait lentement son corps. Attaché à son fils aîné Celen. Mon père avait été un attaché. Un enchaîné.
Un esclave.
Je dus porter le cercueil, comme mes frères. J'eus du mal, en raison de ma faible constitution physique mais je m'efforçais de faire au mieux.
Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'on portait son géniteur en terre !
Nous arrivâmes enfin au caveau familial, où reposait des générations et des générations de Nexhrn. Là où mon père irait dormir pour l'éternité. Là où mes frères et ma soeur iraient. Là où je n'irais pas.
Alors que le cercueil pénétrait dans sa dernière demeure, j'émis une prière silencieuse d'excuse envers ma mère. Après des années de tranquillité solitaire, elle retrouvait son mari.
Lorsque la porte du caveau se referma, nombreux furent ceux à se signer ou à ôter leur chapeau. Moi, je tendis le bras et fis le salut du Comité. Vive Palpatine, murmurais-je in petto.
Salut à l'Empereur, à l'Empire et au Nouvel Ordre. Puisse sa droiture ne jamais vaciller.
Et que périsse enfin Orlo Nexhrn.
Amen.



_Un toast ! Un toast à Orlo, le meilleur des beaux-frères !
Dégoûté, je m'éloignais du salon où la famille faisait un grand repas, comme le voulait la tradition après la disparition d'un de ses membres. J'avais supporté les fables sur mon père pendant tout le déjeuner mais là, je n'en pouvais plus. Mon hypocrisie atteignait ses limites. Alors quand un de mes oncles avait proposé de déboucher la bouteille d'eau de vie du patriarche, j'avais tourné les talons. Comme lorsque j'étais enfant, j'étais allé me réfugier au bord de la grande falaise jouxtant notre ferme, au fond de laquelle on voyait courir un filet d'eau pompeusement désigné sous le nom de rivière. J'aimais cet endroit car la pierre noire m'entourait de toutes part, m'empêchant de voir le reste du paysage. Quand j'étais plus petit, je parvenais à me faire croire que cet endroit était la cabine d'un vaisseau partant en hyperespace, m'arrachant à ce monde maudit. Puis, en grandissant, je m'étais persuadé que ça n'arriverait jamais. Que je resterais cloué sur Chandrila jusqu'à ma mort.
Mais en voyant ma broche du COMPORN étinceler au soleil, je ne pouvais que rire de ma bêtise d'enfant. Et comment que j'étais parti ! Tellement et si bien que j'avais réussi là où aucun Nexhrn n'avait triomphé. J'avais du pouvoir, de l'argent, j'étais bien considéré et je n'avais pas encore trente ans. Jusqu'où pourrais-je continuer à grimper ? Une seule chose était sûre, mon ascension ne s'arrêterait pas là. J'allais continuer à grimper et à grimper encore, tant et si bien qu'une fois en haut, je me demanderais comment j'avais fait pour survivre sans la réussite. Le triomphe était ma drogue à moi. Lorsque on me confiait une tâche et que je l'accomplissais avec succès, le sentiment de satisfaction était peut-être encore plus délicieux que ma récompense.
Je baissais alors les yeux et fus surpris de voir que je tenais toujours à la main mon verre. Un peu de liquide aigre et rouge stagnait au fond du récipient. Le vin était une véritable piquette mais mille fois préférable à l'eau de vie de mon père. J'allais finir mon verre quand je sentis une main se poser doucement sur mon épaule.
_Tu me donnes un peu de vin, petit frère ?
Toujours en regardant droit devant moi, je tendis le verre à mon ainé. Je n'avais pas besoin de le voir pour savoir que c'était Ooann, le seul de mes frères avec lequel je m'entendais bien. Ooann était le puîné de la famille, né quelques minutes après Celen. Mais quelques minutes n'y changeait rien : ce fut Celen qui eut les droits d'aînesse et Celen le préféré de notre père, son amour pour ses enfants allant décroissant au fur et à mesure de leur arrivée dans le monde. Mon aîné immédiat, Moess, avait été le seul à accepter cet état de fait. En revanche, moi, Ooann et Ryna, avions toujours eu du mal à accepter cette injustice.
Ooann vit s'assoir à mes côtés, pieds au bord du vide et porta la verre à ses lèvres. Il grimaça de dégoût et me rendit le récipient.
_Par les canyons de cristal, Alsh ! Comment tu peux boire ça ?
_Ca vaux mieux que la prune du père, non ? demandais-je en buvant à mon tour.
_T'as pas tort, admit mon aîné en reprenant le verre de vin.
Quelques minutes passèrent, silencieuses.
_J'ai du mal à réaliser que papa est mort, dit pensivement Ooann.
_Pas moi, objectais-je en vidant le verre de vin et en le posant à même le sol, à côté de nous. Je crois que j'attendais ce jour depuis vingt-huit ans.
_Et moi depuis trente, pouffa mon grand frère. Alors comme ça, tu travailles pour l'Empire ?
Je hochais la tête, sans rien dire.
_Je croyais que tu voulais être avocat ?
_C'est pas si différent, expliquais-je. Je me rends à différents endroits, je parle, je suis payé pour ça. Plutôt bien en plus.
_Combien ?
_Dans les vingt-mille crédits par mois.
Ooann laissa échapper un sifflement admiratif.
_Et ben, petit frère ! Faut surtout pas dire ça à Celen. Il deviendrait fou !
_Celen peut aller se faire pendre dans le premier canyon de cristal venu. Lui et Moess. Ma vraie famille, c'était maman, toi et Ryna. Tu vis toujours sur Chandrila ? demandais-je.
_Toujours, avoua t-il après un haussement d'épaules fataliste. Je suis pas autant aigri envers notre monde natal que toi, frérot, pouffa t-il.
_Je suis pas aigri, objectais-je, je suis réaliste. J'ai un peu de mal à aimer un monde où rien ne pousse et où il gèle à pierre fendre les trois quarts du cycle.
_Tu noircis le tableau là, rétorqua mon frère. Chandrila est une planète où les cultures poussent bien. C'est juste que le vieux Kraturus aurait dû y réfléchir à deux fois avant de magouiller avec les terres.
L'histoire de Kraturus, mon arrière, arrière grand-père était quasiment une légende dans le cercle familial. A l'époque où les Nexhrn possédaient de véritables terres arables et un cheptel de plus de trois têtes, mon aïeul avait considéré que les champs de son voisin lui appartenaient de droit. Il s'était donc débrouillé pour exploiter un vide juridique et prétendre légitimement à la possession desdites terres. Bien entendu, le véritable propriétaire ne l'avait pas entendu de cette oreille et avait refusé tout net. La situation s'était envenimée et rapidement bloquée, jusqu'à ce qu'on décide de faire appel à l'Ordre Jedi. Les Jedi avaient sans doute mieux à faire que de s'occuper de problèmes de cadastre mais ils avaient décidé qu'après tout, envoyer un jeune padawan dans le cadre de sa formation pour tenter d'obtenir une issue diplomatique était une décision tout à fait acceptable. Le jeune apprenti après consultation des deux parties et étude approfondie des textes de lois chandriliens, avait donné raison au voisin de Kraturus. Mon aïeul était alors devenu fou de rage et avait tenté de s'en prendre physiquement au padawan. L'apprenti l'avait alors maîtrisé sans le moindre problème, se servant de la Force. L'Ordre Jedi se moquait bien des conflits entre fermiers de Chandrila mais l'affaire prenait un autre ton si on attaquait ses membres. Mon arrière, arrière grand-père avait été accusé de violence envers l'Ordre Jedi et la justice avait confisqué ses terres pour les offrir à l'AgriCorps, un des Corps de Services Jedi. Ruiné, mon aïeul avait tenté de reconstruire une exploitation plus près des pôles de la planète, là où étaient désormais les terres de ma famille.
Le hasard voulut que le padawan fut un non humain, un defel pour être précis. Déjà bourré de préjugés, il n'en fallut guère plus à Kraturus pour sombrer dans le spécisme et la jediophobie. Il passa alors le reste de son existence à maudire aliens et jedi et à s'assurer que sa haine se transmette de générations en générations.
Mon père n'avait pas fait exception à cette magnifique tradition familiale. Je le revoyais encore, empestant l'alcool alors que nous étions à table se mettre à mouliner des bras et à brailler comme un tauntaun, sur la nécessité de prendre des mesures contre les aliens et les Jedi. Je pouvais raisonnablement supposer que mon géniteur avait été enchanté lors de l'exécution de l'Ordre 66.
_Il aurait surtout du éviter d'attaquer un Jedi avec une binette, répondis-je à mon frère. Ou bien le padawan aurait dû le tuer. Quoiqu'il en soit, nous pouvons remercier l'arrière grand-père de papa pour ça, non ? ironisais-je en désignant de la main notre ferme miteuse.
_Et qu'est-ce qu'on peut y changer ? Ca c'est passé il y a tellement longtemps...murmura mon ainé.
_Prends le avec philosophie si tu veux. Mais ne compte pas sur moi pour aimer ce sol, dis-je en me levant et en m'éloignant de la falaise.
Ooann choisit de rester encore un peu au bord de la falaise. Moi, je marchais doucement en direction de la ferme, grelottant sous l'effet du froid. Vivement ce soir et la navette de retour. Chaque heure passée sur Chandrila était déjà une de trop pour moi.
Je me forçai à retourner à la réunion de famille, me bornant à faire holotapisserie. Je ne parlai que lorsque on s'adressait directement à moi. Pour le reste, je restais silencieux dans mon coin, espérant que les minutes s'égrènent rapidement.
Petit à petit, la ferme se vida. Un à un, les invités quittèrent la place. Dès que l'un deux s'éloignait dans le lointain, je ne pouvais m'empêcher de me sentir soulagé. On y était bientôt. La célébration touchait à sa fin.
Au terme d'heures qui me parurent trop longues, tous les invités furent partis. Ne restaient que moi, mes frères et ma soeur.
Les enfants du mort.
Nous nous attablâmes autour de la grande table en bois du salon. Celen prit la place réservée au patriarche Nexhrn, celle de mon père et de son père avant lui. Nous nous plaçâmes ensuite à ses côtés, aux places que nous occupions enfants.
A ma droite, se trouvaient Moess, Ooann et enfin, Celen. Ma soeur Ryna était à ma gauche, presque en bout de table.
Celen s'éclaircit la gorge et se leva.
_J'aimerais vous remercier tous d'avoir pu prendre du temps pour venir à l'enterrement de papa. Je suis très content que nous soyons à nouveau réunis, même s'il s'agit de circonstances particulièrement douloureuses.
Il regarda un à un ses cadets.
_Je sais que nous ne sommes pas d'accord sur tout mais ce que nous partageons est plus important que tout le reste. Nous sommes les Nexhrn, unis par le sang. Nous sommes une famille.
Ooann, moi et Ryna oui. Mais pas toi et Moess, manquais-je de lui cracher au visage.
_Nous avons nos différences mais notre sang nous rassemble. Nous sommes tous nés du même ventre.
J'étouffais un soupir. Mais par les étoiles noires, quand est-ce que je serais libre de partir enfin ?
_Je ne sais pas si nous aurons à nouveau l'occasion de nous revoir, tous ici dans la ferme. Alors au cas où ça n'arriverait pas, j'aimerais vous dire à tous que je vous aime. Je vous aime profondément.
Moess fut le premier à fondre en applaudissements et à courir embrasser son aîné. J'applaudis aussi mais du bout des doigts. Et je me bornai à une simple accolade avec ce grand frère qui ressemblait décidément trop à notre père.
Même taille gigantesque, même crinière de lion...à se demander si je n'étais pas une erreur dans cette famille, avec ma petite taille et mes cheveux en bataille.
Ensuite, nous discutâmes de l'héritage. Je fus net et catégorique : je ne voulais rien.
Je surpris ma famille qui supposa que je ne voulais pas raviver ma peine avec des objets personnels et les souvenirs qui y étaient attachés. Parfait. Ils pouvaient croire ce qu'ils voulaient, cela m'allait très bien.
Je décidai de me lever et de patienter dans l'arrière-cour.
Le soleil commençait doucement à se coucher, donnant une lueur orangée aux plaines et aux champs. Si je n'avais pas été sur mon monde natal, j'aurais pu trouver ce spectacle beau.
Je fus surpris de découvrir un petit garçon, qui ne devait pas avoir plus de six ou sept ans, qui regardait Kun, notre plus vieil equine d'un air intrigué. Je reconnus rapidement le jeune fils de ma soeur, Pakn. Je l'avais entraperçu à la cérémonie. Il m'avait semblé un peu perdu, dans son petit costume noir, noyé dans le monde des adultes. Ryna avait sûrement dû l'envoyer jouer dehors tandis qu'elle discutait avec ses frères.
Je m'approchais du petit garçon et m'agenouillais à son niveau. Je regardais avec lui l'equine un moment puis lâchais :
_C'est une jolie bête, tu ne trouves pas ?
Le garçonnet sursauta, comme s'il venait seulement de se rendre compte de ma présence. Il leva les yeux vers moi et me dévisagea d'un air curieux.
_T'es qui ? me questionna Pakn.
_Je m'appelle Alsh, lui répondis-je. Je suis un des frères de ta maman.
Le front de l'enfant se plissa, sous l'effet d'une intense réflexion.
_Alors t'es mon tonton ? supposa le garçonnet.
J'eus un sourire.
_C'est ça. Et toi, t'es mon neveu.
Le gamin hocha la tête d'un air approbateur avant de me tendre la main.
_Tu veux bien qu'on soit amis ?
Je manquais d'éclater de rire. C'était beau cette spontanéité qu'avait Pakn. Il avait véritablement en lui l'innocence de son âge. Pour moi, habitué aux discours et aux mensonges, aux non-dits, aux digressions, la franchise de mon neveu était incroyablement touchante.
Je lui tendis la main, qu'il serra.
_D'accord, dis-je en prenant un air sérieux. Soyons amis.
Alors qu'il me serrait la main, de sa main libre, il désigna ma broche d'aurodium, qui brillait sous le feu du soleil couchant.
_C'est quoi, ça ?
_C'est un bijou. Mais ça veut aussi dire pour qui je travaille.
_Et tu travailles pour qui ?
_T'es peut-être encore un peu petit pour bien comprendre, lui expliquais-je. Mais pour faire simple, disons que je travaille avec des gens très connus. Des gens comme l'Empereur Palpatine. Tu sais qui est Palpatine, hein ? demandais-je à mon neveu.
Il opina du chef :
_Oui. C'est un monsieur avec une grande cape noire, c'est le chef de la galaxie. Il est très gentil. Il a eu bobo au visage quand les méchants Jedi ont voulu prendre le pouvoir mais il s'est battu contre eux, pour la paix et la sécurité !
Je cachai mon trouble sous un masque impassible. Apparemment, le GSA Education faisait très bien son travail.
L'attention du petit Pakn se cristallisa à nouveau sur ma broche.
_Tu peux me la donner ? m'implora t-il.
_Je peux pas, lui expliquais-je. C'est un cadeau. Toi, tu ne donnerais pas un de tes cadeaux, même à un copain, pas vrai ? Ben c'est pareil, j'ai pas le droit de te la donner. Par contre, si tu veux...
Je dégrafais le brassard du COMPORN et le tendis à l'enfant.
_Tu peux avoir ça, si tu veux.
Les yeux de Pakn s'agrandirent sous l'effet de la surprise :
_Ca sert à quoi ?
_C'est comme le bijou sauf que c'est du tissu. Et que ça se porte au bras, dis-je en enroulant le brassard autour de l'avant-bras du garçonnet.
Je dus enrouler plusieurs fois le tissu autour de son bras, ce brassard étant à l'origine, prévu pour un adulte. Quand j'achevais ma besogne, la joie avait remplacé la surprise dans le regard de l'enfant.
_Merci tonton Alsh ! cria Pakn avant de me sauter au cou. Maman, maman, appela t-il sa mère qui avançait vers nous. Regarde ce que tonton Alsh m'a donné !
_C'est très joli mon chéri, l'assura Ryna. Tu veux bien retourner à l'intérieur avec tes autres oncles ? Je dois parler avec tonton Alsh.
Pakn opina du chef et courut à grandes enjambées jusque dans la ferme. Ma soeur m'aida à me relever.
_Tu crois pas que c'est un peu tôt pour le faire militer ? me demanda t-elle en guise d'accroche.
_C'est juste un brassard, objectais-je. Il ne sait pas ce que ça veut dire. Le dessin aurait pu être celui d'un petit bantha, je crois qu'il aurait tout de même content, non ?
_Je sais bien. Je blaguais, c'est tout.
Elle sortit un paquet de cigarette d'une de ses poches et m'en proposa. Je refusai.
Elle haussa les épaules et s'alluma une cigarette.
_Je suis contente que t'aies réussi. Faculté de droit, de très bonnes notes, devenu la coqueluche de l'Empire en seulement quelques années...je savais que mon grand frère irait loin, m'assura t-elle avec un grand sourire.
_Tu veux dire que tu te tiens au courant de toute l'actualité politique ?
_Non, pas de tout. Mais de ce qui te concerne oui. En fait, j'ai découvert que tu travaillais pour l'Empire, il y a trois ans quand cet abyssin t'a...quand il t'a...
_Quand il m'a tiré dessus ?
Elle hocha silencieusement la tête avant de reprendre.
_Quand j'ai vu la nouvelle sur l'Holonet, j'ai cru devenir folle. Je me disais que c'était pas possible, que c'était un homonyme. On pouvait quand même pas tuer mon Alsh à moi !
_Mais je suis pas mort Ryna. Regarde, je suis là.
_Tu vois ce que je veux dire, souffla t-elle entre deux bouffées. Ca m'a fait un choc de savoir que tu avais failli y passer. J'aurais du venir te voir mais je n'avais pas une minute à moi. Jake a eu une grosse maladie et j'ai dû m'occuper de lui, en plus de Pakn.
Jake Skyrott, mon beau-frère. Lui et ma soeur s'étaient connus sur les bancs de l'école. Ils s'étaient mariés juste à la fin de leur dernière année. Jake n'était pas le type le plus malin de la galaxie mais c'était un homme bon et aimant. Ryna avait eu de la chance de tomber sur lui.
_C'est pas grave, assurais-je à ma petite soeur. Je m'en suis sorti. Et puis j'ai bien eu ton petit mot.
Visiblement gênée, elle laissa filer un blanc.
_Alors tu ne restes pas ? Je veux dire, tu repars de Chandrila ?
_Ce soir, précisais-je. Je rentre sur Coruscant.
_Tu sais que ton neveu rêve d'y aller ? dit ma soeur avec un petit sourire. Il ne parle que de ça à longueur de journée.
_Vous deviez venir un de ces jours. Prenez Jake avec vous. Je me débrouillerais bien pour me libérer un peu.
_T'es certain que ça ne posera pas de problèmes ?
_Le Comité est assez procédurier mais reste compréhensif. On est humains, non ?
Malgré moi, je venais de faire un jeu de mots assez douteux. Mais Ryna ne releva pas.
_Oui, ça serait bien. Quand est-ce que tu penses que ça serait possible ?
_Pas avant un bon mois, je crois. Je vais devoir partir sur Arkania pour mon travail. Mais quand je reviendrais, j'essayerais de trouver du temps. De toute façon, tu as mon numéro.
Je fus interrompu par le bruit strident d'une navette de classe Lambda qui entrait dans l'atmosphère chandrilienne et se rapprochait de nous.
_Je crois que mon aéro-taxi est arrivé, dis-je en haussant la voix pour me faire entendre.
_Tu ne veux pas dire au revoir à tes frères ?
_Pas le temps !
En réalité, j'étais surtout pressé de quitter Chandrila au plus vite. Les embrassades fraternelles n'auraient fait que me ralentir.
Je me dirigeais rapidement vers la navette qui s'était posée au sol, accompagné par ma soeur. Avant que je ne monte à bord, elle m'étreignit.
_Je suis fière de toi grand frère. Et je sais que maman l'est aussi.
_Je sais, ajoutais-je simplement. Embrasse ton fils pour moi.
Après avoir déposé un baiser sur le front de ma cadette, j'empruntais la rampe d'accès et disparus dans le ventre de l'appareil. La navette s'ébranla alors et m'arracha de la terre de Chandrila.
Je fis le point sur les évènements de la journée : j'avais mis en terre mon géniteur, fraternisé à nouveau avec ceux que j'aimais, évité ceux que je n'aimais pas et fais la connaissance de mon jeune neveu.
J'avais déjà eu plus mauvais jour.
Alors que les terres décharnées de ma famille s'éloignaient de moi au fut et à mesure que la navette s'élançait dans les cieux, je ne fus pas surpris de constater que mon malaise s'en allait.
Peut-être que le plus efficace en fait, serait purement et simplement de demander un Base Delta Zéro sur Chandrila. On réglerait plus d'un problème à la fois.
Je souris à cette pensée folle. Qui irait jusqu'à annihiler la population d'une planète entière pour poursuivre ses propres intérêts ?
Nous serions des monstres, des héritiers de Dark Malak ou de Dark Nihilus. Oui, cette idée était insensée. Enfin, c'était du moins ce qu'il me semblait.

