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Le Recueil #6 bientôt clôturé
 
Plus que deux mois avant le jour J !
16/10/2015

Bonjour à tous !

Cela fait bientôt dix ans que SWU publie régulièrement - ou presque - des recueils de nouvelles écrites autour d'un même thème par les auteurs du forum. Après Dans l'Ombre des Héros qui nous invitait aux côtés d'illustres inconnus pour découvrir d'autres personnages plus familiers, l'actuel recueil, Peurs, Terreurs et Horreurs de la Galaxie, nous emmène sur de douces planètes bucoliques à la découverte des paisibles merveilles naturelles de cet univers lointain mais si paisible. 

Comment ça, c'est pas crédible ?

Bon, vous l'aurez compris, le thème est l'épouvante, un choix assez large qui a donné jusqu'à présent des textes plutôt flippants. Dans l'espace, personne ne vous entend crier, c'est bien connu, mais nos auteurs s'en sont donnés à coeur joie pour décrire les tourments de leurs infortunés personnages. 

Attention à la grosse bébête...

Nous avions prévu de clôturer ce recueil le 21 septembre... 2013. Mais suite aux demandes suppliantes d'écrivains paniqués, le topic est resté ouvert, et le sera encore pour deux mois tout pile. 

Tout cela nous ammène donc au 16 décembre prochain, une date capitale puisque ce sera le trois-cent cinquantième jour de l'année. On y fêtera l'anniversaire de Beethoven ou Arthur C. Clarke, on y commémorera de l'indépendance du Bangladesh, des débuts de la révolution roumaine... Ah, et puis ce sera la sortie de Star Wars Épisode VII - Le Réveil de la Force, bien sûr. 

Il vous reste donc deux mois pour poster vos textes si vous souhaitez encore participer à ce recueil. Passé ce délai, le topic sera cette fois clôturé pour de bon !

Je vous souhaite une bonne journée et vous dis à très bientôt pour de nouvelles parutions. D'ici là, que l'Inspiration soit avec vous !
Parution : 16/10/2015
Source : Les auteurs du forum
Validé par : Jagen Eripsa
On en parle sur nos forums
 
Les 10 premières réactions (voir toutes les réponses) :
  • 16/10/2015 - 15:22
    Il va falloir que je me repenche sur mon texte, alors... :oops:
  • 17/10/2015 - 1:35
    bon allez je me lance...... c'est la 1ere fois que je tente d'écrire quelque chose.....
    "Amour éternel

    Le « cold timer », corvette CR-70 de l'alliance rebelle, s’apprêtait à décoller de la base de Dantooine. Chargé d'évacuer la base rebelle compromise, ce sister-ship de célèbre Tantive IV emportait à son bord du matériel médical, des unités de chauffage et un lot de droïdes astromécanos de type R2 et R4.

    Son équipage, se réduisait au plus strict nécessaire pour cette évacuation, à savoir son capitaine, nommée Tina Kogl, son second Liv Clemy et de 2 frères Alec et Kal Yuron.
    C'était leur premier vol ensemble, et nul à bord ne se doute à ce moment que ce décollage sera leur dernier avant bien longtemps......
    «  Capitaine, tous les systèmes sont parés, nous pouvons décoller »
    « Très bien lieutenant Clemy, transmettez au contrôle de vol »

    Quelques minutes plus tard, la corvette s'élevait dans le ciel de la planète et gagnait l'espace.
    «  coordonnées entrées dans le navordinateur, saut hyper-spatial programmé capitaine»
    « allons-y, ne faisons pas attendre nos camarades là-bas sur Hoth, ils doivent attendre notre cargaison avec impatience.... »

    Les étoiles s'allongèrent et la corvette fonça dans dans son voyage sub-spatial.
    A bord, cet équipage composé à la dernière minute fit connaissance mais assez vite les frères Yuron disparurent dans les profondeurs du navire, laissant les 2 officiers seuls dans le poste de commande.

