Faire de la science avec Star Wars de Roland Lehoucq a paru en 2005 aux éditions du Pommier à la suite d'une exposition dédiée à
Star Wars à la Cité des Sciences et de l'Industrie, à Paris. Sans plus de préambule, autant vous dire que ce petit livre est une perle, malheureusement introuvable de nos jours (sauf d'occasion).
Pour tous les aficionados de
Star Wars, la saga est plus un
space-opera qu'un véritable exercice de
science-fiction et se caractérise par une liberté scientifique totale: les technologies sont futuristes et fantaisistes, pour la plupart irréalisables avec les moyens (actuels et pressentis) de la science terrienne.
Roland Lehoucq se livre à un jeu d'équilibriste: tenter de rapprocher les technologies de notre galaxie lointaine avec celles des plus poussées existant à la surface du globe, tout en vulgarisant son discours scientifique pour que le lecteur ayant des bases élémentaires de physique puisse s'y retrouver un minimum. Au passage, l'auteur distille une bonne dose d'humour, et ne tombe dans aucun des clichés de dénigrement de la saga, scientifiquement parlant.
Ainsi, d'une manière astucieuse, Roland Lehoucq ne décrit l’absurdité des concepts que lorsque l'aberration est trop énorme et profite toujours de l'occasion pour rebondir sur de simples questions de faisabilité ("et si c'était réalisable de nos jours?") excitant un peu plus notre imaginaire.
Tour à tour, de comparaisons concrètes en réflexions de bon sens en passant par les explications scientifiques les plus probables (et improbables d'ailleurs!), les sabre-lasers, l'Etoile de la Mort, la Force ou la lévitation sont passés au crible de la plume de l'auteur et on ne s'ennuie jamais.
Il y a toutefois un petit bémol. Si Roland Lehoucq me semble être un excellent vulgarisateur, je déconseillerais la lecture de ce livre aux personnes n'ayant aucune base de physique élémentaire, ou bien n'ayant pas cette curiosité un peu "Science & Vie" qu'il faut pour comprendre les plus grands principes. La vulgarisation a cette limite floue et indéfinie au delà de laquelle le discours devient une coquille vide.
Lycéen, licences et surtout taupins (qui y retrouveront des éléments de leur programme), jetez-vous dessus, aucune contre-indication, le seul effet secondaire sera celui de vous avoir fait sourire