A l'époque.
Modifié en dernier par Code 44 le Lun 27 Déc 2010 - 18:45, modifié 4 fois.
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Messagepar Dark Sheep » Lun 27 Déc 2010 - 11:14   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Sympa petit papa noël :D

Ce chapitre est une réunion de famille en quelque sorte, et ce qu'il y a de bien c'est qu'il nous permet d'en savoir plus sur la vie privée d'Alsh. J'aime bien les histoires autour de sa famille, et savoir qui il aime et qui il ne supporte pas. Le p'tit neveu est à suivre je suppose :)

Par contre attention, lors de la cérémonie tu nous dis que la mère d'Alsh est morte, puis tu la laisses en vie deux fois... elle se recueille auprès du père, puis Alsh vient se placer à côté d'elle quelques minutes plus tard.
:wink:

Code 44 a écrit:Je souris à cette pensée folle. Qui irait jusqu'à annihiler la population d'une planète entière pour poursuivre ses propres intérêts ?
Nous serions des monstres, des héritiers de Dark Malak ou de Dark Nihilus. Oui, cette idée était insensée. Enfin, c'était du moins ce qu'il me semblait.

A l'époque.


:lol:
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Messagepar Code 44 » Lun 27 Déc 2010 - 12:38   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Dark Sheep a écrit:Sympa petit papa noël :D


Donc, pour toi c'est un cadeau de Noël, pas d'éternnes donc. Je note ^^

Ce chapitre est une réunion de famille en quelque sorte, et ce qu'il y a de bien c'est qu'il nous permet d'en savoir plus sur la vie privée d'Alsh. J'aime bien les histoires autour de sa famille, et savoir qui il aime et qui il ne supporte pas.


Ca sert surtout à montrer autre chose que le COMPORN. Vous devez un peu saturer des fois, non ? :D


Le p'tit neveu est à suivre je suppose :)


Gotcha :wink:
Et peut-être pas qu'à suivre dans l'Eclosion ...

Par contre attention, lors de la cérémonie tu nous dis que la mère d'Alsh est morte, puis tu la laisses en vie deux fois... elle se recueille auprès du père, puis Alsh vient se placer à côté d'elle quelques minutes plus tard.
:wink:


Ca m'apprendra à reprendre mille fois mon brouillon en changeant d'idée à chaque fois... :transpire:
Merci. :)

:lol:
Il est chaud le "Petit Avocat" !


Magnifique non, de glisser des passages teasers à même le texte ? ^^




Et au fait, t'as trouvé l'anagrame du précédent post ? :)
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Messagepar Den » Ven 31 Déc 2010 - 10:24   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Voilà! Retard rattrapé!
Ce fut un très bon chapitre! Je l'ai lu avec plaisir et beaucoup d'intérêt!
Comme tu l'as dit plus haut: " ce chapitre sert à montrer autre-chose que la Comporn" et je dois t'avouer que ça fait du bien!
J'ai pris du plaisir à suivre l'histoire. Ce chapitre est, pour moi, un bol d'air frais! Ce qui ne veut pas dire que je n'ai pas hâte de retrouver la Comporn :lol: .

Rien à ajouter: c'est du tout bon!

PS: Vu la date à laquelle j'ai lu ton histoire, je considère cela comme un cadeau de Nouvel An :x :lol:
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Messagepar Code 44 » Ven 31 Déc 2010 - 15:52   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Tiens, Den bonjour ^^

Manque plus que Cosmo, La Mitthe et No pour que tout le monde soit là.
Sa seigneurie Piejs avait promis de passer mais la duperie est l'art des Sith... :siffle:
:D


Back to the COMPORN dans le prochain chapitre. Ou du moins, dans l'ambiance joyeuse de l'Empire.
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Messagepar Dark Sheep » Mer 05 Jan 2011 - 18:24   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Anagramme du passage précédent... je cherche toujours "la blague tueuse", est-ce que ce serait le nom du spukama ?
"Boldni" -> Blondi...
Pas la chanteuse hein, mais la chienne d'Hitler. :transpire:

(je fais le malin comme ça, mais j'avais d'abord pensé à la chanteuse avant de découvrir que c'était le nom de la chienne du mec pas cool à la moustache pas stylée. :siffle: )

Donc je mise là-dessus puisque tu donnes ce nom au chat du Petit Avocat...
:jap:

Verdict ?
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Messagepar Code 44 » Mer 05 Jan 2011 - 20:25   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Fin du chapitre deux !
Bien joué, tu as décodé l'anagrame ;)