    « je suis très fier de servir avec vous capitaine, votre réputation vous précède et j'espère beaucoup apprendre à vos cotés pour pouvoir moi aussi un jour commander mon propre vaisseau »
    « trêve de bla-bla Liv, je sais parfaitement pourquoi vous êtes là et tout ce que vous avez tout fait pour avoir ce poste. Votre oncle général a fait ce qu'il fallait pour vous mettre ici. Mais ça ne me dérange pas, vous êtes un bon élément. Bon, Je vais me reposer, je vous relève dans 6 heures »

    Quatre heures plus tard, le vaisseau fut secoué, comme s'il avait heurté un mur invisible.
    Arraché à l'hyperespace, le « cold timer » se retrouva au milieu de nulle part face à une patrouille impériale regroupé autour d'un interdicteur...

    « nom d'un bantha Liv que se passe t'il ? »hurla le capitaine Kogl en se précipitant hors de ses quartiers.
    « un interdicteur impérial Capitaine, et toute une patrouille, nous sommes encerclés »
    « Alec, Kal, aux turbo lasers ! Liv, levez les boucliers, cherchez la planète la plus proche et cap dessus »

    les premiers tie firent un passage en arrosant la corvette de rayons rouges. Les boucliers encaissèrent les coups et les artilleurs rebelles répondirent aux tirs impériaux sans toucher aucune cible.
    « capitaine, il y a une lune là-bas mais pas d'atmosphère. La seule issue que je vois est de la contourner et de tenter un saut en hyper espace une fois la lune entre l'interdicteur et nous.... »
    « c'est exactement ce que je compte faire Liv, préparez un saut si nous arrivons à atteindre ce planétoïde »

    Sous le feu des chasseurs tie, la corvette mis le cap sur la lune. Ses boucliers pilonnés mais tenant le coup, le vaisseau rebelle réussi à abattre plusieurs tie avant d'arriver au dessus de la lune.

    Alors qu'il prenait de la vitesse en contournant l'astre, il émergea de l'autre coté paré au tenter un saut...

    « capitaine, nous sommes hors de portée de l'interdicteur, saut dans 5, 4, ….. Damned, mais qu'est-ce que...... ! »
    « un destroyer stellaire ! Nous sommes piégés Liv ! »

    Ils n'ûrent pas le temps de dire autre chose, une bordée de tirs de turbo lasers frappa la corvette de plein fouet, surchargeant ses boucliers et perforant la coque à de multiples endroits.
    Mais miraculeusement, le navire passa en vitesse lumière au même moment.......

    Les hurlements des alarmes réveilla le lieutenant Clemy. Affalé sur sa console de copilote, il toussa, suffoquant sous les effets des fumées. Il enclencha les mesures d'urgence, et tourna la tête vers sa supérieure, inconsciente.
    « capitaine, capitaine, …. »
    Une plaie au cuir chevelu laissait couler un filet de sang.
    « oh non Tina, pas toi, ne me laisses pas seul » lâcha le jeune officier en faisant un pansement de fortune sur le tête de son capitaine.

    Puis il vérifia les communications, hors services tout comme l'intercom' interne du vaisseau.
    Un rapide coup d’œil à sa console lui indiqua que les systèmes vitaux étaient encore en état de marche et il lança un rapport d'avaries pour estimer les dégâts.

    Il profita du temps de l'opération pour tenter de voir si les frangins Yuron avaient survécu.
    Les 2 tourelles d'artillerie se trouvaient de part et d'autre du navire, sur la partie centrale.
    Mais en arrivant dans le couloir central, le jeune lieutenant eu sa première vision d'horreur : l'emplacement où aurait du se trouver la tourelle tribord n'était plus qu'un amas de duracier ouvert sur l'espace. La tourelle et son artilleur avait été arrachée et pulvérisée dans l'espace.

    Le sas intérieur avait fonctionné et isolé le reste de vaisseau d'une décompression mortelle mais au delà de cette porte, il n'y avait plus que le vide spatial. Se retournant vers le sas bâbord, il vit par le hublot que la tourelle était toujours là, son siège tourné dos à la porte.

    Kogl appuya sur la commande d'ouverture mais rien ne se passa. Le sas était bloqué, scellé.
    Ce n'est qu'en regardant plus attentivement le panneau de commande qu'il vit le voyant rouge indiquant que le sas était scellé car soumis au vide sidéral.
    En redressant les yeux à travers le hublot il eu le choc de voir le visage de Kal, les yeux exorbités par la décompression subie...
    La coque avait été percée et le pauvre Yuron avait connu une mort des plus atroces en étant asphyxié !

