Gareth Edwards, le réalisateur de
Rogue One, est l'invité du prochain Empire Podcast qui sera diffusé cette semaine. Le site d'
Empire en a déjà transcrit quelques extraits. Attention, ce qui suit vous gâchera des surprises si vous n'avez pas encore vu le film.
On apprend qu'une ébauche de texte défilant avait été écrite pour
Rogue One :
"Le premier scénario écrit par Gary Whitta contenait un texte défilant ; et en faisant un, on apprend qu'après la phrase "il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine", il y a quatre points de suspension, pas trois. C'est un détail qui compte. Puis à un moment donné, probablement six mois avant qu'on filme, on était à une réunion, et ils parlaient de ne pas inclure de texte défilant car ce sont des films autonomes, qui ne font pas partie de la saga. Et pour être honnête, je me suis d'abord dit : "quoiiiii ? Je veux le texte défilant !" La séquence d'ouverture est en quelque sorte le texte défilant de notre film. C'est la mise en place. Et notre film est né d'un texte défilant ; la raison de son existence est un précédent texte défilant, donc ça aurait fait une boucle infinie qui ne se termine jamais. Ca a juste été une petite chose à abandonner pour pouvoir faire Star Wars."
Dans les films de la saga, des volets sont utilisés pour les transitions entre deux scènes. Mais ce n'est pas le cas dans Rogue One :
"Il y avait des versions du film avec des volets, puis on a eu l'impression qu'on faisait ça juste parce qu'on le pouvait. Les volets, c'est le truc le plus ringard au monde. Il n'y a que dans Star Wars qu'on peut en faire sans que ce soit ringard. Une partie de moi voulait les volets et les trucs du genre, mais le film est censé être différent. Le studio nous a donné l'autorisation de faire un film unique par rapport aux autres, et on a utilisé ça comme excuse pour essayer de sortir un peu des limites."
Edwards aborde la première scène de Dark Vador dans le film :
"J'étais jaloux des moments comme celui de L'Empire Contre-Attaque où on voit l'arrière de la tête de Vador et où on se dit "oh mon dieu, c'est vraiment cool", et je voulais essayer de trouver quelque chose comme ça pour notre film. [La scène de la cuve à bacta] a été inspirée de Chris Cunningham, de son idée de tremper quelqu'un dans du lait [comme dans le clip de Bjork] All Is Full Of Love. Vador est vraiment un grand brûlé, et les moments où il n'est pas dans le costume ne sont pas amusants pour lui ; il n'a pas de confort. J'adore l'idée de montrer que c'est aussi quelqu'un de vulnérable. Vador est très, très mauvais, donc on essaye de laisser entrevoir quelque chose qui lui qui lui donne un peu d'humanité, ou qui nous fait compatir pour lui. Je pense que le fait de voir ces cicatrices, de réaliser que c'est un amputé, de se rappeler de tout cela avant qu'il fasse ses trucs, c'est déchirant. C'est un personnage vraiment riche à bien des égards.
Pourquoi les trailers ont-ils montré Jyn face à un chasseur TIE, un moment qui n'est pas dans le film ?
"Il y a eu un peu d'affinage du troisième acte en termes de plans spécifiques et de moments, donc certaines choses ont disparu. Mais il s'est avéré que les gens du marketing adoraient ces plans et ont dit : "oh, il faut qu'on utilise ça." On a dit : "Ce n'est pas dans le film." Et ils ont dit : "C'est bon, c'est le métier des gens du marketing : utiliser le meilleur de ce que vous avez fait." Donc il y a plein de petites choses, mais à la fin on se dit : "Je sais que ce n'est pas dans le film, mais l'esprit de ce plan est dans le film."
Sur le choix de prendre Guy Henry pour jouer Tarkin (sous les traits de Peter Cushing) :
"Un jour où j'étais avec un des producteurs, [la directrice du casting Jina Jay] m'a envoyé un extrait. C'était Guy Henry, et sa façon de se comporter était comme celle de Peter Cushing. Guy Henry a démarré sa carrière à la télévision britannique en jouant un jeune Sherlock Holmes. Et pour rentrer dans ce rôle, il a regardé tous les vieux films de Sherlock Holmes avec Peter Cushing. Vu qu'il avait essayé d'insufler ça dans son personnage et qu'il est devenu célèbre pour ça, il avait gardé Peter Cushing en lui au fil des ans. Dès que l'extrait s'est terminé, on s'est regardés et on a dit : "On l'a trouvé." Puis j'ai du le convaincre au restaurant. J'allais voir un acteur pour lui dire : "Tu vas être dans un film. C'est un gros film. Ca s'appelle Star Wars. Mais on ne verra pas ton visage. En fait, tu ressembleras complètement à quelqu'un d'autre. Et tu ne pourras le dire à personne.""
On apprend également dans l'article que le réalisateur Peter Jackson (
Le Seigneur des Anneaux, Le Hobbit, King Kong...) a été invité à assister au tournage de la scène où Vador massacre les soldats rebelles. Edwards précise aussi que la réplique prononcée par Leia ("Hope" en VO) est directement tirée d'
Un Nouvel Espoir. En revanche, son visage est une composition en 3D.