Pendant des années, j'avais associé le froid avec les tempêtes de grêle, le temps affreux, un mauvais génie indissociable de mes ressentiments envers Chandrila. Ce n'était pas un hasard si à la faculté, ma chambre estudiantine passait pour une des plus chauffées de Coruscant, à donner des suées à un mustafaarien.
Qu'on dise glacé et je revoyais nos champs figés par le gel. Qu'on murmure frais et je sentais à nouveau les engelures de la bise hivernale frapper mes membres, avec la violence des crocs d'un animal sauvage.
Je haïssais le froid, je le maudissais de toute mon âme et de toutes mes forces. Mais ici, sur Arkania, les choses étaient différentes. Toute la planète était une boule de neige, blanche, pure et virginale.
Partout où je portais le regard, j'observais l'épais manteau blanc recouvrir le sol, à des dizaines et des dizaines de centimètres de hauteur. Les feuilles des grands arbres arkaniens étaient recouverts d'une pellicule de glace qui reflétait le soleil. J'avais l'impression de voir des bijoux accrochés dans les forêts.
De la même façon, la neige renvoyait elle aussi la lumière solaire à des kilomètres à la ronde.
De la position surélevée où j'étais, on avait tout loisir de jouir du spectacle. Mais il fallait aussi dire que la pièce était spécialement conçue pour cela : c'était une salle sphérique, de quatre ou cinq mètres de rayon, entièrement faite de transparacier. On avait disposé des fauteuils moelleux à l'épicentre, de façon à ce que les observateurs profitent d'une vue panoramique, à plus de 180°.
La salle était intégrée à un gigantesque complexe scientifique et médical, bâti sur un haut plateau arkanien. Tout était d'un blanc aseptisé, comme pour se fondre encre d'avantage dans le paysage neigeux.
Des dizaines et des dizaines de bâtiments comme celui ci recouvraient toute la surface de la planète : Arkania n'était pas un monde scientifique sans raison.
Voilà trois semaines que j'avais enterré mon père et c'était mon quatrième jour sur Arkania. Je me sentais un peu à l'écart, intégré à cette coalition de scientifiques impériaux, venus rencontrer leurs homologues arkaniens, afin de discuter génétique. Je ne comprenais toujours pas bien ce que je faisais là. Mais j'étais tenu d'obéir aux ordres et ceux-ci étaient explicites : "assurer par votre présence, le bon déroulement de la collaboration entre l'Empire et la société Adascorp".
Par les étoiles noires, j'étais censé être quoi, un diplomate ?
Mon travail était de parler mais sûrement pas de négocier avec d'éminents personnages où je ne savais quoi. J'étais là pour parler au peuple, à la masse, à lui faire comprendre à quoi est-ce que servait le COMPORN. Plus du soutien psychologique à nos troupes. Ou encore tenir une tribune régulière dans l'Holonet. A se demander pourquoi est-ce que mon surnom restait encore le Petit Avocat. Je me serais plutôt baptisé, la Voix du Comité ou quelque chose dans ce genre là.
J'étouffais un bâillement et pour tromper mon ennui, portai à nouveau mon regard vers l'extérieur. C'était vraiment magnifique. Peut-être aussi beau que les couchers de soleil coruscantis.
_Belle vue, n'est-ce pas ? lança quelqu'un derrière moi.
Je me retournais et découvris un arkanien en costume-cravate, ce qui me surpris. L'essentiel des arkaniens que j'avais croisé depuis le début de mon séjour portaient tous des blouses blanches de scientifique. Seule la couleur crème des habits de mon interlocuteur pouvaient faire penser au monde scientifique dans lequel nous nous trouvions.
_Je suis Cal Delmont, expliqua l'arkanien alors que nous nous serrions la main. Je suis chargé des relations publiques, pour Adascorp. Vive Palpatine ! cria t-il en exécutant le salut du Comité.
Surpris, je lui rendis le salut, semblait-il pour son plus grand plaisir. Il s'assit dans un des fauteuils, juste à côté de moi.
_Je suis navré d'avoir dû envoyé un droïde vous porter un message alors que vous accompagniez vos collégues à une nouvelle réunion mais j'avais à m'entretenir rapidement avec vous. J'espère que cela ne vous gène pas ?
_Pas du tout, l'assurais-je en prenant place dans un des fauteuils à mon tour. Pourquoi vouliez-vous me voir ?
Il eut un petit geste de la main, comme pour demander le droit à prendre la parole. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi avant de me rendre compte que je l'intimidais. L'idée me fit sourire.
J'impressionnais un être sensible qui faisait au moins vingt bon centimètres de plus que moi. C'était assez grisant, il fallait bien le reconnaître. Mais je devais le forcer à se détendre pour que nous pussions parler tranquillement. J'adoptais donc une posture plus ouverte, décroisant les bras et desserrant légèrement ma cravate. Cela sembla marcher puisque rapidement, Delmont fit de même.
_Accepteriez-vous une collation pendant que nous discutons ?
_Bien sûr, pourquoi pas ?
Il sourit et fit signe à quelqu'un qui se trouvait à l'extérieur de la salle d'entrer. C'était une servante, portant un plateau avec une grande cafetière, deux tasses et un assortiment de pâtes de fruits. Mais ce ne fut pas les aliments qui me surprirent mais l'employée elle-même. Elle n'était pas arkanienne. Ou plutôt, pas tout à fait.
Les arkaniens étaient très semblables aux humains, si l'on exceptait leurs yeux et leurs cheveux blancs, de même que leurs mains à quatre doigts, qui évoquaient vaguement de serres.
La servante que j'observais poser le plateau devant nous ressemblait physiquement aux habitants d'Arkania, du moins, par sa morphologie globale. Elle avait bien les cheveux couleur de neige par exemple. Mais le reste ne collait pas : sa peau n'était pas rose mais grise. On voyait distinctement la couleur de ses iris et ses mains, que je voyais très bien alors qu'elle nous servait le café, avaient cinq doigts.
Une fois sa tâche accomplie, l'employée demanda la permission de se retirer. Delmont la lui donna, d'un ton sec qui me surpris. Il m'avait semblé plutôt affable mais il semblait assez agressif, voire méprisant envers la servante.
Delmont ne pipa mot avant qu'elle ne quitte la pièce. Immédiatement, son sourire revint et il me tendit un tasse avec entrain.
_Je suis heureux que l'Empire ait enfin accepté de nouer des relations avec Adascorp, dit mon interlocuteur en prenant sa propre tasse et en soufflant légèrement sur le liquide brûlant. Jamais la République n'aurait accepté pareil entretien.
_Au sujet des clones, vous voulez dire ?
_Pas seulement, précisa Delmont. Monsieur le porte-parole, je vais être un peu direct, vous m'en excuserez. Connaissez-vous ce que l'on appelle la "question scion" ?
Je plissai les yeux et me réfugiai dans mes souvenirs. Le terme me disait quelque chose.
_Les scions, les scions, répétais-je...ce n'est pas cet autre peuple qui vit sur Arkania ?
_Vous pouvez dire sous-race, répliqua Delmont du tac au tac avec moue un peu pincée. Personne ne vous en tiendra rigueur.
Oui, c'était ça ! Il y avait deux peuples sur Arkania.
Les arkaniens eux-même, evidemment et cette autre race, très voisine, les scions. J'avais dû lire quelque chose là dessus à la faculté. Mais mes connaissances dans ce domaine étaient bien faibles.
_Les scions sont une sous-race, dérivée des arkaniens purs, expliqua le directeur. Nos ancètres avaient eu l'idée de créer un peuple de travailleurs manuels, pour travailler à notre place dans nos mines de gemmes.
Le schéma se recréait lentement dans mon esprit au fur et à mesure que Delmont parlait.
_Le travail manuel était jugé indigne d'un arkanien. Et encore aujourd'hui, l'essentiel de notre race, partage cette opinion.
Il avait prononcé le mot "race" avec une certaine fierté, pour ne pas dire morgue.
_Nous n'avons jamais perdu de vue qu'au fond, les scions ne sont rien d'autre que des créations de notre part. Un peu comme des rats de laboratoires, si vous voulez.
La comparaison me choqua mais je préférais ne rien laisser paraître. Delmont devait penser que travaillant au COMPORN, j'étais ouvertement spéciste. Inutile de le détromper.
_Il se sont reproduits. Trop vite pour que nos généticiens puissent faire quelque chose. Nous risquions alors d'être envahis par cette sous-race, de subir leur métissage et à terme en quelques générations, de disparaître. Le terme de "question scion" est alors apparu. En simplifiant à l'extrême, elle demande quoi faire d'eux.
Delmont s'interrompit, buvant son café. Je fis de même.
_La solution choisie à l'époque des Guerres Mandaloriennes a été une mise à l'écart pure et simple, un peu comme vos Zones de Protection Alien. A ce propos, permettez-moi de vous tirer mon chapeau pour cette mesure courageuse et nécessaire. Mais revenons-en à nos scions. Pendant des siècles, ils ont donc vécu dans de petits villages ouvriers, à l'extérieur de nos grandes villes. Mais certains arkaniens purs pensaient qu'ils étaient encore une trop grave menace pour notre race. Celui qui fut le plus grand directeur de notre compagnie, Arkoh Adasca, avait trouvé la solution idéale. Sans vous assommer de détails très techniques, nous pouvions tout arranger en une génération. Hélas...
Ses mains se crispèrent sur l'anse de sa tasse.
_Par la faute d'un infect scion et de la République, Adasca fut tué, son vaisseau-laboratoire détruit, toutes ses recherches perdues. Et la société a été absorbée par le gigantesque Trust Draay. Nous avons pratiquement mis quatre mille ans à redevenir indépendants.
Il avala son café encore fumant d'un coup avant de piocher dans les pâtes de fruits.
_Et pendant tout ce temps, la République s'était mise en tête de protéger les scions, au nom du droit aux peuples à se gouverner eux-mêmes...ce genre de fadaises. Nous avons étés sommés de réintégrer pleinement les scions à nos côtés, comme de véritables arkaniens...je vous laisse imaginer à quel point cela a été dur pour nous.
Je finis mon café à mon tour, à petites gorgées et posai la tasse devant moi, sur le plateau.
_J'imagine tout à fait, mentis-je. Mais ce que je comprends pas très bien, c'est ce que nous, impériaux, venons faire là dedans ?
_J'y viens, poursuivit Delmont. La fin de la République signifie la fin de leurs mesures absurdes. Nous pouvons donc enfin regarder la question scion en face et tenter, d'y répondre d'une façon pure, simple et définitive.
Que voulait-il dire par là ? Est-ce qu'il voulait que nous lui fournissions quelques contingents de stormtroopers, avec ordre d'ouvrir le feu sur tout ce qui n'était pas arkanien à cent pour cent ?
_Je me suis entretenu quelque peu avec le professeur Murthé et les idées qu'il m'a proposé semblaient très intéressantes.
Léonis Murthé. Docteur en médecine pour le compte de la Marine Impériale. Accessoirement, savant fou et un des pires sadiques de l'Ordre Nouveau. Je l'avais rencontré une fois et son spécisme aurait pu faire passer l'ensemble du COMPORN pour des modérés.
_De même, j'ai eu quelques échanges très constructifs avec le commodore Pitta. Un homme charmant.
Danetta Pitta. Si xénophobe qu'il épuchait avec soin les dossiers des hommes avec qui il travaillait - y compris du Comité -, on se demandait comment faisait Pitta pour arriver à dormir la nuit, tant sa paranoïa était grande. Accessoirement, c'était un des plus violents défenseur de l'esclavagisme contre les populations non-humaines.
L'esclavagisme était été un des plus grands equine de bataille de la République et on savait Palpatine lui-même opposé à cette forme d'enrichissement personnel.
Cela dit, cela n'empêchait pas les officiers impériaux de fermer les yeux lorsque ils croisaient un convoi d'Orvax IV, de Ryloth ou de Tatooine. Ni d'autres d'y prendre activement part, comme Pitta. Le commodore tentait depuis des mois de faire signer à l'Empereur le décret A-SL-4557.607.232, qui n'offrirait rien de moins que la légalité à l'esclavagisme. Il se murmurait, dans les couloirs du palais impérial, que Palpatine serait prêt à signer, ne serait-ce que pour faire enfin taire Pitta.
_Ces messieurs ont désigné le Comité pour la Préservation de l'Ordre Nouveau comme le champion du nouveau régime. Je me suis donc permis de vous contacter pour savoir si nous pourrions compter sur l'aide de l'Empire pour régler le problème scion. Trouver ensemble, une solution finale.
Je croisai les mains et réfléchis. Assurément, Delmont désirait l'aide de l'Empire sur ce point précis. Si nous l'aidions d'une façon ou d'une autre, Adascorp serait très reconnaissante.
_Admettons que j'en touche un mot à Sa Majesté ou à un de ses proches conseillers et que nous vous apportions cette "solution finale". Quel bénéfice tirerait l'Empire de cette opération ?
_Avant tout, la loyauté immédiate et absolue de toute la société Adascorp. Et je pense que les autres mégacorporations se mettraient elles-aussi, au service de l'Ordre Nouveau. En d'autres termes, tout Arkania s'allierait pleinement l'Empire.
Il n'avait pas tort. Il n'y avait pas vraiment de gouvernement central sur la planète, plus un conglomérat de grandes sociétés. C'étaient elles qui constituaient le coeur scientifique, économique et politique d'Arkania.
_De plus, nous disposons de nos propres forces de sécurité, une véritable armée privée si vous préférez. Elle serait mise à la disposition de l'Etat-Major Impérial. Sans condition.
C'était assez grisant. Arkania apporterait beaucoup à l'Empire, de part son savoir-faire dans le domaine scientifique. Nos savants progresseraient à pas de tofs avec leur aide. Restait savoir comment se charger des scions...ce qui, pour le coup, devenait une véritable question.
_Très bien, dis-je en hochant la tête. J'en parlerais à mes supérieurs dès mon retour sur Coruscant. S'ils acceptent, bien que je ne vois aucune raison qu'ils ne le fassent pas, nous réfléchirons à ce problème et nous collaborerons ensemble à le résoudre.
Delmont parut enchanté :
_Parfait ! Absolument parfait !
Il tint à me serrer à nouveau la main et à refaire le salut impérial. Deux fois. Puis, il se leva.
_Je dois aller faire mon rapport à notre président-directeur général. Accepteriez vous de faire quelques pas avec moi ? Nous devons juste traverser les jardins.
J'opinais du chef et le suivis hors de la salle. Je remarquai qu'à peine étions nous partis, la servante était déjà de retour pour débarrasser. Alors qu'en m'éloignant, j'observais l'employée du coin de l'oeil, une question me brûla les lèvres :
_Si vous considérez les scions comme un problème, dis-je avec beaucoup de tact, pourquoi les employer ?
_Vous imaginez un arkanien de pure souche exécuter un travail de domestique ou récurer les planchers ? demanda Delmont avec un frisson de dégoût. Les scions sont là pour ça. Nous les avons faits pour ça. Et puis, tous ne sont pas une nuisance.
_Ah bon ? demandais-je alors que nous franchissons une sorte de sas pour gagner la cour intérieure, recouverte d'une épaisse couche de neige.
_La majeure partie des scions sont un problème parce qu'en profitant de leurs alliés républicains, ils se sont installés partout. La finance, la médecine, l'holocinéma...nous avons étés envahis. Ils prolifèrent plus vite que des rats womps.
Delmont marqua une pause, le temps d'enlever une feuille morte de son complet.
_J'ai toujours été partisan de la stérilisation massive, poursuivit-il en reprenant son chemin. Les mâles comme les femelles, pour plus de sécurité. Et le problème se solverait seul. Hélas...
Nous quittâmes la cour pour rentrer dans le complexe.
_Nous manquons de moyens. Ou je devrais dire nous "manquions". Ce ne sera plus le cas grâce à la collaboration, n'est-ce pas ? dit-il d'un ton enjoué. Et puis comme je l'ai dit, quelques scions sont corrects, à condition qu'ils restent à la place qui leur revient de droit : la caste inférieure.
J'avais presque l'impression d'entendre l'éternel refrain de mes collègues du Comité sur "le bon alien". C'était le juge Paesente qui m'avait présente cette théorie. Comme quoi tout spéciste aurait nécessairement son "bon alien", celui qui n'est pas à blâmer comme les autres. Mais qui reste tout de même inférieur à eux.
Plus le temps passait et plus cette théorie se vérifiait. A croire qu'elle touchait aussi les arkaniens, d'une certaine façon. Et à ce propos...
_Ca ne vous gène pas de travailler avec le COMPORN alors que nous sommes partisans de la Haute Culture Humaine ?
_Mais nous entrons dans la Haute Culture cher ami ! rétorqua Delmont avec un grand sourire. Cette dernière s'applique aux humains certes mais aussi aux proches-humains.
Oui. Du moins en théorie. La pratique était autre chose. Mais encore une fois, je me gardais bien de le détromper sur ses illusions.
Nous arrivâmes devant une petite porte, au ton légèrement plus irisé que le reste du couloir.
_Voilà mon bureau. Je vais immédiatement contacter notre président. Il sera enchanté de savoir que l'Empire est un interlocuteur si charmant. Merci encore pour m'avoir donné un peu de votre temps si précieux monsieur le porte-parole. Vive Palpatine ! exulta t-il en levant le bras.
Je lui rendis le salut impérial et tournai les talons. Bon. Au moins, la loyauté d'Arkania était acquise, pour peu que nous nous chargions des scions. Que faire d'eux à propos ? L'idéal serait de les ôter de la vie arkanienne, par des mesures de lois. Et pourquoi pas en déplaçant les foyers de population scions sur une autre planète. Arkania se sentirait purifiée et collaborerait avec vigueur.
Quoi qu'il en soit, ce n'était pas à moi de décider. Je me dirigeai vers la salle de réunion d'un pas traînant. Après elle, je contacterais le directeur Raz.


Trois interminables jours après mon entretien avec Delmont, j'étais enfin de retour sur Coruscant. Ma mission sur Arkania m'avait appris qu'une planète froide pouvait être belle, qu'il n'y avait pas que les humains qui pouvaient être spécistes et que je m'ennuyais toujours autant dans les grandes réunions.
Raz avait été enchanté de mes échanges avec Adascorp et m'avait félicité pour mon initiative. Il en avait touché un mot à l'Empereur qui voulut me recevoir au beau milieu de la nuit.
J'attendais donc dans l'antichambre de la salle du trône, dans le plus impecable de mes complets ocre, accompagné de Raz à attendre que Palpatine nous fasse entrer. Un serviteur vint nous chercher et nous fit entrer.
_Monsieur Ishin Il Raz, directeur suprême du Comité pour la préservation de l'Ordre Nouveau et président de la Commission Sélective et monsieur Alsh Nexhrn, porte-parole du Comité pour la préservation de l'Ordre Nouveau !
Nous nous approchâmes jusqu'à la volée d'escaliers métalliques d'un noir d'ébène qui conduisaient jusqu'à Palpatine, qui trônait dans son fauteuil. L'Empereur avait fait pivoter son trône de façon à observer Coruscant par la grande ouverture en transparacier figurant la crète impériale, unique fenêtre de la pièce. Deux gardes rouges, les membres de la garde rapprochée de Palpatine étaient présents, comme pour rappeler que Sa Majesté était toujours sous protection. Nous nous agenouillâmes, du moins pour mon cas car il en fallait peu de plus pour que Raz ne se mette à plat-ventre sur le sol immaculé.
_Levez-vous, mes amis, susurra la voix du maître de la galaxie.
Je me relevai et Raz fit de même. Nous levâmes nos regards vers l'Empereur qui s'était retourné vers nous. A sa droite, une petite fille aux cheveux roux qui devait avoir l'âge de mon neveu tenait fermement un des pans de la toge impériale, comme s'il s'agissait d'un doudou. Je me demandai pendant un instant qui était cette fillette et surtout qu'est-ce qu'elle faisait auprès de Palpatine mais l'Empereur ne me laissa pas réfléchir plus longtemps.
_Tu veux bien nous laisser Mara ? demanda Palpatine d'une voix presque douce à la petite fille. L'Empire à besoin de moi.
_Oui Maître, chuchota la petite fille avant de descendre la volée de marche et de disparaître de notre champ de vision.
Le terme me surpris. "Maître" ? Ce n'était pas ainsi qu'on s'adressait à Palpatine. La seule autre personne qui appelait l'Empereur ainsi était Vador...
_Mon garçon ! s'exclama Palpatine en m'apostrophant brutalement. Ishin m'a dit avec quel brio vous avez échangé avec la société Adascorp...
Ne sachant pas si le ton de Palpatine était ironique ou non, je tentais de me dédouaner :
_Mon Empereur...Votre Majesté...je sais qu'il n'était pas dans mes attributions de négocier auprès d'un représentant d'Adascorp mais...
_Vous ais-je reproché quelque chose ? demanda Palpatine d'un air surpris. Je ne suis pas en train de vous blâmer. Au contraire même, souffla t-il avec une ombre de sourire.
Je n'étais pas plus rassuré pour autant.
_C'est justement parce que ce n'était pas votre travail que c'est d'autant plus exceptionnel. Arkania sera une alliée de poids pour tout le régime. Et ce, grâce à vous...
_Il nous reste encore à régler la question scion, objectais-je du bout des lèvres.
Palpatine eut un mouvement de bras, comme pour écarter physiquement ma protestation :
_Nous réglerons le problème scion d'une manière ou d'une autre. Peu importe ce que nous allons faire d'eux du moment que cela nous attache la loyauté arkanienne.
_Absolument mon Empreur, appuya Raz.
Le regard de Palpatine se fixa sur Raz comme s'il se rendait brusquement compte de sa présence.
_Ishin, formula le monarque d'une manière bien moins douce. Je tenais à vous signaler que la purge au sein de votre organisation commencera dès l'aurore.
Je relevai brusquement la tête, éberlué. Ils allaient purger le COMPORN ?
_Bien Votre Majesté. Puis-je néanmoins vous faire remarquer que...
_NON ! le coupa brusquement Palpatine en tapant du poing sur son accoudoir. La Commission Sélective compte trop de membres, elle est trop lente. Il faut la dynamiser une fois pour toutes. De même pour le reste du Comité. Les non-humains membres de l'organisation seront écartés définitivement. Est-ce clair ?
Je frémis alors que Raz hochait la tête. Ainsi, on allait s'en prendre à nous. Mais je ne risquai rien. Palpatine lui-même était enchanté de mes services. N'est-ce pas ? N'est-ce pas ?
_Vous pouvez partir à présent, nous ordonna Palpatine. Mes gardes vont vous raccompagner à votre navette. Passez une bonne nuit.
Moins que cinq minutes plus tard, notre navette Lambda quittait le Palais Impérial. N'y tenant plus, j'interrogeai mon supérieur.
_Ishin, qu'est-ce que c'est que cette histoire de purge ?
_C'est la faute de Pitta, expliqua Raz en s'épongeant le front. Il a réussi à convaincre Sa Majesté que la Commission n'était pas assez efficace car trop nombreuse.
_Combien y a t-il de cadres ?
_En comptant tout le monde, vingt-cinq mille.
Je clignai des yeux. Autant de monde que ça ?
_Le vrai problème, c'est cette chasse aux non-humains. Soyons clairs Alsh, je n'ai rien pour eux, je suis aussi spéciste que vous.
Rar devait ignorer que je n'étais pas spéciste.
_Mais c'est quoi au fond, un "non humain" ? Si un membre à mettons, un ancêtre lorrdien ou balosar, il n'est plus de souche entièrement pure. Est-ce qu'il se ferait arrêter lui aussi ? C'est insensé ! Comment prouver son ascendance sur toutes les générations ?
Je compris alors que Raz s'inquiétait bien moins pour les membres de son organisation que de son propre sort. Il était terrifié à l'idée d'avoir des origines aliens et d'être condamné. Et moi ? Il ne devrait rien m'arriver. J'étais intouchable par décret spécial.
Je demandais à être déposé au pied de l'immeuble de ma maîtresse. Je devais la mettre au courant des évènements. Je quittai la navette et souhaitais une bonne nuit à Raz. Perdu dans ses pensées, il ne m'entendit pas.
Je gravis quatre à quatre les marches de la tour ou vivait Eleiza. Elle devait sans doute dormir mais l'information était trop importante. Je devais la lui dire.
A ma grande surprise, un rai de lumière passait sous la porte de son appartement. Est-ce qu'elle était debout à deux heures du matin ? Je frappai et l'entendis demander que c'était.
_C'est moi, Alsh.
Elle m'ouvrit, me fit entrer et referma immédiatement derrière moi. Elle se coula dans mes bras et alors que je l'enserrais, je constatai qu'elle tremblait de peur. Elle se détacha presque immédiatement de moi et je pus mieux l'observer. Elle était dans un état épouvantable : echevelés, ses cheveux me semblaient gris et ternes. Une pellicule de sueur s'était formée sur son front et ses yeux...
Ses yeux...
Ils ne brillaient pas.
C'était impossible. Mais c'était pourtant la vérité. Je ne voyais plus aucun scintillement dans son regard. Avant de me laisser le temps de réfléchir, elle fila dans sa chambre, où je la suivis. Une grosse valise avait été mise sur le lit qu'elle remplissait rapidement de vêtements et d'objets de première nécessite.
_Qu'est-ce qui se passe ? Tu pars ? lui demandais-je.
_Je dois quitter Coruscant avant l'aube, m'expliqua t-elle sans cesser de jeter des habits dans sa valise.
_Pourquoi ? C'est en rapport avec la purge ?
_Alsh, expliqua t-elle d'un air agacé, je suis hapan.
_Non, c'est impossible, objectais-je. Les hapans vivent en autarcie dans la Bordure Intérieure. Ils ne sortent pas de chez eux.
_Mes ancêtres avaient quitté l'Amas de Hapes avant qu'ils ne décident d'en fermer les portes. Je suis née dans le Noyau.
Incroyable. Ma maîtresse était une proche-humaine et je ne savais même pas.
_Tu comptais me le dire un jour ?
_Ca marche pas comme ça, grimaça t-elle. Tu imagines ce que j'ai dû faire pour le cacher aux yeux de la galaxie ?
_Et ça te gênait pas de traquer des aliens alors que tu en es une toi-même.
_Je chassais les ennemis de l'Empire ! répliqua t-elle d'un air outré. La race n'a rien à voir avec ça.
_Autre chose...le scintillement de tes yeux...
_Des lentilles, expliqua t-elle en bouclant sa valise. Pour que je puisse voir dans les zones peu éclairées.
Oui...tout devenait clair. Les hapans ne voyaient pas dans le noir, c'était un handicap transmis de générations en générations. Eleiza avait toujours dédaigné tout ce qui se rapprochait de près ou de loin aux ténèbres. J'avais mis ça sur le compte d'une quelconque nyctalophobie. J'étais pas si loin.
_Un vaisseau m'attend dans la zone industrielle. Si je m'y prends bien, je passerais entre les mailles.
Je ne savais pas quoi répondre. Je me sentais trahi. Trahi qu'elle ne m'ait pas fait assez confiance pour me dire la réalité. .
_Je suis désolée de tout ça, s'excusa t-elle en tortillant une mèche de cheveux autour de son doigt. Mais on s'est bien amusés, non ?
_Ouais, répondis-je sans conviction. On s'est bien "amusés".
Elle eut une ombre de sourire et m'embrassa fugacement avant de filer. Je restai seul dans son appartement, abasourdi.
Il me fallut quelques minutes avant de réaliser ce qui allait se passer. Eleiza serait arrêtée un jour ou l'autre. Et tous savaient que nous étions en couple. On penserait que j'étais au courant depuis des années, que j'avais couvert ma maîtresse. Je risquai d'avoir de sérieux problèmes, surtout au coeur d'une purge.
A moins que...
Que je la dénonce. Que je ne contacte tout de suite les autorités pour leur dire où trouver ma maîtresse. Cela prouverait mon intégrité et ma loyauté aux yeux de l'Empire.
Au fond, est-ce que je l'aimais ? Non, je la désirais, c'était différent.
Elle ne m'avait approché que pour bénéficier de la position de maîtresse d'un haut cadre du COMPORN. Et je me sentais trahi comme jamais par l'affaire des lentilles. Des yeux dans lesquels j'avais effacé mes plus noirs souvenirs n'étaient que l'effet de prothèses oculaires.
Je décrochai de ma ceinture mon comlink personnel et composai le numéro des bureaux de la CompForce, qui servait aussi de police militaire.
_Passez moi le capitaine Kraik, dis-je d'un ton sans appel au réceptionniste. Ici le capitaine Alsh Nexhrn. J'ai des informations de la plus haute importance...