    Titubant devant la vision d'horreur qu'il venait de subir, le lieutenant retourna au poste de commande, le cœur et les boyaux retournés et sonné par la gravité de la situation.
    Arrivé sur place, il retourna auprès du capitaine Kogl,
    Toujours inconsciente, elle respirait régulièrement et sa plaie était maîtrisée et ne saignait plus abondamment.

    « Me voilà seul  ! » lâcha Clemy. « Dans un vaisseau qui tombe en morceaux si j'en crois le rapport d'avaries »

    La situation était en effet catastrophique. Seule la partie avant de la corvette était désormais accessible et pourvue de systèmes de survie en état de marche. Les deux frères Yuron avaient péri et le capitaine semblait dans le coma. La seule bonne nouvelle était que les moteurs et en particulier le subluminique tenaient le coup.

    Il décida de s'accorder un peu de repos, et ferma les yeux. Il sombra instantanément, inconscient.

    Une douleur stridente le tira de cet état quelques heures plus tard.
    Désorienté, sa vue retrouva sa netteté sur le visage souriant de Tina Kogl.
    « du calme Liv, tu as une vilaine blessure au crane. Et puisque tu as réparé le mien, laisse moi retaper le tien! »
    « capitaine, vous êtes vivante..... Alec, Kal, ils sont …. »
    « oui je sais, ils sont morts. Et nous sommes nous aussi en très mauvaise posture. J'ai lu les rapports que tu as commandé. Tu as fait du bon boulot, si on s'en sort je te recommanderais pour une promotion.... et cesse le protocole, tu m'as appelée Tina tout à l'heure alors continue... »
    « pardonnez moi, j'étais désorienté, je ne voulais pas vous manquer..... »
    « ça va Liv, ça va ! Maintenant il n'y a plus de grade on est dans la même galère, on se tutoies et on essayes de se sortir de là »

    Soudain, le « cold timer » subit une nouvelle secousse violente, arraché une nouvelle fois hors de l'hyperespace.
    « oh non, pas encore » lâche Clemy.
    « les moteurs ont lâché, tous ! » soupira Tina Kogl et consultant l'ordinateur. « nous voici au milieu de nulle part, sans moteur, sans communication et enfermés dans la partie avant sans pouvoir aller à l'arrière et espérer réparer la propulsion. »
    « capitaine..... Tina...... regardes ça …. ! dis moi que ce n'est pas un …. »
    « trou noir ! » lâcha Kogl horrifiée. «  et nous sommes irrémédiablement attirés vers lui »

    Les 2 rebelles se regardèrent, terrifiés, comprenant en même temps ce qui allait se passer et la fin inéluctable qui les attendait, cette fois, le voyage touchait à sa fin !

    « Liv, tu te souviens des cours à l'académie de Carida ? Tu te souviens de ce qui nous a été enseigné sur ces phénomènes? »
    « euh, oui, vaguement, mais comment sais tu que j'étais à Carida ? »
    «  je te l'ai au décollage, je sais parfaitement pourquoi tu as été muté sur le « cold timer ». je sais que tu me suis depuis l'académie. Désormais ça n'a plus d'importance, mais je connais tes sentiments. L'ironie c'est que maintenant que nous sommes tous les deux seuls, c'est pour mourir ! »
    « Tina, que se passe t'il j'ai l'impression d'être lent, que tout ralenti.... »
    « le trou noir, il aspire tout. La lumière, l'énergie, ….et le temps ! Plus on va s'approcher, et plus le temps va ralentir pour nous jusqu'à ce que.... viens ne restons pas là »

    Luttant contre les effets de l'attraction du terrible phénomène céleste, les 2 jeunes rebelles rejoignirent la cabine du capitaine Kogl et s'allongèrent sur sa couchette, enlacés.
    Le temps ralenti encore plus à mesure que le « cold timer » s'approchait de trou noir, jusqu'à sembler stopper totalement.

