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1. La genèse
 
En mai 2004, Sue Rostoni, la directrice éditoriale de LucasBooks, annonçait le prolongement du contrat unissant le pôle littéraire de Lucasfilms LTD à Del Rey, la maison d’édition détentrice de la licence Star Wars depuis 1999. L’accord initial qui liait les deux sociétés jusqu’à l’année 2005 (incluse) se voyait donc prolongé de trois ans, afin de publier un nombre défini de dix-huit romans : neuf hardcovers (grand format), neuf paperbacks (format poche).

Avec le succès global du Nouvel Ordre Jedi (NOJ), il était évident que les deux firmes allaient ordonner la mise en œuvre d’une série du même type, dans son fonctionnement : l’association de quelques auteurs talentueux qui tisseraient ensemble l’histoire de cette saga et se partageraient hardcovers et paperbacks, le tout cadrés par les éditeurs.

Il fallait cependant éviter de reproduire les erreurs du passé. Aussi, contrairement au NOJ qui comptait dix-neuf romans (tout eBook mis à part) et une douzaine d’auteurs, il fallait a tout prix relativiser : une dizaine de romans conduits par un nombre restreint d’auteurs suffiraient amplement.

A ce stade du processus de création, restait à savoir le background de la série. Et à la base, il était question de changer radicalement d’ambiance…
2. Retour vers le futur
 
Quelques jours plus tard, la même Sue Rostoni s’exprimait officiellement pour la première fois sur le sujet, sur le forum du site officiel (où elle intervient régulièrement) : sur les dix-huit romans à paraître entre 2006 et 2008, la moitié seraient consacrés à cette saga, soit un hardcover et deux paperbacks par an.

 Un des volumes de la série Tales of the Jedi.Quant au sujet et à la période qui accueillerait tout le tralala, l’idée initiale était aussi surprenante que plaisante : celle de l’Ancienne République. Pas celle des Jedi de la prélogie, mais celle de leurs ancêtres qui vécurent quelques millénaires auparavant.

Cette époque qui avait fait ces premières marques dans l’Univers Étendu avec les comics Légendes des Jedi (Tales of the Jedi), qui relataient notamment les aventures d’Ulic Qel-Droma, Exar Kun et Nomi Sunrider, semblait être un parfait site dans lequel auteurs et éditeurs pourraient creuser et fonder leur nouvel édifice.

Parce que renier l’évidence aurait été tout simplement stupide de leur part, Rostoni et ses collaborateurs ont avoué sans remord que ce choix avait été conforté en grande partie grâce au succès unanime du jeu Knights of the Old Republic.

La toile de fond était enfin là. Pour la première fois, exceptés dans une ou deux histoires parues dans les Star Wars Tales de Dark Horse, les lecteurs de l’UE allaient déguster de l’inédit total et assister assurément à la lutte qui opposaient Chevaliers Jedi et Seigneurs Sith d’antan.

Mais il y a un mais. En juillet de la même année, Rostoni indiquait sur le forum officiel :


Nous avons finalement jugé que la période de l’Ancienne République n’était pas la meilleure pour insérer la saga de neufs romans dont je vous avais parlé par le passé. A présent, nous pensons sérieusement en faire une série post-NJO, se déroulant à peu près durant l’an 35 après Yavin. En fait, nous croyons qu’il s’agit d’une opportunité pour créer des lignes directrices solides utilisant des personnages déjà connus et intégrés dans une histoire dont la finalité ne serait pas connue à l’avance.
Bien sur, nous désirons toujours nous amuser durant l’Ancienne République ; nous tenterons de créer une trilogie. J’espère que vous n’êtes pas trop déçus.



Sans faire place à une consternation générale, le sentiment principal à s’élever dans les diverses communautés faniques du globe fut le mécontentement.
3. Les auteurs
 
Sensés êtres quatre à la base, les géniteurs de LOTF seront finalement au nombre de trois, car 3x3=9, tout simplement. Pour pondre cette saga, point de petit nouveau fraîchement promu : les gens de Lucasbooks ont fait appel à des valeurs sures de l’Univers Etendu, des auteurs dont le talent et la réputation n’est plus à faire.