Il devait être dix heures du matin quand Kraik me rapella. Je n'avais pas fermé l'oeil de la nuit, préoccupé par la purge. Les rapports d'arrestation étaient tombés tout le matin, avec plus de noms à chaque fois.
_Alsh, grâce à vos informations, nous avons pu arrêter l'agent Rhysode avant qu'elle ne quitte Coruscant. J'ai reçu le rapport des droïdes médecins qui l'ont examinée à son entrée au Centre Impérial de Détention.
_Et en quoi ça me regarde ? répondis-je d'une voix lourde de fatigue.
_Les senseurs des droïdes sont extrêmement précis, poursuivit Kraik d'un ton qui devenait hésitant. Ils peuvent détecter bien des choses avant que les patients-eux mêmes ne s'en rendent compte.
_Au fait, s'il vous plaît.
_Très bien, soupira le militaire.
Il laissa filer un blanc énorme avant de reprendre la parole.
_L'agent Rhysode est enceinte Alsh. De vous, se sentit-il obligé de préciser. Je tenais à vous en informer le premier, dit-il avant de raccrocher.
J'avais dénoncé ma maîtresse et découvrais qu'elle portait mon enfant.
Le destin avait un curieux sens de l'humour.
Modifié en dernier par Code 44 le Mar 21 Juin 2011 - 0:31, modifié 4 fois.
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Messagepar Dark Sheep » Jeu 06 Jan 2011 - 10:59   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Alors là, entre "la question scion" et "la solution finale"... on est en plein dans une période noire de l'histoire de notre planète bleue !
En tout cas, j'ai bien aimé ce nouveau passage dans lequel on voit qu'Alsh n'est pas un pur spéciste et qu'il semble avoir encore une certaine morale. Même s'il choisit finalement de dénoncer Eleiza !
D'ailleurs c'était assez torturé cette idée de faire d'elle une non-humaine :)
Et le revers final est assez bien vu :D

J'ai hâte de voir ce qui va se passer pour Alsh ; comment va évoluer l'histoire avec Eleiza et aussi comment la "question scion" va être abordée par l'Empire.
Aussi, bonne idée de nous faire voir Palpy tout gentil avec sa petite Mara... enfin c'est pas non plus un très bon papa hein, parce que garder la gamine éveillée en plein milieu de la nuit alors que selon toutes vraisemblances elle avait envie de pioncer (en témoigne la transformation de la tunique du Seigneur Noir en doudou) , c'est pas sérieux.

Puis sinon, moi je connais pas vraiment les arkaniens et les scions mais je dirais que les premiers me paraissent antipathiques tandis que les seconds ont gagné ma sympathie. Enfin, je suppose qu'il y a des arkaniens plus cool... d'ailleurs j'ai souvenirs d'une jeune jedi arkanienne dans une fanfic... :wink:
Pour ma prochaine histoire je vais essayer de mettre plus d'espèces différentes parce qu'entre Mitth et toi j'ai de quoi établir une encyclopédie :transpire:

Bon, et sinon pour Boldni c'était un petit clin d'oeil sympa :lol:

Allez, je guette la suite :jap:
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Messagepar Code 44 » Jeu 06 Jan 2011 - 13:30   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Dark Sheep a écrit:Alors là, entre "la question scion" et "la solution finale"... on est en plein dans une période noire de l'histoire de notre planète bleue !


C'est une idée qui s'est imposée à moi après avoir compulsé le wookie. Et ils parlent de la question scion.

http://starwars.wikia.com/wiki/Offshoot_question

Miller ayant déclaré qu'il s'était fortement inspiré de la "question juive", j'ai décidé de pousser le bouchon un peu plus loin puisque ils pensent déportation. Même si on est pas encore dans Agent of Doom.
Qui viendra.


En tout cas, j'ai bien aimé ce nouveau passage dans lequel on voit qu'Alsh n'est pas un pur spéciste et qu'il semble avoir encore une certaine morale. Même s'il choisit finalement de dénoncer Eleiza !


Et oui, être non-spéciste n'empêche pas d'être un pourri ^^

D'ailleurs c'était assez torturé cette idée de faire d'elle une non-humaine :)
Et le revers final est assez bien vu :D


Niark, je sais, je suis immonde :sournois:

J'ai hâte de voir ce qui va se passer pour Alsh ; comment va évoluer l'histoire avec Eleiza et aussi comment la "question scion" va être abordée par l'Empire.


Ben faudra lire la suite :D

Aussi, bonne idée de nous faire voir Palpy tout gentil avec sa petite Mara... enfin c'est pas non plus un très bon papa hein, parce que garder la gamine éveillée en plein milieu de la nuit alors que selon toutes vraisemblances elle avait envie de pioncer (en témoigne la transformation de la tunique du Seigneur Noir en doudou) , c'est pas sérieux.


Un guest de plus. Vous remarquerez que l'entraînement des Mains commence tôt (ou se termine tard dans la nuit, c'est selon :lol: )


Puis sinon, moi je connais pas vraiment les arkaniens et les scions mais je dirais que les premiers me paraissent antipathiques tandis que les seconds ont gagné ma sympathie. Enfin, je suppose qu'il y a des arkaniens plus cool... d'ailleurs j'ai souvenirs d'une jeune jedi arkanienne dans une fanfic... :wink:


Les arkaniens pure souche sont clairement décrits comme hautains, racistes et globalement, pas cools à vivre. Regarde l'arc KoTOR avec Adasca.
Et puis comment ne pas trouver les scions sympathiques avec une ambassadrice comme Jarael ? :love:
Après oui, Sio est plus ouverte d'esprit puisque elle a pas été elevée à la mode arkanienne :wink:

Pour ma prochaine histoire je vais essayer de mettre plus d'espèces différentes parce qu'entre Mitth et toi j'ai de quoi établir une encyclopédie :transpire:


Tu remarqueras quand même que les arkaniens reviennent assez souvent chez moi ^^

Bon, et sinon pour Boldni c'était un petit clin d'oeil sympa :lol:


Je sais pas encore par contre, si je le fais empoisonner dans le Führerbunker le chat :x

Allez, je guette la suite :jap:


Dans une grosse semaine/quinze jours, comme d'hab normalement :)




A propos, quelqu'un a t-il compris pourquoi je fais surtout porter de l'ocre à Alsh ? :sournois:
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Messagepar jedimax01 » Sam 08 Jan 2011 - 16:28   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Hey :) ! Je n'ai pas encore lu le deuxième chapitre, mais en tout cas, ce que j'ai pu lire jusqu'à maintenant est tout simplement génial.! L'histoire est originale, et elle est à la fois réaliste et frappante, ce qui constitue un changement majeur et appréciable dans la littérature StarWarsienne. C'est rare qu'on arrive autant à s'identifier à un personnage de Star Wars, eh ben avec Alsh, c'est carrément faisable!

Par contre, y'a un terme du premier chapitre que j'ai pas compris: "je ne suis pas spéciste" (paragraphe 6). Faute d'orthographe? Ou terme StarWarsien :neutre: ?

Le chapitre deux m'attend :diable: !
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Messagepar Code 44 » Sam 08 Jan 2011 - 16:56   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

jedimax01 a écrit:Hey :) ! Je n'ai pas encore lu le deuxième chapitre, mais en tout cas, ce que j'ai pu lire jusqu'à maintenant est tout simplement génial.!


C'est normal, c'est de moi. 8)

*Mode égo Off *

Plus sérieusement, je suis content de te voir conquis ! :)

L'histoire est originale, et elle est à la fois réaliste et frappante, ce qui constitue un changement majeur et appréciable dans la littérature StarWarsienne. C'est rare qu'on arrive autant à s'identifier à un personnage de Star Wars, eh ben avec Alsh, c'est carrément faisable!


J'aime à penser que c'était en fait très facile de sombrer quand on était confronté à un totalitarisme, fut-il fasciste ou soviétique.
Et que tous les cadres ou hauts responsables des partis en question n'étaient pas des monstres roulant des yeux, la bouche écumant de rage dès leur plus jeune âge.

Par contre, y'a un terme du premier chapitre que j'ai pas compris: "je ne suis pas spéciste" (paragraphe 6). Faute d'orthographe? Ou terme StarWarsien :neutre: ?


Le "spécisme" est dans Star Wars, la croyance que les espèces sont hiérarchisées et que l'une d'entre elles, ici l'espèce humaine est naturellement supérieure aux autres.
C'est ce que nous on appelle (improprement d'ailleurs) dans la vie de tous les jours, le "racisme". Mais dans le monde de star wars, on dit "spécisme" (le mot étant dérivé de "espèce").
Le spécisme impérial étant bien entendu calqué sur la théorie de la race aryenne, si chère aux nazis.

Le chapitre deux m'attend :diable: !


J'attends ton retour :)
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Messagepar Notsil » Lun 10 Jan 2011 - 21:15   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Me voilà pour rattraper mon retard ;)

Quelle évolution pour notre petit Alsh ! On le sent tiraillé entre des sentiments parfois contradictoires, ses justifications dans sa descente dans l'horreur, et ce joli coup de théâtre sur la fin :p

Va-t-il passer du statut d'idole à celui d'individu sous pression ?
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Messagepar Code 44 » Lun 10 Jan 2011 - 21:25   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Notsil a écrit:Me voilà pour rattraper mon retard ;)


Ouais, le retour de Notsil ! Vous allez voir que quand Cosmo et la Mitthe feront leur come-back, on aura toute la section FFs ici ! :D

Quelle évolution pour notre petit Alsh ! On le sent tiraillé entre des sentiments parfois contradictoires, ses justifications dans sa descente dans l'horreur, et ce joli coup de théâtre sur la fin :p


A ma décharge, je confesse avoir lu récement (mais en même temps, c'était un cadeau de Noel de moi à moi), La Part de l'Autre, qui aide bien à se placer dans la tête des responsables de totalitarismes.

Va-t-il passer du statut d'idole à celui d'individu sous pression ?


Je pense que quand on est idole, on est nécéssairement sous pression. En même temps, s'il allait bien dans sa tête avec ce qu'il fait, ma fic n'aurait pas grand intérêt, non ? :)
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Messagepar Notsil » Lun 10 Jan 2011 - 22:10   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Carrément, ce sont ses doutes, sa façon de réagir, de se justifier, qui donnent tout l'intérêt du personnage.
L'enfer est pavé de bonnes intentions, comme on dit ;)
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 12 Jan 2011 - 20:06   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Bon, Code, saches qu'après avoir brièvement survolé les passages que j'avais lu dans une autre vie pour me remettre dans le bain, j'ai repris ma lecture de l'Éclosion avec un passage de début octobre pour ma plus grande joie :)

Eh bien, écoutes, je n'aurais pu souhaiter meilleur développement pour ta fic, tu mets bien en évidence le fait que Alsh va bientôt devoir faire un choix, et en toute connaissance de cause, à présent que le gentil directeur a été arrêté^^ La gestapo débarque, ou le NKVD, comme on veut, et on comprend que Alsh flippe même s'il n'a rien à se reprocher^^ Le fait que ce soit une femme qui commande m'a un peu dérangé, par contre, l'Empire étant censé avoir également un côté misogyne (pardon, il rend les femmes à leur véritable fonction :o ), mais tant qu'elle n'est pas trop gradée, ça devrait aller^^

Non, sérieusement, j'imagine que tu assumes ton coup de deus ex machina avec l'autre imbécile qui met fin à l'interrogatoire juste au bon moment, puisque tu relèves le fait qu'il s'agit d'un "miracle" (non pas au sens d'intervention divine mais d'intervention rédactionnelle^^)? C'est dommage, ça ne le fait pas trop, cependant j'imagine que tu as trouvé cela mieux que de passer sur un aspect scénaristique.

Après, quand Alsh apprend qu'en fait, son directeur se fait lyncher uniquement parce qu'il a déplu à son supérieur et non pas pour des agissements effectifs... Ça m'a fait penser à Das Leben der Anderen, avec ce pauvre agent de la Stasi (non, je ne parle pas de l'Amiral Durosien^^) qui doit espionner un dramaturge alors qu'il sait très bien que le Ministre qui a commandé cette enquête le fait simplement pour s'approprier une femme... Arf, on se dit qu'à sa place, on ne se ferait plus trop d'illusions, mais comment lui en vouloir lorsqu'on sait d'où il sort? Et puis bon, maintenant que me voilà étudiant en droit, je peux d'autant mieux m'identifier à lui^^

Ça se conclue avec Alsh qui décide d'aller tout seul à sa fête xénophobe... J'ai comme l'impression que Dontika ne se montrera pas si compréhensive que ça, et je pense que les potes de ce charmant jeune homme vont essayer de le recaser^^

Pour ce qui est du style, je ne t'ai jamais autant aimé: j'ai beau être un fervent défenseur de la phrase longue et complexe, en l'occurrence, je trouve que tes phrases courtes rendent très bien, l'histoire est calme et posée, elle n'a pas de prétention épique ou poétique, ni même idéologeek du point de vue de son personnage (bien sûr, il en va tout autrement pour nous autres lecteurs^^), aussi ton style se prête-t-il plutôt bien à une description sobre, analytique et parfois cynique de l'évolution de Alsh.