    Dans le navire, Tina et Liv, conscients mais incapables désormais de bouger ou parler, étaient enlacés, leur regard fixé dans celui de l'autre, unis pour l'éternité dans un moment de pure terreur : vivants, dans les bras de l'être aimé, mais prisonniers de leurs corps, attendant la mort sans savoir quand et comment elle viendrait ! Si elle venait un jour........... car après tout, jamais personne n'était revenu d'un trou noir pour raconter comment ça finissait, ça ne finirait peut-être jamais......."
  • 17/10/2015 - 11:58
    Je viens de lire... c'est pas mal. Bien entendu, y'aura des fautes à corriger. Pour moi, c'est un petit peu rapide comme narration dans le sens où - évidemment on veut des histoires courtes - la narration est succincte et l'action rapide à tel point qu'on a pas vraiment le temps d'être immergé par l'histoire, ni de développer une quelconque empathie pour les personnages.

    Ensuite, et c'est là où à mon humble avis, on touche à la grande difficulté du thème retenu par certains pour ce recueil, je ne vois pas trop où est l'épouvante dans le récit. Deux corps morts : scène de guerre classique. Deux corps enlacés pour l'éternité, un homme une femme ayant des sentiments l'un pour l'autre, y'a plus horrible comme fin... à la limite, moi je signe pour ma femme et moi :wink:

    Entendons-nous bien, il n'est pas suffisant de glisser des "il vit avec horreur" dans un texte pour en faire un texte d'épouvante. L'épouvante est un "art", un "genre" à lui tout seul qu'il est à mon sens très difficile pour nous ici de maîtriser d'où peut-être l'apparente désaffection pour ce thème qui masque peut-être un sentiment de "je ne sais pas faire" décourageant pour les auteurs amateurs que nous sommes. :sournois:

    En tout cas, tu as au moins essayé, :jap: et cette petite histoire tient bien la route bien que, encore une fois, un tout petit peu trop concise à mon goût pour que s'installe un quelconque sentiment de suspense, a fortiori d'épouvante. :neutre:

    (Je l'ai dit en intro, faudra la corriger.)
  • 22/10/2015 - 12:38
    Lu également cette nouvelle intitulée Amour éternel.

    Tu le dis avant ton récit, c'est la première fois que tu écris quelque chose. Alors bien sur, il y a des faiblesses, un style hésitant notamment dans les premiers paragraphes, des dialogues un peu rapides, une situation posée rapidement... mais dans l'ensemble, cela se tient plutôt pas mal. :)

    Au niveau de la mise en forme, toutefois, je te conseille d'éviter les guillemets pour chaque ligne de dialogue au profit du tiret caractéristique français. Le nom du vaisseau gagnerait à apparaître en italique. Également, le réveil après le saut catastrophique en hyperespace mériterait d'être davantage explicité, j'ai mis quelques lignes à comprendre ce qu'il se passait du coup. Sauter davantage de lignes, mettre des pointillés, du style :

    texte

    -----------------------------------------------------------------


    texte


    aurait permis de mieux comprendre que du temps avait passé. :)

    Au niveau du fond, comme Hiivsha, j'ai du mal à voir où se situe l'horreur dans ce texte. Bien sûr, la situation est horrible, le navire est perdu corps et âme avec ses passagers... mais comme tu nous révèles à la fin que les deux survivants s'aiment, finalement, ils ont au moins la chance de finir ensemble (d'ailleurs, à ce sujet, peut-être aurait-il été judicieux de nous glisser quelques sous-entendus sur ce lien entre eux qui, à la fin, tombe un peu comme un cheveu sur la soupe).

    En dépit de toutes ces remarques, j'ai plutôt apprécié ce texte. Comme tu l'as dit, tu as tenté, et au final le récit en lui-même est plutôt sympathique. N'hésite pas à reprendre ta plume (ou ton clavier ! :lol: ) et à nous proposer d'autres écrits ! :wink:
  • 22/10/2015 - 13:27
    Je rejoins les avis d'Hiivsha et de L2-D2 : c'est un bon texte, surtout pour un premier écrit, mais ce n'est pas vraiment un texte d'horreur. Je pense qu'il mériterait d'être retravaillé.
  • 19/11/2015 - 19:19
    Bon bon bon... Voilà ma seconde version des Démons de l'esprit (ouh, j'ai peur).