Aaron Allston et Troy Denning ont étés les premiers annoncés, c’était encore le mois de juillet, lors de la Comic-Con de San Diego.


Aaron AllstonAaron Allston, un vétéran : déjà présent lors de l’époque Bantam. On lui doit bien évidemment la co-paternité de la saga des X-Wings (volumes 5,6,7 et 9) puis quelques années plus tard, celle de la duologie Derrière les Lignes Ennemies (volumes 11 et 12 du Nouvel Ordre Jedi). A noter qu’il signera grâce à LOTF son premier hardcover dans la galaxie Star Wars.


Troy DenningS’il n’a pas écrit de romans dans les premières années de la licence, Troy Denning n’en demeurait pas moins un proche parent puisqu’il avait rédigé quelques guides de Jeu de Rôles. Par la suite, le grand public à unanimement salué son travail dans le neuvième opus du NOJ : Etoile Après Etoile. Il se chargea par la suite du Fantôme de Tatooïne puis, plus récemment, de la Trilogie Nid Obscur qui fait office de chaînon manquant entre le NOJ et LOTF.


Deux mois plus tard, StarWars.com officialisait les choses (normal pour un site officiel) en publiant une actualité dans laquelle était également annoncée la présence du troisième luron, ou plutôt de la troisième. C’est Karen Traviss, qui à son tour a vendu son âme.


Karen TravissLa dame est totalement étrangère au NOJ et à toute cette période, puisqu’elle n’a officié que sur un seul et unique bouquin : Contact Zéro, l’adaptation du jeu vidéo Republic Commando. Néanmoins, ce seul travail a suffit aux fans pour en faire une égérie, tant le bouquin est bon. Le fait qu’elle ait signé pour une suite de Contact Zéro et pour LOTF est donc surprenant… mais pas trop.


Peu importe ce qu’on pense de cette nouvelle série, on ne pourra pas lui enlever le fait qu’elle aura très certainement un style plutôt bon, au vu des trois pilotes engagés pour la faire décoller.
4. L'illustrateur
 
Si Lucasbooks veut assurer ses arrières en engageant trois auteurs confirmés pour plancher sur le texte, il n’en va pas de même concernant les artistes qui doivent lui donner une identité visuelle. La barre était haute, puisque les illustrations du NOJ, et toutes celles de la période Del Rey sont globalement plutôt bonnes

Le pari était donc le suivant : embaucher deux artistes n’ayant jamais approché le monde de Star Wars. Le premier pour illustrer les trois hardcovers, le second pour les six paperbacks.

Jason Felix a été nommé pour remplir le premier rôle. C’est en novembre 2005 que les fans ont fait sa connaissance en jaugeant son travail sur le premier hardcover. Lucasbooks a visiblement opté pour une approche aussi simpliste que « technologique » puisque l’illustration représente uniquement un Jacen en garde créé uniquement par ordinateur, apparemment.

Seulement, un changement de stratégie a eu lieu dans les couloirs de Lucasbooks, puisque finalement c'est Jason Felix - et lui seul - qui illustrera tous les tomes de la série.
Notre artiste s’est donc attelé à la tâche et à produit des couvertures qui ne se sont jamais vraiment éloignées du genre défini avec le Jacen du tome 1. Dans l’ordre, on a donc le droit à Boba Fett, Tenel Ka, Han et Leia, Mara Jade, Luke, Ben Skywalker. Les deux dernières couvertures révélant des éléments importants de l’intrigue, je vous laisse le soin de vous rendre dans les parties appropriées pour les découvrir.
Pour sa part, Sue Rostoni affirme que ce choix correspond au mieux à la logique de l'histoire ! Ayant lu la saga, je ne peux que confirmer ce point. Cependant, le débat des illustrations dépasse largement cette question, chacun se fera donc sa propre opinion.
5. Les nouvelles bases
 
Novembre 2004 : la première réunion de travail a lieu. Sont bien sûr présents les trois auteurs de la saga et Sue Rostoni, qui préside la séance. A leurs côtés se trouve notamment Howard Roffman (Président de Lucasfilm Lisencing), Leland Chee (attachée à la cohérence et à la continuité globale), Shelly Shapiro (Directrice éditoriale de Del Rey), Pablo Hidalgo (Webmaster du site officiel) et James Luceno (est-il besoin de le présenter ?). Certains sont là pour compter les sous, les autres pour faire office de conseillers techniques.