Je t'avoue que j'ai dû me retenir de lire un passage supplémentaire, d'autant qu'il m'en reste pas moins de huit à me taper, si je ne m'abuse^^ Mais je n'ai pas que ça à faire^^

PS: Bravo pour la vidéo, t'es un héros^^
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Messagepar Code 44 » Mer 12 Jan 2011 - 20:42   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

La Mitthe is back ! Youhou ! :lol:

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Bon, Code, saches qu'après avoir brièvement survolé les passages que j'avais lu dans une autre vie pour me remettre dans le bain, j'ai repris ma lecture de l'Éclosion avec un passage de début octobre pour ma plus grande joie :)


Ah oui, dis donc, t'avais du retard si t'es encore au chapitre un étant donné que le quatre arrivera bientôt ^^
Mais l'important, c'est que tu sois là ;)

Eh bien, écoutes, je n'aurais pu souhaiter meilleur développement pour ta fic, tu mets bien en évidence le fait que Alsh va bientôt devoir faire un choix, et en toute connaissance de cause, à présent que le gentil directeur a été arrêté^^ La gestapo débarque, ou le NKVD, comme on veut, et on comprend que Alsh flippe même s'il n'a rien à se reprocher^^


Nous z'affons les moyens te fous faire barler Image

Le fait que ce soit une femme qui commande m'a un peu dérangé, par contre, l'Empire étant censé avoir également un côté misogyne (pardon, il rend les femmes à leur véritable fonction :o ), mais tant qu'elle n'est pas trop gradée, ça devrait aller^^


L'Empire est effectivement misogyne mais surtout au sein de l'armée. Je suis parti du principe que le COMPORN est plus ouvert à ce niveau là. D'ailleurs, il y avait des femmes dans la Schutzstaffel.

Non, sérieusement, j'imagine que tu assumes ton coup de deus ex machina avec l'autre imbécile qui met fin à l'interrogatoire juste au bon moment, puisque tu relèves le fait qu'il s'agit d'un "miracle" (non pas au sens d'intervention divine mais d'intervention rédactionnelle^^)? C'est dommage, ça ne le fait pas trop, cependant j'imagine que tu as trouvé cela mieux que de passer sur un aspect scénaristique.


Tu oublies une donnée de base chez moi : j'adore pièger mes lecteurs...c'est peut-être pas si cliché que ça, attends de lire le passage du Jour de l'Empire :sournois:


Après, quand Alsh apprend qu'en fait, son directeur se fait lyncher uniquement parce qu'il a déplu à son supérieur et non pas pour des agissements effectifs... Ça m'a fait penser à Das Leben der Anderen, avec ce pauvre agent de la Stasi (non, je ne parle pas de l'Amiral Durosien^^) qui doit espionner un dramaturge alors qu'il sait très bien que le Ministre qui a commandé cette enquête le fait simplement pour s'approprier une femme... Arf, on se dit qu'à sa place, on ne se ferait plus trop d'illusions, mais comment lui en vouloir lorsqu'on sait d'où il sort? Et puis bon, maintenant que me voilà étudiant en droit, je peux d'autant mieux m'identifier à lui^^


Ouh, la Vie des Autres, je suis content, le niveau de culture autour de la FF monte en flèche ^^
Oui, il ne faut pas oublier que la SS, comme l'essentiel des organisations nazies étaient extrêment soumises au bon vouloir des grands dirigeants. Ca se tirait un maximum dans les pattes et c'était un sacré foutoir. La honte pour un régime qui surkiffait l'ordre ^^
C'est cet effet que j'ai essayé de retranscrire.
Par contre, par "comment lui en vouloir lorsqu'on sait d'où il sort", tu veux dire que tous ceux qui sont dans une fac de droit vont postuler au PPF une fois leur diplôme en poche ? :D


Ça se conclue avec Alsh qui décide d'aller tout seul à sa fête xénophobe... J'ai comme l'impression que Dontika ne se montrera pas si compréhensive que ça, et je pense que les potes de ce charmant jeune homme vont essayer de le recaser^^


You'll see :)


Pour ce qui est du style, je ne t'ai jamais autant aimé: j'ai beau être un fervent défenseur de la phrase longue et complexe, en l'occurrence, je trouve que tes phrases courtes rendent très bien, l'histoire est calme et posée, elle n'a pas de prétention épique ou poétique, ni même idéologeek du point de vue de son personnage (bien sûr, il en va tout autrement pour nous autres lecteurs^^), aussi ton style se prête-t-il plutôt bien à une description sobre, analytique et parfois cynique de l'évolution de Alsh.


J'ai réussi à faire aimer les phrases courtes à la Mitthe. Victooooooooooire ! :x


Je t'avoue que j'ai dû me retenir de lire un passage supplémentaire, d'autant qu'il m'en reste pas moins de huit à me taper, si je ne m'abuse^^ Mais je n'ai pas que ça à faire^^


Je t'avoue que je ne sais pas combien de passages il te reste : je suis un artiste, moâ, je crée, je ne compte pas ^^
Hormis que la FF devrait tenir en six chapitres :wink:

PS: Bravo pour la vidéo, t'es un héros^^


On fait ce qu'on peut. Je serais peut-être engagé pour l'Ordre Sith II qui sait ? ^^
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 12 Jan 2011 - 22:00   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Tu oublies une donnée de base chez moi : j'adore pièger mes lecteurs...c'est peut-être pas si cliché que ça, attends de lire le passage du Jour de l'Empire :sournois:


Ah, voilà qui est intéressant :sournois:

Nous z'affons les moyens te fous faire barler Image


Énorme, le smiley :love:

Par contre, par "comment lui en vouloir lorsqu'on sait d'où il sort", tu veux dire que tous ceux qui sont dans une fac de droit vont postuler au PPF une fois leur diplôme en poche ? :D


Non, je faisais juste allusion au fait qu'il crève de jalousie (Eifersucht!) pour des raisons bien compréhensibles à la fin du prologue, plus sa situation économique guère brillante. En plus, mesurer un mètre soixante, ça ne doit pas être facile tous les jours^^ Bon, ceci dit, personnellement, je me rattrape sur la largeur, ce qui fait que je n'ai pas l'air bien impressionnant non plus, mais bon^^

Ouh, la Vie des Autres, je suis content, le niveau de culture autour de la FF monte en flèche ^^


Tu sais que tu peux que tu peux compter sur moi pour ça^^

J'ai réussi à faire aimer les phrases courtes à la Mitthe. Victooooooooooire ! :x


Eh oui, MDR. A propos, tu ne viens pas davantage défendre ton point de vue sur la "mission" des auteurs de fan-fics chez Pecivounet?^^ Je m'attendais à te voir te ramener furieux de voir ta profession ainsi rabaissée, dire quelque chose du genre "La Fan-Fiction est une mission qui exige un certain fanatisme", moi^^

Image

:D
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Messagepar Code 44 » Mer 12 Jan 2011 - 22:22   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Ah, voilà qui est intéressant :sournois:


Créer le désir mon ami, voilà comment on fait plus d'audience :D

Énorme, le smiley :love:


Je peux en trouver des pires. Mais je pense qu'ils sont carrèmement hors-charte ^^

Non, je faisais juste allusion au fait qu'il crève de jalousie (Eifersucht!) pour des raisons bien compréhensibles à la fin du prologue, plus sa situation économique guère brillante. En plus, mesurer un mètre soixante, ça ne doit pas être facile tous les jours^^


Ah, tu reviens sur le prologue, Ok.
Sans nécéssairement se sentir jaloux, il trouve injuste que d'autres gagnent alors que lui se vautre. C'est un sentiment très naturel. Qui n'a jamais pensé, en voyant son copain de classe rendre exactement la même copie et repartir avec un quinze alors que toi, tu patauges à douze, que l'inverse aurait été plus "juste" ?
Et on peut multiplier les exemples à l'infini. Bon après, c'est sûr, tout ceux qui ont douze ne vont pas prendre leur carte chez les fascistes ^^


Bon, ceci dit, personnellement, je me rattrape sur la largeur, ce qui fait que je n'ai pas l'air bien impressionnant non plus, mais bon^^


Si ça se trouve, l'histoire d'Alsh est peut-être une prophétie...j'en connais un qui va finir deuxième de sa promo dans quelques années et de dépit, devenir leader du BI (ben oui, sur Nice, je vois que ça ^^ )


Tu sais que tu peux que tu peux compter sur moi pour ça^^


Normal, normal

*donne un peu de sa modestie à La Mitthe, car il en a trop en stock*

Eh oui, MDR.


:shock: Gosh, j'ai kikoololisé La Mitthe. Vite, allez me chercher Piejs, il nous faut des phrases longues ! :D

A propos, tu ne viens pas davantage défendre ton point de vue sur la "mission" des auteurs de fan-fics chez Pecivounet?^^ Je m'attendais à te voir te ramener furieux de voir ta profession ainsi rabaissée, dire quelque chose du genre "La Fan-Fiction est une mission qui exige un certain fanatisme", moi^^
[/quote]

C'est pas encore ma profession (même si d'un point de vue tout à fait sérieux, je compte bien arriver à sortir au moins un vrai livre dans ma vie ^^), plus une vocation.
Et j'aurais débattu avec plaisir mais AJ a coupé court aux discussions en refusant de troller avec nous. Comment poursuivre une polémique dans ces conditions ? :cry:
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 12 Jan 2011 - 22:31   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

j'en connais un qui va finir deuxième de sa promo dans quelques années et de dépit, devenir leader du BI (ben oui, sur Nice, je vois que ça ^^ )


Ah, ma jeunesse à décoller les affiches du Bloc Identitaire sur le chemin de mon collège^^ Nan, mais je suis un peu plus politisé que ton Alsh, quand même^^ Je me rappelle qu'à un bac blanc d'option Économie, on était tombés sur un texte de Karl Marx, mes potes s'étaient tournés vers moi avec un grand sourire^^

:shock: Gosh, j'ai kikoololisé La Mitthe.


Ki lu cru ? Mai tan ke j parl pa kom sa jme croi pa kikoo-looliser xd ptdr

Et j'aurais débattu avec plaisir mais AJ a coupé court aux discussions en refusant de troller avec nous. Comment poursuivre une polémique dans ces conditions ? :cry:


Créées un topic pour me répondre, personne ne verra AJ^^ De toute façon, parait qu'il est parti se suicider :diable:

(Je viens juste de remarquer que le symbole sur l'image que j'ai posté au-dessus a un air de famille avec l'emblème Impérial, en fait 0_o )
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Messagepar Code 44 » Mer 12 Jan 2011 - 22:50   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Ah, ma jeunesse à décoller les affiches du Bloc Identitaire sur le chemin de mon collège^^


Moi je suis triste, je suis jamais tombé sur eux :cry:
J'aurais rêvé de leur poser ZE question qui tue : Les fascistes se disent anticommunistes, Ok ? Mais alors, le corporatisme, c'est quoi, hum ? :D

(Je viens juste de remarquer que le symbole sur l'image que j'ai posté au-dessus a un air de famille avec l'emblème Impérial, en fait 0_o )


D'ailleurs, elle vient d'où cette image ? La croix me fait vaguement penser à la Balkenkreuz.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 12 Jan 2011 - 23:02   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

J'aurais rêvé de leur poser ZE question qui tue : Les fascistes se disent anticommunistes, Ok ? Mais alors, le corporatisme, c'est quoi, hum ? :D


Donner plus de pouvoir à l'État est une chose, mais il s'agit là pour le penseur totalitaire d'une question de moyens à se donner, pas d'idéologie; seul ce que l'on fait de l'interventionnisme compte, et ce qu'on place derrière l'État, en lequel on peut voir le peuple, ou l'armée :)

D'ailleurs, elle vient d'où cette image ?


C'est une image que j'ai tiré d'un court documentaire d'Arte sur Laibach, j'ai trouvé que ça collait bien avec l'ambiance du topic, et le gars était justement en train de parler de fanatisme^^

La croix me fait vaguement penser à la Balkenkreuz.


Non, je crois que c'est inspiré des œuvres d'un peintre dont j'ai oublié le nom; ceci dit, il n'est pas impossible pour autant que la ressemblance soit volontaire.

PS: Euh... Tout cela s'inscrivant bien sûr dans le cadre de la documentation sur les régimes totalitaires, donc de la fic de Code, hein :D
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Messagepar Code 44 » Mer 12 Jan 2011 - 23:14   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Non, je crois que c'est inspiré des œuvres d'un peintre dont j'ai oublié le nom; ceci dit, il n'est pas impossible pour autant que la ressemblance soit volontaire.


Un truc qui m'a toujours fait hurler de rire, concernant le nazisme, c'est qu'ils se considéraient comme porteur d'un nouvel ordre, rempli d'idées nouvelles...sauf que 99,99 % de leur idéologie, de leurs symboles et le reste on étés piqués à droite et à gauche.

Non mais sérieux, c'est juste un assemblage de bric et de broc. On pourrait même faire une recette de cuisine tiens : prenez un grand pilon dans lequel vous placerez du Gobineau, du Chamberlain, du Wagner,...
N'hésitez pas non plus à dévoyer quand l'ingrédient de base ne vous convient pas, comme chez Kant ou Nietzsche.
Rajoutez un peu de mythologie païenne, quelques symboles visuels forts piqués aux hindous et aux celtes. Sans oublier de carrèment plagier le camp d'en face pour votre hymne officiel.

C'est prêt ! Servez chaud avant qu'un des invités ne se rende compte de la supercherie :x
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 12 Jan 2011 - 23:31   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

C'est tout à fait ça, et le mieux, c'est que du coup, l'ensemble, aussi bien chez les Marxistes-Léninistes que chez les national-socialistes d'ailleurs, est souvent parfaitement incohérent quand on y regarde de près... Il faut dire que le fascisme présente la particularité d'être une idéologie d'extrême-droite (forcément, elle prône non seulement les inégalités économiques et sociales mais même l'inégalité de droit, et suivant des critères ethniques, religieux ou encore de mœurs plutôt que suivant un quelconque système méritocratique) qui s'appuie finalement sur un électorat traditionnellement de gauche. Le camarade Joseph Vissarionovitch Djougachvili disait que l'antisémitisme était un épouvantail pour détourner des coups destinés au capitalisme, c'est à peu près ça, oui :roll:

De la même façon, il est assez amusant de constater qu'on retrouve aujourd'hui au sein de l'extrême-droite aussi bien des catholiques ultra-conservateurs comme ceux des "Intransigeants" que des Black Metalleux satanistes ou paganistes attirés par la violence sous toute ses formes et par la collection de croyances païennes d'Hitler et Goering (soit dit en passant, je crois que des deux catégories, c'est encore eux les plus cohérents) :roll: Même certains politiciens fascistes, nazis ou vichystes arrivaient tout droit de la gauche :x (et puis bien sûr, il y a Mitth'errand qui a fait le parcours inverse^^)
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Messagepar Code 44 » Mer 12 Jan 2011 - 23:47   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Même certains politiciens fascistes, nazis ou vichystes arrivaient tout droit de la gauche :x


Pas tout à fait.
Il ne faut pas oublier qu'on a souvent présenté la III° République sous le contrôle de la gauche. En réalité, le plus souvent, c'était le centre qui était au pouvoir, dont parfois le centre-gauche, effectivement.
Beaucoup parmi ces centristes ont eu l'herbe coupée sous le pied quand le Front Populaire était à la tête de l'Etat. De même, les communistes ne pouvaient supporter les "sociaux-traîtres" qu'étaient pour eux Blum et ses amis.
Résultat, ils ont suivi la logique du "l'ennemi de ton ennemi et ton ami" et c'est comme ça qu'ils se sont retrouvés à marcher main dans la main avec l'extrême droite. Regarde Doriot, c'est flagrant.
Comme Rochefort en son temps, à force d'être contre tout et surtout contre le pouvoir en place, ils glissent dans les extrêmes.
Et puis si la gauche avait vraiment collaboré, je pense pas qu'il y aurait eu le procès de Riom, ni que Blum se serait retrouvé à Buchenwald (mais en dehors du camp, certes)

(et puis bien sûr, il y a Mitth'errand qui a fait le parcours inverse^^)


Oui mais non. Je sais qu'on a tendence à dire de Mitterand que jeune, il était d'extrême droite et ligueur. C'est faux. En réalité, il militait au sein des Jeunesses Croix de Feu qui, si elle était bien la ligue la plus puissante de la III° République, n'était pas d'extrême droite (cela dit, bien de droite quand même), n'était pas antisémite, ni raciste.
En revanche, elle était anticommuniste et antiparlementaire. Mais notez quand même que le colonel de la Rocque, leader des Croix de Feu dissout la ligue en 1936 en un parti politique.
Et que dès aout 40, il entre dans la Résistance.