    K’alina courait. Les soleils de plomb de Tatooine lui donnait envie de s’arrêter pour dormir à l’ombre d’un rocher, mais cela ne lui était pas possible. Pas si elle voulait rester en vie.

    Elle était dans un état lamentable : plusieurs plaies béantes la vidaient de son sang, des écorchures parcouraient tout son corps et elle avait perdu son lekku droit.
    Depuis un peu moins de trois jours, K’alina courait. Elle tentait désespérément de Le fuir. Seule la Force lui avait permis de courir ainsi sous les soleils brûlants et les lunes glaciales de la planète, sans se reposer plus de dix minutes. Si elle fuyait ainsi, c’était parce qu’elle était poursuivie par… non, elle ne voulait pas y penser. Elle Le revoyait, grand, beau, rassurant… Mais ce n’était qu’une illusion.

    Une semaine plus tôt

    Quand un petit trafiquant d'épice reçoit la visite d'un Jedi, la logique voudrait qu'il se rende immédiatement et sans opposer de résistance. Visiblement, le Gran que K'alina devait arrêter n'avait pas été mis au courant de cet état de fait.

    - Les Hutts ont demandé la protection des Jedi, c'est pourquoi le Conseil t'envoie sur Tatooine. Ne t'en fais pas, il n'y a aucun danger, lui avait dit son ancien Maître.
    Aucun danger ? Question de point de vue. Depuis leur arrivée sur la planète de sable, K'alina et les quatre Jedi qui l'accompagnaient n'avaient pas cessé de courir. Entre les réceptions organisées au palais des Hutts, les contacts à établir avec la population, les arrestations auxquelles ils devaient procéder, K'alina trouvait qu'elle se trouvait beaucoup trop souvent en danger. Les Hutts pouvaient l'abattre sur place si elle leur déplaisait, le peuple tatooinien se méfiait de l'Ordre et certains criminels travaillaient pour les Sith.
    C'était pour ça qu'elle avait demandé à s'occuper du Gran, pour prendre une mission facile et reposante. Qui n'était pas censée être potentiellement mortelle. Le plan était simple : elle dégainait son sabre-laser, entrait dans l'entrepôt où le criminel se cachait et l'arrêtait. Simple. Sauf que le Gran, probablement prévenu par un quidam, l'attendait.
    Il était caché derrière la porte, un blaster à la main. Elle aurait dû sentir sa présence, mais son potentiel dans la Force était bas et elle manquait d'expérience. Elle pénétra dans le bâtiment, et le Gran tira. Une soudaine intuition la fit se jeter en arrière, mais elle ne fut pas assez rapide pour éviter la décharge et elle s'effondra. Deux jours plus tard, elle se réveilla à l'hôpital et se rendit compte qu'elle avait perdu l'usage de ses yeux.
    Pour autant, K'alina n'était pas vraiment aveugle : si elle ne voyait plus par ses yeux, elle percevait toujours le monde - bien que différemment - grâce à la Force. C'est là qu'elle L'avait vu tel qu'Il était réellement.

    K’alina L’avait toujours connu, Il était une présence rassurante et familière qui l’accompagnait depuis leur arrivée au Temple Jedi. Après tout, seul une grande amitié aurait pu Le pousser à réclamer à corps et à cris une affectation sur l’inhospitalière Tatooine pour la suivre, alors qu’Il disait ne rêver que de combattre l’empire Sith de Dark Ruin. C’est Lui qui l’avait sauvée des trafiquants qui lui avaient brûlé les yeux. Mais tout avait changé lorsqu’elle avait repris conscience, dotée de son nouveau don.
    Elle avait vu Son âme. Son âme. Noire comme la poix. Un gouffre sans fond empli des plus noirs desseins. Sa cruauté, qu’Il dissimulait habilement depuis sa naissance. La façon dont Il imaginait la manière la plus cruelle et la plus lente de tuer chacun de ses interlocuteurs. Son allégeance secrète et sans faille à Son maître et père, Dark Eradicus, l’un des hommes de confiance de Dark Ruin. Et elle. K’alina s’était vue dans Son esprit. Il était obsédé par elle. Mais contrairement à ce qu’elle croyait, Il ne l’aimait pas, elle n’était qu’un objet de désir pour Lui.
    Elle avait fui. À l’aveuglette, car elle ne savait pas encore bien utiliser son don, mais avec obstination. Il n’avait d’abord pas compris, Il se croyait toujours à l’abri. Il l’avait rattrapée et, d’une voix pleine de sanglots, lui avait raconté ce qu’elle voyait, dans l’espoir qu’Il démente ces affirmations. Mais Il avait fermé Son visage et avait dégainé Son sabre-laser.
    Pour la tuer.
    Elle.
    Alors qu’elle lui aurait confié sa vie.