De cette rencontre résulte la mise en place de la colonne vertébrale de l’histoire du cycle. Globalement, la ligne directrice est approuvée et quelques éléments discutés. Les trois premiers volumes sont presque totalement scénarisés à l’issue de la réunion. Désormais, l’approfondissement du tout se fera via emails, coups de fils et recherches personnelles, en attendant une prochaine rencontre.

En guise de débriefing public, Sue Rostoni, encore une fois sur le forum du site officiel, annonce :


« Ce à quoi vous pouvez vous attendre ? C’est simple : du Star Wars. Nous voulons vraiment retrouver l’ambiance Space Opéra de la trilogie et ainsi s’écarter de la Hard SF. Nous nous concentrerons sur les évènements conduis par les personnages sur un background où les enjeux ne seront peut-être pas à échelle galactique mais offrant sans aucun doutes de nombreuses occasions pour dévoiler de spectaculaires batailles spatiales et de nombreux combats au sabre laser. Nous espérons utiliser un bon nombre de personnages principaux (Les Solo et les Skywalker), secondaires (les Jedi) et plusieurs anciens chouchous. Et bien sûr, beaucoup de surprises. »


La réaction des fans ricains ? Comme d’hab’, un enthousiasme relatif. Puis, silence radio total jusqu’en février 2005. Rostoni revient à la charge et largue quelques infos inutiles ou déjà vues. La langue de bois est de mise, car le gros des infos doit arriver dès le mois prochain…
6. L’héritage de l’Univers Etendu
 
C’est lors de Celebration III que les principaux intéressés lèvent enfin le voile sur l’identité de la saga. Baptisée Legacy of the Force, (L’Héritage de la Force) le cycle est décrit comme celui qui ouvrira l’Univers Etendu à une nouvelle ère : L’Héritage.

Sensée commencer après la trilogie Dark Nest (Nid Obscur), plus précisément en l’an 37, on lui attribue un logo caractéristique, et une brève présentation qui fut complétée quelques mois plus tard à l’occasion de l’annonce du premier volume de la série :



C’est un nouvel âge, celui de l’héritage de Luke Skywalker. Le Maître Jedi a unifié l’Ordre en un seul groupe de puissants Chevaliers. Mais avant même l’avènement de cette nouvelle ère, les conflits planétaires ont perdurés et ils menacent de troubler la relative Paix que vit la galaxie, alors que Skywalker est hanté par des visions annonçant la venue prochaine des ténèbres. Le mal est sur le point de se réveiller à nouveau, afin de démontrer que tous les Skywalker sont proies à l’éternel recommencement.
L’honneur et le devoir se heurteront aux liens familiaux et amicaux tissés par les clans Skywalker et Solo, au point de les diviser. Cette fois, ils luttent dans des camps opposés lors d’un conflit explosif qui menace d’engendrer de dangereuses répercutions pour les deux familles, pour l’Ordre Jedi, et pour la galaxie tout entière…
7. L’héritage arrive en France – mieux vaut tard que jamais
 
Après que l’effet Episode III soit retombé, les sorties de romans en français, publiés uniquement par Fleuve Noir depuis que Presses de la Cité a rendu son tablier, ont fonctionné au ralenti. Et quand on dit «au ralenti», c’est un euphémisme. L’éditeur a laborieusement écoulé son stock de romans Clone Wars à l’intérêt tout relatif (bah oui, le but du jeu c’est quand même de les sortir avant le film, quand les fans sont à fond dedans) avant de porter son attention sur L’Héritage de la Force.

Et c’est en septembre 2007 que SWU vous a le premier annoncé la nouvelle du réveil de Fleuve Noir. A l’époque, l’information était encore officieuse mais fut rapidement officialisée sans autre cérémonie qu’une annonce des romans sur Amazon.

Les romans sont aujourd'hui tous disponibles, Invincible ayant clôturé la série en Avril 2011.
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