Après pour revenir sur Mitterand, c'est sûr qu'on lui pardonne moins d'avoir protégé ses copains comme Bousquet, le responsable de la rafle du Vel d'Hiv.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 13 Jan 2011 - 0:04   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Et puis si la gauche avait vraiment collaboré, je pense pas qu'il y aurait eu le procès de Riom, ni que Blum se serait retrouvé à Buchenwald (mais en dehors du camp, certes)


Je m'en doute bien, ne t'inquiètes pas^^ Mais c'est un fait, certains leaders de l'extrême-droite arrivaient de la gauche; il n'y a qu'un nom à citer pour comprendre, et c'est ni plus ni moins celui de Benito Mussolini, même si je visais plutôt Jacques Doriot, que tu évoques justement, ou... Pierre Laval, qui a aussi mené une politique déflationniste contraire au Keynésianisme sous toutes ses formes, socialiste ou national-socialiste compris, donc, savait vraiment pas ce qu'il voulait, celui-là :x

De toute façon, les communistes se sont retrouvés exclus du pouvoir dès le traité de non-agression Germano-Soviétique, alors même s'ils avaient été suffisamment suicidaires pour en avoir envie, ils ne risquaient pas de collaborer^^ A moins de changer de camp comme Doriot, justement :roll:

Oui mais non. Je sais qu'on a tendence à dire de Mitterand que jeune, il était d'extrême droite et ligueur. C'est faux. En réalité, il militait au sein des Jeunesses Croix de Feu qui, si elle était bien la ligue la plus puissante de la III° République, n'était pas d'extrême droite (cela dit, bien de droite quand même), n'était pas antisémite, ni raciste.


Je sais cela, mais le fait est qu'il a bien été un haut fonctionnaire du régime de Vichy, et savait pertinemment contrairement à ce qu'il a parfois affirmé par la suite que des minorités étaient persécutés par ce régime, après avoir fait partie d'une ligue; c'est compréhensible, bien sûr, il avait grandi dans une famille très à droite, ma remarque n'était en rien une charge contre lui :wink:

Bon, on va peut-être s'arrêter là? :transpire:

PS: Tu parles d'Henri Rochefort?
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Messagepar Code 44 » Jeu 13 Jan 2011 - 8:05   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Mitth'raw Nuruodo a écrit:De toute façon, les communistes se sont retrouvés exclus du pouvoir dès le traité de non-agression Germano-Soviétique, alors même s'ils avaient été suffisamment suicidaires pour en avoir envie, ils ne risquaient pas de collaborer^^ A moins de changer de camp comme Doriot, justement :roll:


Le changement de camp le plus flag, c'est celui de Vlassov quand même ^^

Je sais cela, mais le fait est qu'il a bien été un haut fonctionnaire du régime de Vichy, et savait pertinemment contrairement à ce qu'il a parfois affirmé par la suite que des minorités étaient persécutés par ce régime, après avoir fait partie d'une ligue; c'est compréhensible, bien sûr, il avait grandi dans une famille très à droite, ma remarque n'était en rien une charge contre lui :wink:


Absolument mais il a quand même réjoint la Résistance et pas en juin 44 comme bien d'autres :D


PS: Tu parles d'Henri Rochefort?


Oui, le journaliste. :)
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Messagepar Den » Jeu 13 Jan 2011 - 9:44   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Lu hier, mais trop crevé pour poster (c'est qu'il est malade, le Den! :cry: ).

Donc: Décidément, plus on avance dans l'histoire plus on à l'impression de retrouver des parties de la propre histoire de note planète. Tu ne peux pas savoir à quel point j'adore ça^^.
Concernant Alsh, Tu nous montres un personnage profondément humain. Il est certes... ah! Mince, je ne retrouve plus le mot!... Je crois que c'est spéciste, mais il garde une certaine dose d'humanité en lui qui le rend attachant malgré ses méfaits (exemple: lorsqu'il dénonce Eleiza (très joli prénom d'ailleurs^^)).
Par contre, je ne m'attendais pas à voir Palpy avec Mara (ça risque de faire plaisir à Oiki... S'il passe par-ici!). Très bonne surprise donc!
Mais j'avoue que c'est la fin de ce chapitre qui m'a le plus époustouflé!

Par contre, une question importante se pose: Quels seront les prochains guests de ton histoire? :x

Plus sérieusement, vivement la suite! Et bonne continuation! :)
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Messagepar Code 44 » Jeu 13 Jan 2011 - 13:53   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Den a écrit:Lu hier, mais trop crevé pour poster (c'est qu'il est malade, le Den! :cry: ).


J'espère que l'Eclosion sera un bon médoc pour te remettre d'aplomb ;)

Donc: Décidément, plus on avance dans l'histoire plus on à l'impression de retrouver des parties de la propre histoire de note planète. Tu ne peux pas savoir à quel point j'adore ça^^.


J'ai un peu pris des libertés concernant la purge du COMPORN puisque il est effectivement canon que Palpatine a réduit le nombre des membres de la Commission Sélective, la trouvant trop lente.
Après on ne sait pas ce qui a pu se passer autour, d'où ce côté Nuit des Longues Vibrolames ^^

Concernant Alsh, Tu nous montres un personnage profondément humain. Il est certes... ah! Mince, je ne retrouve plus le mot!... Je crois que c'est spéciste, mais il garde une certaine dose d'humanité en lui qui le rend attachant malgré ses méfaits (exemple: lorsqu'il dénonce Eleiza (très joli prénom d'ailleurs^^)).


Tu peux malgré tout dire que c'est un salaud, hein ^^
La question centrale de la fic étant de savoir si ce qu'il fait et ce qu'il fait faire est justifié d'une façon ou d'une autre. Par exemple, est-ce qu'il dénnonce sa maîtresse pour s'éviter des problèmes comme il le dit, ou simplement parce qu'il s'est senti blessé d'avoir été "trahi" par le coup des lentilles ?
Oubliez pas qu'il soulageait sa conscience dans les yeux d'Eleiza (c'était beau d'ailleurs, non ? ^^) et qu'il découvre qu'au fond, ça ne "valait" rien. Je sais pas si j'explique très bien le fond de ma pensée sur l'affaire des yeux mais l'idée est là.
Et oui, c'est un joli prénom, de mon cru en plus, je crois pas l'avoir eu par un générateur. J'ai sans doute dû starwariser le prénom Elizabeth ou quelque chose comme ça ;)

Par contre, je ne m'attendais pas à voir Palpy avec Mara (ça risque de faire plaisir à Oiki... S'il passe par-ici!). Très bonne surprise donc!


C'était juste un clin d'oeil pour remplir le quota de guest ^^

Mais j'avoue que c'est la fin de ce chapitre qui m'a le plus époustouflé!


Surprendre le lecteur, encore et toujours ;)

Par contre, une question importante se pose: Quels seront les prochains guests de ton histoire? :x


Blague à part, je crois que j'ai épuisé mon stock ^^

Plus sérieusement, vivement la suite! Et bonne continuation! :)


Danke :jap:
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Messagepar Den » Jeu 13 Jan 2011 - 14:14   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Code 44 a écrit:J'espère que l'Eclosion sera un bon médoc pour te remettre d'aplomb ;)
Merci. Durant ma lecture, je n'ai pas songé une seule seconde à mon mal de gorge, c'est déjà bon signe :)

Tu peux malgré tout dire que c'est un salaud, hein ^^
C'est vrai qu'il l'est un peu (beaucoup), en effet :D

Oubliez pas qu'il soulageait sa conscience dans les yeux d'Eleiza (c'était beau d'ailleurs, non ? ^^) et qu'il découvre qu'au fond, ça ne "valait" rien. Je sais pas si j'explique très bien le fond de ma pensée sur l'affaire des yeux mais l'idée est là.
En gros, elle l'apaisait,le soulageait. C'est beau l'amoooooour!. C'est vrai que c'est beau ce "il soulageait sa conscience dans les yeux d'Eleiza". Tu nous caches une âme de poète lover! :D

Et oui, c'est un joli prénom, de mon cru en plus, je crois pas l'avoir eu par un générateur. J'ai sans doute dû starwariser le prénom Elizabeth ou quelque chose comme ça ;)
Félicitation, dans ce cas! Ca fait très actuel et StarWarsien à la fois, je trouve!

Surprendre le lecteur, encore et toujours ;)
Et quel plaisir de voir que ça marche, n'est-ce pas? :wink:
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Messagepar Code 44 » Jeu 13 Jan 2011 - 14:43   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Den a écrit: Merci. Durant ma lecture, je n'ai pas songé une seule seconde à mon mal de gorge, c'est déjà bon signe :)


Je vais faire rembourser mes fics par la Sécurité Sociale
(d'ailleurs, vous avez-vu ? Ca fait SS :paf: )

C'est vrai qu'il l'est un peu (beaucoup), en effet :D


Attends de voir la suite :sournois:

En gros, elle l'apaisait,le soulageait. C'est beau l'amoooooour!. C'est vrai que c'est beau ce "il soulageait sa conscience dans les yeux d'Eleiza". Tu nous caches une âme de poète lover! :D


Sans nécéssairement parler d'amour, oui, c'est un peu ça. Totalement ça d'ailleurs. Il évitait ses problèmes de conscience avec sa maîtresse. Mais maintenant qu'elle est en taule... :diable:


Félicitation, dans ce cas! Ca fait très actuel et StarWarsien à la fois, je trouve!


Si j'ai une fille, je l'appelle comme ça ^^

Et quel plaisir de voir que ça marche, n'est-ce pas? :wink:


Oh oui :)
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 13 Jan 2011 - 14:52   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Au fait, Code, au risque de passer pour un parfait inculte, c'est quoi la musique utilisée pour la vidéo? :?
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Messagepar Code 44 » Jeu 13 Jan 2011 - 14:57   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Wenn alle untreu werden, un chant allemand de 1814, écrit à la gloire du kaiser.

Puis, les nazis dans leur habituel ratissage de tout ce qui passait l'ont repris comme un des grands hymnes de la Schutzstaffel, avec Sieg Heil Viktoria.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 13 Jan 2011 - 15:14   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Code 44 a écrit:Wenn alle untreu werden, un chant allemand de 1814, écrit à la gloire du kaiser.

Puis, les nazis dans leur habituel ratissage de tout ce qui passait l'ont repris comme un des grands hymnes de la Schutzstaffel, avec Sieg Heil Viktoria.


D'accord, merci de l'info^^ J'ai déjà dû l'entendre dans un documentaire en cours d'Histoire, je pense.

Puisque je parlais de Laibach au-dessus, la prochaine fois, tu pourras utiliser ça comme musique, on comprendra aussi^^

Ce topic est décidément un énorme point godwin :D
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Messagepar Code 44 » Jeu 13 Jan 2011 - 15:24   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Mitth'raw Nuruodo a écrit:[Ce topic est décidément un énorme point godwin :D

En même temps, comme on l'avait déja dit, c'est dur de parler du fascisme sans parler du national-socialisme.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 13 Jan 2011 - 20:36   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Bon, sérieusement, j'ai lu le passage suivant, et... Oh put*** ce que c'est bon :shock: Je crois que c'est mon passage préféré depuis le début, avec Alsh mi-triomphant mi-paumé, et surtout, ce florilège de guests stars et de références, notre petit avocat plonge dans le Star Wars officiel autour duquel il gravitait jusque-là, ça fait plaisir :) Alsh est tout excité à l'idée de faire partie d'une ensemble uni, on dirait un membre de la Vague :D

Au fait, autant Stormtrooper, je comprend, autant je m'interroge sur le choix de laisser Shock Trooper en VO? :?

Marrant, la petite fille avec laquelle se balade Palpatine, ça m'a fait penser à une photo de Staline, avec une gamine aussi, l'air aimable, protecteur, on sent l'admiration un peu farouche de la petite fille, c'était très mignon :) Et puis la prof d'Histoire nous a expliqué que quelques mois après, le camarade Djougachvili a fait assassiner le papa de cette petite fille pour des griefs vraisemblablement imaginaires (qu'est-ce qu'on inventerait pas pour rester le seul personnage public d'URSS!), et s'est ensuite également débarrassé de la maman... Choupinou, non? :D Bon, vu que tu fais davantage référence à l'extrême-droite qu'à l'extrême-gauche, ça ne doit pas être ça, mais bon, j'ai vu la référence à la nationalisation de Renault, on ne peut pas avoir raison tout le temps^^

Tiens, j'ai bien aimé l'usage à contre-emploi de l'expression "cinquième colonne"^^

Après, Palpatine qui parle de ses rêves de paix, d'enfants (humains) grandissant paisiblement... Là, on voit qu'on est quand même dans Star Wars et pas seulement dans une métaphore politique, c'était bien les objectifs que se donnait Palpatine, là où Adolf Hitler affirmait sans complexe "La guerre, c'est moi!" :lol:

Je ne suis pas mécontent de savoir que Shihuff va vraisemblablement faire ses valises, ça devrait apporter davantage de développement et de subtilité :)

Pas mal non plus la références à cette bonne vieille source Delta, on l'avait presque oublié, celle-là^^ Et puis, pour terminer... Que dire, sinon que Eleiza s'avère la reine des sal**** :D

PS: Code, champagne, tu es à 88 messages sur le topic Image
Modifié en dernier par Mitth'raw Nuruodo le Jeu 13 Jan 2011 - 22:44, modifié 1 fois.
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Messagepar Code 44 » Jeu 13 Jan 2011 - 22:23   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Bon, sérieusement, j'ai lu le passage suivant, et... Oh put*** ce que c'est bon :shock: je crois que c'est mon passage préféré depuis le début, avec Alsh mi-triomphant mi-paumé, et surtout, ce florilège de guests stars et de références, notre petit avocat plonge dans le Star Wars officiel autour duquel il gravitait jusque-là, ça fait plaisir :)


Tu m'en vois ravi si ton intérêt va croissant :)

Alsh est tout excité à l'idée de faire partie d'une ensemble uni, on dirait un membre de la Vague :D


Sauf que l'action du COMPORN ne se résume pas à tagger les murs des gothos-metaleux-anarcho quelque chose ^^

Au fait, autant Stormtrooper, je comprend, autant je m'interroge sur le choix de laisser Shock Trooper en VO? :?


Parce que "troupe de choc", littéralement, c'est un peu moche, non ? Il m'arrive de temps en temps de laisser le terme de "trooper" pour trouver un syno sympa à "soldat"

Marrant, la petite fille avec laquelle se balade Palpatine, ça m'a fait penser à une photo de Staline, avec une gamine aussi, l'air aimable, protecteur, on sent l'admiration un peu farouche de la petite fille, c'était très mignon :)


C'est bien la Mitthe a vu le symbole out universe mais a t-il fait de même pour le symbole in universe ? :sournois:

Et puis la prof d'Histoire nous a expliqué que quelques mois après, le camarade Djougachvili a fait assassiner le papa de cette petite fille pour des griefs vraisemblablement imaginaires (qu'est-ce qu'on inventerait pas pour rester le seul personnage public d'URSS!), et s'est ensuite également débarrassé de la maman... Choupinou, non? :D Bon, vu que tu fais davantage référence à l'extrême-droite qu'à l'extrême-gauche, ça ne doit pas être ça, mais bon, j'ai vu la référence à la nationalisation de Renault, on ne peut pas avoir raison tout le temps^^


C'est dans le Tyran Rouge qu'on parle de ça je crois.
Et puis je ne crois pas que Staline était réellement d'extrême gauche tant il a dévoyé l'idéologie communiste.

Tiens, j'ai bien aimé l'usage à contre-emploi de l'expression "cinquième colonne"^^


J'aime mettre de la culture dans mes fics. Pecivounet, c'est des masseuses twi'lek, moi, c'est de la culture ^^

Après, Palpatine qui parle de ses rêves de paix, d'enfants (humains) grandissant paisiblement... Là, on voit qu'on est quand même dans Star Wars et pas seulement dans une métaphore politique, c'était bien les objectifs que se donnait Palpatine, là où Adolf Hitler affirmait sans complexe "La guerre, c'est moi!" :lol:


Ca me rappelle une autre citation d'Hitler :
Le Mec pas cool à moustache a écrit:Parfois, certains me disent "attention, vous allez vous retrouver avec 20 ans de guerilla sur les bras !". Cette perspective m'enchante : l'Allemagne sera ainsi en état d'alerte permanente


Je ne suis pas mécontent de savoir que Shihuff va vraisemblablement faire ses valises, ça devrait apporter davantage de développement et de subtilité :)


Bienvenue au grand jeu des chaises musicales fascistes ! :D

Pas mal non plus la références à cette bonne vieille source Delta, on l'avait presque oublié, celle-là^^


J'ai parlé d'eux moi ?
'tain, je sais même plus ce que je mets dans mes fics :lol:

Et puis, pour terminer... Que dire, sinon que Eleiza s'avère la reine des sal**** :D


Avoue, c'est parce que t'aimes pas Weëna sur laquelle j'ai basé le physique de l'agent du BSI :D
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 13 Jan 2011 - 22:40   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Sauf que l'action du COMPORN ne se résume pas à tagger les murs des gothos-metaleux-anarcho quelque chose ^^


Il faut bien un début à tout^^

Parce que "troupe de choc", littéralement, c'est un peu moche, non ?


Franchement, non. Mais bon, c'est toi qui voit, hein^^

C'est bien la Mitthe a vu le symbole out universe mais a t-il fait de même pour le symbole in universe ? :sournois:


De quoi, tu parles de la référence à ta Jareen Etta? Bien sûr que oui, tu me prends pour un noob, ou quoi?

