Un an après le Droïd Developer Set, Lego nous invite une nouvelle fois à la construction de droïds. Le set s’annonce tourné vers le côté obscur, mais en vérité l’accent a surtout été mis sur un type précis de droïds : les marcheurs, AT-AT et droidekas en tête.
Contrairement au Droïd Developer Kit où l’on voyait la difficulté de construction progresser avec le temps, on a ici les indications de construction pour quasiment chaque robot, y compris dans la partie Maître Sith : dommage d’avoir facilité les choses, mais pourquoi pas... N’oublions pas que le public ciblé reste jeune.
Le premier droïd à construire, en mode Apprenti Sith donc, est L-8GO : celui-ci est un simple robot posé sur trois roues, seulement capable d’avancer et reculer. Le design est assez pauvre, mais il suffit à initier le constructeur à la conception de robot. Vient ensuite le Chasseur Droïd en mode marcheur, qui est permet de découvrir la transformation de la rotation du moteur en un mouvement de marche...
En Seigneur Sith, le Droidekas surprend : il ne se déplace pas comme dans le film, plutôt par petits bons sur la patte arrière... Etonnant, mais pas choquant pour autant, sans compter que son apparence réussie compense largement ce petit défaut. Les deux autres robots proposés auraient leur place dans une galerie des monstres, tant sur le design que sur leur mode de déplacement assez perturbant, toujours sur la base de la marche.
Le mode Maître Sith permet enfin de construire le AT-AT promis sur la boite. Très ressemblant à l’original, c’est vraiment le clou de la boîte. On nous propose ensuite de construire un AAT et une créature du marais de Naboo avec beaucoup d’indications pour nous aider, mais de nombreux joueurs resteront sur le AT-AT, plus marquant que ces deux derniers robots.
Point de vue programmation, on a droit au même Micro Scout que dans le Droïd Developer Kit : il est doté de 7 programmes, les mêmes que dans le précédent set. Pas de programmation sur l’ordinateur ni d’envois de données à la brique, les seuls programmes disponibles sont ceux inclus d’origine. Pour autant, ça n’est pas plus gênant que ça : la brique ne pouvant contrôler qu’un seul moteur et un seul capteur, le nombre d’actions possibles était forcément limité. La conception des programmes va crescendo dans la complexité, évitant aux plus aguerris de s’ennuyer avec quelques contrôles de base.
Pas facile de passer après le Droïd Developer Kit... Et pourtant, ce set réussit à le faire sur plusieurs niveaux ! Tout d’abord, le concept est renouvelé intelligemment : axer les robots sur un déplacement “en marche” plutôt que sur des roues permet de proposer de nouvelles idées. Il y a aussi plus de modèles proposés que dans le Droïd Developer Set, et tous sont faciles à construire grâce aux instructions. Plus de choix, mais finalement moins de défi aussi : c’est peut-être là une des plus grandes erreurs de Lego sur ce set. En effet, il n’y a ici aucune véritable différence de difficulté entre la construction de L-8GO et celle du AT-AT... Autre point négatif, le nombre et la diversité des pièces : il n’y a ici que de quoi construire les modèles proposés, et pas grand-chose de plus : le nombre de possibilités de construction en prend un coup.
Un bilan mitigé donc, qui explique peut-être pourquoi un troisième set MindStorms Star Wars n’a jamais vu le jour...