    Instinctivement, elle avait fait appel à la Force pour augmenter sa vitesse et éviter les coups qu’Il tentait de lui porter. K’alina lui avait lancé un objet à la figure - elle ne savait pas quoi - et s’était remise à courir, portée par une terreur folle et bien consciente que la débandade était sa seule chance d’en sortir vivante.
    La traque avait commencé.

    Elle avait quitté Anachore en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. En à peine quelques minutes, elle était dans le désert et continuait à courir. Elle avait une courte avance, mais elle Le sentait qui n'était pas loin derrière. Il la suivait, mais sans se presser, convaincu qu'elle s'effondrerait bientôt de fatigue.
    Mais elle n'avait rien lâché. Malgré la douleur lancinante qui parcourait ses jambes et qui lui donnait envie de s'arrêter, malgré la certitude que son combat était perdu d'avance, K'alina avait couru, mue par une terreur sans bornes.
    C'est ainsi qu'elle était entrée sur le territoire des Tuskens.

    Alors qu'elle passait devant un tas de rochers, K'alina se fit attaquer par une bande d'hommes des sables. Ceux-ci semblaient occupés à chasser et ils prenaient visiblement l'intrusion de la Togruta sur leur territoire comme une invasion. Ils lui sautèrent dessus tous en même temps et l'immobilisèrent ; celui qui paraissait être le chef s'avança alors, son gaderffii à la main. Alors qu'il levait son bâton pour mettre fin à ses jours, elle L'aperçut qui les rejoignait. Un rictus de haine pure déformant Ses traits, Il se jeta sur les Tuskens et commença à les massacrer. K'alina se releva et, ne désirant pas s'attarder pour voir la fin du combat, elle se remit à courir. Mais Il lui sauta dessus et la plaqua au sol, tout en continuant à tuer. Soudain, un Tusken Le bouscula, Sa main glissa et son sabre laser trancha un lekku de K'alina. La douleur fut comme un électrochoc pour la jeune femme, et son instinct de survie reprit le dessus. D'une Vague de Force, elle le déséquilibra, se releva, et reprit sa course effrénée tandis qu'Il hurlait Sa rage de la voir Lui échapper, pendant qu'Il était retenu par les hommes des sables qu'Il pourfendait à tour de bras.
    K'alina avait repris sa fuite éperdue, Le laissant loin derrière. Elle ignorait où elle allait. Elle courait, vers la liberté ou la mort, elle ne savait. Peut-être que les deux ne faisaient qu'un.
    Durant des heures, elle continua sa cavalcade. Sans s'arrêter, sans se reposer. Pas une seconde. La Force était avec elle, et elle accomplissait des exploits dont elle ne se serait jamais cru capable. Mais elle savait qu'Il était un guerrier, formé au combat, et qu'Il était probablement plus endurant qu'elle.
    Néanmoins, elle ne parvenait pas à s'ôter de la tête qu'elle avait une chance - certes infime - de Lui échapper. Mais sa détermination allait encore être mise à l'épreuve.

    Alors qu'elle arrivait à l'une de ces formations rocheuses que l'on trouvait parfois dans le désert de Jundland, elle Le sentit qui la rattrapait. Se retournant, elle vit à l'horizon l'aura d'obscurité qui L'entourait se rapprocher rapidement.
    Sans hésiter, elle s'engouffra dans le canyon qui lui faisait face.