*Ferme discrètement son onglet Google*

Sans doute rien à voir, mais voir l'Empereur avec une gamine, ça m'a fait penser à Mara Jade, aussi :)

Et puis je ne crois pas que Staline était réellement d'extrême gauche tant il a dévoyé l'idéologie communiste.


Pas faux, mais disons que le régime se revendiquait comme étant d'extrême-gauche, malgré des aspects manifestement incompatibles tels que les persécutions homophobe, la politique antisémite (malgré la citation que j'ai relevé plus haut!) ou la russification des minorités.

J'aime mettre de la culture dans mes fics. Pecivounet, c'est des masseuses twi'lek, moi, c'est de la culture ^^


Eh bé, dommage qu'il soit décédé, j'aurais aimé l'imaginer tomber de sa chaise en lisant ça^^

J'ai parlé d'eux moi ?
'tain, je sais même plus ce que je mets dans mes fics :lol:


Il me semble pourtant bien que oui^^

Avoue, c'est parce que t'aimes pas Weëna sur laquelle j'ai basé le physique de l'agent du BSI


Qui ça? :transpire: Oui, je sais, Wikip... Euh, Google est mon ami^^
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Messagepar Code 44 » Jeu 13 Jan 2011 - 22:45   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Sans doute rien à voir, mais voir l'Empereur avec une gamine, ça m'a fait penser à Mara Jade, aussi :)


Mouarf...alors j'en connais un qui va apprécier la suite :diable:

Pas faux, mais disons que le régime se revendiquait comme étant d'extrême-gauche, malgré des aspects manifestement incompatibles tels que les persécutions homophobe, la politique antisémite (malgré la citation que j'ai relevé plus haut!) ou la russification des minorités.


C'est bien pour ça que dès qu'on me dit que Staline était communiste, je bondis !
C'est pas pour rien qu'on a inventé le terme de "stalinien" pour parler de son régime :neutre:
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 13 Jan 2011 - 22:52   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Bah, de toute façon, Pol Potte, Mao Zedong, le Maréchal Tito, Fidel Castro ou Kim Jong aujourd'hui, ce ne sont pas des gens qui ont l'air très enthousiaste à l'idée que leur État tout-puissant soit à caractère temporaire, et je ne crois pas qu'aucun de ceux-là n'ait vaincu les inégalités économiques et sociales dans les faits, au-delà de l'état du droit de propriété, donc si on part par-là, aucun régime communiste n'a jamais été au pouvoir^^

Ça s'apparente plus à du capitalisme d'état sans propriété privée juridique, il faut croire que c'est bien là le système le plus interventionniste que l'on puisse mettre en place à grande échelle (Marinaleda étant, je crois, un heureux exemplede pouvoir politique ultra-interventionniste qui fonctionne sans détournement).
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Messagepar Code 44 » Jeu 13 Jan 2011 - 23:03   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Je modérerais un peu pour Tito. Ca restait un dictateur et fallait pas trop lui marcher sur les pieds (car sa patience à des limites mais il ne faut pas exagérer) comme le prouve le sort des Tchetniks mais d'un autre côté, il avait quand même envoyé bouler les russes et réussi à travailler seul dans son coin.
Qui plus est, à tenir la Yougoslavie hors de la guerre civile (qui éclatera juste après sa mort, d'ailleurs).


Concernant Pol Pot, j'ai lu un bouquin très intéréssant, l'Eau et la Terre, sur les Khmers Rouges et le génocide cambodgien. Ils expliquaient que les khmers rouges acceptaient et étaient pour les massacres et les exactions puisque dans leur logique, ils accéléraient ainsi la phase de dictature du prolétariat pour parvenir à l'idéal communiste.

Quand on sait que Pol Pot a été formé par le PCF, moi je me méfie de Marie-George Buffet :D
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 13 Jan 2011 - 23:16   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Tito, j'ai un certain respect pour lui en tant que héros de la Seconde Guerre Mondiale et leader du Tiers-Monde, comme tu le dis, il a avec Nehru et Nacer essayé de forger une alliance au-delà de la guerre des riches et des puissants; mais je ne crois pas que son régime ait vraiment été conforme aux idées de Karl Marx pour autant.

Pol Pot... Arrêtes-moi si je dis une connerie, mais il me semble que sous couvert d'idéaux communistes, il a surtout exploité des rivalités ethniques déjà présentes, non? Ce type était tellement taré que ce sont ceux-là mêmes qui l'avaient installé au pouvoir qui ont dû le renverser :roll:
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Messagepar Code 44 » Jeu 13 Jan 2011 - 23:23   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Pol Pot... Arrêtes-moi si je dis une connerie, mais il me semble que sous couvert d'idéaux communistes, il a surtout exploité des rivalités ethniques déjà présentes, non? Ce type était tellement taré que ce sont ceux-là mêmes qui l'avaient installé au pouvoir qui ont dû le renverser :roll:


Je sais pas si on peut parler d'exploiter les rivalités ethniques mais ce qui est sûr, c'est que les khmers rouges étaient pro-rural et anti-ville, ce qui explique les déportations massives vers les campagnes des populations urbaines.
Et il est surtout tombé quand le Viet-Nam a décidé d'envahir le Cambodge fin 78. Il y avait à la fois des problèmes de frontières et les vietnamiens considéraient aussi que les khmers trahissaient complètement l'idéal communiste (et ils avaient pas tort)
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 13 Jan 2011 - 23:34   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Je sais pas si on peut parler d'exploiter les rivalités ethniques mais ce qui est sûr, c'est que les khmers rouges étaient pro-rural et anti-ville, ce qui explique les déportations massives vers les campagnes des populations urbaines.


J'ai un oncle qui a voyagé là-bas, il a dit qu'en fait les villes Cambodgiennes étaient essentiellement tenues par une ethnie d'origine Chinoise je crois qui était bien plus riche (et plus éduquée, donc plus dangereuse) que les paysans, et que Pol Potte s'était donc appuyé sur la paysannerie.

Et il est surtout tombé quand le Viet-Nam a décidé d'envahir le Cambodge fin 78.


C'est aussi le Vietnam qui a établi le régime Khmer Rouge, non?
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Messagepar Code 44 » Jeu 13 Jan 2011 - 23:43   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Mitth'raw Nuruodo a écrit:J'ai un oncle qui a voyagé là-bas, il a dit qu'en fait les villes Cambodgiennes étaient essentiellement tenues par une ethnie d'origine Chinoise je crois qui était bien plus riche (et plus éduquée, donc plus dangereuse) que les paysans, et que Pol Potte s'était donc appuyé sur la paysannerie.


Les Khmers Rouges étaient effectivement pro-chinois et avaient une peur bleue des intellectuels. Le coup de tuer toute personne portant des lunettes est un parfait exemple.

C'est aussi le Vietnam qui a établi le régime Khmer Rouge, non?


Quand les Khmers Rouges étaient en lutte contre la monarchie cambodgienne, les Viets-Congs ont apporté leur aide à Pol Pot mais c'était surtout la République Populaire de Chine qui a aidé les Khmers Rouges à prendre le pouvoir.
D'ailleurs, pendant la guerre civile cambodgienne, on retrouvait globalement le même schéma que dans les pays voisins : les communistes étaient derrière les hommes de Pol Pot pendant que les USA aidaient la monarchie.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 13 Jan 2011 - 23:56   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

D'accord. Bon, eh bien, on a peut-être assez dérivé comme ça, je vais me coucher, je te félicite pour ta brillante culture historique^^ Je reçois souvent des compliments sur le sujet, mais tu as l'air d'avoir plus approfondi que moi^^

(A tous ceux qui contestent le pouvoir des Parrains du Flood sur la section Fan-Fics, lisez ce topic^^)
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Messagepar Code 44 » Jeu 20 Jan 2011 - 22:01   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

On reprend avec le début du troisième chapitre !


L'homme est plus disposé à la domination qu'à la liberté et la structure de cette autorité ne réjouit pas que l'œil du maître qui l'élève et la protège mais jusqu'à ses propres agents, qui sont transportés par la pensée qu'ils sont membres d'un tout, s'élevant haut au-dessus de la vie et de la force des générations individualistes.
W.Humboldt



Chapitre trois.