    Depuis toujours, elle avait une grande affinité avec la Force Vivante,ce qui lui permit de repérer une fissure dans la parois dissimulée derrière un buisson de ronces. Elle plongea au travers, se lacérant le dos. Le passage, étroit, menait visiblement hors du labyrinthe de roches. Le temps qu'Il y arrive par le chemin "classique", elle aurait pu reprendre un peu d'avance.
    Une fois sortie de la fissure, K'alina reprit sa course sans se soucier de la douleur lancinante émanant de ses montrals, qui étaient écorchés.
    Elle errait à travers le désert depuis près de dix heures, et la nuit était tombée depuis déjà une demi-heure. Soudain, elle trébucha, s'étala dans le sable, et y resta endormie.
    K'alina se réveilla en sursaut quarante minutes plus tard, après avoir fait un cauchemar dans lequel Il la rattrapait et faisait d'elle sa chose. La netteté du rêve lui fit se demander s'il ne s'agissait pas d'une vision...
    Cette perspective lui donna une poussée d'adrénaline et elle repartit au pas de course, déterminée à ne plus s'arrêter.
    Et durant une demi-journée, elle tint parole. Elle ne s'arrêta pas, ne ralentit pas et ne se reposa pas. Mais à la fin de la journée, elle s'effondra, terrassée par la fatigue, la terreur et le stress.
    C'est alors qu'une meute d'anoobas visiblement affamés la trouva, à moitié morte. Décidant de passer à table avant que la viande ne refroidisse, celui qui semblait être l'Alpha mordit la cuisse de la Togruta. Réveillée en sursaut, K'alina bondit sur ses pieds et repris sa course effrénée, désormais poursuivie non-seulement par un Sith se faisant passer pour un Jedi, mais aussi par une meute de chasseurs du désert apparemment décidés à faire d'elle leur prochain repas.
    Durant des heures, elle courut à perdre haleine, sans arriver à distancer les anoobas. Ceux-ci étaient encore frais et n'avaient pas été épuisés par deux jours de fuite endiablée, et K'alina n'arrivait pas à les semer. À un moment, elle aperçut une falaise dans le lointain. Elle se dirigea rapidement vers ce mur de pierre et, lorsqu'elle y arriva, entreprit de l'escalader.
    Voyant que les carnassiers ne la suivaient pas, la Togruta souffla un moment, puis leur jeta des pierres jusqu'à ce qu'ils s'en aillent.
    Pendant qu'elle redescendait la falaise, elle perçut dans la Force le trouble caractéristique de Ses apparitions. La terreur qui avait commencé à la quitter la reprit soudainement. Elle sauta du mur, atterrissant trois mètres plus bas. C'était une erreur : elle se tordit la cheville. Gémissante de douleur, elle voulut se remettre à courir, mais elle ne le pouvait. C'est donc en boitillant qu'elle continua sa tentative - bien vaine désormais - de fuite.

    Aujourd'hui

    Désormais, c’était fini. K’alina n’arrivait plus à mettre un pied devant l’autre. Elle s’effondra sur le sol et se mit à ramper. Elle n’était plus habitée que par une seule idée : s’enfuir si loin qu’Il ne la retrouverait jamais. Quitte à en mourir.
    Elle rampa ainsi cinq heures durant, perdant progressivement l’avance qu’elle avait pris ces trois derniers jours. Et à un moment, ce qui devait arriver arriva. Il la rattrapa. Lorsqu’elle L’entendit, elle tenta de s’enfouir sous le sable, dans l’espoir bien vain qu’Il ne la voit pas. Elle entendit alors Sa voix, chaude et douce, qui donnait aux gens envie de Lui faire confiance.
    - Eh bien, K’al, on peut dire que tu m’auras fait courir !
    K’alina aurait voulu Lui répondre, Lui dire à quel point Il lui répugnait, mais son gosier desséché ne put émettre qu’un borborygme indistinct, semblable à un râle d’agonie.
    - Tu as soif, peut-être ? Ne t’en fais pas, ma chérie, je ne te laisserai pas mourir.
    Il la retourna et elle Le vit à nouveau. Elle avait bien conscience de ne pas voir sa véritable apparence ; en fait elle ne savait pas exactement ce qu’elle voyait. Elle se souvenait vaguement avoir lu quelque chose au Temple sur ce qu’on appelait la vision céleste, une utilisation de la Force qui permettait de donner une représentation physique de l’âme des gens, et se demandais si ce n’était pas cela.
    De nouveau, cette vision l’emplit d’une terreur folle, au point qu’elle tenta encore de s’enfuir, alors qu’elle pouvait à peine bouger et que contracter le moindre muscle lui causait des douleurs à la rendre folle.
    Des mains griffues, une peau écailleuse noire ébène, une gueule pleine de crocs, voilà comment K’alina Le voyait. Mais tout cela n’était rien comparé à Ses yeux. Rouges comme des braises, ils dégageaient une lueur sinistre et avaient soif de sang. Toute Sa malfaisance y transparaissait.
    Se rendant bien compte du dégoût qu’Il lui inspirait, Il lui murmura :
    - Ne t’en fais pas, mon aimée. Bientôt, tu n’aura plus ces sentiments-là envers moi.
    Au même instant, Il posa Sa douce main sur la joue de K’alina et, aussitôt, elle sentit son esprit se faire projeter hors de son corps. Elle observa alors à distance sa transformation.
    Il utilisait une ancienne technique Sith, si ancienne que nul ne la connaissait plus, et qu'il semblait maîtriser d'instinct. Assistant à la scène comme si elle se trouvait à distance, elle Le vit remodeler lentement sa conscience, pour en faire une créature qui Lui serait dévouée, sans esprit, prête à tout pour servir son maître ; ce qui convenait bien à celui-ci, puisqu’Il pourrait enfin satisfaire Son désir, et que c'était tout ce qui Lui importait.
    Elle assista, impuissante, au spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Son corps astral, jusque-là d'une blancheur éclatante, changeait. Elle vit des écailles aux reflets obscurs la recouvrir partiellement, sa peau noircir, ses yeux s'assombrir. Et, comble de l'horreur, elle aperçut une chose informe, de la couleur du charbon, entrer dans son cerveau et le contaminer de sa noirceur. Désespérée, elle comprit que c'était ce qui lui servirait désormais d'âme.

    Voilà ! Qu'en pensez-vous ?
  • 20/11/2015 - 18:09
    J'en pense que j'ai trouvé ça bien plus abouti que la première version que tu as publié il y a quelques mois (et qu'à l'époque je n'avais pas lu, honte sur moi ! :transpire: )

    Pour ma part, j'ai trouvé ça plutôt sympathique. Il faut dire qu'avec un antagoniste référencé comme avec une majuscule à chaque fois qu'un déterminant le concerne (comme Lui, Son...), c'est le genre de chose dont je suis client à l'écrit. :) C'est une traque haletante que tu nous narres là, et l'horreur vient de la chute, certes, mais aussi (et peut-être surtout) du côté survival de l'héroïne, obligée de fuir, sans relâche, à travers les sables de Tatooine vers une mort certaine.

    Histoire de renforcer l'aspect horrifique de la chose, tu aurais peut-être pu rajouter quelques hallucinations de la Togruta sous le coup de la déshydratation/le stress (mais un aveugle peut-il avoir des hallucinations ?) ou bien des tentatives de contact mental de la part de son ennemi (comme Sauron dans Le Seigneur des Anneaux, en mode "Je te vois")... Ce ne sont là que des idées, bien sûr ! :wink:

    C'est en lisant les textes de ce recueil qu'on se rend vraiment compte qu'en dépit du talent de tous les auteurs présents ici, il n'est pas évident de faire un vrai récit d'horreur... encore plus dans du Star Wars. Mais pour moi, je trouve ta nouvelle pas mal, et la fin fait en effet froid dans le dos ! :(
  • 20/11/2015 - 23:18
    Merci bien, ton comm' est très encourageant ! Je suis heureux (et un peu fier, aussi) d'avoir pu communiquer au lecteur tout ce que je voulais, dans un style jusqu'alors inconnu pour moi.
  • 28/11/2015 - 14:28
    Lu !

    Texte travaillé. Ça fait plaisir. On sent une réelle implication et un véritable effort de stylistique.
    J'aurai bien relevé deux trois choses à revoir, mais dans l'ensemble c'est du bon boulot.

    L'ambiance oppressante est bien retranscrite. La cécité du personnage principal est une bonne trouvaille pour plonger le lecteur dans une douce angoisse.

    Voilà, que dire de plus à part que j'ai bien aimé et que je te souhaite une bonne continuation ;)
  • 02/12/2015 - 15:21
    Plus que deux semaines pour participer ! :jap:
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