Je regardai la foule tout comme elle me regardait.
Mais ni elle, ni moi, ne voyions la même chose.
Elle, elle m'observait d'un oeil inquiet, alors que j'étais engoncé dans cet uniforme rendu luisant par la pluie, griffé de l'insigne impérial au col ainsi que du grade de commandant de la CompForce, à la poitrine.
Elle contemplait mes yeux verts d'émeraude la fixer par dessous ma casquette de cuir ruisselante d'eau. Elle entendait ma voix mais ne l'écoutait pas.
Elle était hébétée de se trouver là, entourée d'un cordon de soldats armés de blasters à répétition E-Web.
Elle ne comprenait pas tout à fait pourquoi des soldats avaient brusquement pénétré dans la cité, frappant à leurs portes et les traînant jusqu'à la grande place de la ville, alors qu'elle était encore en habits de nuit. La réalité de la guerre avait brusquement rattrapé la foule. Elle avait vu la guerre de loin, sur l'Holonet, elle connaissait le sens des mots combat, défaite et occupation. Mais jamais elle n'aurait pensé en faire l'amère expérience.
Après tout, la foule était composée de civils. Certains d'entre eux avaient peut-être fait la Guerre des Clones mais c'était il y avait longtemps, plus de vingt ans. Et ils voyaient ces soldats en armure blanche, aux côtés desquels ils avaient lutté pour une cause qui leur avait semblé juste, s'en prendre à présent à Fyr, leur monde. Sauter depuis l'hyperespace à bord de Star Destroyers, envoyer une armada d'hommes et de chars au sol, noircir le ciel de chasseurs TIE. Tout ça parce que la foule avait choisi de dire non à la politique impériale, de choisir le camp de la toute jeune Alliance Rebelle, plutôt que celui de l'Empire.
Un groupe de stortroopers passa derrière elle, fendant les rideaux de pluie au pas de l'oie.
Petit à petit, au fur et à mesure que les gouttes de pluie lui fouettaient le visage, la foule sentit son hébétude se fissurer. Doucement au début, comme du parabéton qui s'effritait lentement. Puis, les failles s'agrandirent. Elles se lièrent, créant des crevasses. Enfin, la stupeur s'en alla d'un bloc, comme balayé par une vague puissante. Alors la foule comprit la situation.
Et elle eut peur.
La peur. Comment résumer la doctrine du Grand Moff Tarkin en un seul mot.
Le lieutenant-gouverneur d'Eriadu était fermement assuré que la terreur assurerait le contrôle de l'Empire sur la galaxie. Que s'il frappait avec assez de violence, instaurant un climat de paranoïa perpétuel, poussant à la délation, personne n'oserait relever la tête. Tarkin était persuadé que sa doctrine assurerait la suprématie de l'Empire pour les dix mille ans à venir.
Tarkin était un idiot.
S'il n'avait pas persuadé Palpatine que la peur tiendrait les habitants de la galaxie en laisse comme de bons petits squalls, jamais la Guerre Civile n'aurait éclatée. Des opposants à l'Empire, il y en avait toujours eu. Certains plus virulents que d'autres allant jusqu'à tenter des coups de force contre le régime de Palpatine. Mais ils n'avaient jamais été une menace du moins, jusqu'à maintenant.
La doctrine Tarkin qu'on pouvait résumer par "ordonne un Base Delta Zéro, bombarde tout ce qui reste encore debout, fais fusiller tout le monde encore vivant, achève les survivants et pose les questions ensuite", avait poussé les opprimés à se liguer ensemble, contre nous. Les minuscules cellules rebelles s'étaient agglutinées, jusqu'à former l'Alliance pour la Restauration de la République. Inutile de dire à quel point les membres du Comité pour la Préservation de l'Ordre Nouveau haïssaient les rebelles.
Bon nombre de mes collègues avaient le massacre facile, peut-être encore plus que leurs homologues de l'armée régulière. Je devais être une des rares exceptions de tout le COMPORN.
Ce n'était pas tant par souci de moralité que par pragmatisme que je m'opposais aux exactions de notre camp. J'essayais de faire ce que j'avais toujours fait, d'envoyer une image positive à la masse, fut-elle notre ennemie et m'appuyer sur elle.
Tout était une question de mise en scène. Ce n'était pas pour rien que j'avais fait installer la majeure partie de nos troupes en dehors de la ville. Je ne voulais pas voir les TR-TT et les quadripodes déambuler dans les rues. De même, j'avais ordonné à ce que l'on limite les patrouilles aériennes au dessus de la cité. Tout ceci devait servir à faire comprendre aux habitants de Fyr que malgré la défaite de leurs troupes, la veille, sur les Plaines de la Félicité, à une centaine de kilomètres à l'ouest de la capitale, nous n'étions pas ici pour les oppresser.
La bataille avait été plus rude que prévu. Nous avions perdu près de cinq mille hommes lors de l'affrontement, ainsi qu'une dizaine de chasseurs TIE. Mais c'était au final peu, comparé aux pertes fyriennes : la moitié de l'armée locale, soit près de huit mille soldats étaient tombés face à nos stormtroopers. Le reste s'était rendu et était acheminé en ce moment même vers des navires de détention militaires. Le nombre n'avait pas joué en faveur des locaux.
Leur équipement et surtout, leur esprit combatif ne purent rivaliser avec le fanatisme des troupes impériales. Une victoire de plus à ajouter au palmarès du COMPORN. Un triomphe de plus à mon tableau de chasse.
J'avais été promu commandant de la CompForce deux semaines avant notre arrivée sur Fyr. Désormais, ce grade n'avait plus rien d'honorifique.
Je n'avais pas gagné ces fonctions le lendemain de la purge. Il m'avait fallu du temps, des relations et abattre une montagne de travail durant près de neuf ans pour parvenir à ce rang.
Ishin Il Raz aussi avait pris de l'avancement. Comme onze autres hauts dignitaires, il s'était vu octroyer le grade de Grand Amiral Impérial, troquant ses habits habituels pour un splendide uniforme blanc.
Comme ses onze homologues, Raz était donc théoriquement, le quatrième homme fort du régime, derrière Pestage, Vador et Palpatine lui-même, bien entendu. Quant à moi, j'étais ni plus ni moins que son subordonné immédiat, ne recevant d'ordres que de Raz en personne.
Pour résumer, à un peu moins de quarante ans, je n'étais rien de moins que l'un des hommes les plus influents de l'Empire, numéro deux de son organisation la plus puissante après l'armée. Mais pour la galaxie, j'étais encore et toujours le Petit Avocat.
Mine de rien, j'aimais mon titre officieux. J'entendais les surnoms de mes homologues et ils étaient rarement flatteurs. Alors que le sobriquet dont on m'avait affublé avait en lui une sorte de tendresse, d'amour, qui me plaisait tout particulièrement. Même ici au coeur de la nuit sur Fyr, des gens dans la foule avaient murmuré mon nom alors que je m'étais avancé sur le parvis d'un grand hôtel particulier, que mes hommes transformaient en QG en ce moment même. J'avais parlé longtemps. Longuement, sous une pluie battante, devant une foule arrachée à la chaleur de ses draps.
Ce n'était pas la pluie molle et grasse de Fejor mais une ondée agressive, qui fouettait avec violence la moindre parcelle du corps. Parfois, on retrouvait même de minuscules copeaux de glace mêlés à l'eau, qui faisaient perler de microscopiques gouttes de sang lorsque elle s'écrasait sur la peau nue.
Cela ne m'arriverait pas. Ma tenue ne laissait pas une parcelle de mon corps soumise aux attaques de la pluie. Quand j'étais à la tête des troupes, je troquais mes éternels complets ocre pour ma tenue militaire. Et comme tout haut personnage de l'Empire, j'avais eu le droit tacite de le modifier à ma guise.
Avant tout, j'en avais personnalisé la couleur. Dédaignant les habituels schémas que l'on pouvait retrouver ici et là, j'avais opté pour un amas de nuance sombres, proche du noir absolu. Mes décorations et mes médailles étaient argentées, afin de ressortir clairement. Le jais et l'ocre. C'étaient mes couleurs, mon héraldique. J'étais le seul au sein du COMPORN à les porter. Ainsi, je marquais l'esprit du public. Qu'il voie du noir ou de l'ocre et ils pensait automatiquement à moi. Un effet simple et terriblement efficace de manipulation mentale.
La manipulation. C'était devenu ma tâche principale au sein du Comité.
"Délégué du COMPORN à la Communication et aux Relations Publiques".
Un titre bien élégant pour désigner le maître absolu de la propagande impériale.
J'étais en charge de tout ce qui avait trait à la culture de masse. Je parlais au peuple, faisais retoucher les holofilms pour qu'ils entrent dans la ligne de l'Empire, faisais censurer des hololivres subversifs...
Je ne pouvais pas dire que j'aimais ce travail mais j'y étais bon. Excellent même. Ce n'était pas un hasard si ce poste de délégué avait été crée pour moi.
Il ne fallait d'ailleurs pas se leurrer. Mes compétences et mes relations étaient les seules raisons qui m'avaient protégé des purges. Après la première d'entre elles, neuf ans auparavant, le COMPORN fut encore purifié deux fois, se débarrassant coup sur coup des éléments du Comité jugés peu fiables, puis des modérés.
Les places vacantes furent confiés aux jeunes hommes et femmes qui sortaient des Groupes SubAdultes.
On remplaça la compétence par le fanatisme. Je crois qu'il n'y avait plus que mon réseau qui n'était pas radical. Je possédais presque une partie du COMPORN, des êtres qui m'étaient tout dévoués, à moi en priorité, puis seulement ensuite au Comité.
Le plus curieux, c'était que je ne m'étais pas aliéné le reste de l'organisation au fur et à mesure qu'elle sombrait davantage dans l'extrémisme. Les nouveaux cadres me connaissaient depuis leur entrée dans les SA et beaucoup voyaient en moi le successeur naturel d'Ishin Il Raz.
L'ironie de l'histoire voulait que mon nom reste attaché aux Zones de Protection Aliens, dont j'avais été, il est vrai, le premier moteur. Même maintenant, alors que ces zones couvraient des quartiers entiers de ghettos, surveillées en permanence par des soldats de la CompForce qui tiraient sans somation sur le premier non-humain qui tentait de sortir du secteur, j'étais vu comme le père spirituel de ces mesures. Et les fanatiques du Comité m'adoraient pour ça.
Mes idées ne plaisaient guère au reste de l'Empire. On me considérait parfois comme trop mou, trop laxiste. Plus d'un impérial aurait fait tirer mille fois ses troupes dans les situations où je m'étais trouvé.
Mais encore une fois, tout était question d'illusion. De réputation.
Je me moquais bien des échos de ma renommée auprès du COMPORN, du moment que j'avais l'aval de mes chefs et que mon réseau me suivait. En revanche, j'étais bien plus soigneux avec les populations ennemies.
Je faisais tout pour me montrer le plus humain possible - sans mauvais jeu de mot - essayant d'éviter les affrontements. Pas par peur du conflit : mes hommes étaient bien équipés et entraînés. J'avais rarement perdu une bataille.
Mais je croyais surtout à la guerre psychologique. Pour moi, la victoire s'obtenait avant tout dans la tête. Vous pouviez enfermer un rancor dans la cage la plus solide du monde, il finira pas se révolter et à attaquer ses gardiens. En revanche, si la cage était assez grande pour qu'il ait de la place pour se déplacer, qu'il soit bien traité et si l'on pouvait atteindre l'idée utopique qu'il ne voie même plus sa cage, alors nous avions gagné.
Notre présence sur Fyr était un fait et non une acceptation progressive par la population locale. Mais elle devait apparaître comme telle aux yeux de cette dernière.
Une fois le plus féroce des chiens kath endormi, l'a t-on déjà vu mordre quelqu'un ?
Voilà quel était le sens de mon discours nocturne devant les notables de Fyr, sous cette pluie glaciale.
_Et je vous assure, dis-je en levant la main droite, qu'il n'y aura pas de gouverneur impérial sur Fyr. Votre planète restera totalement indépendante. Notre présence ici n'a pas d'autre but que d'assurer votre sécurité pendant cette période de transition.
Une façon bien tournée pour dire que nous étions des forces d'occupation et que nous allions nous établir ici jusqu'à être certains que Fyr ne ferait plus jamais l'erreur de rallier l'Alliance Rebelle.
Je parlais encore de choses et d'autres et tournai les talons. Je m'enfonçais dans le luxueux hôtel particulier que nos troupes aménageaient en QG en ce moment même. Les possesseurs légitimes avaient étés expropriés, légalement, bien entendu.
On pourrait les reloger sous peu, dans une aile du bâtiment laissée à leur convenance. Ainsi, ils auraient encore l'impression d'être chez eux et ne protesteraient pas trop. La manipulation tenait parfois à peu de choses.
Les décorations des lieux croulaient sous les caisses de matériel et tout n'était que déballage, branchement de câbles, courses, ordres, rapports. Alors que je grimpais le sublime escalier de marbre de l'hôtel particulier, inondant la moquette à mon grand regret de trombes d'eau, une nuée d'assistants et de subalternes se précipitèrent sur moi, pour recevoir mes ordres.
_Il ne changent pas, expliquais-je à un capitaine de la CompForce, ce sont toujours les mêmes : personne ne touche à un cheveu d'un civil fyrien et surtout pas aux femmes. Je ne tolérerais aucun débordement. Tout ce que prend un soldat devra être payé. Et les officiers supérieurs ne pourront être logés au sein des civils qu'après l'accord express de la population, c'est bien compris ?
L'officier consulta un datapad à la va-vite :
_Commandant, on nous signale des bribes d'agitation en ville. Doit-on intervenir ?
_Laissez-les courir dans tous les sens si ça les amuse, dis-je sans cesser de grimper les marches. Ils viennent juste de se rendre compte de notre présence après tout, on peut comprendre qu'ils soient un peu déboussolés.
_Pas de couvre-feu, donc ?
Je marquai un instant de réflexion, m'appuyant contre la rambarde du grand escalier alors qu'une douleur bien connue venait lentement s'installer dans mes poumons. Fichue pluie. Ma poitrine était au supplice.
_Instaurez tout de même des barrages aux sorties de la ville, articulais avec avec application alors que la souffrance gagnait doucement en intensité. Circuler n'est pas interdit mais je veux que les soldats relèvent l'identité de toute personne qui passera le checkpoint. Compris ?
_Oui Commandant ! s'exclama le capitaine en claquant les talons et en détalant, non sans avoir exécuté le salut du Comité.
Quoique non, je me devais d'être honnête. Le salut n'était pas tout à fait celui du Comité. C'était plus le mien, en réalité.
Le salut impérial était un geste simple : il suffisait de tendre le bras à l'horizontale, parallèlement au sol et de dissocier le pouce des autres doigts de la main. J'avais lancé une variante : le bras était placé plus haut, décrivant un trait ascendant et tous les doigts de la main étaient joints.
La différence pouvait sembler subtile mais elle en disait beaucoup. J'avais été le premier à lancer mon bras de cette façon et ravi de voir que l'effet de mimétisme s'appliquait une fois de plus. Il ne fallut que quelques semaines aux membres du Comité qui m'étaient attachés pour accomplir ce salut à la place de l'ancien. Ainsi, en fonction du salut impérial exécuté, l'ancien ou le nouveau, je savais généralement si la personne m'était loyale ou non. Encore de la manipulation mentale. Et encore une fois, redoutablement efficace.
Je continuai à grimper les marches quatre à quatre alors que le feu remontait dans ma trachée tandis que mes ordonnances s'affairaient autour de moi. Je toussais deux fois et réprimai un cri de douleur.
_Je vais prendre une douche chaude, mes bronches en ont besoin. Assurez-vous que l'eau chaude fonctionne bien, toussais-je en atteignant enfin l'étage supérieur et en mettant le cap vers mes quartiers. Où en est l'équipe de liaison ? Ont-ils tout mis en place ?
_Ils tentent d'avoir un signal viable monsieur le Délégué, m'expliqua un jeune SA. L'orage brouille les communications, il est dur d'obtenir le moindre signal.
_Alors qu'ils se débrouillent comme ils veulent mais dans quinze minutes, je veux un rapport préliminaire sur la situation, prêt à être contresigné et envoyé au siège du COMPORN. Le Grand Amiral Raz ne supportera pas d'attendre plus longtemps.
Je consultai ma montre et calculai rapidement le décalage horaire avec Coruscant :
_Et qu'ils m'établissent aussi un holocom privé avec mon appartement, sur le Centre Impérial. J'aimerais parler à ma fille.
_Certainement, monsieur le Délégué, répondit le SA en relayant mes ordres.
Je congédiai le reste de mes assistants d'un geste de la main alors que je pénétrais dans ce qui serait mes quartiers privés durant l'occupation de Fyr. Une luxueuse volée de pièce, avec une grande chambre, une bibliothèque et une salle d'eau. Le maître des lieux y tenait aussi son bureau mais je choisis de travailler ailleurs. Occupation ou non, je n'allais pas changer mes habitudes. Dans mes appartements, je ne me considérais plus comme en service. Et je ne ramenai jamais de travail à la maison.
J'allais dans la salle de bain, jetai mes vêtements détrempées sur le premier portemanteau venu et me glissai sous la douche. Premier bon point, l'eau marchait.
Je n'aurais pas aimé devoir me borner aux douches soniques. J'avais besoin de la sensation de l'eau sur mon corps comme un aveugle avait besoin de sons. Je réglai la température de la douche sur "très chaud", presque à m'en faire cloquer la peau. Hormis un certain attrait pour la chaleur, c'étaient mes poumons qui réclamaient ce traitement. Les crises diminuaient lorsque le froid s'en allait.
Me plaquant contre le mur, je m'agenouillai et me recroquevillai. Je laissai l'eau courir sur moi alors que je poussais un long soupir de frustration.
Combien de temps encore supporterais-cela ? De servir une organisation à laquelle je ne croyais plus ? A faire ordonner des choses terribles, à signer des ordres immoraux ?
Je me sentais trahi par la nouvelle génération de cadres. L'ancienne était tout aussi spéciste mais ce n'était pas la même chose. Elle était spéciste pour des raisons idéologiques, personnelles, économiques parfois. Mais cette nouvelle génération que nous avions formée, les anciens SA, ils haïssaient les aliens parce que nous leur avions dit de le faire. Nous leur avions enseigné la haine et la supériorité naturelle de l'humain sur toutes les autres races.
Mon neveu était un parfait exemple. A quinze ans, il était en phase de devenir major de sa promotion SA.
Je ne pus m'empêcher de songer à mon propre cas, à la sortie de l'école de droit, plus de douze ans plus tôt. Je n'étais donc pas le seul de ma famille à frayer avec le succès. Quoique je ne savais pas si succès était le terme idéal pour décrire le parcours de Pakn. Il correspondait à tous les critères de la ligne du régime, au point que cela en devenait inquiétant.
Il militait avec ardeur, avait coupé les ponts de lui-même avec ses amis aliens et jouissait d'une bonne réputation au sein de son groupe. C'était le neveu du Petit Avocat et il n'hésitait pas à le faire savoir à qui voulait l'entendre. Fidèle à l'Ordre Nouveau jusqu'à l'aveuglement, je m'étais toujours demandé si je n'étais pas quelque part responsable de son fanatisme. Après tout, j'avais été le premier, neuf ans plus tôt, à l'enterrement de mon père, à lui offrir un brassard du COMPORN. Brassard qu'il arborait toujours fièrement soit dit en passant.
Je grimaçai quand un jet d'eau plus chaud que les précédents s'écrasa sur ma clavicule. Je coupai l'eau et restais encore un moment assis sur le sol carrelé, à réfléchir.
Au final, je ne pouvais pas me retirer du Comité, même si j'en avais envie. J'étais un personnage trop important, j'avais travaillé trop dur pour tout lâcher. Et puis, je pouvais essayer de modérer les actions de mes collègues sur les populations civiles. Peut-être qu'ainsi, elles ne se rallieraient pas à l'Alliance Rebelle, nous laissant une chance de remporter la guerre civile.
Exactement un quart d'heure plus tard après m'être douché, je signais et envoyais le rapport préliminaire à Ishin Il Raz avant de me retirer pour la nuit dans mes quartiers.
Mes ordres avaient étés suivis et la console d'holocom portative était prête et fonctionnelle, branchée sur mon appartement de Coruscant. Je m'assis devant elle et pressais le bouton d'activation. Aussitôt, l'image bleutée de ma fille apparut.
_Bonjour papa ! chantonna cette dernière.
_Bonjour ma chérie, répondis-je en souriant franchement.
Eesla avait huit ans depuis un peu plus d'un trimestre et mesurait déjà plus d'un mètre vingt. Il fallait croire qu'elle n'avait pas hérité de mes gènes pour ce qui était de la croissance. Si cela continuait ainsi, elle me dépasserait avant de fêter son quinzième anniversaire !
J'avais eu de la chance avec ma fille. Durant les neuf mois de grossesse d'Eleiza, j'avais eu peur jusqu'au dernier moment que les origines hapans de mon ancienne maîtresse ne se retrouvent chez Eesla. Non que cela m'aurait gêné d'un point de vue personnel. Mais le numéro deux du Comité pour la Préservation de l'Ordre Nouveau, dont la propre fille ne serait pas purement humaine...j'aurais pu avoir des problèmes. Par chance, Eesla n'hérita pas des yeux de sa mère. Au regard du monde, elle était humaine à cent pour cent.
J'avais dû déployer une véritable machine de guerre pour cacher ses véritables origines au Comité. J'avais usé de mon argent et de mon pouvoir pour faire disparaître jusqu'au dernier morceau de filmplast qui pourrait prouver quelque chose. Les gardiens, le médecin qui avait examiné mon ancienne maîtresse et globalement tous ceux qui dans le Centre de Détention Impérial, savaient qu'Eleiza avait mis au monde une petite fille avaient été contraints au silence, par le biais de grosses sommes de crédits, de mutations et de subtiles menaces. Ils savaient que j'avais le pouvoir de les faire exécuter s'ils ne disaient ne serait-ce qu'un mot sur ma fille.
Kraik lui non plus ne dirait rien. Même si nous ne pouvions pas vraiment nous définir comme amis, il était membre de mon réseau et savait qu'il devait l'ensemble de ses promotions de ces dix dernières années à ma personne. Il ne serait pas devenu Colonel de la CompForce sans moi.
Enfin, restait le problème d'Eleiza elle-même. Je n'avais eu d'autre choix que de me défaire d'elle. Définitivement.
Un "accident médical" avait eu raison de la vie de mon ancienne maîtresse quelques heures seulement après l'accouchement de ma fille. Le rapport de décès quant à lui, avait mystérieusement été égaré.
Il allait de soi qu'Eesla ne saurait jamais la vérité sur sa mère. Je lui avais dit que cette dernière était morte en la mettant au monde, ce qui au final n'était pas si faux. Eleiza était condamnée au moment où sa fille poussa son premier cri.
_C'est quand que tu rentres à la maison ? demanda ma fille, enroulant une de ses mèches de cheveux, d'un blond presque blanc entre ses doigts.
_Pas avant quelques mois, ma chérie, expliquais-je en grimaçant. Mais peut-être que dans quelques semaines, je pourrais venir te voir.
Le visage de ma fille s'éclaira immédiatement à l'effet de cette annonce.
_Pour de vrai ? demanda t-elle.
_Pour de vrai, lui assurais-je. J'ai beaucoup de travail mais je trouverais toujours du temps pour toi. T'es la personne que j'aime le plus au monde, tu le sais ça ?
Eesla opina du chef.
_Je vais devoir y aller ma chérie. Je vais essayer de rappeler demain ou après-demain. En attendant, reste sage, occupe toi bien de Boldni et obéis bien à oncle Dakcen, d'accord ?
_Oui papa ! s'exclama ma fille. Je t'aime. Bisous.
_Je t'aime aussi ma chérie. Bisous.
J'éteignis la console avec un pincement au coeur. Ma fille me manquait déjà. Je ne la voyais que trop rarement à cause de mes horaires de travail et il était exclu qu'elle m'accompagne là où j'allais. Ce n'était pas la place d'une enfant.
Resté seul dans la pièce, j'étouffai un bâillement en m'étirant et me dirigeai d'un pas traînant vers le lit. Je n'avais que quelques heures devant moi avant de reprendre mon travail.
Même le chef d'une armée d'occupation avait besoin de sommeil.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 20 Jan 2011 - 23:13   Sujet: Re: L'Eclosion du Mal

Alors, j'ai lu les deux passages suivants, à savoir le dernier du chapitre 1 et le premier du chapitre 2. J'ai trouvé le premier bien fait, l'inéluctable rupture entre Alsh et Dontika est si froide qu'elle en devient émouvante, on s'amuse de voir le petit avocat défendre son projet de loi (pas si xénophobe que ça, d'ailleurs, il le dit lui-même) devant le Sénat, et on est bien sûr surpris par la tentative de meurtre qui clôt l'évènement ; par contre, le deuxième, curieusement, j'ai beaucoup moins accroché :neutre: Franchement, si je n'ai pas de véritable reproche à faire sur l'écriture, j'ai trouvé le fond un peu vite envoyé: ça doit être parce que je suis étudiant en droit et pas soldat clone, mais ce coup-là, le discours de Alsh m'a laissé froid comme une lame, de même que j'ai trouvé l'introduction de sa solution-désastre très légère... Enfin bon, ce qui est sûr, c'est que la suite risque d'être intéressante, à présent.

Au fait, bien joué pour la référence à la Nuit de Cristal :wink:
"Ma chérie, ma chérie, je vis en toi ; et je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi." (Carmilla, Sheridan le Fanu)
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